Vue lecture

20 ans de Fedora-fr : premier entretien avec Guillaume le webmaster de Fedora-fr.org

Dans le cadre des 20 ans de Fedora-fr (et du Projet Fedora en lui-même), Charles-Antoine Couret (Renault) et Nicolas Berrehouc (Nicosss) avons souhaité poser des questions à des contributeurs francophones du Projet Fedora et de Fedora-fr.

Grâce à la diversité des profils, cela permet de voir le fonctionnement du Projet Fedora sous différents angles pour voir le projet au-delà de la distribution mais aussi comment il est organisé et conçu. Notons que sur certains points, certaines remarques restent d’application pour d’autres distributions.

N’oublions pas que le Projet Fedora reste un projet mondial et un travail d’équipe ce que ces entretiens ne permettent pas forcément de refléter. Mais la communauté francophone a de la chance d’avoir suffisamment de contributeurs et de contributrices de qualité pour permettre d’avoir un aperçu de beaucoup de sous projets de la distribution.

Chaque semaine un nouvel entretien sera publié sur le forum Fedora-fr.org, LinuxFr.org et le blog de Renault.

L’entretien du jour concerne Guillaume Kulakowski (pseudo llaumgui), le principal webmaster de Fedora-fr.org.

    Sommaire

    Entretien

    Bonjour Guillaume, peux-tu présenter brièvement ton parcours ?

    Guillaume Kulakowski, passionné d’informatique et de sport (trail / ultra-trail). Marié et papa de 2 garçons (7 / 13 ans).
    J’ai commencé l’informatique au début des années 2000, en même temps que mes études de chimie… Ça m’a permis de me rendre compte que j’aimais bien plus l’informatique que la chimie et de me réorienter.
    En parallèle, j’ai fait mes premiers pas sous Linux avec Fedora Core 1 (il y avait un « Core » à l’époque) mais en dual boot. Puis avec l’arrivée de Fedora Core 2, je me suis rendu à l’évidence : je ne bootais plus sous Windows. Du coup, j’ai fait une installation propre en simple boot.

    Peux-tu présenter brièvement tes contributions au Projet Fedora ?

    Au niveau du projet Fedora, je suis toujours ambassadeur et autrefois (lorsque j’avais plus de temps disponible) j’ai fait du packaging. Mais à l’époque, si je me suis autant investi dans la communauté francophone, c’était justement pour le « francophone », j’avais des lacunes en anglais (corrigées depuis).

    Qu’est-ce qui fait que tu es venu sur Fedora et que tu y es resté ?

    Au début, j’ai pris un peu Fedora par effet buzz. En effet, c’était la « Red Hat communautaire » et on en parlait beaucoup à ce moment. Puis j’ai quand même testé d’autres distros, mais le côté novateur de Fedora m’a plu. Le fait également de ne pas réinventer la roue et de contribuer aux projets plutôt que de développer ses propres solutions. En fait ce qui me plait dans Fedora c’est les « Four foundations » (NdM: « Freedom, Friends, Features, et First » (liberté, convivialité, fonctionnalités et pionnier)).

    Pourquoi contribuer à Fedora en particulier ?

    Car j’utilisais Fedora. Ça suffit à justifier de contribuer pour moi 😊. Mais pour être plus précis, pour que la communauté francophone puisse croitre. Le produit est libre et gratuit, la communauté le fait avancer.
    J’ai commencé l’informatique par le web, améliorer le site de la communauté francophone était assez facile pour le coup. On était à une époque où les designs étaient simples et un « simple » développeur pouvait arriver à créer des sites fonctionnels et puissants. Maintenant ça a un peu changé et je dois me faire accompagner de designers pour arriver à faire un truc beau. D’ailleurs, comme certains peuvent le constater sur certaines parties de Fedora-Fr, depuis qu’on a plus de designer ce n’est plus trop ça (le planet et un peu moche 😊).

    Contribues-tu à d’autres Logiciels Libres ? Si oui, lesquels et comment ?

    Alors déjà qu’est-ce que contribuer ? Pour moi ouvrir un ticket intelligemment (en filant un max d’infos pour faire aboutir la résolution) c’est déjà contribuer. Donc j’essaie de participer à tout ce que j’utilise et ça me semble juste normal.
    Le côté libre et communautaire m’intéresse. Par exemple, sur Fedora-Fr, on utilise plusieurs solutions (Flarum, MediaWiki, WordPress), et j’essaie de reverser à la communauté tout ce que l’on a fait en particulier. Par exemple l’extension MediaWiki pour Flarum, des extensions pour eZ Publish (sur Fedora-Fr v5), etc.

    Utilises-tu Fedora dans un contexte professionnel ? Et pourquoi ?

    Dans mon ancienne boite oui. On était une petite start-up et chacun avait la liberté d’installer ce qu’il voulait sur son poste (je pense que vu qu’ils ont grossi ce n’est plus le cas). Mais maintenant je travaille pour une grosse ESN (Entreprise de Service Numérique) et je n’ai pas d’autres choix que d’utiliser Windows☹. Quand j’ai commencé, ça a même été dur de me réhabituer à utiliser Windows, je n’avais plus les (mauvais) réflexes.
    Mais à la maison, je n’ai (presque) que de la Fedora. Sur mon laptop et sur celui de mon fils (qui n’a pas eu le choix 😊). J’ai juste une Debian pour un NAS sous Open Media Vault (base Debian aussi).

    Est-ce que tes contributions à Fedora sont un atout direct ou indirect dans ta vie professionnelle ? Si oui, de quelle façon ?

    Alors au début assurément. Sur le CV ça a aidé. Je crois même qu’il y a 15 ans, pas mal de boites ont chassé les équipes Fedora-Fr. Entre Red Hat et Linagora, on devait retrouver la plupart des contributeurs francophones. Après, aujourd’hui, j’ai un poste de directeur, du coup ça y contribue moins.

    Tu fais partie des pionniers de la communauté francophone de Fedora, peux-tu revenir sur les débuts de cette communauté et la naissance du site fedora-fr.org ?

    Déjà rendons à César ce qui est à César, il y a eu des personnes avant moi : Freddy, Julien, Xanax (désolé, mais je ne connais pas son vrai nom). Puis des « pionniers » avec moi : Thierry, Thomas, Remi, Johan pour les plus anciens… Après de cette époque, il ne reste que moi.
    Comme évoqué, je n’étais pas là au départ, je ne suis arrivé que le 3 septembre 2004 alors que les débuts de Fedora-fr sont au 20 mai 2004. Je suis donc arrivé trois mois après.

    Fedora-Fr s’appelait d’ailleurs Fedora-France et les personnes qui l’avaient lancé se trouvaient un peu dépassées par l’attrait de la solution.

    En plus pour ceux qui n’ont pas connu ces temps, c’était plus difficile à installer et utiliser. Je vous parle d’un temps où Fedora n’avait pas 1 DNF mais 2 solutions (dont une qui ne marchait pas 😊), où l’on s’échangeait des fichiers de configuration de yum à même le forum… On était des sortes de sorciers qui faisaient des trucs qu’aujourd’hui on désignerait comme crades.

    J’ai donc proposé ma contribution pour améliorer le site. De mémoire, il était sur Xoops 1, un CMS de l’époque et j’ai contribué à refaire le design sous Xoops 2 (à l’époque, on n’avait pas encore de vrai designer). Puis j’ai contribué à faire évoluer le site en rajoutant des choses, notamment les forums (décorrélé de Xoops) puis le Wiki qui au début était tenu par Johan, c’était une sorte de rédac’ chef qui veillait à la ligne éditoriale.

    Quels atouts d’avoir une communauté et un site local indépendant ?

    Alors, aujourd’hui, on a un site du Fedora-Project avec une bonne documentation en français et qui parle de comment installer des choses plus ou moins proprio. À l’époque ce n’était pas le cas, non seulement on avait une doc (wiki) en français, mais en fait, on avait une doc tout court ! Et ça c’était déjà énorme. En plus on n’avait pas de contrainte « légale » à donner des liens vers des dépôts tiers proposant des éléments propriétaires.
    Bien qu’aujourd’hui le Projet Fedora propose une documentation et peut proposer des espaces de discussions non anglophones, le fait d’avoir une identité 100% francophone fait que Fedora-Fr est le premier site d’entraide communautaire autour de Fedora en langue française. Et on participe aussi à la promotion de la distribution en France (et ailleurs) et aussi à la traduction de Fedora en langue française.

    Rapidement l’association Fedora-fr, devenue Borsalinux-fr ensuite, a été créé. Pour quelles raisons ?

    Dans les évolutions du site, il y a eu le nom de domaine. On ne savait pas trop qui avait le nom fedora-france, et on a commencé un peu à sortir de la zone France avec des contributeurs belges, suisses, et en dehors de l’Europe comme québécois ou d’Afrique. Du coup ça a été l’occasion de prendre non plus une identité française, mais une identité francophone avec Fedora-Fr. C’est surement à ce moment-là qu’avec MrTom et Johan, on s’est dit que se structurer autour d’une association aurait du bon. Surtout qu’il y avait pas mal de salons auxquels ont participé des partenaires (pour l’hébergement). Avoir une association avec des noms et des vraies personnes, ça apportait du sérieux par rapport à des pseudos sur un forum.

    Tu es le webmaster principal de Fedora-fr.org depuis le début, peux-tu revenir sur les évolutions du site ?

    Oulà, j’ai fait une page pour ça.
    Après pour les premières versions, j’assume à peu près tout ! Mais gardez à l’idée que : je suis développeur et pas graphiste et qu’à l’époque ce n’était pas si moche 😊.
    Mais les grandes évolutions ont été la mise en place d’un vrai forum indépendant du site (sous Xoops) afin d’avoir un vrai espace convivial, puis la mise en place du wiki pour la contribution.
    Après en 2024 on souffre d’une érosion des contributions, car finalement Fedora Project a aussi un wiki et que Linux est devenu plus facile à utiliser (heureusement). C’est pour ça que j’ai milité pour devenir moins « élitiste » avec des contributions au wiki possible à partir d’un certain nombre de messages et la fin des mailing-lists pour passer sur des trucs plus modernes (un forum).

    Pourquoi penses-tu que la fréquentation du site a baissé depuis 2011 qui est le pic historique d’activité ?

    La multiplication des distros et autres alternatives à Windows :

    • Fedora la distribution à la pointe.
    • Ubuntu, la distribution grand public.
    • Arch pour ceux qui veulent du rolling release.
    • Apple pour ceux qui sont prêts à vendre leur âme (désolé fallait que je le fasse 😊).

    Après il ne faut pas oublier aussi qu’on a toujours essayé d’être respectueux des utilisateurs. On n’utilise plus Google Analytics mais Matomo depuis un petit moment. Donc on a moins de visites, car de plus en plus de personnes ne sont plus comptabilisées.

    Le site a subi une grosse refonte technique en 2023, pour quelles raisons cela a été opéré ? Quelles difficultés techniques il y avait dans cette transition ?

    Alors plus une marche forcée qu’une transition. On était avec une vielle RHEL5 qui hébergeait Fedora-Fr et qui nous bloquait sur des versions de MySQL et de PHP obsolètes (en plus de la RHEL obsolète en elle-même).

    Du coup en changeant de partenaire d’hébergement (Scaleway) on est reparti sur une version plus moderne de RHEL. fluxBB, notre forum, n’était plus compatible avec les versions de PHP (en plus d’être un projet abandonné). On a donc migré sous Flarum. Le site en eZ Publish n’était plus compatible lui aussi et eZ Publish avait subi des migrations importantes. On est donc parti sur un WordPress (même si j’aime pas) pour tenir les délais et tout refaire en 1 mois.

    En quoi consiste la maintenance au jour le jour du site ? Est-ce que cela te prend beaucoup de temps ?

    Alors aujourd’hui, il y a Nicolas qui m’aide beaucoup sur la gestion du serveur. Merci à lui !
    Après ni lui ni moi ne sommes designers, donc on est un peu limité sur certaines évolutions. Mais aujourd’hui, on a un deck Nextcloud (une sorte de kanban ou liste de tâches) et on fait évoluer les solutions au rythme des alertes de sécurité et des versions de maintenance.

    Si quelqu’un veut t’épauler dans cette tâche, quelles compétences sont nécessaires ?

    Actuellement, on a trois peines :

    • le design,
    • quelques blogs et le site de l’asso sous Dotclear à migrer en WordPress,
    • le Wiki qu’il faut mettre à jour plus souvent.

    Donc avis aux amateurs !

    Si tu avais la possibilité de changer quelque chose dans la distribution Fedora ou dans sa manière de fonctionner, qu’est-ce que ce serait ?

    Un Copr plus accessible ? Actuellement, Flathub se présente à l’alternative aux RPM… Mais ce n’est pas du RPM 😊.

    À l’inverse, est-ce qu’il y a quelque chose que tu souhaiterais conserver à tout prix dans la distribution ou le projet en lui-même ?

    Ce pour quoi j’aime Fedora : la liberté et l’innovation !

    Que penses-tu de la communauté Fedora-fr que ce soit son évolution et sa situation actuelle ? Qu’est-ce que tu améliorerais si tu en avais la possibilité ?

    Je trouve que malheureusement la communauté Fedora subit le sort de bien de communautés : la fragmentation ! Entre les pages Facebook, les canaux discourse, etc. Et les personnes qui arrivent sont peut-être trop dans une approche « prendre plus que donner ». Mais à nous de faire changer ça.

    Merci Guillaume pour ta contribution !

    Conclusion

    Nous espérons que cet entretien vous a permis d’en découvrir un peu plus sur le site Fedora-fr.

    Si vous avez des questions ou que vous souhaitez participer au Projet Fedora ou Fedora-fr, ou simplement l’utiliser et l’installer sur votre machine, n’hésitez pas à en discuter avec nous en commentaire ou sur le forum Fedora-fr.

    À dans 10 jours pour un entretien avec Remi Collet, empaqueteur du Projet Fedora en particulier concernant l’écosystème PHP.

    Commentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur

    •  

    Venez tester si Fedora Linux a trouvé la bonne réponse avec la version 42 Beta

    En ce mardi 18 mars 2025, la communauté du Projet Fedora sera ravie d’apprendre la disponibilité de la version bêta de Fedora Linux 42.

    Malgré les risques concernant la stabilité d’une version bêta, il est important de la tester ! En rapportant les bogues maintenant, vous découvrirez les nouveautés avant tout le monde, tout en améliorant la qualité de Fedora Linux 42 et réduisant du même coup le risque de retard. Les versions en développement manquent de testeurs et de retours pour mener à bien leurs buts.

    La version finale est pour le moment fixée pour le 15 ou le 22 avril.

    Sommaire

    Expérience utilisateur

    • L’environnement de bureau GNOME est proposé dans sa version 48 ;
    • L’environnement de bureau Xfce bénéficie de la version 4.20 ;
    • L’environnement de bureau LXQt passe à la version 2.1 ;
    • Le logiciel d’installation d’Anaconda devient une application Wayland native ;
    • Anaconda a enfin une interface web UI pour l’étape du partitionnement ;
    • Anaconda en profite pour également être une web UI par défaut pour Fedora Workstation ;
    • L’édition KDE Plasma devient une édition à part entière, étant mise au même niveau que Fedora Workstation avec l’environnement GNOME ;
    • L’écran de chargement lors du démarrage plymouth utilise simpledrm pour réduire l’attente qu’un GPU soit disponible ;
    • L’environnement de bureau COSMIC bénéficie de sa propre édition Spin ;
    • Activation de la mise à jour automatique par défaut pour la version atomique de KDE Plasma nommée Kinoite.

    Gestion du matériel

    • Amélioration de la prise en charge des webcams basées sur le protocole MIPI au lieu de USB dans les ordinateurs portables x86 ;
    • L’Intel Compute Runtime, qui prend en charge notamment le fonctionnement de l’API OpenCL pour les processeurs Intel, a été mise à jour vers la version 24.39 qui signifie également une non prise en charge des processeurs d’avant 2020 (à partir de la 12ᵉ génération) ;
    • Introduction de la pile Intel SGX pour permettre son utilisation dans le futur pour améliorer l’isolation et la protection mémoire en particulier pour les machines virtuelles ;
    • Intégration du projet FEX dans les dépôts pour permettre l’exécution des programmes x86 / x86_64 depuis les architectures AArch64 ;
    • L’installateur Anaconda utilise la norme GPT par défaut pour la table de partitionnement pour les architectures PPC64LE et s390x, l’architecture x86_64 et Aarch64 ayant déjà sauté le pas avec Fedora Linux 37 ;
    • Les versions atomiques n’auront plus d’images compatibles avec l’architecture PPC64LE ;
    • Le paquet du logiciel Zezere qui sert à automatiser l’installation et la configuration de systèmes IoT a été retiré des dépôts.

    Internationalisation

    • Mise à jour de l’entrée de saisie IBus 1.5.32 ;
    • Son aide à la saisie pour le chinois ibus-libpinyin est aussi mise à jour à la version 1.16 ;
    • Proposition d’une nouvelle aide à la saisie vocale avec Ibus Speech to Text via le paquet ibus-speech-to-text qui permet de faire de la reconnaissance vocale en local.

    Administration système

    • Les répertoires /usr/bin et /usr/sbin sont fusionnés ;
    • DNF5 va proposer à l’utilisateur de supprimer les clés GPG qui ont expiré, ou qui ont été révoquées, évitant de devoir le faire à la main avec la commande rpmkeys --delete ;
    • La commande fips-mode-setup a été retirée du paquet crypto-policies qui permet de rendre dynamiquement son système compatible avec les exigences du gouvernement américain concernant les modules cryptographiques. Cette option doit être activée lors de l’installation par d’autres moyens maintenant ;
    • Le navigateur de fichiers pour Cockpit cockpit-navigator est remplacé par cockpit-files ;
    • Les éditions dérivées de Fedora Workstation auront par défaut le pare-feu configuré avec l’option IPv6_rpfilter=loose, ce qui suit la politique appliquée pour l’IPv4 depuis Fedora 30 ;
    • Ajout du paquet bpfman pour le déploiment et la gestion des programmes eBPF dans le système ;
    • Réduction du nombre de règles SELinux liées au type unlabeled_t qui mènent à ne pas enregistrer dans le journal d’audit des erreurs détectées ;
    • Mise à jour de l’outil de gestion de configuration Ansible à la version 11 ;
    • Le serveur de proxy inverse Apache Traffic Server évolue vers sa 10ᵉ version ;
    • La version de compatibilité PostgreSQL 15 a été retirée, PostgreSQL 16 reste la version par défaut ;
    • Les utilitaires liés au projet OpenDMARC ont été mis dans des paquets individuels au lieu du paquet opendmarc qui les fournissait tous ;
    • L’agent pam-ssh-agent a été supprimé des dépôts.

    Développement

    • La chaîne de compilation GNU bénéficie de GCC 15, binutils 2.44, glibc 2.41 et gdb 15 ;
    • La chaîne de compilation LLVM progresse à la 20ᵉ version ;
    • La boîte à outils Python nommée Django utilise la version 5.x ;
    • Mise à jour du langage Go vers la version 1.24 ;
    • Le langage Ruby brille avec la version 3.4 ;
    • Le langage de programmation PHP s’impose de tout son poids à la version 8.4 ;
    • Le compilateur du langage fonctionnel Haskell, GHC, passe à la version 9.8 et sa suite de paquets Stackage utilise la version 23 ;
    • Le langage de programmation fonctionnel Idris dispose d’une mise à jour majeure vers sa 2ᵉ version ;
    • Le langage de scripts Tcl/Tk a été mis à jour vers la 9ᵉ version ;
    • La bibliothèque de calcul scientifique en Python NumPy passe à la version majeure 2 ;
    • L’outil de développement de paquets Python Setuptools a été mis à jour vers la version 74 ;
    • Mise à jour de la bibliothèque de compression zlib-ng à la version 2.2.x ;
    • La bibliothèque graphique SDL utilise la version 3 pour assurer la compatibilité avec sa version 2 dorénavant ;
    • Les anciennes versions de OpenJDK pour le langage Java à savoir 8, 11 et 17 ne sont plus fournies par les dépôts de Fedora mais devront être installés via un dépôt tiers tel que Adoptium Temurin dont le paquet adoptium-temurin-java-repository permet son activation ;
    • Le paquet de compatibilité Python pour la version 3.8 a été retiré ;
    • La bibliothèque Rust zbus version 1 a été supprimée, la version 4 ou supérieure reste proposée dans les dépôts ;
    • La bibliothèque de compatibilité entre Rust et Python, PyO3, se voit retirer les anciennes versions 0.19, 0.20, et 0.21 ;
    • L’utilitaire d’exécution des tests unitaires en Python python-pytest-runner est déprécié et sera supprimé dans un futur proche ;
    • La bibliothèque de compatibilité entre GTK3 et Rust est marquée comme dépréciée et sera supprimée dans une prochaine version.

    Projet Fedora

    • Fedora Linux proposera des archives permettant d’être installé avec Windows Subsystem for Linux ;
    • Les paquets RPM peuvent bénéficier de la fonction systemd sysusers.d pour créer des utilisateurs dédiés lors de l’installation des paquets RPM ;
    • Les mises à jour de Fedora CoreOS passent de OSTree à OCI ;
    • Les fichiers Kickstart seront distribués également comme des artéfacts OCI ;
    • Activation par défaut de composefs pour les images atomiques bureautiques de Fedora Linux ;
    • L’utilitaire edk2 est compilé avec des options de sécurité supplémentaires pour améliorer la sécurité des machines virtuelles reposant sur l’UEFI ;
    • Les images live de Fedora Linux utilisent le système de fichiers EROFS en lieu et place de SquashFS ;
    • Ajout d’un générateur de dépendances pour les extensions de GNOME Shell, permettant de lier la version de l’extension avec celle de gnome-shell à partir du fichier metadata.json de l’extension ;
    • Redéfinition des dépendances de nombreux paquets de git vers git-core.

    Tester

    Durant le développement d’une nouvelle version de Fedora Linux, comme cette version Beta, quasiment chaque semaine le projet propose des journées de tests. Le but est de tester pendant une journée une fonctionnalité précise comme le noyau, Fedora Silverblue, la mise à niveau, GNOME, l’internationalisation, etc. L’équipe d’assurance qualité élabore et propose une série de tests en général simples à exécuter. Suffit de les suivre et indiquer si le résultat est celui attendu. Dans le cas contraire, un rapport de bogue devra être ouvert pour permettre l’élaboration d’un correctif.

    C’est très simple à suivre et requiert souvent peu de temps (15 minutes à une heure maximum) si vous avez une bêta exploitable sous la main.

    Les tests à effectuer et les rapports sont à faire via la page suivante. J’annonce régulièrement sur mon blog quand une journée de tests est planifiée.

    Si l’aventure vous intéresse, les images sont disponibles par Torrent ou via le site officiel.

    Si vous avez déjà Fedora Linux 41 ou 40 sur votre machine, vous pouvez faire une mise à niveau vers la bêta. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.

    Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.

    En cas de bogue, n’oubliez pas de relire la documentation pour signaler les anomalies sur le BugZilla ou de contribuer à la traduction sur Weblate. N’oubliez pas de consulter les bogues déjà connus pour Fedora 42.

    Bons tests à tous !

    Commentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur

    •