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Deux heures après sa sortie, le nouveau tube de Patrick Bruel déjà programmé sur “Nostalgie”

“Nostalgie” n’est pas coutumière du fait. La radio, spécialisée dans la diffusion des tubes de notre jeunesse, a cette fois-ci mis dans son programme une chanson moderne, qui plus est de rap, en l’occurrence le dernier tube de Patrick Bruel, intitulé « Vazy, frérot, fais pas ton relou ». Interrogé, le directeur de la station justifie son choix par la voix « très identifiable du chanteur » : « Peu importe que la chanson date d’il y a vingt ans ou d’aujourd’hui, on comprend tout de suite que c’est du Bruel donc l’auditeur n’est pas perdu, il se sent toujours sur Nostalgie. » Le chanteur, lui, n’en revient toujours pas : « Ça fait bizarre de programmer ça sur Nostalgie alors que c’est un rap hyper moderne avec un langage de djeuns, on a vraiment l’impression que ça vient direct de la street ! ».

Une bonne promo

Le texte, et particulièrement le refrain, a pourtant laissé perplexes de nombreux rappeurs qui l’estiment totalement décalé par rapport au langage actuel : « En vrai j’suis trop chanmax/ Même quand c’est tendax. C’est trop d’la balle, j’ai le swag/ Si t’as les glandes, j’sors mon schlag ». Patrick Bruel balaie ces critiques « de jaloux qui ont la rage de voir qu’un homme de plus de 65 ans est encore dans le coup ». Il a également choisi de se réjouir de ce coup de pub : « Tout ça, ça fait parler, c’est une bonne promo, j’espère que ça me permettra de passer aux enfants de la télé. » Puis de conclure : « Je vous laisse, j’ai un bracelet brésilien à faire et les jeux de 20 heures vont bientôt commencer. »

Photo : Crédits :Stephane Cardinale – Corbis / Contributeur

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“L’Aziza”, le tube de Balavoine qui ferait scandale aujourd’hui

> Bref, ce qui était une pensée répandue dans les cercles médiatiques et artistiques dans les années 1980 est désormais minorisée et stigmatisée. La “pensée unique”, c’est désormais être anti-immigration. Le “politiquement correct”, c’est de dire qui on veut expulser et comment. Quasiment plus personne n’ose, dans le débat public contemporain, dire que les populations dites “du sud” (des anciens pays colonisés) ont le droit de venir où elles veulent si elles en éprouvent le besoin, et que nous avons la possibilité de les accueillir sans les stigmatiser et les brutaliser. C’est une position absolument inaudible, puisque désormais toute la gauche marche sur des œufs quand elle en parle, quand elle n’y a pas carrément renoncée.

Aujourd'hui, l'Aziza de Balavoine, qui fut un tube énorme en 1985, provoquerait très vraisemblablement une shitstorm boloréenne.
Mais cela ne doit pas exempter Balavoine de toutes critique, comme la fin de l'article le souligne fort justement :

> Daniel Balavoine s’est ému de la misère en Afrique sans questionner la dimension coloniale du Paris-Dakar, cette course qui lui a coûté la vie (il y est décédé lors d’un accident d’hélicoptère) et il a continué à soutenir François Mitterrand alors même que son mandat a plongé la gauche française dans plusieurs décennies de trahison, de renoncement et de collaboration avec l’ordre capitaliste, déjà bien amorcé en 1985.

> Malgré ces critiques nécessaires, “l’Aziza” peut réveiller en nous cette légitimité à dire que l’immigration peut, pour un pays vaste et riche comme la France, être possible. Entendre ce tube, sur Nostalgie ou ailleurs, permet de mesurer le terrain perdu à cause d’une gauche qui ne tient plus tête, sur ce sujet comme sur d’autres, et dont le discours défensif ne permet rien d’autre que des reculs.
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“L’Aziza”, le tube de Balavoine qui ferait scandale aujourd’hui

> Bref, ce qui était une pensée répandue dans les cercles médiatiques et artistiques dans les années 1980 est désormais minorisée et stigmatisée. La “pensée unique”, c’est désormais être anti-immigration. Le “politiquement correct”, c’est de dire qui on veut expulser et comment. Quasiment plus personne n’ose, dans le débat public contemporain, dire que les populations dites “du sud” (des anciens pays colonisés) ont le droit de venir où elles veulent si elles en éprouvent le besoin, et que nous avons la possibilité de les accueillir sans les stigmatiser et les brutaliser. C’est une position absolument inaudible, puisque désormais toute la gauche marche sur des œufs quand elle en parle, quand elle n’y a pas carrément renoncée.

Aujourd'hui, l'Aziza de Balavoine, qui fut un tube énorme en 1985, provoquerait très vraisemblablement une shitstorm boloréenne.
Mais cela ne doit pas exempter Balavoine de toutes critique, comme la fin de l'article le souligne fort justement :

> Daniel Balavoine s’est ému de la misère en Afrique sans questionner la dimension coloniale du Paris-Dakar, cette course qui lui a coûté la vie (il y est décédé lors d’un accident d’hélicoptère) et il a continué à soutenir François Mitterrand alors même que son mandat a plongé la gauche française dans plusieurs décennies de trahison, de renoncement et de collaboration avec l’ordre capitaliste, déjà bien amorcé en 1985.

> Malgré ces critiques nécessaires, “l’Aziza” peut réveiller en nous cette légitimité à dire que l’immigration peut, pour un pays vaste et riche comme la France, être possible. Entendre ce tube, sur Nostalgie ou ailleurs, permet de mesurer le terrain perdu à cause d’une gauche qui ne tient plus tête, sur ce sujet comme sur d’autres, et dont le discours défensif ne permet rien d’autre que des reculs.
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