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Le parti « Reconquête » rentre au Conseil municipal de Valenciennes

Elle l’avoue sans détours, l’émergence d’Eric Zemmour a été un électrochoc politique pour Sabine Defossez : « J’ai adhéré de suite au parti Reconquête. Son discours correspondait mieux à mes convictions ». Le paradoxe est que ce rattachement à ce nouveau parti politique, au détriment du Rassemblement National, est à la fois récent et si lointain dans l’espace temps politique. En effet, l’auteur et chroniqueur télé a déboulé comme un ouragan dans le paysage politique à l’automne 2021, bousculant Marine Le Pen pendant un temps sur ses fondamentaux. La guerre en Ukraine est intervenue dans ce momentum politique particulier et des 3 candidats Pro Poutine à la Présidentielle 2022, Jean-Luc Mélenchon, Marie Le Pen, et Eric Zemmour, ce dernier a pris la vague et achève cette campagne nationale avec  un score de 7,07%, une déception immense compte tenu des attentes initiales, mais surtout un échec de l’union des droites. L’homme politique a fait le pari que la détestation partagée entre la fille de Jean-Marie Le Pen et lui même ne serait plus un obstacle. Grave erreur, l’ambition individuelle, voire la haine mortifère, est infiniment supérieure à toute stratégie politique collective, les rivalités comme Giscard/Chirac, Sarkozy/Fillon, Hollande/Macron, Mélenchon/Roussel nous livrent le reflet cinglant de la politique française ! Ensuite, une déroute aux législatives 2022 avec dans la foulée la tête de liste aux Européennes du parti « Reconquête » en juin 2024, Marion Marechal, quittant le parti politique avec pertes et fracas. Evidemment, les déconvenues continuent au moment des élections législatives 2024… Le seul point positif, selon les adhérents, est la mise en avant de Sarah Knafo, la seule députée européenne « Reconquête » comme figure de proue dans tous les médias nationaux. 

Que faire pour un très très jeune parti politique après un cycle infernal négatif ? Ou vous laissez mourir à petit feu votre parti, comme l’UDI où sa lente perte d’influence politique dans le paysage est spectaculaire, ou vous réagissez ! Pensez qu’en 2011 Jean-Louis Borloo lançait, avec comme marraine Simone Veil, ce nouveau parti politique (Union des Indépendants) avec une candidature électrisante de l’ancien maire de Valenciennes à la présidentielle 2012, et son retrait en octobre 2011 à la surprise générale trahissant des élus nationaux accrochés à son aura comme Rama Yade. Aujourd’hui, dans la lignée d’une sombre affaire judiciaire avec Jean-Christophe Lagarde, ex président de l’UDI, plus de leader, passage de 25 députés à 5 plus un affilié en juin 2022 et 3 députés en 2024…

Un parti libéral assumé

En résumé, Reconquête peut jouer sa nouvelle page politique comme l’UDI et ce parti n’existera plus d’ici 2027 ou il repart de la base pour investir les communes françaises, là où cela est possible avec la volonté d’intégrer massivement les conseils municipaux, voire ici et là glaner une mairie. Visiblement, Bertrand Murail, le nouveau délégué départemental de Reconquête assume ce choix d’une restructuration de toutes les sections. « Nous devons redynamiser notre parti politique sur le terrain. Le Nord constitue un vivier important pour Reconquête avec 1 200 adhérents et 7 800 sympathisants. Nous devons faire évoluer nos idées avec notre propre identité. Aujourd’hui, le Rassemblement National est un parti de gauche ». Cette diatribe bien trempée pourrait faire sourire à brûle-pourpoint, mais il repose pourtant sur une différence stratégique politique fondamentale entre ces deux formations d’extrême droite. « Reconquête » espère prendre le pouvoir grâce à une union des droites compte tenu que ce parti politique n’obtiendra jamais seul une majorité absolue dans les urnes, pour une Présidentielle ou/et des législatives, et de l’autre côté le RN mise sur la désintégration des autres mouvements de la droite radicale afin de constituer une majorité solide pour un scrutin au suffrage universel.

A l’ombre des municipales

Concrètement, le noyau des militants de l’automne 2021 doit s’élargir et le meilleur moment politique pour vulgariser une parole politique sur le terrain, dans les médias et partout en France, demeure encore le scrutin au coin de la rue ! Incontestablement, le momentum municipal constitue un moment de vérité. Dans cette optique, pour dynamiser la 21ème circonscription, Ludovic Martel est depuis septembre 2024 le nouveau coordinateur de Reconquête sur l’ex circonscription de Jean-Louis Borloo. Juste avant les vacances de Noël, ce denier a organisé sa réunion de « circo » sur Valenciennes où « nous avons 100 adhérents et 300 sympathisants, car nous visons la présence d’une liste à la prochaine élection municipale sur la ville de Valenciennes », précise-t-il. Pour sa part, Bertrand Murail, ajoute qu’à ce stade… : « Nous n’avons aucun accord politique avec le Rassemblement National, ou autres formations, mais nous souhaitons si possible présenter une liste 100% Reconquête ».

« Nous restons fermes sur nos valeurs. Le climat (politique) est favorable pour redonner une vision aux françaises et aux français. Sur le Valenciennois, il y a une opacité sur la présence des migrants dans plusieurs communes. Nous voulons renforcer aussi les polices municipales et la collaboration avec la police nationale », commente Ludovic Martel. 

Sabine Defossez, élue ville de Valenciennes

Bien sûr, le fait politique de l’entrée de Reconquête au sein du Conseil municipal de Valenciennes remonte bien avant la démission de Franck Deloge en décembre 2024. En effet, la rupture politique spectaculaire entre Franck Deloge et le député Sébastien Chenu a conduit l’élu de l’opposition municipale a quitté le parti de Marine Le Pen. Par effet de ricochet, cette démission ouvre la voie à Sabine Defossez, résidente aujourd’hui sur Sebourg, afin d’intégrer le Conseil municipal avec une volonté claire : « Je n’afficherai pas la même bienveillance (que Franck Deloge et Chantal Plaquet). Je serai une opposition plus féroce même si je n’ai pas encore réfléchi à ce moment, mais je serai très ferme sur nos convictions et au service des Valenciennois. Nous verrons avec Chantal Plaquet (l’autre élue ex RN du Conseil municipal) sur la pratique durant les conseils municipaux », explique Sabine Defossez.

Dans le réel, comme au Conseil municipal de Denain où vous avez, suite à des multiples dissidences dans la majorité et dans l’opposition, 4 prises de parole dans l’opposition en sus de la majorité, la situation n’est pas simple à gérer ! Tout chose étant égale par ailleurs, lorsque vous avez le maire de Valenciennes qui invective la liste d’union de la gauche (sauf PCF) « Valenciennes Verte et Solidaire », lors du 1er Conseil municipal de Valenciennes en mai 2020 par une phrase devenue mythique…« vous avez mon mépris pour 6 ans », vous pouvez redouter tous les scénarios politiques.

Former une liste…

Face à la désaffection des élu.e.s et des élu.s vis à vis de la chose politique, avec des démissions massives dans tous les conseils municipaux de France, la constitution d’une liste sera un véritable défi démocratique pour toute la classe politique française. Ainsi, la formation d’une liste de 43 personnes (pour Valenciennes) apparaît comme un exploit de proximité. Pour autant, d’autres figures politiques du parti « Reconquête » sont déjà identifiées sur le Valenciennois. En effet, Séverine Duminy était présente à cette réunion de la « circo » de la 21ème sous la houlette de Ludovic Martel et Bruno Murail. Candidate du parti dans la 21ème circonscription du Nord aux dernières législatives, enseignante, elle porte les valeurs de l’école républicaine privée comme publique et assume certaines de ses vérités. « Ensuite, je suis très investie sur le Valenciennois comme coordinatrice du réseau Parents vigilants. Pour l’instant, je n’ai pris aucune décision sur un engagement éventuel sur une liste Reconquête à Valenciennes ». Evidemment, même si ces élections en mars 2026 sont très très proches en tempo politique, la France ne sait même pas si un budget 2025 sera voté dans deux mois, si un nouveau Gouvernement sera nommé dans trois mois, si une dissolution interviendra dans six mois, on peut comprendre à cet instant politique que toutes les formations politiques sont dans l’urgence attentiste… !

Pour ne pas faillir à une certaine tradition en début d’année, nous citerons l’écrivain inénarrable Victor Hugo, homme politique également, dont le sens de la formule demeure inégalé :« République, tâchons que le mot n’empêche pas la chose »… c’était en 1848, mais cela colle tellement à notre actualité !

Daniel Carlier

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(Handball féminin) St-Amand a manqué de constance et de précision face à Besançon

(La défense amandinoise fait bonne garde)

UN DEPART TRES TIMIDE DES LOUVES

 On ne peut pas dire que le début de championnat du Saint Amand Handball Porte du Hainaut soit dans les espérances du club puisqu’après sept journées de championnat, il navigue dans le bas de classement. Après six défaites consécutives il a, juste avant la trêve de pratiquement deux mois, engrangé sa première victoire,  en déplacement à Stella Saint Maur (25-26). Cela avec la 13e attaque avec 169 buts inscrits (24,1 de moyenne) et la 10e défense avec 197 buts encaissés (28,1). 

REMANIEMENT PENDANT LA TRÊVE

Boisorieux et Puleri trop esseulées dans cette attaque

Durant ces quelques semaines de repos, l’équipe a connu un remaniement. Mi-novembre c’est tout d’abord Clarisse Wild, arrivée durant l’été 2021 et qui a contribué à la montée du club en première division et au titre de champion de France de D2, qui a mis fin, d’un commun accord avec le club, a sa collaboration avec le SAHPH pour des raisons d’ordre personnel. 

Pour la remplacer et peaufiner l’effectif les dirigeants amandinois ont enregistré les signatures de Jovana Ilic (23 ans arrière gauche bosnienne) en provenance du club slovaque HC DAC Dunajska Stréda. Et celle de Ema Cordier (21 ans) sous forme de prêt de l’ESBF Besançon.

ST AMAND DOIT CONFIRMER FACE A BESANCON

Et voilà Besançon (8e, 13 pts) qui se dresse sur la route des Louves avant un déplacement délicat à Chambray, mais surtout avant la réception dans une quinzaine de Mérignac pour déjà un match capital pour s’éloigner du bas de classement. C’est dire que confirmer leur victoire en terre francilienne était une très bonne idée. Cela n’en prenait hélas pas le chemin, les Louves, prises à froid, étaient de suite obligées de courir après le score, Besançon s’étant montré très efficace dès le coup d’envoi : 3-7 (6e). 7-13 (18e). La révolte venait alors des bras de Puleri, Jobard et Pascoal Stelvia de Jésus et l’espoir revenait dans une salle très bien garnie pour une reprise : 11-13 (22e) pour atteindre le repos avec trois longueurs de retard : 14-17.

La gardienne Ophélie Tonds concentrée sur sa ligne

Hélas, mille fois hélas, la reprise était du même tonneau que l’entame de match et les Bisontines reprenaient leurs aises : 15-21 (35ee), 16-24 (39e). St Amand s’accrochait et passait un 4-0 bienvenu pour réduire la note alors que Tonds se montrait à son avantage sur sa ligne : 20-24 (45e).  Feu de paille les filles du Doubs, flairant le danger, repartaient de plus belle pour s’imposer : 26-34. 

LES DECLARATIONS D’APRES MATCH 

Sophie Palisse (président du SAHPH) : << Nous avons été dominées par Besançon, mais nous avons montré une belle résistance deux fois 15 minutes mais cela n’est pas suffisant un match c’est 60 minutes. Défensivement elles ont été meilleures  et nous avons eu beaucoup de gâchis en attaque. Nous n’en sommes qu’à la 8 journée et il y a des points à aller chercher jusqu’à la fin de saison. >>

Ema Cordier (joueuse du SAHPH) : << Ce fut un match un peu spécial pour moi car Besançon c’est mon club formateur où j’y étais encore il y a un mois. Ce soir elles ont été meilleures que nous en défense et nous pouvons regretter les tirs ratés en attaque. La saison est encore longue il faut continuer à travailler. >>

Edina Borsos (coach du SAHPH) : << Nous avions bien préparé ce match face à un adversaire costaud et je suis déçue  par le manque de régularité et surtout que nous avons baissé les bras en fin de match. Il va falloir montrer autre chose. >>

ST AMAND  – BESANCON : 26-34 (mt: 14-17)

St Amand : Cordier 2/3, Lundgreen 1/4, Ilic 1/1, Jobard 4/7, Hrvatin 2/5, Puleri 5/6, Pascoal Stelvia de Jesus 6/12, Boisorieux 4/7, Ebanga Baboga ½.

Arrêts: Frank 0/8, Tonds 5/29.

Besançon: Frécon-Demouge 5/6, Wajoka 5/6, Tshimanga 4/4, Robert 5/5, Mumbongo 3/7, Di Rocco 3/6, Zazai 5/5, Kingue 2/5, Bellec 1/2, Mandret 1/1

Arrêts : Lerstad 5/19, Bonnet 5/17.

Olivia et Robert Place

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Comprendre l’importance de Mayotte via l’histoire de son rattachement à la France (1841-1843)

Comme quasi toute la géographie européenne et de leurs colonies, le traité de Vienne (1814) à modifié radicalement les forces en présence au sein de l’Océan indien. En effet, à cette date, la France a perdu, aujourd’hui île Maurice, mais à l’époque baptisée l’île de France, mais également Rodrigues (proche île Maurice) et les Seychelles au profit du Royaume-Uni dont l’hégémonie sur le flux commercial entre les Indes et l’Europe sera une conséquence de cette abdication de l’Empereur, Napoleon 1er. C’est indéniablement un camouflet géant pour la France. Néanmoins, elle sauve sa présence à la Réunion même si l’activité portuaire de l’île est très faible. En clair, les souverains français réfléchissent sur le temps long à une nouvelle implantation au coeur de l’Océan indien dès le 18ème siècle (ci-dessous carte des présences européennes dans l’Océan indien en 1840).

Justement, la grande île de Madagascar, ni les 4 îles des Comores, ne sont revendiquées officiellement par aucune puissance européenne à l’époque. Dès 1818-1819, les Français s’intéressent à Madagascar. D’ailleurs, la France reprend possession de l’île de Sainte-Marie en 1818, mais toutes les autres velléités sur Mada (surnom de l’île) sont sans succès. C’est pourquoi, de 1839 à 1841, trois missions d’exploration, voulues assez discrètes pour ne pas éveiller l’attention des Anglais, se succèdent dans le canal du Mozambique et notamment vers les 4 îles des Comores (Mohéli, Anjouan, Grande Comore, et Mayotte).

(Carte des Comores 1745)

Invasion sur invasion, souvent en provenance de Madagascar, un peu à la mode de la France médiévale par les Normands, les 4 îles des Comores vivent dans une instabilité chronique. Pillées, population massacrée, occupée parfois, ces terres excitent les grandes puissances étrangères compte tenu de leur emplacement stratégique dans le canal du Mozambique, entre l’Afrique de l’Est et la grande Madagascar (un territoire un peu plus grand que la France faisant de cet espace la 4ème plus grande île au monde).

(Sultan Andrian-Souli, signataire du traité de rattachement de Mayotte à la France)

L’origine du rattachement de Mayotte à la France est d’abord, et avant tout, une question de stratégie de la France dans l’Océan indien. Le positionnement de cette île est précieux, plus que la Réunion perdue au milieu de l’Océan indien, à travers sa proximité avec l’Afrique de l’Est, l’Afrique du Sud… extrêmement intéressante. Ce n’est pas pour rien que vous retrouvez sur Mayotte des forces militaires conséquentes, la légion étrangère, l’armée de l’air, des grandes oreilles, etc., sans oublier toutes les forces de l’ordre de la Police des Frontières aux forces conventionnelles. C’est là tout le paradoxe, Mayotte est stratégique pour la France, mais l’Etat a oublié depuis des décennies les populations qui y vivent. Certes, le passage à la départementalisation en avril 2010 a fait bouger les lignes, mais les attentes de la population demeurent immenses… !

Trois dates clés :

25 avril 1841 : Un traité entre le le capitaine Passot et le sultan Andriansouli est signé. Ce dernier cède, depuis sa conquête 13 ans plus tôt, l’île de Mayotte à la France. Toutefois, pour être applicable, ce traité doit être ratifié par le gouvernement français. 

(document 1841)

16 février 1843 : C’est la date de la ratification effective après une très longue hésitation de Louis-Philippe 1er. En effet, face aux convoitises des puissances régionales, mais surtout de l’intérêt grandissant des Anglais, le roi des Français a franchi le pas malgré les immenses difficultés d’installations sur ce territoire. Ainsi, la France fait le choix d’exercer sa souveraineté sur l’île de Mayotte comprenant Grande Terre et Petite Terre (autres noms à l’époque).

13 juin 1843 : Le Sultan confirme la prise de possession par la France de Mayotte. Pour la 1ère fois, le drapeau français est hissé sur cette terre de France où une garnison de 40 soldats est basée sur Dzaoudzi (Aujourd’hui, sur Petite-Terre et son aéroport). Pierre Passot devient donc le 1er représentant de l’Etat français à Mayotte. Historiquement, c’est la plus petite partie de l’île (Petite Terre) qui accueille la première caserne, et encore aujourd’hui la Préfecture, l’aéroport, deux mondes, deux ambiances entre Grande Terre et Petite Terre reliée par les célèbres barges (carte aujourd’hui)

L’avenir de Mayotte… !

Evidemment, cette île fait partie de plein droit de la France et sa population mérite (enfin) toute l’attention de la Métropole. Ce voyage de François Bayrou, en compagnie de 5 ministres dont Valérie Létard, Ministre du Logement, afin d’exprimer la solidarité de la République aux Mahoraises et aux Mahorais, doit donner des perspectives. Plus que des belles paroles aux autochtones suite au cyclone Chido qui n’a pas touché les autres îles des Comores, mais l’Afrique de l’Est, notamment le Mozambique très très durement, l’Etat doit dessiner un avenir sur le temps long à Mayotte dont le Nord, le Sud, l’Est, et l’Ouest ne sont pas 4 régions différentes, mais une parcelle de terre française une et indivisible.

Daniel Carlier

(Sources, les archives départementales de Mayotte et travaux pédagogiques de Michel Charpentier, agrégé d’histoire-géographie).

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L’AFPA, le chef du « village des solutions » !

On le sait peu, mais l’AFPA est l’ancêtre de la formation pour adultes en France. En effet, elle a été fondée en 1949 dans la lignée de la création de la Sécurité Sociale en 1945 pour les salariés et étendue aux fonctionnaires en 1949. Puis, un saut à travers les siècles, car en 2017 l’AFPA devient un établissement public, un EPIC (Etablissement public à caractère industriel et commercial) où « nous avons récupéré 100 bâtiments dans la corbeille, mais avec des contraintes », précise Christophe Vandaele, le Directeur régional de l’AFPA.

Enfin, les premiers « villages des solutions » émergent dans d’autres régions de France, mais « nous avons pris du retard dans les Hauts de France. Nous avons rattrapé celui-ci, car sur 12 sites régionaux, 10 sont labellisés villages des solutions », ajoute-t-il.

Entre temps, un autre évènement est intervenu sur le Valenciennois, la nomination de Samia Imadouchene comme Directrice des centres AFPA de Valenciennes, Cambrai, Maubeuge. « Elle a pris à bras le corps la mutualisation des acteurs du Hainaut.  L’idée est un guichet unique, sur un lieu unique, afin de proposer un accompagnement global  », souligne Christophe Vandaele.

Réunir un « village au service des autres »

L’idée est simple, mais structurante. Plutôt que de fonctionner en silo, chacun dans sa zone, ballotant le demandeur d’emploi ou en insertion dans le « Tonneau des Danaïdes », les acteurs concernés mutualisent leur compétences sur un site. Ainsi, vous avez côte à côte France Travail, la clef du permis, la Mission locale, Cap Emploi, la Gred, le CAPEP, l’ACSRV, les deux agglomérations, La Pose, etc. sur un même lieu.

« L’objectif est de lever toutes les embûches, les freins périphériques, pour un accompagnement vers les solutions. Notre première était consacrée à la mobilité, car nous le savons, elle constitue un frein majeur vers l’emploi. Ce village des solutions est un village au service des autres », commente Samia Imadouchene.

Un parrain déjà converti…

Eric Blondiaux

L’AFPA a choisi comme parrain de ce « village des solutions », site AFPA de la Sentinelle, l’édile de la commune. Hier, il était un soignant au CHV, et aujourd’hui, comme maire, il inaugure officiellement un site où une main tendue pour les plus démunis constitue la colonne vertébrale de l’action. Eric Blondiaux ne cachait pas sa satisfaction, car l’état d’esprit est à l’efficience. « Notre sujet commun avec Samia est l’humain. L’AFPA a participé, à travers ses formations, à la reconstruction de la France. Aujourd’hui, sur le site de la Sentinelle, elle forme sur les métiers en tension, mais aussi sur les technologies », commente le maire.

« Un véritable territoire pour la lutte contre le chômage », Guillaume Quenet

Enfin, le Sous-Préfet de Valenciennes a mis en exergue la capacité de coopération et d’innovation, « un véritable territoire pour la lutte contre le chômage. Nous avons multiplié les initiatives pour le retour à l’emploi et vous êtes (AFPA) son bras armé. »

Daniel Carlier

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