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Le syndicat FO Justice laissait les RIB de ses adhérents en accÚs libre sur son site

Alors que la Justice luttait contre des attentats visant ses membres, c'est du plus mauvais effet...

Négligeant les rÚgles de sécurité les plus élémentaires, le syndicat laissait un accÚs complet à la liste des relevés d'identité bancaire de ses adhérents qui avaient choisi ce moyen de paiement pour régler leur cotisation.

FO Justice : experts du design - Copie d'écran

Dans un communiquĂ© bariolĂ© du 26 avril (encore un), le syndicat FO Justice appelait l'État a prendre des mesures rapides et concrĂštes contre ceux qui lançaient des attaques envers les personnels du ministĂšre. Depuis quelques temps en effet, des membres d'un mystĂ©rieux « DDPF », (pour DĂ©fense des prisonniers français) revendiquait des actions violentes (souvent des incendies) contre des prisons, des domiciles et des vĂ©hicules d'agents pĂ©nitentiaires. Une sĂ©rie d'arrestations a eu lieu depuis, rĂ©vĂ©lant que le gang DZ Mafia de narcotraficants serait l'instigateur de ces attaques. On comprend bien l'indignation de FO Justice. Ce qui est plus difficile Ă  comprendre, c'est que le syndicat ait si peu d'intĂ©rĂȘt pour ses membres, qu'il n'ait pas mis en place les mĂ©thodes les plus basiques de protection informatique pour Ă©viter que les relevĂ©s d'identitĂ© bancaires de ses adhĂ©rents ne se retrouvent en accĂšs libre sur leur site. Car ce sont les noms et les adresses de dizaines de fonctionnaires qui trainaient lĂ  pendant que le gagng DZ Mafia les visait.

Pourtant FO Justice s'émouvait sincÚrement, n'hésitant à pas user des majuscules pour montrer son agacement et des couleurs bariolées pour... On ne sait pas :

Les actes de terrorisme visant les agents pĂ©nitentiaires, qu’ils interviennent dans les Ă©tablissements, Ă  leur domicile, Ă  leur sortie de service ou en mission, SONT D’UNE GRAVITÉ SANS PRÉCÉDENT et laissent des cicatrices...

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PlongĂ©e dans l’apnĂ©e : un long processus qui dĂ©marre en MĂ©diterranĂ©e

Les pieds dans l’eau avec les hippies au mitan des annĂ©es 70

Mais comment attrape-t-on le virus de la plongĂ©e en apnĂ©e, au point d’avoir comme projet d’aller titiller les 30 mĂštres de profondeur, c’est Ă  dire la hauteur d’un immeuble de dix Ă©tages ? Chacun son histoire. La mienne commence au milieu des annĂ©es 70 sur une petite Ăźle de MĂ©diterranĂ©e.

Ici, les eaux sont un appel à plonger... - © Reflets

Flash-back. Au début des années 70 je déménage.

Un peu loin.

Je viens de finir mon annĂ©e de CP sous la grisaille parisienne. Me voilĂ  tĂ©lĂ©portĂ© sur une petite Ăźle de MĂ©diterranĂ©e. C’est la grande Ă©poque de hippies. Mais pas seulement. L’üle est encore complĂštement sauvage. Il y a quelques routes goudronnĂ©es mais le pays est encore sous la coupe de Franco et trĂšs peu dĂ©veloppĂ©. Les plages sont dĂ©sertes, Ă  perte de vue. Les criques se comptent par milliers. On part facilement Ă  l’aventure toute la journĂ©e sur des petits rafiots pour atteindre des eaux cristallines qui ne dĂ©pareraient pas Ă  Bora-Bora. TrĂšs vite on met un masque et l’on barbote.

Plus transparent, c'est compliqué - © Reflets
Plus transparent, c'est compliqué - Reflets

Puis vient le temps de l’exploration. C’est bien beau de regarder les poissons d’en haut, de les voir entrer dans des trous, mais ça donne envie de les suivre et d’aller voir ce qu’ils font au fond. Les choses s’enchaĂźnent et voilĂ  que l’on dĂ©passe les 2 mĂštres, puis les 3, puis


Avec l’ñge, vient l’envie de chasser. Il est assez courant que les apnĂ©istes soient passĂ©s par une Ă©tape de chasse, ou mĂȘme qu’ils continuent, en parallĂšle Ă  leur activitĂ© de pure descente. Je ne suis qu’un touriste de ces activitĂ©s, mais il me semble que la chasse est un trĂšs bon entraĂźnement.

C’est un peu comme M. Jourdain qui fait de la prose sans le savoir, pratiquer la chasse sous-marine oblige Ă  rĂ©aliser de nombreuses plongĂ©es - entrecoupĂ©es de repos - Ă  des profondeurs diffĂ©rentes, mais avec des...

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Films et séries : des choses à voir ou pas

Parfois, on perd son temps

Comme d'habitude, nous vous recommandons en quelques lignes de regarder, ou pas, une flopée de films et séries qui nous ont été proposées dans notre vidéo club de quartier. Attention, le loueur nous a aussi préconisé de vraies daubes©.

Affiche du film The Order

The 3 Body Problem (version chinoise)

Attention, pour ceux qui ont vu la version hollywoodienne de la série, celle-ci est bien plus longue. Prévoir du temps. Curiosité : cette production chinoise revisite le passé politique du pays avec un oeil critique. Il y a aussi des petits cailloux semés sur le Web pour poursuivre l'histoire.

American Primeval

C'est rude. Attendez-vous Ă  quelques scĂšnes trĂšs violentes. Le rĂ©alisateur a sans doute voulu nous plonger dans une Ă©poque sans loi durant laquelle survivre pouvait excuser tous les comportements, une Ă©poque oĂč le fanatisme religieux poussait Ă  commettre l'irrĂ©parable avec une bonne conscience confondante. Un peu comme aujourd'hui finalement.

Arcane (deux saisons)

Vous aimez les dessins animés mélangeant fantasy et futurisme ? Arcane est fait pour vous. L'auteur de ces lignes est mal placé pour porter un jugement , n'étant ni fan de dessins animés, ni joueur de jeux vidéo (la série Arcane est issu de l'univers du jeu vidéo League of Legends me dit-on), mais la série se laisse regarder et les personnages sont souvent attachants.

Atlas

Alors c'est l'histoire d'une IA qui est méchante mais en fait elle est gentille et Jennifer Lopez qui ne veut pas faire confiances aux IA est forcée de faire confiance à l'une d'entre elle, sinon, elle meurt. Passez votre chemin, ChatGPT m'a dit que c'était nul.

Black Doves

Une histoire avec des espions. C'est complÚtement capillotracté. A...

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PlongĂ©e dans l’apnĂ©e : le matĂ©riel, c’est essentiel

Ou pas

Comme pour tout sport extrĂȘme, lorsque vous plongez en apnĂ©e, votre sĂ©curitĂ© repose beaucoup sur le matĂ©riel que vous utilisez. Personne ne part gravir l’Everest avec de la ficelle Ă  rĂŽti, personne ne saute d’un avion en utilisant un sac en plastique en guise de parachute, mĂȘme grand.

Ceci n'est pas une pipe

Il y a apnĂ©e et apnĂ©e
 Certains plongent pour chasser, d’autres, juste pour descendre. A chacun son matĂ©riel mĂȘme si certains peuvent se recouper. Mais les besoins ne sont pas forcĂ©ment les mĂȘmes. Si l’on chasse dans les 10 Ă  15 mĂštres, le matĂ©riel utilisĂ© peut diffĂ©rer de celui nĂ©cessaire pour atteindre 20, 30, 40 mĂštres ou plus.

Pour la chasse, on trouve dĂ©sormais des combinaisons camouflage, des fusils Ă©normes, des palmes spĂ©cifiques
 On peut souhaiter disposer d’un masque un peu classique, dĂ©diĂ© Ă  la chasse mais pas aussi petit que ceux utilisĂ©s pour le freediving qui offriront peut-ĂȘtre une moins bonne vision. Les palmes sont Ă©galement un peu diffĂ©rentes.

Tomber le masque?

Pour les amateurs de profondeur, et donc de freediving, les masques sont dĂ©sormais ridiculement petits. Cela Ă©vite la prĂ©sence de trop d’air autour des yeux et donc l’écrasement du masque sur le visage avec la pression et limite ainsi l’utilisation d’air pour le dĂ©coller pendant la descente. On peut observer des accidents oculaires si cette contre-pression n’est pas exercĂ©e, le masque faisant «ventouse».

On trouve mĂȘme dĂ©sormais des tubas spĂ©ciaux pour l’apnĂ©e. Je peine Ă  comprendre vĂ©ritablement ce qu’ils apportent rĂ©ellement mais pourquoi pas. Selon le vendeur et l’attachĂ© de presse, ils sont conçus pour amĂ©liorer la respiration (ils sont plus larges). Dans les profondeurs que je souhaite atteindre, le tuba ne sert qu’en surface et il est conseillĂ© de l’enlever de la bouche au moment de plonger....

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Les marchĂ©s peuvent-ils nous sauver de Donald Trump ?

La réponse est malheureusement mitigée


Qui est plus puissant que n’importe quel pays, y compris les États-Unis ? Les marchĂ©s financiers. Le monde de la finance peut faire plier n’importe qui en attaquant une monnaie, une Ă©conomie. Ses ressources sont bien plus importantes. Est-il une porte se sortie de la folie que dĂ©ploie le prĂ©sident AmĂ©ricain ? Oui et non.

Wall Street n'approuve pas la politique économique de Donald Trump

La derniĂšre enquĂȘte de la Banque des rĂšglements internationaux sur les marchĂ©s des monnaies date de 2022. Il y a trois ans, chaque jour, s’échangeaient sur des places quelque 7.500 milliards de dollars.

Cela veut dire que sur une annĂ©e (251 jours ouvrĂ©s), mille huit cent quatre-vingt-deux billions cinq cents milliards (oui, on sait, ça ne veut plus rien dire) de dollars s’échangent. En comparaison, le PIB des États-Unis atteint Ă  peu prĂšs 24.000 milliards de dollars sur un an. Le PIB français reprĂ©sente quant Ă  lui 3.000 milliards par an. Les rĂ©serves des États-Unis (en or et en dollars), ce sont 773,420 milliards de dollars en 2023.

Quelques chiffres difficile Ă  apprĂ©hender en raison de leur taille permettent de voir oĂč se situe le rĂ©el pouvoir. Nous avons souvent Ă©crit qu’il fallait dĂ©sarmer les marchĂ©s financiers avant qu’ils ne prĂ©cipitent l’humanitĂ© dans une crise gravissime. Mais peut-on s’accommoder de cette puissance en espĂ©rant qu’elle sera le seul antidote Ă  la folie d’un homme qui prĂ©cipite la chute de son pays, les États-Unis et celle du reste du monde dans sa suite? En d’autres termes, puisque la logique et la rationalitĂ© n’atteignent pas les couches infĂ©rieures du cerveau de Donald Trump, faut-il compter sur les marchĂ©s financiers pour le faire plier?

La dĂ©cision de mettre en pause son projet irrationnel d’augmentation des tarifs douaniers mercredi 9 avril a dĂ©clenchĂ© une hausse sur les places boursiĂšres. Jusqu’à quand?

L’ambiance sur les marchĂ©s actions...

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Trump : opĂ©ration Shock and Awe

Le nouveau prĂ©sident a choisi d’écraser tous ceux qui ne sont pas de son clan

Choc et effroi
 Cette tactique militaire consiste Ă  Ă©craser l’adversaire par une puissance dĂ©mesurĂ©e. Mise en place en 1996 aux États-Unis, elle semble avoir Ă©tĂ© retenue par Donald Trump pour sidĂ©rer ses adversaires. Pour l’instant, ça marche. La justice est lente et a du mal Ă  rĂ©pondre au mĂȘme rythme. Bilan.

Trump en chef d'une troupe de clowns (dangereux)

À lire la fiche Wikipedia de cette stratĂ©gie militaire, c’est la tactique Trump qui se dessine: «imposer un niveau de choc et d’effroi tel que la volontĂ© de l'adversaire de continuer la lutte soit anĂ©antie [
 et de] prendre le contrĂŽle de l’environnement, et paralyser les perceptions de l’adversaire et ses capacitĂ©s de comprĂ©hension ou tant les saturer que l’ennemi se retrouve incapable de rĂ©sister sur les plans tactique et stratĂ©gique.» La description semble coller aux actions du nouveau prĂ©sident amĂ©ricain: «une suppression sĂ©lective des informations diffusĂ©es et la propagation dedĂ©sinformation, le dĂ©bordement des forces adverses, et la rapiditĂ© d’action». Depuis son accession au pouvoir, Donald Trump a publiĂ© 112 dĂ©crets , tentant de dĂ©truire Ă  la fois l’infrastructure du gouvernement fĂ©dĂ©ral et de dĂ©construire l’ordre international mis en place aprĂšs la deuxiĂšme guerre mondiale. A titre de comparaison, Joe Biden a signĂ© 19 dĂ©crets en 2024, un peu plus d’une vingtaine durant les deux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes et 77 en 2021.

L’état de la dĂ©mocratie amĂ©ricaine, notamment depuis 2001, celui de l’ordre international ne sont pas exempts de dĂ©fauts. Loin de lĂ . Mais qui veut vĂ©ritablement remplacer une dĂ©mocratie imparfaite par une dictature nĂ©o-fasciste reposant sur la puissance de la technologie et des milliards de datas collectĂ©es par les gĂ©ants de la tech et par la communautĂ© du renseignement amĂ©ricaine? Le nĂ©o-fascisme est-il une rĂ©ponse acceptable aux dĂ©fauts de la...

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Le Rassemblement national réduit à copier tout ce que fait Trump

Et il déclenche des paniques morales sur les réseaux sociaux pour renverser la démocratie

AprĂšs la condamnation de Marine Le Pen Ă  quatre ans de prison, dont deux ferme et cinq ans d’inĂ©ligibilitĂ©, le RN et ses affidĂ©s s'attaquent Ă  la Justice. Les menaces de mort pleuvent sur les rĂ©seaux sociaux, sont mĂȘme validĂ©es par un membre du RN, et l'État de droit est remis en cause. Le RN enfourche la roue de Trump et copie son « programme » qui vise clairement Ă  dĂ©truire la DĂ©mocratie et ses outils.

Un slogan périmé du RN, devenu FN

«  Â»

C'est foutu. En tout cas, les apparences sont lĂ  lorsque l'on se farcit l'encoprĂ©sie verbale des prĂ©sentateurs et des invitĂ©s de CNEWS ou l'Ă©cosystĂšme de l'extrĂȘme droite sur les rĂ©seaux sociaux. Il semble bien qu'une partie importante de la population soit convaincue que Marine Le Pen est injustement condamnĂ©e. DĂšs lors, il convient de s'en prendre au systĂšme qui a abouti Ă  sa condamnation : la DĂ©mocratie et la Justice. Quels que soient les faits, quels que soient les arguments rationnels qu'on leur oppose, ils sont convaincus comme un militant, accrochĂ© Ă  ses certitudes politiques comme un bulot Ă  son rocher. Qu'importe la vĂ©ritĂ©, la rĂ©alitĂ©, la rationalitĂ©, Marine est une victime. Une partie de la population a dĂ©finitivement dĂ©crochĂ©. Elle ne souhaite plus faire sociĂ©tĂ©. Ces personnes ne sont plus avant tout des des citoyens, mais des militants. Tout cela ne peut que mal finir et l'on sait trĂšs bien quelle est l'issue, elle se dĂ©roule en temps rĂ©el aux États-Unis, sous nos yeux. L'accession au pouvoir de l'extrĂȘme droite la plus basse du front aboutit Ă  un dĂ©mantĂšlement systĂ©matique de tout ce qui fait notre contrat social dans le bloc occidental depuis des centaines d'annĂ©es.

N'Ă©tant pas des « citoyens souverains », nous signons un pacte pour « faire sociĂ©tĂ© Â». Le systĂšme auquel nous adhĂ©rons est loin d'ĂȘtre parfait, mais comme le disait Winston Churchill, « La dĂ©mocratie est...

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PlongĂ©e dans l’histoire de l’apnĂ©e

Mais depuis combien de temps les humains tentent-ils de repartir sous l’eau ?

Partir Ă  l’attaque des 30 mĂštres en apnĂ©e ne peut se faire sans se retourner et regarder qui nous a prĂ©cĂ©dĂ©. L’humain ne vient-il pas de la mer ? Tentons-nous en fait des retours maladroits vers nos origines ? Qui sont les figures tutĂ©laires de la discipline ?

En route vers le fond - pxhere.com - CC

La thĂ©orie selon laquelle la Terre a Ă©tĂ© « colonisĂ©e » par des animaux marins qui sont peu Ă  peu sortis de l’eau tient la corde. Nous aurions donc un passĂ© lointain d’habitants des mers. Et puis, ne passons-nous pas nos neuf premiers moins dans un Ă©lĂ©ment liquide ? Cela ne peut que laisser quelques traces. Est-ce en souvenir de tout cela, comme une sorte de nostalgie prĂ©gnante, que certains d’entre nous tentent ce qui est physiquement impossible : descendre sous l’eau sans moyen de respirer ?

Respirer... Le souffle. On a tendance Ă  l’oublier, surtout dans un monde stressĂ© comme le nĂŽtre. Pourtant, c’est le cƓur de la vie. La respiration est un acte naturel, quasiment involontaire. Nous ne nous appliquons pas Ă  respirer, cela se fait sans que nous ayons Ă  y penser. Et pourtant, si l’on commence Ă  y rĂ©flĂ©chir, on s’enfonce dans un espace sans limites. Les grands pratiquants de yoga le savent. Mais pas seulement eux. Tous les grands sportifs travaillent leur souffle, c’est-Ă -dire la maniĂšre dont ils respirent. Les boxeurs, les pratiquants d’arts martiaux apprennent Ă  maĂźtriser leur respiration. C’est absolument essentiel pour remporter un combat. De fait, lors d’un combat, le « rĂ©flexe » de l’apnĂ©e arrive tout de suite chez les dĂ©butants.

Je me souviens d’un exercice que nous avait fait pratiquer mon maütre d’arts martiaux. Il nous avait mis par paires dans un coin d’une piùce, dos aux deux murs face à notre opposant. L’opposant devait nous frapper pendant deux minutes et...

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Plongée dans l'apnée : objectif 30 mÚtres

T'es pas un peu vieux pour ces conneries ?

Tombé dans la marmite de la plongée en apnée quand j'étais petit, je me lance un défi : atteindre les 30 mÚtres en mer en poids constant, en juin prochain. Soit 10 mÚtres de plus que ce que je peux faire aujourd'hui. Pour un touriste de cette pratique, c'est un gros challenge. Dix mÚtres, c'est l'équivalent de 3 étages.

En route pour les 30 mĂštres - Photo xphere - CC

Je sors du cours prĂ©paratoire. Ma vie va changer. Je quitte la rĂ©gion parisienne pour vivre sur une petite Ăźle de la MĂ©diterranĂ©e. D'un seul coup, il fait beau Ă  peu prĂšs tout le temps et la mer est turquoise, cristalline. J'ai vite fait de recevoir un masque. Un de ces vieux machins fabriquĂ©s dans un plastique qui vieillit vite, avec deux trous sous le nez, pour le pincer quand on descend sous l'eau et Ă©viter la pression sur les tympans, qui fait trĂšs mal. On m'a mĂȘme offert un tuba surmontĂ© d'un mĂ©canisme avec une balle de ping-pong blanche comme la neige. En descendant, la balle est censĂ©e bloquer l'entrĂ©e de l'eau dans le tube. C'est rudimentaire, mais suffisant pour dĂ©couvrir un autre monde. PrĂšs de 71% de la planĂšte est recouverte d'eau. Et sous l'eau, tout un univers Ă©volue. Il y a deux maniĂšres de le dĂ©couvrir. Avec des bouteilles ou avec l'air que l'on peut contenir dans ses poumons et en retenant sa respiration. J'ai choisi la deuxiĂšme.

Aujourd'hui, désormais bien plus prÚs de la retraite que du CP, je me fixe l'objectif de descendre à 30 mÚtres, soit à peu prÚs l'équivalent d'un immeuble de 10 étages.

Que l'on se comprenne bien, je suis un touriste de l'apnée. Plongé par hasard dans cette pratique depuis tout petit, je ne m'entraine pas, je n'ai jamais fait partie d'un quelconque club et j'ai tout appris seul en pratiquant avec des amis. D'abord pour regarder les...

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Doctolib : des données de santé insuffisamment protégées

Les États-Unis de Donald Trump pourraient se servir allùgrement

C’est une discussion sans fin mais qu’il convient d’avoir Ă  nouveau au moment oĂč Doctolib propose d’hĂ©berger nos ordonnances et autres rĂ©sultats mĂ©dicaux : nos donnĂ©es de santĂ© sont-elles protĂ©gĂ©es correctement ? Ces donnĂ©es sensibles pourraient ĂȘtre accaparĂ©es par les États-Unis. Alors que 60 millions de Français utilisent Doctolib, que se passerait-il si la sociĂ©tĂ© Ă©tait vendue Ă  un groupe Ă©tranger ? L'Ă©lection de Trump modifie-t-elle la donne ?

Doctolib respecte la vie privée des utilisateurs

Il fut un temps, lointain, oĂč les donnĂ©es de santĂ© et plus gĂ©nĂ©ralement les donnĂ©es personnelles Ă©taient un sujet de premier plan en France. En 1974, un article du Monde titrĂ© « SAFARI ou la chasse aux Français » met le feu aux poudres. Le SystĂšme automatisĂ© pour les fichiers administratifs et rĂ©pertoires des individus (SAFARI) inquiĂšte. Ce projet visait, selon Le Monde, Ă  relier par le numĂ©ro de sĂ©curitĂ© sociale toutes les informations dĂ©tenues dans « les 400 fichiers que possĂšdent les services de police [
] le cadastre, le fichier... des impĂŽts et, plus grave peut-ĂȘtre, celui du ministĂšre du Travail ». La gĂ©nĂ©ralisation de cette identification dans toute l'administration avait pour but de faciliter l'interconnexion des fichiers. DĂ©jà


Le tollĂ© provoquĂ© par cet article dĂ©clenche la crĂ©ation de la CNIL. Le temps s’est Ă©coulĂ©, Internet est arrivĂ©, les États comme les entreprises privĂ©es se sont littĂ©ralement gavĂ©s de nos donnĂ©es personnelles sans vĂ©ritable contrĂŽle. Le poids croissant de la sociĂ©tĂ© Doctolib dans la gestion des donnĂ©es de santĂ© des Français devrait gĂ©nĂ©rer un dĂ©bat bien plus soutenu et l’on peut s’étonner du silence des gouvernements successifs et des dĂ©putĂ©s et sĂ©nateurs. Car, Ă  bien y regarder, les garde-fous ne semblent pas suffisants.

Depuis des années, le collectif InterHop, ainsi que plusieurs associations et syndicats médicaux tentent de faire valoir que les prises de rendez-vous dans les hÎpitaux, avec des médecins dans le privé, ou pour la...

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Anonymat sur Internet : Darmanin... porte quoi !

Le ministre met ses pas dans ceux des plus gros incultes numériques et il y a des raisons à cela.

Ils sont tellement nombreux, depuis l'arrivée d'Internet à pester contre un supposé « anonymat », contre une « zone de non droit » supposée. Rien de tous cela n'existe et cela a été démontré mille fois. Mais on ne renonce pas à le faire à nouveau, histoire de tourner en ridicule le nouveau ministre de la justice.

Gérald Darmanin - Jacques Paquier - Wikipedia - CC BY 2.0

Ça manquait Ă  son palmarĂšs. GĂ©rald Darmanin, qui s'Ă©tait dĂ©jĂ  illustrĂ© avec « les messageries cryptĂ©es comme Wazzaaaap Â» va s'attaquer avec ses gros muscles Ă  l'affreux anonymat qui prĂ©vaut sur Internet et au fait que bien sĂ»r, il s'agit d'une zone de non droit. Et pour cela, il a une solution : imposer Ă  chaque Français une « identitĂ© numĂ©rique propre Â».

Il s'en explique dans Le Parisien :

« Dans les semaines qui viennent, nous nous intĂ©resserons Ă  l’anonymat sur les rĂ©seaux sociaux. Au ministĂšre de la Justice, nous considĂ©rons que la fin de l’anonymat sur les rĂ©seaux sociaux est d’une importance capitale dans la lutte contre la pĂ©docriminalitĂ©, le trafic de drogue, le cyberharcĂšlement
 Reprenons la proposition du dĂ©putĂ© Paul Midy dĂ©posĂ©e il y a quelques mois, pour que chaque citoyen français ait une identitĂ© numĂ©rique propre, qui permette aux enquĂȘteurs de remonter Ă  l’auteur de l’infraction. Pourquoi les rĂ©seaux sociaux seraient le seul endroit oĂč l’expression ne serait pas conforme aux rĂšgles de la RĂ©publique ? On sait qu’une grande partie de la dĂ©linquance et de la criminalitĂ© est aujourd’hui numĂ©risĂ©e. Internet doit cesser d’ĂȘtre une zone de non droit. Â»

Bon... Commençons par démonter les arguments du ministre avant de s'intéresser à son propre anonymat et pseudonymat sur les Internet. Paul Midy, sors de ce corps !

On va faire court parce que les redites, ça consomme de l'octet et c'est mauvais...

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ProcĂšs du financement libyen : le moment Amesys

Nicolas Sarkozy et Claude Guéant livrent une histoire abracadabrantesque

La troisiÚme semaine du procÚs dit du financement libyen a permis d'explorer le contrat Amesys ayant permis l'interception du trafic Internet de tous les libyens. Cette vente a amené par ailleurs à une mise en examen des dirigeants et de l'entreprise pour complicité de torture. L'ancien président et son secrétaire général ont raconté n'avoir jamais rencontré Amesys et ne pas connaßtre cette entreprise. Une belle histoire. Mais fausse.

Amesys, une histoire des interceptions massives en France et dans le monde - © Reflets

La troisiĂšme semaine du procĂšs dit du financement libyen de la campagne Ă©lectorale de Nicolas Sarkozy en 2007 (du 27 au 31 janvier) a commencĂ© par l'examen des conditions de la libĂ©ration des infirmiĂšres bulgares. La prĂ©sidente se demande quand Nicolas Sarkozy a commencĂ© Ă  s'intĂ©resser Ă  leur sort. « Je m'y suis intĂ©ressĂ© parce que entre les deux tours, leurs familles avaient demandĂ© Ă  nous rencontrer, moi et Madame Royal. J'avais reçu les familles qui m'avaient racontĂ© leur calvaire et notamment les tortures dont elles Ă©taient victimes Â», indique l'ancien prĂ©sident de la rĂ©publique. Il savait donc que Mouammar Kadhafi pratiquait allĂšgrement la torture. Il traite rĂ©guliĂšrement Ă  la barre l'ancien dictateur de fou mais trouve toujours normal lorsqu'on l'interroge sur ce sujet, de faire du commerce avec lui. Il n'est pas Ă  un paradoxe prĂšs.

Un peu plus tard, lorsqu'un avocat des parties civiles interroge Nicolas Sarkozy, prĂ©cisĂ©ment cette fois, sur sa connaissance Ă  l'Ă©poque des problĂšmes dĂ©mocratiques dans ce pays - notamment la torture et les incarcĂ©rations- tout en signant des contrats pour du matĂ©riel militaire, celui-ci biaise. Il s'engage sur le terrain des ventes d'armes par les Espagnols et s'Ă©nerve : « nous n'avons pas signĂ© de contrat de vente d'armes Ă  une dictature Â». Plus prĂ©cisĂ©ment, « les 10 milliards, on en a jamais vu le dĂ©but d'un commencement, notamment les...

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Ce que dit l’alliance entre les gĂ©ants de la tech et Trump

Un point positif dans un ocĂ©an de n’importe quoi

Tous sont venu faire un exercice de gĂ©nuflexion devant le nouveau conducator. Elon Musk le premier, Jeff Bezos, Mark Zuckerberg, tous ont ralliĂ© Donald Trump. Bien entendu, l’alliance des gĂ©ants de la tech qui rĂšgnent sur le monde numĂ©rique, et le fou de la Maison-Blanche, inquiĂšte. Mais il y a une lueur d’espoir.

Donald Trump vu par l'IA Grok d'Elon Musk

Elon Musk a apportĂ© 270 millions de dollars Ă  Donald Trump pour financer sa campagne. Mais il a surtout mis Twitter (devenu X) au service de l’ambition politique du nouveau prĂ©sident amĂ©ricain. Il y a bien sĂ»r une concordance des idĂ©es entre les deux hommes. Mais ce n’est certainement pas pour un poste qu’Elon Musk a mouillĂ© le maillot Ă  ce point. De quoi rĂȘve l’homme le plus riche du monde ? Pas de devenir ministre du Department of Government Efficiency (DOGE). Le nom de ce ministĂšre choisi par lui est d’ailleurs une blague de geek. L’acronyme du ministĂšre est le nom d’une cryptomonnaie, elle-mĂȘme une blague que le patron de Tesla a souvent poussĂ©e, lui permettant de s’envoler.

Elon Musk a besoin des commandes publiques et des aides gouvernementales pour ses entreprises comme Space X ou Tesla. Il sait que Donald Trump est totalement imprĂ©visible. Si les idĂ©es d’extrĂȘme-droite des deux hommes s’alignent, tout comme leurs dĂ©lires complotistes et leur goĂ»t des fake news, Elon Musk a surtout assurĂ© l’avenir de ses entreprises. S’il a lu le livre de Bob Woodward Peur, Trump Ă  la Maison-Blanche, il sait que le dernier ayant parlĂ© Ă  l’oreille de l’homme orange gagne son appui. Il sait aussi qu’il a une mĂ©moire de poisson-rouge et qu’il faut sans cesse le travailler pour garder ses faveurs. Et avoir les faveurs du boss de la premiĂšre puissance mondiale peut avoir son intĂ©rĂȘt. MĂȘme pour l’homme le plus riche du monde. Tout est dĂ©sormais possible : baisse des impĂŽts, lĂ©gislation...

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« Mais qu’allait-il faire dans cette galĂšre ? »

Guéant et Hortefeux : les improbables piégés

La troisiÚme semaine du procÚs Sarkozy dit du financement libyen a été marqué par les déclarations de deux grands naïfs, Claude Guéant et Brice Hortefeux, piégés par le machiavélique Ziad Takieddine. Leur histoire à peu convaincu. Les proches des morts dans l'attentat du DC10 ont témoigné de l'horreur.

Abdallah al-Senoussi

Alors chef de cabinet du ministre de l'intĂ©rieur Nicolas Sarkoy, Claude GuĂ©ant se rend Ă  Tripoli les 30 septembre et 1er octobre 2005 pour « prĂ©parer Â» la visite de son ministre dans les jours qui suivent. Ce grand naĂŻf, qui semble n'avoir aucune expĂ©rience politique (il a fait toute sa carriĂšre au service de l'exĂ©cutif) reçoit un coup de tĂ©lĂ©phone de Ziad Takieddine lui proposant de rencontrer une « personnalitĂ© Â» libyenne. Aussi incroyable que cela puisse paraĂźtre - Claude GuĂ©ant et Nicolas Sarkozy affirment depuis le dĂ©but du procĂšs que l'intermĂ©diaire n'avait jamais eu le moindre rĂŽle dans la prĂ©paration des voyages officiels en Libye- il accepte. Le voilĂ  donc montant dans une voiture avec Ziad Takieddine, le soir du 30 septembre 2005. Il ne prĂ©vient personne, ni l'ambassadeur, ni un officier de sĂ©curitĂ©, ni un interprĂšte, lui qui ne parle pas un mot d'arabe.

Et voilà le numéro deux du ministÚre de l'intérieur qui disparait dans la nuit noire de Tripoli pour rencontrer dieu sait-qui. Et là, paf, la tuile ! La mystérieuse « personnalité » n'est autre que le beau-frÚre de Kadhafi, Abdallah Senoussi. Cet homme a été condamné à la perpétuité pour terrorisme par une cour d'assises en France et fait l'objet d'un mandat international. Selon Claude Guéant, qui n'a pas demandé qui il allait rencontrer pendant le trajet en voiture, il se retrouve « piégé » par l'intermédiaire. Il en est tellement...

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Parfum d’OSS 117 au procùs Sarkozy-Kadhafi

Une équipe de supposés bras cassés à la barre

« Je ne savais pas », « je n’avais pas Ă©tĂ© prĂ©venu », « il faudrait demander Ă  untel »  Les prĂ©venus ou les tĂ©moins qui ont dĂ©filĂ© Ă  la barre cette semaine dans le procĂšs du financement libyen supposĂ© de la campagne de Nicolas Sarkozy ont rivalisĂ© d’inventivitĂ© pour se faire passer pour les plus grands incompĂ©tents.

Affiche du film OSS 117 - D.R.

« Que dire ? », la phrase de Claude GuĂ©ant rĂ©sume Ă  elle seule le sentiment gĂ©nĂ©ral Ă  la fin de la deuxiĂšme semaine de procĂšs dans l’affaire dite du financement libyen de la campagne Ă©lectorale de 2007 du candidat Sarkozy. L’accusation estime que plusieurs millions d’euros en provenance de Tripoli auraient pu irriguer la course Ă  la prĂ©sidentielle de l’ancien patron de la droite. PoussĂ© dans ses retranchements par la prĂ©sidente Nathalie Gavarino, l’ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la prĂ©sidence et ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy lorsqu’il Ă©tait ministre de l’intĂ©rieur a bien dĂ» convenir que son tĂ©moignage Ă©tait Ă  tout le moins incohĂ©rent. « Que dire ? » lĂąche-t-il avant de s’éclipser, prĂ©textant une trĂšs grande fatigue. Il reviendra Ă  la barre lundi, jure son avocat. Mais que dire en effet de Nicolas Sarkozy, de Brice Hortefeux, de Claude GuĂ©ant, tous trois ayant exercĂ© des fonctions aux plus hauts niveaux de l’État ? Que dire des tĂ©moins, deux anciens ambassadeurs, un responsable de la sĂ©curitĂ© de l’ambassade Ă  Tripoli ? Que dire de ces hommes qui les uns aprĂšs les autres expliquent qu’ils n'Ă©taient au courant de rien ? Que dire d’eux qui systĂ©matiquement renvoient sur les autres les responsabilitĂ©s alors qu’ils Ă©taient aux commandes ? Sont-ils des incapables, doublĂ©s d’un statut de bras cassĂ©s de premiĂšre catĂ©gorie, comme ils semblent vouloir le faire croire ? Étaient-ils touchĂ©s par un syndrome OSS 117 ?

Ancien commissaire de police, responsable de la...

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Sarkozy : un prévenu comme les autres, ou presque

Selon que vous serez puissant ou misérable


La premiĂšre semaine du procĂšs dit du financement libyen de la campagne de 2007 s’est achevĂ©e. Que retenir des premiers instants d’un procĂšs, hors norme, contre un ancien prĂ©sident et ses ministres, pour dĂ©tournement de fonds publics libyens et association de malfaiteurs ?

Palais de Justice de Paris - © Reflets

Nicolas Sarkozy a fait du Nicolas Sarkozy. DĂšs le premier jour de son procĂšs pour un pacte de corruption, qualifiĂ© prĂ©cisĂ©ment de « dĂ©tournement de fonds publics, corruption passive, financement illĂ©gal de campagne Ă©lectorale et association de malfaiteurs en vue de commettre une infraction punie de 10 ans d’emprisonnement », il apparait avec un grand sourire forcĂ© et figĂ©. Ses tics nerveux trahissent pourtant une inquiĂ©tude sans doute rĂ©elle. L’ancien prĂ©sident de la rĂ©publique joue son avenir dans cette salle, la plus grande du palais de justice de Paris. La presse est lĂ , en masse, pour scruter l’ancien homme providentiel.

Mais si les journalistes ont bien relevĂ© la premiĂšre escarmouche verbale entre le parquet et Nicolas Sarkozy, ils n’ont pas rendu compte d’un dĂ©tail qui remet au gout du jour les mots de La Fontaine : « selon que vous serez puissant ou misĂ©rable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ». Lors d’une suspension, Nicolas Sarkozy s’approche, toujours souriant, des trois reprĂ©sentants du parquet et entame une petite discussion.

Imaginons un instant un prévenu pour vol de voiture qui viendrait tailler une bavette avec le procureur lors de son procÚs
 Il serait immédiatement renvoyé sur le banc des prévenus et le procureur afficherait une mine affligée.

De mĂȘme, en entrant dans le tribunal le premier jour, Nicolas Sarkozy serre ostensiblement la main des policiers en faction qui lui ont renvoyĂ© des sourires.

Il y a bien deux types de prévenus...

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Nicolas Sarkozy : le procĂšs libyen

L’ancien prĂ©sident face aux juges : quelle indignitĂ© !

La justice reproche Ă  celui qui voulait « nettoyer la racaille au KĂąrcher » d'avoir nouĂ© un « pacte de corruption »avec l'ex-dictateur libyen Kadhafi pour financer sa campagne de 2007. Avec le dĂ©tournement de fonds publics libyens et l'association de malfaiteurs qui y sont associĂ©s, la peine encourue est de 10 ans d’emprisonnement. Du jamais vu pour un ancien prĂ©sident français. Le procĂšs s’ouvre aujourd’hui et durera jusqu’en avril.

Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi

Ils sont treize. Non pas Ă  table, mais renvoyĂ©s devant les juges dans le cadre de l’affaire libyenne. AprĂšs dix annĂ©es d’enquĂȘte, la justice va se pencher sur un soupçon de financement illĂ©gal de la campagne prĂ©sidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy. Plusieurs responsables actifs durant la campagne prĂ©sidentielle, trois sont d’anciens ministres, auraient participĂ© Ă  un « pacte corruptif » ayant abouti Ă  des versements de plusieurs millions d’euros pour financer l’élection du candidat Sarkozy.

À ses cĂŽtĂ©s, comparaissent les anciens ministres Claude GuĂ©ant, Éric Woerth, Brice Hortefeux ainsi que son ancien conseiller Thierry Gaubert. Les « intermĂ©diaires » Alexandre Djouhri et Ziad Takieddine sont Ă©galement poursuivis. CĂŽtĂ© libyen, sont appelĂ©s devant le tribunal l’ancien chef des services secrets, beau-frĂšre de Kadhafi, BĂ©chir Saleh, ancien patron du « Libyan African Investment Portfolio », le fonds souverain libyen. Sont Ă©galement poursuivis Khaled Bughsan, Ahmed Bughsan, Wahib Nacer, Sivajothi Muthia Rajendram et Édouard Ullmo. Tous sous prĂ©sumĂ©s innocents Ă  ce stade.

Claude GuĂ©ant est poursuivi pour des chefs d’usage de faux, blanchiment de fraude fiscale en bande organisĂ©e, trafic d’influence passif, corruption passive, blanchiment de corruption passive et de trafic d’influence passif en bande organisĂ©e, complicitĂ© de corruption passive, complicitĂ© de financement illĂ©gal de campagne Ă©lectorale, recel de corruption passive et association de malfaiteurs en vue de...

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