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Guerre, répression, désinformation: le monde se dirige vers un « avenir dystopique » s’il n’y prend garde | Mediapart
Le monde se trouve « à la croisée des chemins » et se dirige, s’il n’y prend garde, vers un « avenir dystopique », fait d’escalades militaires, de répression et de désinformation, a averti lundi le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.
M. Türk a également mis en garde contre « la diffusion à tout va de la désinformation, qui étouffe les faits et la capacité à faire des choix libres et éclairés » : « Les rhétoriques enflammées et les solutions simplistes effacent le contexte, la nuance et l’empathie, ouvrant la voie aux discours de haine et aux conséquences désastreuses qui s’ensuivent inévitablement ».
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« Le régime ultra-libéral subvertit l’État-providence » - Caëla Gillespie - Élucid
Article on ne peut plus fondamentale pour comprendre notre société moderne. A lire.
Il s’agit aujourd’hui de retourner la liberté de l’individu contre l’État-providence et contre l’État de droit.
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« Le régime ultra-libéral investit et subvertit l’État ; il utilise sa puissance législatrice au service de la déréglementation et de la dérégulation générale. »
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le fait que le régime ultra-libéral se prétende post-politique ne signifie pas qu’il détruit l’État, seulement qu’il détourne l’État de sa fin politique. Il investit et subvertit l’État ; il utilise sa puissance législatrice au service de la déréglementation et de la dérégulation générale.
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« La société civile au pouvoir », c’est le refus d’un État politiquement actif, qui légifère pour prélever et redistribuer les richesses, ou pour corriger les inégalités, mais ce n’est pas le refus de l’État tout court. L’ultra-libéralisme n’est pas incompatible avec un État fort, voire répressif, parce que l’État fort peut être un outil extrêmement puissant pour imposer la dérégulation
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Dans la doxa ultra-libérale, ce qui doit être renvoyé au passé, c’est la figure du citoyen, qui est une part du corps politique. L’individu, qui est à lui-même une totalité, un « self made man », doit lui succéder.
Le « nouvel homme » est alors décrit comme un être essentiellement jeune, qui se définit par son inappartenance radicale : il n’est pas du vieux monde ; il n’est d’aucun corps politique, d’aucun parti ou syndicat. Il ne s’inscrit pas dans le monde du travail, mais dans le monde de l’entreprise.
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« L’ultra-libéralisme fait flamber la guerre des générations pour mieux détourner nos regards du véritable enjeu, qui est la production d’une impuissance collective par le délaissement du politique. »
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Nous n’avons pas affaire à une dépolitisation qui serait le fruit d’un simple désintérêt subjectif ou qui viendrait du désinvestissement d’une génération. Nous vivons depuis cinquante ans un processus historique de manufacture de l’homme apolitique, dont l’homme contemporain est le produit fini. Cet homme, qui jouit d’une chimérique liberté post-politique, est nécessaire au développement de l’ultra-libéralisme.
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Aujourd’hui, la question n’est pas d’opposer les intérêts d’une génération à une autre – les luttes sociales aux luttes écologiques par exemple – mais de savoir comment on peut passer de l’atome à la structure, et de l’individu à la conscience collective, pour se remettre à agir.
Livre : Caëla Gillespie (philosophe), Manufacture de l’homme apolitique, éditions du Bord de l’eau
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Automobile: Honda, Nissan et Mitsubishi Motors veulent relever ensemble le défi des véhicules électriques | Mediapart
Honda et Nissan envisagent notamment de mutualiser leurs moyens sur les batteries électriques et sont déjà d’accord pour « harmoniser les spécifications », afin que les batteries « puissent être utilisées dans les véhicules des deux entreprises », ont-ils annoncé dans un communiqué séparé.
Ici c'est un choix de la part de Honda, Nissan et Mitsubishi. Mais les systèmes de batteries interopérables entre eux (et réparables) devraient être imposés à tous les constructeurs automobiles.
Je n'ai aucun espoir sur la soutenabilité en besoin de ressource de la voiture électrique sur le moyen/long terme si elle se développe de la même manière que ce sont développé les voitures thermiques. Nouveaux modèles chaque années, renouvellement rapide du parc, non interopérabilité, obsolescence, poids élevé, etc.
Et pour l'instant on en prend malheureusement le même chemin.
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Xavier Vigna : « La gauche n’a pas de stratégie nationale pour reconquérir ses territoires perdus » | Mediapart
Pour faire court, ce n'est pas en se recroquevillant sur l'électorat des cités (LFI), et sur celui des métropoles (Ps et de manière caricaturale Eelv) que les gauches arriveront au pouvoir.
Si elles veulent accéder au pouvoir et durablement repousser les extrêmes droites. Puisse les gauches entendrent ce qui est dit dans cet article.
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