Cédric Brun craint l’influence grandissante de l’entrisme sur le Denaisis !
Dans un communiqué livré à la presse ce jeudi 25 septembre (ci-dessous), Cédric Brun désapprouve le virage idéologique pris après les événements terroristes du 07 octobre 2023. A cet effet, il observe depuis cette date l’arrivée « de profils inquiétants. Je l’ai signalé aux autorités parisiennes de LFI. Au début, je pensais qu’ils ne réagissaient pas par naïveté, mais j’ai vu des responsabilités confiées à ces personnes et notamment pour les prochaines élections municipales. Au début, j’ai voulu continuer à travailler, mais sans arrêt nos combats étaient cour-circuités par ces idées ! », assène Crédit Brun.
Au niveau du Conseil régional, Cédric Brun quitte le Groupe de « La France Insoumise », sans rejoindre une autre formation, mais « Karima Delli (la présidente du Groupe) m’a assuré que je pourrais continuer à travailler pour la défense des travailleurs. D’ailleurs, nous avons de gros dossiers (industrieux) en cours à m’occuper comme Conseiller régional. On ne peut pas raisonnablement s’engager partout. Mon parti, ce sont le travailleurs. »
« Je ne soutiendrai aucun(e) candidat(e) sur Denain », Cédric Brun
Concernant les prochaines municipales en mars 2026, la rumeur persistante d’une implication de ce dernier dans cette échéance cruciale est battue en brèches. « Je n’habite pas Denain. Je ne figurerai sur aucune liste et ne soutiendrai aucun(e) candidat(e) sur Denain. Anne-Lise Dufour, ce n’est pas véritablement ma ligne politique. Bien sûr, en cas de second tour, je ne suis pas opposé à un Front républicain contre l’extrême droite ! »
Son message principal va peut-être au delà de sa situation politique personnelle. En effet, il avertit chaque électrice et chaque électeur à une clairvoyance nécessaire sur certaines collectivités locales. « Nous allons assister dans toutes les communes à une campagne troublée, notamment sur Denain et Douchy-les-Mines ! », poursuit-il.
En digression aux propos du conseiller régional, le choix de Cédric Brun relatif à cette prochaine campagne municipale en mars 2026 éclaire un peu plus la participation, plus de 50%, aux municipales 2020 (victoire au 1er tour) sur la commune de Denain, alors que la quasi totalité des autres communes du Hainaut enregistraient une participation bien inférieure ! Ça, c’est une bonne question à se poser sur le Denaisis !
« Complètement d’accord avec Pierrick Colpin », Cédric Brun
Son retrait de LFI intervient aussi 15 jours après l’annonce de Pierrick Colpin avec laquelle « je suis tout à fait d’accord. Il a toujours été méprisé par les élites lilloises, il méritait mieux chez LFI ! », Bref, la purge au sein du parti La France Insoumise continue sur le Hainaut. On peut se demander comment va se positionner « la Gauche », ici et ailleurs, face à ces faits politiques… !
Romain Merville : « Je ferai une campagne propre et tournée vers l’avenir ! »
Au sein de la salle des fêtes attenante à la Place des Nations, l’assistance était copieuse pour cette soirée du 25 septembre (environ 150 à 200 personnes). Grand panneau, vidéo sur le candidat dans les déplacements, témoignages, l’opération de com était bien préparée. « Je me suis décidé début septembre pour m’engager dans cette campagne municipale même si j’ai toujours voulu être le maire de Douchy-les-Mines », explique le candidat.
Bien sûr, outre sa jeunesse, bientôt 32 ans, son atout et son ancrage local seront ses capteurs de proximité : « J’ai grandi à Douchy, je suis allé à l’école ici, j’y travaille et j’y vit ! Je suis un enfant de Douchy. » Certes, ce n’est pas un programme, mais sur l’ensemble du Valenciennois, tous les candidat(e)s ne cocheront pas toutes ces cases.
« C’est une équipe d’avenir », Romain Merville
Jeune militant au sein du parti socialiste, il a quitté cette formation politique après la Covid, mais il revendique haut et fort son appétence pour « l’humanisme et l’écologie. » Ensuite, avant d’esquisser un début de programme, il a tenu à mettre en lumière son équipe (environ 60% à ce stade). De l’ancienne majorité en 2020 (27 élu(e)s), une dizaine sont encore présents sur cette future liste. « C’est une équipe d’avenir, je ne regarde pas leur couleur politique. Il n’y aura pas de logo sur les affiches. Mon parti, c’est Douchy ! On regarde vers demain. A ce titre, nous voulons coconstruire à travers des réunions de quartier un programme (2026/2032) », poursuit-il.
Conseiller municipal en 2018, puis adjoint en 2020, Romain Merville ne veut pas regarder dans le rétroviseur, et encore moins faire le bilan à la place de l’édile en fonction : « J’ai fait mon travail dans ma délégation. Bien sûr, j’ai commis des erreurs que je ne referai plus. J’ai beaucoup appris comme jeune élu durant ce mandat. Evidemment, Michel Véniat est au courant de cette candidature.»
Dans l’attente de la réaction du maire, Romain Merville livre une information importante : « Oui, le maire va mener à terme son mandat ! »
Un début de programme…
Quelques annonces sur les choix programmatiques de l’équipe de campagne, comme « la création d’une Police Municipale (actuellement ASVP uniquement) et la pose de nouvelles caméras vidéos. » Ensuite, la redynamisation du centre-ville constitue une priorité pour le candidat, les commerces « et je souhaite embaucher un manager de ville, car une ville sans commerces… ». Enfin, la dernière thématique effleurée est la propreté de la ville, plus soignée : « Nous présenterons notre programme en temps voulu. »
Le climat politique
Sur les événements de ces dernières semaines, mois et années, Romain Merville ne veut pas rentrer dans le petit jeu politique. « Je ferai une campagne propre, pas de caniveau, pas d’attaques personnelles contre d’autres candidat(e)s et tournée vers l’avenir. »
Sur l’opposition éclatée, mais majoritaire sur le papier en Conseil municipal, il ne souhaite pas non plus aller plus loin, sauf sur sa lutte contre toute les formes d’extrémisme. « Je combats les idées du Rassemblement National, voire certains insoumis avec lesquels nous ne pourrions pas travailler, mais ce n’est pas le cas de tous les militants LFI ! »
Chacun sait que le Rassemblement National vise particulièrement cette commune de plus de 10 000 habitants. « J’espère les décevoir (les militants RN) ! »
Charles Lemoine : « L’intérêt général de cet équipement n’a échappé à personne ! »
Outre l’incontournable coupé de ruban protocolaire, cette cérémonie a commencé par un témoignage vidéo des agents du SIAVED, ceux sans qui rien n’est possible. Comme le soulignait le Directeur Hauts de France de Citeo, les « équipes de triage sont les garants de la qualité du tri. C’est eux, la pierre angulaire du système. »
Le Président de ce syndicat mixte, composé de 7 EPCI (Etablissement public de coopération intercommunale), rappelle que cette réalisation est « un outil au service de nos collectivités. Le SIAVED a évolué au fil du temps. Aujourd’hui, c’est une nouvelle étape, car ce dossier initié depuis 2017 a été marqué par des phases compliquées, des avancées et des reculs. Pourtant, l’intérêt général de cet équipement n’a échappé à personne. Heureusement, nous avions dès décembre 2016 acheté ce site au logisticien Bils–Deroo, c’est en emplacement idéal, central et vaste. » Ensuite, il revient sur une période difficile où une association a esté en justice 20 fois : « Nous avons gagné tous les recours même devant le Conseil d’Etat, près de 95 000 euros d’argent public en frais de justice ! Comment une simple association pouvait-elle financer tout cela. Il y a comme un lézard ? Par suite, nous avons perdu deux ans avant la mise en exploitation de cet équipement. »
Le dévoilement de la plaque
Le coût total de cette réalisation s’élève à 47,7 millions d’euros, l’ADEME (l’Etat) a participé à hauteur de 4,5 millions d’euros et CITEO 1,15 millions d’euros.
« Attention, jeter une pile au lithium dans les déchets (classiques), c’est comme une allumette en forêt », Antoine Bousseau
Antoine Bousseau, le Directeur général des services aux collectivités de SUEZ Recyclage et Valorisation France, ne cachait pas une satisfaction indicible sur le chemin parcouru. « Ici, nous avons travaillé à l’envers. On nous a imposé un bâtiment dans lequel nous avons construit notre process ! Ensuite, nous avons construit ensemble cette usine et intégré tous les anciens agents des structures existantes du SIAVED. »
Dans la foulée, Antoine Bousseau met en lumière le danger numéro dans tous les usines de tri des déchets. « Durant cet été, nous avons eu, tous les jours, un départ de feu dans les centres de tri que nous exploitons. C’est pourquoi, les équipements de prévention (dernière génération) sont absolument indispensables », explique-t-il. A cet effet, il profite de l’occasion pour un petit message pédagogique : « Attention, jeter une pile au lithium dans les déchets (classiques), c’est comme une allumette en forêt. »
Avec SUEZ, Thierry Theys, Président du Groupe Theys, et de Simon Roy, Président de Valdec, les deux partenaires d’exploitation d’un centre de tri public sur Douchy-les-Mines soulignent cette coopération d’un géant national et de deux entreprises régionales : « La preuve que c’est possible ! »
« boucle d’économie circulaire porteuse de sens », Laurent Dalibon
Le Directeur régional de CITEO Hauts-de-France (https://www.citeo.com/), un peu surpris de l’affluence « jamais vu cela », situe l’exigence sur 3 niveaux de cet organisme privé spécialisé dans le recyclage des emballages ménagers et des papiers graphiques. « Notre soutien financier doit répondre à 3 critères, la réduction des déchets, le réemploi (seconde vie d’un déchet), et le recyclage comme ici au SIAVED », explique Laurent Dalibon. Ensuite, il confirme une performance de plus en plus notable, car « d’ici fin 2025, 75% des plastiques auront une filière pérenne. Ici, ce centre de tri public participe à cette boucle d’économie circulaire porteuse de sens. »
Le Sous-Préfet de Valenciennes a salué « cet outil sur un vaste territoire, inter-arrondissement » tout en sachant que « le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit. Nous avons tous une capacité individuelle à trier ! »
Un parcours pédagogique
Une des salles avec un parcours pédagogique
Durant la visite, les élu(e)s et partenaires ont découvert, outre le process impressionnant de cette usine de tri XXL, https://www.va-infos.fr/2025/07/25/siaved-le-centre-de-tri-public-de-douchy-les-mines-ouvert-depuis-le-16-juillet-2025/ sa conjugaison avec l’élaboration d’un parcours pédagogique sur plusieurs spots. Ainsi, les écoliers des 7 EPCI pourront venir tout au long de l’année apprendre les bons gestes, les secrets de la fameuse poubelle jaune, les filières multiples du tri et la nécessité de bien trier ces déchets ménagers.
Sur le site du SIAVED, la capacité de traitement des déchets, à l’heure, est de 11 tonnes. Les agents affectés à la dernière chaîne de tri, après toute une série de machines de triage, du calibre, de la taille, du contenu, etc., réalisent le tri ultime. C’est un poste essentiel, physique d’une durée de 7 heures par jour avec deux pauses de 20 minutes. Chaque intervenant fait donc partie de cette boucle utile au même titre que tous les autres agents.
En fonction depuis février 2025 avec une montée en puissance progressive, le SIAVED tourne à plein régime et se tourne déjà vers d’autres projets structurants pour une meilleure gestion des déchets, l’écologie in fine. Enfin, la compétence déchets exige un coût mal compris par les usagers, mais « rien n’est gratuit. Quelqu’un doit payer à la fin », concluait le Sous-Prefet de Valenciennes.
Au menu, seulement huit délibérations avec particulièrement les 3 délibérations rejetées au mois de juillet 2025 et celle reportée (sur le CRP) faute des documents nécessaires. Trente et une voix, avec les procurations, ont constitué le périmètre de vote durant ce conseil municipal du 17 septembre 2025.
« Attribution du marché des abords de l’école Mousseron et de la rue Molière »
En juillet, cette délibération avait été rejetée avec 17 voix contre. Cette fois, le porteur de projet, le cabinet Urbafolia, est (re)venu présenter son projet sous toutes les coutures.
Au détour d’un aménagement paysager de haute tenue, des espaces minéraux, des places de stationnement, notamment pour les PMR, sans oublier deux emplacements pour les cars scolaires (un atout important) et enfin deux entrées sur un seul parvis, ce marché des abords de l’école Mousseron et de la rue Molière est structurant pour ce quartier même si toutes les personnes concernées par cet aménagement n’ont pas été consultées. Daniel Tison, adjoint en charge des travaux, explique qu’il « s’était inquiété d’un manque de concertation sur ce projet. Toutefois, une réunion des 3 commissions concernées, s’est déroulée la semaine dernière avec une présentation plus complète du cabinet Urbafolia. C’est pourquoi, je vais modifier mon avis et voter favorablement cette délibération. »
Néanmoins, cette proposition ne fait toujours pas l’unanimité. Régine Guislain lance la charge : « Ce projet a été mené sans la moindre implication des élus. Ce n’est pas une séance de rattrapage, organisée par 3 commissions réunies jeudi dernier, qui effacera des mois d’absence de concertation et qui suffira à rallier ceux que vous avez écarté dès le départ. »
En parallèle, Daniel Tison a exposé le choix de la commission d’appel d’offres pour ledit chantier. Ce dernier s’est porté sur l’entreprise « TCL Travaux Publics », basée sur Vieux-Condé, pour un marché principal de 1 139 000 euros et optionnel de 25 540 euros.
Avec 9 voix contre, zéro abstention, et 22 voix pour, ce marché est validé.
« Convention de mise à disposition de l’ancienne perception au CRP »
La collectivité locale de Douchy-les-Mines bénéficie d’une pépite culturelle sur son sol, celle du Centre Régional de la Photographie, qualifiée d’intérêt national en 2019 et par suite soutenue par le Ministère de la Culture.
Basé actuellement dans les locaux de l’ancienne gendarmerie, le CRP ne dispose plus d’un local adapté à la conservation optimale d’un stock de photos. Dans cette optique, le départ de la trésorerie publique en octobre 2023 a laissé un local de 250 M2 libre dont la municipalité est propriétaire.
La 1ère adjointe, Alexandra Pulliat, expose le projet de mise à disposition de ce local ( à titre gracieux) dans le cadre d’une création d’une « Artothèque » afin de constitue un fonds de photos préservé et stocké dans les meilleures conditions.
Cette proposition intervient dans une vaste réflexion de transformation du centre-ville comme une médiathèque rénovée par La Porte du Hainaut, bien sûr l’emblématique « Imaginaire », et donc une artothèque, un véritable concentré culturel… A tel point que Catherine Estaquet rêve tout haut « d’une démolition de l’hôtel de ville actuel, pour transformer ce centre-ville, et afin de transférer la mairie dans le beffroi avec un nombre incroyable de salles vides. »
Thomas Omietanski, élu de l’opposition, propose une reprise de ce local afin d’accueillir des médecins avec un logement au dessus. Certes, la carence d’une médecine libérale sur son sol est l’affaire de quasi toutes les collectivités locales, mais Alexandra Pulliat insiste sur la nécessité de soigner « ce bijou de famille. » Cette dernière précise aussi que les logements au dessus de cette ex perception pourront héberger des artistes de passage pour une représentation artistique. En clair, si on peut éviter de payer des chambres d’hôtels… « nous ferons des économies. »
Pour sa part, Daniel Tison rappelle qu’il n’y a que 8 CRP en France. De plus, cette création d’une Artothèque lui accorderait une nouvelle dimension au niveau national. D’ailleurs, cette initiative est soutenue par le Ministère de la Culture.
Avec 13 voix pour et 18 abstentions, cette délibération est adoptée.
« La mise à jour du tableau des effectifs des emplois permanents »
Cette délibération rejetée en juillet dernier a, de nouveau, fait l’objet de nombreuses critiques. « J’attends toujours le RSU (Rapport Social Unique et obligatoire) », déclare un élu de l’opposition. Ensuite, la prise de poste vacant d’un projectionniste a généré un débat très technique sur les modalités de recrutement dans la fonction publique. Pas évident pour le grand public de comprendre toutes les subtilités à cet effet, mais il apparaît évident que le management est contesté à ce stade.
Avec 10 voix contre, 5 abstention et 16 voix pour, cette délibération est adoptée
« Convention de mise à disposition d’un terrain Parc Maingoval à l’association Educ Flair and Fun »
En réponse aux 7 questions écrites, Michel Véniat précise « que l’audit sur le mal être des agents au sein de la municipalité est toujours en cours. » Ensuite, il indique à la demande d’une éventuelle protection fonctionnelle demandée par l’ex DGS et le Directeur de Cabinet « qu’il ne peut répondre en public à cette demande. » Toutefois, la proposition d’une protection fonctionnelle doit invariablement être validée, ou pas, en Conseil municipal !
Les premières réflexions sur la construction d’un centre de tri public ont émergé, en 2015/2016, avec un tour de table de tous les territoires au sud du Département du Nord. L’existant passait par deux sites gérés par Suez sur Lourches et Anzin et deux prestataires privés, Malaquin sur Saint-Amand-les-Eaux et Flamme sur le Maubeugeois. « Nous avons demandé à Suez une modernisation de ces deux espaces de tri, l’entreprise a répondu par la négative », rappelle Charles Lemoine, le Président du SIVAED. C’est le point dé départ d’une aventure étroitement liée (aussi) avec le hasard d’une vente d’un local logistique. En effet, en décembre 2016, un fait immobilier intervient dans les prémices de cette histoire. « Nous avons vu un jour un panneau- A vendre- sur le bâtiment logistique géré par Le Groupe Bils-Deroo en face de notre ancien siège administratif (des préfabriqués). Tout se suite, nous sommes rentrés en contact avec ladite entreprise afin d’acquérir dans les 15 jours, pour 1,5 millions d’euros, ce bâtiment », explique Charles Lemoine, le Président du SIAVED. Les caractéristiques de cet édifice répondait, hauteur, espace, etc., à un futur projet de centre de tri public. En attendant, le SIAVED a géré sur ce site sa politique de composteurs, mais aussi un siège administratif temporaire dans l’attente du nouveau en construction en lieu et place de l’existant obsolète.
Ensuite, la réglementation a joué son rôle en posant des critères drastiques. En effet, conformément avec la densité de population des départements, le gestionnaire CITEO (Ex Eco-emballage) fixe une taille minimum pour gérer le tri des déchets. Sur le Nord, la jauge est fixée à 500 000 habitants et une capacité de 50 000 tonnes déchets par an. En clair, toutes les petites unités vieillissantes et/ou de petites tailles sont amenées à fermer leurs portes le 01 janvier 2023. Sur la même ligne, la loi « Climat et Résilience » en août 2021 et « AGEC » en août 2023 ont encadré l’extension des consignes de tri, le respect strict des matières à trier vers le recyclage. Enfin, les toutes dernières normes en matière de protection d’incendie ont encore durci la réalisation d’un tel équipement. C’est pourquoi, la puissance publique est très souvent la seule réponse potentielle face à cette équation économique, écologique, et réglementaire à respecter.
En 2019, un marché public est lancé par 3 EPCI, Le SIAVED avec ses trois territoires (La Porte du Hainaut, la Communauté d’Agglomération du Caudrésis – Catésis, et Coeur d’Ostrevent agglo), Valenciennes Métropole et Le Pays Solesmois. « Le choix du prestataire a été réalisé par ces trois institutions, mais Valenciennes Métropole et le Pays Solesmois ont décidé de poursuivre leur réflexion avant d’aller plus loin. Pour sa part, le SIAVED a décidé de continuer ce projet seul », indique Charles Lemoine. « Nous avons réfléchi de notre côté », confirme David Bustin, vice-président chez Valenciennes Métropole et au SIAVED également en charge du tri.
Charles Lemoine et David Bustin
En décembre 2020, le marché est attribué au Groupement d’achat composé d’un acteur national, Suez, et deux régionaux THEYS Recyclage et VALDEC, notification en mai 2021 et surtout la création d’une société ex nihilo en avril 2022, la STV tri composée de SUEZ (66%), THEYS Recyclage (23%) et VALDEC (11%).
Ensuite, la phase travaux se conjugue avec un parcours du combattant juridique où « nous avons pris beaucoup de retard, car nous avons dû gérer des contentieux initiés par une association « Nature Hainaut », mais aussi l’emprise Flamme, une vingtaine de procédures jusqu’à des recours devant le Conseil d’Etat. Toutes les procédures sont purgées », mentionne le Président du SIAVED.
Enfin, sur le volet administratif, le nouveau SIAVED est né le 01 janvier 2024 avec 7 EPCI, les 3 historiques du SIAVED, plus Valenciennes Métropole, Le Pays de Mormal, le Pays Solesmois, et Maubeuge Val de Sambre. Cette nouvelle institution va de fait gérer le centre de tri public prévu pour 2025, le lego administratif est achevé.
Concernant le chantier stricto sensu, il débute en avril 2024 avec une réception des premiers déchets en phase test en février 2025. Le bâtiment de 9 371 M2 est rénovée, transformée, voire sur une salle de tri mécanique « complètement à neuf même la dalle de béton », précise David Bustin. Le coût de cet investissement s’élève à 47,7 millions d’euros avec un soutien de l’ADEME (l’Etat) de 4,6 millions d’euros et de CITEO de 1,15 millions d’euros. « Nous avons une capacité de 50 000 tonnes in fine, mais nous gérons actuellement 36 500 tonnes pour 669 000 habitants, voire plus de 40 000 tonnes si d’autres EPCI nous rejoignent après les municipales 2026 », précise Charles Lemoine. Ce dernier pense au Sud Avesnois et au Coeur de l’Avesnois, toujours en réflexion, mais l’impact des hausses de gestion des déchets, notamment sur l’enfouissement et bien d’autres, va obligatoirement conduire les gouvernances à se rassembler pour la bonne utilisation de l’argent public. A ce titre, dans les statuts du SIAVED, deux vice-présidences encore possibles… ! Et là, nous ne parlons même pas de Cambrai et d’une partie des communes environnantes, perdu dans les limbes d’un choix écologique, économique et politique dont le contribuable territorial va payer le prix fort !
Le centre de tri public in vivo…
Espace de livraison des déchets
Pour mieux comprendre le rôle de cette usine de recyclage, la bonne terminologie de cet établissement serait « un centre de tri des emballages ménagers », souligne Nicolas Duboc, Directeur du Tri chez SUEZ, mais avec une connaissance très fine de ce dossier depuis sa genèse. En effet, la gestion des déchets comprend plusieurs grands canaux, l’incinération des ordures ménagères via les CVE (Centre de Valorisation Énergétique), l’enfouissement le moins possible, et bien sûr la gestion en amont des emballages ménagers de toute nature.
Tout commence donc par la livraison des déchets où plusieurs tonnes sont traitées chaque jour. C’est la première phase en amont sur ce nouveau centre de tri public sur Douchy-les-Mines dont la gestion est assurée par Benjamin Colmont.
Salle du process ou de tri mécanique
Ensuite, le process, c’est l’étape la plus spectaculaire. En effet, la salle de tri mécanique est impressionnante, car vous avez l’impression de pénétrer dans l’espace de gestion des bagages d’un aéroport international. Sur plus de 8 mètres de hauteur, les déchets sont trier sur des tapis avec 8 détecteurs optiques, le plat du creux, les métaux, les emballages divers et variés sont criblés, répartis par variétés de produits…
Chaîne finale de tri humain
Puis, un dernier humain intervient afin de trier ce que les machines n’ont pas pu réaliser. « Nous avons huit lignes dont une de refus de tri. Sur celle-ci, on y trouve encore n’importe quoi. Elle nous coûte très chère. C’est là où il existe un énorme travail de pédagogie à faire », déclare Charles Lemoine. Sur cette ligne, un opérateur de tri témoigne des progrès sur les conditions de travail. « J’ai travaillé sur celle d’Anzin où la structure était très vétuste. Ici, nous avons une plateforme réglable à la bonne hauteur, mais également un repose-dos pour le temps de pause. Le conditions de travail sont bien meilleures », précise Frédéric Amouri. A ce titre, 40 agents permanents sont présents sur ce Centre du tri public avec extension des consignes de tri, plus 19 en insertion. « Nous travaillons avec l’association Vitamine T sur le champ de l’insertion », poursuit Nicolas Duboc.
Espace de production des balles par matières
Enfin, l’ultime étape est la production de balles de matières recyclés, la fameuse presse à balles de déchets comme le papier, le métal, le carton, le plastique…, avant leur livraison vers les filières de recyclage dédiées. « Ces balles pèsent au maximum 1,4 tonnes pour le carton, voire moitié moins pour le plastique », précise Quentin Mercier, ingénieur d’exploitation chez SUEZ. A noter que ce site de Douchy-les-Mines récupère aussi les contenus des collectes des bacs/containers de déchets en verre, mais ce n’est qu’une gestion des flux sans triage vers les acteurs concernés. Comme dans la salle de tri mécanique, les outils de protection incendie sont omniprésents dans les espaces dédiés, c’est la hantise des exploitants.
Voilà, depuis le 16 juillet 2025, la phase « test et performance prévu au contrat est achevée », conclut Nicolas Duboc et par suite le Centre de tri public est ouvert officiellement avant une inauguration digne de ce nom le 19 septembre prochain. Dans un monde idéal, le citoyen ne produirait quasiment aucun déchet comme le conférencier Jérémie Pichon, mais le chemin sera encore long avant cette ligne d’arrivée… et face à cette situation, il faut agir ! C’est pourquoi, un volet pédagogique important sera consacré au sein de ce centre de tri public, les écoles et associations pourront y venir où un agent dédié permanent sera présent pour les visites de ce site spectaculaire.