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La « Course des Terrils » et les 40 bonheurs !

La Course des Terrils, une histoire humaine !

En 1984, trois amoureux de la course à pied Denis Vendevelde, Didier Simon, et Pascal Delisle lancent une course atypique baptisée « La Course des Terrils », dont, outre la pratique sportive, l’objet premier était la découverte de la nature et du patrimoine minier sur un parcours non bitumé, très audacieux à l’époque. Bien sûr, les anecdotes pleuvent par les primo-organisateurs, comme un « balisage » très peu résistant. Durant les 15 première éditions (environ), Michel Bernard, l’un des plus grand nom de la course à pied française, décédé à l’âge de 87 ans en 2019, a donné le départ de la course. Son seul commentaire, après la présentation par les organisateurs de l’idée même, était simple et motivant : « Génial », un mot attendu avec fébrilité comme une bulle papale pour lancer cette épreuve sportive.

En 1984, 250 coureurs, déjà 500 l’année suivante, et aujourd’hui une jauge limitée à 4 000 participants avec les parcours nordiques, dont 3000 coureurs. « Nous avons atteint une fois 5 200 coureurs, mais le volume était trop important », ajoute Bernard Durieux, le trésorier de l’association. Au début, l’attrait résidait uniquement dans la montée des terrils, temps fort et spectaculaire autour d’un relief unique en France et son paysage tout en altérité. Aujourd’hui, c’est un tout où le parcours en forêt, les terrils, les chemins…, et surtout l’ambiance, font la joie des participants. 

« Nous n’avons jamais payé une star de la course pour venir », Bernard Durieux

Dès le démarrage, le bénévolat est la signature de cette épreuve sportive singulière. « Aujourd’hui, nous avons durant les 2 journées de l’épreuve, 160 à 180 bénévoles, mais également tout au long de l’année 22 membres du comité, tous bénévoles. Pour organiser chaque année cette Course des Terrils, cela représente un équivalent temps plein annuel », précise Denis Birembaux, le Président de l’association. 

Dans la même logique, il est hors de question d’attirer des grands noms des courses de fond afin de venir sur la « Course des Terrils ». Dans cette logique, « nous n’avons jamais payé une star de la course pour venir », précise  Bernard Durieux et si vous remportez une des compétitions proposées, « vous gagnez une gaillette (petit morceau de charbon) », ajoute Aymeric Robin, le maire de Raismes et Président de La Porte du Hainaut avec un ressenti d’admiration « je me sens tout petit face à vous ». 

« Une proximité entre le coureur et la course », Thierry Arnal (UPHF)

Un enseignant/chercheur de l’UPHF a étudié le phénomène de la course sur le temps long, c’est le principe même de la recherche. « Dans les années 80, il y a eu un mouvement mondial concernant les courses nature. Par contre, cette course est la 1ère à associer les deux, nature et patrimoine historique. Au fil des années, on observe une appropriation de la course par les coureurs, un lien de proximité. Cette Course des Terrils à une identité particulière », explique Thierry Arnal.

Moderne… aussi !

Malgré la volonté chevillée au corps de maintenir une structure bénévole jusqu’au bout des ongles, l’originalité et la modernité sont au rendez-vous. « Nous étions la 1ère course à enregistrer les résultats le jour même sur le Minitel. Ensuite, les coureurs sont pucés depuis 2003 », indique un organisateur. 

La commune et l’ONF

Au début intercommunal, la « Course des Terrils » reste sur les frontières communales de Raismes. Les deux organes incontournables pour les autorisations requises sont la commune et l’ONF. La cité, sous l’autorité d’Aymeric Robin, apporte un soutien inconditionnel « à une équipe de bénévoles passionnés. Aujourd’hui, nous avons tous 40 ans ! », commente l’édile de Raismes. Quant à l’Office National des Forêts, compte tenu de l’espace forestier investi, elle est l’autre autorité de tutelle. « Les relations ne sont pas simples. Cette année, nous avons encore des restrictions supplémentaires, mais nous répondons toujours aux exigences de l’ONF », déclare Denis Birembaux. 

Comme toujours, les partenaires sont évidemment indissociables de cette longévité, et notamment depuis l’avènement de l’intercommunalité sous la houlette d’Alain Bocquet et aujourd’hui d’Aymeric Robin.

Les fondateurs et organisateurs actuels de la « Course des Terrils »

Plus d’infos sur https://www.coursedesterrils.org

Daniel Carlier

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