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En Géorgie et en Moldavie, le rêve européen divise

Sur fond de guerre chez leur voisin ukrainien, la Géorgie et la Moldavie sont sorties fin octobre d'un cycle électoral sous haute tension. Le conflit aurait dû conduire les populations de ces anciennes républiques soviétiques, partiellement occupées par des troupes russes, à se tourner massivement (...) / , , , - 2024/12

INTERVIEW. Salomé Zourabichvili, présidente de la Géorgie : "J'incarne la continuité de l'Etat contre un Parlement illégitime"

> Quitterez-vous la présidence le 29 décembre, comme le prévoient les textes ?

> Je serai toujours présidente. Je suis la seule présidente légitime de ce pays puisque le Parlement est doublement illégitime. D'abord, il n'a pas été élu lors d'une élection qui prend en compte les voix des Géorgiens. La population géorgienne ne se reconnaît pas dans ces élections. Ensuite, le Parlement a été convoqué, contrairement à la Constitution, sans que je le convoque. Or, personne d'autre, dans la Constitution, n'est désigné pour convoquer à ma place la première session du Parlement.

> Ce Parlement va élire un président qui est en réalité l'homme du même parti unique qui aujourd'hui contrôle l'ensemble des institutions du pays. Ça, c'est leur choix. Moi, j'incarne une légitimité née d'une élection au suffrage universel et j'incarne la continuité de l'Etat, aujourd'hui investi par un parti unique.

je ne sais pas si les français, et les citoyens européens dans leur ensemble, ont bien conscience de ce qui est en train de se passer en Georgie : après la tentative de déstabilisation par la guerre (ça n'a pas trop marché, même si l'Ukraine va très vraisemblablement perdre des territoires), on assiste à une mainmise sur les institutions d'une ancienne république soviétique, dans une sorte de coup d'Etat soft.

Et demain ? La Pologne, la Hongrie, la Roumanie ? ... l'Allemagne ?
(Permalink)

INTERVIEW. Salomé Zourabichvili, présidente de la Géorgie : "J'incarne la continuité de l'Etat contre un Parlement illégitime"

> Quitterez-vous la présidence le 29 décembre, comme le prévoient les textes ?

> Je serai toujours présidente. Je suis la seule présidente légitime de ce pays puisque le Parlement est doublement illégitime. D'abord, il n'a pas été élu lors d'une élection qui prend en compte les voix des Géorgiens. La population géorgienne ne se reconnaît pas dans ces élections. Ensuite, le Parlement a été convoqué, contrairement à la Constitution, sans que je le convoque. Or, personne d'autre, dans la Constitution, n'est désigné pour convoquer à ma place la première session du Parlement.

> Ce Parlement va élire un président qui est en réalité l'homme du même parti unique qui aujourd'hui contrôle l'ensemble des institutions du pays. Ça, c'est leur choix. Moi, j'incarne une légitimité née d'une élection au suffrage universel et j'incarne la continuité de l'Etat, aujourd'hui investi par un parti unique.

je ne sais pas si les français, et les citoyens européens dans leur ensemble, ont bien conscience de ce qui est en train de se passer en Georgie : après la tentative de déstabilisation par la guerre (ça n'a pas trop marché, même si l'Ukraine va très vraisemblablement perdre des territoires), on assiste à une mainmise sur les institutions d'une ancienne république soviétique, dans une sorte de coup d'Etat soft.

Et demain ? La Pologne, la Hongrie, la Roumanie ? ... l'Allemagne ?
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