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Vue lecture

Rendez-nous nos boutons !

Cette dĂ©pĂȘche fait suite Ă  celle sur les interfaces temps rĂ©el ainsi qu’a celle sur l’informatique sans Ă©cran. C’est une dĂ©pĂȘche de rĂ©ac qui se plaint que c’était bien mieux avant et qu’on ferait bien d’écouter les anciens un peu plus.

Sommaire

C’est une note du blog de ploum qui m’a fait rĂ©aliser que l’on a besoin de remettre des boutons, des touches, des joysticks, des potentiomĂštres linĂ©aires et autres boules de pointage (trackball), souris (boutons et molette), manettes
 sur nos ordinateurs, tĂ©lĂ©s, ordiphones, bagnoles et autres mixeurs Ă  soupe mouchard. C’est urgent Ă  l’heure oĂč mĂȘme nos guitares sont menacĂ©es par les Ă©crans tactiles. Bref, une bonne interface Humain/Machine passe par un retour tactile de nos actions : on veut des boutons !

ChatGpt refuse de dessiner les ados boutonneux

Figure 1 - Refus catĂ©gorique de ChatGPT. Peut-ĂȘtre que « Dessine moi un adolescent avec plein de moutons Â» aurait Ă©tĂ© mieux acceptĂ©. Big Data implique Big Culture, non ?

Retour vers le futur boutonneux

Avant de rĂąler et de dĂ©clencher la Guerre des boutons, interrogeons-nous sur ces objets du quotidien. On est sĂ©rieux Ă  nĂŽtre Ăąge, on n’a plus dix-sept ans.

Si on considĂšre les touches des claviers d’instruments de musique comme les ancĂȘtres du bouton, alors on peut remonter jusqu’à l’AntiquitĂ© et aux premiers orgues : l’hydraule, orgue oĂč l’air est mis sous pression par une chute d’eau, date en effet du IIIe siĂšcle avant notre Ăšre (CtĂ©sibios d’Alexandrie). C’est aussi le premier instrument Ă  clavier. Ses touches avaient probablement des mĂ©canismes trĂšs simples et il n’y avait pas de touches blanches et noires, comme dans cette reconstitution d’un orgue antique (avec mĂȘme le son dans la vidĂ©o). Vers 320-322 de notre Ăšre, Claudien Ă©crit un poĂšme contenant ces vers :

« Qu’un autre enfantant, par une lĂ©gĂšre pression, des sons au loin retentissant, modĂšre les mille voix de mille tuyaux d’airain, les fasse tonner sous ses doigts errants, et d’une onde profondĂ©ment agitĂ©e par le jeu du levier, tire d’harmonieuses modulations. Â» (PanĂ©gyrique sur le consulat de Flavius Mallius Theodorus)

Reconstitution d’un orgue romainFigure 2 - Reconstitution d’un orgue romain. [Source : Wikimedia, domaine public]

On trouve dĂ©jĂ  dans cette description le constat qu’il suffit d’appuyer sur un bouton pour dĂ©clencher des tĂąches mobilisant une grande puissance. Seize siĂšcles plus tard, en pleine guerre froide et deux ans aprĂšs la crise des missiles de Cuba, le jeune Bob Dylan (22 ans) chante dans With God On Our Side (The Times They Are A-Changin’, 1964) :

One push of the button
And a shot the world wide

USS Growler launch controlFigure 3 - Tableau de bord des missiles de croisiÚre nucléaires du sous-marin USS Growler (1958-1964). [Source : Wikimedia, licence : CC-BY-SA par Flintmichigan]

C’est en fait dans les deux derniĂšres dĂ©cennies du XIXe siĂšcle, avec la diffusion de l’électricitĂ© dans les villes, que se produit la grande Ă©ruption des boutons. Nous avons bien sĂ»r oubliĂ© Ă  quel point c’était magique Ă  l’époque ! Mais on s’inquiĂšte aussi rapidement de l’avĂšnement d’une humanitĂ© presse-bouton :

Plotnick cite un Ă©ducateur et activiste de 1916 dĂ©plorant que le fait d’appuyer sur un bouton « semble nous dĂ©charger de toute nĂ©cessitĂ© de se sentir responsable quant Ă  ce qui se passe derriĂšre le bouton Â».

Les rĂ©cits d’anticipation s’en emparent. Par exemple, Edward Morgan Forster publie en 1909 une nouvelle intitulĂ©e The Machine Stops (La Machine s’arrĂȘte) dans laquelle les ĂȘtres humains vivent sous terre isolĂ©s chacun dans une piĂšce, quasiment sans contact physique, la Machine satisfaisant tous leurs besoins :

Puis elle activa la lumiĂšre, et la vue de sa chambre, inondĂ©e de lumiĂšre et constellĂ©e de boutons Ă©lectriques, la revigora. Il y avait des boutons et des interrupteurs partout - des boutons pour demander de la nourriture, de la musique, des vĂȘtements. Il y avait le bouton du bain chaud, qui faisait surgir du sol une cuve en (faux) marbre, remplie Ă  ras bord d’un liquide chaud et dĂ©sodorisĂ©. Il y avait le bouton du bain froid. Il y avait le bouton qui produisait de la littĂ©rature. Et il y avait bien sĂ»r les boutons qui lui permettaient de communiquer avec ses amis. La chambre, bien que ne contenant rien, Ă©tait connectĂ©e avec tout ce qui lui importait dans le monde. (Version originale en ligne sur The Project Gutenberg et version française Ă©ditĂ©e par l’échappĂ©e)

C’était mieux avant ! (On Ă©tait jeune)

Tout rĂąleur qui tient Ă  sa crĂ©dibilitĂ© se doit de rĂąler en connaissance de cause. On n’ira donc pas jusqu’à prĂ©tendre que c’était mieux sans bouton et on se contentera de notre vĂ©cu : c’était mieux avant quand il y avait de vrais boutons ! Qu’on pouvait pressurer et qui faisaient de vrais sons, « des clip, crap, des bang, des vlop et des zip Â», qui rĂ©sistaient, qui vibraient, qui glissaient ! Bref, qui nous donnaient des sensations.

Hard Rock Cafe Florence - Touchscreen with The Doors quoteFigure 4 - MalgrĂ© cet appel touchant, les portes de la perception semblent dĂ©sormais presque fermĂ©es. Le monde est devenu plat et lisse ; les ĂȘtres humains se sont enfermĂ©s dans leur caverne numĂ©rique. [Source : Wikimedia, licence : CC-BY par SunOfErat]

Bien que la technologie des Ă©crans tactiles soit assez ancienne, c’est surtout l’envolĂ©e des ventes de smartphones et tablettes autour de 2010 qui va propager les interfaces tactiles Ă  d’autres objets du quotidien : des appareils Ă©lectromĂ©nagers jusqu’aux voitures, pour le meilleur et pour le pire. Probablement parce qu’un Ă©cran tactile avec des menus permet de remplacer de nombreux boutons et aussi par effet de mode (ça fait moderne, en attendant les interfaces cĂ©rĂ©brales). Dans nos interfaces graphiques, telles que GTK, on retrouve des ersatz de boutons : interrupteurs On/Off, boutons radio (quand on presse sur l’un, l’autre ressort), commutateurs (switches), etc. Mais tout ça manque de relief !

Sur les lecteurs de K7, on pouvait avoir des boutons poussoir qui remettaient Ă  zĂ©ro le compteur (mĂ©canique). Et Ă©galement des boutons qu’on poussait vers le bas et qui restaient bloquĂ©s (lecture) ou non (Ă©jection). Press the Eject and Give Me the Tape est par exemple le titre d’un album live du groupe britannique Bauhaus sorti en 1982.

RadioShack CTR-119Figure 5 - Un magnĂ©tophone : appuie sur Eject et file-moi la K7 ! [Source : Wikimedia, domaine public]

Sur une chaĂźne Hi-Fi, on trouve de bons gros boutons cylindriques que l’on peut prendre Ă  pleine main. Ils peuvent ĂȘtre continus (par exemple pour le volume), c’est-Ă -dire que ce sont des potentiomĂštres rotatifs, ou Ă  crans (par exemple pour sĂ©lectionner une source). Ces gros boutons ont Ă©tĂ© longtemps Ă©galement utilisĂ©s pour sĂ©lectionner les frĂ©quences des stations de radio et ils faisaient bouger un curseur au-dessus des graduations. Sur nos chaĂźnes, on peut aussi avoir des boutons de type manette, avec deux positions ou plus. Sur les radio-K7 on pouvait Ă©galement rencontrer des potentiomĂštres linĂ©aires pour rĂ©gler le volume ou la tonalitĂ©. On les utilise aussi sur les Ă©galiseurs, comme ci-dessous.

Sharp CD-S400 Hi-Fi system, ca. 1993Figure 6 - Une éruption de boutons divers et variés, sensations garanties [source : Wikimedia, licence : CC0].

Dans la suite de cette dĂ©pĂȘche, on va surtout Ă©voquer les boutons poussoir (qu’ils restent bloquĂ©s ou non) car ce sont ceux que l’on rencontre le plus dans les interfaces tactiles. Mais le discours serait similaire pour les autres types de boutons.

Ça change quoi ? Un bouton c’est un bouton, non ?

Le problĂšme de l’écran tactile, c’est que c’est l’écran qui est tactile, qui touche, qui sent notre doigt. Le doigt, quant Ă  lui, sent juste qu’il a touchĂ© une surface, mais il ne sait pas s’il est au bon endroit. L’écran est soi-disant tactile, mais c’est avant tout un Ă©cran, ce qui implique la vue. Lorsque l’on touche le bouton avec son doigt, on le cache. Pour savoir s’il on a bien appuyĂ© sur le bouton il faut donc retirer son doigt et regarder Ă  nouveau si le bouton virtuel a changĂ© d’état.

Du point de vue de l’utilisateur, on a donc plutĂŽt affaire Ă  des « boutons visuels Â» plutĂŽt qu’à un « Ă©cran tactile Â». Tout au plus l’émission d’un clic Ă©lectronique ou d’une vibration non localisĂ©e confirmera qu’on a appuyĂ© sur un bouton (parmi d’autres).

Avec de vrais boutons, c’est du 3D. Si on a mĂ©morisĂ© leur disposition, on peut s’en sortir sans la vue, uniquement au toucher. IntĂ©ressant quand on conduit par exemple, les doigts se promĂšnent par exemple sur les six boutons pour choisir la station de radio et trouvent sans problĂšme le troisiĂšme bouton. Une personne aveugle sera bien dĂ©munie face Ă  un Ă©cran tactile. Un bouton mĂ©canique est quant Ă  lui vraiment tactile, c’est-Ă -dire que les doigts le sentent : le toucher prĂ©domine alors sur la vision. D’ailleurs en français, les « boutons Â» d’un clavier, qu’il soit musical ou informatique, s’appellent des touches.

On peut aussi noter que les vrais boutons sont gĂ©nĂ©ralement en nombre limitĂ© (car ça prend de la place et ça coĂ»te). Ils permettent donc d’effectuer les actions les plus courantes. Les Ă©crans permettent de crĂ©er des menus, pour des choix plus complexes. Mais cela peut ĂȘtre redoutable pour certaines personnes ĂągĂ©es, qui n’ont pas Ă©tĂ© habituĂ©es Ă  ces technologies, ou dont les fonctions cĂ©rĂ©brales dĂ©clinent. Ne parlons mĂȘme pas des mises Ă  jours logiciels incessantes qui changent l’aspect et la disposition des menus.
Le pire étant le manque de performance (c'est rarement temps réel) qui nous force souvent à ré-apppuyer pour se retrouver avec un comportement que l'on avait pas prévu quand ça se débloque.

Autre problĂšme, on a parfois besoin de protĂ©ger ses doigts avec des gants, qu’il fasse froid ou qu’on soit en train de faire une activitĂ© dangereuse pour les mains. Un bon vieux bouton reste gĂ©nĂ©ralement utilisable. MĂȘme avec des moufles, on pourra encore y arriver si les boutons ne sont pas trop rapprochĂ©s !

Technician mounting glove on Hoshides EMU during SSATA traning for Expedition 32Figure 7 - Parfois on doit travailler avec des gants, ce qui entraĂźne une perte au niveau tactile. Il y a vraiment lĂ  de quoi faire la moue. [Source : Wikimedia, domaine public]

Revenons sur le son. Les boutons sur lesquels on appuie Ă©mettent souvent un son qui constitue un retour sensoriel supplĂ©mentaire qui nous indique si nous les avons correctement enfoncĂ©s. Au point que l’on parle de « cliquer Â» sur le bouton d’une souris plutĂŽt que d’appuyer dessus. On a donc Ă  la fois un retour tactile (une certaine rĂ©sistance ou vibration) et un retour sonore, en plus de l’éventuel retour visuel si on regarde le bouton.

Avec un Ă©cran dit tactile, le retour tactile est justement bien maigre, on ne fait qu’effleurer les choses : la pression exercĂ©e importe peu, la rĂ©sistance opposĂ©e par l’écran sera la mĂȘme si j’appuie sur le soit-disant bouton ou Ă  cĂŽtĂ© ! Et le vibreur de mon tĂ©lĂ©phone fera vibrer tout le tĂ©lĂ©phone au lieu de ne faire vibrer que l’endroit oĂč j’ai appuyĂ©. Triste topique


Le patch de Colombia

Les constructeurs d'ordiphone s'Ă©chinent Ă  virer les boutons de leurs appareils ? Qu'Ă  cela ne tienne, des Ă©tudiants de l'UniversitĂ© de Colombia proposent une coque pour en remettre !

Sans aucune connexion électrique, ces étudiants proposent de faire vibrer le téléphone au moyen de clapet et ressort et de les détecter en utilisant l'accéléromÚtre.

Coque_Boutons_Colombia

Le type de vibration reçue permet à un logiciel de traitement du signal de détecter le type de bouton actionné et ainsi récupérer la fonctionnalité perdue.

C'est intĂ©ressant, mais pourquoi ne pas tout simplement nous rendre nos boutons !

L’urgence ergonomique

Nous savons bien que les temps changent, mais il ne faut pas cĂ©der Ă  la mode sans raison. L’écran tactile peut ĂȘtre adaptĂ© Ă  certaines machines ou situations et pas Ă  d’autres. Faut-il vraiment « ĂȘtre absolument moderne Â», juste pour le plaisir ? Non, il faut ĂȘtre absolument ergonomique. Alors, si vous ne voulez pas vous faire appeler Arthur, rendez-nous nos bons vieux boutons lĂ  oĂč ils sont parfaitement adaptĂ©s Ă  nos besoins ! Rouvrons les portes de la perception !

RimbaudFigure 8 - Un adolescent peut aussi avoir des boutons au niveau de son gilet. De plus, en voilĂ  un qui ne sourit pas et n’a pas l’air niais. Ce qui finalement justifie peut-ĂȘtre le refus de ChatGPT en haut de cette dĂ©pĂȘche. [Source : Wikimedia, Étienne Carjat (1871), domaine public]

Bibliographie

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Aux (codes) sources de la poésie

Le livre ./code --poetry est un objet original rĂ©unissant programmation, poĂ©sie et graphisme, que l’amoureux du code peut prendre plaisir Ă  avoir dans sa bibliothĂšque pour le feuilleter de temps en temps et mĂ©diter sur toute cette littĂ©rature pour machines qu’il a Ă©crite depuis ses premiers Ă©mois binaires. Attelage a priori improbable, Daniel Holden est programmeur et travaille dans les jeux vidĂ©os Ă  MontrĂ©al alors que Chris Kerr est un poĂšte qui vit Ă  Londres. Ils ont en fait frĂ©quentĂ© la mĂȘme Ă©cole et se connaissent depuis l’ñge de onze ans. Explorons leur livre :

  • Daniel Holden et Chris Kerr, ./code --poetry, Broken Sleep Books, 2023, ISBN 978-1-915760-89-0.

    Sommaire

    Sources et rendus

    Un code poem est un code source mĂ©langĂ© Ă  de la poĂ©sie, alors on pourrait traduire l’expression par un mot composĂ© comme code-poĂšme ou poĂšme-source. J’utiliserai plutĂŽt cette derniĂšre traduction, le mot « source Â» ayant clairement des connotations poĂ©tiques. Pour ce qui est du concept de code poetry, poĂ©sie-source me satisfait moins. À vous de voir.

    Dans les poÚmes-sources du livre, parfois les mot-clés du langage utilisé font partie du texte du poÚme, parfois le poÚme est simplement contenu dans des commentaires que la coloration syntaxique et la mise en page aideront à mettre en valeur. Utiliser des chaßnes de caractÚres est une autre solution facile. On peut aussi généralement utiliser des noms de variables (éventuellement inutilisées), de fonctions, de labels, etc. Dans certains poÚmes-sources les parties de code imprononçables sont isolées en haut ou en bas du code source comme dans chernobyl.rkt. Le code est toujours mis en forme avec soin et constitue parfois un calligramme, mot inventé par Apollinaire, par exemple une raquette de tennis pour Processing. Les auteurs se réclament également de la poésie concrÚte.

    On notera que dans le cas oĂč l’on utilise Ă©galement les mots-clĂ©s du langage dans le texte poĂ©tique, on sera bien sĂ»r dans la plupart des langages plutĂŽt incitĂ© Ă  Ă©crire en anglais. Mais on pourrait aussi considĂ©rer leurs mots-clĂ©s comme des parties d’un mot, par exemple for(midable=0;;) // j’étais fort minable. Sinon, on pourra utiliser un langage Logo en français ou quelques autres rares langages pour batracien hexagonal que vous pourrez citer en commentaires.

    Une contrainte majeure respectĂ©e dans le livre est qu’un programme doit ĂȘtre exĂ©cutable : il produit alors souvent de l’art ASCII, soit statique soit le plus souvent dynamique comme dans water.c, mais peut aussi produire un texte mixant poĂ©sie et codes informatiques (des balises HTML par exemple dans divide.php). Quant au titre du poĂšme, c’est simplement le nom du fichier source.

    Les sujets abordĂ©s dans ces poĂšmes sont variĂ©s : expĂ©riences personnelles, thĂ©ories du complot, dystopies, technologie et environnement, etc. D’aprĂšs l’introduction du livre, chaque poĂšme-source et sa sortie sont censĂ©s reflĂ©ter le caractĂšre du langage informatique utilisĂ©. On trouvera pour chacun des vingt-six poĂšmes le code source sur la page gauche, avec coloration syntaxique, sur fond clair ou sombre, et sur la page droite la sortie. Le livre se double d’un site compagnon https://code-poetry.com/ qui a l’avantage de montrer les versions animĂ©es des sorties. Le livre essaie nĂ©anmoins de rendre cela par des successions de copies d’écran quand c’est possible. Comme la banniĂšre en haut du site web semble boguĂ©e ou incomplĂšte, voici les liens directs vers les vingt-six codes disponibles : Javascript, Julia, PHP, Racket, C++, Piet, Bash, Shakespeare, Perl, C, Haskell, C, J, Batch, Ruby, Objective C, Go, Processing, Ante, Befunge, C#, Python, Python, Erlang, Lua, Brainfuck. On notera que parmi les langages vedettes, le C et le Python ont droit Ă  deux codes. Et on saluera les efforts du programmeur pour arriver Ă  maĂźtriser les bases de tous ces langages pour la rĂ©daction du livre. Si vous y trouvez un de vos langages prĂ©fĂ©rĂ©s, vous pouvez partager en commentaires les particularitĂ©s ou astuces des codes prĂ©sentĂ©s (on frise parfois l’offuscation).

    Autres textes pour « massive nerds Â»

    AprÚs les vingt-six poÚmes, nous tombons sur la Code Poetry Manual Page, placée dans la section 7 des man-pages (Overview, conventions, and miscellaneous) : ./code --poetry - A collection of executable art. Chaque poÚme ou langage a droit à un paragraphe de commentaires (techniques, littéraires ou humoristiques).

    Le livre se termine par un texte de chaque auteur. Le premier texte, celui du poĂšte, explique les contraintes liĂ©es Ă  la mise en page et Ă  la prĂ©sentation graphique des codes sources et de leurs sorties Ă  la fois dans le livre et sur le site compagnon, puis se termine par une liste d’autres livres dĂ©jĂ  publiĂ©s sur le sujet, en insistant sur ce en quoi le prĂ©sent livre s’en dĂ©marque.

    Le second texte est Ă©crit par le programmeur du tandem et s’intitule (si l’on interprĂšte le graphisme d’introduction) « I love ASCII Â». Il tente d’abord d’expliquer au candide (qui serait tombĂ© par hasard sur ce livre ?) ce qu’est un langage de programmation pour l’introduire Ă  la culture geek. Il explique par exemple la multiplicitĂ© des langages et dit :

    Les gens ont donc tendance Ă  s’identifier Ă  certains langages plus qu’à d’autres, ce qui entraĂźne un effet d’amplification. Au fur et Ă  mesure que les gens affluent vers le langage qui leur correspond le mieux, la culture s’homogĂ©nĂ©ise. Des frontiĂšres sont tracĂ©es, des nations se dĂ©veloppent et des drapeaux sont hissĂ©s.
    Ces factions sont connues pour se livrer Ă  des « guerres de religion Â» Ă  propos du meilleur style de programmation. La lecture des arguments est une expĂ©rience en soi, quelque part entre un dĂ©bat thĂ©orique entre physiciens des particules et une dispute enfantine sur Porsche versus Ferrari.

    Le texte se termine par la dĂ©claration d’amour au code ASCII annoncĂ©e en titre, avec des explications intĂ©ressantes sur les origines de certains caractĂšres. Mais quand l’auteur taquine sa compagne en lui disant qu’il va se faire tatouer les quatre-vingt-quinze caractĂšres imprimables du code ASCII, elle lui rĂ©pond en substance : « Please don’t, you massive nerd! Â»

    Finalement, la derniĂšre page imprimĂ©e du livre nous invite Ă  nous mettre au travail avec la chaĂźne de caractĂšres layoutyourunrest Ă©crite en majuscules puis en minuscules. On peut traduire ça par : « exposez votre trouble Â». C’est en fait la devise de la maison d’édition Broken Sleep Books (dont le fondateur est insomniaque !), spĂ©cialisĂ© dans la poĂ©sie et basĂ©e au Pays de Galles. Alors lecteur linuxien, es-tu inspirĂ© ? N’es-tu pas en mal de dĂ©fi depuis que TapTempo a Ă©tĂ© portĂ© dans ton langage favori ? Are you experienced?

    Le logos informatique

    Le verbe créateur est bien sûr un thÚme biblique. Wikipedia rappelle également que :

    Le terme « poĂ©sie Â» et ses dĂ©rivĂ©s « poĂšte Â», « poĂšme Â» viennent du grec ancien Ï€ÎżÎŻÎ·ÏƒÎčς / poĂ­esis par le verbe Ï€ÎżÎčέω / poiĂ©Ć, « faire, crĂ©er Â» : le poĂšte est donc un crĂ©ateur, un inventeur de formes expressives [
]

    On sait bien que les Ă©crivains crĂ©ent des mondes, certains poussant mĂȘme la chose Ă  l’extrĂȘme, comme J.R.R. Tolkien qui a créé tout un monde avec sa mythologie, son histoire, sa gĂ©ographie, ses crĂ©atures, ses langues, ses poĂšmes et chansons, etc. Mais les dĂ©veloppeurs ne sont pas en reste. Que le logos informatique soit crĂ©ateur et crĂ©e des mondes, voire le monde, pour le meilleur et pour le pire, quiconque a vĂ©cu l’évolution de notre sociĂ©tĂ© depuis les dĂ©buts du web pourra difficilement en douter.

    Notes diverses

    • Difficile aprĂšs cette conclusion de ne pas avoir envie de réécouter Un autre monde (1984) de TĂ©lĂ©phone. « Dansent les ombres du monde Â».
    • Cette alliance de la poĂ©sie et de la technologie m’a fait aussi penser Ă  Anne Clark, qui dans les annĂ©es 80 dĂ©clamait ses textes dans un style dit « spoken word Â» sur fond de musique Ă©lectronique new wave. Son morceau le plus connu est Our Darkness (1984), qualifiĂ© plus rĂ©cemment par certains de proto-house. Elle a continuĂ© sa carriĂšre et en 2022 a sorti un album Borderland (Found Music for a Lost World) dans un style musique de chambre. On y trouve en particulier un poĂšme de Mary E. Coleridge (1861-1907) intitulĂ© L’oiseau bleu rĂ©citĂ© par Anne Clark : The Bluebird. Enfin, sur son site officiel, on voit qu’en 2024 elle a prĂȘtĂ© sa voix Ă  des installations rĂ©alisĂ©es par l’artiste Clemens von Wedemeyer qui s’intĂ©resse entre autres aux relations sociales, comme on peut le voir sur ces photos montrant des graphes : Social Geometry. Malheureusement, on ne l’entendra pas ; il aurait fallu aller Ă  Berlin.
    • Cette dĂ©pĂȘche n’est pas sans lien non plus avec Des nouvelles de Fortran n°6 oĂč j’évoquais rĂ©cemment l’utilisation du langage dans les annĂ©es 60-70 pour explorer la gĂ©nĂ©ration automatique de poĂšmes.
    • On notera que comprendre la poĂ©sie moderne anglo-saxonne peut parfois ĂȘtre ardu, la syntaxe de la langue, dĂ©jĂ  plutĂŽt souple, subissant des contorsions et le vocabulaire puisant dans le vaste rĂ©pertoire de la langue anglaise. Sans compter ici le mĂ©lange avec le code source qui brouille parfois la lecture (faut-il lire les mots-clĂ©s du langage ?).

    Bibliographie

    • Chris Kerr et Daniel Holden, « Optimizing Code for Performance: Reading ./code --poetry Â» in Poetry and Contemporary Visual Culture / Lyrik und zeitgenössische Visuelle Kultur, Ă©ditĂ© par Magdalena Elisabeth Korecka et Wiebke Vorrath, Berlin, Boston: De Gruyter, pages 167-184, 2023, https://doi.org/10.1515/9783111299334-009, licence CC BY-NC-ND 4.0. Dans ce chapitre, on trouvera en particulier des explications Ă©clairantes sur certains des poĂšmes-sources du livre.
    • Interview des auteurs du livre (en), Daniel Holden et Chris Kerr, par Aaron Kent, 11 octobre 2023.
    • Alan Riddell, Typewritter Art, London Magazine Editions, 1975, PDF en ligne. Ce livre contient de belles illustrations de cet art de la machine Ă  Ă©crire, une forme de poĂ©sie concrĂšte.
    • L’entrĂ©e nerd dans Linguee.
    • Le livre avait Ă©tĂ© Ă©voquĂ© dans la section Liens en aoĂ»t 2023 : https://linuxfr.org/users/gilcot/liens/what-is-code-poetry .
    • Quatre poĂšmes-sources du livre avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© publiĂ©s en 2019 sur le site https://www.welcometothejungle.com/fr/tags/developers-poem-programs .

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    Nouvelle annĂ©e, vƓux 2025 et accomplissements passĂ©s et futurs

    Traditionnelle pĂ©riode de vƓux lors du changement d’annĂ©e. Voyons ce qui devrait
 changera
 pourrait Ă©ventuellement changer ou non. Donc revenons cette annĂ©e encore sur nos accomplissements passĂ©s et futurs et de ce que nous aimerions voir plus sur notre site prĂ©fĂ©rĂ©.

    Bonne année 2025

    Cinq personnes se sont prĂȘtĂ©es au jeu de cette dĂ©pĂȘche pas vraiment de vƓux, mais un peu quand mĂȘme. En vrac dans les accomplissements : hurl, cadran solaire, programmes Ă©lectoraux, Amstrad CPC, financement europĂ©en, Haiku, CV, Transimpressux, visualisation scientifique, XMPP, commentaires de code, docker, menstruation, vĂ©lo, documentation, Ă©diteur pixel art, assembleur, OSXP, Smalltalk. L’annĂ©e qui vient, sur LinuxFr.org, promet d’ĂȘtre (fe)diverse, Ă©vĂ©nementielle, ferroviaire, bureautique, rĂ©parable, un peu rouillĂ©e, rĂ©solue et motivĂ©e.

    Sommaire

    BenoĂźt Oumph Sibaud

    Accomplissements, rĂ©alisations, progrĂšs de l’annĂ©e 2024

    Le retard cĂŽtĂ© adminsys pour LinuxFr.org se rĂ©duit, de mĂȘme pour celui sur le code (Ă©videmment ça ne va jamais assez vite, c’est le principe) (voir les dĂ©pĂȘches sur nos services img et epub). J’ai eu l’occasion de jouer un peu avec Hurl pour des tests HTTP (voir les dĂ©pĂȘches prĂ©cĂ©demment mentionnĂ©es et celle sur Hurl 6.0.0) et docker et docker compose, en plus de faire un peu de Go. J’ai pu de nouveau ĂȘtre prĂ©sent pour le stand et les animations sur place lors de la confĂ©rence Open Source eXPerience Paris et c’était bien de revoir d’autres personnes de l’équipe, de notre lectorat, des libristes connus de longue date et des nouvelles personnes (et de goĂ»ter la biĂšre de nos 25 ans aussi). Le 28 juin 2024, la politique de minimisation des donnĂ©es mise en place un an plus tĂŽt (pour les 25 ans du site) s’est appliquĂ©e pour les comptes dĂ©jĂ  fermĂ©s prĂ©alablement (prochaine Ă©tape en juin 2026).

    Je suis aussi content de ma dĂ©pĂȘche sur le contenu programmatique lors des Ă©lections europĂ©ennes de juin. Je mentionnerais aussi dans les sujets importants la question du programme de financement europĂ©en Next Generation Internet (NGI) et la dĂ©pĂȘche sur le dĂ©cĂšs de lunar, un hacktiviste pĂ©dagogue.

    Ce que je voudrais faire, apprendre ou approfondir en 2025

    DĂ©jĂ  dans les reports de 2024, je voudrais m’intĂ©resser au Fediverse et Ă  ActivityPub peut-ĂȘtre, et peut-ĂȘtre Ă  Gemini (le protocole) ? Il y a des travaux en cours sur le service de partage sur les rĂ©seaux sociaux share. Par contre j’ai donnĂ© moins de confĂ©rences en 2024 pour LinuxFr.org et globalement assistĂ© Ă  moins d’évĂ©nements : donc je rĂ©itĂšre l’ambition 2025 de rencontrer plus rĂ©guliĂšrement le lectorat ou les personnes contribuant au site ou des publics nouveaux, car c’est apprĂ©ciable pour le moral et la motivation.

    Des contenus que je voudrais voir plus sur LinuxFr.org (type de contenu, sujet, etc.)

    Je peux reprendre in extenso mon propos de l’annĂ©e derniĂšre : je serais intĂ©ressĂ© d’avoir plus de contenus (idĂ©alement des dĂ©pĂȘches) sur la rĂ©paration et la rĂ©utilisation, sur de l’informatique sobre, sur des sujets qui ne me viendraient pas Ă  l’idĂ©e (sĂ©rendipitĂ©), sur les politiques autour du numĂ©rique et des donnĂ©es, sur des retours d’expĂ©rience et sur les sujets qui vous passionnent vous.

    Ysabeau

    Accomplissements, rĂ©alisations, progrĂšs de l’annĂ©e 2024

    Quelque chose dont je suis plutĂŽt franchement fiĂšre c’est d’avoir parlĂ© d’un sujet typiquement fĂ©minin sur LinuxFr.org tout en restant parfaitement dans le thĂšme du site et celui de la JournĂ©e internationale des droits des femmes. Le dessin de l’illustration, qui met les points sur les « i Â» m’a beaucoup amusĂ©. La qualitĂ© de l’accueil de la dĂ©pĂȘche sur LinuxFr.org et ailleurs m’a ravie. Dans la sĂ©rie rĂ©alisations : les portraits que j’ai faits, quelque chose que j’entends continuer, ont Ă©tĂ© une grande source de connaissances en ce qui me concerne. Pour finir le modĂšle-tutoriel de CV – Fiche de candidature qui me trottait dans la tĂȘte depuis un certain temps.

    Concernant les progrĂšs : je pense avoir atteint, en matiĂšre d’EPUB, le niveau pour mes besoins. Un jour il faudra que je fasse une dĂ©pĂȘche sur ce sujet et sur Sigil. Et j’ai bien progressĂ© avec Inkscape, et mĂȘme en XML hourra !

    Ce que je voudrais faire, apprendre ou approfondir en 2025

    Je n’ai pas fini la sĂ©rie Transimpressux, je vais continuer Ă  travailler dessus. En 2024, j’avais aussi pour objectif, dĂ©sir, de me pencher sur l’informatique et le handicap, l’exploration de l’espace, entre autres sujet, m’en a Ă©loignĂ©e. À voir si j’arrive cette annĂ©e Ă  mieux explorer le terrain. J’ai aussi dans l’idĂ©e de rĂ©diger quelque chose sur l’art la maniĂšre de faire des modĂšles pour LibreOffice et le site des extensions de LibreOffice. Parce que ce n’est pas si Ă©vident. Peut-ĂȘtre mĂȘme, si je trouve comment faire, transformer en extension certaines de mes sĂ©ries de modĂšles.

    Quoi d’autre ? Ah oui et faire des modĂšles de jouets et miniatures (pour maisons de poupĂ©e par exemple) pour Draw et Inkscape qui pourraient ĂȘtre faits soit en imprimant le modĂšle sur papier et en utilisant des matĂ©riaux de rĂ©cupĂ©ration (cartons divers) pour la rĂ©alisation, soit en utilisant un graveur (dĂ©coupeur ?) laser. AmĂ©liorer peut-ĂȘtre ma connaissance du XML et finir de lire les spĂ©cifications de l’ODF peut-ĂȘtre.

    Des contenus que je voudrais voir plus sur LinuxFr.org (type de contenu, sujet, etc.)

    Comme pour l’annĂ©e derniĂšre, j’aimerais qu’on explore plus les questions de rĂ©parabilitĂ© trĂšs concrĂštement et sur les plans techniques et juridiques. Il y a aussi la question du handicap et de l’informatique qui mĂ©rite d’ĂȘtre plus mise en avant. Et plus de tutoriels.

    vmagnin

    Accomplissements, rĂ©alisations, progrĂšs de l’annĂ©e 2024

    J’ai publiĂ© en mars 2024, avec mon coauteur Ali, une bibliothĂšque en Fortran orientĂ© objet nommĂ©e ForColormap qui propose des palettes de couleurs pour la visualisation scientifique. CĂŽtĂ© hobbys, j’ai bien progressĂ© dans mes projets musicaux ForMIDI et ForSynth (qui gĂ©nĂšre des WAV), avec Ă  nouveau l’introduction de l’orientĂ© objet. C’est une façon d’étudier la musique : programmer c’est comprendre. J’ai aussi avancĂ© sur mon projet de cadran solaire ForSundial, le seul que j’ai hĂ©bergĂ© pour l’instant sur Codeberg. J’espĂšre avoir le temps un jour d’aller au-delĂ  du prototype en peuplier (il paraĂźt que la dĂ©coupe laser peut graver du marbre). Ah oui, je me suis aussi achetĂ© une carte Greaseweazle 4.1 pour rĂ©cupĂ©rer le contenu de disquettes des annĂ©es 80 (en particulier au format Atari ST, non lisible sur PC), mais je n’ai toujours pas eu le temps de faire ce que je voulais. Chacun de ces points pourrait faire l’objet d’un journal, mais le temps, c’est ça le problĂšme


    Sur LinuxFr.org, je n’ai publiĂ© que ma dĂ©pĂȘche pseudo-pĂ©riodique « Des nouvelles de Fortran n°6 Â» pour NoĂ«l, ainsi que deux journaux, dont un long qui est la suite de celui de novembre 2021 sur le pulsar iconique CP 1919 et qui parle de beaucoup de choses : histoire de l’informatique, musique Ă©lectronique, plongĂ©e dans les dĂ©cennies 70 et 80 et ce qu’elles ont Ă  nous dire sur le monde d’aujourd’hui (similaritĂ©s et diffĂ©rences), etc.

    Mais j’ai en fait aussi participĂ© plus ou moins Ă  d’autres dĂ©pĂȘches qui m’intĂ©ressaient : relecture, discussion ou rĂ©daction. C’est sympa Ă  faire et c’est un peu comme y avoir accĂšs en avant-premiĂšre. N’hĂ©sitez pas Ă  franchir le pas (onglet RĂ©daction) si ce n’est dĂ©jĂ  fait.

    Ce que je voudrais faire, apprendre ou approfondir en 2025

    Je commence Ă  apprendre le Rust, non pas tellement parce que j’en aurais un quelconque besoin cĂŽtĂ© professionnel ou cĂŽtĂ© hobby, mais avant tout pour Ă©tudier de nouveaux (pour moi) concepts comme les gĂ©nĂ©riques, les traits, les motifs, la possession et la durĂ©e de vie, les fermetures, etc. J’ai empruntĂ© un bon livre : DĂ©veloppez avec Rust traduit rĂ©cemment chez Dunod. La derniĂšre fois que j’avais vraiment Ă©tĂ© excitĂ© d’apprendre un nouveau langage, c’était avec Python il y a quinze ans (et les expressions rĂ©guliĂšres en mĂȘme temps). AprĂšs le serpent, je prendrais bien un peu de crabe


    Sinon, j’aimerais bien avoir le temps de faire en 2025 ce que je n’ai pas eu le temps de faire en 2024 :-) Mais j’ai peut-ĂȘtre tort, je devrais peut-ĂȘtre vouloir faire moins de choses pour avoir plus de temps
 Ă  ne rien faire (en plus c’est Ă©cologique). Être idle.

    Des contenus que je voudrais voir plus sur LinuxFr.org (type de contenu, sujet, etc.)

    Donc des journaux ou dĂ©pĂȘches sur Rust :-) J’aime bien aussi ce qui concerne l’histoire de l’informatique, et ce qui sort des clous comme l’histoire des sciences, les arts, en particulier la musique, etc. L’informatique Ă©tant quasiment partout, on trouve facilement un prĂ©texte pour parler de n’importe quoi
 On pourrait publier des critiques de livres autour de l’informatique ou de la science et la technologie, et pourquoi pas de films ou autres Ɠuvres. Enfin, des bricolages en FabLab peuvent ĂȘtre intĂ©ressants.

    gUI

    Une version trÚs raccourcie pour moi, je voudrais me concentrer particuliÚrement sur une chose cette année :

    Ce que je voudrais faire, apprendre ou approfondir en 2025

    De la documentation !

    Plusieurs points dans ce sens :

    • AmĂ©liorer mes commentaires (j’y documente dĂ©jĂ  tous les piĂšges Ă  cons, mais je continue d’avoir du mal Ă  me comprendre quand je dĂ©terre des vieux bouts de code)
    • AmĂ©liorer mes notes perso : aujourd’hui j’utilise nb pour ça. C’est pas mal, mais c’est un peu le foutoir, c’est pas centralisĂ©, bref
 peut mieux faire
    • AmĂ©liorer la doc de mon infra domestique : oui en bon vieux gros Geek c’est pas simple chez moi. Alors dĂ©jĂ  quand je dois remettre les mains sur un truc qui tourne sans soucis depuis des annĂ©es j’ai des gouttes de sueurs, je n’ose imaginer s’il m’arrive quelque chose (eh oui, soyons prĂ©voyants) comment ma famille (pourtant pas des manches) va s’en sortir.
    • Quelques autres projets de doc un poil hors-sujet ici (livret d’accueil dans mon association sportive par exemple)

    PulkoMandy

    Accomplissements, rĂ©alisations, progrĂšs de l’annĂ©e 2024

    J’ai continuĂ© Ă  travailler sur l’adaptation de vbcc et vasm pour la console de jeux VTech V. Smile. L’assembleur et le compilateur C sont fonctionnels et on peut compiler le systĂšme d’exploitation Contiki avec. Le code gĂ©nĂ©rĂ© n’est pas du tout optimisĂ© pour l’instant.

    J’ai un peu avancĂ© sur mon interprĂ©teur pour les fictions interactives du jeu Lectures Enjeu mais il y a des fonctionnements que je n’arrive pas Ă  comprendre: si je fais fonctionner un jeu, j’en casse un autre :(

    J’ai publiĂ© une nouvelle version de l’éditeur pixel art GrafX2, il n’y en avait pas eu depuis 2021. Je ne fais plus grand-chose pour ce projet, je pense que le logiciel est assez complet.

    Je continue bien sĂ»r Ă  travailler pour Haiku: entre autres sur les dĂ©pĂȘches Linuxfr, le navigateur web WebPositive, et le client XMPP Renga. Je n’ai jamais le temps et la motivation de participer autant que je le voudrais.

    Enfin, j’ai entrepris la rĂ©alisation d'un interprĂ©teur Smalltalk pour Amstrad CPC. Il fonctionne, mais il est beaucoup trop lent.

    Et comme il n’y a pas que l’informatique dans la vie, j’ai traversĂ© la France en vĂ©lo pour me rendre de Toulouse Ă  Avranches, soit environ 900km en une douzaine de jours. J’ai eu plus de problĂšmes au retour en train qu’à l’aller en vĂ©lo.

    Ce que je voudrais faire, apprendre ou approfondir en 2025

    Du cĂŽtĂ© des problĂšmes techniques: le systĂšme de sauvegarde externe de mon serveur auto hĂ©bergĂ© est cassĂ©. Il faut que j’investigue les scripts perl fournis par le service de sauvegarde que j’ai choisi (qui a l’avantage d’ĂȘtre vraiment pas cher, et les inconvĂ©nients qui vont avec).

    Je vais sĂ»rement continuer Ă  travailler sur les projets mentionnĂ©s ci-dessus (et quelques autres) et essayer de ne pas en commencer de nouveaux avant d’avoir fini quelque chose. J’ai beaucoup d’idĂ©es mais pas le temps pour tout faire.

    Je vais essayer de lire les livres que j’ai gagnĂ©s grĂące Ă  mes contributions Ă  LinuxFr.org et que je n’ai pas tous eu le temps d’ouvrir :(

    Je vais Ă©galement essayer de faire du vĂ©lo plus rĂ©guliĂšrement, ces derniers temps la motivation m’a beaucoup manquĂ© pour ça.

    Des contenus que je voudrais voir plus sur LinuxFr.org (type de contenu, sujet, etc.)

    J’aimerais lire des choses sur d’autres systĂšmes d’exploitation: Linux, BSD, mais aussi Serenity, ReactOS ou Redox OS et sĂ»rement plein d’autres dont je n’ai pas entendu parler.

    (mais ce serait en plus des contenus existants sur plein de sujets, et des débats dans les commentaires, qui sont passionnants).

    Pour finir

    Nous vous souhaitons tout de mĂȘme la meilleure annĂ©e possible (on oscille entre ĂȘtre rebelles et conformistes). Et, bien Ă©videmment, n’hĂ©sitez pas Ă  « continuer Â» cette dĂ©pĂȘche dans les commentaires.

    Et un merci à toutes celles et ceux qui font de LinuxFr.org un site enrichi en sérendipité et surprises.

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