« Les associations du bloc communal se sont réunies mercredi 30 octobre dans les locaux de l’Association des maires de France (AMF) pour évoquer le projet de loi de finances pour 2025 actuellement examiné à l’Assemblée nationale.
Les sept associations d’élus ont souligné la vive inquiétude qui leur est remontée des 35000 maires et 1250 présidents d’intercommunalité face aux ponctions supplémentaires, à hauteur d’au moins 10 milliards d’euros qu’entend réaliser l’État sur leurs budgets.
Elles s’opposent à ces prélèvements qui ne sont pas des économies et rappellent leur attachement au principe d’équité qui les lie, comme en témoigne cette première réunion inédite qui marque leur unité.
Elles proposeront prochainement des pistes d’économie au Gouvernement pour l’aider à relever le défi budgétaire qui est le sien. L’État doit se réformer pour être plus efficace et seule la véritable décentralisation permettra de retrouver de la performance publique pour assainir les comptes publics, et au service des habitants. »
Signataires de ce communiqué de presse :
Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité (AMF)
Intercommunalités de France
France Urbaine
Association des maires ruraux de France (AMRF)
Villes de France
Association des petites villes de France (APVF)
L’Union nationale des centres communaux d’action sociale (UNCCAS)
(Visuel avec Sidonie Brunellière sur son tapis silencieux)
Bien sûr, un oeil dans le rétroviseur sur l’édition 2023/2024 permet de mesurer l’impact sur la jeunesse des 47 communes de la CAPH où « 32 établissements scolaires, dont 7 du second degré, ont participé aux 40 projets artistiques », commente la responsable du service culture de l’agglo.
A l’occasion d’une présentation des artistes 2024/2025 en question, outre la signature officielle entre l’Education nationale, la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles – Hauts-de-France) et La Porte du Hainaut, les partenaires ont découvert en avant première leur signature artistique unique.
Partons à la rencontre de deux artistes sur les 5 du CLEA 2024/2025 :
Julien Emirian, auteur, interprète et metteur en jeu, Cie Détournoyement
Pour l’artiste, la gymnastique des mots est une manière de revisiter tous les lieux, les situations, son espace, ses certitudes remises en cause, et pour cela il suffit de regarder autour de soi. Il multiplie les exemples en pointant du doigt des objets en détournant leur finalité comme suit… « aujourd’hui, on parle de problème de budget (national), regardez ici vous avez des poubelles avec des roues en or (poubelle site minier sur roulettes avec des roues couleurs dorées) », explique l’artiste.
Pour voyager avec cet artiste, il propose à ses suiveurs du jour de réaliser des « graphitis » sur un mur, un moment d’expression libre sur un support improbable, un mur d’un chemin étroit le long d’une grille où les participantes et participants ont savouré chaque moment de craie en toute liberté. « C’est un geste artistique. On doit s’inspirer du réel partout. L’art est public », souligne-t-il.
Plus globalement, il perturbe notre regard embrigadé dans une certitude conventionnelle en le détournant à chaque instant. Voilà le nom de son porte-voix artistique, tout est dit à travers : « L’agence mobile des voyages immobiles ». Ici c’est ailleurs, mais certainement plus là où vous pensez être, d’une logique incontestable et votre esprit en rit encore !
Sidonie Brunellière, artiste plasticienne et metteuse en scène, Cie Nomorpa.
Cette fois, Sidonie Brunellière nous attire dans une salle du site minier de Wallers Arenberg où le premier concept repose sur deux piliers, le mouvement et le silence total. Elle évolue sur un support blanc déroulé pour son évolution à pied nus, un fond musical très doux, et ses gestes lents s’enchaînent dans un silence presque étrange ; la douceur de son geste artistique est prenante, envahissante, le temps s’arrête un peu autour de vous… avec une grande intensité, tout simplement bluffant !
Son évolution au bout de quelques minutes pousse quelques participants à s’engager dans la démarche, et ce n’est pas acquis d’avance commente-t-elle après sa performance. « Cela fait 15 ans que je travaille sur ces ateliers. A chaque fois, les jeunes publics participent massivement, mais les adultes sont nettement moins spontanés. Ma petite première représentation était avec un public adulte où aucun n’a bougé durant mon spectacle. C’était horrible, car la participation fait partie intégrante de mon process créatif », explique Sidonie Brunellière.
Avant cette septième journée de Nationale 3, les protagonistes de ce derby nordiste avaient connu des fortunes diverses. Cambrai était invaincu après 6 rencontres avec la 3e attaque : 502 pts inscrits (83,6% de moyenne) et la 2e défense : 417 pts encaissés (69,5%). Quant à Beuvrages il occupait la 7e
place avec 9 pts pour trois victoires et trois défaites : 8e attaque avec 448 pts (74,6%) et 6e défense (74,1%). Le jeu en valait la chandelle pour les Beuvrageois d’abord pour être le premier à faire mordre la poussière aux Cambrésiens mais surtout afin de rester dans la première partie de classement.
LE MATCH
Dans une salle Delaune pleine comme une huitre, Beuvrages abordait ce derby nordiste avec les forfaits sur blessure de Rémi Lescieux et Naim Yahiaoui. Nonobstant cela, après plusieurs égalisations (6-6, 4e), il s’installait au pouvoir par Delcambre et Odouala : 19-15 (10e). Cambrai réagissait par Mouéza, qui retrouvait ses anciennes couleurs, et Mpondo Ekoumé mais sans retourner la situation en sa faveur : 26-20 (13e), 31-28 (18e). Et, dans une ambiance des grands soirs les Beuvrageois viraient au repos avec troispetites longueurs de mieux (40-37).
De retour des vestiaires, les joueurs de la cité de Martin et Martine passaient devant toujours par Mouéza : 42-43 (23e), 49-50 (27e) alors que Beuvrages perdait Marnette pour une seconde faute anti sportive obligé de regagner définitivement les vestiaires.Rien de bien grave pour l’instantpour l’USMB qui terminait la troisième période par un 9 -2 signé, Dullieux, Brouillard et Sylla : 58-52 (30e). Une nouvelle fois les Cambrésiens revenaient dans la partie dans une rencontre de plus en plus folle : 62-62 (35e). Là, certaines baskets commençaient à être lourdes, très lourdes et ce sont les équipiers de Crétaux qui en avaient gardé un peu plus sous la semelle. Ils reprenaient le commandement : 66-69 (37e) pour ne plus le quitter. Score final : 74-79.
ILS ONT DIT :
Mathis Mouéza (intérieur de Cambrai) : << Un gros match. Pour mon retour à Beuvrages c’était très difficile. La victoire nous sommes allés la chercher tous ensemble en étant présents partout notamment au rebond, sans côté négatif. Lorsque nous sommes passés devant dans la dernière période nous avons été costauds pour garder 5-6 points d’avance d’autant que c’est toujours difficile de venir jouer ici surtout avec six victoires et zéro défaite. Mais cela a fait plaisir de revoir les copains. >>
Stéphan Houvenaghel (coach de Cambrai) : << Nous prenons les matchs les uns après les autres. On s’attendait à un match référence à l’extérieur car il n’y a pas beaucoup d’équipes qui ont un public comme cela. Vraiment un sixième homme. Nous avons encore étéchercher la victoire avec les tripes et avec notre expérience. Sur la fin nous étions en maîtrise et il n’y a jamais eu trop de panique lorsqu’ils ont eu 8-9 pts d’avance, il fallait que l’on règle certains problèmes défensifs et être un peu plus concentrés sur ce que nous avions à faire. L’état d’esprit a été irréprochable. >>
Matthias Brouillard (joueur de Beuvrages) : << Un très beau match, intense et physiquement usant. A une heure du coup d’envoi il y avait déjà beaucoup de gens, c’est un second souffle de voir que nous sommes suivis. Tout le long du match nous avons donné beaucoup d’efforts et nous avons craqué physiquement sur la fin d’autant qu’il nous manquait nos deux poste 4 et que nous avons perdu Marnette en cours de route, mais tout le monde a donné. >>
Alexis Poteau (coach de Beuvrages) : << Cela fait plaisir de jouer dans une telle salle pleine c’est pour cela que nous faisons du basket. Nous avons été très bien durant 35 minutes et en fin de match nous avons craqué physiquement. Ils ont plus d’expérience que nous et ils ont des joueurs qui font mal. Je pense qu’à +9 à un moment donné nous aurions pu avoir une meilleure gestion. On les laisse revenir très tôt et ça nous fait mal. J’aurais préféré que la victoire soittombée de notre côté mais les gars n’ont pas à rougir face à une équipe qui joue la montée. Ils ont tout donné et les gens ont vuun bon match de basket dans lequel le meilleur a gagné. >>
Philippe Mixe : « Cette manifestation doit véritablement son succès grâce à la qualité de ses exposants »
Contrairement aux manifestations/traditions de plein vent (Braderie, marché, brocante, etc.), la durée de vie d’un événement annuel en salle est nettement plus réduite, là où une série pléthorique d’obstacles se dresse devant une récurrence annuelle pouvant lasser un public toujours plus volatile.
En ce qui concerne l’événement « Les 3 jours Gourmands », il prend la suite d’une autre très réussie sur les antiquaires. En effet, dans les années 70/80 au XXème siècle, le succès populaire de la vente par les professionnels de mobiliers anciens s’est développé en Métropole comme un feu de paille, puis s’est éteint comme une bougie. Il faut dire que la valeur de l’ancienneté est passée du prix des siècles à celui du bois de cheminée en une étincelle.
« C’est pourquoi, le Lions Club s’est tourné vers un autre événement. Nous voulions un Salon gastronomique, le 1er s’est déroulé il y a 34 ans, puisque celui de 2020 a été annulé (La Covid). Aujourd’hui, pour cette 33ème édition, nous revenons au Pasino de Saint-Amand-les-Eaux, après un accueil sur le site minier de Wallers Arenberg où tout s’est très bien passé », commente Philippe Mixe, la figure de proue de cette manifestation emblématique dans le Valenciennois. En effet, pour cause d’un chantier très important sur le Pasino de la cité thermale, cette manifestation avait déménagé temporairement en 2023.
« La 1ère année, nous avions 16 exposants. Aujourd’hui, nous avons 60 professionnels avec une rotation très minime d’année en année. D’ailleurs, nous sommes au maximum d’exposants afin de maintenir un salon à taille humaine et très reconnu. Cette manifestation doit véritablement son succès grâce à la qualité de ses exposants », ajoute-il.
L’inénarrable animatrice « Pépée le Mat » prolonge le propos : « C’est la meilleure manifestation (gastronomique) dans le Nord. Les exposants sont magnifiques et l’accueil est formidable ».
Le Lycée Dampierre, présent lui aussi
Atelier de cuisine, restauration autour d’un menu concocté par le cuisinier Mousse (Pasino) et Pépée le Mat, dégustation à foison, il fallait donc nécessairement un service de qualité à la clé.
« Nous sommes ravis d’accueillir les jeunes du Lycée professionnel Dampierre à Valenciennes. Cette filière manque de main d’oeuvre, il faut redonner une émulation aux jeunes », déclare Philippe Mixe. Le Directeur de ce lycée professionnel profite de l’occasion pour annoncer l’inauguration « de notre nouveau restaurant d’application de l’UFA Valarep » le 30 novembre prochain. Sur ce point jeunesse fort à propos, la motivation s’inscrit également à travers l’appréciation de l’emploi par le donneur d’ordres. Nous avons tous observé le retour quasi nul, notamment sur l’emploi et si peu sur les prix, suite à la baisse de la TVA dans la restauration sous Nicolas Sarkozy et attendre l’après Covid pour que la filière accepte de revaloriser de 16% les salaires dans le CHR (Café, Hôtel, Restaurant) en dessous du minimum légal à l’époque. En 2024, la semaine de 4 jours devient un instrument d’attractivité du métier, cette génération n’est plus sacrificielle comme celle d’hier, ni chez les employeurs, ni chez les employés, qu’on se le dise et arrêtons de vivre dans l’illusion du « c’était mieux avant « . Il faut que cette profession, dans toute sa diversité, se réinvente pour conserver dans l’assiette, comme dans la main qui vous la sert, son éclat… à la française !
Au pasino de Saint-Amand-les-Eaux dans l’ancienne salle des jeux, le prix d’entrée est de 5 euros, gratuit pour les moins de 10 ans, ou 10 euros pour le « Pass 4 jours ». Horaires, V8 : 17h00-22h00, S9 : 10H30-19H00, D10 : 10H30-19h00, L11 : 10H30-1800.
Pour resituer le contexte de cette double visite, elle a été organisée par l’association le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), et son antenne sur Valenciennes présidée par Jean-Claude Dulieu, conseiller départemental du Nord. Cette association nationale est reconnue par l’ONU, elle fête ses 75 ans de lutte pour plus d’humanité de par le monde. A ce titre, Jean-Claude Dulieu a été son président national durant 15 ans où « nous avons pu faire passer des propos manifestement racistes comme un délit et plus une liberté d’expression (comme aux USA) », précise-t-il.
61 personnes étaient présentes, membres du MRAP, de nombreuses associations dans le champ social et d’accueil des populations, des agents territoriaux, des élus dont le maire de la commune de Trith-st-Léger en soutien de ce déplacement associatif, des enseignants, des professions libérales.. « dans le cadre de l’éducation populaire, vous allez enrichir vos convictions humanistes à travers la richesse pédagogique et le diffuser autour de vous », ajoute le Président du MRAP Valenciennes… et extrême richesse il y a eu. Rappel de la visite 2023 sur https://www.va-infos.fr/2023/11/02/deux-visites-a-paris-en-pleine-conscience-avec-le-mrap-valenciennes/
Les fusillés du Mont Valérien, morts au « sang » d’honneur !
Au sud-ouest de Paris, sur Suresnes, le Mont Valérien culmine à 161 mètres dans le département des Hauts-de-Seine. Cette hauteur dans le bassin parisien a d’abord été occupée par des ermites religieux dès 1556, mais le fait cultuel a quitté cette vue imprenable sur Paris en 1841. Il n’en fallait pas plus pour que l’Armée française jette son dévolu sur cet espace pas trop loin de Paris, ni trop proche des civils, discret et stratégique à la fois. L’armée décide donc d’ériger une forteresse entre 1843 et 1846. C’est une Place forte de l’armée française hier et encore aujourd’hui. En effet, ce site est encore militarisé sur sa majeure partie (carte Mont Valérien) avec la présence dans cette forteresse du 88ème régiment de communication.
En fait, la globalité du site est méconnu, car votre rétine est fixée à des images récurrentes d’un lieu de commémoration , de mémoire face à la Croix de Loraine haute de 14 mètres, avec à son pied une flamme soeur jumelle de celle située sous l’Arc de Triomphe, sur une immense esplanade en « V » taillée pour les manifestations mémorielles majuscules. Pour le reste, le contenu est moins connu du grand public, une crypte en hommage à la France combattante durant la seconde guerre mondiale voulue par le Général de Gaulle, et un espace mémoriel sur un site d’exécution. En effet, l’Armée allemande (et pas les SS) a fusillé, dans la fameuse clairière du Mont Valérien, 1008 résistants et otages.
Hubert Germain, dernier compagnon de la Libération… au Mont Valérien !
Ce site, aujourd’hui nommé comme « Premier Haut lieu de la mémoire nationale du ministère des Armées » a donc une double vocation. Sur le côté de l’immense Croix de Lorraine, vous avez une crypte où 17 dépouilles sont présentes, hommes, femmes, et toutes les nationalités venues mourir pour le drapeau tricolore. En point d’orgue dans l’axe de la Croix de Lorraine, la dépouille du dernier « compagnon de la Libération, Hubert Germain, inhumé dans cette crypte en 2021 pour la cérémonie du 11 novembre. La boucle souhaitée par De Gaulle est bouclée », explique la guide.
Ensuite, la visite se dirige sur les hauteurs du Mont Valérien où vous voyez en cheminant un hommage aux fusillés de l’affiche rouge, nous y reviendrons ! Là, vous découvrez en contrebas la clairière où « 60% de résistants et 40% d’otages ont été fusillés. Sur ce site, comme sur celui de Balard et du Fort de Vincennes, ce sont des exécutions suite à un jugement. Le Mont Valérien sera le plus choisi compte tenu de sa discrétion. Pour les exécutions plus sommaires sans procès, les Jardins du Luxembourg, Châtenay Malabry et le Bois de Boulogne seront les lieux privilégiés », ajoute la guide. On parle de résistants avec une majorité de communistes (70%), dont l’adhésion au simple parti politique est interdite dès l’occupation de l’armée allemande. Puis, entre 1941 et 1942, l’armée allemande décide de prendre des otages à chaque acte de résistance afin de faire naître une opposition aux attentats dans la population française. Peine perdue, un sentiment de compassion naît suite à ses exécutions visant une opposition politique présumée, la communauté juive, les personnes handicapées, les homosexuels, etc.
Par contre, le Mont Valérien n’a jamais été une « prison, ni un lieu de détention provisoire, ni aujourd’hui un cimetière. Les personnes exécutées sont enterrées ailleurs, et dans des fosses individuelles et anonymes », précise-t-il.
Les époux Manouchian, une reconnaissance tardive, mais essentielle !
Le fait historique récent est la mise en lumière des groupes de résistants, composés d’étrangers, et reconnus à travers l’entrée au Panthéon de l’Arménien Missak Manouchian le 21 février 2024, accompagné de son épouse Mélinée. Ce geste porte la lumière sur l’intégralité de ce groupe de 21 résistants, identifiés comme extrêmement dangereux par l’occupant dont l’arrestation fera l’objet d’une véritable « campagne de communication, c’est du marketing à travers cette fameuse affiche rouge où tous les membres de ce groupe de résistants figurent », précise la guide. Son procès du 15 au 18 février 1944 marquera les esprits.
Cette reconnaissance de la nation est également le moment « de l’union des mémoires. C’est très important », poursuit-elle. En effet, la fin de la guerre marque une lutte sans merci politico-mémoriel sur le site du Mont Valérien et bien au delà. Les Gaullistes ont obtenu la plupart des lauriers et cette arrivée au Panthéon rappelle que les communistes et des combattants résistants des autres pays ont lutté chaque jour contre l’occupant allemand. D’ailleurs, ce site militarisé ne peut se visiter seul, hors esplanade, comme tenu que « nous devons commenter les inscriptions dans la clairière, car il y a des erreurs (ou mensonges) », conclut-elle. La plus grosse ineptie est qu’à la sortie de la guerre, il fallait faire croire au peuple français en reconstruction que dès le 1er jour de l’occupation par l’ennemi, la France a résisté et non collaborée avec un zèle peu commun.
En visite sur ce lieu, Robert Badinter en 1997 regrette qu’aucune stèle n’est dédiée à ses 1008 fusillés. Chose faite en 2003 où une cloche volumineuse, en lecture à 360°, énumère les noms de tous les personnes exécutées au Mont Valérien. Une participante à cette visite rappelle deux noms du Valenciennois gravés sur cette cloche : « C’est Pierre Neve, originaire de Denain, ancien enseignant au Lycée français de Berlin en 1933, puis sur Paris en 1940. Il a été arrêté suite à ses écrits contre le 3ème Reich (les fameux otages). Ensuite, c’est Robert Witchtz, originaire d’Abscon, fusillé à 19 ans ». Enfin, sur ce lieu mortifère, une chapelle désacralisée est encore un lieu de mémoire où les futurs condamnés attendaient lorsqu’il y avait « trop d’exécutions le même jour. Ils restaient dans cette ancienne chapelle quelques minutes ou quelques heures en attendant » , ajoute la guide. Dans ce lieu est exposé des poteaux d’exécution et des cercueils de transports des corps…
On le sait encore moins, mais sur cette esplanade du Mont Valérien, à la sortie de la guerre, les veuves des résistants identifiés et morts pour la France (et pas seulement les fusillés du Mont Valérien) ont reçu un hommage national, sur ladite esplanade du Mont Valérien, à travers la remise d’une décoration aux veuves de guerre. Une enfant d’une veuve témoigne : « C’était très impressionnant cette cérémonie, je j’ai pas arrêté de pleurer. Mon père représentait la résistance en Normandie ».
Le Palais de la Porte Dorée, symbole de la démesure d’une exposition éphémère sur les colonies françaises en 1931…
Il faut restituer le contexte de cette construction pharaonique. La France au XIXème siècle, comme beaucoup de pays européens, se lance dans une conquête des colonies, de l’Indochine à l’Afrique en passant par les DOM TOM que nous connaissons aujourd’hui, la France étend son périmètre national de façon exponentielle.
A l’occasion de la 1ère guerre mondiale, nombre de soldast sont venus combattre loin de leurs terres pour la France, mais à la sortie de ce conflit ravageur dans les toutes les familles françaises, l’opinion publique ne comprend plus le besoin de dépenser autant d’argent hors de nos frontières tant les besoins sont immenses. C’est pourquoi, une exposition coloniale internationale a été organisée en 1931 sur Paris afin d’organiser une promotion XXL des colonies.
Là, nous touchons dans la démesure, le bois de Vincennes est investi complètement avec d’ailleurs les prémices du Zoo de Vincennes, mais également des édifices en dur aujourd’hui disparus sauf l’immense Palais de la Porte Dorée. Bâtiment immense, les surfaces des pièces sont impressionnantes, voire très datées, la hauteur de plafond est indéfinissable, les espaces infinies…, vous avez même un aquarium tropical en sous-sol ! C’est l’antithèse d’un projet architectural éco-responsable en 2024, impensable !
Un succès populaire hallucinant
Quel fut l’accueil des Français vis à vis de cette exposition dont la mise en place a mis 3 ans, pour six seulement d’exposition seulement ? Le succès a été incroyable. Certes, certains sont venus plusieurs fois, mais sur une population recensée à 40 millions d’habitants en France, 33 millions de billets vendus… ! Il fallait conserver une empreinte de cette trace d’histoire, indéniablement !
Ce monument a de fait été conservé à juste titre pour en faire un site de compréhension des flux migratoires, c’est le Musée national de l’histoire de l’immigration. Sur quatre siècles, la guide a brossé une traçabilité de notre creuset national, pétri d’origines diverses. Déjà au XVIIème siècle, Louis XIV, le roi au règne le plus étendu de l’histoire du Monde (72 ans), demande aux protestants (les huguenots) de se convertir au catholicisme ou de partir. Des vagues de pratiquants protestants atterrirent en Angleterre et dans bien d’autres pays expliquant le culte associé aujourd’hui au pays. Ce sont les premiers « émigrés » Français. A cette époque, le triste « Code Noir » de l’esclavage voit le jour en 1685 et avec lui la commercialisation codifié de la traite des esclaves entre la France, l’Afrique et les débuts des Etats-Unis d’Amérique. Rappelons tout de même qu’il n’y avait pas d’esclavage en France métropolitaine, ce circuit était uniquement une source de denrées alimentaires, voire autres matières précieuses, pour la France.
Bien sûr 1789 passe par là, la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen le 26 août 1789 implique dans la durée la fin de l’esclave dans les colonies françaises en 1794, un statut remis en cause par Napoléon Bonaparte avec le souci de relancer l’économie du pays. La seconde fin de l’esclavage (et la bonne) en France intervient en 1848…
En effet vers 1848, l’avènement de la 2ème république, en France, est concomitant avec l’influence de la révolution française partout en Europe avec une conséquence simple, l’exil de intelligentsia des pays concernés. « On invente le statut de réfugiés à cette occasion avec la venue d’artistes et de penseurs de toute l’Europe, Frédéric Chopin fut l’un d’entre eux », ajoute la guide.
En 1889, les grands travaux de Paris entreprise par le Baron Haussmann ont attiré des travailleurs étrangers. Ainsi, une 1ère vague d’Italiens, de Polonais, de Belges, de Prussiens arrivent sur le sol français.
« En 1917, on se méfie des étrangers (avec la Carte Nationale d’Identité) », guide
Après la première guerre contre l’empire Prussien et la défaite de 1870 où la France perd la Lorraine et une partie de la Moselle, les ferments des coalitions entre les grandes puissances milliaires débouchent sur la Première guerre mondiale. Pourquoi mondiale, car la France et autres pays coloniaux demandent aux populations de ces pays conquis de venir combattre pour la mère patrie… !
Par contre, concernant ces d’étrangers déjà sur place, et ceux non volontaires pour combattre, ils sont suspectés d’office d’intelligence avec l’ennemi. « En 1917, on se méfie des étrangers et on invente la CNI (Carte Nationale d’identité) où les l’exhaustivité des informations sur la famille, l’emploi, et même des caractéristiques physiques très très poussées », explique-t-elle la guide, des données lunaires au regard de nos lois à ce stade. Ce n’est qu’en 1944 que la CNI, actuellement en vigueur en 2024, connaît son format connu. Avant ce changement, c’est le fameux Livret de Famille qui fait office de justificatif de pièce d’identité pour un foyer français.
La France Black/Blanc/Beur, un propos raciste en 2024 ?
Ensuite, les colonies au fil des années réclament leur indépendance au XXème siècle avec en point d’orgue, en France, la Guerre en Algérie et les accords d’Evian (très décriés aujourd’hui). Ensuite, dans les années 70, vous avez dans la même période une vague massive de réfugiés des pays de l’Amérique du Sud dont les situations sont très subversives et un rejet des populations immigrées déjà présentes, c’est toute la paradoxe !
L’arrivée des radios libres en 1981 (en danger actuellement) fait émerger une nouvelle culture musicale, sans oublier France 1998, et la 1ère victoire en Coupe du Monde de football. « La France Black/Blanc/Beur est perçue par les jeunes générations comme un propos raciste en 2024 », commente la guide. « Nous sommes tous les racistes de notre époque. Les mots évoluent comme celui de nègre, enseigné à l’époque dans les écoles et aujourd’hui… ! », ajoute-t-elle.
Si vous pouvez vous rendre au sein de ce Musée national de l’histoire de l’Immigration, n’hésitez pas, car vous allez toucher du doigt notre histoire commune, entre injustice et humanité, avec une ligne de crête si étroite comme nous le voyons chaque jour !
Dès l’année 2016, l’association l’APEI du Valenciennois a utilisé le FALC, entre autres, dans le cadre du dispositif S3A pour l’accueil des personnes en situation de handicap mental, collectivités locales (condé-sur-l’Escaut fut la 1ère), associations, voire entreprises, cette propagation a permis de diffuser cette méthode d’informations au Grand public.
Puis chemin faisant, des contacts succédant aux sollicitations, le pôle TPAV (Travail Protégé et Adapté du Valenciennois) regroupant tous les ESAT de ladite association passe de l’avis éclairé au devis professionnel (Atelier FALC). « Nous avons déjà réalisé le Livret d’Accueil du Centre Hospitalier de Valenciennes, mais d’autres commandes sont en cours », commente Jean-Christophe Majka, le chef du pôle TPAV.
Aujourd’hui, une équipe de 8 experts de l’APEI du Valenciennois travaille sur les commandes des clients. Encadrée par Eugénie et Nadège, cette task-force traduit un texte, un document, une notice, et pourquoi pas demain un contrat, avec la méthode FALC. « C’est très codifié, il y a une véritable méthodologie pour obtenir le label FALC », ajoute Jean-Christophe Majka. L’APEI du Valenciennois propose dorénavant aux institutions publiques, associations, voire entreprises, son expertise en la matière ! En d’autres termes, l’inclusion à l’envers… !
« Les experts, c’étaient eux, pas nous ! », Emilie Herbez
Concrètement, depuis 6 mois « nous proposons des prestations payantes. Nous mettons environ 48 heures pour modifier un document en FALC », poursuit Jean-Christophe Majka. Evidemment, tout
dépend de la taille du document à traduire… Pour arriver à bonne fin, les spécialistes décortiquent mot par mot, image par image afin de transformer cette information complexe par un document plus simple. « Nous ne faisons que piloter, c’est leur travail », explique Nadège, une des deux accompagnantes.
Déjà de nouveaux clients à leurs actifs comme la rédaction d’un autre livret d’accueil hospitalier, celui du CH de Denain. Odile Fazio, chargée de communication et Emilie Herbez, la référente handicap de l’hôpital public de la deuxième ville du Hainaut témoignent avec enthousiasme de cette collaboration. « Les experts, c’étaient eux, pas nous ! Ils ont traduit notre Livret d’accueil de 30 pages. Nous sommes très satisfaits de la richesse de nos échanges. D’ailleurs, ce premier travail donne des idées sur d’autres supports comme la vidéo, l’audio », commente les deux interlocutrices du CH de Denain.
Thibault, Sylvie Nicolas, Laurent et Stéphane sont une partie de l’équipe « FALC » en charge de cette nouvelle prestation, il est évident qu’elle est amenée à grossir compte tenu des besoins de simplification tous azimuts. Hier l’inclusion des personnes en situation de handicap, aujourd’hui, l’inclusion des personnes ordinaires dans un monde compréhensible, Bienvenue !
Les esprits taquins pourraient même dire qu’avec la méthode FALC, il n’y aurait qu’une centaine d’amendements à l’Assemblée nationale concernant le budget 2025 (juste sur le volet recettes) contre des milliers déposés à ce stade. Que l’on soit hostile ou favorable à cette proposition budgétaire, à qui voulez-vous faire croire que des milliers d’amendements sont indispensables pour modifier une loi de finances… EN FALC, « vous prenez les citoyens pour des imbéciles Messieurs les députés ! ».
(Peut-être son plus beau dessin, le quartier des Wantiers à l’encre de Chine, quel travail de reproduction à cette échelle ! )
Au 94 rue de Paris, le Comité de Sauvegarde du Patrimoine à Valenciennes libéré !
Le titre est cruel, mais pour la 1ère fois depuis 1991 l’association n’a plus le viager à payer pour sa propriété au 94 rue de Paris à Valenciennes (1 500 euros par an). « Sans elles (deux ex propriétaires), nous n’aurions jamais pu acheter cette maison scaldienne du XVIème siècle. La dernière propriétaire est décédée en 2023 », souligne Alain Cybertowicz. Evidemment cela limite les dépenses de l’association dont « 127 membres cotisants », se réjouit le Président et ce n’est pas un petit chiffre pour une association de proximité.
Evidemment, cette année ne pouvait pas être comme les autres au 94 rue de Paris. « Dix jours avant les Journées du Patrimoine, on nous a demandé d’évacuer tout le mobilier et matériel à l’intérieur, car le bâtiment voisin (le 92) menaçait de s’effondrer. Pour La manifestation des « Journées du Patrimoine », nous avons donc fait ce que nous pouvions pour accueillir le public dans les meilleures conditions du moment », résume Alain Cybertowicz.
Dans l’expression « puissance publique », vous avez le 1er mot qui définit le réel face à « l’impuissance associative » parfois, faute de temps, de moyens, voire de bénévoles… plus concrètement !
Au fil du comité…
La rénovation de la façade de l’Hôtel de Ville a tapé dans l’oeil de tous les Athéniens. « Elle est magnifique, un travail remarquable. Ensuite, nous apprécions les rénovations des voiries dans le vieux Valenciennes, mais également le chantier des Chartriers très fidèle à l’existant », commente le Président. L’adjoint au maire ajoute que la commune va poursuivre son effort sur l’Hôtel de Ville avec la rénovation pour de ses deux ailes.
Deux dossiers animent cette présentation. Bien sûr, le sujet de l’ancienne Briqueterie Chimot, même si sa localisation est sur Marly, avec un avenir sombre et voué à être détruite pour le remplacer par un pôle sportif, l’espoir est mince (https://www.va-infos.fr/2024/10/16/cavm-des-reponses-sur-chimot-et-h2v-et-des-questions-sur-les-choix-financiers-contraints/) ! A cet effet, Pierre-Marie Miroux a réalisé une conférence sur la famille Chimot, les origines de la briqueterie et Jean-Jacques Fleury a présenté ses visites au sein de cette exploitation encore vivante en décembre 2023, mais surtout ses spécificités faisant de ce lieu un site quasi unique en France. On connaît tout du Four Hoffmann !
Comme un destin croisé, l’église Saint-Michel bâti grâce aux briques produites par la fameuse Briqueterie est en péril. Beaucoup de questions sur le sujet…
« Le diocèse va essayer de sauver le clocher de Saint-Michel », Daniel Capelle
Clairement, la situation de l’édifice religieux (construite après 1905) est très dégradée. En effet, comme propriétaire de l’église Saint-Michel, le diocèse de Cambrai a réalisé « une étude, car la nef est atteinte par la mérule. C’est 5 millions de travaux », commente l’élu en charge du patrimoine. « Clairement, le Diocèse n’a pas les moyens de réaliser ces travaux, car ce n’est pas sa seule église à réparer. C’est pourquoi, nous avons suggéré au propriétaire de déconstruire la nef avant qu’elle ne tombe afin d’essayer de sauver le beffroi et son clocher », poursuit-il.
Feu Monseigneur Garnier nous rapportait le propos suivant : « Le Diocèse de Cambrai a les finances d’une ville de 20 000 habitants » et compte tenu de l’étendue de son territoire (Carte diocèse), c’est le minimum minimorum pour administrer une organisation religieuse et bien peu pour effectuer des travaux lourds !
Pour sa part, la ville de Valenciennes va travailler le parvis « particulièrement accidentogène, on ne sait pas où traverser. On risque sa vie ! », c’est du vécu… commente Daniel Capelle. Ainsi, pour faire bonne figure face à cette nouvelle configuration assez proche, « un square et un repositionnement de la statue du roi Albert est envisagée par la ville ».
Et l’église de Saint-Géry va fêter ses 800 ans en 2025
Par contre, la ville de Valenciennes, propriétaire de l’église Saint-Géry, va marquer l’année 2025 compte tenu d’un anniversaire emblématique de cette ancienne chapelle des Franciscains. « Nous allons fêter les 800 ans de l’église Saint-Géry, fondée en 1225 et aussi les 50 ans après l’incendie en 1965 », annonce Daniel Capelle.
Le Musée des Beaux-Arts de Valenciennes réouvert fin 2026
Pour répondre à un procès en négligence patrimoniale de la ville de Valenciennes, l’adjoint lance à la cantonade : « La ville de Valenciennes engage 19 millions d’euros pour la rénovation du Musée des Beaux-Arts. Nous travaillons pour le restaurer dans son jus de 1909 avec le remplacement de la verrière, la coupole…, tout en améliorant les conditions thermiques afin de réduire la problématique de l’humidité (cause de ce sinistre), mais également la scénographie ».
Les 100 ans du Monuments aux Morts de Valenciennes
Le souvenir des soldats morts pour la patrie doit toujours rester vivace et le Monument aux Morts d’une collective locale est aussi sacré qu’une pierre de l’Hôtel de Ville. A Valenciennes, le sien atteint l’âge très respectable du centenaire. Les 861 morts gravés dans le marbre de ce monument seront sans doute magnifier à cette occasion.
La Maison espagnole, nouvelle destination
Avec le transfert d’un service de l’office de Tourisme, hier au sein de la Maison espagnole, et aujourd’hui au rez-de-chaussée du Mont de Piété, vendu au privé, l’avenir de cette bâtisse historique, comme l’auberge du Bon fermier, était un véritable questionnement. « Il y a des difficultés pour un accueil du grand public, mais par contre nous pouvons transférer un service de la ville de Valenciennes », précise Daniel Capelle. C’est l’option retenue semble-t-il.
La Maison du Prévôt, rien à l’horizon… !
C’est le dossier qui n’avance pas, d’année en année. Outre les dégradations, les malveillances, l’usage potentiel est très restreint. « La seule possibilité est la création d’une résidence pour artistes », explique l’élu. Compte tenu de la kyrielle de dossiers sur cette thématique patrimoniale, sans un mécénat, il est probable que cet édifice reste dans son jus, mais pour combien de temps… ?
L’année 2025 consacré à Jean-Baptiste Carpeaux et Henri Wallon
Vous l’ignorez peut-être, mais chaque année un choix de commémoration nationale est opéré sur les territoires. Sur Valenciennes, vous avez les 150 ans du sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux dont la statue (très mal placée sous les arbres) sera nettoyée prochainement. Le Musée des Beaux-Arts de Valenciennes a célébré, à travers son espace Carpeaux, le génie de cet artiste valenciennois. Nul doute que la prochaine scénographie lui rendra également l’hommage qu’il mérite.
Ensuite, les 150 ans de l’amendement « Henri Wallon », le 30 janvier 1875, où ce dernier introduit pour la 1ère fois le mot république dans la constitution française : « le Président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages par le Sénat et la Chambre des députés réunis en Assemblée nationale. Il est nommé pour sept ans. Il est rééligible ». Les mots ont un sens…, certaines attitudes au sein de l’Assemblée nationale, voire par X interposé, oublient cette règle d’or ! « Nous allons pour ces deux personnalités organiser des parcours remarquables dans la ville », indique Daniel Capelle.
Notre-Dame de la patience… !
Bien sûr, impossible de parler patrimoine sans évoquer le dossier lourd de la Basilique Notre-Dame du Saint-Cordon à Valenciennes. « Chaque année, nous réalisons l’entretien indispensable au sein de la basilique, mais pour la réouverture, il faut penser sur le temps très long ! ». En terme de financement, 25 à 30 millions d’euros seront investis pour achever cette restauration sur le temps long. C’est un véritable sujet du bon usage de la finance publique et l’adjoint pousse « à la collecte de dons pour le patrimoine de Valenciennes. Il faut agir ! ».
Les services de la ville de Valenciennes
Durant son intervention d’environ 30 minutes, Daniel Capelle a d’abord voulu entamer son propos par les services dédiés au patrimoine de la ville de Valenciennes. « Nous avons des atouts majeurs à Valenciennes. Tout d’abord, un service du patrimoine bâti avec une grosse organisation à la clé », présentait-il.
Ensuite, l’existence en son seing d’un service archéologique en capacité de réaliser des fouilles préventives, sans faire appel à l’INRA ou autre prestataire privée. « Nous avons 17 architectes du patrimoine au sein de ce service archéologique. En France, moins d’une soixantaine de communes ont un service intégré comme à Valenciennes. Dernièrement, nous avons pu réaliser deux fouilles préventives sur le site du futur cinema dans le centre de Valenciennes (passage de l’Arsenal) », précise-t-il. Sur le sud du département, vous avez Douai et Valenciennes.
Comme le Musée des Beaux-Arts de Valenciennes, ce service « archéologie », son exploitation et sa gestion quotidienne sont transférées à Valenciennes Métropole. Certes, cela fait faire des économies à la ville de Valenciennes, offre un service clé en main aux 34 autres communes, mais déshabille la cité de cette compétence rare. Toutefois, c’est une tendance générale, Valenciennes n’innove pas en la matière.
Enfin, le service de numérisation des archives est en pointe. « Vous pouvez retrouver dans France Archives la ville de Valenciennes grâce à la qualité de l’indexation de ces archives. Bien sûr, vous avez également la numérisation physique des objets », conclut Daniel Capelle. A ce titre, la ville de Valenciennes a été pionnière dans le domaine, dès 1995, avec la numérisation de la Cantilène de Sainte Eulalie, un carton mondial aux balbutiements d’internet.
Valérie Fornies : « Nous préservons notre patrimoine communal »
Comme des milliers de promeneurs sur le sentier des Gueules Noires, le passage devant l’ancienne Gare de Fresnes-sur-Escaut suscitait au mieux un questionnement, au pire une déception profonde en présence d’un bâtiment chargé d’histoire se consommant à petit feu ! Pour autant, plus facile à commenter que d’initier un dossier complexe où « la façade, la salle des pas perdus et la toiture de la Gare des Houillères sont classées (en 2011) », souligne Charlotte Nobecourt, la chargée des Grands projets sur la commune. De manière concomitante, ce site fait partie des 353 éléments identifiés par la « Mission Bassin Minier » au sein d’une candidature réussie comme « Bassin minier Patrimoine mondial UNESCO » fin juin 2012. En résumé, un bâtiment intouchable et très complexe à réhabiliter sous la tutelle de l’ABF (Architecte Bâtiment de France) et la validation, ou pas, de la DRAC Hauts de France en surplomb. En résumé, pour une majorité municipale, il faut déjà une véritable volonté politique d’y aller tant le dossier sera un casse-tête administratif et financier.
L’idée a pris son temps pour mûrir, car elle est venue « durant les préparatifs des festivités du tricentenaire de la découverte du charbon sur Fresnes-sur-Escaut (en 1720) », commente Valérie Fornies. Cette manifestation initiée par l’ancien maire, Luc Copin, a conduit à réfléchir sur un projet au long cours pour l’ancienne Gare des Houillères. Plus globalement, Fresnes-sur-Escaut n’est pas la seule commune à bénéficier d’un site remarquable sur son sol, mais beaucoup de maires se cassent les dents sur le financement, voire la faisabilité d’une restauration majuscule. Ainsi, certains édiles vendent au privé une restauration impossible, d’autres détruisent le site faute de moyens financiers et d’un souci de sécurité tout simplement, voire n’est pas dans la ligne politique du premier magistrat, et in fine assez rarement les institutions publiques s’agrègent à ce point sur un projet de cet acabit.
« C’était dans mon programme en 2020 », Valérie Fornies
En digression de cette présentation, Valérie Fornies veut replacer ce projet dans le contexte communal : « Nous préservons notre patrimoine communal, mais il fallait faire un choix durant ce mandat. Faire un raccourci sur des travaux sur l’église Saint-Martin est totalement démagogique. Là, nous avons des valeurs multiples, patrimoniales et culturelles, touristiques, et économiques ».
Deux détonateurs locaux ont déclenché un travail plus poussé sur ce dossier. « Nous avions une demande du Musée de l’histoire locale et de la Mine, mais aussi une carence au sein de notre Micro-Folie sans FabLab et sans musée numérique. De plus, cette réalisation était dans mon programme en 2020 », précise Valérie Fornies.
Ensuite, l’originalité de ce projet est qu’il ne repose pas uniquement sur une réhabilitation mémorielle, un lieu de visite touristique stricto sensu. Non, le projet imprime beaucoup plus pour la population locale et territoriale. Ainsi, la proposition retenue est un tiers-lieu avec un estaminet, une salle événementielle modulable, un musée de la mine, un musée numérique et un Fablab, un tout-en-un assez bluffant et très ambitieux pour cette ancienne gare dédiée au transport du charbon. Avec une double entrée, face au sentier des « Gueules Noires », le fameux cavalier Somain-Peruwelz, et ouvert sur la commune de l’autre côté, deux publics peuvent se retrouver dans ce lieu déjà unique.
« Un engouement financier pour ce projet », Valérie Fornies
Chemin faisant, la créativité de ce dossier n’a pas laissé insensible les opérateurs publics. Pour un coût annoncé de 4,5 millions d’euros TTC, l’Etat a déjà validé sa participation à travers le fonds vert 2023 et 2024, le Conseil départemental du Nord a déjà signé aussi, la DRAC a quasi tamponné le projet (en terme financier), et le Conseil régional des Hauts de France, tout comme l’Europe, à un très haut niveau, sont en cours d’instruction du dossier, même « Epinorpa (Maison et Cités) et enfin les 20% de la commune », explique Arnaud Bavay, le DGS de Fresnes-sur-Escaut. « Il y a un véritable engouement financier pour ce projet chez les financeurs. Nous attendons les résultats de ces institutions publiques afin de solliciter, ou pas, le FSIC de Valenciennes Métropole », poursuit l’édile de Fresnes-sur-Escaut. Certes, ce n’est pas forcément le propos habituel d’un porteur de projet. Toutefois, il marque de fait la différence d’une réhabilitation hors du commun, à la fois tournée vers le passé et le regard droit devant vers un partage citoyen de ces espaces de vie !
Bien sûr, les partenaires non financiers sont également moteurs et indispensables comme l’Office de Tourisme de Valenciennes Métropole tout comme celui de la « Mission Bassin Minier » depuis l’origine du dossier. Voilà un bref aperçu d’un agrégat rare autour d’un projet urbi et orbi, la ligne d’arrivée de ce chantier est prévue pour la fin de l’année 2025 pour les Fresnoises, les Fresnois et bien au delà !
Jean-Louis Borloo : « Merci André (Lenquette) et au crétin qui a incendié la mairie (en 2003) »
Hors élections, la présence de Jean-Louis Borloo devient assez rare sur le Valenciennois, mais la collectivité locale de Beuvrages est particulière pour l’ancien Ministre de la Ville. En effet, elle résonne comme un moment particulier, là où la rénovation urbaine semblait indispensable, mais si lointaine, et une commune victime d’un incendie criminel il y a 21 ans. « En 2003, vous vous rendez compte… mettre le feu à une mairie ! », lance Jean-Louis Borloo en clôturant les discours protocolaires.
Evidemment, l’ancien maire de Valenciennes ne s’est pas déplacé pour de légers travaux, mais pour l’inauguration de la « Maison de la cohésion sociale et des solidarités » à son nom, et d’un espace de vie sociale Jacques Chirac.
Au sein de la première, trois espaces sont parfaitement fléchés. Vous avez une épicerie solidaire gérée par l’association « Entraide & Dignité », déjà basée sur Valenciennes, et « 50 familles sont identifiées par le CCAS de la commune, nous sommes dans l’opérationnel de notre côté. Nous espérons être sur site d’ici la fin de l’année 2024 », commente Boumedienne Guefif, le responsable de l’association Entraide & Dignité. Ensuite, un espace dédié à l’association « Resto du Coeur » juste à côté dont nous n’avons besoin de présenter la mission, et enfin des espaces de vie pour l’accompagnement social indispensable à tous ces publics bénéficiaires. Pour l’Espace de Vie Social Jacques Chirac, vous avez surtout des ateliers, notamment un espace cuisine magnifique, et bien d’autres salles d’accueil.
Beuvrages, une fatalité sociale en 2003
Un peu comme une lignée d’arrivée, Ali Ben Yahia évoque durant la visite « c’est 650 M2 à travers 21 containers/habitats réalisés par l’entreprise Mokha et 4 500 heures d’insertion » et puis à l’entame de son discours, il projette un journal télévisé de France 2 en 2003. C’était l’époque de la visite de Jacques Chirac dans le quartier Fenelon de Beuvrages, avec 30% de chômeurs, là où l’hôtel de ville a été incendié, un symbole français de la désespérance sociale. « C’était cela Beuvrages en 2003, une fatalité, un fardeau pour ses habitants », entame le maire.
Puis, le Ministre de la Ville est passé par là et a réuni 14 partenaires autour de la table, pourtant très habitués à travailler en silo, afin de créer ex nihilo la fameuse ANRU (Agence Nationale de la Rénovation Urbaine), « impensable », un truc de fou commentait à l’époque l’ancien maire de Valenciennes, Dominique Riquet. Son premier terrain de jeu a été justement Beuvrages avec une signature d’une convention de rénovation urbaine le 18 septembre 2006… avec plus de 100 million d’euros mobilisés.
Beuvrages, une réalité sociale à vivre en 2024
Bien sûr, les discours se sont enchaînés, car les nombreux « pères » du bébé étaient présents comme Laurent Depagne, vice-président de la Valenciennes Métropole, et l’absence remarquée de Laurent Degallaix malgré la présence de Jean-Louis Borloo, confirmant une cession « à l’euro symbolique du terrain, puis une aide de 384 000 euros, je remercie beaucoup le Président de Valenciennes Métropole », indique Ali Ben Yahia.
Ensuite, la région met en lumière cet agglomérat des serviteurs de la République, car les deux bâtiments inaugurés sont subventionnés au plafond, c’est à dire 80% du coût total. Le sénateur Guislain Gambier, le représentant de la Chambre des élus, souligne le besoin d’accompagnement social des Français. Enfin, le secrétaire général adjoint de la Préfecture donne l’ingrédient d’une recette sociale de base « comment accompagner les personnes que l’on ne connait pas ! ».
En invité d’honneur, Jean-Louis Borloo remet en perspective le point de départ de cette rénovation urbaine majuscule. « Merci André (Lenquette) et au crétin qui a incendié la mairie (en 2003). Merci aussi à toute cette bande d’élus de l’époque, Guy Bustin, Jules Chevalier, André Lenquette… Sur le moment, une action est belle, mais elle devient magnifique 15 ans après ou sans intérêt. Enfin, au regard de toutes ces réalisations sur Beuvrages, merci à l’action publique ! ».
Amendement de 12 millions supplémentaires voté… en Commission ce mercredi 23 octobre
L’existence des radios libres remonte au XXème siècle à travers le choix audacieux de François Mitterand. Entre 1981 et 1983, les radios libres ont fleuri comme les bourgeons au printemps tant l’envie de monter le son était forte dans la population française et de par le monde. La libéralisation des ondes est incontestablement un pas en avant décisif dans l’ouverture d’une information de proximité, près de chez soi. Après la fin du seul canal de l’ORTF pour l’image, l’ouverture des ondes privées a été une révolution structurelle et sociale majeure. Voulons-nous collectivement revenir en arrière ?
En 2024, les deux syndicats représentatifs des radios associatives, le SNRL [Syndicat National des Radios Libres] et la CNRA [Confédération Nationale des Radios Associatives] pèsent à 770 le nombre de radios libres associatives en France avec près de 3 000 emplois directs. Leur exercice est très encadré, maximum 20% de publicités dans le budget et le reste en subventions ou dons diverses. Dans ce cadre précis, la mission de communication sociale et de proximité d’une radio libre associative est ancrée dans notre inconscient collectif au coin de la rue. L’impact potentiel serait à un niveau jamais atteint pour la liberté d’expression du Français de la rue, celui que jamais un média national ne va interroger ou si peu à travers des micro trottoirs si peu fiables. D’ailleurs, les syndicats évoquent tout simplement un symbole très français, celui de la Terreur et de sa « guillotine ».
Amendement en mode survie parlementaire… !
En effet, dans le projet de budget 2025, une réduction de 35% du FSER est dans les tuyaux, en chiffres une baisse de 10,4 millions d’euros pour l’ensemble des 770 radios (source SNRL) associatives en France.
Au cours des premiers échanges de la Commission des Affaires culturelles, Rachida Dati, la Ministre de la Culture, semble « vouloir soutenir les radios associatives » déclare Joris très attentif à ces échanges parlementaires. Dans la foulée, le soutien affiché par de nombreux députés, sur l’ensemble du paysage parlementaire, a débouché sur le vote d’un amendement de 12 millions d’euros supplémentaires pour le FSER, donc un retour au budget 2024 en résumé.
Les syndicats se félicitent de cette première étape, mais nous l’avons vu sur le volet recettes, la commission et le retour dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale sont deux choses différentes, deux espaces de vie parlementaire, deux ambiances ! Enfin, un amendement voté dans l’hémicycle ne présage en rien du vote final, et de l’usage du 49.3 par Michel Barnier souhaitant conserver une cohérence globale de son budget initial.
Rien n’est donc gravé dans le marbre à ce stade et la copie budgétaire est à ce jour un bombardement massif du tissu radiophonique de proximité. Si les recettes devraient connaître un vote pour le mardi 29 octobre, puis un transfert vers le Sénat, voire un 49.3…, le débat sur les dépenses sera encore plus électrique au sein de l’Assemblée nationale, car aucun parti politique dans l’hémicycle ne veut endosser le costume du « cost-killer » !
Quelle est la traduction concrète dans l’arrondissement du Valenciennois ? Une effet, la seule radio libre associative, avec Radio Condé-Macou, est Radio Club à Wallers, membre des deux syndicats sus-nommés.
« Cette baisse représente un salarié en moins », Isabelle, la trésorière de Radio Club
Très simple à comprendre, sur un budget de 86 000 euros de subventions, dont 55 000 euros de l’Etat plus un soutien quinquennal à l’achat du matériel, à la fois sur le fonctionnement et des engagements de couverture thématique comme la culture, l’éducation, la discrimination, l’environnement, et l’inclusion, Radio Club serait amputée de 22 000 €. « Cette baisse représente un salarié en moins (sur 4,5 ETP) », explique Isabelle, la trésorière de cette radio de proximité. « Beaucoup de radios associatives n’ont qu’un seul salarié. C’est la fin assurée ! », ajoute Joris.
Pourtant, cette structure sait prendre des risques et s’adapter à son temps, malgré ses 43 ans d’âge. « Nous avons embauché un service civique pour l’EMI (Education Média et Information) dans les établissements scolaires, un dispositif soutenu par la DRAC Hauts de France », commente Isabelle. « Cette baisse (présumée) est un coup de pied à notre histoire de radio associative », indique Maxime, l’animateur de Radio Club sur ledit dispositif EMI.
« C’est une famille », Fernand
Uniquement composée de bénévoles à ses débuts, Radio Club a eu longtemps un seul salarié, puis chemin faisant la prise de risques sur plusieurs axes. « Nous sommes passés entre 2017 et 2024 à 4,5 Equivalent Temps Plein, et notamment en embauchant des jeunes », poursuit Isabelle.
Pour autant, Radio Club demeure profondément une radio familiale.« C’est une famille », lance le fondateur Fernand. « Nous sommes à la fois une radio en milieu rural (Wallers) et urbain. Une radio associative est un lien social ! », poursuit Joris. « De plus, Radio Club « est située dans un quartier Politique de la Ville, c’est très important », conclut Isabelle.
Et comme à chaque fois, le grand public va peut-être se rendre compte de cette lame de fond budgétaire face à une menace concrète, celle de la disparition de leur radio locale, ce média « du dernier kilomètre ». Le plus tragique est que les mêmes décideurs budgétaires vont s’alarmer de l’insupportable hégémonie des réseaux sociaux et de sa cohorte de Fakenews, cherchez l’erreur !
L’activité était pertinente à l’époque où sur la commune de Quiévrechain, l’association « Actif » lance un Centre de formation sur les nouvelles technologies en 1988. En effet, avec des filières (en 2024) sur l’informatique, l’électro ménager, la domotique et sa déclinaison sur les vidéos-alarme, et la fibre optique, ces formations sur mesure « ont permis de rayonner sur le Valenciennois pendant 30 ans », souligne Gérard Dechy, l’ancien président du Conseil d’administration de l’association « Actif ».
Revenons sur le déroulé de ces dernières années, car après une localisation sur Quiévrechain, l’association « Actif » a déménagé, en 2000, sur la ville-centre avec un site remarquable le long de l’Escaut. De 1988 à 2017/2018, les apprenants étaient présents et récurrents sur Valenciennes. Puis, une carence de clientèle a commencé à poindre sans oublier un loupé suite à la fusion des régions de la Picardie et du Nord Pas-de-Calais en 2015 (sous François Hollande). « Nous avons voulu installer un autre site sur Amiens. Ce fut un échec, nous avons enregistré un déficit sur ce site de 700 000 euros avec sa fermeture à la clé », explique Gérard Dechy.
Par contre, le site de Valenciennes bénéficiait encore jusqu’en 2017/2018 d’une réputation flatteuse sur ces filières. Ensuite chemin faisant, un déficit structurel s’est imprimé dans les comptes année après année, environ 200 000 euros par an. C’est pourquoi, l’association a cherché un nouveau souffle avec un partenaire de poids. « Nous étions très optimistes à travers le rapprochement avec l’association d’insertion Vitamine T et ses 4000 salariés. Pour nous, ils avaient des personnes à former en interne », poursuit Gérard Dechy.
Cession le 15 juin 2021 à Vitamine T
Dans cette optique, le 15 juin 2021, l’association Vitamine T prend la majorité du Conseil d’administration, avec 4 administrateurs contre 2 de l’ancien exécutif associatif. Cette dernière a de fait injecté 200 000 euros par an, et par suite 600 000 euros en 3 ans, pour résorber ce déficit chronique sur Valenciennes. « Durant la 3ème réunion du CSE, ce vendredi 18 octobre, nous avons pris la connaissance (tardive) de ces données dans le détail . Clairement, les chiffres sont implacables ! », indique Frédéric Planchon, membre du CSE et formateur au sein du Centre de Formation. Son collègue du CSE, Farid Bouhadjar, rappelle que la 1ère année avec Vitamine T « fut très bonne, la deuxième plus mitigée, et la 3ème en net recul. On avait l’impression que Vitamine T voulait assécher ce Centre de Formation sur Valenciennes ! ». En 3 ans, l’effectif des formateurs a subi une cure d’amaigrissement passant de 22 à 12 salariés, tous services confondus.
Plus globalement, la carence en clientèle pour ce type de formations s’explique plus dans un contexte de concurrence agressive, mais également du e-learning, notamment pendant la période COVID, que par une intention belliqueuse d’un repreneur extérieur. Il n’y avait tout simplement moins de clients captifs, moins d’apprentis et moins de stagiaires. Toutefois, le collectif « Phare » regroupant plusieurs acteurs majeurs dans l’insertion sur le Valenciennois avait envisagé une reprise. « Nous pouvions racheter le site (et le cycle de formation) pour un million d’euros, notre banque suivait », précise Gérard Dechy, le président d’ACTIF au sein du Conseil d’administration jusqu’en 2021 même si ce dernier reconnaissait un « outil surdimensionné » sur ces dernières années.
« ID formation », le repreneur sur les rangs
Face à ce constat d’échec, le 14 juin 2024, le Conseil d’administration de l’association, dont Vitamine T est majoritaire, annonce la fin du Centre de formation et la mise en vente du site de Valenciennes. Un privé est sur les rangs « pour 1,4 millions d’euros et la SCOP (Société Coopérative de Production) ID Formation a fait une offre pour 1,2 millions d’euros uniquement pour le bâtiment », ajoute Gérard Dechy. « C’est (normalement) ID formation la proposition retenue, mais nous n’avons pas encore la date de conclusion de cette négociation », ajoute Gérard Dechy. Evidemment, la proposition plus réduite de Phare est tombée aux oubliettes !
« Nous sommes sur une issue positive », Vincent Graser
Le responsable de la communication de Vitamine T veut mettre en exergue les dernières avancées du CSE du 18 octobre dernier. « Nous sommes sur une issue positive avec les 12 salariés de l’association sur le site de Valenciennes », précise Vincent Graser.
En effet, les membres du CSE confirment cette avancée et le licenciement économique, en date du 18 octobre 2024, à travers la mise en oeuvre d’un CSP (maintien du salaire pendant 12 mois), puis des dispositifs d’indemnisation légale et extralégale négociées entre les parties avec un accord à la clé. Le calendrier s’orienterait vers une cession totale pour le 30 novembre 2024 et une reprise du bâtiment par ID formation, mais sans reprises des salariés existants.
Voilà en quelques lignes l’histoire d’une formation audacieuse durant 30 ans qui a sans doute manqué des virages stratégiques, mais la critique est aisée après coup !
Charles Lemoine : « Il y a plus de 700 demandes de logements sur mon bureau »
Avec la construction de 100 logements, dont 93 locatifs sociaux, la collectivité locale de Roeulx fait un grand bond sur l’offre de logements sur sa commune. Pour autant, elle permet « juste de respecter notre obligation de 20 % de logement sociaux », souligne Charles Lemoine, le maire.
A la limite entre Mastaing et Roeulx, rue Ghesquière, un foncier libre a permis à l’entreprise « Les Lotisseurs du Nord » de proposer 53 logements en collectifs, répartis dans deux immeubles, 40 maisons individuelles, et 7 lots libres. Concernant l’habitat social, le bailleur social SIGH sera le propriétaire en charge sur cette commune qu’il connaît bien, car «nous avons déjà 120 logements en location sur Roeulx », précise le Directeur adjoint du bailleur social.
« 500 logements en construction et 1 000 en projets », Alexandre Calligaris
L’opérateur n’est pas encore le plus connu sur l’arrondissement, car cette entreprise est encore jeune. « Avant la Covid, sous une autre enseigne, nous travaillions uniquement le logement individuel en accès libre. Puis, nous avons anticipé une probable baisse de la demande libre, ou plutôt de l’incapacité à acheter (effective aujourd’hui), et j’ai lancé avec mon associé cette nouvelle entreprise Les Lotisseurs du Nord (4 ans d’existence) afin de proposer à 100 % une offre dans le bloc social », commente Alexandre Calligaris.
Déjà quelques réalisations sur le Hainaut, comme sur Crespin et Noyelles-sur-Selle, et « nous avons actuellement 500 logements en construction et 1 000 en projets dans les Hauts de France, sauf sur la MEL, mais aussi en Bretagne et en Ile de France », poursuit Alexandre Calligaris.
Un dossier traversant les crises multiples
Déjà le temps administratif, plus celui du financement, est déjà copieux, mais si vous y ajoutez la crise de l’énergie avec en corollaire la hausse des matériaux (25%), vous avez une combinaison mortifère.
Pour autant, ce dossier a résisté aux vents contraires sur une commune dans le besoin en la matière. « Il y a plus de 700 demandes de logements sur mon bureau. D’ailleurs, je parlerai plutôt de logements locatifs, car on s’installe à Roeulx et on ne veut pas en partir. 80% des demandes sont des Roeulxois et les Roeulxoises pour un enfant voulant partir du foyer familial, une personne âgée voulant retrouver un logement plus adapté à sa situation, une recomposition familiale, mais aussi quelques demandes extérieures », commente l’édile. A ce titre, cette offre a été analysée et adaptée par SIGH. De fait, beaucoup de T2,T3, voire des T1 pour les appartements, et des T4 et T5 pour les maisons individuelles, cette ventilation correspond au profilage des demandes locales !
Pour le financement lourd de ce projet immobilier, sur 17 403 993 euros, la collectivité locale de Roeulx réalise un emprunt conséquent de 14 325 414 euros, injecte 2 603 945 euros, et bénéficie de 474 634 euros de subventions via Action logement, l’Etat, la CAPH, et le NPNRU. A travers ces chiffres, est-ce nécessaire de souligner la volonté locale de répondre à la demande logements autochtone ?
Pour la Porte du Hainaut, Pascal Jean, le vice-président en charge de l’habitat, outre la participation financière de l’EPCI, est la garant d’un service ingénierie proposé aux collectivités locales. Ce dernier est aujourd’hui indispensable pour ces dernières.
… pour le 1er trimestre 2026
A ce stade, la phase terrassement est en cours avec un objectif parfaitement identifié pour l’achèvement en bonne fin de ce chantier lourd. En effet, le premier trimestre 2026 pourrait boucler cette offre de logements importantes. « Comte tenu de la demande, une seule commission d’attribution devrait suffire afin de répartir les 93 logements locatifs sociaux », conclut Charles Lemoine et les 7 lots libres sont quasi déjà réservés… ! Oui, le logement demeure une problématique majeure sur le Hainaut et ses 350 000 âmes.
Les porteurs de nuages, titre très poétique, est un projet d’exposition à l’initiative d’Amélie Hanquet, infirmière au CATTP de Fresnes-sur-Escaut qui en été 2021 décide, à la suite de moments de partages avec ses patients souffrants de problématique de santé mentale, de les mettre en valeur, de déstigmatiser leur image, par le biais de la photographie.
Elle entre alors en contact, aidée par la FLAC, avec Nicolas Delfort et Selvia Skierska, deux photographes avec des démarches différentes, mais complémentaires ici dans la volonté de dresser des portraits plein d’humanité de ces patients.
Le titre « Les porteurs de nuages » provient d’une des actions de séances de portraits de Selvia, où les patients jouent avec quelque chose d’immatériel, de surréaliste, pouvant être le catalyseur des rêves, des mots, des pensées qui s’échappent. Pendant un an, Selvia a partagé des moments d’ateliers photos aves des volontaires et en résultent des portraits entre rêve et réalité mais pourtant très juste, quand on a l’occasion de rencontrer ces personnes lors de l’exposition. Leur posture, leur personnalité, éclate sur le fond noir de la photographie, leur rendant la noblesse de leur âme.
Nicolas, quant à lui, est venu pendant deux semaines, participer à différents temps (balades, pauses café…) pour y capter des instants simples mais magiques. Il a accompagné ses photos « documentaires » mais poignante de justesse, de texte, mots saisis au vol, et placé sur le papier velin comme juste à leur place. Les mots faisant écho aux photos. Par des mots et des images à la volée, il souhaitait « lever un voile sur les institutions thérapeutiques, et même y mettre un coup de projecteur ». Pour lui, c’est une esthétique de l’ordre du brouillon. Ces photos, « c’est eux, sans surprise »
Ces photographies sont des fenêtres sur des parcours de vie. Amélie Hanquet explique que « chaque voix/voie mérite d’être entendue ». Pour Selvia, c’était un moment très important car c’est la première fois qu’elle montre son travail.
Avec cette série, elle pense avoir trouvé son chemin, sa couleur : le portrait
Elle souhaitait capturer de la façon le plus juste possible le rayonnement d’une personne mais dans l’esprit de la peinture avec le clair-obscur.
Le vernissage a eu lieu le 11 octobre, Journée mondiale de la santé mentale. Un bel hommage à ceux qui sont souvent passé sous silence. Le nuage, une belle métaphore, de cet état d’entre deux.
L’exposition est à l’initiative de l’hôpital de Valenciennes, avec le soutien de la FLAC, de la ville de Fresnes-sur Escaut, du Quartier et du Cyberlab de Fresnes-sur-Escaut, du collectif losange noir et évidemment d’Amélie Hanquet qui s’est lancée cœur et âme dans ce projet
L’exposition est visible jusqu’au 9 novembre, du mardi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 17h, et les samedi 19, 21, 26 octobre et 9 novembre.
Le paritarisme, un mot parfois abscons pour le grand public, et pourtant ce modèle d’organisation syndicale et patronale cogèrent des organismes socio-professionnelles. Leur représentativité est de fait fondamentale pour notre modèle social.
En France, la portée ou la représentativité d’un syndicat est la résultante de 3 élections majeures, celle dans la fonction publique, celle dans les CSE (Comité Social et Economique), instance de représentation du personnel dans toutes les entreprises de plus de 11 salariés, et le représentant des salariés dans les entreprises de moins de 11 salariés. La combinaison des 3 donne à l’Etat le poids et le nombre de délégués, quel que soit le syndicat, dans toutes les organisations socio-professionnelles.
A noter que cette dernière, spéciale TPE, est très récente. « C’est un mandat de 3 ans, mais c’est seulement la 4ème élection de ce type », précise Emile Vandeville, le secrétaire général CGT de l’Union Locale de Valenciennes. En effet, jusqu’ici, le syndicalisme n’avait pas le droit de pénétrer dans les petites entreprises. Pourquoi ? L’idée du manque de distance entre le chef d’entreprise et le salarié paralysait le dialogue social. Ce mode de pensée a été (enfin) balayé à juste titre. « D’ailleurs, sur le Valenciennois, c’est 30 000 salariés concernés et plus de 5 millions en France. A notre niveau d’union locale, 80% des salariés venant chez nous sont employés dans les TPE », poursuit Emile Vandeville. Presque logique puisque les CSE organisés sont en vigueur dans les entreprises de plus de 11 salariés.
800 assistantes maternelles concernées…
Cette élection des représentants des salariés dans les TPE ne concerne pas uniquement l’entreprise au sens personne morale de moins de 11 salariés. En effet, cela permet aux salariés isolés de se faire représenter en cas de conflit avec l’employeur. « 800 assistantes maternelles sont concernées dans le Valenciennois. Parfois, elles sont très seules face à la gestion d’un conflit et elles ont beaucoup de difficultés à faire valoir leurs droits. La CGT peut les assister ! », explique Sonia, une déléguée syndicale CGT en formation intensive.
Sur le Valenciennois, avec 350 000 habitants, vous avez 4 UL de la CGT dont Valenciennes couvrant 24 communes. Ces sections locales sont mobilisées pour obtenir le meilleur score dans un scrutin peu mobilisateur à ce stade. « Pour la dernière élection, la participation a été de 6,38%. La CGT a fini en tête avec 28,21 % des suffrages exprimés devant F.O et la CFDT », déclare Emile Vandeville.
L’enjeu est donc de taille pour la CGT dans un climat social éruptif où les tensions nationales et locales sont palpables. En effet, une meilleure participation dans les entreprises entre le 25 novembre au 09 décembre 2024 est vitale, sans oublier de finir en tête comme durant le dernier scrutin. Le slogan de la CGT « Plus forts ensemble ! » donne le ton.
Attention, c’est un vote dématérialisé. Chaque salarié va recevoir un mail, voire un courrier, pour le sensibiliser à la participation à ce vote. Si besoin, le « vote est possible au sein de notre Union syndicale », conclut le responsable CGT de Valenciennes !
Alain Bocquet : « Le patrimoine n’est pas une charge, notre Grand Place revit »
Vendredi 18 octobre 2024, c’était le grand jour et la foule, difficile à quantifier, attendait devant le parvis le coupé de cordon protocolaire. Puis, devant ce pont éclairé, la voix d’une cantatrice illuminait ce moment particulier pour une commune retrouvant son patrimoine restauré et revisité.
Certes, dès le début de chantier de fouilles préventives en 2019, les autorités locales pensaient découvrir des vestiges intéressants de l’ancienne abbaye de l’Elnon, aujourd’hui Abbaye de Saint-Amand-les-Eaux , mais pas à ce niveau. Dans les pépites découvertes, ce fameux pont du XVIIème situé près de l’ancien commissariat. La logique de l’archéologie préventive est un extrait des plus belles pièces pour un Musée et recouvrir le tout pour laisser les travaux reprendre.Ça, c’était faire fi de la détermination du maire depuis 1995, Alain Bocquet, afin de faire revivre cet ouvrage d’art sur ladite place. Sa pugnacité a porté ce projet du début à la fin.
Ensuite, un projet de reconstruction d’un pont à l’identique du XVIIème siècle, mais déplacée dans l’axe de la porte d’entrée de l’Abbaye abbatiale, est proposé aux fourches caudines de la DRAC (Direction régionale des Affaires culturelles). L’exploit le plus retentissant de tout ce projet patrimonial est sans doute la validation complète de ce dernier par Véronique Stievenart, la patronne redoutée de cette institution régionale. De plus, la cerise sur le gâteau, après la traversée du pont, avec les portes de la Tour Abbatiale en façade s’ouvrant au public. C’est du jamais vu depuis le début des travaux de la restauration de ce patrimoine emblématique de Saint-Amand-les-Eaux, très spectaculaire !
« 743 donateurs », Alain Bocquet
La délégation protocolaire composée du maire, du Préfet du Nord, Bertrand Gaume, du Conseiller régional, Jean-Michel Michalak, et d’André Desmedt, président de la commission des finances à La Porte du Hainaut, est accueillie par la Confrérie des « Chevaliers de la Tour ». Son Grand Maitre, Pierre Gaumeton lance les discours : « C’est un grand jour historique et fraternelle. Ce pont de l’abbaye est un ouvrage magnifique ».
Bien sûr, le plus ému était sans aucun doute Alain Bocquet, car ce résultat ne fut pas le fruit d’un long fleuve tranquille. Néanmoins, une satisfaction de taille à travers le financement où les 2 millions d’euros ont permis à 743 donateurs, dont 80% de particuliers, de verser au global 403 100 euros. L’Etat, la Région Hauts de France, et Conseil départemental ont contribué à hauteur de 1 250 000 € et 400 000 € à la charge de la commune. C’est pourquoi, le maire tonne que ces restaurations sont un élément d’attractivité de la cité thermale : « Le patrimoine n’est pas une charge, notre Grand Place revit ».
Durant son discours, l’édile nous rappelle une page d’histoire avec l’écrivain Prosper Mérimée dont l’autre crédit est d’avoir « sauvé le patrimoine français ». En effet, son rapport du 15 mai 1846 a fait date et déclenché le classement des patrimoines, comme la Tour abbatiale, dans la catégorie « Monuments historiques ».
« Une fierté de participer », André Desmedt
L’intercommunalité a joué le jeu du patrimoine remarquable sur Saint-Amand-les-Eaux, car cette commune est intiment liée « à l’eau, située au confluent de la Scarpe et de l’Elnon. Après deux édifices classés, la Tour abbatiale et l’Echevinage, c’était une fierté de participer à réalisation patrimoniale », déclare André Desmedt.
« On parle en millions avec Alain Bocquet », Jean-Michel Michalak
Pour le conseiller régional, l’attachement du Président de la région Hauts de France au patrimoine n’est plus à démontrer. « Dans 114 villes, nous avons soutenu la restauration du patrimoine local. Pour la Grand Place, 600 000 euros et 400 000 euros pour ce Pont du XVIIème. On parle en millions avec Alain Bocquet ». Le maire de Sars-et-Rosières a rappelé aussi le lien étroit entre sa commune rurale et la cité thermale.
« Associer les gens », Bertrand Gaume
Enfin, le Préfet du Nord et de région applaudit cette initiative, car la volonté de Saint-Amand-les-Eaux pour sauver son patrimoine est marquante : « Cela participe également au développement économique, à respecter notre histoire et respecter les hommes. D’ailleurs, il est important d’associer les gens à ce projet ».
Cette soirée s’est achevée par un show pyrotechnique d’une grande qualité, c’était le moins que cette collectivité locale puisse faire pour marquer cet achèvement d’une « Grand Place » sur le temps long.
Régis Dufour Lefort : « La présence du CVE de Saint-Saulve rassure le (futur) concessionnaire, les banques, et les bénéficiaires »
En prélude de ce Comité syndical, le nouveau SIAVED, depuis le 01 janvier 2024, avec 7 EPCI active et la fin annoncée des différents Pôle Métropolitain, du Hainaut-Cambrésis, de l’Artois…, devient l’institution publique la plus importante au sud du département. A cet effet, le quorum a été atteint à la voix près, les effets d’une croissance pouvant ne pas s’arrêter là… ! Ensuite, le décès de Marc Plateau en juillet 2024, le maire de Malincourt, implique la nomination d’une nouvel élue au sein de l’assemblée du SIAVED. Il s’agit de Marie-Josée Déprez, maire de Clary.
Dan son propos liminaire, Charles Lemoine annonce également qu’une convention d’entente est en cours de négociation. L’idée simple, en sus des 7 EPCI adhérentes, est de multiplier les sources d’approvisionnement en déchets à travers un partenariat étendu avec la Communauté de communes du Cambrésis, de la Pévèle/Carembault, du Sud de l’Avesnois, du Coeur de l’Avesnois, du SMAV sur l’Arrageois, et de Valor’Aisne. « Cette approche permet de sécuriser les investissements à Douchy-les-Mines et de rassurer nos partenaires financiers et bancaires », commente Charles Lemoine, le Président du SIAVED. Et qui sait, cette convention d’entente peut aussi se traduire par la suite à travers de nouvelles adhésions d’EPCI au SIAVED. Vous avez suivi dans les épisodes précédents des places de vice-présidents « volontairement » non pourvues à ce stade.
Ensuite, les conditions d’accès des déchetteries sont en phase d’harmonisation, un enjeu crucial pour les usagers, mais d’une grande complexité avec l’intégration de 4 nouvelles EPCI en plus des 3 historiques. Après une JPO réussie et un séminaire de réflexion tous azimuts en septembre dernier, voilà le temps d’un projet concret sur le temps long de nouveau dans les tuyaux, en l’occurrence un réseau de chaleur sur le Valenciennois
« Le CVE de Saint-Saulve sera un pilier de ce nouveau réseau de chaleur », Charles Lemoine
A ce stade, la compétence réseau de chaleur se décline au SIAVED comme suit : Un réseau de chaleur déployé par Dalkia, dont l’exploitant est propriétaire, avec la récupération de la chaleur fatale sortie du CVE (Centre de Valorisation Énergétique) de Douchy-les-Mines vers ladite commune ; mais également un réseau de chaleur, avec toujours comme fournisseur le CVE de Douchy-les-Mines, vers Denain, mais cette fois le SIAVED est le propriétaire du réseau.
Ici, le vote de la délibération du SIAVED de ce jeudi 17 octobre 2024 lance une nouvelle opération à travers la mise en oeuvre d’un réseau de chaleur sur le Valenciennois. Ce dernier est intéressant à plus d’un titre pour les 7 communes bénéficiaires, Valenciennes, Saint-Saulve, Anzin, Beuvrages, Famars, Aulnoy-lez-Valenciennes sur Valenciennes Métropole et Trith-St-Léger sur La Porte du Hainaut.
L’objet est de bénéficier d’un ensemble de fournisseurs privés de chaleur fatale (fumée d’usine) sur le Valenciennois, l’entreprise LME, Ascoval, et Magnesita, mais également associé le CVE de Saint-Saulve, un des 3 CVE du SIAVED, dans la boucle. « L’intégration du CVE de Saint-Saulve constitue un élément de stabilité du système. Sa présence rassure le (futur) concessionnaire, les banques, et les bénéficiaires. Plus globalement, ce projet participe à la décarbonation du territoire de Valenciennes Métropole », commente Régis Dufour Lefort, élu du SIAVED et vice-président en charge du climat au sein de la CAVM.
Les bénéficiaires seront des gros consommateurs en énergie comme le Centre Hospitalier de Valenciennes. « D’ailleurs, cette chaleur fournie ne sera qu’une petite partie de leurs besoins, mais cela fait totalement partie d’un choix écologique et d’un affichage sur la décarbonation », poursuit-il. Dans le même registre, l’UPHF sur les différents sites du Valenciennois, l’entreprise Soufflé le long du canal de l’Escaut, sans oublier des logements et des équipements publics.
Le président du SIAVED salue la collaboration de l’EPCI à la création d’une nouvelle institution à travers l’intégration d’un outil crucial dans ce circuit vertueux : « Le CVE de Saint-Saulve sera un pilier de ce nouveau réseau de chaleur. C’est un projet important pour notre territoire ».
Un calendrier au long cours…
Dans les prochains mois au sein de Valenciennes Métropole, le lancement de l’appel d’offres « avec 3 ou 4 entreprises en capacité de réaliser ce projet », ajoute Régis Dufour Lefort. Puis, le choix du concessionnaire probablement en fin d’année 2025 ; démarrage des travaux en 2027 et un réseau opérationnel en 2030. Bien sûr, cela demeure un calendrier très mobile.
Au sein de l’hôtel de ville de Marchiennes, Bruno Vouters etChristian Habart ont présenté à la presse le résultat de « plus de deux ans de travail » à travers un livre (format à l’italienne) précieux et unique. Le message du Musée d’Amsterdam, en préface du livre, dit tout de l’intérêt de ce chemin initiatique inconnu de Vincent Van Gogh vers sa future vie d’artiste peintre !
D’entrée de jeu, l’ancien rédacteur en chef adjoint de la Voix du Nord, qui n’est pas à son coup d’essai comme auteur, met en exergue la situation professionnelle de Vincent Van Gogh au tout début du mois de mars 1880. Certes obnubilé par la peinture, l’homme est néanmoins apprenti séminariste dans le borinage belge, à Cuesmes (proche de Mons). Comme des millions de citoyens, hier, aujourd’hui, et encore demain, son quotidien professionnel ne correspond pas à ses passions profondes, rien de très moderne tout bien considéré. « Sa famille voit pour lui une liste de métiers », souligne Bruno Vouters.
« Peut-être le 01 mars », Vincent Van Gogh s’achète un billet de train entre Mons et Valenciennes. Il veut aller à la rencontre sur Courrières d’un artiste qu’il admire beaucoup, le peintre Jules Breton, célèbre à l’époque. Pas de rendez-vous, même pas certain qu’il soit présent, mais il est mû par cette envie irrépressible. Arrivé dans la Gare de l’Athènes du Nord, le surnom de Valenciennes à l’époque en référence aux nombreux prix de Rome, il n’a plus un sous en poche, même pas pour prendre le tramway. Il prend donc son bâton de voyage et part plein ouest, remonte vers Anzin, Raismes et le long des cours d’eau. « Il décrit une tempête de 3 jours dans sa lettre à Théo. Nous avons retrouvé trace de celle-ci dans les archives météo début mars 1880 », précise l’auteur.
En effet, ce voyage durant huit jours est relaté dans trois lettres témoignages entre Vincent et son frère Théo. Puis, l’étude approfondit des cartes cadastrales de l’époque aux archives départementales, des rencontres multiples, des lectures à foison, mais également la réalisation du parcours à pied de Vincent Van Gogh sur 190 km à l’aller et 220 km au retour, permet de cibler au plus près le chemin et de transpirer « un livre en marchant ».
« A cette époque, le chemin le plus sûr est celui de halage le long de la Scarpe, puis de la Deûle », explique Christian Habart. Durant le parcours, il a pu échanger avec la population, descendre dans un puits de mine à 700 mètres de profondeur… Pas encore artiste, mais déjà très curieux, cultivé, créatif, polyglotte, avec un grand respect du travail d’autrui, Vincent Van Gogh est déjà dans sa tête ailleurs. Cette route vers son destin n’est pas une partie de plaisir. « On sait qu’il a dormi une nuit dans une meule de foin, une autre dans un fossé, voire dans une carriole. Nous pensons qu’il a troqué des dessins pour manger. Qui sait, des habitants de la région ont peut-être dans le grenier un dessin de V.Van Gogh ! », s’exclame Bruno Vouters, l’oeil pétillant !
« J’ai vu Courrières, j’ai retrouvé mon énergie, tout à changé pour moi », Lettre à son frère Théo
Arrivé sur la commune de Courrières, il découvre de l’extérieur la maison de l’artiste qui n’est pas là, elle ne lui plaît pas du tout,« austère». Il rebrousse chemin. « Dans sa lettre, il écrit cette phrase clé -J’ai vu Courrières, j’ai retrouvé mon énergie, tout à changé pour moi- comme l’origine de sa vocation », ajoute Bruno Vouters.
Sur le chemin, il est passé par Hasnon où il a rencontré une Maison de Tisserands, une rare existante encore, car tout le monde est parti travailler dans les mines. « D’ailleurs, ses premières oeuvres sont relatives aux Tisserands », souligne Bruno Vouters.
« Attention, ce n’est pas un livre d’art ! », déclare Bruno Vouters. En effet, cet ouvrage n’est pas un regard artistique, comme des milliers d’autres, sur l’oeuvre de Vincent Van Gogh, son état d’esprit « cette mélancolie active ». Toutefois, il dévoile au public une tranche de vie où l’artiste revient d’un périple de 8 jours et embrasse définitivement une carrière d’artiste. Il se forme, apprend la perspective, travaille sa technique, son nouveau métier est devant lui, sa vocation dévorante.
Puis, tout le monde connaît cette décade hors norme, vendant une toile de son vivant, puis devenant l’artiste le plus analysé, avec Léonard de Vinci, tant son expression artistique est d’une couleur révolutionnaire à l’époque. Kirk Douglas campera un Vincent Van Gogh, en 1955, assez exceptionnel tant le rôle est difficile, complexe dans la construction d’une folie créative.
Pour en savoir mille fois plus, le livre « je marche sur le chemin de Vincent Van Gogh » est en vente auprès de la maison d’éditions, depuis 40 ans, « Atelier EditionGalerie Editions»https://www.ateliergalerieditions.com/contact.html, mais également dans les librairies sous peu. Les partenaires étaient également indispensables à la réalisation de ce livre comme la Mission Bassin Minier et la Région des Hauts de France sans compter les multiples accès documentaires.
L’avis est partagé par toutes et tous, il y aura un avant et un après « J.O et Para » Paris 2024 tant pour l’originalité des cérémonies d’ouverture et de clôture, voire les innovations organisationnelles, l’intégration des monuments de la ville lumière dans les épreuves, mais aussi sur le volet transition écologique affiché et assumé. La traduction concrète s’exprime notamment par le réemploi d’équipements de sports éphémères des sports individuels ou collectifs.
A cet effet, l’entreprise Gerflor basée sur Lyon, spécialisée dans le revêtement sportif, a été retenue par le COJO Paris 2024 dans le cadre du projet « Héritage ». Cette initiative s’inscrit dans l’esprit de Paris 2024 et de son empreinte éco-responsable. « Nous avons été choisi afin de trouver un nouvel acquéreur, pour une seconde vie, de tous nos revêtements utilisés durant les J.O (handball et volleyball) et les sports paralympiques », commente Fabrice Herrgott, charge de mission chez Gerflor.
« Un revêtement (Taraflex) à haute performance », Fabrice Herrgott
Dans cette optique, l’entreprise a contacté les différentes fédérations sportives et ligues nationales concernées. Dans les Hauts de France, Maubeuge, et en l’espèce le club de handball de Saint-Amand-les-Eaux, ont joué la carte de la seconde main. Pour autant, les revêtements proposés sont « quasiment neufs. Les compétitions et entraînements représentent 157 heures d’utilisation durant Paris 2024 », précise le référent Gerflor.
Ensuite, pour cet événement sportif planétaire, l’entreprise Gerflor a proposé au COJO un « Taraflex de 9mm que nous avons testé avec les équipes de France masculine et féminine. Habituellement, l’épaisseur classique est de 6 à 7 mm. Ici, vous avez une meilleure absorption des chocs, car notre premier objectif est de mieux protéger les joueuses et les joueurs. C’est un revêtement à haute performance », poursuit Fabrice Herrgott.
« Ce revêtement mobile est installé pour chaque rencontre », Maxime Mille
Bien sûr, la particularité du club de handball de Saint-Amand-les-Eaux est qu’il partage ce site sportif, salle Maurice Hugot, avec l’autre club emblématique, le basket féminin. A cet effet, le revêtement des J.O et Para 2024, acquis en réemploi, se présente en rouleaux. « Ce revêtement mobile sera installé pour chaque rencontre. Il nous faut 48 heures pour réaliser cette opération », commente Maxime Mille, en charge de la communication du SAHPH, Saint-Amand Porte du Hainaut.
Evidemment, pour la première installation, deux opérateurs de Gerflor accompagnent les agents du club. « Le geste est très technique. C’est pourquoi, nous assistons le club pour la première installation de ce revêtement mobile. En durée de vie, cette acquisition en mode mobile peut durer 7 à 10 ans, mais sur un site fixe, ce revêtement peut durer 25 ans », conclut Fabrice Herrgott.
Enfin, ce geste « éco-responsable » avec un sol dédié uniquement au handball permettra au SAHPH, Saint-Amand Porte du Hainaut, de bénéficier d’une diffusion sur beIN SPORTS et Handball TV, un plus pour l’image de ce club en évolution structurelle permanente.
Cette nouvelle surface de jeu sera donc opérationnelle pour recevoir le club de Nice, ce vendredi 18 octobre à 19H30.
(Siège de la CAVM avec son parc de voitures électriques et une dynamique dans le déploiement des bornes de recharges électriques)
Laurent Degallaix : « Moins 3 millions pour la CAVM et moins 1,5 à 2 millions pour Valenciennes »
Après un florilège de délibérations de routine, voire de fonctionnement, institutionnelle, un vote sur la promotion du mécénat dans le développement économique plante un débat de fond dans l’approche d’un financement public/privé.
En effet, l’élu de l’opposition Quentin Omont critique cette position de l’EPCI, car « le mécénat est pernicieux et dangereux. C’est une marchandisation petit à petit, l’intrusion du privé dans les affaires publiques ». Le président de la CAVM avait souligné peu avant l’intérêt du mécénat, d’un soutien sans contreparties d’entreprises sur un projet, d’une certaine libéralité face à une politique publique.
En prenant un minimum de hauteur sur un sujet qui le mérite, deux lignes de pensée s’affrontent sans pouvoir pointer du doigt la bonne ou la mauvaise attitude. On peut illustrer cette réflexion en plénière à travers un exemple bien connu. Bill Gates, fortune mondiale sur le podium de la richesse depuis quelques temps…, avec Microsoft, est également le philanthrope le plus généreux de la planète dans tous les domaines, là où le public pourrait agir et là où il ne peut pas intervenir. Est-ce une intrusion dans le privé positive ou non ?
La vertu des finances publiques
Bien sûr, le prochain budget de l’EPCI se profile et l’annonce à ce stade du budget 2025 impose des baisses de recettes fiscales « avec moins 3 millions pour la CAVM et moins 1,5 à 2 millions pour Valenciennes. Cela impacte également nos partenaires comme la région Hauts de France avec une économie annoncée d’1,2 millions sur le transport scolaire compensé par la CAPH (600 000 euros) et la CAVM (600 000 euros) », explique le Président de Valenciennes Métropole.
Le chef de file de l’intercommunalité se veut rassurant « pour les coups partis, tous les projets iront à leur terme. Par contre, nous regarderons les futurs projets, voire réviser nos politiques. Comme d’habitude, les élèves vertueux payent toujours ».
Un pôle sportif sur le site de l’ancienne briqueterie « Chimot »
A travers une question orale, Quentin Omont rappelle la dernière manifestation afin de sauver le four Hoffmann de l’ancienne Briqueterie Chimot https://www.va-infos.fr/2024/10/13/le-four-hoffmann-une-marque-de-fa-briques-du-valenciennois/. « Vous avez décidé unilatéralement de cette démolition (coût 340 000 euros), et surtout quel projet voulez-vous lancer sur le site du Grand Cavin ? ».
Le Président de l’agglo répond tout de go que « nous avons laissé le temps à la DRAC de classer ce site et elle ne l’a pas fait. Nous voyons ce qu’il se passe comme sur la rue de l’intendance à Valenciennes (plus de dix ans d’attente avec une porté classée) ». Il rappelle que le projet Grand Cavin ne s’est pas éteint avec l’arrivée du Centre pénitentiaire sur Saint-Saulve. « Il reste 80 hectares sur les 120 du projet initial. Nous envisageons un pôle sportif avec du tennis, du rugby et le golf (reprise du projet in fine). Nous allons relancer une phase d’étude », annonce-t-il
« Je rappelle que le Préfet du Nord a même trouvé que ce bâtiment était dangereux », sauf que le Ministère de la Culture a répondu, ce lundi 14 octobre, Courrier Ministère de la Culture. Enfin, il conclut par un commentaire sur le Comité de sauvegarde du Patrimoine Valenciennois « dont nous prenons en compte les avis comme pour le site de la porcelainerie (proche CAVM), mais que ce comité ne dictait pas la politique publique de Valenciennes Métropole ».
Techniquement, le Président de la CAVM a raison sur le temps écoulé, beaucoup trop long pour une réponse de la DRAC arrivant six semaines trop tard. Demande de démolition le 16 mai 2024, validation le 03 juin 2024 par la mairie de Marly et un courrier de la DRAC Hauts de France pour un accord d’instruction depuis le 15 février 2024, daté du 21 juin 2024…Bref, la réduction des agents publics des services de l’Etat profite en l’espèce !
En réfléchissant, c’est un peu comme le Stade du Hainaut sur la forme, 60% du site était construit avant que le Tribunal administratif ne casse le permis de construire initial sur le fond en le réduisant uniquement à l’exploitation d’événements sportifs, signé Francis Decourrière et Valérie Létard, notre Ministre du logement au sein d’un gouvernement si attaché à la réduction de la dette publique (voté 40 630 000 millions, addition finale 94 626 585 euros) (Rapport-de-la-Chambre-régionale-des-Comptes-sur-la-CAVM). Et que pèse un Four Hoffmann face à la puissance publique au regard de cet historique passé sous les radars des médias nationaux… !
H2V l’inversion du souffle de l’hydrogène
Une autre question orale de Quentin Omont revient sur l’abandon du projet H2V devant s’implanter sur l’ancienne friche Vallourec : « A quoi servent les élus communautaires ? Ensuite, un désaccord est intervenu entre le maire de Mary et vous même sur ce dossier ! ».
Quasi grande cause nationale, le soutien inconditionnel de l’ancien ministre de l’économie, Bruno Le maire, avait soufflé positivement sur tous les porteurs d’un dossier « hydrogène ». C’était le cas du dossier H2V dont l’arrivée sur Saint-Saulve s’est réalisée avec une communication très impressionnante, un lobbying de compétition pour les initiés.
A la sortie, « la mariée était moins belle, 280 emplois annoncés et 70 emplois au final. De plus, la production, avec un investissement demandé à hauteur de 80 millions pour l’agglo, devait alimenter à 95% la Belgique. En responsabilité, nous avons choisi de ne pas donner suite à ce projet », commente Laurent Degallaix.
Enfin, le maire de Marly répond sur H2V afin de « ne pas présenter les choses de façon manichéenne systématiquement. Il faut descendre dans les niveaux de gris, il y a une vie avant le vote » et sur le four Hoffmann en confirmant « une nouvelle attractivité sportive pour Marly (à travers ce projet) ».
Aymeric Robin : « Nous revoici dans le collimateur du Gouvernement (Barnier) »
En amont de ce conseil communautaire, Thibaud Bentata et Corinne Dequidt ont présenté de concert la « Plateforme de marque de La Porte du Hainaut ». L’objet est une meilleure lisibilité et appropriation par le grand public de cette cheville ouvrière financière et administrative, mais méconnue. En effet, après la loi Chevènement de 1999, l’avènement des intercommunalités dès 2001 a permis peu à peu à cette institution de prendre sa place dans la paysage économique et social d’un territoire. Puis, après la fin de la TPU (Taxe Professionnelle Unique) en 2010, la loi NOTRe en 2016 lui a conféré un nouveau volant de compétences pas toujours simple à digérer. Aujourd’hui, elle est indispensable à la réalisation d’un projet urbain dans une collectivité locale et pour autant les administrés l’ignorent royalement sauf pour parler d’une taxe… A cet effet, toute initiative de promotion, à travers une déclinaison de communication, pourra permettre une meilleure compréhension du grand public dans le montage collectif d’un projet local. Bien sûr, cela passe par une nouvelle identité visuelle que vous avez ci-dessus.
Le tréfonds Barnier… !
En propos liminaire, le Président de la Porte du Hainaut fustige le projet de budget 2025 où après une accalmie le ton change… « Nous revoici dans le collimateur du Gouvernement (Barnier). Aux dernières nouvelles, une réduction de 2 milliards serait prévue pour les collectivités locales et territoriales. Non à l’opéra Barnier. Pourquoi le bloc communal est-il sollicité, alors que nous devons voter des budgets à l’équilibre. Pour La Porte du Hainaut, cela représenterait 2 millions d’euros de baisse dans notre budget 2025 », comme Aymeric Robin.
Ensuite quelques bonnes nouvelles comme la vente finalisée du Parc de Loisirs Le Fleury à Wavrechain Sous Faulx https://www.va-infos.fr/2024/10/10/le-parc-de-loisirs-le-fleury-est-vendu-avec-poursuite-de-lexploitation/ : « Nous avons obtenu une conclusion honorable avec la poursuite de l’exploitation du parc de loisirs et du camping. Ensuite, j’ai été accompagné étroitement par les techniciens de la CAPH, en l’occurrence la Directrice du service juridique Cécile Linquette, pour arriver à cette signature ».
Puis, la signature du programme tripartite CLEA entre la Porte du Hainaut, l’Education nationale et la DRAC (article à venir sur la CLEA).
Mais aussi une délibération sur table importante avec la future présentation relative à une étude d’une TEOMI (Taxe d’Enlèvement d’Ordure Ménagère Incitative) sur le territoire de La Porte du Hainaut. Anne-Lise Dufour, en charge de cette initiative, fera cette présentation aux élus communautaires en juin 2025.
Enfin, la dissolution de l’institution du Pôle Métropolitain du Valenciennois, comme celui de l’Artois, etc., au 31 décembre 2024. « Malheureusement, les 7 EPCI du Pôle Métropolitain du Valenciennois n’ont pas pu trouver un consensus, malgré un périmètre géographique intéressant. Le Pôle Métropolitain est resté une coquille vide », conclut Aymeric Robin. « Dommage, sur le volet du tourisme, nous étions au bon échelon », ajoute Jean-François Delattre, vice-président aux finances.
Tout sauf une anecdote, car le poids des clivages politiques n’a jamais été dépassé par les protagonistes, un peu comme les 3 blocs de députés au sein de l’Assemblée nationale.
Programme Local de l’Habitat 2025/2030
Evidemment, la présentation du PLH constitue une étape importante pour le « Projet de Territoire », car c’est un outil structurant pour le logement sur les 47 communes de la CAPH. Pascal Jean, vice-président en charge de l’habitat, a présenté ce dispositif dont le vote définitif interviendra « en décembre 2024 ». L’engagement de l’intercommunalité dans tous les programmes de rénovation urbaine, Le NPNRU, l’ERBM, et d’autres encore, est indispensable pour la remise à niveau des logements en général, tout en pensant très fort aux cités minières dont moulte habitats sont encore classées entre F et G. https://www.va-infos.fr/2024/10/10/la-renovation-urbaine-a-portee-de-baffes-financieres/
Dans les réactions à ce vote, Christophe Vanhersecker met en exergue « un besoin de revoir les différents dispositifs d’accès au logement (PLAI, PLUS, PLS et PL), d’ambition pour l’aménagement de l’environnement, les filières éthiques, le mal logement, le béguinage pour lutter contre l’isolement et le logement indigne. C’est disruptif, mais pas impensable ! Ensuite, le PLH n’est pas opposable juridiquement, il sera filtrer par les autres instances comme le SCOT, le SIMOUV, le PLUI… ».
Pour sa part, Anne-Lise Dufour évoque la problématique de « recrutement des inspecteurs de salubrité. Il n’existe pas de formations spécifique, c’est un véritable sujet ». Ensuite, le souhait d’une meilleure mixité constitue le ferment du NPNRU, contrairement à l’ANRU, avec une obligation de mixité dans le peuplement sauf que « la concentration d’un public bénéficiaire d’un PLAI ne favorise pas celle-ci ! ».
En conclusion, Pascal Jean insiste sur la potentielle « amélioration du PLH d’ici le vote définitif en décembre »
Durant cet échange sur l’habitat, Jean-Michel Michalak indique que « La Ministre du Logement (Valérie Létard) précise qu’il n’y aura pas de baisse des APL (aide personnalisée au logement)», un élu communautaire dans l’hémicycle s’exclame « bah, heureusement »… tout est dit dans le décalage de perception tant sur la forme et que sur le fond !
Une hausse chez les bailleurs sociaux…
Durant ce débat sur l’habitat, un autre sujet est venu se greffer avec la déclaration de Fabien Roussel. En effet, un article de presse a révélé « une hausse prochaine des loyers chez le bailleur social Maisons et Cités (3,26%). Cette augmentation pourrait être terrible pour certains occupants. Certes, les bailleurs sociaux sont en difficultés consécutivement à la politique de d’Emmanuel Macron (Loi Elan 1 et 2), mais le bailleur social devrait plutôt se retourner contre l’Etat ».
A cette intervention, Pascal Jean répond : « Attention, ce n’est une hausse spécifique à Maison et Cités, mais la Revalorisation Annuelle Obligatoire (en lien avec l’inflation) chez tous les bailleurs sociaux ». Aymeric Robin ajoute : « Néanmoins, nous sommes clairs et opposés à cette augmentation des loyers chez l’ensemble des bailleurs sociaux ».
Concrètement la rénovation urbaine en chiffres…
Sur 3 cités minières sur Denain, Bellevue, Turent, et Chabaud Latour, l’opération de requalification étalée sur 3 ans, 2025-2026-2027 engage un investissement à hauteur de 13 270 695 euros, dont 70 % de subventions et 10% à la charge de la commune.
En ce qui concerne la commune de Wallers, le quartier Arenberg va bénéficier d’une requalification lourde pour un montant de 7 184 126 euros dont 60% de subventions.
« Nous allons voter une délibération afin d’ester en justice contre l’Etat », Arnaud Bavay
Dans cet étalement de sujet complexe à gérer pour les communes, outre une navigation financière à vue, le maire d’Hordain tance la DGFIP (Direction générale des Finances Publiques). « Une grande entreprise sur ma commune a choisi de répartir sa taxe foncière. Je n’ai rien contre une répartition de la CVAE, de la CFE, mais pas de la taxe foncière là où est implantée l’entreprise », s’exclame Arnaud Bavay.
Dans la foulée, cette collectivité locale prend la vague financière. « Nous perdons (sur la durée) 1 million d’euros de bases fiscales. Ce vendredi 18 octobre durant notre Conseil municipal, nous allons voter une délibération afin d’ester en justice contre l’Etat ». Sur la même ligne, Fabien Roussel rappelle que Saint-Amand-les-Eaux connaît le même problème. Sur le fond, là où Hordain subit une répartition de la taxe foncière, Saint-Amand-les-Eaux est victime d’une baisse de la base fiscale (1,3 millions d’euros) suite à un contentieux entre une entreprise de la commune et l’Etat.
« L’aire » de rien, la problématique des gens du voyage
La maire de Denain monte au créneau, car l’Etat ne prend pas en compte « une population de gens du voyage qui ne voyage pas. Ils bougent d’une commune à l’autre dans le Denaisis et reviennent chez nous. Aujourd’hui, l’Etat ne fait plus rien. Nous devons attaquer en justice et cela coûte très cher et la procédure est longue ».
Salvatore Castiglione, le maire de Wallers, acquiesce : « Le problème est que l’habitat diffus n’est plus comptabilisé. On ne prend pas du tout en compte les gens du voyage qui achète un terrain et se sédentarise ».
Le noeud gordien sur le Valenciennois est que l’obligation d’une « aire de grand passage » n’est pas respectée. Dans cette optique, le Sous-Préfet de Valenciennes bloque les procédures…, mais « il devrait nous apporter La solution d’ici la fin de l’année », espère le Président de la Porte du Hainaut.