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(Basket NM3) Beuvrages à longtemps fait douter Cambrai leader invaincu

AVANT MATCH

Avant cette septième journée de Nationale 3, les protagonistes de ce derby nordiste avaient connu des fortunes diverses. Cambrai était invaincu après 6 rencontres avec la 3e attaque : 502 pts inscrits (83,6% de moyenne) et la 2e défense : 417 pts encaissés (69,5%). Quant à Beuvrages il occupait la 7e

des Beuvrageois concentrés pour ce derby nordiste

place avec 9 pts pour trois victoires et trois défaites : 8e attaque avec 448 pts (74,6%) et 6e défense (74,1%). Le jeu en valait la chandelle pour les Beuvrageois d’abord pour être le premier à faire mordre la poussière aux Cambrésiens mais surtout afin de rester dans la première partie de classement.

LE MATCH

Dans une salle Delaune pleine comme une huitre, Beuvrages abordait ce derby nordiste avec les forfaits sur blessure de Rémi Lescieux et Naim Yahiaoui. Nonobstant cela, après plusieurs égalisations (6-6, 4e), il s’installait au pouvoir par Delcambre et Odouala : 19-15 (10e). Cambrai réagissait par Mouéza, qui retrouvait ses anciennes couleurs, et Mpondo Ekoumé mais sans retourner la situation en sa faveur : 26-20 (13e), 31-28 (18e). Et, dans une ambiance des grands soirs les Beuvrageois viraient au repos avec trois  petites longueurs de mieux (40-37).

Kevendy Dullieux tente de s’appliquer sur la ligne des lancers Francs

De retour des vestiaires, les joueurs de la cité de Martin et Martine passaient devant toujours par Mouéza : 42-43 (23e), 49-50 (27e) alors que Beuvrages perdait Marnette pour une seconde faute anti sportive obligé de regagner définitivement les vestiaires.  Rien de bien grave pour l’instant  pour l’USMB qui terminait la troisième période par un 9 -2 signé, Dullieux, Brouillard et Sylla : 58-52 (30e). Une nouvelle fois les Cambrésiens revenaient dans la partie dans une rencontre de plus en plus folle : 62-62 (35e). Là, certaines baskets commençaient à être lourdes, très lourdes et ce sont les équipiers de Crétaux qui en avaient gardé un peu plus sous la semelle. Ils reprenaient le commandement : 66-69 (37e) pour ne plus le quitter. Score final : 74-79.

ILS ONT DIT :

Mathis Mouéza (intérieur de Cambrai) : << Un gros match. Pour mon retour à Beuvrages c’était très difficile. La victoire nous sommes allés la chercher tous ensemble en étant présents partout notamment au rebond, sans côté négatif. Lorsque nous sommes passés devant dans la dernière période nous avons été costauds pour garder 5-6 points d’avance d’autant que c’est toujours difficile de venir jouer ici surtout avec six victoires et zéro défaite. Mais cela a fait plaisir de revoir les copains. >>

Stéphan Houvenaghel (coach de Cambrai) : << Nous prenons les matchs les uns après les autres. On s’attendait à un match référence à l’extérieur car il n’y a pas beaucoup d’équipes qui ont un public comme cela. Vraiment un sixième homme. Nous avons encore été  chercher la victoire avec les tripes et avec notre expérience. Sur la fin nous étions en maîtrise et il n’y a jamais eu trop de panique lorsqu’ils ont eu 8-9 pts d’avance, il fallait que l’on règle certains problèmes défensifs et être un peu plus concentrés sur ce que nous avions à faire. L’état d’esprit a été irréprochable. >>

Matthias Brouillard (joueur de Beuvrages) : << Un très beau match, intense et physiquement usant. A une heure du coup d’envoi il y avait déjà beaucoup de gens, c’est un second souffle de voir que nous sommes suivis. Tout le long du match nous avons donné beaucoup d’efforts et nous avons craqué physiquement sur la fin d’autant qu’il nous manquait nos deux poste 4 et que nous avons perdu Marnette en cours de route, mais tout le monde a donné. >>

Alexis Poteau (coach de Beuvrages) : << Cela fait plaisir de jouer dans une telle salle pleine c’est pour cela que nous faisons du basket. Nous avons été très bien durant 35 minutes et en fin de match nous avons craqué physiquement. Ils ont plus d’expérience que nous et ils ont des joueurs qui font mal. Je pense qu’à +9 à un moment donné nous aurions pu avoir une meilleure gestion. On les laisse revenir très tôt et ça nous fait mal. J’aurais préféré que la victoire soit  tombée de notre côté mais les gars n’ont pas à rougir face à une équipe qui joue la montée. Ils ont tout donné et les gens ont vu  un bon match de basket dans lequel le meilleur a gagné. >>

BEUVRAGES – CAMBRAI : 74-79 (19-15, 21-22, 17-15, 17-27)

Beuvrages : Odouala : 15, Brouillard : 24, Dupuis 5, Delcambre : 11,  Marnette : 3, Sylla : 9, Dullieux : 7.

Cambrai : Corréa 2, Devaux 2, Montagne 2, Scherrens 14, Mouéza 14, Crétaux 13, 

Marnette 19, Mpondo Ekoumé 13.

Olivia Place

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Si Beuvrages vous était conté de Jean-Louis Borloo 2003 à Ali Ben Yahia 2024

Jean-Louis Borloo : « Merci André (Lenquette) et au crétin qui a incendié la mairie (en 2003) »

Hors élections, la présence de Jean-Louis Borloo devient assez rare sur le Valenciennois, mais la collectivité locale de Beuvrages est particulière pour l’ancien Ministre de la Ville. En effet, elle résonne comme un moment particulier, là où la rénovation urbaine semblait indispensable, mais si lointaine, et une commune victime d’un incendie criminel il y a 21 ans. « En 2003, vous vous rendez compte… mettre le feu à une mairie ! », lance Jean-Louis Borloo en clôturant les discours protocolaires. 

Evidemment, l’ancien maire de Valenciennes ne s’est pas déplacé pour de légers travaux, mais pour l’inauguration de la « Maison de la cohésion sociale et des solidarités » à son nom, et d’un espace de vie sociale Jacques Chirac. 

Au sein de la première, trois espaces sont parfaitement fléchés. Vous avez une épicerie solidaire gérée par l’association « Entraide & Dignité », déjà basée sur Valenciennes, et « 50 familles sont identifiées par le CCAS de la commune, nous sommes dans l’opérationnel de notre côté. Nous espérons être sur site d’ici la fin de l’année 2024 », commente Boumedienne Guefif, le responsable de l’association Entraide & Dignité. Ensuite, un espace dédié à l’association « Resto du Coeur » juste à côté dont nous n’avons besoin de présenter la mission, et enfin des espaces de vie pour l’accompagnement social indispensable à tous ces publics bénéficiaires. Pour l’Espace de Vie Social Jacques Chirac, vous avez surtout des ateliers, notamment un espace cuisine magnifique, et bien d’autres salles d’accueil. 

Beuvrages, une fatalité sociale en 2003

Un peu comme une lignée d’arrivée, Ali Ben Yahia évoque durant la visite « c’est 650 M2 à travers 21 containers/habitats réalisés par l’entreprise Mokha et 4 500 heures d’insertion » et puis à l’entame de son discours, il projette un journal télévisé de France 2 en 2003. C’était l’époque de la visite de Jacques Chirac dans le quartier Fenelon de Beuvrages, avec 30% de chômeurs, là où l’hôtel de ville a été incendié, un symbole français de la désespérance sociale. « C’était cela Beuvrages en 2003, une fatalité, un fardeau pour ses habitants », entame le maire.

Puis, le Ministre de la Ville est passé par là et a réuni 14 partenaires autour de la table, pourtant très habitués à travailler en silo, afin de créer ex nihilo la fameuse ANRU (Agence Nationale de la Rénovation Urbaine), « impensable », un truc de fou commentait à l’époque l’ancien maire de Valenciennes, Dominique Riquet. Son premier terrain de jeu a été justement Beuvrages avec une signature d’une convention de rénovation urbaine le 18 septembre 2006… avec plus de 100 million d’euros mobilisés. 

Beuvrages, une réalité sociale à vivre en 2024

Bien sûr, les discours se sont enchaînés, car les nombreux « pères » du bébé étaient présents comme Laurent Depagne, vice-président de la Valenciennes Métropole, et l’absence remarquée de Laurent Degallaix malgré la présence de Jean-Louis Borloo, confirmant une cession « à l’euro symbolique du terrain, puis une aide de 384 000 euros, je remercie beaucoup le Président de Valenciennes Métropole », indique Ali Ben Yahia.

Ensuite, la région met en lumière cet agglomérat des serviteurs de la République, car les deux bâtiments inaugurés sont subventionnés au plafond, c’est à dire 80% du coût total. Le sénateur Guislain Gambier, le représentant de la Chambre des élus, souligne le besoin d’accompagnement social des Français. Enfin, le secrétaire général adjoint de la Préfecture donne l’ingrédient d’une recette sociale de base « comment accompagner les personnes que l’on ne connait pas ! ». 

En invité d’honneur, Jean-Louis Borloo remet en perspective le point de départ de cette rénovation urbaine majuscule. « Merci André (Lenquette) et au crétin qui a incendié la mairie (en 2003). Merci aussi à toute cette bande d’élus de l’époque, Guy Bustin, Jules Chevalier, André Lenquette… Sur le moment, une action est belle, mais elle devient magnifique 15 ans après ou sans intérêt. Enfin, au regard de toutes ces réalisations sur Beuvrages, merci à l’action publique ! ».

Daniel Carlier

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