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"J’ai peur, je change de route pour aller à l’école": quand le trafic de drogue touche nos établissements scolaires (RTBF Actus 28/2/2025)

Quand tu lis ce qu'une direction d'une grosse implantation scolaire, dans la plus grande ville de Wallonie, recommande aux parents et aux ados, pour lesquels il y aurait, ne serait-ce qu'une suspicion de consommation de substance, tu te dis que la route est encore longue.

La proposition hallucinante de la direction : soumettre ces mineurs à des tests de dépistage...

Ainsi, on découvre que tout ce qui relève des sciences de l'éducation, de la psychologie de l'enfance et de l'adolescence, mais aussi et surtout en matière de prévention des assuétudes, semble ignoré au plus haut niveau, alors que tous les professionnels de l'enseignement et de l'éducation devraient être pro sur la question.

C'est juste indécent.

Est-ce qu'ils savent de quoi ils parlent? De ce que revêt l'usage de substances, - a fortiori à l'adolescence - et de comment y répondre en tant qu'adulte ?

Ce qui est GRAVE, c'est que proposer d'emblée des tests de dépistages à des enfants, c'est rompre unilatéralement toute possibilité de dialogue avec eux. C'est coller une étiquette (de délinquant, de malade,...), humilier, chosifier, rabaisser, soumettre au contrôle,...
En plus de cela, c'est les pousser à se méfier des adultes, ne plus leur faire confiance aux adultes (à leurs parents qui deviendraient complices de ces guets-apens...), à cacher davantage leur conso, mettre en place des stratégies d'évitement plus complexes (les poches d'urine clean, ça se trouve facilement...), à mentir, à tricher...

Les adultes - et tous les pro de l'enseignement, de l'éducation, de l'extrascolaire, du sport... - devraient toujours et avant toute chose être à l'écoute, être disponible et sensible pour eux.

Est-ce qu'ils sont au courant de l'état de la santé mentale des jeunes???

NB : les "descentes" de Police et contrôles généralisés arbitraires (avec ou sans chiens) dans les écoles ou dans les transports en commun (TEC, SNCB), sont tout autant délétères. En aucun cas, ces pratiques ne relèvent de la prévention en matière d'assuétude.

Ajout

En savoir plus :


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La consommation de drogues chez les jeunes (RTBF Auvio 2/3/2025)

Dans le même genre, "les consommateurs ont du sang sur les mains" et sophismes dans les médias…
En bref, encore un sujet du JT où l'on tente de nous faire accepter l'idée, fallacieuse, qui tiendrait les consommateurs pour responsables des faits de violence du narcotrafic.

Moi, je dis simplement que "les consommateurs" ne demanderaient pas mieux que de pouvoir acheter des produits légaux et contrôlés.
La vérité est pourtant simple à comprendre. L'ampleur actuelle du marché noir, les faits de violence, la corruption et l'exploitation de personnes vulnérables, existent du fait de l'absence d'une offre légale.

C'est l'approche du dogme prohibitionniste répressif. Plutôt que d'avouer son échec, il prétendra (encore) qu'on n'y met pas assez de moyens. Mantra récurrent. Accuser les plus faibles n'a rien de neuf quand l'État perd la face (à la violence).

Sauf que l'État gaspille véritablement sans compter l'argent public dans cette fuite en avant (genre la moitié de tous les effectifs de police, le tiers des places des prisons), au détriment de politiques sociales, d'inclusion, de formation, de prévention, de promotion de la santé, sportives...

Ça fait des décennies que la même recette caduque est appliquée.. La violence, la multiplication des produits, la puissance et l'enrichissement des réseaux criminels (et leur professionnalisation), sont précisément le RÉSULTAT de ces politiques.

Il est temps d'avoir une (vraie) politique en la matière. D'avoir de la vision, des objectifs prioritaires comme la santé publique (la santé mentale), la réduction de la criminalité (la base : on s'attaque aux trafiquants, pas aux consommateurs), et mettre en place des solutions concrètes et réalistes dont l'Etat peut avoir la maitrise, comme la régulation de filières contrôlées.

Car ça, il en a les moyens. À tout coin de rue, les pharmacies proposent des substances psychoactives légalement, sans que cela pose un problème. Les filières sont contrôlées, tout comme la distribution ; il y a un conseil d'un professionnel, une transaction régulière, une TVA. Sans jugement moral. Sans stigmatisation gratuite, bête et méchante.

Alors à fortiori, s'en prendre aux consommateurs, c'est juste infliger des violences punitives, gratuitement, en connaissance de cause, à des citoyens qui, dans l'énorme majorité des cas, ne dérange personne, vont très bien et ne demande rien à personne.

Ajout :

La même journaliste, le même jour, a proposé un second article sur le sujet. Avec cette fois une évocation du problème plus nuancée, en donnant la parole aux professionnels du secteur des assuétudes.

https://www.rtbf.be/article/drogue-dans-et-autour-des-ecoles-le-gouvernement-de-la-fwb-n-a-pas-continue-le-programme-assuetudes-11509457

Mais ce jour-là, la rédaction des JT de la RTBF n'aura retenu que le premier article avec ces propos alarmistes et inquiétants pour les parents (qui terminait sur la normalisation de faire subir des tests de dépistages aux mineurs en cas de suspicion).


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Fusillades à Bruxelles : "La solution de renforcement de la présence policière est un échec" - BX1

“On reproduit toujours les mêmes discours : il faut plus de policiers, mais le constat est que cette solution est un échec”.

“Il ne faut pas oublier qu’il y a plus d’un million de Belges qui consomment des stupéfiants. C’est un problème de santé publique dont il faut se saisir”.

“On ne va pas régler les problèmes en mettant des petits dealers en prison, sinon je crois qu’on va tout droit vers un nouvel échec.”


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L'entreprise autrement, L'entreprise librement | Réseau Libre-Entreprise

Libre-Entreprise rassemble depuis 2002 des sociétés à taille humaine, afin de partager expérience et expertise en logiciels libres.

Chaque entreprise indépendante conserve son agilité en termes de gouvernance et de réactivité envers ses clients et bénéficie de l’expérience de ses pairs. Le trait d’union entre sociétés sœurs est l’adhésion aux valeurs portées par le logiciel libre : humanité, partage, indépendance et liberté. Dans chaque entreprise, l’implication dans la gouvernance repose sur ce principe simple : une personne = une voix.

Les entreprises membres du réseau sont implantées en France (Biarritz, Bordeaux, Dijon, Liévin, Lyon, Marseille, Nantes, Paris, Rouen et Tours) et en Belgique (Bruxelles et Namur).


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1700 euros par heure : les dépenses records des partis belges en pub sur les réseaux sociaux en 2024 - RTBF Actus

Les partis politiques belges ont dépensé plus de 15 millions d’euros en publicités sur les réseaux sociaux en 2024. Soit plus de 1700 euros/ heure.

(...) Depuis le début des années 1990, les partis politiques reçoivent des dotations de l’État pour assurer leur financement. À l’heure où les négociateurs de l’Arizona se demandent comment couper les dépenses de l’État, le rapport collectif Adlens vient rappeler au monde politique belge qu’il est parfois utile de balayer devant sa porte.


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