Vue lecture

Johan Rockström, père des 9 limites planétaires : « L’échec n’est pas inévitable. C’est un choix » !

Alors que s'ouvre la COP30, qui se tient cette année à Belém (Brésil), aux portes de l’Amazonie, un visage revient inlassablement dans les débats sur le climat : celui de Johan Rockström, le scientifique suédois qui a donné au monde une boussole planétaire. Directeur de l’Institut de Potsdam...

  •  

Avons-nous encore une chance de limiter le réchauffement climatique entre +1,5 °C, voire à +2 °C ?

+1,5 °C et +2 °C de réchauffement : des seuils qui feraient basculer notre environnement dans une nouvelle ère, selon les scientifiques. Au vu de la trajectoire actuelle, pouvons-nous encore espérer ne pas dépasser ces limites lourdes de conséquences ?

  •  

Les décideurs seront « jugés ou comptables de leurs actions » : le climatologue Christophe Cassou, entre rigueur et engagement

Climatologue au CNRS et auteur du sixième rapport du Giec, Christophe Cassou a choisi de faire sortir la science des laboratoires. Derrière les modèles et les données, il cherche à éveiller les consciences et donner l’envie d’agir pour l’environnement.

  •  

Modifier la lumière du Soleil : une idée audacieuse… mais les scientifiques préviennent qu’un risque majeur se cache derrière

Suffit-il de détourner une partie des rayons solaires vers l’espace pour freiner l’accélération du réchauffement climatique ? La technique est envisageable, et intéressante, mais elle comporte des dangers, estime un nouveau rapport.  

  •  

COP30 : où en est vraiment l’Europe sur la neutralité carbone ? Le bilan est loin d’être rassurant

L'Union européenne s'est engagée à adopter la neutralité carbone d'ici 2050 et de nombreux États membres, comme la France, se sont montrés très ambitieux. Alors, l’Europe est-elle sur la bonne voie pour atteindre son objectif ?

  •  

Christiana Figueres, le moteur discret d’une diplomatie climatique qui refuse l’abandon

À l’ouverture de la COP 30, le nom de Christiana Figueres revient comme un repère. Malgré le fait qu’elle n’occupe plus de poste officiel depuis 2016, elle demeure en effet l’une des voix les plus écoutées pour l’action climatique. Son influence tient à une combinaison rare : une lucidité totale...

  •  

Quand le climat déclenche des séismes : une étude montre que la Terre répond à nos changements

On imagine souvent que le climat n’agit qu’à la surface de la Terre. Pourtant, ses variations peuvent influencer des phénomènes bien plus profonds – jusqu’aux entrailles du manteau terrestre. Une nouvelle étude montre ainsi que le climat aurait joué un rôle dans l’activité tectonique et...

  •  

Elon Musk a trouvé comment sauver la planète avec des satellites IA - Et c'est complétement con

Vous avez déjà vu quelqu’un polluer le ciel avec +10 000 satellites puis proposer d’en lancer des millions de plus pour sauver la planète ?

Bienvenue dans l’univers mental dérangé d’Elon Musk, où la solution à la pollution, c’est toujours plus de pollution… mais en mieux, évidemment !

Le 3 novembre dernier, Musk a balancé sur son réseau social de fachos, une idée qui ressemble à du Rick et Morty dans le texte : “Une large constellation de satellites alimentés à l’énergie solaire et dotés d’une IA serait capable d’endiguer le réchauffement climatique en ajustant légèrement la quantité d’énergie solaire atteignant la Terre”.

Hein ?

C’est une propal qui couterait des trillons de dollars, soit environ 200 ans de budget de la NASA et je vous rappelle quand même que c’est le même gars qui dirigeait le “Department of Government Efficiency” (DOGE) dont la mission était de traquer le moindre dollar de dépense publique inutile. Lol.

En plus, les satellites Starlink actuels posent déjà d’importants problèmes, en perturbant notamment les observations astronomiques. La V2 de ses satellites émet quand même 32 fois plus de radiations électromagnétiques que la V1, ce qui fout en l’air pas mal de radio-telescopes.

Et maintenant, son plan ce serait d’en ajouter des millions de plus ? Autant éteindre un incendie avec de l’essence.

Et puis est-ce que techniquement, ça fonctionnerait ?

Hé bien pour réduire le réchauffement climatique de manière significative, il faudrait bloquer environ 1 à 2% du rayonnement solaire qui atteint la Terre. Ça représente une surface de plusieurs millions de km² en orbite, positionnée au point de Lagrange L1 (à environ 2,36 millions de km de la Terre). Pour vous donner un point de comparaison, l’ensemble des satellites Starlink actuels ont une surface totale vraiment ridicule par rapport à ce qui serait nécessaire pour ce projet.

Et le temps de développement estimé par les spécialistes pour un tel projet serait d’environ 25 ans. En gros, 25 ans durant lesquels on pourrait continuer à cramer du charbon et du pétrole en se disant “c’est bon, on est sauvé, le bouclier spatial arrive”. J’ai comme un arrière-goût de Don’t Look Up dans la bouche…

Et puis il y a surtout ce problème du “termination shock”. Si le système tombe en panne, est saboté pendant une guerre, ou simplement arrêté pour maintenance, ça provoquerait une augmentation brutale et catastrophique des températures. Bref, on aurait créé une dépendance dont on ne pourrait plus se passer sans catastrophe majeure. C’est l’arme climatique parfaite déguisée en solution environnementale. Hé oui, le climat, ça ne marche pas vraiment comme un thermostat…

Et au fait, qui contrôlerait ce thermostat planétaire ?

Musk ? SpaceX ? Le gouvernement américain ? L’ONU ? Ils nous feraient payer combien pour avoir un peu plus de luminosité sur nos tomates ? Et si bloquer le soleil pour refroidir l’Europe provoque une sécheresse en Afrique, on fait quoi ?

On vote ? lol

Bah non… Car pour le moment, il n’existe aucun cadre légal international pour gérer ça. L’ Union of Concerned Scientists s’oppose même officiellement au déploiement de la géo-ingénierie solaire parce que ça pose des risques environnementaux, sociaux et géopolitiques inacceptables. L’agence environnementale allemande dit carrément que c’est “hautement risqué et ne représente pas une solution praticable à la crise climatique”.

Mais le pire, c’est que cette idée ne résout rien au problème de fond. Le CO2 continuera de s’accumuler dans l’atmosphère et l’acidification des océans continuera. Ce serait juste un pansement spatial sur un cancer planétaire.

Quand je pense que pour une fraction du coût de cette constellation de satellites, on pourrait décarboner complètement l’économie mondiale avec du renouvelable, du nucléaire, masse d’isolation des bâtiments…etc. En vrai, on a déjà des tas de solutions qui fonctionnent et qui sont moins chers, mais, bon, on préfère croire en des milliardaires qui se prennent pour des Dieux.

Voilà, une encore une belle idée de merde d’Elon Musk !

Ça buzze, et certains pourraient croire que c’est sérieux. Sauf que ça ne l’est pas. C’est techniquement délirant, économiquement absurde, écologiquement risqué, et politiquement ingérable !

Bref…

  •