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L'étude des glaces de mer est cruciale pour la sécurité de la France : voici pourquoi

L’évolution globale de la glace conditionne notre avenir sur Terre, mais il y a un type de glace dont la surveillance est devenue absolument capitale : la glace de mer. Sa fonte est en train d’avoir des conséquences qui vont bouleverser, non seulement notre climat, mais aussi notre...

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Mexique, Texas, Arabie saoudite… Pourquoi les tempêtes de sable se multiplient-elles ?

Au Mexique, au Texas, en Arabie saoudite, ou encore en Irak, des tempêtes de sable très impressionnantes ont été filmées un peu partout ces derniers jours.من تصويري اليوم قرابة الساعه السادسه مساء فى مدينة الرس،، فى امريكا يسمي هذا النوع "هبوب" Haboob مشتقه من الكلمه العربيه،، المسبب تيارات...

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Une tornade sème la panique en Guadeloupe

Des débris qui volent dans tous les sens, des habitants paniqués qui hurlent, et un tourbillon au milieu : voilà ce qui s’est passé dans la ville de Baie-Mahault ce dimanche vers 14 h. Une tornade a traversé tout un quartier de manière très brève, moins d’une minute, en endommageant plusieurs...

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Le jour où la température a grimpé de 27 °C en 2 minutes !

Une petite ville américaine détient le record du changement de température le plus rapide au monde : si certaines localités ont déjà connu des amplitudes thermiques extrêmes entre le matin et l’après-midi, ce qui s’est passé à Spearfish dans le Dakota du Sud défie l’entendement.

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Biomass : le satellite européen qui cartographie la biomasse des forêts mondiales

Le satellite européen Biomass est lancé pour cartographier la biomasse forestière mondiale et affiner les bilans carbone face à l’urgence climatique. Elles couvrent un tiers de la surface terrestre, capturent d’immenses quantités de carbone, mais échappent encore à une quantification rigoureuse. Le satellite européen Biomass est lancé pour répondre à ce défi. Depuis le 29 […]
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Comment les écogestes entretiennent la catastrophe

> En 2004, alors que la question climatique progresse dans la sphère politique et que le viseur se rapproche dangereusement des producteurs d’énergies fossiles, la British Petroleum missionne en effet l’entreprise de relations publiques Ogilvy & Mather pour améliorer son image. Ensemble, ils choisissent de tout miser sur la notion d’empreinte carbone individuelle, afin de faire porter la focale (et la responsabilité) sur les individus consommateurs (vive les « consommac’teurs ») et invisibiliser subséquemment la question brûlante du partage de l’effort climatique – entre les entreprises et les individus, entre les riches et les pauvres. Ainsi la compagnie pétrolière propose-t-elle au public de calculer son empreinte carbone pour tenter de l’améliorer. Comme l’écrira un chroniqueur du New York Times quinze ans plus tard : « S’inquiéter de votre empreinte carbone est exactement ce que les grandes sociétés pétrolières veulent que vous fassiez. »

Je ne vais pas tout recopier, mais vous voyez l'idée : c'est celle que je rabâche depuis des années. Pendant qu'on (le gouvernement, mais aussi les grandes entreprises, à l'origine de l'idée apparemment) vous répète de faire pipi sous la douche et de vider votre boîte mail (sous-entendant que vous êtes une ordure si vous ne le faites pas)

> Comme le montre Jean-Baptiste Malet dans son enquête publiée par le Monde diplomatique sur le « système Pierre Rabhi », ce positionnement individualiste, typique de l’écologie bourgeoise, s’avère parfaitement soluble dans le régime d’intérêts de la classe dominante.

Non seulement, comme l'article l'explique, les "écogestes" c'est une "écologie du luxe" (quand t'as du mal à joindre les deux bouts, t'as autre à penser en général), mais en plus, ils ne servent à rien (ou alors à pas grand chose) quand ils n'aggravent pas le problème ; pour plusieurs raisons :
- les gens (bon, allez, on va le dire : les bobos) qui arrivent "à vivre volontairement dans une forme de neutralité carbone et de vertu environnementale pure et parfaite" entretiennent l'image d'une écologie difficile, sacrificielle... ce qui vient nourrir le discours sur l'écologie punitive
- la façon dont notre cerveau fonctionne : "lorsque l’on s’engage sur le terrain environnemental par le prisme des petits gestes, on finit tôt ou tard par reléguer l’approche systémique hors de nos préoccupations. Pour le dire autrement : la charge mentale associée aux écogestes finit par envahir complètement la représentation du problème et les conduites associées, les menant inexorablement vers la dépolitisation. Un résultat qui constitue de fait une réfutation totale de la position gradualiste, qui vend les écogestes comme un premier pas vers l’engagement politique."
- Pour le dire vite : si tu fais des écogestes, tu vas pas remettre en cause le système : parce que tu croiras bien faire, et parce que tu auras suffisamment bonne conscience : "l’action individuelle, de portée immédiate, permet de réduire l’incertitude et donc d’emporter l’adhésion, même si elle demeure sans adéquation réelle avec la nature du problème : on a l’impression rassurante d’être plus efficaces en baissant le chauffage qu’en épousant les formats, plus indirects, de l’action politique."
- in fine, et ainsi la boucle est bouclée, "l’écologie des écogestes ne fait que renforcer la conquête des présupposés néolibéraux sur la société" : l'individualisme néolibéral, encore et toujours.
Autrement appelé diviser pour régner.
(Permalink)
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Comment les écogestes entretiennent la catastrophe

> En 2004, alors que la question climatique progresse dans la sphère politique et que le viseur se rapproche dangereusement des producteurs d’énergies fossiles, la British Petroleum missionne en effet l’entreprise de relations publiques Ogilvy & Mather pour améliorer son image. Ensemble, ils choisissent de tout miser sur la notion d’empreinte carbone individuelle, afin de faire porter la focale (et la responsabilité) sur les individus consommateurs (vive les « consommac’teurs ») et invisibiliser subséquemment la question brûlante du partage de l’effort climatique – entre les entreprises et les individus, entre les riches et les pauvres. Ainsi la compagnie pétrolière propose-t-elle au public de calculer son empreinte carbone pour tenter de l’améliorer. Comme l’écrira un chroniqueur du New York Times quinze ans plus tard : « S’inquiéter de votre empreinte carbone est exactement ce que les grandes sociétés pétrolières veulent que vous fassiez. »

Je ne vais pas tout recopier, mais vous voyez l'idée : c'est celle que je rabâche depuis des années. Pendant qu'on (le gouvernement, mais aussi les grandes entreprises, à l'origine de l'idée apparemment) vous répète de faire pipi sous la douche et de vider votre boîte mail (sous-entendant que vous êtes une ordure si vous ne le faites pas)

> Comme le montre Jean-Baptiste Malet dans son enquête publiée par le Monde diplomatique sur le « système Pierre Rabhi », ce positionnement individualiste, typique de l’écologie bourgeoise, s’avère parfaitement soluble dans le régime d’intérêts de la classe dominante.

Non seulement, comme l'article l'explique, les "écogestes" c'est une "écologie du luxe" (quand t'as du mal à joindre les deux bouts, t'as autre à penser en général), mais en plus, ils ne servent à rien (ou alors à pas grand chose) quand ils n'aggravent pas le problème ; pour plusieurs raisons :
- les gens (bon, allez, on va le dire : les bobos) qui arrivent "à vivre volontairement dans une forme de neutralité carbone et de vertu environnementale pure et parfaite" entretiennent l'image d'une écologie difficile, sacrificielle... ce qui vient nourrir le discours sur l'écologie punitive
- la façon dont notre cerveau fonctionne : "lorsque l’on s’engage sur le terrain environnemental par le prisme des petits gestes, on finit tôt ou tard par reléguer l’approche systémique hors de nos préoccupations. Pour le dire autrement : la charge mentale associée aux écogestes finit par envahir complètement la représentation du problème et les conduites associées, les menant inexorablement vers la dépolitisation. Un résultat qui constitue de fait une réfutation totale de la position gradualiste, qui vend les écogestes comme un premier pas vers l’engagement politique."
- Pour le dire vite : si tu fais des écogestes, tu vas pas remettre en cause le système : parce que tu croiras bien faire, et parce que tu auras suffisamment bonne conscience : "l’action individuelle, de portée immédiate, permet de réduire l’incertitude et donc d’emporter l’adhésion, même si elle demeure sans adéquation réelle avec la nature du problème : on a l’impression rassurante d’être plus efficaces en baissant le chauffage qu’en épousant les formats, plus indirects, de l’action politique."
- in fine, et ainsi la boucle est bouclée, "l’écologie des écogestes ne fait que renforcer la conquête des présupposés néolibéraux sur la société" : l'individualisme néolibéral, encore et toujours.
Autrement appelé diviser pour régner.
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Long‐Term Temperature Impacts of the Hunga Volcanic Eruption in the Stratosphere and Above - Randel - 2024 - Geophysical Research Letters - Wiley Online Library

Les changements de la température moyenne globale de la haute atmosphère liés à l'éruption volcanique Hunga (janvier 2022) sont analysés sur la base de mesures satellitaires et comparés à des simulations de modèles chimie-climat.

Les résultats montrent un refroidissement stratosphérique de -0,5 à -1,0 K dans la moyenne et la haute stratosphère entre 2022 et le milieu de 2023, suivi d'un refroidissement plus important (-1,0 à -2,0 K) dans la mésosphère après le milieu de 2023.

Les schémas de refroidissement suivent les anomalies de vapeur d'eau (H2O) se propageant vers le haut à partir de Hunga, et un comportement similaire est constaté entre les observations et les simulations de modèles.

Alors que le refroidissement stratosphérique est principalement dû au refroidissement radiatif dû à l'augmentation de H2O, les changements de température mésosphérique résultent des pertes d'ozone dans la mésosphère, qui sont à leur tour entraînées par les radicaux HOx provenant de l'H2O de Hunga. Les comparaisons avec les données climatiques pluridécennales montrent que les effets du Hunga sur les températures stratosphériques sont d'une ampleur similaire, mais de signe opposé, aux effets sur les températures des grandes éruptions volcaniques El Chichón (1982) et Pinatubo (1991).


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