Pourquoi ouvrir plusieurs assurances vie peut transformer votre épargne
Avez-vous déjà regardé votre épargne en vous demandant si vous en tiriez vraiment le meilleur parti ? Beaucoup d’épargnants en France se contentent d’une seule assurance vie, souscrite parfois un peu par hasard, sur les conseils d’un banquier ou d’un courtier. Pourtant, il existe un moyen simple de maximiser son rendement, de sécuriser ses avoirs et de profiter d’avantages fiscaux intéressants : détenir plusieurs contrats d’assurance vie. Cela peut sembler contre-intuitif au premier abord, mais la réalité est que chaque assurance vie a ses spécificités. Et lorsque vous les combinez de manière intelligente, vous obtenez souvent de bien meilleurs résultats.
Dans cet article, je vais passer en revue toutes les bonnes raisons d’ouvrir plusieurs assurances vie, en m’inspirant d’exemples concrets. Vous verrez comment cette stratégie peut booster vos performances, réduire votre imposition et même faciliter la gestion de votre patrimoine. Et qui sait, peut-être découvrirez-vous une approche qui correspond enfin à votre situation personnelle. Je sais que la première fois que j’ai réalisé à quel point disposer de plusieurs contrats pouvait changer la donne, j’ai eu l’impression d’avoir raté quelque chose d’évident. Heureusement, il n’est jamais trop tard pour optimiser son épargne. Suivez-moi, et vous comprendrez pourquoi miser sur plusieurs assurances vie peut transformer votre épargne pour les décennies à venir.
Mieux performer : profitez du meilleur de chaque contrat
Tirer parti des spécificités de chaque assurance vie
La première raison qui motive de nombreux épargnants à ouvrir plusieurs assurances vie est liée à la recherche de performance. Chaque contrat possède son lot de particularités : certains se démarquent sur la qualité de leurs unités de compte (UC) pour investir en bourse, d’autres sur leur fonds en euros, tandis que certains proposent un grand choix de supports immobiliers (notamment des SCPI).
Imaginez que vous vouliez à la fois sécuriser une partie de votre capital et dynamiser une autre partie via des investissements en bourse. Il est rare qu’une seule assurance vie propose à la fois :
- Un fonds en euros rémunérateur, stable et solide,
- Des unités de compte diversifiées avec des frais réduits,
- Des supports immobiliers performants et bien sélectionnés.
En ayant deux (ou plus) contrats complémentaires, vous allouez votre épargne à des domaines dans lesquels chaque assurance vie excelle. Dans un contrat A, vous placez votre poche “fonds en euros” parce qu’il s’agit du meilleur produit du marché pour cette catégorie ; dans un contrat B, vous misez sur la bourse via des ETFs aux frais de gestion très compétitifs, et éventuellement sur quelques SCPI triées sur le volet. Résultat ? Vous pouvez potentiellement gagner jusqu’à un ou deux points de performance annuels supplémentaires. Et sur le long terme, même 1 % de rendement annuel supplémentaire peut représenter des dizaines de milliers d’euros d’écart.
Un exemple chiffré parlant
Pour illustrer, prenons un cas hypothétique (mais très concret) :
- Contrat unique : vous placez une partie de votre épargne (disons 35 %) en fonds en euros, 30 % en unités de compte boursières, 25 % en SCPI et 10 % en or. Supposez que ce contrat vous offre un rendement global de 4,8 %.
- Deux contrats spécialisés : vous répartissez vos avoirs selon les points forts de chacun, l’un proposant un excellent fonds en euros et l’autre mieux placé en SCPI et en unités de compte pour la bourse et l’or. Vous pourriez viser 6 % de rendement ou plus, avec le même risque global.
Sur une longue période (disons 30 ans), la différence s’accumule et se chiffre facilement en dizaines de milliers d’euros, voire en centaines de milliers, selon le capital investi et votre discipline d’épargne. C’est ce genre d’exemple concret qui m’a personnellement convaincu. Je me souviens avoir calculé l’écart possible en me fiant à des performances passées et avoir réalisé que j’aurais pu accumuler de quoi m’offrir une propriété supplémentaire, rien qu’en optimisant mes assurances vie !
Sécuriser son épargne et diversifier les assureurs
Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier
Au-delà de la performance, la sécurité est un critère essentiel pour tout investisseur. Les assurances vie sont généralement hébergées chez différents assureurs : Spirica (Crédit Agricole), Suravenir (Crédit Mutuel Arkéa), Generali, Cardif (BNP Paribas), etc. Chaque entité a ses propres engagements, ses propres stratégies d’investissement et sa propre solidité financière.
En souscrivant plusieurs contrats auprès de différents assureurs, vous évitez le risque de tout concentrer dans les mêmes mains. Même si les cas de faillite d’assureurs sont rares, mieux vaut être prudent. Personne n’a envie de découvrir que son unique assureur traverse une crise majeure et peine à honorer ses garanties.
La garantie de 70 000 € en cas de faillite
En France, les fonds placés en assurance vie sont garantis par le Fonds de garantie des assurances de personnes (FGAP) à hauteur de 70 000 € par souscripteur et par assureur.
- Si vous détenez 140 000 € sur une seule et même assurance vie, et qu’elle est gérée par un seul assureur, alors 70 000 € seulement seront garantis en cas de défaillance.
- En revanche, si vous répartissez ces 140 000 € sur deux contrats, gérés par deux assureurs différents, vous doublez de fait ce montant de garantie à 140 000 € (70 000 € par assureur).
Bien sûr, beaucoup argumenteront qu’en cas de faillite d’un assureur majeur, l’État finirait probablement par intervenir ou imprimer de l’argent pour maintenir la stabilité financière. Mais pourquoi prendre un risque inutile lorsque vous pouvez mieux vous protéger en diversifiant simplement les assureurs ? Je suis toujours d’avis qu’il vaut mieux prévenir que guérir.
Optimiser la fiscalité et réduire son imposition à la sortie
L’abattement de 4 600 € ou 9 200 € et la répartition des plus-values
Un autre avantage majeur de la multi-assurance vie est l’optimisation fiscale. Lorsque vous effectuez un rachat (retrait partiel ou total) sur votre contrat, la part de plus-value est taxée en fonction du poids des gains dans l’épargne totale.
- Si votre contrat unique a doublé de valeur (50 % de plus-values), chaque euro que vous retirez est composé à 50 % de plus-value.
- Si vous détenez deux contrats, il se peut que l’un ait mieux performé (par exemple 75 % de plus-value) et l’autre un peu moins (25 %). Si vous avez besoin d’argent, vous pouvez puiser en priorité dans le contrat dont la proportion de plus-values est la plus basse, ce qui réduira mécaniquement l’imposition.
Cette technique vous permet de profiter davantage de l’abattement annuel de 4 600 € pour une personne seule, ou de 9 200 € pour un couple. Dans certains cas, vous pouvez jusqu’à diviser par deux voire plus l’imposition globale due sur vos rachats.
Un exemple concret
Imaginez un couple qui dispose de deux contrats d’assurance vie à hauteur de 50 000 € chacun. Sur le premier, la plus-value est de 25 %, sur le second de 75 %. S’ils retirent 10 000 € du contrat à 25 % de plus-value, ils seront taxés sur 2 500 € de gains seulement (25 % de 10 000 €), et dans la limite de l’abattement de 9 200 €, cela peut complètement annihiler l’imposition. C’est un excellent moyen de moduler votre fiscalité au gré de vos besoins financiers.
Miser sur le meilleur fonds en euros
Les fonds en euros, une boîte noire à surveiller
Les fonds en euros sont connus pour leur rendement sécurisé et la garantie en capital. Toutefois, leur composition est souvent peu transparente. Les assureurs peuvent changer de stratégie de gestion, appliquer des frais plus élevés, ou simplement perdre en compétitivité au fil du temps.
Il n’est pas évident de deviner quel sera le meilleur fonds en euros d’ici 5 ou 10 ans, et c’est d’autant plus vrai que l’assurance vie est un placement de long terme :
- Il faut souvent 8 ans pour bénéficier à plein des avantages fiscaux.
- Les conditions de marché peuvent varier considérablement.
Sélectionner plusieurs contrats pour sécuriser l’avenir
Au lieu de “parier” sur un seul fonds en euros, il est souvent plus judicieux d’ouvrir deux ou trois contrats qui figurent parmi les meilleures offres actuelles. Ainsi, vous conservez l’option de transférer plus tard votre épargne vers le fonds en euros qui restera performant dans la durée.
Personnellement, j’ai déjà vu un fonds en euros jugé “excellent” perdre plus de 1 % de rendement annuel en l’espace de trois ans, simplement parce que l’assureur avait modifié la nature de ses investissements ou augmenté ses frais. En ayant plusieurs contrats, vous gardez la flexibilité nécessaire pour naviguer ces évolutions.
Prendre date rapidement pour l’avantage fiscal
L’importance de l’antériorité de 8 ans
Un des fondements de la fiscalité sur l’assurance vie réside dans son ancienneté. Après 8 ans, vous profitez d’abattements annuels qui vous permettent de sortir des sommes avec très peu, voire pas d’imposition sur les plus-values.
Ce qui est souvent méconnu, c’est qu’il suffit d’ouvrir votre contrat, même avec un versement très faible, pour “prendre date”. À partir de ce moment, le compteur de 8 ans commence à tourner, et tous vos versements futurs (même largement plus élevés) bénéficieront de cette même antériorité fiscale.
Ouvrir plusieurs contrats pour saisir les opportunités
Si vous ne savez pas encore comment répartir votre épargne, vous pouvez tout à fait ouvrir deux ou trois assurances vie avec le minimum requis (souvent 300 € ou 500 €), puis les laisser “vieillir” tranquillement. Le jour où vous souhaitez réellement mobiliser un capital important (bénéfice professionnel, héritage, forte capacité d’épargne ponctuelle…), vous disposez déjà de contrats ouverts depuis plusieurs années. De quoi profiter immédiatement d’une fiscalité adoucie.
Gérer plus facilement votre épargne en fonction de vos besoins
Gestion pilotée d’un côté, gestion libre de l’autre
Tout le monde n’a pas envie de gérer activement son assurance vie dès le début. Peut-être préférez-vous la gestion pilotée à vos débuts ? Des professionnels s’occupent d’allouer vos investissements en fonction d’un profil de risque que vous aurez sélectionné (modéré, équilibré, dynamique…).
Cela ne vous empêche pas, en parallèle, de souscrire une assurance vie à gestion libre, avec le minimum d’investissement, pour prendre date. Le jour où vous gagnerez en aisance ou en connaissance des marchés, vous pourrez basculer davantage de vos fonds vers ce second contrat, en diminuant au passage vos frais et en profitant d’une plus grande liberté de choix sur les supports.
Sans frais fixes supplémentaires
Les meilleures assurances vie du marché ne facturent pas de frais fixes de tenue de compte, hormis les frais de gestion annuels en pourcentage du capital. Détenir plusieurs contrats n’entraîne donc pas forcément un surcoût, surtout si vous veillez à sélectionner des produits aux frais compétitifs. C’est l’une des raisons pour lesquelles je n’hésite pas à recommander cette pratique : vous ne payez pas plus cher, et vous bénéficiez pourtant d’une souplesse accrue.
Vous adapter aux changements de politique tarifaire et de supports
Les conditions peuvent changer en cours de route
Les assureurs sont libres de faire évoluer leurs grilles tarifaires ou la liste des supports disponibles. Un contrat très intéressant aujourd’hui peut le devenir moins demain. Par exemple, un assureur peut décider de :
- Réduire la rémunération de son fonds en euros.
- Augmenter ses frais de gestion.
- Retirer certains supports (SCPI, ETF spécifiques) ou ne plus proposer de nouvelles souscriptions sur des unités de compte historiquement performantes.
Disposer de plusieurs contrats vous évite de subir de plein fouet ce type de changement : vous pouvez réorienter vos versements vers un autre produit, ou transférer tout ou partie de votre épargne en arbitrant entre vos assurances vie (sous réserve d’éventuelles conditions ou limitations, mais cela reste une solution plus flexible qu’un unique contrat).
Profiter des offres temporaires
Parfois, les assureurs ou les courtiers en ligne proposent des offres temporaires très alléchantes : frais d’entrée à 0 % sur certaines SCPI, bonus de rendement sur le fonds en euros, prime de bienvenue, etc. Si vous possédez déjà un contrat chez eux, vous pouvez souvent en bénéficier immédiatement. Dans le cas contraire, vous perdriez du temps et de la réactivité à devoir ouvrir un nouveau contrat.
Avoir plusieurs assurances vie vous permet ainsi de réagir très vite lorsqu’une opportunité se présente, sans vous soucier de l’ancienneté fiscale que vous avez déjà acquise pour chacun de ces contrats.
Préparer la transmission de son patrimoine
Un contrat par bénéficiaire
Enfin, l’assurance vie est souvent utilisée comme outil de transmission de patrimoine. Chaque contrat dispose d’une clause bénéficiaire : en cas de décès, les fonds reviennent au(x) bénéficiaire(s) désigné(s). Or, il se peut que vous souhaitiez répartir différemment vos avoirs entre plusieurs enfants, conjoints, proches ou associations.
En ouvrant plusieurs contrats, vous pouvez :
- Allouer à chacun un montant précis, sans que l’un ne puisse connaître celui destiné à l’autre.
- Simplifier les démarches administratives lors de la succession (chaque bénéficiaire reçoit directement la part qui lui revient).
- Profiter pleinement de l’exonération pour les primes versées avant 70 ans (jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire).
Raccourcir les délais de versement
Lors d’un décès, les héritiers n’aiment pas attendre des mois que l’assurance vie se débloque. Le processus est parfois plus long quand le contrat a plusieurs bénéficiaires qui doivent chacun fournir un ensemble de documents. Avec plusieurs assurances vie, chaque bénéficiaire a un lien direct avec le contrat dont il est désigné héritier, ce qui fluidifie et accélère la procédure.
Comparatif de quelques contrats d’assurance vie
Ci-dessous, un tableau fictif (mais inspiré des tendances actuelles du marché) pour vous donner un aperçu de ce à quoi vous pourriez être attentif. Les informations varient selon les offres et les évolutions de marché, alors veillez toujours à vérifier les conditions en vigueur.
Contrat | Assureur | Fonds en euros | Supports phares | Frais de gestion annuels | Minimum d’investissement | Points forts |
---|---|---|---|---|---|---|
Contrat A “Spirica” | Spirica (Crédit Agricole) | ~2,5-3,0 %* | ETF Monde, SCPI diversifiées | 0,50 % à 0,70 % | 300 € | Large catalogue d’UC, flexibilité |
Contrat B “Suravenir” | Suravenir (Crédit Mutuel Arkéa) | ~2,5 %* | SCPI, ETF sectoriels, Or | 0,60 % à 0,80 % | 300 € | Fonds euro réputé, bons produits immo |
Contrat C “Cardif” | Cardif (BNP Paribas) | ~2,0-2,5 %* | Fonds euro dynamique, SCPI | 0,70 % | 500 € | Solidité d’un grand groupe bancaire |
Contrat D “Generali” | Generali | ~2,2 %* | Unités de compte variées | 0,75 % | 300 € | Outils de gestion pilotée performants |
*Taux moyen de rendement observé ces dernières années, non contractuel et variable d’une année sur l’autre.
Ce tableau illustre la diversité de l’offre : aucun contrat n’est parfait sur tous les plans. L’idéal est souvent de composer son propre “panier” en sélectionnant deux contrats qui correspondent à vos besoins, à votre profil de risque et à vos objectifs (fiscalité, transmission, performance…).
Présentation de mes assurances vie et PER
Pour tirer pleinement parti des différents supports disponibles (ETF, SCPI, obligations, fonds en euros), j’ai choisi de multiplier les assurances vie et les PER auprès de plusieurs assureurs. Voici comment je les ai répartis :
- Altaprofits (Crédit Mutuel) : J’y ai placé deux ETF (l’ETF MSCI World pour sa diversification mondiale et un ETF axé sur l’énergie) ainsi qu’un fonds en euros pour sécuriser une partie de mon capital.
- Corum PERLife : Sur ce PER 55% de mes versements sont destinés à la SCPI Corum Origin, réputée pour son rendement immobilier, et le reste sur des fonds obligataires. C’est l’un de mes placements clés pour réduire mon impôt sur le revenu tout en préparant la retraite.
- Lucya Cardif PER (BNP Paribas) : J’ai souscrit ce PER en 2025 pour compléter le PER ouvert chez CORUM. Il contient uniquement un ETF MSCI World, un choix volontairement simple et large dans sa diversification. C’est plus risqué que mon placement en SCPI mais c’est justement pour dynamiser mon épargne retraite.
- Corum Life : Comme sur le PERLife, j’y conserve également de la SCPI Corum Origin et un petit panier de fonds obligataires. Cela me permet de profiter des avantages spécifiques à ce contrat, surtout côté immobilier.
- Linxea (Crédit Agricole) : J’y ai logé plusieurs SCPI comme Altixia Cadence XII, Remake Live et Iroko Zen. Grâce à ce contrat, je profite d’une gamme de SCPI performantes et faciles à gérer, tout en bénéficiant de bonnes conditions en termes de frais.
En associant ces contrats, je bénéficie à la fois du meilleur des marchés actions (via des ETF indiciels), de la stabilité des fonds euros, de l’exposition immobilière (SCPI) et d’un éventail de fonds obligataires. Cette diversité m’offre plus de flexibilité, tant pour mes projets de long terme que pour l’optimisation fiscale.
En toute transparence, vous pouvez profiter de mes codes parrain si vous souhaitez vous aussi investir dans votre avenir :
• Pour CORUM, renseignez le code parrain EG0HST et touchez 100 € pour l’ouverture d’une assurance vie CORUM Life ou d’un PER CORUM PERLife. C’est 2
• Pour Linxea, utilisez ce lien : https://linxea.mention-me.com/m/ol/nt5tj-0fe69ad7f0 et recevez 50 €.
C’est un bon exemple qui montre que multiplier les assurances vie (et PER) peut réellement permettre de capter au mieux les opportunités de chaque support.
FAQ
1. Détenir plusieurs assurances vie engendre-t-il des frais supplémentaires ?
Pas nécessairement. Tout dépend des contrats. Les meilleures offres n’appliquent pas de frais d’ouverture ni de frais fixes mensuels ou annuels. Vous paierez cependant des frais de gestion annuels sur le capital investi, mais cela reste généralement proportionnel, que vous déteniez une ou plusieurs assurances vie.
2. Quel est le montant minimum pour ouvrir une assurance vie ?
Beaucoup de contrats imposent un minimum de 300 € ou 500 € au moment de l’ouverture. Cela reste accessible à la plupart des épargnants. Ouvrir plusieurs contrats pour prendre date est donc faisable sans avoir à mobiliser un capital trop important.
3. Puis-je transférer un contrat vers un autre pour conserver l’antériorité ?
Contrairement au Plan d’Épargne en Actions (PEA) ou au PER (Plan d’Épargne Retraite), il n’existe pas de possibilité de “transfert” d’une assurance vie vers une autre en gardant l’historique fiscal. Chaque contrat a sa propre ancienneté. C’est pourquoi il est souvent préférable d’ouvrir plusieurs contrats tôt, même si vous ne les alimentez pas tous immédiatement.
4. Y a-t-il un nombre maximum de contrats d’assurance vie que je peux détenir ?
Non, la loi ne limite pas le nombre de contrats. Toutefois, il est souvent plus simple d’en posséder deux ou trois pour couvrir l’essentiel de vos besoins (sécurité, performance, transmission, etc.). Au-delà, la gestion peut devenir plus complexe, et il faut rester vigilant quant aux frais.
5. Comment choisir mes deux contrats d’assurance vie ?
Tenez compte d’au moins trois critères :
- Les frais (frais de gestion, frais d’arbitrage, etc.)
- La diversité et la qualité des supports (SCPI, ETF, fonds thématiques…)
- La solidité financière de l’assureur et la réputation du courtier.
6. Faut-il privilégier les mêmes bénéficiaires sur tous mes contrats ?
Tout dépend de votre objectif patrimonial. Vous pouvez désigner le même bénéficiaire pour tous vos contrats ou bien diversifier les bénéficiaires. L’avantage d’avoir plusieurs contrats est que vous pouvez répartir différemment le capital entre enfants, conjoints ou autres héritiers.
7. Est-ce que je peux ouvrir un nouveau contrat et y mettre immédiatement une grosse somme pour en profiter fiscalement ?
Oui, vous le pouvez. Toutefois, la fiscalité réduite sur les rachats (grâce à l’abattement après 8 ans) ne s’applique qu’après que le contrat ait atteint l’ancienneté requise. C’est pour cela qu’on recommande d’ouvrir un contrat “au cas où” le plus tôt possible, même avec un petit montant.
8. Qu’en est-il du risque de perte en capital sur les unités de compte ?
Les unités de compte (UC) ne garantissent pas le capital. Leur valeur fluctue selon les marchés (actions, obligations, immobilier, etc.). Vous pouvez réduire ce risque en choisissant des supports diversifiés ou en conservant une part en fonds en euros sécurisés. Le risque fait partie intégrante de l’investissement, mais vous pouvez l’encadrer avec une bonne répartition d’actifs.
9. Peut-on changer de gestion pilotée à gestion libre (ou inversement) en cours de route ?
Oui, la plupart des contrats permettent de basculer d’une gestion à l’autre, généralement via un arbitrage. Les conditions et d’éventuels frais d’arbitrage varient selon les contrats. Vérifiez ce point avant de souscrire.
10. À quel moment est-il intéressant de faire des rachats partiels ?
Cela dépend de vos besoins financiers et de la performance de votre contrat. Si vous avez besoin de liquidités et que votre contrat a plus de 8 ans, vous bénéficiez d’un abattement fiscal annuel (4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple). Vérifiez la part de plus-values dans votre capital pour mieux calibrer vos rachats et réduire la taxation.
En conclusion, détenir plusieurs assurances vie n’implique pas un casse-tête de gestion ou une augmentation drastique des frais, bien au contraire. En sélectionnant deux ou trois contrats adaptés à vos objectifs, vous pouvez profiter du meilleur de chacun : la sécurité renforcée, la performance maximale, l’optimisation fiscale et la flexibilité pour faire face aux aléas de la vie.
Dans mon entourage, j’ai vu des proches regretter de ne pas avoir ouvert plusieurs contrats plus tôt, simplement parce qu’ils ignoraient ces avantages. À vous de voir si cette stratégie correspond à votre situation. Dans tous les cas, n’oubliez pas que l’assurance vie est un placement de long terme : plus tôt vous prenez date, plus vous vous offrez d’opportunités pour l’avenir.
(Cet article ne constitue pas un conseil en investissement. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et tout investissement comporte un risque de perte en capital.)
Cet article original intitulé Pourquoi ouvrir plusieurs assurances vie peut transformer votre épargne a été publié la première sur SysKB.