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(Municipales 2026) Laurent Lasselin, candidat trĂšs « LAPI Â» d’air pour Valenciennes

(Visuel du candidat devant la Gare SNCF de Valenciennes)

Une mise au point
 politique de Laurent Lasselin !

Avant d’évoquer son avis sur la gestion municipale et un Ă©tat des lieux de la ville-centre, Laurent Lasselin tient Ă  planter son dĂ©corum politique : « Je suis Valenciennois, j’habite Valenciennes, et je me prĂ©sente dans ma ville. Je n’ai aucune ambition dans une autre commune mĂȘme si on me conseille de me prĂ©senter sur Marly ! » En dĂ©codĂ©, la guerre hybride, ou plutĂŽt de positionnement, a dĂ©jĂ  dĂ©marrĂ© pour la (re)conquĂȘte de la PrĂ©sidence de Valenciennes MĂ©tropole ! C’est beau la Politique
 !

Ensuite, il est toujours cartĂ© au Rassemblement National, mais ne partira pas sous ses couleurs. « Je souhaite l’union des droites et j’invite les Ă©lectrices et les Ă©lecteurs du centre droit et de la droite a votĂ© pour moi. Je suis la seule vĂ©ritable opposition (de droite) au maire de Valenciennes. » Enfin, il ne fait pas de faux-semblant quant Ă  son vote pour la PrĂ©sidentielle 2027 (sauf changement de calendrier) sachant que cette municipale 2026 sera son antichambre : « Je voterai pour la, ou le, candidat(e) du Rassemblement National. Â»

Le point de vue de Laurent Lasselin sur quelques thématiques :

La sécurité en premier

Le choix du candidat comme visuel ciblĂ© est symptomatique : « Le quartier de la Gare SNCF est le plus dangereux de la ville. Cette place devrait pourtant ĂȘtre un lieu attractif pour les voyageurs (12 000 par jour hors vacances scolaires). Je suis pour la tolĂ©rance zĂ©ro en matiĂšre de sĂ©curitĂ©, il faut rendre la vie difficile aux dĂ©linquants. Â»

Valenciennes est malheureusement trĂšs mal classĂ©e dans les statistiques sur la sĂ©curitĂ© dans les villes de mĂȘme strate, la thĂ©matique de la sĂ©curitĂ© sera certainement un sujet central dans cette campagne municipale prochaine.

Le stationnement, sa verbalisation, et le commerce

Pour Laurent Lasselin, la 1Ăšre cause des maux du commerce et d’une baisse du pouvoir d’achat des administrĂ©s est « la voiture LAPI. C’est une planche Ă  billet ! Elle a fait dĂ©jĂ  des dĂ©gĂąts sur l’attractivitĂ© commerciale de Valenciennes comme la rue de Famars roulante, voire la piĂ©tonne, et bien d’autres rues. C’est une catastrophe ! »

Inutile de dire que la fameuse voiture bleue avec les camĂ©ras n’est pas populaire. « Je veux la voir disparaĂźtre. Il faut remettre de l’humain. Je veux rendre du pouvoir d’achat aux Valenciennois » et d’ailleurs, il maintient que le maire s’est rendu compte de l’effet de sa politique sur le commerce « avec l’heure gratuite. C’est trĂšs positif et les commerçants/artisans ont de suite senti la diffĂ©rence. La seule question que ces professionnels de proximitĂ© se posent est simple. Si Laurent Degallaix est réélu, ce nouveau dispositif, trĂšs Ă©lectoraliste avant les municipales, sera-t-il maintenu ? Â». Sur cette thĂ©matique stationnement, Laurent Lasselin propose la gratuitĂ© du parking de l’hĂŽpital public pour les visiteurs du Centre Hospitalier de Valenciennes (avec ticket
). 

Pour les Valenciennois, la disparition quasi totale de cette pĂ©nĂ©trante au sud de la commune est un crĂšve-coeur. Comment est-on arrivĂ© Ă  ce stade d’une perte de clientĂšle quasi totale d’une rue motrice historiquement pour la commune, sans parler de la rue vieille poissonnerie dont le fait originel est le passage du tramway comme chacun sait, un choix sous Dominique Riquet et pas Laurent Degallaix ; le retour en arriĂšre est impossible ! Le stationnement Ă  Valenciennes sera donc un sujet dominant durant cette campagne municipale sachant que concrĂštement quasi aucun commerçant ne peut vivre qu’avec (seulement) les autochtones. Le rĂ©sultat de la politique commerciale de la ville est factuel, il suffit de compter les cellules vides. La COVID et les crises successives n’expliquent pas tout, car la tendance Ă©tait bien antĂ©rieure mĂȘme si des trajectoires nationales se vĂ©rifient partout en France comme dans l’habillement.

Des économies !

Le candidat veut Ă©galement rĂ©aliser des Ă©conomies sur le fonctionnement de la ville de Valenciennes, voire de Valenciennes MĂ©tropole : « Il faut dĂ©graisser tout en prĂ©servant des conditions de travail des agents de la ville. Il faut respecter les gens ! Â», explique Laurent Lasselin.

Pour un binîme


En terme de nouveautĂ©, il met en lumiĂšre que lui, tĂȘte de liste, ne sera pas flĂ©chĂ© en premier pour la communautĂ© d’agglomĂ©ration Valenciennes MĂ©tropole, une autre personnalitĂ© sera dĂ©signĂ©e avant pour se prĂ©senter Ă  la PrĂ©sidence de la CAVM : « Cette candidature sera un binĂŽme. Â»

VoilĂ  briĂšvement quelques traits du candidat Ă  cette municipales 2026 dont l’envie Ă©tait d’abord d’officialiser cette derniĂšre afin de couper l’herbe sous le pied Ă  quelques pressions
 !

Daniel Carlier

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La « Fondation des Possibles » à Valenciennes

La terminologie « des Possibles Â» est devenue assez rĂ©currente dans le langage de l’action sociale, voire plus simplement dans le propos politique. Pour autant, la « Fondation des Possibles Â» est un peu particuliĂšre par sa structure et son fonctionnement. « Nous avons cinq salariĂ©s au sein de la Fondation des Possibles, mais nous faisons partie d’un Ă©co-systĂšme de 23 structures/entreprises fondatrices avec potentiellement 900 collaborateurs, dont 20 prĂ©sents aujourd’hui », explique Katline Bessaguet, la chargĂ©e de communication de cette Fondation. Un peu comme une entitĂ© satellite, cette Fondation organise environ quatre ou cinq actions d’ampleur chaque annĂ©e.

Pour la 1Ăšre fois depuis la crĂ©ation de cette structure en 2016, la Fondation des Possibles sort de la MEL (MĂ©tropole EuropĂ©enne Lilloise) pour une action au coeur de la citĂ© phare du Hainaut. Ainsi, cinq personnes de la « Fondation des Possibles », plus d’autres collaborateurs, Ă©taient prĂ©sentes au sein de la Maison de Quartier de Centre Ville Ă  Valenciennes. L’objectif de cette action est une rencontre d’une soixantaine de jeunes pour un temps d’échange et d’écoute, mais aussi avec des entreprises pour un 1er contact, voire la rĂ©daction et le savoir ĂȘtre au cours d’un entretien d’embauche. « Ce n’est pas un forum de l’emploi, mais un forum de rencontres. 60 jeunes trĂšs Ă©loignĂ©s de l’emploi sont prĂ©sents ce mardi 20 mai 2025 en provenance de La Mission Locale des Jeunes du Valenciennois, l’Ecole de la deuxiĂšme Chance du Grand Hainaut, la Sauvegarde du Nord
 Â», ajoute-t-elle. 

Chemin faisant, nous voyons des jeunes prendre langue et Ă©changer avec les animatrices et animateurs de la « Fondation des Possibles ». Le but sur ce 1er atelier est de parler de soi, ses goĂ»ts, ses activitĂ©s, ses envies, un temps d’écoute important, car ce public souffre tant d’un dĂ©faut de communication les yeux dans les yeux hors des rĂ©seaux sociaux. Dans cette salle, la fameuse Jobibox Ă©tait aussi disponible pour la rĂ©alisation de son CV en vidĂ©o, trĂšs tendance.

Tisser du lien entre les jeunes Ă  travers l’écoute et une pelote de laine, c’est malin !

Le deuxiĂšme atelier est plus pragmatique, elle offre aux jeunes en prĂ©sentiel un moment d’échange avec l’univers de l’entreprise (la Caisse d’Épargne Hauts-de-France, Leroy Merlin, Cofidis Group, Manpower, etc.), un premier contact informel et prĂ©cieux. Enfin, un troisiĂšme atelier Ă©tait dĂ©diĂ© Ă  la rĂ©ussite de son entretien (CV, savoir ĂȘtre) d’embauche. 

VoilĂ  un temps de dĂ©minage des premiĂšres situations angoissantes pour des jeunes, parfois au parcours chaotique ou confrontĂ© Ă  des aspĂ©ritĂ©s multiples. Depuis leur crĂ©ation, cette « Fondation des Possibles Â» a accompagnĂ© prĂšs de 4 700 jeunes dans leur dĂ©marche vers l’emploi et/ou la formation. De fait, ce « Forum des Rencontres » est terriblement utile et cette premiĂšre sur Valenciennes ne manquera pas d’un retour intĂ©ressant. 

Plus d’infos sur https://lafondationdespossibles.com

Daniel Carlier

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Audrey Ventura : Le Chien-Le Jeu, une éducation canine sous un format ludique

Audrey Ventura : « Qui est mon chien ? Â»

Audrey Ventura est une professionnelle versĂ©e dans la relation Homme/Chien. Ce mĂ©tier ne s’improvise pas, car le dĂ©veloppement d’une expertise dans le domaine nĂ©cessite, certes un diplĂŽme, mais plus encore une connaissance fine et Ă©volutive du comportement canin. Elle exerce dans tous les pays francophones (en distanciel), jusqu’au Canada, et participe comme intervenante Ă  des confĂ©rences en prĂ©sentiel en Europe. Audrey Ventura a dĂ©butĂ© son activitĂ© de coach en 2015, sous l’enseigne cynoconsult (https://www.va-infos.fr/2016/10/04/audrey-ventura-chien-devient-lon/), avec une montĂ©e en puissance au fil des ans. Petit Ă  petit, sa compĂ©tence sur un secteur, paradoxalement immense et anguleux, a fait son chemin en dix ans de mĂ©tier. En une phrase, elle rĂ©sume la colonne vertĂ©brale de son activitĂ©. On dĂ©tourne son comportement obsĂ©quieux Ă  l’égard de son chien ou inversement trĂšs brutal Ă  son endroit, puis on rĂ©flĂ©chit Ă  « qui est mon chien pour mieux le comprendre ? Â».  

Pour complĂ©ter cette expertise/mĂ©tier, elle Ă©crit aussi, car la passion est souvent gĂ©nĂ©rative d’une envie de coucher sur le papier (ou plutĂŽt l’écran) ses rĂ©flexions, son besoin irrĂ©pressible de transmettre. A cet effet, elle a dĂ©jĂ  Ă©crit deux livres oĂč elle a choisi la voie de l’auto-Ă©dition. Elle dĂ©passe Ă  ce stade les 20 000 ex vendus et prĂ©pare un 3Ăšme opus (Le lien du premier livre : https://amzn.eu/d/drh5a53 et le lien du deuxiĂšme : https://amzn.eu/d/g00momk)

Concurrence inexpĂ©rimentĂ©e 

Pour la face cachĂ©e du mĂ©tier, la concurrence n’est pas loyale.« Malheureusement, ce mĂ©tier n’est ni reconnu, ni encadré  », explique Audrey Ventura. Par consĂ©quence, il y a sur ce secteur des professionnels peu qualifiĂ©s en concurrence directe avec des experts canins. « On m’appelle parfois pour un coaching aprĂšs 3 ou 4 autres intervenants avec des rĂ©sultats catastrophiques. Ils ne connaissent mĂȘme pas la proxĂ©mie
 Â», regrette la coach canin. La proxĂ©mie est l’étude du rĂŽle des distances entre le chien et son gardien (le maĂźtre), car celles-ci expliquent certains comportements du chien.

Comprendre son environnement pour mieux gĂ©rer l’agressivitĂ© d’un chien !

« Ma spĂ©cialitĂ© est le travail sur le chien agressif ! Â», poursuit-elle ! Comme toujours la connaissance et l’expĂ©rience mĂ©tier font la diffĂ©rence au final : « Je ne fais plus de visite dans un logement, car le comportement du chien changeait automatiquement ! Je ne constatais donc pas son agressivitĂ© rĂ©elle. C’est pourquoi, je demande au gardien de rĂ©aliser des vidĂ©os d’intĂ©rieur et d’extĂ©rieur que je peux analyser en observateur. Ensuite, je rencontre le binĂŽme en extĂ©rieur oĂč l’évolution est dĂ©jĂ  diffĂ©rente. » De mĂȘme, elle accueille aussi des groupes, des stagiaires sur plusieurs jours, comme trĂšs prochainement venus de Suisse : « LĂ , notre point de rendez-vous est Ă  l’étang du Vignoble pour une prise en charge d’un chien agressif. Â»

Un travail au long cours, Ă©tape par Ă©tape, oĂč l’étude de l’environnement est essentielle. Analyser l’environnement du chien, personne seule, couple, ou famille avec des enfants, lieu d’habitation, tous les paramĂštres sont Ă  prendre en compte pour la coach. « La comprĂ©hension de l’environnement du duo (individu/chien) change tout. D’ailleurs, dĂšs que nous avançons, le gardien apprend, comprend, et Ă©volue ! », souligne-t-elle. Cette derniĂšre cite une rĂ©ponse rĂ©currente d’un gardien satisfait : « J’y arrive ! Â»

Certes, ce n’est pas le seul mĂ©tier oĂč le petit prix remporte les suffrages, mais en l’espĂšce, vous n’avez pas un logo de piĂštre qualitĂ©, une dĂ©marche commerciale piteuse, mais des consĂ©quences dangereuses pour les individus avec ledit chien agressif. On ne plaisante pas avec la sĂ©curitĂ© de sa famille et d’autrui plus globalement ; la mĂ©diocritĂ© professionnelle est source de troubles majeurs en l’espĂšce


« Le chien a des Ă©motions, la colĂšre, la jalousie, l’envie Â», Audrey Ventura

Comme nous parlons depuis le dĂ©but d’un duo Ă©volutif, le chien du XIXĂšme siĂšcle est trĂšs diffĂ©rent de celui du XXIĂšme siĂšcle, car le binĂŽme a Ă©voluĂ© avec son temps. ConcrĂštement, le chien est un ĂȘtre vivant chargĂ© d’émotions comme nous avec sa propre perception : « Il a des Ă©motions, la colĂšre, la jalousie, l’envie. Parfois, ce n’est pas le bon moment tout simplement ! Â»

A chaque Ă©poque sa tendance et actuellement la mode est Ă  l’acquisition d’un chien de protection. « Il sont destinĂ©s uniquement Ă  protĂ©ger des humains, pas comme les chiens de bergers, et parfois participent Ă  l’isolement complet d’une personne, voire d’une famille. C’est un vĂ©ritable problĂšme Â», explique la coach avec certaines situations inextricables.

En lien direct avec l’étude comportementale canine, elle cite le rapport Ă  l’animal avec les violences intrafamiliales. Dans un colloque rĂ©cent, Philippe JaffrĂ©, réélu Ă  l’ONU au ComitĂ© des droits de l’enfant pour la pĂ©riode 2023-2027, commençait son intervention par un propos cinglant : « Qui bat son chien, bat les siens ! Â»â€Š en filigrane une rĂ©sonance entre le traitement de son animal de compagnie et l’existence de violences intrafamiliales. Comme dirait la Procureure de Valenciennes, ce sont des « signaux faibles Â» Ă  capter.

« Un jeu ludique pour les personnes plus Ă©loignĂ©es de la lecture Â», Audrey Ventura

Pour Ă©largir la thĂ©matique, Audrey s’est tournĂ©e vers le jeu sous la forme de quiz. « Je voulais un jeu ludique pour les personnes plus Ă©loignĂ©es de la lecture. J’ai mis prĂšs de deux ans et demi Ă  le concevoir. LĂ  Ă©galement, je suis dans l’auto-Ă©dition, mais avec un fabricant (Ludotopia).» Evidemment, ce jeu a Ă©tĂ© bĂȘta-testĂ© par deux professionnels et des particuliers avec ou sans chien, seuls ou en famille, et mĂȘme avec des geeks. 

« J’ai eu plusieurs propositions d’éditeurs, mais ils voulaient tous passer par les grands distributeurs (FNAC, etc.) et de fait Ă©carter tout autre forme de relais-vente. Pour moi, c’était impossible, car je diffuse d’abord chez les professionnels, les associations, des relais ciblĂ©s, et sur mon rĂ©seau (33 000 followers sur https://www.facebook.com/Cynoconsult/). J’ai donc lancĂ© en janvier dernier ce jeu en prĂ©servation. 700 jeux ont Ă©tĂ© prĂ©-commandĂ©s ce qui a permis de lancer la fabrication ! C’est Ă©norme et trĂšs satisfaisant Â», remercie Audrey Ventura.

Cinq thĂ©matiques sont abordĂ©es du comportement Ă  la sĂ©lection-race en passant par la culture et les croyances. « C’est un jeu familial, mais les enfants doivent ĂȘtre accompagnĂ©s par des adultes pour le cĂŽtĂ© pĂ©dagogique Â», conclut-elle.

Si vous voulez apprendre beaucoup plus sur le chien, votre perception comme celle de votre animal de compagnie, n’hĂ©sitez plus (lien de la boutique pour commander le jeu : https://cynoconsult.fr/#jeu ).

Daniel Carlier

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La justice du quotidien en grande souffrance au Tribunal de Valenciennes

(De gauche Ă  droite, MaĂźtre Lhussiez, MaĂźtre Ruol (bĂątonnier), MaĂźtre Lejeune, et MaĂźtre Menu)

C’est un vĂ©ritable cri d’alarme que le bĂątonnier, MaĂźtre Ruol, et trois consoeurs du Conseil de l’Ordre de Valenciennes, trĂšs pointues dans le domaine sensible des affaires familiales, MaĂźtre Menu, MaĂźtre Lhussiez, et MaĂźtre Lejeune, ont lancĂ© vendredi dernier auprĂšs de la presse locale. Fort d’un barreau de 117 avocats Ă  Valenciennes, ces professionnels du Droit constate sans concessions un dysfonctionnement majeur dans la pratique de la justice civile au Tribunal de Valenciennes.

Pour planter ce dĂ©cor particulier, le Tribunal du Valenciennes est le deuxiĂšme, en terme de taille, du DĂ©partement du Nord. DerriĂšre Lille, le ressort de Valenciennes/Avesnes est particuliĂšrement sollicitĂ©. C’est un Tribunal Ă  3 Chambres, une pĂ©nale, et deux civiles, une signature de poids en la matiĂšre. ConcrĂštement, le constat est amer pour la famille des Professionnels du Droit. « Le Tribunal de Valenciennes, ses magistrats, le greffe (ses greffiers et ses agents administratifs), et ses avocats, est en grande souffrance. Certes, la chaĂźne pĂ©nale fonctionne parfaitement, mais la justice civile a Ă©tĂ© sacrifiĂ©e compte tenu des restrictions budgĂ©taires Â», lance le bĂątonnier.

La justice civile ne se voit pas !

Les violences intrafamiliales, les atteintes aux personnes et aux biens, les dĂ©lits majeurs tous azimuts reprĂ©sentent en France environ 25% des dossiers au sein d’un Tribunal en France. Toutefois, sur Valenciennes, « nous sommes plutĂŽt au dessus de 30% au niveau pĂ©nal. NĂ©anmoins, la justice civile ne se voit pas, mais constitue l’essentiel de l’activitĂ© du Tribunal de Valenciennes Â», prĂ©cise MaĂźtre Ruol. 

Bien sĂ»r, le justiciable au bout de la procĂ©dure civile pĂątit de cette situation, mais ce n’est pas le seul. « Certains magistrats sont en dĂ©pression, tout comme des greffiers et des agents administratifs, voire des collĂšgues avocats. Nous avons un mal ĂȘtre gĂ©nĂ©ral Â», ajoute MaĂźtre Ruol. L’inquiĂ©tude transpire des propos de ces avocats. « Attention, nous ne chargeons pas les magistrats et les greffiers, nous sommes totalement solidaires. Nous avons tout simplement un stock de dossiers qui ne diminue pas et des dĂ©lais trop longs pour le traitement de ces derniers Â», ajoute-t-il.

« Aucun magistrat ne veut venir Ă  Valenciennes ! Â», MaĂźtre Ruol

Avant la COVID, le Tribunal de Valenciennes assurait 5 audiences par semaine dans le domaine des Affaires Familiales. La COVID a ralenti drastiquement le nombre de dossiers traitĂ©s Ă  Valenciennes comme ailleurs, mais « nous n’avons jamais repris le rythme d’avant la Covid. Nous avons deux audiences par semaine actuellement et plus aucune Ă  compter du 03 juillet jusque fin aoĂ»t Â», s’exclame MaĂźtre Lhussiez.

Pourtant, la rĂ©forme de l’ancien Garde des Sceaux, Eric Dupont-Moretti, a permis de doubler le nombre d’apprenants Ă  l’ENM (Ecole Nationale de la Magistrature). A ce titre, une promotion importante des futurs Magistrats du SiĂšge arrivera dans tous les tribunaux de France. Afin de dĂ©terminer le nombre indispensable de magistrats au bon fonctionnement des instances de justice, les Cours d’Appel ont Ă©tĂ© chargĂ©es de recenser les besoins. Pour le dĂ©partement Nord, la Cour d’Appel de Douai s’est acquittĂ©e de cette mission sauf que


En septembre 2025, les magistrats seront de fait rĂ©partis dans les diffĂ©rents tribunaux, mais une problĂ©matique se profile
 « La charge de travail, le stock accumulĂ© de dossiers en retard, le manque de magistrats, de greffiers
, le mal ĂȘtre gĂ©nĂ©ral, conduisent Ă  cette situation. Aucun magistrat ne veut venir Ă  Valenciennes. Pourtant, nous avons le soutien total de la PrĂ©sidence du Tribunal de Valenciennes et de celle de la Cour d’Appel Â», indique le bĂątonnier. A noter, le nombre de dossiers civils sur Valenciennes n’augmente pas plus que les autres, « il reste stable Â», prĂ©cise MaĂźtre Ruol.

Pour le justiciable, la traduction est simple dans son quotidien. « La PrĂ©sidence du Tribunal n’a pas validĂ© d’audiences en septembre prochain, car les 5 magistrats du JAF (Juges des Affaires Familiales) cessent leurs fonctions le 31 aoĂ»t prochain et n’avons aucune information pour le mois de septembre 2025 ! », ajoute MaĂźtre Lhussiez.

« Un justiciable peut craquer face Ă  un dĂ©lai de justice », MaĂźtre Lhussiez 

Que traite la justice civile ? Ce sont les contentieux entre particuliers, le bail, les tutelles, les litiges de toute nature, et surtout les affaires familiales, le divorce oĂč la dĂ©termination de la pension alimentaire, le droit de visite
 et lorsque « vous attendez 18 mois pour une dĂ©cision relative Ă  un droit de visite, un pĂšre peut craquer sans voir ses enfants durant une si longue pĂ©riode et vous passez d’un dossier civil de divorce (classique) a un dossier pĂ©nal », commente MaĂźtre Lhussiez. De mĂȘme, « si vous obtenez la fixation de la pension alimentaire (collectĂ©e par la CAF) au bout de 2 ans pour une mĂšre sans revenus. Comment fait-elle pour les nourrir ? Â», ajoute MaĂźtre Menu. Attention, ces propos ne justifient en rien un passage Ă  un acte dĂ©lictuel, mais dans la recherche de la vĂ©ritĂ©, la cause initiale peut gĂ©nĂ©rer des consĂ©quences graves. 

« Un dĂ©lai minimum de 7 mois Â», MaĂźtre Menu

Clairement, le dĂ©lai dans cette matiĂšre trĂšs sensible du Droit de la Famille est source de multiples consĂ©quences pour les parties concernĂ©es. Traduction simple, mĂȘme en cas d’un choix mutuel pour une procĂ©dure de divorce « je conseille parfois Ă  un couple de rester sous le mĂȘme toit jusqu’au jugement, car aprĂšs un dĂ©lai si important, l’enfant sera remis Ă  la garde exclusive de celui qui accueille ces derniers et la garde partagĂ©e (souhait initial) ne sera plus possible. D’entrĂ©e de jeu, vous avez un dĂ©lai de 7 mois au Tribunal de Valenciennes Â», indique Fabienne Menu.

« Le justiciable a besoin de voir un juge, cela reste une autoritĂ© Â», MaĂźtre Ruol

Contrairement au pĂ©nal oĂč les audiences avec les coupables prĂ©sumĂ©s peuvent ĂȘtre trĂšs tendues,  la justice civile impose une parole Ă©coutĂ©e du Magistrat. « Il y a encore un respect de son juge en matiĂšre civile. Le justiciable a besoin de voir un juge, cela reste une autoritĂ© Â», commente le bĂątonnier.

Pourtant, une autre rĂ©forme positive a permis d’installer des ARA (Audience RĂšglement Amiable) oĂč un magistrat du siĂšge essaye avec les parties (et leurs avocats) de trouver un accord amiable, sans passer par une procĂ©dure. Excellente idĂ©e pour accĂ©lĂ©rer le temps de justice, sauf que « nous ne pouvons pas la mettre en oeuvre au Tribunal de Valenciennes, faute de magistrats. En effet, le juge de l’ARA doit ĂȘtre diffĂ©rent de celui qui pourrait traiter le dossier si ce dispositif Ă©chouait pour revenir Ă  une procĂ©dure classique Â», ajoute le bĂątonnier. 

Dans un monde anxiogĂšne, l’impression de tourner en rond est angoissante Ă  plus d’un titre au Tribunal de Valenciennes. Manque de magistrats pour traiter les dossiers et ils le vivent « trĂšs mal sachant que l’annonce d’un dĂ©lai trĂšs long est trĂšs mal reçu par les parties le jour d’un procĂšs Â», indique MaĂźtre Ruol. Parfois, le jugement n’est pas rendu faute de greffiers, ce qui a concrĂštement Ă©tĂ© le cas sur Valenciennes. « Je vous rappelle qu’un greffier s’est suicidĂ© en septembre 2023 et qu’un autre a fait une tentative de suicide en mai 2024 Â», indique MaĂźtre Lussiez. « C’est la justice du quotidien dont nous parlons ! Â», tance MaĂźtre Menu.

Dans la suite logique, les avocats n’en peuvent plus d’argumenter l’inexplicable dĂ©lai de traitement de leurs dossiers, une source d’angoisse, voire simplement Ă©conomique pour certains. Enfin, au bout de la chaĂźne, cet Ă©tat de fait rĂ©duit la portĂ©e, l’acceptation en rĂ©sumĂ©, de la chose jugĂ©e. C’est simple Ă  comprendre et dans la nature humaine !

Des moyens humains, encore des moyens humains, et toujours des moyens humains

Il est intĂ©ressant de rivaliser d’imagination Ă  travers une loi utile contre les Narcotraficants, voire une extension de la CRPC (ou plaider-coupable) Ă  une CRPC criminelle, mais il serait tout aussi pertinent de trouver des solutions pragmatiques et efficientes pour le ressort de Valenciennes/Avesnes ! La procĂ©dure civile, les yeux dans les yeux, n’est pas la plus spectaculaire, mais elle instille le respect de la justice passĂ©e. Par contre, l’attente d’un individu face Ă  des dĂ©lais incomprĂ©hensibles, voire insupportables, renforce cette petite musique, comme pour l’insĂ©curitĂ©, d’un sentiment d’injustice oĂč plutĂŽt d’absence de justice. L’effet est le mĂȘme sur la citoyennetĂ© de tout un chacun, dĂ©lĂ©tĂšre et ravageur !

Le traitement dans un dĂ©lai de justice raisonnable fait partie (aussi) de ce bien-vivre ensemble. Il n’y a pas que les grands dossiers au pĂ©nal, le litige au coin de la rue, une affaire familiale modifiant le cours de votre vie
 traitĂ©e dans un temps dĂ©raisonnable transforme (parfois) un dossier civil en drame humain. Une justice civile Ă©prouvĂ©e par sa mission accomplie et plus fatiguĂ©e par son incapacitĂ© Ă  la remplir au Tribunal de Valenciennes, voilĂ  l’objectif pour cette fin d’annĂ©e 2025 ! « Nous avons besoin de moyens humains supplĂ©mentaires dans les meilleurs dĂ©lais Â», conclut le bĂątonnier de Valenciennes.

Daniel Carlier

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La jeunesse précaire a besoin de Toi(T)

Ce soutien aux jeunes vulnĂ©rables n’est pas nĂ© aprĂšs la Covid. La fin du XXiĂšme siĂšcle a dĂ©jĂ  mise en exergue une jeunesse abandonnĂ©e, dans une situation familiale intenable, sans droits sociaux (administrativement), sans moyens financiers, et en errance urbaine. Le tĂ©moignage d’une rĂ©sidente de 20 ans rĂ©sume mieux que tous les discours cette situation : « J’ai 20 ans, je suis depuis 18 mois dans une RHJA, car je suis passĂ©e par le 115. Je remercie l’association Prim’Toit pour son accompagnement, c’est une nouvelle stabilitĂ© dans ma vie. Je suis en LEA Ă  l’universitĂ© de Valenciennes Â», commente CamĂ©lia. Comme souvent avant cette Ă©tape de reconstruction, ces jeunes ont connu plusieurs vies, des galĂšres en chaĂźne, et une situation sociale dĂ©sespĂ©rante. 

 La RĂ©sidence Jean-Marie Blas

A la diffĂ©rence des anciennes structures, comme sur QuiĂ©vrechain, les logements partagĂ©s ne sont plus tendances. « Aujourd’hui, le jeunes n’acceptent plus la colocation. C’est pourquoi sur cette nouvelle structure, nous avons 48 studios Ă©quipĂ©s, pour 51 places Â», prĂ©cise la Directrice des hĂ©bergements pour l’association Prim’Toit. Chemin faisant la visite, nous pĂ©nĂ©trons dans un studio de 32 M2, son occupante (21 ans) Ă©tait « tout simplement Ă  la rue avant de venir sur CondĂ©. Aujourd’hui, elle a signĂ© un contrat de travail chez Toyota Â», confirme Saliha Akakza, Ă©ducatrice spĂ©cialisĂ©e et rĂ©fĂ©rente de cette nouvelle rĂ©sidence RHJA. Dans le 2Ăšme studio, un jeune (19 ans) est en formation travaux publics aprĂšs l’obtention d’un CAP en restauration. 

En l’espĂšce, la RĂ©sidence Jean-Marie Blas est composĂ©e de 48 logements, pour 51 places, avec des studios de 19M2 ou 32 M2. L’immense majoritĂ© est rĂ©servĂ©e pour des individualitĂ©s, et quelques couples, pour des jeunes de 18 Ă  30 ans. « Nous les accompagnons dans leur dossier administratif, voire la recherche d’une formation ou d’un emploi Ă  travers nos partenaires, et aussi leurs premiĂšres dĂ©marches pour les impĂŽts
, car ils sont complĂštement larguĂ©s Â», ajoute-t-elle. Preuve par le rĂ©el que l’illectronisme n’est pas du tout une question d’ñge. Il faut souligner que les travaux lourds de rĂ©novation de cet ancien EHPAD, la sĂ©paration des logements en deux pour certains, ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par la structure d’insertion AGEVAL.

Attention, la dĂ©marche d’accĂšs Ă  ce logement est essentielle dans le processus. Certes, ils bĂ©nĂ©ficient de l’APL 2, donc le reste Ă  charge pour le 32 M2 (460 €) comme le 19M2 (360€) est d’environ 50€, mais ces jeunes payent un loyer, verse une caution, « ils apprennent Ă  gĂ©rer leur budget Â», commente Jean-Luc Caudmont, le PrĂ©sident de l’association Prim’Toit. 

Ensuite, des espaces communs autour d’une cuisine partagĂ©e, mĂȘme si chaque appartement permet une autonomie complĂšte des occupants, sont Ă  disposition. A chaque Ă©tage, lieux tĂ©lĂ©s, jeux, canapĂ©, de convivialitĂ©, et des extĂ©rieurs de qualitĂ©, cette RHJA hisse rĂ©ellement le niveau d’accueil des jeunes actifs sur le Valenciennois.

« Pas une rĂ©sidence Ă©tudiante Â», Saliha Akakza

En effet, quelques Ă©tudiants dans des conditions trĂšs prĂ©cises sont autorisĂ©s dans cette RĂ©sidence Habitat Jeunes Actifs. « Ce n’est pas une rĂ©sidence Ă©tudiante. Nous ne pouvons pas accueillir plus de 25% d’étudiants sur ce site. Il est rĂ©ellement rĂ©servĂ© aux jeunes travailleurs ou en formation pour une durĂ©e maximale de 18 mois. LĂ  Ă©galement, cette durĂ©e peut se prolonger compte tenu du projet du jeune Â», prĂ©cise Saliha Akakza.

Comme le souligne le PrĂ©sident de l’association Prim’Toit, l’essentiel est dans la dignitĂ© de l’accueil des jeunes. Il n’est plus seul. Ainsi, l’accompagnement vise d’abord Ă  lever les freins de ces situations compliquĂ©es. 

Hommage Ă  un cofondateur du PACT

L’épouse de Jean-Marie Blas

Cette inauguration est aussi un temps d’hommage Ă  Jean-Marie Blas, un co-fondateur de Prim’Toit, car celui-ci Ă©tait dĂ©jĂ  sur cette thĂ©matique en 1963 au sein du PACT. En effet, cette structure historique est Ă  l’origine de Prim’Toit portĂ©e sur les fonts baptismaux en 1989. 

Mort en 2022, son Ă©pouse Ă©tait prĂ©sente : « Je suis trĂšs Ă©mue et trĂšs fiĂšre par cette dĂ©marche de l’association Prim’Toit. Baptiser cette rĂ©sidence du nom de mon mari le fait vivre ! Â»

Bien sĂ»r, la municipalitĂ© de CondĂ©-sur-l’Escaut est Ă©troitement associĂ©e Ă  cette installation. AprĂšs une visite le 12 mai denier du maire de la citĂ©, Marc Pontus et Ilyasse Drider, deux Ă©lus de la majoritĂ© municipale, Ă©taient prĂ©sents pour cette cĂ©rĂ©monie protocolaire porteuse de sens.

Daniel Carlier

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(Municipales 2026) Une motion de censure locale et un mandat de 7 ans ?

La motion de censure locale, le moyen évident de changer la donne !

Pour le coup, pour comprendre l’enjeu de cette Ă©lection locale en mars 2026, outre une rĂ©pĂ©tition gĂ©nĂ©rale pour les grandes formations politiques avant la PrĂ©sidentielle 2027, il faut repenser la perception de l’administrĂ© vis Ă  vis de son maire. Qui se cache derriĂšre l’homme ou la femme politique de proximitĂ© ?

C’est pourquoi, il faut balayer 50 ans au XXĂšme siĂšcle et 20 ans au XXIĂšme de pratiques politiques municipales. Pour comprendre ce big bang, nous devons remonter Ă  la sortie de la seconde guerre mondiale oĂč il fallait reconstruire les villes et les villages de France. En 2026, il faudra remodeler le costume de l’édile tant l’attitude durant la COVID 1, 2, 3, puis son action durant les diffĂ©rentes crises successives ont dĂ©pecĂ© et mise Ă  nu la nature humaine de leur premier magistrat. Plus rien ne sera comme avant, lĂ  oĂč six mois de bienveillance et d’accessibilitĂ© de terrain fonctionnait sans problĂšmes, rien de tout cela ne trompera les administrĂ©s en 2026.

D’évidence, et les premiers sondages le prouvent au niveau national, une prime massive au sortant va se reporter sur les Ă©diles (ultra majoritaires) qui ont fait le boulot durant ces temps difficiles. Les autres, mauvais gestionnaires d’émotions durant ces pĂ©riodes improbables, vont payer le prix du tous contre au second tour
 quoi qu’il en coĂ»te ! Cela s’appelle une motion de censure locale ! C’est nouveau et directement liĂ© Ă  cette avalanche de crises uniques entre 2020 et 2024 oĂč les Françaises et les Françaises ont eu besoin d’une main tendue sur le volet social, un peu d’empathie, de la disponibilitĂ©, des mesures solidaires
, tout sauf la logique du tableau excel de la comptabilitĂ© publique. Et ceci n’enlĂšve en rien Ă  la maĂźtrise des charges de fonctionnement, la prĂ©servation de l’autofinancement, et l’investissement favorable Ă  l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, c’est un mensonge scandaleux ! C’est une question de choix dans les lignes budgĂ©taires, ni plus, ni moins. On attend le pompier lorsque votre maison brĂ»le et pas juste pour lui acheter son calendrier
 !

Dans cette optique, lorsque les administrĂ©s jugeront que le ou la maire n’a pas Ă©tĂ© Ă  la hauteur de ces rendez-vous extraordinaires, les Ă©lectrices et les Ă©lecteurs pourraient, dans l’hypothĂšse d’un second tour, s’agrĂ©ger autour d’un paysage politique trĂšs Ă©clectique un peu comme contre le Gouvernement de Michel Barnier le 5 dĂ©cembre 2024
 !

Un mandat de 7 ans ?

Dans une hypothĂšse probable d’un mandat prĂ©sidentiel se prolongeant jusqu’en 2027 pour le PrĂ©sident de la RĂ©publique en exercice, mĂȘme si le Gouvernement actuel peut connaĂźtre une nouvelle censure, le calendrier stabilisĂ© aura des incidences sur la durĂ©e du prochain mandat municipal !

En effet, la prochaine prĂ©sidentielle 2027/2032 (5 ans) amĂšne cette derniĂšre Ă  se superposer avec le prochain mandat local 2026/2032 (6 ans). Bien sĂ»r, l’élection reine prend le pas sur toutes les autres. Nous devrions donc basculer vers une Ă©lection d’un nouvel Ă©dile sur une durĂ©e de 7 ans, comme pour le mandat 2001/2008 avec un prolongement d’une annĂ©e du mandat local compte tenu de la PrĂ©sidentielle en 2007. En rĂ©sumĂ©, le bulletin de vote en mars 2026 doit prendre en compte (aussi) cette durĂ©e exceptionnelle !

Daniel Carlier

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(Municipales/Aulnoy) Laurent Depagne : « C’est une candidature locale et politique ! »

Tout le monde sent que cette Ă©lection locale 2026 sera diffĂ©rente de toutes les autres et le seul fait d’ĂȘtre prĂ©sent comme maire en exercice, mĂȘme comme simple Ă©dile, fait que vous ĂȘtes (encore) dans le game Ă  tous les niveaux. C’est trĂšs diffĂ©rent d’une retraite (politique) oĂč vous n’ĂȘtes plus un acteur ou une actrice de la vie du pays quel que soit votre niveau d’intervention. Certes, la discipline est ostensiblement dĂ©criĂ©e par les Ă©lectrices et les Ă©lecteurs, mais elle demeure le ferment de l’action publique. Contrairement Ă  certains discours, la politique est une chose sĂ©rieuse et cette Ă©lection de proximitĂ© 2026 ne mĂ©rite pas une approche, sous la forme d’une candidature de tĂ©moignage ou plus cruellement touristique ! L’affaire est trop grave dans le contexte local, territorial, national et international que nous connaissons. 

« En un 1/4 de siĂšcle, nous pourrions finir de rĂ©nover l’ensemble du patrimoine local », Laurent Depagne

Le premier magistrat l’avoue, le choix a Ă©tĂ© cornĂ©lien, car son combat pour une santĂ© recouvrĂ©e demeure essentiel. « Je sors d’un rendez-vous avec le chirurgien. Les rĂ©sultats sont positifs, je suis en voie de rĂ©tablissement mĂȘme s’il reste quelques sĂ©quelles ! Â», dit-il en toute transparence. L’époque du cancer cachĂ© de François Mitterand est bien rĂ©volue !

Plusieurs paramĂštres ont pesĂ© dans cette dĂ©cision importante, le sentiment que la population, pour certains et certaines, voulait prolonger la gouvernance locale actuelle, mais aussi un goĂ»t d’inachevĂ© compte tenu de quelques chantiers en cours comme « le Groupe Scolaire Zola, l’éco-quartier, voire des programmes de logements, des projets stoppĂ©s durant la Covid. En un 1/4 de siĂšcle, nous pourrions finir de rĂ©nover l’ensemble du patrimoine local  », souligne le maire. Dans le cadre de cette Ă©lection, l’heure du bilan, mĂȘme si le Groupe scolaire Jules Ferry reste dans toutes les mĂ©moires, et d’un programme dĂ©taillĂ© n’est pas encore venu. Enfin, la volontĂ© de poursuivre une aventure municipale auprĂšs d’une nouvelle Ă©quipe « Ă©lue le dimanche soir et confinĂ©e le mardi midi. Une crise Ă©nergĂ©tique, etc., ce mandat a Ă©tĂ© horrible pour un nouveau conseiller municipal ! Cette majoritĂ© a Ă©tĂ© vĂ©ritablement handicapĂ©e, c’est un mandat trĂšs particulier. »

Aulnoy-lez-Valenciennes, le bon élÚve de la dette publique
 !

Si vous considĂ©rez Ă  juste titre que la dette publique globale du pays est un tout, un seul tuyau oĂč l’argent public est Ă  utiliser avec parcimonie, la commune d’Aulnoy-lez-Valenciennes n’est pas son pire dĂ©biteur. En effet, cette derniĂšre dĂ©tient le meilleur ratio des villes (Ă  vĂ©rifier sur les villages) du Valenciennois, celui clef de la capacitĂ© de dĂ©sendettement par an, moins d’une annĂ©e
 ! Ça fait presque rĂȘver ! Bien sĂ»r, comme toute une gĂ©nĂ©ration de maires, la maĂźtrise des charges de fonctionnement est concomitante Ă  une capacitĂ© d’investissement. « Il n’y a pas de miracle. J’ai engagĂ© ce choix de rĂ©duction de la dette publique dĂšs 2006 Â», souligne-t-il. ArrivĂ© aux manettes en 2005 aprĂšs le dĂ©cĂšs de Jules Chevalier, figure locale du PCF, « un grand homme, mais c’était une autre Ă©poque. Durant les annĂ©es 80 et 90, la commune Ă©tait plutĂŽt un guichet social, les fonds publics abondait aprĂšs la loi de dĂ©centralisation en 1982 Â», ajoute-t-il. Ces rĂ©fĂ©rences de « l’ancien monde, Jean-Louis Borloo, Jules Chevalier, Patrick Roy qui m’a beaucoup appris et aussi Luc Copin Â», car aujourd’hui il est le plus ancien maire des villes de plus de 5 000 habitants sur Valenciennes MĂ©tropole. 

« L’agglo pour une ville, c’est comme l’Europe pour un pays Â», Laurent Depagne

L’envie d’avoir envie est revenue. Epanoui dans son mandat de maire, mais Ă©galement de vice-prĂ©sident en charge de la cohĂ©sion sociale Ă  la CAVM, il tacle (un peu) les dĂ©tracteurs de l’EPCI : « L’agglo pour une ville, c’est comme l’Europe pour un pays. Les maires rĂąlent, mais sont bien contents de son soutien financier. Â»

Un choix politique
 aussi !

Outre la poursuite d’un mandat local avec du sens, voire la formation sur ce nouveau mandat d’une Ă©quipe municipale aguerrie, la dimension politique fait partie intĂ©grante de cette Ă©quation personnelle. A l’heure oĂč nombre de candidates et candidats vont se rĂ©fugier derriĂšre un sans Ă©tiquette jugĂ© protecteur, le maire d’Aulnoy-lez-Valenciennes tamponne son caractĂšre politique. « Certes, je ne suis plus cartĂ© au P.S depuis janvier 2017, mais je suis toujours un social dĂ©mocrate. J’irai au bout de mon mandat (si Ă©lu), sauf pour raison mĂ©dicale Â», dĂ©clare-t-il.

Son aversion publique pour le parti d’extrĂȘme droite, le FN hier et le Rassemblement National aujourd’hui, pĂšse aussi dans cet engagement local. Chacun sait que cette Ă©lection municipale 2026 sera une rĂ©vision grandeur nature de la PrĂ©sidentielle 2027, les formations politiques vont affuter leur alliance, ou leur discorde, durant une campagne oĂč la prise de tempĂ©rature sur le terrain pourrait modifier les choix nationaux des grandes formations politiques. En clair, pas question que le RN rafle la commune d’Aulnoy-lez-Valenciennes, son ennemi personnel, SĂ©bastien Chenu, est prĂ©venu ! « C’est une candidature locale et politique, j’assume complĂštement », conclut-il.

Daniel Carlier

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(CAPH) Outinord au coeur du Conseil communautaire

Aymeric Robin : « La saignĂ©e de l’industrie mĂ©tallurgique organisĂ©e n’est pas acceptable ! Â»

Bien sĂ»r, l’oukaze du Groupe Skena Ă  l’endroit du site d’Outinord sur la ville de Saint-Amand-les-Eaux a chamboulĂ© tous les Ă©diles du Valenciennois au delĂ  des frontiĂšres administratives. En effet, la suppression de 120 emplois (sur 126 postes) laissant seulement 20 salariĂ©s sur le site actuel de la citĂ© thermale bouleverse tout le tissu territorial, habituĂ© sur les 2 agglo aux luttes pour Sevelnord, Ascoval, et bien d’autres. « La saignĂ©e de l’industrie mĂ©tallurgique organisĂ©e n’est pas acceptable ! Nous allons voter ce soir une motion de soutien Ă  Outinord face Ă  ce groupe spĂ©culatif. Nous devons trouver une solution pour maintenir ce site industriel Â», commente Aymeric Robin, le PrĂ©sident de la Porte du Hainaut. L’actualitĂ© est toujours intense sur le sujet, Ă  chaque jour son information sur https://www.va-infos.fr/2025/05/13/outinord-une-lutte-a-rebondissements-et-sans-doute-pas-le-dernier/

L’entretien des berges des cours d’eau 

Autre sujet prĂ©gnant face au rĂ©chauffement climatique oĂč ses effets sont de plus en plus palpables Ă  travers des Ă©pisodes dramatiques comme dans le Pas-de-Calais, le dĂ©bordement des cours d’eau dans le Hainaut constitue un sujet de proximitĂ© de premier plan. 

C’est pourquoi, le PrĂ©sident du syndicat mixte du SMAPI, Marc DelĂ©cluse, est venu devant les Ă©lu(e)s communautaires. Ce dernier a expliquĂ© avec pĂ©dagogie les missions d’un syndicat dĂ©diĂ© Ă  l’entretien des berges, des voie d’eau, et Ă  la surveillance d’une qualitĂ© de ces derniĂšres. Un GEMAPI Tour a permis de mieux cerner cette thĂ©matique trĂšs complexe https://www.va-infos.fr/2025/02/10/la-gestion-des-cours-deau-pour-les-nuls/

Face Ă  cette donnĂ©e sensible, une carte des cours d’eau GEMAPIEN (en lien avec la taxe GEMAPI collectĂ©e par l’agglo en faveur des syndicats mixes) a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e Ă  l’hĂ©micycle communautaire. « Ces cours d’eau d’intĂ©rĂȘt GEMAPIEN sont dĂ©terminĂ©s par la Police de l’Eau. Sur l’ensemble, nous sommes Ă  jour ! Â», prĂ©cise Marc DelĂ©cluse.

«  Nous avons rattrapĂ© notre retard. Aujourd’hui, 100 % de la population est protĂ©gĂ©e des Ă©vĂ©nements climatiques (particuliĂšrement Lecelles) Ă  notre connaissance Ă  ce stade. Toutefois, il reste un point de vigilance sur Wallers.  Nous travaillons dessus avec les services de l’Etat Â», commente Aymeric Robin. NĂ©anmoins, Jean-François Delattre, le vice-prĂ©sident aux finances souligne «  que le risque zĂ©ro n’existe pas ! Â»

Le maire de Bouchain, Ludovic Zientek, rappelle des dossiers concrets existent oĂč « nous avons une quinzaine de maisons les pieds dans l’eau sur ma commune. Nous y travaillons avec l’agglo et le syndicat concernĂ©, mais c’est trĂšs complexe ! ». 

Pour sa part, Christophe Vanherseker, Ă©lu d’opposition sur Trith-st-LĂ©ger, souligne que deux paramĂštres sont indissociables, la quantitĂ© et la qualitĂ© de l’eau. Fort heureusement, l’hiver trĂšs pluvieux dans sa globalitĂ©, derriĂšre un printemps calamiteux, a permis de remplir les nappes phrĂ©atiques du bassin Valenciennois. NĂ©anmoins, il met en lumiĂšre la succession prĂ©visible « des Ă©pisodes d’extrĂȘme sĂšcheresse, puis d’extrĂȘme pluviositĂ©. Aujourd’hui, parfois, l’eau est mĂȘme impropre Ă  l’arrosage des fleurs. La chimie naturelle ne peut traiter complĂštement la qualitĂ© de l’eau. Â»

Le prĂ©sident du SMAPI souligne un point central : « La qualitĂ© de l’eau ne fait pas partie des compĂ©tences d’un syndicat mixte. Notre rĂŽle est l’entretien des berges et des cours d’eau. NĂ©anmoins, nous signalons toute atteinte Ă  la qualitĂ© de l’eau et nous prenons quelques mesures. A cet effet, nous travaillons sur l’étiage avec VNF (Voies Navigables de France) afin d’éviter de laisser un cours d’eau Ă  sec durant une pĂ©riode de sĂšcheresse. C’est bon pour la biodiversitĂ© ! Â» 

En conclusion, le maire de Mortagne-du-Nord exprime sa colĂšre face Ă  l’inertie en la matiĂšre : « Vous travaillez sur le bassin versant de la Scarpe et celle-ci est pleine de vase. VNF doit faire son travail. » Face Ă  ce constat, le PrĂ©sident du SMAPI rĂ©pond tout de go : « De fait, VNF bĂ©nĂ©ficie pour cette annĂ©e d’une enveloppe de 1,1 milliard d’euros, alors qu’un budget de 3 milliards serait nĂ©cessaire Ă  l’entretien des voies d’eau (curage, dĂ©pollution). Â» Comme souvent, c’est le budget dĂ©volu Ă  un service de l’Etat qui donne le pĂ©rimĂštre de sa mission
 !

Les ZAC 

Sur la thĂ©matique des ZAC, le conseil communautaire vote pour la possibilitĂ© de dĂ©gainer une DUP (DĂ©claration d’UtilitĂ© Publique) sur celle d’Hordain 2. En effet, sur les 52 hectares « neuf propriĂ©taires sont en nĂ©gocations avec nos services. Si nous n’arrivons pas Ă  un compromis, nous pourrions utiliser cette DUP pour avancer sur la mise en oeuvre de cette ZAC Â», prĂ©cise Aymeric Robin.

Sur ce sujet sensible, Christophe Vanhersecker rappelle qu’il est trĂšs hostile « Ă  l’artificialisation des sols sur la ZAC d’Hordain 2 et celle de Douchy-les-Mines. Â» Pour autant, le PrĂ©sident de la CAPH rappelle « que ces sites sont flĂ©chĂ©s sur notre compte foncier depuis longtemps. Ce n’est pas une nouveautĂ©, mais cette dĂ©libĂ©ration est une prĂ©caution dans l’hypothĂšse oĂč les nĂ©gociations avec les propriĂ©taires n’aboutiraient pas ! Â»

L’ANAH suffisante en 2025

La rĂ©novation thermique des logements constitue un objectif de premier ordre afin de rĂ©duire la facture des mĂ©nages, mais Ă©galement diminuer la consommation Ă©nergĂ©tique pour la planĂšte. Comme outil trĂšs efficace pour les particuliers, le dispositif « Ma Prime Renov Â» demeure trĂšs sollicitĂ© par les particuliers. 

En 2024, La Porte du Hainaut a gĂ©rĂ© une enveloppe de l’Etat, via l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat), de 10,5 millions d’euros pour une rĂ©novation de 358 logements. En 2025, Pascal Jean, le vice-prĂ©sident en charge, indique qu’en « 2025, nous avons pour le moment un budget de 8 millions d’euros, mais nous espĂ©rons bien atteindre le montant de 10 millions d’euros. Â»

Plan de mobilité/SIMOUV

En pleine rĂ©vision de la DSP (DĂ©lĂ©gation de Service Public) avec KEOLIS, le dĂ©lĂ©gataire du rĂ©seau de transport public sur le Valenciennois, l’approbation par les diffĂ©rents conseils municipaux et territoriaux du Hainaut d’un Plan de MobilitĂ© du SIMOUV est assez complexe pour les Ă©lu(e)s, car les reproches sont plĂ©thoriques. De l’autre cĂŽtĂ©, les agglo sont obligĂ©s de soutenir Ă  200% le transport public, gratuit pour les moins de 25 ans sur les 2 agglo, car il demeure un outil de dĂ©placement indispensable mĂȘme insuffisant !

En bref :

Retrouvez toute la programmation culturelle des mĂ©diathĂšques communautaire sur https://www.calameo.com/read/0048017911f6a6e4e93fa et la nouvelle publication culturelle « Le Coup de Sifflet Â» (tĂ©lĂ©chargez le document ci-joint)

Daniel Carlier

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Outinord, une lutte Ă  rebondissements et sans doute pas le dernier !

Ludovic Bouvier : « Un plan de
 est toujours un licenciement massif mĂȘme sous le nom de PSE ! Â»

L’actualitĂ© de ce fleuron de l’industrie dans la construction bĂątimentaire est omniprĂ©sente. En effet, les salariĂ©s d’Outinord passent par toutes les Ă©motions, car depuis l’annonce d’un PSE la 20 avril dernier, les rencontres s’enchaĂźnent ! Jetons un petit regard dans le rĂ©troviseur. 

DĂšs 2021, le Groupe SKENA rachĂšte l’entreprise Outinord, experte reconnue dans la fabrication de banches de coffrage (coffrets mĂ©talliques) pour la construction. En l’espĂšce, nous sommes dans un marchĂ© industriel de niches oĂč vous avez seulement 3 acteurs robustes. Ensuite, l’étape suivante aprĂšs le rachat s’apparente Ă  une logique de rentabilitĂ© sur un seul site de production, en l’occurrence dans la pĂ©riphĂ©rie de Poitiers. 

Premier doute sur l’envie de pĂ©renniser le site sur la citĂ© thermale, une aide publique a Ă©tĂ© validĂ©e Ă  hauteur d’un million d’euros en avril 2022, mais jamais rĂ©clamĂ©e par le Groupe SKENA. Donc, deux hypothĂšses ou vous avez aprĂšs la Covid un Groupe Industriel dans une santĂ© financiĂšre au delĂ  de toute main tendue de l’Etat ou l’intention de vider le site du Nord de sa substance flottait dĂ©jĂ  dans l’air
 !

« La Direction reste inflexible, le PSE se poursuit, malgrĂ© ces 3 commandes Â», David Lienard

Suite Ă  cette annonce d’un PSE dont l’issue est programmĂ©e la 2Ăšme quinzaine de juillet, une rĂ©union en Sous-PrĂ©fecture de Valenciennes a dĂ©voilĂ© les intentions rĂ©elles de la Direction. « En public, la Direction a dĂ©clarĂ© ouvertement qu’une commande d’un million d’euros Ă©tait destinĂ©e Ă  la fabrication en Inde Â», assĂšne Ludovic Bouvier, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la CGT MĂ©tallurgie.

Oui, la rĂ©alitĂ© est que le Groupe Skema joue deux tableaux, l’unitĂ© de fabrication de production des banches sur Poitiers et sur un nouveau site montĂ© en urgence en Inde. « Clairement, le Groupe SKENA est venue racheter le nom d’Outinord, trĂšs connue dans cette filiĂšre, et les brevets associĂ©s Â», souligne Patrick Dufour, adjoint Ă  la ville de Saint-Amand-les-Eaux, et salariĂ© retraitĂ© d’Outinord.

Sans doute aprĂšs un coup de pression d’en haut, la Direction a dĂ©cidĂ© de valider la fabrication de ces banches, pour un million d’euros, sur le site de Saint-Amand-les-Eaux. « C’est un volte face par rapport au propos du Directeur huit jours plus tĂŽt. Ensuite, nous avons reçu deux autres commandes, une pour une filiale de Vinci (450 000 euros) et une autre pour un montant de 500 000 euros Â», prĂ©cise David LiĂ©nard. Cela reprĂ©sente environ un mois de charge de travail. 

NĂ©anmoins, le cadrage exposĂ© ne bouge pas d’un cil ! « La Direction reste inflexible, le PSE se poursuit, malgrĂ© ces 3 commandes. La fin d’Outilnord reste prĂ©vue pour fin juillet ! », ajoute Ludovic Bouvier. 

Une nouvelle expertise

Les dĂ©gĂąts pour les droits de travailleurs dans le cadre de la loi El Khomri (2016), confortĂ©e par le PrĂ©sident Emmanuel Macron, sont tangibles durant cette pĂ©riode oĂč l’industrie française est en souffrance. En effet, la durĂ©e d’un PSE a Ă©tĂ© rĂ©duite Ă  trois mois. Ensuite, mĂȘme si une Ă©tude a Ă©tĂ© demandĂ©e lĂ©galement Ă  l’U.C.S (UNITE DE CONTROLE SOCIAL), elle ne peut ĂȘtre opposable Ă  la Direction. Le Conseil d’Etat valide cette pratique. 

Toutefois, le syndicat a trouvĂ© une parade Ă  ce dĂ©faut de documents prĂ©sentĂ©s par le Groupe SKENA. « Nous demandons une nouvelle Ă©tude (trĂšs technique) et cette fois, elle obligera cette entreprise Ă  fournir les tenants et les aboutissants de ces choix Â», ajoute Ludovic Bouvier.

A ce titre, Isabelle Bosman, l’experte de l’U.C.S, indique clairement ses demandes : « Nous voulons les dĂ©tails depuis 2021 concernant les 3 choix sur la table, fermeture complĂšte, partielle sur le site de Poitiers et Saint-Amand-les-Eaux, et la solution retenue de 120 licenciements (sur 126 postes) dans le Nord. »

Une manoeuvre échappant à la loi Florange
 !

Confirmant une prĂ©paration de longue date de ce dĂ©peçage en rĂšgle de l’usine de Saint-Amand-les-Eaux, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral rĂ©gional de la CGT/MĂ©tallurgie rappelle un fait tangible : « Cette proposition Ă©chappe Ă  la loi Florange, car il y a un maintien de 20 emplois (effectifs) sur le site. Ce sont des fonctions supports, des commerciaux et la DRH. Toutefois, un plan de
 est toujours un licenciement massif mĂȘme sous le nom de PSE !»

L’objectif in fine est une invalidation du PSE, mais la marge est faible. Pour autant, la mobilisation reste totale, car il ne faut rien lĂącher face Ă  cette dĂ©shumanisation industrielle flagrante. 

La Porte du Hainaut vote une motion ce lundi 12 mai 2025

Bien sĂ»r, cette situation industrielle inquiĂšte tous les Ă©lus de proximitĂ©. A cet effet, La Porte du Hainaut Ă  votĂ© Ă  l’unanimitĂ© une motion de soutien face au combat des salariĂ©s d’Outinord contre la direction.

Dans cette optique, le responsable du PSE, David LiĂ©nard Ă©tait Ă©galement Ă  la rencontre des conseillers communautaires. Ce dernier rappelle le dĂ©roulĂ© de cette dĂ©marche du Groupe SKENA. A ce titre, il interpelle le conseiller rĂ©gional Jean-Michel Michalak. Ce dernier rĂ©pond en soulignant que la rĂ©gion avait octroyĂ© une aide publique, mais « la Direction n’a pas donnĂ© suite. Je veux souligner aussi la dignitĂ© des salariĂ©s d’Outilnord, notamment en reprenant le travail afin de rĂ©aliser la commande ». Ce mardi 13 mai, David LiĂ©nard indique qu’Aymeric Robin, prĂ©sident de la CAPH, et Jean-Michel Michalak, conseiller rĂ©gional, ont obtenu un rendez-vous avec la Direction du Groupe SKENA. 

« Je suis fiĂšr de votre combat. Cette usine ne peut pas s’arrĂȘter lĂ . Il faut passer cette pĂ©riode difficile Â», commente Patrick Dufour. 

Effectivement, l’activitĂ© est un peu atone compte tenu d’un ralentissement manifeste du marchĂ© de l’immobilier sauf que
 : « La Direction ment, Outinord ne travaille pas uniquement pour le logement et pas seulement en France. Cette entreprise travaille Ă  l’international et dans de multiples domaines, centrale nuclĂ©aire, centre pĂ©nitentiaire, Arche de la DĂ©fense Ă  Paris et en ce moment sur le port d’attache des sous-marins nuclĂ©aire sur Toulon, voire sur le centre CEA de Cadarache, le plus grand centre de recherche et dĂ©veloppement en Europe sur l’énergie nuclĂ©aire Â», tance Ludovic Bouvier.

La solution d’une nationalisation temporaire ne semblerait pas retenue par l’Etat, le dossier est Ă  suivre et surtout ne rien lĂącher ! Tout est encore possible mĂȘme si la logique d’un actionnariat tournĂ© vers une meilleure rentabilitĂ© tient la corde. 

Daniel Carlier

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(Municipales 2026) : Dali LaĂŻd, une candidature surprise et sĂ©rieuse sur CondĂ©-sur-l’Escaut

Dali LaĂŻd, un projet et une certaine idĂ©e d’une gestion municipale !

Face au dĂ©samour des citoyennes et des citoyens vis Ă  vis de la chose politique, les candidates et les candidats Ă  la gouvernance locale vont devoir affirmer et transmettre un programme et au delĂ . En effet, le choix de la personne derriĂšre une Ă©tiquette politique, ou pas, pourrait ĂȘtre plus important que dans les Ă©ditions prĂ©cĂ©dentes. Rassurer des administrĂ©s passera autant par des mesures que par une attitude diffĂ©rente du clivage purement politique, du sortant et de l’opposition, ce petit truc en plus. « J’ai du respect pour GrĂ©gory Lelong et JoĂ«l Bois, j’apprĂ©cie ces hommes. Je ne m’engage pas dans une candidature de caniveau, en dessous de la ceinture, mais je pense faire mieux que la gestion municipale actuelle Â», entame Dali LaĂŻd. Ça c’est dit !

Dali LaĂŻd, qui est-il ?

Dali LaĂŻd, 66 ans, retraitĂ© d’une carriĂšre dĂ©diĂ©e vers « l’accompagnement en import/export des entreprises de l’Asie Ă  l’AmĂ©rique latine en passant par l’Europe, notamment l’Espagne et la Belgique Â», dit-il, est aussi un CondĂ©en de longue date. En effet, cet ancien commando de marine durant ses jeunes annĂ©es est arrivĂ© sur CondĂ©-sur-l’Escaut Ă  l’ñge de 4 ans. D’origine algĂ©rienne avec la double nationalitĂ© Franco-Belge, il connaĂźt sa commune de coeur sur le bout des doigts ; trĂšs impliquĂ© dans le sport, ex champion de Belgique en judo, ex champion de France militaire de KaratĂ©, cet homme cultive un parcours de vie particulier lui attribuant une vision macro Ă©conomique comme un sens de la rĂ©alitĂ© locale. Il martĂšle son adage socle : Â« Quand l’économie va, tout va. Toutefois, on m’a appris Ă  ne jamais laisser quelqu’un de cĂŽtĂ© ! Â» Il y a du libĂ©ral social dans le propos, du JL Borloo dans ce raisonnement qu’il « apprĂ©cie beaucoup Â». Certes, l’ancien maire de Valenciennes est un peu notre GĂ©nĂ©ral de Gaulle
 au niveau du Valenciennois, tout ce qui n’est pas extrĂȘme s’inspire de lui. C’est pourquoi, il faut gratter l’Homme/candidat pour en savoir un peu plus et ce qui le diffĂ©rencie d’une candidature de tĂ©moignage, trop nombreuses, parfois rĂ©ellement fantaisistes, et un engagement politique pour aller au bout mĂȘme si jamais rien n’est acquis en la matiĂšre. 

« J’ai l’expĂ©rience et l’expertise Â», Dali LaĂŻd

Sans expĂ©rience politique, sans l’étiquette d’un parti, sans mandat local dans sa besace, il affiche pourtant sa capacitĂ© Ă  gĂ©rer une municipalitĂ© : « J’ai l’expĂ©rience et l’expertise ! Â». Au cours d’un Ă©change mano Ă  mano, on s’aperçoit que cette initiative est travaillĂ©e avec un programme dĂ©jĂ  structurĂ© et pas seulement une vague idĂ©e des sujets assortie d’une confiance en soi surdimensionnĂ©e
, loin s’en faut !

La sécurité

Comme une majoritĂ© des candidates et des candidats dans le Valenciennois Ă  venir, il commence par la sĂ©curitĂ© des biens et des personnes, preuve d’un certain rĂ©alisme local et politique : « Il faut muscler notre Police Municipale de proximitĂ© avec plus d’agents de terrain, plus de camĂ©ras de surveillance dans certains quartiers sensibles. De plus, il faudrait revenir Ă  de l’ülotage pour la Police Nationale. » Si ce dernier point ne dĂ©pend pas de l’édile, il flĂšche l’esprit du candidat tournĂ©e vers une politique locale prĂ©ventive et pas seulement rĂ©pressive. A cet effet, il propose la crĂ©ation d’un poste de mĂ©diation citoyenne, mais Ă©galement un travail partenarial avec les associations dĂ©diĂ©es Ă  l’insertion. 

L’immigration 

« Nous avons besoin de l’immigration, mais l’excĂšs n’est pas bon ! Â», lance-t-il. FatiguĂ© que la communautĂ© musulmane soit stigmatisĂ©e quel que soit le sujet, il est pour autant conscient qu’il y a des brebis galeuses. « Mes grands-parents et parents ont combattu durant la 1Ăšre guerre mondiale et la seconde pour la France. Je n’ai pas peur de m’engager pour la France qui m’a tout donnĂ©e. NĂ©anmoins, j’ai vu en Afrique des populations vivant avec l’équivalent d’un euro par jour et on s’étonne que ces hommes et femmes aspirent Ă  venir en Europe ! Nous n’aidons pas assez les pays africains Â», lance-il. Dans cette logique, il souhaite une « meilleure intĂ©gration des populations issues de l’immigration » sur cette citĂ©, mais en pointant « des Ă©trangers en situation irrĂ©guliĂšre que nous devons renvoyer chez eux Â».

L’environnement 

Peu de communes dans le Hainaut peuvent se targuer d’un Ă©crin de verdure du niveau de Chabaud Latour. CondĂ©-sur-l’Escaut est sur ce point une collectivitĂ© locale trĂšs avantagĂ©e, mais le dĂ©veloppement de ce site n’est pas au niveau de son potentiel selon Dali LaĂŻd : « Chabaud Latour est un outil phĂ©nomĂ©nal, il mĂ©rite un meilleur amĂ©nagement. Nous devons aussi travailler sur une ville verte, son volet touristique et culturelle. Nous voulons Ă©galement planter 1 000 arbres durant le mandat, amĂ©nager des jardins partagĂ©s, et lutter contre les dĂ©pĂŽts sauvages. » Ce constat d’incivilitĂ©s est « de pire en pire sur la commune Â», commente Youssef Hallouane, originaire du quartier de CondĂ©-Macou, futur colistier et militant de cette candidature locale. 

L’emploi et le commerce

Comme indiquĂ© plus haut, pour la tĂȘte de liste, l’économie est le fer de lance d’un renouveau de cette gestion municipale. « On n’aide pas les commerçants locaux. Je propose un allĂšgement de leur taxe fonciĂšre (modalitĂ©s Ă  suivre), une aide au loyer tout comme une diminution du coĂ»t d’occupation de l’espace public pour les terrasses, une relance du marchĂ© hebdomadaire, et un incubateur des futurs entrepreneurs locaux. Un chĂŽmeur est potentiellement un futur entrepreneur ! » Certes, cette vision manichĂ©enne, semblant simpliste sur le fond, ne manque de mettre en lumiĂšre un certain volontarisme face Ă  un fatalisme parfois dĂ©motivant. Le dĂ©clinisme ambiant Ă©touffe aussi les Françaises et les Français, qu’on se le dise !

La jeunesse 

Son passĂ© sportif de haut niveau ne peut pas passer Ă  cĂŽtĂ© de la jeunesse. « Je souhaite la gratuitĂ© dans l’accĂšs Ă  tous les Ă©quipements sportifs et la rĂ©novation (dans le temps) de ces derniers. Je veux lancer Ă©galement un budget participatif dĂ©diĂ© Ă  la jeunesse ! Â» Nouvelle marotte des maires depuis la Covid, voire un peu avant, le budget participatif dans les quartiers est l’outil de dĂ©mocratie participatif le plus prisĂ© Ă  ce stade. En l’occurrence, flĂ©cher celui-ci sur la jeunesse constitue une diffĂ©rence notable !

« CondĂ©-sur-l’Escaut est un dĂ©sert mĂ©dical Â», Dali LaĂŻd

Le candidat tient en premier lieu Ă  associer deux mots : santĂ© et solidaritĂ©. « On sait d’oĂč l’on vient et on ne renie rien ! C’est pourquoi, il est important de mettre en place une aide alimentaire pour les plus dĂ©munis et un soutien face Ă  la prĂ©caritĂ© Ă©nergĂ©tique. Â» Sur le registre strict de l’accĂšs aux soins, CondĂ©-sur-l’Escaut, ville qui flirte suivant les recensements entre 10 000 et plus et en dessous de ce chiffre fatidique pour les recettes publiques, est comme les autres un dĂ©sert mĂ©dical patent Ă  l’instar de Valenciennes centre-ville ! 

« CondĂ©-sur-l’Escaut est un dĂ©sert mĂ©dical. Nous n’avons plus de maternitĂ©, de moins en moins de libĂ©raux. C’est pourquoi, nous voulons lancer de nouveaux centres pluridisciplinaires, mais Ă©galement des transports solidaires pour y accĂ©der Â», indique Dali LaĂŻd.

Culture et Patrimoine

Stricto sensu, tous les maires du Valenciennois sont un peu jaloux d’un tel patrimoine vert et bĂąti au sein d’une seule commune. Plusieurs siĂšcles d’histoire traversent cette citĂ© oĂč elle joua un rĂŽle Ă©minent dans le ComtĂ© du Hainaut. Ses vestiges, ses remparts, ses portes, sont incroyables, mais aucun maire Ă  ce stade n’a rĂ©ussi Ă  restaurer massivement ce patrimoine unique. A cet effet, une Ă©tude sous l’égide de Valenciennes MĂ©tropole et d’autres partenaires devrait mettre sur la table un projet, une faisabilitĂ©, mais cette perspective n’est qu’une volute Ă  ce stade et loin d’ĂȘtre blanche !

Ensuite, la ville travaille indĂ©niablement son dĂ©veloppement culturel, mais le candidat dĂ©plore un « manque de soutien aux artistes locaux. Il faudrait aussi relancer un festival culturel annuel d’ampleur ! Â»

DĂ©mocratie participative 

Sur ce point de plus en plus sujet Ă  tous les imaginaires, le candidat veut travailler sur certains problĂšmes trĂšs locaux sous la forme de mini-rĂ©fĂ©rendum, une votation locale Ă  la Suisse. « On peut demander aux habitant(e)s leur avis sur un sujet local trĂšs prĂ©cis. Je souhaite redonner la parole aux habitants Â», lance-t-il et pas tous les six ans oĂč Ă  coup de subventions. 

Une candidature et un contexte global atypique 

Cette agitation du mois de mai/juin/juillet est un fait politique liĂ© Ă  des paramĂštres multiples, une dissolution catastrophique en juin 2024, un contexte international trĂšs angoissant, un paysage politique intĂ©rieur en quĂȘte de cohĂ©rence, et par suite une envie d’en dĂ©coudre au niveau local de suite. On remarque que les sortants mĂšnent Ă  bĂątons rompus leurs projets afin qu’ils sortent leur dernier chantier en 2025 et travaillent aussi, et parfois essentiellement, leur image trĂšs abimĂ©e en ripolinant leur accessibilitĂ©. Dans cette optique, les candidat(e)s sortent du bois, car il est urgent de se positionner sur l’échiquier politique, la nature (politique) a horreur du vide. Cette Ă©lection au coin de la rue 2026, comme les EuropĂ©ennes 2024, sera de facto unique en son genre tant ce momentum va construire une colonne vertĂ©brale programmatique comme une antichambre programmĂ©e de la future prĂ©sidentielle 2027. Ensuite, l’élection de mars 2020 a Ă©tĂ© tronquĂ©e par la Covid sans diminuer, en aucune maniĂšre, la lĂ©gitimitĂ© des Ă©diles, mais le goĂ»t est amer pour tous les dĂ©chus.

En rĂ©sumĂ©, les sortants ne peuvent se prĂ©valoir d’un rĂ©sultat positif au 1er comme au second tour avec des alliances improbables en 7 jours de battement seulement. Toutefois, les nouveaux candidat(e)s savent, aujourd’hui plus qu’hier, le torrent de difficultĂ©s Ă  la clĂ© assorti Ă  la fonction de maire pour ne pas dire un concentrĂ© d’« emmerdes ». Enfin, la constitution d’une liste sera incontestablement un dĂ©fi pour chaque vellĂ©itĂ© en la matiĂšre, dĂ©jĂ  un juge de paix plus dĂ©terminant que les Ă©ditions prĂ©cĂ©dentes. En toute logique, il serait peu surprenant que certaines oppositions s’agrĂšgent partout en France afin de limiter les risques politiques et financiers*. « Nous n’avons aucun doute sur la constitution de notre liste. Mes futurs colistiĂšres et colistiers sont dĂ©jĂ  prĂ©parĂ©s et dĂ©terminĂ©s Â», assĂšne sans peur le chef de file de cette premiĂšre de cordĂ©e sur CondĂ©-sur-l’Escaut.

En fait, la candidature de M. Dali LaĂŻd, c’est un peu, pour les cinĂ©philes, l’invitĂ© inattendu que l’on avait pas forcĂ©ment envie de voir s’asseoir Ă  la mĂȘme table. Pas franchement envie de rire
 !

Daniel Carlier

* La tĂȘte de liste est engagĂ©e personnellement Ă  s’acquitter des frais de campagne dans son intĂ©gralitĂ© dans l’hypothĂšse oĂč ladite candidature rĂ©alise moins de 5% des suffrages exprimĂ©s. Nous avons en mĂ©moire le score impensable, six mois plus tĂŽt, de la candidate « Les RĂ©publicains Â» Ă  la prĂ©sidentielle 2022
 !

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(Basket NM3) Héroïque face à Charenton, Beuvrages maintenu

Visuel L’USM Beuvrages et la relùve)

L’ENORME BONNE AFFAIRE DE L’USM BEUVRAGES LA JOURNEE PRECEDENTE

Les Beuvrageois ne pouvaient pas mieux rĂȘver de cette vingt quatriĂšme journĂ©e de NM3. D’abord en allant s’imposer Ă  Paris AcadĂ©mie, le 3e de la classe (63-74) au terme d’une rencontre menĂ©e de bout en bout. Une victoire collective avec des joueurs qui se sont surpassĂ©s comme Adnane  Odouala de feu (21 pts, 9 rebonds, 2 passes dĂ©cisives, 25 d’éval), Matthias Brouillard en taille patron (19 pts, 5 rebonds, 4 passes dĂ©cisives, 22 d’éval) ou encore Romain Audegon en mode double-double (15 pts, 11 rebonds , 3 interceptions, 21 d’éval) pour ne citer qu’eux. Mais cela n’était pas la seule bonne affaire de cette soirĂ©e car leurs concurrents directs ont mordu la poussiĂšre : Paris 14 Ă  Longwy (81-64), Ă  domicile Charenton a subi la loi du leader Courbevoie (45-62) tout comme AS Bon conseil face Ă  Roncq (85-96). 

MATHEMATIQUEMENT RIEN DE DEFINITIF

Adnane Odouala passe en revue la défense adverse et va claquer son 3e dunk de suite

Une trĂšs belle journĂ©e qui propulse Beuvrages Ă  la 7e place du classement avec 34 pts, mais mathĂ©matiquement rien n’est dĂ©finitif. NĂ©anmoins il faudrait un Ă©norme sĂ©isme dans les deux derniĂšres journĂ©es pour empĂȘcher l’USMB d’ĂȘtre prĂ©sente en septembre sur la ligne de dĂ©part de la saison 2025-2026. Comme deux revers de suite, alors que ses concurrents directs, Ste Marie aux ChĂȘnes (33 pts), Charenton (32 pts) et AS Bonseils (32 pts),  font le plein, mais cela personne n’ose l’imaginer et la venue de Charenton Ă  la salle Delaune devrait ĂȘtre une fĂȘte grandiose.

LE GROUPE RETENU

Florent Delcambre, RĂ©mi Dupuis, Kevendy Dullieux , Matthias Brouillard, Ayoub Ammar, 

Olivier Varga, Romain Audegon, Adnane Odouala, RĂ©mi Lescieux, Simon MouĂ©za , Flavio Noulin. Coach : Alexis Poteau, adjoint : Salou CissĂ©.

UN SACRE BRAS DE FER DANS LEQUEL BEUVRAGES EST SORTI VAINQUEUR

Un dĂ©but de match trĂšs Ă©quilibrĂ© dans lequel les deux Ă©quipes se rendaient panier pour panier : 9-6 (3e), 18-21 (8e). C’est lĂ  que Odouala faisait son show en claquant trois dunks de suite sur la tĂȘte des visiteurs pour faire vibrer de joie une salle Delaune pleine Ă  craquer et bouillante : 27-24 (10e). Nous Ă©tions loin d’un match de fin de saison, Charenton marquait le coup et les Beuvrageois, solidaires avec une dĂ©fense de fer, prenaient une option sur le gain du match : 38-31(18e), 43-36 au repos. 

Matthias Brouillard sur la ligne des lancers francs

Les Val-de-Marnais reprenaient mieux les dĂ©bats et un par un 2-8, ils revenaient sur le porte-bagages de leurs hĂŽtes : 45-44 (26e). LĂ , l’USMB perdait Florent Delcambre sur blessure (bĂ©quille) mais ses Ă©quipiers se surpassaient de nouveau pour garder leur avance de mi-parcours : 63-56 (30e). La derniĂšre pĂ©riode s’annonçait palpitante et elle le fut car Beuvrages se faisait peur en connaissant un petit trou noir dont profitait Charenton pour reprendre le commandement : 65-67 (33e). Pas longtemps : 71-68 (34e). Situation qui chauffait les esprits des joueurs d’en face qui se montraient assez mauvais perdant en multipliant les contacts rugueux. Ils recevaient logiquement les foudres du corps arbitral, alors que Brouillard et Audegon alignaient les perles bonifiĂ©es : 84-72 (38e). La communion joueurs-supporters faisait plaisir Ă  voir et finalement Beuvrages s’imposait : 93-81. La fĂȘte pouvait dĂ©buter
.

Les réactions :

Laurent JathiĂšres (coach de Charenton) ne s’est pas montrĂ© trĂšs Ă©loquent : << Rien Ă  dire >>

Romain Audegon (joueur de Beuvrages) : << Pour moi, c’est un peu particulier, car je suis arrivĂ© en cours de saison. J’ai trĂšs vite accrochĂ© Ă  un groupe exceptionnel. Il y avait un bel enjeu sur le match de ce soir, nous avions trĂšs envie de le prendre et nous l’avons fait. Le club vit basket, la rĂ©ussite des jeunes aux seniors. Une belle victoire pour tous, pour le club, pour le coach, pour Guillaume qui s’occupe du vestiaire et qui fait les dĂ©placements quand il peut. Un club exemplaire. >>

Alexis Poteau (prĂ©sident-coach de Beuvrages) : << Nous savions que cela allait ĂȘtre un match d’hommes, qu’il allait falloir ĂȘtre prĂȘts. Nous avons Ă©tĂ© trĂšs bien en premiĂšre mi-temps, malgrĂ© leur alternance de dĂ©fenses. Puis on s’est fait peur lorsqu’ils sont passĂ©s devant Ă  plus deux, mais malgrĂ© la blessure de Florent (Delcambre), nous avons trouvĂ© des ressources pour s’imposer. Un match rĂ©ussi dans une salle blindĂ©e et nous serons de nouveau sur la ligne de dĂ©part de N3 la saison prochaine. >>

BEUVRAGES  – CHARENTON : 93-81  (27-24, 16-12, 20-20, 30-25)

Beuvrages : Odouala 17, Brouillard 22, Dupuis 4, Delcambre 9, Audegon 20, Lescieux 3, 

Varga 2, Noulin 2, Moueza 2, Dullieux 12.

Charenton : David 19, Contet 5, Fortier 10, Luyinduld 22, Leguel 11, Rosmade 3, 

Abdermani 9, Zemba 2.

Olivia et Robert Place

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« Les Trouvailles de MarlĂšne Â» inaugurĂ©e Ă  Raismes

« Les Trouvailles de MarlĂšne Â», d’abord un commerce de vĂȘtements Ă  bas prix pour tous les publics

Au sein du projet municipal 2020/2026 figurait en bonne position l’émergence d’une boutique solidaire afin de rĂ©pondre Ă  la baisse concrĂšte du pouvoir d’achat des administrĂ©s et par suite d’une paupĂ©risation latente. 

Pour autant, le souhait Ă©tait de positionner en centre-ville ce commerce de la main tendue. « Nous ne trouvions pas d’emplacement. Ensuite, la Covid a freinĂ© ce projet. On a patinĂ©. Puis en 2024, la fin d’activitĂ© d’une enseigne locale a permis cette implantation. En effet, l’enseigne de moto « Lempereur voulait changer de local pour se dĂ©velopper tout en restant sur Raismes Â», commente le maire.

GrĂące Ă  la fin d’activitĂ© d’une autre enseigne historique, proche du rond point du contournement nord, l’activitĂ© de la famille Lempereur sur la mobilitĂ© douce pouvait donc poursuivre son aventure Ă©conomique sur Raismes. Toutefois, ladite famille demeure propriĂ©taire de son ancien local avec la mise en place d’un loyer accessible oĂč s’est de fait installĂ© « « Les Trouvailles de MarlĂšne ». De plus, la municipalitĂ© a participĂ© Ă  la remise Ă  neuf et Ă  l’adaptation du lieu commercial. « Nous participons aussi Ă  un remboursement partiel de la taxe fonciĂšre », souligne le maire. 

Un partenariat avec La Sauvegarde du Nord


Ensuite, pour concrĂ©tiser cette installation, il fallait un porteur de projet. En l’espĂšce, l’historique association « La Sauvegarde du Nord Â», depuis 1957, a rĂ©pondu Ă  cette demande de la municipalitĂ© en installant sa 2Ăšme boutique sur le Valenciennois, aprĂšs celle de Douchy-les-Mines.

Deux paramĂštres sont fondamentaux pour donner corps Ă  ce projet : l’insertion et les bas prix. Sur le 1er volet, trois personnes sont en insertion au sein de ce magasin rue Henri Durre. D’ailleurs, plus globalement au sein du « pĂŽle insertion de l’association, nous avons 260 personnes avec une moyenne de 60% de sortie positive. Sur chaque site de vente, chaque personne en insertion participe au dĂ©veloppement de son projet professionnel Â», explique Lise Delarue, reprĂ©sentante de La Sauvegarde du Nord. 

Bien sĂ»r, l’élĂ©ment clĂ© de cette dĂ©marche rĂ©side dans la participation active de « La Sauvegarde du Nord Â» Ă  travers cette enseigne « Les Trouvailles de MarlĂšne Â». « Nous avons cherchĂ© un partenaire et la Sauvegarde Ă©tait une Ă©vidence pour nous. Nous partageons un socle de valeurs Â», explique le maire.

AprĂšs des travaux et une ouverture en novembre 2024, un temps de rodage nĂ©cessaire pour une prise en main de l’équipe et dĂ©jĂ  « 4 000 passages en caisse. Attention, les bas prix s’affichent avec une baisse de 70% pour les gens rĂ©fĂ©rencĂ©s par nos prescripteurs, CCAS, PLI, Mission Locale, DĂ©partement, mais Ă©galement pour tous les publics avec une remise de 50% Â», prĂ©cise la responsable du site. Le message est clair. « Les Trouvailles de MarlĂšne Â» sont un coup de pouce trĂšs apprĂ©ciable pour les familles aux revenus trĂšs modestes, mais tout le monde peut trouver un bon plan, un rapport qualitĂ©/prix redoutable !

Et Kiabi


DerriĂšre cette commercialisation, le nerf de la guerre reste le produit Ă  prĂ©senter aux consommateurs. En l’espĂšce, La Sauvergarde du Nord bĂ©nĂ©ficie d’un partenaire de premier plan. « Pour nos 4 boutiques solidaires, nous bĂ©nĂ©ficions d’un partenariat avec l’enseigne KIABI. Elle nous livre chaque annĂ©e pour 2 millions d’euros de vĂȘtements, hommes, femmes, et enfants Â», prĂ©cise Lise Delarue. 

Certes, la collection est celle des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, voire de la derniĂšre annĂ©e, mais la qualitĂ© est lĂ . Les produits Ă  la vente Ă  bas prix n’ont rien Ă  envier avec un commerce classique dans le domaine de l’habillement. « Nous bĂ©nĂ©ficions aussi d’un mĂ©cĂ©nat de compĂ©tences, mais Ă©galement d’une pĂ©riode d’immersion, pour chaque personne en insertion, au sein de leur entreprise Â», conclut Lise Delarue. 

Comme d’habitude, derriùre le costume, il faut les bons candidats pour donner une certaine allure à un projet
 !

Daniel Carlier

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Le monde suspendu à une volute blanche
 à Rome !

Les nonces, la diplomatie planétaire à bas bruit

Au lendemain d’une visite du nouveau prĂ©sident syrien trĂšs controversĂ©e, certes avec des arguments robustes de par et d’autre, la future Ă©lection d’un nouveau pape dĂ©passe de trĂšs loin le champ de la religion. D’abord, c’est un chef d’Etat et surtout dotĂ© du corps diplomatique le plus Ă©tendu au monde. 

En digression, concernant la France, si la diplomatie devait se résumer à échanger avec les pays amis
, nous serions réduits à la portion congrue. Ensuite, certains partis feraient mieux de balayer devant leur porte. La disparition totale du paysage médiatique de Thierry Mariani (RN) est un exemple frappant !

Sur le volet de la diplomatie, les fameux nonces apostoliques discutent avec 183 pays sur 195 recensĂ©s Ă  ce stade. Le principal est d’échanger avec tous les partis d’oĂč des prises de positions critiquĂ©es, notamment celle du pape François sur l’Ukraine. L’histoire nous enseigne que le plus petit Etat du monde a Ă©tĂ© le principal acteur, Ă  de nombreuses reprises, d’une sortie de conflit Ă  travers l’histoire. C’est pourquoi, la parole du Pape demeure Ă©coutĂ©e de par le monde. Ensuite, son rĂ©seau d’informations en tous genres est parfois utile lorsque les grandes oreilles de la planĂšte, voire les satellites, sont aphones !

Enfin, l’influence de la pensĂ©e du chef de l’église catholique donne Ă©galement un ton mondial Ă  une cause. La main tendue Ă  la pauvretĂ© par le Pape François, le premier franciscain de l’histoire, laissera Ă  jamais une trace dans l’histoire que l’on soit croyant ou non. On n’oublie pas non plus son encyclique sur l’écologie Ă  quelques encablures de la COP de Paris 2015 oĂč un accord historique a Ă©tĂ© signĂ©. Peut-ĂȘtre la pensĂ©e d’une Ă©cologie globale la plus aboutie (PensĂ©e Ă©cologique Pape François)).

Fort de l’impact d’une telle Ă©lection, le monde attend cette fumĂ©e blanche, pas forcĂ©ment pour le volet religieux, mais plutĂŽt sur le profil du nouvel homme fort de la Place Saint-Pierre de Rome. Aujourd’hui, chaque pierre pour la paix est importante dans ce concert international Ă©ruptif et imprĂ©visible Ă  la fois.

Daniel Carlier

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Philippe Rio : « Le bonheur est dans le local Â»

Le premier point de rendez-vous Ă©tait emblĂ©matique d’une rĂ©silience d’un territoire, lĂ  oĂč l’ancien site minier de Wallers Arenberg s’est transformĂ© hier, aujourd’hui encore, sans omettre les projets en cours pour demain. Sur cette distinction gratifiante pour un maire, the best in the world, Philippe Rio ne s’étale pas trop sur le sujet : « Ce titre est remis depuis le dĂ©but du XXIĂšme siĂšcle par une Fondation plutĂŽt progressiste, basĂ©e Ă  Londres. En 2021, 32 communes sur l’ensemble du globe ont Ă©tĂ© retenues sur la thĂ©matique choisie pour cette Ă©lection, diffĂ©rente Ă  chaque fois, la lutte contre la pauvretĂ© pendant La Covid. A la fin, j’ai fini ex aequo avec le maire de Rotterdam. Bien sĂ»r, cette distinction est d’abord une rĂ©compense d’équipe. Je n’ai pas distribuĂ© 230 000 masques ou livrĂ© 500 colis repas par jour tout seul, c’est un travail collectif ! Le bonheur est dans le local. » 

Aujourd’hui, le meilleur maire du monde honoraire, car cette distinction est remise tous les deux ans, apprĂ©cie cette rĂ©compense « et la mise en lumiĂšre positive de sa commune, ses solidaritĂ©s. Â» C’est d’ailleurs cette expĂ©rience croisĂ©e que Philipe Rio est venue partager avec Aymeric Robin et une petite surprise Ă  la clĂ© : « En 1999, j’ai fait un stage de 10 mois Ă  l’EPF (Etablissement Public Foncier) du Nord Pas de Calais oĂč j’ai dĂ©couvert un autre environnement urbain, plus horizontal. Je connais donc cette rĂ©gion oĂč j’ai pas mal voyagĂ© dans le cadre de cette mission. Â»

Pour sa part, le maire de Raismes souligne « une approche similaire de la gestion municipale, notamment dans les quartiers, souvent l’angle mort de la rĂ©publique. D’ailleurs, la pĂ©riode de la Covid m’a poussĂ© dans la mise en oeuvre d’une souverainetĂ© alimentaire locale. Ensuite, nous menons des actions de dĂ©mocratie participative. Bien sĂ»r, les moyens financiers sont de plus en plus rĂ©duits. Â»

« Le Hainaut
 trĂšs en avance sur le renouvellement urbain Â», Philippe Rio

DĂ©jĂ  Ă  l’époque, l’ancienne rĂ©gion et particuliĂšrement le Valenciennois faisait office de laboratoire vivant des initiatives sociales. « J’ai constatĂ© que le Hainaut Ă©tait trĂšs en avance sur le renouvellement urbain Â», indique le maire de Grigny.

Pour autant, entre 1999 et 2025, seulement un 1/4 de siĂšcle, mais une Ă©volution sociale, sociĂ©tale, technologique, et financiĂšre au delĂ  de l’imaginable Ă  l’aube de ce siĂšcle. En 2025, une dĂ©fiance existe Ă  l’endroit de nos Ă©lus, un corpus sociĂ©tal ulcĂ©rĂ© vis Ă  vis de l’Homme politique et plus encore de son exĂ©cution in fine ! La citoyenne, le citoyen, refuse cette grĂ©garitĂ©, ce conformisme oĂč l’électeur devrait fermer les yeux sur des pratiques trĂšs Ă©loignĂ©es de l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. « Nous connaissons une crise aiguĂ« de la politique Â», dĂ©clare Philippe Rio et Aymeric Robin appuie ce propos en craignant une vague de dĂ©fection des maires Ă  moins d’un an des municipales. « Les incivilitĂ©s, les agressions physiques et verbales, nous allons connaĂźtre une crise de l’engagement des femmes et des hommes en politique. Quand nous voyons l’agression d’un maire dans la rĂ©gion de Bordeaux suite Ă  un rodĂ©o urbain
 Â», dĂ©clare Aymeric Robin. Pour l’élection municipale programmĂ©e en mars 2026, la constitution d’une liste pour les sortants, comme pour les nouveaux prĂ©tendants, sera un vĂ©ritable dĂ©fi Ă  un niveau jamais atteint. 

NĂ©anmoins, l’édile conserve une popularitĂ© inĂ©galĂ©e en France. « 2/3 des Français juge positif l’action de leur maire, il est assez rassurant ! Â», commente Philippe Rio. Effectivement, cet Ă©lu au coin de la rue, un peu ignorĂ© depuis 2017 malgrĂ© les Gilets Jaunes et un Grand DĂ©bat national, est revenu dans la lumiĂšre. Et oui, la COVID est passĂ©e par lĂ  et l’Etat dans toute sa verticalitĂ© a (re)dĂ©couvert toutes les vertus d’un Ă©lu(e) les yeux dans les yeux. « Nous sommes Ă  portĂ©e de baffes, d’engueulade, mais aussi de bisous. La mairie est un espace refuge ! Â», indique Philippe Rio.

Un mandat de crise

AssurĂ©ment, le mandat 2020/2026 restera dans l’histoire comme celui de tous les chamboulements. Certes, les Ă©diles Ă  chaque guerre mondiale sur notre sol ont vĂ©cu des temps innommables, mais les maires Ă©lu(e)s en 2020 auront connu une suite de crises improbables. Son Ă©numĂ©ration pourrait naĂźtre d’un mauvais rĂȘve, une pandĂ©mie mondiale, une crise Ă©nergĂ©tique avec une consĂ©quence budgĂ©taire directe sur les budgets locaux, une inflation des matĂ©riaux plombant les chantiers en cours et reportant les autres, une hausse des produits alimentaires, et par suite une forte augmentation de la prĂ©caritĂ©. Le pauvre est encore plus pauvre et les familles sur le seuil de la prĂ©caritĂ© ont franchi la marche. 

Bien sĂ»r, il faut toujours trouver un responsable. « Pour le prochain budget de l’Etat, mĂȘme si nous ne sommes pas responsables de cette dette publique, on demanderait (encore) aux collectivitĂ©s publiques 8 milliards d’euros Â», commente Philippe Rio.

Ville nouvelle et territoire de mémoire

Cette convergence dans l’action au quotidien se dĂ©ploie sur deux communes trĂšs diffĂ©rentes. « Grigny est une commune passĂ©e de 3 000 habitants Ă  20 000 en 5 ans, aujourd’hui 30 000, c’est une ville nouvelle. Elle est trĂšs verticale et nous travaillons sur des solidaritĂ©s dans les quartiers Â», explique son maire. Son regard extĂ©rieur est intĂ©ressant : « Je suis toujours Ă©patĂ© par la richesse culturelle sur vos territoires. Chez nous, en dehors des grandes salles, il ne se passe pas grand chose au niveau culturel ! » L’abondance du tissu associatif dans le dĂ©partement du Nord explique aussi cette appĂ©tence pour le collectif. 

De l’autre, la collectivitĂ© locale de Raismes, ex citĂ© miniĂšre, oĂč « nous agissons pour le vivre ensemble, le partage de notre patrimoine mĂ©moriel comme sur les citĂ©s-jardins (https://www.va-infos.fr/2024/09/30/promenade-associative-dans-les-cites-jardins-pour-les-sauver/) Â», commente Aymeric Robin. 

De maniĂšre incontournable, vivre dans un habitat digne demeure la principale revendication de la population. La liste d’attente est interminable partout en France. C’est pourquoi, l’ANRU initiĂ© par Jean-Louis Borloo a Ă©tĂ© lancĂ© au dĂ©but du XXIĂšme siĂšcle, mais il existait un trou dans la raquette sur les logements en diffus. Les fameux corons miniers ont Ă©tĂ© pris en compte (enfin) Ă  travers le dispositif ERBM (Engagement pour le Renouveau du Bassin Minier), signĂ© en 2017 pour dix ans. « En juin prochain, l’ANRU va rĂ©flĂ©chir sur la poursuite de cette agence, mais Ă©galement son Ă©largissement du pĂ©rimĂštre d’intervention urbain Â», explique Philippe Rio.

Une thĂ©matique est au coeur de l’action locale sur Grigny et Raismes, la transition Ă©cologique, mais « nous parlons d’une Ă©cologie populaire avec des solutions populaires Â», assĂšne Philippe Rio. En filigrane, c’est une critique sans filtres face Ă  un mouvement vert plus radical oĂč beaucoup de citoyens sont impuissants. 

Sur la commune de Raismes, le travail sur la mobilitĂ© douce afin de dĂ©carboner les territoires Ă  travers une politique des petits pas
 paye, « comme le Colibri, une goutte d’eau Ă  la fois ». D’ailleurs, l’addition de ces initiatives publiques et privĂ©es locales sont indispensables pour la survie de notre planĂšte. On ne peut pas se plaindre tout le temps de la verticalitĂ© du pouvoir et tout attendre de lui afin de rĂ©soudre le rĂ©chauffement climatique
 !

VoilĂ  un bref tour d’horizon d’une expĂ©rience croisĂ©e, outre le partage d’une Ă©tiquette politique commune (PCF), par deux maires pour lesquels le vivre ensemble constitue le pilier France de la maison des solidaritĂ©s.

Daniel Carlier

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(VA) L’AVAD entre tension sociale et espoir d’une poursuite de l’activitĂ©

Depuis la loi Borloo en 2004, l’ouverture au privĂ© de l’activitĂ© du service Ă  la personne Ă  structurer diffĂ©remment le marchĂ©. Ainsi, son volet Ă©conomique, donc sa rentabilitĂ©, devient la clĂ© de voĂ»te de l’existence des entreprises privĂ©es comme des associations en charge. A ce titre, on peut noter que l’arrĂȘt, comme la ville de Valenciennes en 2022, d’un service municipal d’aide Ă  domicile, (repas, mĂ©nage, etc.) pour des personnes ĂągĂ©es avec des revenus trĂšs faibles creuse le fossĂ© entre les gens qui ont les moyens de payer ce service (avec 50% de dĂ©duction plafonnĂ©e) et ceux qui ne le peuvent pas. C’est un drame social Ă  bas bruit que certains Ă©lu(e)s, visiblement, ignorent ostensiblement !

Un accord social en 2014
 toujours source d’une discorde syndicale !

ComposĂ©e de 283 fiches de paie, l’AVAD traverse de fait une pĂ©riode dĂ©licate de Redressement Judiciaire Â« Ă  notre initiative, car nous voulions stopper la dette sociale (essentiellement URSSAF) », explique le PrĂ©sident de l’AVAD. Dans le mĂȘme temps, les procĂ©dures prud’hommales suivent leurs chemins. D’ailleurs, une procĂ©dure aux prud’hommes initiĂ©e par Laetitia Marquegnies, afin de contester cette « annualisation des heures Â», a condamnĂ© en avril 2025, comme en 1Ăšre instance en 2023, l’association en question. Cette derniĂšre s’est pourvue en cassation, car « nous maintenons que cet accord validĂ© par tout le CSE Ă©tait profitable aux salariĂ©s en 2014 Â», prĂ©cise Jean-Marie Copin. Nous avions longuement dĂ©veloppĂ© l’annĂ©e derniĂšre l’absence de validation de cet accord par l’autoritĂ© de tutelle https://www.va-infos.fr/2024/05/13/valenciennes-lavad-des-salaries-en-greve-contre-un-accord-social-non-agree-10-ans-plus-tot/ et par suite le jugement Ă©voquĂ© ci-dessus conduit l’avocat des salariĂ©s de l’AVAD a dĂ©posĂ© entre 18 et 20 requĂȘtes au Tribunal des Prud’hommes, en avril 2025, sur le mĂȘme registre.  Les points de discorde sont trĂšs techniques, pris en charge du trajet domicile/travail, planning, paiement des heures supplĂ©mentaires, conditions de travail en gĂ©nĂ©ral


Les coups sont partis comme l’indique, Yasmina Boulahfa, dĂ©lĂ©guĂ©e syndical CGT, qui souligne Ă©galement un passage de l’inspection du travail en avril 2025 oĂč « le procĂšs verbal indique des manquements, notamment sur le temps de travail. Il y a des dĂ©pressions, des burn out au sein des salariĂ©s de l’AVAD dont beaucoup sont des mamans solos. D’ailleurs, elles ne peuvent pas se permettre de manquer une seule journĂ©e de travail et donc de faire grĂšve. » Sur ce point, Jean-Marie Copin reconnaĂźt ces commentaires de l’inspection du travail, mais met en exergue « un simple avertissement. Nous devons assurer le service aux usagers avec 23% d’arrĂȘt maladie. NĂ©anmoins, depuis ces remarques de l’inspection du travail, il n’y a plus de dĂ©bordements sur les plannings. Â» Ensuite, il souligne l’arrivĂ©e d’une nouvelle directrice ValĂ©rie Gonzalez : Â«  C’est une personne trĂšs expĂ©rimentĂ©e sur le terrain, elle est en phase de réécriture de cet accord d’annualisation en 2014. Elle remet tout Ă  plat.» Le PrĂ©sident convient d’une modernisation nĂ©cessaire ou du caractĂšre obsolĂšte de cet « accord d’annualisation Â», tout est dans la sĂ©mantique. 

« Nous espĂ©rons un dĂ©ficit entre 100 000 et 200 000 euros en 2024 et poursuivre l’activitĂ© suite Ă  l’audience du 25 juin au Tribunal de Commerce Â», Jean-Marie Copin.

Sur l’autre volet de l’actualitĂ© sociale de l’AVAD, la phase de Redressent Judiciaire https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/valenciennes/il-n-y-a-pas-de-baguette-magique-une-association-d-aide-a-domicile-placee-en-redressement-judiciaire-a-valenciennes-3094366.html a une vertu majeure, celle de stopper toutes les mesures de recouvrement d’une dette de toute nature. Assortie de la poursuite d’activitĂ©, ce qui est trĂšs trĂšs loin d’ĂȘtre automatique par les magistrats consulaires, l’AVAD a obtenu un sursis qu’elle compte mettre Ă  profit. 

« Nous sommes impatients de connaĂźtre le rĂ©sultat de notre bilan 2024, il y a encore des lignes budgĂ©taires techniques avec le DĂ©partement, l’ARS
, mais j’espĂšre comme Ă©voquĂ© au Tribunal de Commerce rĂ©duire notre dĂ©ficit. Je rappelle que, si nous y arrivons, nous revenons de loin, 1,2 millions de dĂ©ficit, puis 618 000 euros avec une subvention exceptionnelle de 500 000 euros du Conseil dĂ©partement grĂące au fonds de secours d’Elisabeth Borne, et aujourd’hui nous espĂ©rons un dĂ©ficit entre 100 000 et 200 000 euros en 2024 et poursuivre l’activitĂ© suite Ă  l’audience du 25 juin au Tribunal de Commerce. Je suis optimiste, car nous avons le soutien du DĂ©partement et de l’ARS », commente Jean-Marie Copin. Ensuite, l’essentiel afin de convaincre les magistrats consulaires en juin prochain, l’apurement de la dette. « Nous espĂ©rons prĂ©senter un plan de rĂšglement, entre 7 et 10 ans, pour apurer la dette. Notre PGE (Plan Garanti par l’Etat), compte tenu du RJ, est passĂ©e d’une crĂ©ance Ă  une dette sociale, elle fait partie d’une enveloppe globale essentiellement basĂ©e sur un retard URSSAF. Ensuite, je prĂ©cise que malgrĂ© notre situation en Redressement Judiciaire, nous assurons les salaires sans aucun retard. Â»

Remonter face Ă  l’action syndicale, il dĂ©nonce « une minoritĂ© activiste militante qui dĂ©clenche des grĂšves Ă  rĂ©pĂ©tition. Le management est constamment remis en cause. Â» A ce titre, une salariĂ©e Ă©tait convoquĂ©e hier (lundi 05 mai) par l’administration de l’AVAD « pour avoir dĂ©noncĂ© au tĂ©lĂ©phone des problĂšmes liĂ©s au management », souligne Yasmina Boulahfa.

Et les usagers dans tout cela ?

Pour remettre le doigt sur l’essentiel, RenĂ©, un bĂ©nĂ©ficiaire rĂ©sident sur Valenciennes de l’AVAD en situation de handicap, est venu apporter son soutien au personnel : « Je suis trĂšs satisfait du service de l’AVAD et je suis solidaire avec elles. Â» 

Cette prĂ©sence rappelle un point Ă©voquĂ© plus haut dans l’article, les choix municipaux et la prĂ©caritĂ©, car ce service aux personnes ĂągĂ©es au plus large public possible est fondamental pour le Valenciennois. Que les Ă©lus s’en lavent les mains est un fait (politique), mais que toutes les parties prenantes Ă  ce conflit convergent vers un objectif commun pourrait ĂȘtre utile. Clairement, la disparition de l’AVAD pure et simple permettrait aux entreprises privĂ©es, voire autres associations, de rĂ©cupĂ©rer une partie de la clientĂšle, mais pas l’intĂ©gralitĂ© ; celle qui a les moyens de
 ! Pour les autres, cette tranche de population restera sur le bord du chemin, car le coĂ»t de la prestation n’est pas assez Ă©levĂ© pour ĂȘtre rentable. En clair, ce rendez-vous du 25 juin 2025 est un moment social important pour des dizaines, voire centaines, de bĂ©nĂ©ficiaires sur Valenciennes et au delĂ . 

Daniel Carlier

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Tancarville : quand plier le linge devient un geste poétique

Tout d’abord, comme un mirage. Quatre silhouettes blanches avancent doucement au rythme des battements d’une musique hypnotique. On hĂ©site entre la peur et le rire, et l’on se retrouve face Ă  soi-mĂȘme, Ă  nos peurs aussi.

Le G. Bistaki « fait dans l’art de crĂ©er des fictions, des mondes fantastiques en dehors de l’espace-temps rationnel, et lĂ  est sa force ». Le collectif, nĂ© de la rencontre de 5 jongleurs et danseurs, Le G.Bistaki se rĂ©unit en 2006 afin de bouleverser le quotidien artistique et scĂ©nique, en innovant dans la maniĂšre de reprĂ©senter. L’essence de son mode de reprĂ©sentation est son rapport Ă  l’espace.

A Vieux-CondĂ©, leur espace de jeux est sans limite. Ils ont choisi la cour du Boulon, pour un spectacle nocturne, un espace ouvert au ciel mais Ă©galement trĂšs intime. Le collectif Ă©tĂ© dĂ©jĂ  venu Ă  Vieux-CondĂ© pour Bel horizon, une Ă©chappĂ©e sauvage Ă  travers  la ville.

Ici, mĂȘme si l’espace est limitĂ©, il est un voyage intĂ©rieur.

Ce spectacle est au croisement de plusieurs disciplines — danse, théùtre, jonglage — le tout dans une ambiance qui oscille subtilement entre poĂ©sie et absurde.

L’objet central : un drap blanc. À la fois costume, enveloppe charnelle, coiffe, accessoire, dĂ©cor d’opĂ©ra ; il devient rythme, souffle, instrument de travail ou de jonglage.

Si Virginie Foucault, directrice du Boulon a veillĂ© Ă  une juste reprĂ©sentation des femmes dans les spectacles, notamment avec Golem, ici ce sont quatre hommes qui incarnent le travail du linge, par des gestes « fĂ©minins ». Les tableaux s’enchaĂźnent, convoquent notre mĂ©moire collective et nous parlent de rituels communs.

La force du spectacle est d’avoir su mettre de la poĂ©sie dans ce qui nous est quotidien, de chorĂ©graphier et mettre en son les gestes rĂ©pĂ©tĂ©s chaque jour. Romain Carlier, chargĂ© de la communication, observe :  Â« J’ai trouvĂ© ça trĂšs ingĂ©nieux, ce dispositif Ă  partir de simples draps. Ils sont trĂšs forts pour rendre les choses simples d’une poĂ©sie rare. Â»

La scĂ©nographie, en apparence simple, est en rĂ©alitĂ© un dispositif subtil de fils tendus, support et dĂ©cor mouvant. Les draps blancs y dansent, suspendus, devenant partitions de musique ou cordes d’un instrument Ă  vent.

La musique rythme les Ă©motions, accompagne les gestes, palpite avec les spectateurs. Elle a fait battre les cƓurs Ă  l’unisson. Ce spectacle essentiel plonge dans les gestes de nos ancĂȘtres, il nous ancre dans notre prĂ©sent, comme tĂ©moin de notre mĂ©moire collective et de nos rituels intimes. Un voyage onirique Ă  travers les civilisations et le temps.

En guise d’épilogue, les artistes nous invitent Ă  plier le linge avec eux : « S’ils lavent leur linge sale en famille, ici ils plient les draps avec des inconnus ». Un geste simple, partagĂ©, comme un dernier souffle pour prolonger la magie. La compagnie termine ici sa tournĂ©e aux Turbulentes, en beautĂ©.

« J’ai Ă©tĂ© complĂštement absorbĂ©e. C’était beau, simple, mais chargĂ© d’émotions. Le spectacle m’a Ă©voquĂ© Ă  la fois le soin, la sensualitĂ©, le souvenir de gestes anciens
 et quelque chose de trĂšs intime aussi », nous confie ClĂ©mence, 40 ans, spectatrice de Valenciennes.

Ce spectacle se joue Ă  nouveau ce soir, ce samedi 3 mai Ă  22h30 dans la cour du Boulon.

Jane Huvelle

 

 

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(BASKET PRO B) Fringuant et efficace, Denain franchit victorieusement les Pyrénées

MALGRE SON INCONSTANCE DENAIN A LA PORTE DU PLAY-IN

AprĂšs trente cinq journĂ©es de Pro B, Denain Voltaire Porte du Hainaut est maintenu depuis quelques semaines mais peut toujours espĂ©rer, Ă  trois rencontres de la fin de l’exercice 2024-2025, participer Ă  la seconde phase, le play-in oĂč il n’est qu’à une petite encablure avant ce premier match de mai. Cela malgrĂ© une rĂ©elle inconstance, avec de mauvais dĂ©parts qui ont obligĂ© les Denaisiens Ă  des courses-poursuites parfois vaines, mais Ă©galement en terminant de trĂšs belle maniĂšre. Comme derniĂšrement Ă  l’ASA, en Alsace, oĂč menĂ©s de 18 pts, ils ont rĂ©ussi Ă  renverser les donnĂ©es pour l’emporter : 81-83 au grand bonheur de leurs supporters. Sachant aussi que parfois Denain, quand il dĂ©marre bien, a souvent un quart temps qui laisse Ă  dĂ©sirer, mais avec l’appui du fidĂšle sixiĂšme homme il arrive Ă  s’en sortir grĂące Ă  cette communion joueurs-supporters qui envie de nombreuses Ă©quipes.

CASSER LA SPIRALE NEGATIVE

Pour rĂȘver d’une belle fin de saison, les protĂ©gĂ©s du PrĂ©sident Yohan Senez vont devoir briser la spirale nĂ©gative Ă  la maison, dans laquelle ils se sont installĂ©s avec les dĂ©faites contre St Chamond (95-106) et derniĂšrement lors du match carnaval contre Rouen (79-86). Leur derniĂšre victoire Ă  domicile remontant au 4 avril face Ă  HyĂšres-Toulon (74-64). Cela mĂȘme si en face il y a costaud. Pau-Lacq-Orthez occupant la quatriĂšme place du classement, une bonne position pour le play-in, avec 60% pour 21 victoires et 14 dĂ©faites.

REMANIEMENT

Ali Bouziane, le coach denaisien, a fait tourner son banc de main de maĂźtre.

Afin de consolider plus sa raquette, Denain avait fait signer voilĂ  quelques semaines le Canadien Elijah Lufile, hĂ©las ce dernier, aprĂšs quelques matchs, s’est blessĂ© et est out jusque la fin de saison. Difficile de trouver un remplaçant au poste 5 en cette fin de saison, Essome Miyem et Jordan Ratton se partageant le temps de jeu dans la peinture. Les malheurs de Voltaire ne se sont pas arrĂȘtĂ©s lĂ  car quelques jours plus tard c’est son meneur AmĂ©ricain Lovell Cabbil JR qui connaissait la mĂȘme situation. LĂ , son remplacement s’est assez vite  effectuĂ© avec son compatriote Terrell Burden qui a dĂ©posĂ© ses valises Ă  la salle Jean Degros voilĂ  quelques jours. Notons que le jeune Romain Parmentelot, fringuant depuis le dĂ©but de saison, a bien assurĂ© l’intĂ©rim.

L’EFFECTIF DENAISIEN ACTUEL

Terrell Burden JR, Olivier Troisfontaines, Neftali Difuidi, Benoit Gillet, Jordan Ratton, Lien Phillip (capitaine), Essome Miyem, Romain Parmentelot, Marc-olivier Lasserre, CĂ©lian Eliezer – Vanerot. Coach : Ali Bouziane, adjoints : KJ Smithe et Vincent Leman.

Il leur reste Ă  jouer aprĂšs la venue des Palois : le 9/5 dĂ©placement Ă  Roanne, le 13/5 contre Aix Maurienne.

RETOUR

Saluons le sympathique retour sur le parquet du complexe sportif de l’ex-meneur denaisien Matthieu Missonnier qui a fait vibrer les supporters durant trois saisons. Coqueluche denaisienne il a sauvĂ© l’ASCDV de la relĂ©gation le 6 mai 2022 face Ă  Lille par une perle bonifiĂ©e au buzzer (88-87). Sans oublier, un peu plus loin, d’Audrey Sauret, l’ex-capitaine de feue USVO aujourd’hui manager gĂ©nĂ©ral du club des PyrĂ©nĂ©es Atlantiques depuis la saison 2022-2023.

DENAIN EN TÊTE D’ENTREE

Matthieu Missonnier, l’ex-coqueluche denaisienne, de retour sur le parquet de la Jean Degros.

Contrairement Ă  de nombreux matchs cette saison, Denain dĂ©marrait la rencontre superbement et en prenant Ă  la gorge son hĂŽte du soir : 16-6 (5e). Cela dans le sillage de Difuidi, Parmentelot et Burden et malgrĂ© Ledlum. Jusqu’à la premiĂšre pause la situation ne changeait pas, Denain virant avec 15 longueurs de mieux (31-16, 10e). AprĂšs le mini repos les Palois reprenaient un peu d’espoir : 31-21 (13e), mais c’était un feu de paille. Les Denaisiens remettaient le couvert ensemble pour reprendre leur marche royale avec trois perles bonifiĂ©es de Lasserre : 45-25 (17e), 53-22 au repos. Il y avait des Ă©toiles dans les yeux de leurs supporters dans les gradins de la Jean Degros. 

Pau reprenait un peu mieux les dĂ©bats, mais traĂźnait comme un boulet la nette domination denaisienne des vingt premiĂšres minutes : 63-47 (27e), 69-55 Ă  l’aube de la derniĂšre pĂ©riode alors qu’Ali Bouziane faisait tourner son banc afin de gĂ©rer la fatigue de ses ouailles. Le dernier quart temps n’allait rien changer, Denain tenait son adversaire Ă  distance raisonnable : 75-60 (34e) pour finalement l’emporter dans une sympathique communion joueurs-public. Score final : 89-75. 

Les réactions :

visuel Romain Parmentelot déborde Minor et va inscrire deux de ses dix points

MickaĂ«l Hay (coach de Pau) : << Chez nous en premiĂšre mi-temps, il n’y a rien offensivement, rien dĂ©fensivement, nous n’étions pas sur la mĂȘme page, on joue les uns Ă  cĂŽtĂ© des autres. On veut jouer vite alors que nous Ă©tions dĂ©jĂ  Ă  moins quinze, mais nous n’avons rien créé. Pas de dĂ©fense, pas d’intelligence de jeu, pas de cohĂ©sion. Nous n’avons pas d’excuses, nous aurions du montrer bien d’autres choses. Ce soir nous avons Ă©tĂ© bousculĂ©s et il va falloir rĂ©agir trĂšs vite Ă  cela avec de la discipline. La victoire de Denain est logique. >>

Marc-Olivier Lasserre (joueur de Denain) : << Pour moi, c’est une double victoire car j’ai fait toutes mes classes Ă  Pau. L’avance que nous avions pris au dĂ©but nous a permis de tenir sur la fin de match. Dans les vestiaires, nous ne parlons pas de play-in, mais nous prenons match aprĂšs match. >>

Ali Bouziane (coach de Denain) : << La diffĂ©rence ce soir a Ă©tĂ© faite par la dĂ©fense en laissant Pau Ă  75 points lui qui tourne entre 80 et 85 points de moyenne. En Ă©tant trĂšs agressifs, nous avons rĂ©ussi Ă  canaliser les tireurs Ă  trois points ciblĂ©s qui ne terminent qu’à 4/14. Une statistique qui me plait beaucoup Ă©galement, c’est que nous avons rĂ©ussi Ă  laisser Ă  zĂ©ro passe dĂ©cisive le meilleur passeur du championnat. Une nouvelle fois nous Ă©quilibrons notre bilan victoires-dĂ©faites et nous allons avoir Ă  Roanne prochainement l’occasion d’avoir un bilan positif. Avec nos succĂšs Ă  Caen, Ă  l’ASA et ce soir, je n’ai pas peur j’ai confiance en l’équipe. >>

DENAIN  – PAU : 89-75 (31-16, 22-16, 16-23, 20-20)

Denain : 34 paniers (dont 7/27 Ă  3 pts) sur 68 tirs ; 14/19 LF ; 47 rebonds ; 18 balles perdues ; 25 passes dĂ©cisives ; 21 fautes

Burden : 8, Troisfontaines : 4, Difuidi : 16,  Ratton : 13, Phillip : 13, Miyem : 12, 

Parmentelot : 10, Lasserre : 13.

Pau : 29 paniers (dont 7/31 Ă  3 pts) sur 83 tirs ; 10/19 LF ; 45 rebonds ; 14 balles perdues ; 12 passes dĂ©cisives ; 17 fautes.

Speight : 13, Ledlum : 18, Whyte :12, Missonnier : 5, Ndiaye : 5, Raharimanantoanina: 2, Minor: 11, Curier: 9.

Olivia et Robert Place

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Rencontre avec l’art inattendu au Festival des Arts de la Rue « Les Turbulentes Â»

(Calixe lance le festival devant la foule en liesse)

Bien sĂ»r, l’indomptĂ© « Calixe » a ouvert cette 27Ăšme Ă©dition Ă  19H01, ce vendredi 02 mai 2025. Une fois n’est pas coutume, le chapiteau dĂ©diĂ© au cirque accueillait un temps protocolaire nĂ©cessaire. En effet, derriĂšre cette aventure artistique d’un week-end, vous avez une annĂ©e de travail avec une Ă©quipe restreinte sous la houlette de sa Directrice Virginie Foucault, mais fort heureusement agrĂ©mentĂ©e d’une armĂ©e de bĂ©nĂ©voles toujours vaillante. 

La Grande Tablée dans la Cour du Boulon

Au coeur de tout, l’association « Le Boulon Â» dont la prĂ©sidente Françoise Mascotto rappelle que cette manifestation « rassemble, annĂ©e aprĂšs annĂ©e, trois fois la population sur Vieux-CondĂ© (30 000 Ă  35 000 festivaliers) Â». Elle n’oublie pas Ă©galement la contrainte budgĂ©taire avec une « injuste coupe budgĂ©taire, un danger pour notre cohĂ©sion sociale. Â» 

Un projet bñtimentaire de 7 millions d’euros pour Le Boulon

Cette 27Ăšme Ă©dition regroupe 100 reprĂ©sentations, 36 spectacles distillĂ©s par 33 compagnies, mais pour autant, il ne faut pas oublier le reste de l’annĂ©e au Boulon. AprĂšs 2011 et une premiĂšre salve de travaux que nous connaissons, le Boulon bĂątimentaire va enfiler un nouveau costume de scĂšne d’ici l’annĂ©e 2026. « Je remercie Valenciennes MĂ©tropole pour son soutien au projet de transition Ă©nergĂ©tique, c’est vĂ©ritablement un projet d’envergure Â», dĂ©clare la PrĂ©sidente de l’association.

Golem, les premiers artistes de cette édition 2025

Le maire de Vieux-CondĂ©, David Bustin, n’oublie pas de rendre un hommage Ă  l’édile prĂ©cĂ©dent Serge Van Der Hoeven pour son soutien indĂ©fectible Ă  cette parenthĂšse artistique. Toutefois, le maire en fonction est justement trĂšs informĂ© du projet. Comme vice-prĂ©sident de la CAVM en charge du patrimoine, il rĂ©itĂšre l’engagement de l’intercommunalitĂ©. « Ce projet dĂ©gage un investissement de 7 millions d’euros tous les partenaires confondus. En ce qui concerne Valenciennes MĂ©tropole, nous devrions investir environ 3 millions d’euros. Le choix de l’architecte sera rĂ©alisĂ© en 2025, appel d’offres et lancement des travaux en 2026. Â»

Pour l’Etat, le reprĂ©sentant de la DRAC convient que le festival Les Turbulentes a un rĂŽle « de tremplin artistique. Â» Le public rĂ©pond chaque annĂ©e « joyeux, furieux, et fidĂšle le temps d’un week-end. Â» Enfin, il confirme Ă©galement le soutien de l’Etat Ă  ce projet ambitieux de rĂ©novation thermique, de refonte des espaces intĂ©rieurs, d’accessibilitĂ© tout au long de l’annĂ©e pour un Boulon revisitĂ© : « Le bloc Etat/rĂ©gion va soutenir cette initiative Ă  hauteur de 500 000 euros. Â»

Enfin, parmi les 4 Ă©quipements culturels structurants sur la CAVM (Le PhĂ©nix, le Théùtre d’Anzin, le MusĂ©e des Beaux-Arts de Valenciennes et le Boulon), ce dernier bĂ©nĂ©ficie aussi du regard bienveillant de la rĂ©gion Hauts de France. « La culture n’est pas une variable d’ajustement budgĂ©taire Â», conclut François Decoster, vice-prĂ©sident de l’institution rĂ©gionale.

Place Ă  la scĂšne, tout le programme sur https://lesturbulentes.com/fr/#brochures

Daniel Carlier

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La Cour des Comptes «  Ă  la tronçonneuse Â» veut supprimer le remboursement des cures thermales

Dans son rapport, la Cour des Comptes vise une source d’économie du cĂŽtĂ© des cures thermales : « Dans le contexte actuel des finances sociales, il serait nĂ©cessaire de remettre en cause cette prise en charge »  sans Â« service mĂ©dical dĂ©montrĂ©.»

Bien sĂ»r, l’émoi est Ă  son comble compte tenu que cette activitĂ© est massivement concentrĂ©e en Occitanie et en Nouvel-Aquitaine, mais aussi sur le seul site thermal dans la rĂ©gion des Hauts de France, celle historique de Saint-Amand-les-Eaux. 88 collectivitĂ©s seraient concernĂ©es en France autour de 100 Ă©tablissements thermaux, 7000 emplois directs et 100 000 emplois indirects. 

Un mauvais calcul sanitaire

Certes, il n’y aucune preuve Ă©tudiĂ©e d’une guĂ©rison suite Ă  une cure thermale stricto sensu, mais des Ă©tudes de suivi sur des curistes rĂ©guliers dĂ©montrent concrĂštement que les curistes consomment moins de mĂ©dicaments, anti-inflammatoires
 Dans le pays, quasi le plus gros consommateur du monde en la matiĂšre, le paramĂštre serait Ă  prendre en compte. Plus que la dĂ©pense pure et dure, le moins coĂ»tant mĂ©rite un regard Ă©clairĂ© sur les bienfaits d’une cure thermale.

Sur le site de Saint-Amand-les-Eaux, cette suppression dĂšs le budget 2026 serait une exĂ©cution sur la « Place de GrĂšve ». En effet, compte tenu du potentiel fiscal rĂ©gional, l’immense majoritĂ© des clients bĂ©nĂ©ficie d’un remboursement des soins. Attention, pour les sĂ©jours avec des nuitĂ©es et de la restauration, cette dĂ©pense demeure Ă  la charge du bĂ©nĂ©ficiaire, d’oĂč le cataclysme dans des rĂ©gions plus touristiques comme le Sud-Ouest. Cette dĂ©cision serait trĂšs injuste pour les Ă©conomies des territoires concernĂ©es, pour le bĂ©nĂ©fice de santĂ© bien-ĂȘtre des usagers, sans parler d’une consommation potentielle Ă  la hausse des consultations des mĂ©decins libĂ©raux et des mĂ©dicaments
 remboursĂ©s par la SĂ©curitĂ© sociale !

Un problĂšme de plus

Fabien Roussel, le nouveau maire de Saint-Amand-les-Eaux, va probablement s’emparer du sujet comme son prĂ©dĂ©cesseur, Alain Bocquet, avait combattu avec succĂšs Ă  travers la constitution d’une digue parlementaire transpartisane. LĂ , on parle de l’économie locale et l’obĂ©dience politique s’envole, tous les maires concernĂ©s seront trĂšs hostiles pour cette Ă©conomie pesant in fine 0,15% du budget de la SĂ©curitĂ© Sociale. Et Ă  ce stade, on a dĂ©passĂ© clairement le niveau du ballon d’essai, car le manque de remous courant avril dĂšs que cette idĂ©e a Ă©tĂ© reprise par le Gouvernement, suite au rapport de la Cour des Comptes, a donnĂ© du corps Ă  cette piste d’économie. L’heure est grave pour la filiĂšre thermale française, car pour l’instant les politiques/dĂ©fenseurs sont inaudibles sur le sujet !

En pleine crise avec Outinord sur sa citĂ©, sans parler d’un 1er mai qui fera date oĂč l’agression de certains militants du P.S va dĂ©barquer inĂ©vitablement mardi prochain Ă  l’AssemblĂ©e nationale Ă  l’occasion des QAG (Questions au Gouvernement) oĂč l’attitude du PCF sera scrutĂ©e et analysĂ©e ; les ennuis continuent pour le premier magistrat de la citĂ© thermale
 comme dirait le pape de la citation politique, Jacques Chirac : « les emmerdes, ça vole en escadrille. Â»

Daniel Carlier

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Un 1er mai 2025 au parfum d’Outinord et d’ArcelorMittal

David LiĂ©geois/porte parole d’Outinord/CSE: « Outinord est sacrifiĂ© sur l’autel de la finance. Â»

Environ 230 personnes Ă©taient prĂ©sentes Ă  cette manifestation emblĂ©matique du 1er mai, le rendez-vous sous les fenĂȘtres de l’hĂŽtel de ville de Valenciennes, une place centrale parcheminĂ©e des totems du prochain passage du Tour de France, il y avait comme un moment dĂ©calé  ! 

Evidemment, chaque territoire vit ses luttes au coin de sa rue. A ce titre, le combat en cours des 120 salariĂ©s d’Outinord face « Ă  une entreprise qui, dans ses bureaux parisiens, a organisĂ© l’assĂšchement du site de Saint-Amand-les-Eaux. Outinord est sacrifiĂ© sur l’autel de la finance. Pourtant, la marque Outinord est connue dans le monde entier Â», explique David LiĂ©geois, le porte parole du CSE.

Fabien Roussel

PrĂ©sent Ă  cet Ă©vĂ©nement social, le maire de Saint-Amand-les-Eaux, Fabien Roussel, souligne qu’il « Ă©tait important pour moi d’ĂȘtre avec les Outinord. Ce 1er mai est un jour particulier dans la rĂ©gion Hauts de France, car nous sommes solidaires avec les salariĂ©s d’ArcellorMettal et plus proche de nous ceux d’Outinord. Nous allons nous battre pour maintenir l’activitĂ© sur Saint-Amand-les-Eaux. On annonce une commande d’un million de banches Ă  fabriquer en Inde
, c’est un scandale. »

Ludovic Bouvier, reprĂ©sentant rĂ©gional de la mĂ©tallurgie, tance le patronat : Â« C’est un classique, on rachĂšte une entreprise pour acquĂ©rir ses parts de marchĂ© et on dĂ©localise la production ! Â»

D’autres prises de parole sont intervenues dans ce cadre avec la mĂȘme force, pour ne pas dire dĂ©goĂ»t
 !

Une gauche unie et dispersĂ©e
 en mĂȘme temps !

Impossible d’écarter ce mouvement social de la politique nationale, car la gauche s’est dĂ©ployĂ©e en ordre dispersĂ©e, Jean-Luc MĂ©lenchon Ă  Paris, Marine Tondelier, Olivier Faure, François Ruffin, AurĂ©lie TrouvĂ©, et Lucie Castets sur Dunkerque pour manifester contre les intentions d’ArcelorMittal, et Fabien Roussel Ă  Valenciennes. C’est le parfum d’une primaire Ă  gauche pour le prochain leadership d’une PrĂ©sidentielle en 2027 ou avant. En plus, si vous positionnez cette date symbole pour les travailleurs avec un contexte international dont on ne sait plus quelle pourrait ĂȘtre la voie de sortie tant Ă©conomique que militaire, vous obtenez une immense angoisse sociale !

Daniel Carlier

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