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(Marly) La « participation citoyenne » au coeur de la tranquillité publique

Jean-Noël Verfaillie : « C’est un maillage de la chaîne de sécurité dans la ville »

Force est de constater que le maire de Marly, élu fin juin 2020, a fait un choix politique clair, celui d’un accent particulier sur la thématique de la sécurité. Evidemment, le passage de 4 agents de la Police Municipale à 11 agents constitue un marqueur évident. De plus, le déploiement massif des caméras de vidéoprotection sont pléthoriques avec un futur CSU (Centre de Surveillance Urbain) dès le 02 septembre prochain. https://www.va-infos.fr/2024/07/10/marly-videoprotection-vs-videoverbabilsation-un-debat-2024-de-proximite/

Par ailleurs, les forces de l’ordre nationale et de proximité ne peuvent pas être postées derrière chaque citoyen, chaque bien public ou privé. Dans une suite logique, le soutien des citoyennes et des citoyens apparaît indispensable pour la tranquillité de tous. Ce n’est pas un Etat policier, mais un Etat pacifié. C’est pourquoi, le dispositif de proximité « La Participation citoyenne » a vu le jour avec des bénévoles formés. Leur mission est simple, faire remonter toutes les informations de quartiers susceptibles d’intéresser les forces de l’ordre. Charge à eux de faire le tri. Le site internet du Ministère concerné présente ce dossier de cette manière : « Cette nouvelle forme de coopération, fondée sur la solidarité de voisinage, permet avec l’appui et sous le contrôle de l’État de faire participer les acteurs locaux de la sécurité et la population à la sécurité de leur propre environnement ».

La commune de Marly a de facto décidé de lancer le dispositif sur Marly. « 13 bénévoles ont été formés par les forces de l’ordre. Bien sûr, ils ne font pas enquêtes, mais font remonter des informations aux forces de l’ordre. C’est un maillage de la chaîne de sécurité dans la ville. Depuis 2020, je souhaite renforcer l’offre de sécurité ». Emmené par un fin connaisseur des arcanes de la République, Jean-Yves Nava, conseiller municipal, cette équipe de bénévoles est opérationnelle au sein de nombreux quartiers dans la commune, mais « pas encore tous », souligne le maire comme un appel à candidatures.

« La montée de l’extrême violence », Guillaume Quenet

Pour le Sous-Préfet de Valenciennes, ce soutien au travail de sécurité collective est important partout en France : « Ce n’est du temps perdu, mais du temps de gagné. Attention, ce ne sont pas des policiers. Leur mission est de transmettre des informations ». 

Ensuite, la surenchère de la violence est un fait parfaitement identifié. « Hier, un refus d’obtempérer intervenait pour un délit grave. Aujourd’hui, pour un simple défaut d’assurance, on observe ce phénomène ! », ajoute-t-il.

« sur des faits de toute nature », Guillaume Tison

Evidemment, ce cadre légal doit être animé. « Ces personnes peuvent nous informer sur des faits de toute nature. Ensuite, il est important de fournir un suivi des dossiers, suite à un signalement de leur part, à chaque bénévole. Il faut multiplier les sources », commente Guillaume Tison. Loin est le temps où l’étiquette de la délation collait mécaniquement à ce type de démarche. Certes, ce n’est pas non plus une carte blanche, car « ces bénévoles ne réalisent pas d’enquêtes », poursuit le Commissaire divisionnaire de Valenciennes.

Sur le volet de la sécurité pour toutes et tous, le volet cyber est devenu incontournable. Là également, il est impossible de surveiller toutes les publications virtuelles. « Nous surveillons avec une grande attention toutes les publications discriminatoires, dangereuses, etc., mais nous ne pouvons pas prêter attention à tous les propos », poursuit-il. Effectivement, mettre un mégaphone sur chaque post n’est pas d’une grande utilité… !

Pour conclure, le premier magistrat rappelle une évidence : « Ces personnes n’ont pas une étoile de shérif », mais participe à la tranquillité publique dans leur quartier. 

Daniel Carlier

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(Marly) Vidéoprotection VS vidéoverbabilsation, un débat 2024 de proximité !

Jean-Noël Verfaillie : « La 21ème est le village gaulois dans le sud du département ! »

Force est de constater que cette élection législative inattendue a permis au Rassemblement National de faire main basse, à l’Assemblée nationale, sur quasi toutes les circonscriptions de la partie sud du Département. Jean-Noël Verfaillie, édile de Marly, fait l’amer constat de cette nouvelle donne politique : « La 21ème est le village gaulois dans le sud du département ! Pour autant, il faut entendre le message du 1er tour, il est assez clair ». En dézoomant du Valenciennois, le maire acquiesce « la dissolution, mais pas dans ce timing. Il faut laisser le temps de se préparer. Là, c’est un K.O politique à travers une élection locale avec des conséquences nationales ». Personne n’est dans la tête du Président de la République, mais l’histoire nous apprendra peut-être que, malgré la très mauvaise posture politique à ce stade, la volonté profonde d’Emmanuel Macron. En effet, l’intention du Président de la République n’était-elle pas de faire éclater au grand jour les abysses entre les formations politiques du paysage connu avant le 09 juin 2024 ? Une petite piste sur la réponse à travers la révélation, par une confidence à la presse nationale de son père, qu’une dissolution était dans les tuyaux depuis plus deux mois. Compte tenu de la personnalité d’Emmanuel Macron, le bon moment choisi était évidemment le plus disruptif possible surtout pour bousculer un monde politique installé, ronronnant, ventripotent de convictions masquées pour le jeu politique bien loin des aspirations des français, et surtout opposé au Président de la République y compris dans sa propre majorité. Le peuple français voulait que ça pète, il a été entendu !

La vidéoverbalisation en question

Passionnante délibération à travers l’annonce d’un lancement efficient de la vidéoverbalisation, car ce sujet est un véritable baromètre de l’évolution des moeurs. En effet, la thématique de la vidéosurveillance, remplacée par la sémantique plus douce de vidéoprotection, est apparue sur les écrans radars dans les années 1990. Toutefois, le débat virulent dans les hémicycles locaux est intervenu durant le mandat municipal 2008/2014 où des dizaines de milliers de collectivités locales concernées ont bataillé avec leur opposition ou inversement pour empêcher cette mesure liberticide où l’imposer pour la sécurité des biens et des personnes. 

En 2024, la question ne se pose même plus quel que soit l’obédience politique, le seul sujet à ce stade est juste le nombre de caméras et du financement à la clé, point final. L’évolution d’une pensée citoyenne est très intéressante sur le temps long. 

Une polémique est obligatoirement remplacée par une autre polémique. Aujourd’hui, le sujet est l’utilisation de la vidéoprotection à une fin de verbalisation. En résumé, on dépasse l’utilisation d’une protection en images des biens et des personnes, en terme de délit, à l’usage récurrent d’un dispositif permettant la verbalisation pour des infractions du quotidien !

Concrètement, l’équipe des onze policiers municipaux va bénéficier de 250 objectifs dont l’ouverture officielle d’un CSU (centre de supervision urbain) le 02 septembre 2024. Cette concrétisation satisfait le maire de Marly, car sa commune « était un trou noir pour la Police Nationale. Cette dernière pourra réquisitionner nos images en cas de délit constaté. Ensuite, notre Police municipale pourra intervenir en flagrance sur les infractions routières (reconnaissance des plaques), mais également sur le sujet de la propreté, notamment les dépôts sauvages, les dégradations sur les bâtiments publics, etc. ». 

Sous-jacent, le matériel utilisé est en coordination technique « avec les communes voisines dans l’hypothèse d’une police intercommunale prochaine. On peut envisager un CSU intercommunal installé dans le futur commissariat de Valenciennes (proche Avenue Macarez Valenciennes) », commente le maire. Le sujet est dans les tuyaux depuis début 2021, il évolue en douceur et pourrait être concrétisé dans un prochain mandat (2026-2032). Le portage politique est une clé de la réussite sur ce dossier et les conditions sont assez défavorables à ce stade. 

Dans l’hémicycle local de Marly, cette délibération sécuritaire déclenche une vive contestation : « On est donc fliqué de partout. Bien sûr, nous sommes très favorables à la vidéoprotection, mais pas à la vidéoverbalisation à outrance. Nous demandons des pass pour tous les riverains des rues en zone bleue. Que l’on soit en télétravail, en repos, personnes âgées ou handicapées, il nous est très difficile de sortir régulièrement pour changer notre disque et bouger notre véhicule », explique Marie-Thérèse Hourez. Pour sa part, Serge Lekadir souligne « que cette vidéoverbalisation ne répond pas au besoin de sécurité ».

A ces commentaires, le maire répond sur la réalité technique : « Au CSU, vous avez un agent formé et assermenté. Evidemment, il fera la distinction avec discernement entre deux situations. Tout ce que nous souhaitons est une meilleure protection des biens et des personnes sur Marly ». En fait, ce n’est pas une IA (Intelligence artificielle) derrière le CSU, mais une IA (Intelligence assermentée).

En réponse, Valérie Capelle rappelle « que rien ne remplace le présentiel sur le terrain ». En effet, on ne mesurera jamais assez la faute sécuritaire de Nicolas Sarkozy à travers son choix de supprimer la police de proximité, pourtant très complémentaire des acteurs sociaux de proximité.  « La police n’est pas là pour jouer au foot avec les gamins, il y a des éducateurs pour ça », disait l’ancien Président de la République, mais sortir son arme n’est pas non plus la finalité d’une protection de la population.

En corollaire avec cette réflexion, l’extension des horaires de la Police municipale armée « de 8h30 à 20h, voire 21h le samedi, nous permet de couvrir la tranche 18h-20h où vous observez beaucoup de violences intrafamiliales. C’était hyper important pour moi », commente le maire… quand la réponse de proximité colle à une réalité de terrain !

Infos travaux :

Evidemment, sur une commune en chantier, l’information au public du calendrier des travaux est essentielle :

Pour la Place Gabriel Péri, l’achèvement global des travaux (et la garantie de bonne fin) arrive à son terme durant cet été 2024. « L’espace paysager, partie basse de l’espace urbain, sera très prochainement achevé. Ensuite, le Café de la Place a trouvé un accord avec le promoteur sur une indemnité d’éviction. La commercialisation des cellules commerciales a démarré sur les 500 M2. Enfin, sur les 3 étages supérieurs, vous avez une résidence senior pour personnes âgées autonomes. C’est une offre manquante sur Marly et elle est de plus sociale, donc accessible à des personnes aux revenus modestes » , indique Jean-Noël Verfaillie. Sur cette promotion immobilière privée, vous aurez également 25 logements en accession libre ; un terrain à l’arrière du site permettra la réalisation de places de parking. Indéniablement, la résolution de ce dossier boucle (enfin) un chantier global sur l’espace central de la commune. « L’objectif est de (re)créer une centralité avec des commerces de bouche, notamment un restaurant/brasserie », conclut le maire sur ce dossier.

Le sujet de la « Maison des Associations » fermée pour une situation dangereuse pour les occupants est en cours de contentieux. Ce dernier est dans la phase de l’expertise par l’assureur de la commune, donc toujours dans un régime du Code des Assurances où la garantie décennale de l’entreprise réalisatrice des travaux peut intervenir. Toutefois, le temps long est inhérent à ce type de conflit avec un choix simple pour le maire « avec des petits travaux que nous pouvons faire nous mêmes pour ne pas attendre ou un très gros chantier avec d’autres choix », un dossier complexe en attente. 

Dans cette optique, deux salles de substitution ont été identifiées par la municipalité, face au cimetière. Des travaux vont permettre l’accueil de plusieurs associations. D’autres structures comme « Marly ma petite planète » est hébergée chez le Baragraphe. 

Sur la Briquette, des contentieux très médiatisés sur des problématiques de relogements alimente la vie locale. Le maire répond en bloc : « Sur les 65 logements individuels, nous avons encore 5 logements où nous connaissons un problème de relogement, et surtout avec une famille. Elle a refusé cinq propositions de logements. De plus, la typologie de sa famille avec des adultes est moins prioritaire que des familles avec des mineurs. Ensuite, sur les 91 logements collectifs, nous avons également 5 dossiers problématiques pour un relogement. Le bailleur social Partenord réalise un très bon travail, très humain », souligne le maire. Sur ce quartier, le parvis du futur CFA BTP est dans les tuyaux à très courte échéance. 

En bref : Le maire a annoncé l’arrivée d’une nouvelle DGS le 15 juillet 2024, Stéphanie Maczuha, en provenance de la mouvementée (politiquement) commune de Marchiennes. 

Daniel Carlier

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