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Économies – Les pharmaciens habituels seront remplacés par des pharmaciens « génériques »

“Pour lire une ordonnance, trouver 2 boîtes de doliprane dans un rayon, et répéter plusieurs fois très fort les symptômes d’une personne qui vient à cause d’une diarrhée, il ne faut pas non plus avoir fait Saint-Cyr” a déclaré le ministre du budget. Le ministère de la santé s’est aussi montré favorable à cette mesure “Il faut dire que c’est les pharmaciens qui ont commencé, en proposant des génériques tout le temps. Et bah voilà, c’est celui qui dit qui y est !”.

La ministre de la santé a tenu à rassurer les citoyens devant ce changement : “Pour les clients, ça ne va pas changer grand-chose. Ca sera comme pour les médicaments génériques, la seule différence avec les médicaments classiques c’est qu’ils sont moins chers et souvent moins bons. Pour les pharmaciens ça sera la même chose, ils coûteront moins chers, et ils seront moins bons, car pas forcément diplomés, ni même intéressés par la médecine. On fait ça à l’américaine : Au Mc Donald’s, aucun cuisinier n’a de diplôme dans la restauration, pourtant les gens y vont quand même !”

Des coupes budgétaires indispensables

Pour le ministre du budget, cette mesure reste un moindre mal : “De toute façon, on doit couper dans les budgets, donc on doit faire des choix. On nous dit de songer à baisser les frais de bouche des sénateurs, mais c’est une folie. Un gargouilli de Gérard Larcher c’est l’équivalent d’un séisme de magnitude 7 sur l’échelle de Richter.”. Les pharmaciens ne seront pas les seuls à voir leur domaine évoluer toujours selon le ministre : “Les employés des espaces verts en mairie, seront remplacés par des chèvres, les CRS par des Rottweilers, plus efficaces et plus intelligents, et pour les ministres, on va continuer comme avant : prendre des gens déconnectés et peu compétents. C’est une méthode qui marche tellement que même aux Etats-Unis, Donald Trump va s’en inspirer !”. 

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Victoire de Trump : les démocrates victimes de l’illusion de la croissance | Mediapart

Si vous avez un accès Mediapart, à lire en entier vraiment, pour sortir du discours de comptoir : "tous racistes, sexistes et rétrogrades".

L’ampleur de la victoire de Donald Trump le 5 novembre 2024 ne peut s’expliquer sans comprendre le facteur économique et la façon dont les démocrates ont abordé cette question. Les 4 points gagnés par le milliardaire new-yorkais entre les scrutins de 2020 et de 2024 montrent qu’une partie de l’électorat a basculé, au cours de ces quatre années, vers les républicains.

La question est alors de savoir ce qui a déterminé cette bascule. De ce point de vue, les premières enquêtes post-électorales confirment ce qui avait été perçu au cours de l’ensemble de la campagne : l’économie a été le premier déterminant du vote pour 39 % des électeurs, selon une enquêt de l'agence AP.

L’hypothèse d’un rejet du bilan économique de la présidence Biden est confirmée par d’autres éléments, notamment par les résultats des référendums locaux. Dans des États qui ont choisi très largement Trump, le droit à l’avortement a souvent été renforcé dans les urnes [Les Américains votaient en plus des présidentiel au niveau fédéral sur les sujets liés à l'avortement], preuve que son discours réactionnaire n’a pas été la principale force motrice de sa victoire

Plus bas :

Pourtant, l’humeur des citoyen·nes n’a pas suivi cet enthousiasme des économistes. Toutes les enquêtes montraient que la plupart des États-Uniens avaient le sentiment que leur niveau de vie s’était dégradé. Mais les économistes et les cadres démocrates sont restés attachés à leur fétichisme statistique : les chiffres ne mentant pas, c’était donc le sentiment des électeurs et électrices qui était faux et manipulé.

Pendant des mois, et encore récemment, le Prix Nobel d’économie Paul Krugman, éditorialiste économique au New York Times, a passé son temps à affirmer que les économistes avaient raison et que les gens avaient tort. Le sentiment négatif sur l’économie n’était que le produit d’une énième fake news trumpiste.

Mais le président élu n’a pas eu besoin de déployer ses talents de menteur pour convaincre l’électorat sur l’économie. Il a mené sa campagne en martelant cette question : « Votre situation est-elle meilleure qu’il y a quatre ans ? » Et une partie de l’électorat y a répondu dans les urnes.

Et :

Cette situation traduit un fait notable par rapport aux années 1990 : la croissance a changé de nature. Elle ne reflète plus aussi clairement le bien-être social. Et pour deux raisons. D’abord, les conditions de production de la croissance sont plus difficiles et supposent parfois une dégradation des conditions de vie des ménages. Ensuite, parce que les difficultés croissantes à produire de la croissance conduisent à une captation de cette dernière par une minorité à des fins d’accumulation. En d’autres termes : l’accélération de la croissance a un coût social croissant.

Et :

Car les hausses de coûts sur les primes d’assurance et les loyers ne sont pas comptabilisées dans le taux d’inflation

Et :

À cette hausse des dépenses contraintes s’ajoute le fait que les prix alimentaires ont explosé en 2022 et 2023 de respectivement 9,9 % et 5,8 %, [...] Une grande partie des États-Uniens ont eu le sentiment de travailler toujours davantage pour pouvoir consommer toujours moins. Ce n’était pas là une fake news mais une réalité très largement vécue.

Et :

La situation économique des États-Unis était donc explosive, et les démocrates étaient dans le déni. En ne cessant de crier aux fake news, ils ont achevé de s’aliéner une population cruciale pour leur victoire. Kamala Harris a tenté de corriger le tir en cessant de se prévaloir du bilan Biden, mais, obsédée par le gain du vote modéré, elle a refusé de prendre la réalité concrète des ménages en considération.


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L’ampleur de la victoire de Donald Trump le 5 novembre 2024 ne peut s’expliquer sans comprendre le facteur économique et la façon dont les démocrates ont abordé cette question. Les 4 points gagnés par le milliardaire new-yorkais entre les scrutins de 2020 et de 2024 montrent qu’une partie de l’électorat a basculé, au cours de ces quatre années, vers les républicains.

La question est alors de savoir ce qui a déterminé cette bascule. De ce point de vue, les premières enquêtes post-électorales confirment ce qui avait été perçu au cours de l’ensemble de la campagne : l’économie a été le premier déterminant du vote pour 39 % des électeurs, selon une enquêt de l'agence AP.

L’hypothèse d’un rejet du bilan économique de la présidence Biden est confirmée par d’autres éléments, notamment par les résultats des référendums locaux. Dans des États qui ont choisi très largement Trump, le droit à l’avortement a souvent été renforcé dans les urnes [Les Américains votaient en plus des présidentiel au niveau fédéral sur les sujets liés à l'avortement], preuve que son discours réactionnaire n’a pas été la principale force motrice de sa victoire

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Pourtant, l’humeur des citoyen·nes n’a pas suivi cet enthousiasme des économistes. Toutes les enquêtes montraient que la plupart des États-Uniens avaient le sentiment que leur niveau de vie s’était dégradé. Mais les économistes et les cadres démocrates sont restés attachés à leur fétichisme statistique : les chiffres ne mentant pas, c’était donc le sentiment des électeurs et électrices qui était faux et manipulé.

Pendant des mois, et encore récemment, le Prix Nobel d’économie Paul Krugman, éditorialiste économique au New York Times, a passé son temps à affirmer que les économistes avaient raison et que les gens avaient tort. Le sentiment négatif sur l’économie n’était que le produit d’une énième fake news trumpiste.

Mais le président élu n’a pas eu besoin de déployer ses talents de menteur pour convaincre l’électorat sur l’économie. Il a mené sa campagne en martelant cette question : « Votre situation est-elle meilleure qu’il y a quatre ans ? » Et une partie de l’électorat y a répondu dans les urnes.

Et :

Cette situation traduit un fait notable par rapport aux années 1990 : la croissance a changé de nature. Elle ne reflète plus aussi clairement le bien-être social. Et pour deux raisons. D’abord, les conditions de production de la croissance sont plus difficiles et supposent parfois une dégradation des conditions de vie des ménages. Ensuite, parce que les difficultés croissantes à produire de la croissance conduisent à une captation de cette dernière par une minorité à des fins d’accumulation. En d’autres termes : l’accélération de la croissance a un coût social croissant.

Et :

Car les hausses de coûts sur les primes d’assurance et les loyers ne sont pas comptabilisées dans le taux d’inflation

Et :

À cette hausse des dépenses contraintes s’ajoute le fait que les prix alimentaires ont explosé en 2022 et 2023 de respectivement 9,9 % et 5,8 %, [...] Une grande partie des États-Uniens ont eu le sentiment de travailler toujours davantage pour pouvoir consommer toujours moins. Ce n’était pas là une fake news mais une réalité très largement vécue.

Et :

La situation économique des États-Unis était donc explosive, et les démocrates étaient dans le déni. En ne cessant de crier aux fake news, ils ont achevé de s’aliéner une population cruciale pour leur victoire. Kamala Harris a tenté de corriger le tir en cessant de se prévaloir du bilan Biden, mais, obsédée par le gain du vote modéré, elle a refusé de prendre la réalité concrète des ménages en considération.


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Des indices pour certains, pas d'indices pour d'autres

En deux points :

  • Le SMIC n'est plus indexé sur l'inflation depuis les années 80. C'est-à-dire que plus le coût de la vie monte, plus les pauvres sont baisés.

  • Les loyers sont indexés sur l'inflation (cf. l'Indice de Réévaluation des Loyers), c'est-à-dire que plus le coût de la vie monte, plus les pauvres sont baisés.

Voilà, ni la droite capitaliste, ni la gauche capitaliste, ne font débat de ce problème. Ou plutôt si, ils en débattent mais sans jamais agir.

Il y une chose cruelle dans ce pays, c'est que la classe dominante nous oblige à l'élire mais qu'elle ne voudra jamais notre bonheur.

Certains comme moi argueront, à tort, qu'il n'y a pas de démocratie dans ce pays. Mais c'est faux ! Il y a bien une démocratie, mais c'est celle des riches qui débattent entre-eux des lois qui les arrangent, et les votent eux-mêmes.

Nous les regardons assis sur le côté, à contempler l'impuissance de nos vies à décider nous-mêmes de notre avenir et de notre bien-être. Que laisserons-nous à nos enfants si ce n'est une corruption à l'africaine, étendue et ramifiée dans toutes les strates de la société.

L'écologie, la santé, l'éducation, l'énergie, les transports, la défense, tout cela ne se réglera pas tant que nous ne nous débarrasserons pas de la corruption. Et j'ai le sentiment que plus le temps passe, et plus il faudra le faire dans une extrême violence.

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