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Saint-Amand « M » beaucoup son futur pôle de loisirs multi-activités !

Alain Bocquet : « C’est une chance unique pour Saint-Amand-les-Eaux »

Dans le monde du loisirs, l’activité proposée à la clientèle potentielle est en mouvement perpétuel, Cécile Masson, fondatrice de l’entreprise Caval’Kid en 2006, mais pas que…, ne le sait que trop bien. Avec Benoît Ganuchaud, Président H.B.F et figure reconnue dans le monde des entreprises, le duo réfléchissait à un projet de pôle de loisirs multi-activités sur le Valenciennois depuis 18 mois avec des activités innovantes, nouvelles, et totalement adaptées à la demande. Pour arriver à bonne fin, le choix s’est porté sur l’utilisation des franchises. « Certes, c’est cher, mais vous bénéficiez d’une expérience éprouvée de réussite. Nous avons fait le choix d’acheter des franchises avant même de remporter cet A.M.I », souligne Cécile Masson. Faire entreprise égale prendre des risques, c’est une lapalissade, mais il est toujours bon de le marteler pour les esprits chagrins. 

Une fois le concept en tête, le choix du terrain était fondamental et la 1ère option se situait plus sur un terrain« Rocade Nord » à Saint-Amand-les-Eaux. Puis chemin faisant, la rencontre avec ce bâtiment historique de la Filature a fait le reste. Au premier abord, l’idée était de « réaliser une extension de celle-ci. Puis, le projet a mûri avec une réhabilitation complète de l’intérieur », ajoute-t-elle.

Le projet « M », c’est 7 800 M2 sur 3 niveaux en coeur de ville 

Le 12 juillet 2024, un A.M.I est lancé par la commune de Saint-Amand-les-Eaux sur « La Filature » avec un cahier des charges étoffé comprenant un pôle loisirs, une offre de restauration différenciée et un espace pour des évènements culturels. Compte tenu de la date d’un rendu de la copie, le 30 septembre, il n’est pas surprenant dans un temps aussi court que 14 dossiers ont été retirés avec au final une seule candidature. Pour autant, l’esprit d’un dossier de cette qualité était mince, en un temps si contraint, et pourtant l’architecte choisi par ce duo d’investisseur, Sébastien Mutéba (Atelier Mutéba) à Lille, a réussi la prouesse de présenter un projet cochant toutes les cases. En effet, l’atelier Mutéba a pris l’option d’un respect du bâtiment, des briques, d’une charpente fragile à rénover, l’utilisation d’ossature bois pour les extérieurs et d’une convergence de toutes les normes écologiques en vigueur.

In concreto, le rez-de-chaussée sera consacré, sur 2 800 M2 intérieur, a une section « Arcades », enseigne bien connue des jeux vidéo, un mini-golf indoor, 4 salles de Karaoké, 2 salles de quiz, et un accueil occupationnel pour les enfants de 1 à 8 ans. Ensuite, au niveau restauration, 4 « corner salés » et un « corner sucré » pour lequel le client pourra commander à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur côté Parc de la Scarpe. Enfin, une terrasse extérieure de 700 M2. Point important, les exploitants prennent en charge totalement ces espaces corners et pas des franchisés.

Benoît Ganuchaud

Au 1er étage, sur 2 500 M2, vous avez 4 salons de séminaires de 50 M2 chacun, mais modulable en un de 200 M2, plus un salon privatisable. Ensuite, toujours au même niveau, un laser game, un escape game XXL. « C’est plutôt un Fort Boyard avec plein d’épreuves », précise Benoît Ganuchaud. Enfin, un espace plus réservé aux évènementiels. Là, également au 1er étage, une terrasse de 150 M2.

Au 2ème étage, sur 2 500 M2, un concept nouveau d’une franchise qui cartonne, le Battle Cart, où vous pourrez faire du karting «  sans odeur et sans bruit. Ce sont des voitures de Kart électriques. C’est important, nous sommes en centre-ville », commente Cécile Masson. Cette installation a été presque la cerise sur le gâteau lors de la 1ère visite, RDC truffé de poteaux, 1èr rebelote, et miracle 2500 M2 sans un poteau au 2ème étage. C’est mieux pour un karting… ! Ensuite, au 2ème étage, une brasserie de qualité avec la franchise « La Côte et l’Arête » et toujours une terrasse de 150 M2.

Dans cette filature revisitée, un espace museal sera consacré à cette ancienne friche Devaux, son nom est bien trouvé « Au fil Devaux mémoire ». 

Son financement… bouclé !

C’est là où le projet proposé est très intéressant et rassurant pour les élus de proximité, car il est validé financièrement. En effet, un pôle de 4 banques soutient ce projet ambitieux multi-activités. Ainsi, la SCI Le Clan des Maga investit 5 609 000 euros pour cette réhabilitation majuscule, et la SAS Unilom va l’exploiter à travers un investissement de 4 949 000 euros, soit un investissement global de 10 500 000 euros. Pour faire tourner au quotidien cet équipement, 64 emplois seront en place avec une attente de 400 000 visiteurs annuel. 

Le calendrier et les améliorations

Cécile Masson

Bien sûr, ce projet XXL est perfectible sur plusieurs points. « Travaillons ensemble ! Je sais que nous devons travailler sur la nuisance, mais aussi avec la population du quartier, et sur les parkings » , lance Cécile Masson à l’hémicycle. 

En effet, le point le plus tendu sera, en centre-ville, le nombre de places de parking disponible pour ce pôle de loisirs. « La commune doit s’engager dans un accompagnement pour la création de parking », demande Eric Castelain. C’est clairement un défi urbain, mais compte tenu de la qualité du projet, c’est l’offre qui valide le besoin en l’espèce. 

Eric Renaud avoue sa surprise « à l’ouverture de l’enveloppe en voyant ce projet original et novateur. J’ai vu une équipe sérieuse et motivée ! En plus, vous êtes déjà engagé financièrement ». 

Pour Franck De Neve, la présentation était « impressionnante. Personne ne peut être insensible à la qualité de ce projet. J’ai noté aussi que vous vouliez travailler avec les acteurs existants et pas contre eux ». En effet, le duo d’investisseur a contacté tous les acteurs dans cette filière sur la cité thermale afin de trouver des passerelles collaboratives. Par exemple, l’activité thermale où les curistes cherchent des animations à moins de 5 km. « Allons les chercher en navette », enchaîne Cécile Masson. 

De son côté, Nelly Szymanski approuve « cette belle réhabilitation tournée vers le Parc de la Scarpe. Ce projet va faire des envieux dans le Valenciennois ». 

Pour sa part, Antoine Deltour, souligne « une cible jeunesse parfaitement identifiée, pas habituelle sur la commune ».

Enfin, David Leclercq, met en exergue un choix « d’une grande qualité, un projet Bien-Etre basé sur l’amusement et les jeux. C’est aussi du vivre ensemble ! »

Pour conclure, l’édile résume la pensée globale : « C’est une chance unique pour Saint-Amand-les-Eaux ». Dans ce cadre, le maire propose dans les meilleurs délais, trois commissions de travail : Sur les voiries et parkings, sur l’administratif, et sur le travail avec la population. 

Pour le calendrier, Benoît Ganuchaud livre les clés : « Un début de chantier au mois de juillet 2025 et une livraison en avril 2026. C’est neuf mois de travaux, un temps assez court, car nous travaillons essentiellement sur une réhabilitation intérieure ». 

Si un seul doute traversait encore les auditeurs sur la détermination de ces investisseurs, Cécile Masson l’a balayé d’un souffle. Compte tenu de la concurrence féroce dans le monde du loisirs, elle tance : « Si c’est pas moi, c’est contre moi ! ». 

Moment assez rare où un projet XXL est prophète en son pays (Le Territoire) avec un vote à l’unanimité pour cet AM.I, et c’est très bien ainsi. Dire que tout a commencé… rue de Lille à Valenciennes avec Monsieur Masson ! D’ailleurs, ce projet est baptisé « M ».

Daniel Carlier

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