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(19ème) Sébastien Chenu dans le dur au « Rassemblement National »

La boulette politique… révélatrice !

A l’instar d’un Jean-Louis Borloo, dont le message sur une TVA sociale entre les deux tours en 2007 a été estimé à 60 sièges à l’Assemblée nationale en moins pour le clan Sarkozy, Sébastien Chenu a réussi l’exploit de remettre sur le devant de la scène une thématique du programme de Marine Le Pen pour la présidentielle 2022. Il faut bien l’avouer, les médias avaient un peu zappé cet ancien cheval de bataille, les binationaux. 

En effet, durant une campagne en mode Blitzkrieg, chaque mot maladroit constitue un coup de tonnerre. En l’occurrence, en se trompant ouvertement sur le choix programmatique 2024 sur les binationaux, et s’excusant dans la foulée, Sébastien Chenu a remis sur la table un choix insultant pour 3,5 millions de binationaux en France.

Certes, les caciques du RN ont essayé piteusement de rattraper le coup en défendant une cinquantaine d’emplois concernés, mais le mal était fait, la fameux pied dans la porte. On peut comparer cette méthode politique avec la position de Marine Le Pen hostile à la constitutionalisation de l’IVG. Cette dernière argumentait sur le fait qu’aucun parti n’y toucherait…, bla, bla, bla. Déjà le RN voulait s’attaquer au financement du planning familial, après comme en Italie on s’attaque au nombre de semaines par ordonnance, puis vous renforcez la clause de conscience des médecins, etc. Par suite, sans toucher à la loi, vous diminuez le droit des femmes à disposer de leurs corps. Par contre, la France, premier pays dans le monde a intégré dans sa constitution ce Droit, a envoyé à la planète entière un message salué comme il se doit par tous les mouvements pour la cause. 

Ce raisonnement tient pour les binationaux, car cette petite liste d’emplois est un pied dans la porte où la loi ostracise une partie de la population. A cet effet, Sébastien Chenu a fait vaciller son parti politique dont il était une figure de proue, vice-président de l’Assemblée nationale, omniprésent sur les chaînes d’informations, porte parole sur tous les sujets, il est passé du grenier à la cave. Si le RN n’était pas si dépourvu de figures politiques de qualité, comme l’a révélé le Plan Matignon, il ne serait peut-être plus du tout dans l’organigramme du parti, car sa sortie de route a coûté très très très chère au parti de Jordan Bardella. 

Dans d’autres partis politiques, les cadors lui auraient conseillé de repartir sur le terrain dans sa circonscription, qu’il n’habite pas… !

Daniel Carlier

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Matignon, trop loin, trop proche… !

Ce moment politique intervient après une parenthèse J.O de Paris 2024 où une majorité de Françaises et de Français ont été pris par une ferveur olympique inattendue et spontanée, au détour d’une cérémonie d’inauguration remarquable, d’une organisation remarquée, d’une intégration immaculée des disciplines sportives dans le patrimoine parisien comme si le monde redécouvrait l’immense beauté de cette capitale unique sans oublier les performances de l’équipe France. Le peuple s’est épris de ses champions dont Leon Marchand, devenu la mesure étalon de la réussite, est la figure emblématique ; et comme le poster de G.Yabusele sur L.James, les Français ont demandé aux politiques des 3 blocs d’appuyer sur le bouton stop, un immense « Taisez-vous ». Un raz-le bol adressé à l’endroit du corpus politique, des médias nationaux et locaux tant l’immaturité ressort de ce momentum politique.

Pour autant, l’heure est à la désignation d’un gouvernement. En effet, cette journée du 23 août 2024 doit graver la suite politique dans un pays où la parole des Français n’a pas été écoutée ni en avril, ni en juin 2022. Ensuite, la pratique parlementaire durant deux ans par la majorité présidentielle, et concomitamment par l’opposition, a été affligeante, consternante, voire insondable dans le meilleur des cas même si nombre de lois ont été votées durant ce temps politique. Néanmoins, cette dissolution incomprise en juin 2024 offre une seconde chance pour une démocratie parlementaire, car il est assez stupéfiant d’entendre toutes les critiques possibles sur la 5ème République et sa verticalité durant deux ans, mais de la même manière ses détracteurs la revendiquer afin d’appliquer un programme adoubé par les Français à 25 voire 30% au mieux quel que soit le bloc politique (gauche, central, extrême droite). Décidément, aujourd’hui comme hier, les principes politiques ne tiennent que lorsqu’ils coïncident avec l’intérêt du moment. 

En effet, d’un côté vous avez une lecture simple du résultat du dimanche 07 juillet 2024, malgré une majorité relative relative sous la 5ème République présidentielle dont nous voyons ses derniers soubresauts, même si l’institution résiste et c’est loin d’être anecdotique. De l’autre, une traduction parlementaire, comme dans quasi tous les autres pays européens, où des forces politiques doivent trouver un accord majoritaire. Là, nous serions depuis plusieurs semaines dans un travail de Sisyphe afin de former un gouvernement bénéficiant d’une majorité plus conséquente. La question centrale demeure ! La gouvernance du pays, soutenue par une majorité parlementaire, est-elle possible ou la France sera-t-elle simplement administrée durant plus d’une année avec une nouvelle dissolution le 08 juillet 2025* ? En effet, la constitution de la 5ème République, contrairement à la précédente, a prévu ce cas de figure. 

Au final, quelle sera la traduction politique concrète pour les françaises et les français ? Le Président de la République voudra-t-il être disruptif une fois de plus ? En tout état de cause, le temps politique, après les jeux paralympiques du 28 août au 08 septembre, marquera indéniablement notre histoire politique sur le très long terme dans sa capacité à trouver une ou des solutions. En résumé, quels seront les quelques mots socles de l’extrait baptistaire du Macronisme à son terme ? Tout se joue dans les prochains jours… !

Daniel Carlier 

* Depuis la réforme constitutionnelle en 2008, sous la Présidence de Nicolas Sarkozy, le Président de la République ne peut dissoudre l’Assemblée nationale qu’une fois par an.

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