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Tim Ingold, anthropologue : «Pour l’avenir de la planète, il est dangereux d’affirmer l’égalité entre les vivants» – Libération

Je trouve son point de vue intéressant. Plutôt que de rabâcher que l'homme est un animal commue les autres, ce chercheur explique qu'il faut au contraire tenir compte de sa place particulière qui, sans lui donner une quelconque supériorité ni des droits supérieurs sur les autres espèces, lui confère une écrasante responsabilité.

Il explique par ailleurs qu'il faut arrêter d'opposer les générations mais apprendre à voir la continuité, la transmission.
> La «génération maintenant» est moins un groupe de personnes précis qu’une idée selon laquelle il y aurait un âge de la vie au cours duquel les gens ont en charge le présent : après une enfance passée sans pouvoir ni influence, vous entrez dans la fleur de l’âge avant de décliner.

> C’est dans cet acmé que les gens se disent : «Nous sommes le présent, nous prenons les décisions, dirigeons les institutions, élaborons des plans, construisons les bâtiments pour créer un monde nouveau qui, nous l’espérons, durera pour toujours». Évidemment, ça n’est pas le cas puisque la génération suivante fait la même chose !

[...]

> Si vous fabriquez une corde avec des brins d’herbe des prés, chaque brin n’excédera jamais une certaine longueur. Mais en les reliant par friction et par chevauchement, vous pouvez continuer à tresser indéfiniment la corde.

> Dans cette conception, l’existence de chaque individu est reconnue, mais cela fait primer l’idée de collaboration intergénérationnelle en vue de créer quelque chose, d’alimenter un processus qui s’entretient.

> Cela fait aussi relativiser l’idée d’être né ou de mourir à une date précise : nous naissons chaque jour, au sens où nous participons collectivement d’une naissance continue, et les anniversaires ne sont qu’un moment arbitraire dans un flux plus vaste.
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Tim Ingold, anthropologue : «Pour l’avenir de la planète, il est dangereux d’affirmer l’égalité entre les vivants» – Libération

Je trouve son point de vue intéressant. Plutôt que de rabâcher que l'homme est un animal commue les autres, ce chercheur explique qu'il faut au contraire tenir compte de sa place particulière qui, sans lui donner une quelconque supériorité ni des droits supérieurs sur les autres espèces, lui confère une écrasante responsabilité.

Il explique par ailleurs qu'il faut arrêter d'opposer les générations mais apprendre à voir la continuité, la transmission.
> La «génération maintenant» est moins un groupe de personnes précis qu’une idée selon laquelle il y aurait un âge de la vie au cours duquel les gens ont en charge le présent : après une enfance passée sans pouvoir ni influence, vous entrez dans la fleur de l’âge avant de décliner.

> C’est dans cet acmé que les gens se disent : «Nous sommes le présent, nous prenons les décisions, dirigeons les institutions, élaborons des plans, construisons les bâtiments pour créer un monde nouveau qui, nous l’espérons, durera pour toujours». Évidemment, ça n’est pas le cas puisque la génération suivante fait la même chose !

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> Si vous fabriquez une corde avec des brins d’herbe des prés, chaque brin n’excédera jamais une certaine longueur. Mais en les reliant par friction et par chevauchement, vous pouvez continuer à tresser indéfiniment la corde.

> Dans cette conception, l’existence de chaque individu est reconnue, mais cela fait primer l’idée de collaboration intergénérationnelle en vue de créer quelque chose, d’alimenter un processus qui s’entretient.

> Cela fait aussi relativiser l’idée d’être né ou de mourir à une date précise : nous naissons chaque jour, au sens où nous participons collectivement d’une naissance continue, et les anniversaires ne sont qu’un moment arbitraire dans un flux plus vaste.
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" La fiscalité devient presque confiscatoire pour certains de nos véhicules " déplore Olivier Loghrieb, gestionnaire de flotte du Groupe La Centrale.

Suppression du bonus, accentuation du malus, modification des avantages en nature, taxe incitative, la politique yoyo de l’exécutif en faveur du verdissement des flottes donne le tournis à ses gestionnaires. Entretien avec Olivier Loghrieb, gestionnaire de flotte du groupe La Centrale.

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Nouveau label UE : Votre smartphone sera-t-il durable et réparable ?

À partir du 20 juin 2025, tous les smartphones et tablettes vendus dans l’Union européenne devront arborer un nouveau label obligatoire. Ce dispositif vise à informer les consommateurs sur des critères essentiels comme l’efficacité énergétique, la durabilité et la réparabilité des appareils, tout en imposant de nouvelles normes d’écoconception aux fabricants. Que contiendront ces nouveaux labels ? […]

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Les microplastiques étouffent les plantes | Mediapart

On savait déjà qu'on trouvait des micro-particules à la pelle dans l'eau. Il y en a aussi, évidemment, dans le sols. Et on vient de se rendre compte que celles-ci altéraient la pousse des plantes.

> Bizarrement, la question de la pollution des sols a mis beaucoup plus de temps à se poser. Pourtant, les masses de plastiques y seraient 4 à 23 fois plus élevées que dans les océans, explique Marie-France Dignac, chercheuse à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae). « Je ne m’explique pas vraiment ce délai, si ce n’est qu’il est plus difficile d’échantillonner un sol : impossible de le filtrer comme on le fait en mer. D’ailleurs, il n’y a toujours aucune méthodologie normalisée pour les sols. »

[...]

> Il n’y a pas si longtemps encore, on pensait que les plantes ne pouvaient pas absorber ces microplastiques « en raison de leurs parois cellulaires complexes et de leurs mécanismes d’absorption sélectifs », peut-on lire dans un article de synthèse publié en 2024.

> Raté. Probablement aucune paroi biologique n’est réellement étanche. D’autant moins lorsqu’on considère des particules de tailles microscopiques, voire nanoscopiques. Elles savent trouver leur chemin à l’intérieur des plantes, soit par les racines, en se faufilant dans les minuscules fissures ou par des phénomènes de transport actif des cellules végétales, soit par les feuilles, via les ouvertures stomatiques qui permettent les échanges gazeux.
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Les microplastiques étouffent les plantes | Mediapart

On savait déjà qu'on trouvait des micro-particules à la pelle dans l'eau. Il y en a aussi, évidemment, dans le sols. Et on vient de se rendre compte que celles-ci altéraient la pousse des plantes.

> Bizarrement, la question de la pollution des sols a mis beaucoup plus de temps à se poser. Pourtant, les masses de plastiques y seraient 4 à 23 fois plus élevées que dans les océans, explique Marie-France Dignac, chercheuse à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae). « Je ne m’explique pas vraiment ce délai, si ce n’est qu’il est plus difficile d’échantillonner un sol : impossible de le filtrer comme on le fait en mer. D’ailleurs, il n’y a toujours aucune méthodologie normalisée pour les sols. »

[...]

> Il n’y a pas si longtemps encore, on pensait que les plantes ne pouvaient pas absorber ces microplastiques « en raison de leurs parois cellulaires complexes et de leurs mécanismes d’absorption sélectifs », peut-on lire dans un article de synthèse publié en 2024.

> Raté. Probablement aucune paroi biologique n’est réellement étanche. D’autant moins lorsqu’on considère des particules de tailles microscopiques, voire nanoscopiques. Elles savent trouver leur chemin à l’intérieur des plantes, soit par les racines, en se faufilant dans les minuscules fissures ou par des phénomènes de transport actif des cellules végétales, soit par les feuilles, via les ouvertures stomatiques qui permettent les échanges gazeux.
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EP35: Bitcoin, une solution écologique insoupçonnée ? - YouTube

9 déc. 2024
Bitcoin est considéré comme un désastre écologique. D'autres acteurs défendent l'inverse. Ce qui est sur c'est que les choses bougent fortement dans ce monde des cryptos. Qu'est ce que finalement le bitcoin nous raconte sur l'électricité ? Il est tant de faire un bilan.

0:00 Introduction
1:29 Consommation électrique
3:10 Bitcoin inarrêtable
3:58 Utilité du bitcoin
8:52 Bitcoin et méthane
12:34 Stabilité du réseau
15:11 Positif pour le climat ?
17:09 Mineurs, héros du climat ?
18:16 Gestion du surplus d'électricité
22:18 Conclusion

Article généré par Perplexity sur la base de cette vidéo.

Bitcoin et écologie : une relation complexe et controversée

Le Bitcoin, souvent critiqué pour sa consommation énergétique élevée, pourrait paradoxalement jouer un rôle positif dans la transition écologique. Cette analyse explore les implications économiques et environnementales du Bitcoin, en mettant en lumière ses opportunités et ses limites.

Réduction des émissions de méthane grâce au minage

Le Bitcoin offre une solution innovante pour réduire les émissions de méthane, un gaz à effet de serre particulièrement nocif. Dans l'industrie pétrolière, le méthane est souvent libéré dans l'atmosphère ou brûlé (torchage), une pratique imparfaite et polluante. L'utilisation de ce méthane pour produire de l'électricité, ensuite employée pour miner du Bitcoin, permet non seulement de limiter les émissions mais aussi de générer des revenus là où le torchage représentait un coût[1].

Des projets pilotes menés par des entreprises comme ExxonMobil et ConocoPhillips montrent que cette approche pourrait réduire les émissions de méthane liées à l'extraction pétrolière de 63 %[1]. En outre, cette méthode s’étend à d’autres sources de méthane, comme les décharges ou les élevages bovins. Le Bitcoin crée ainsi une incitation économique à valoriser ces gaz plutôt que de les rejeter dans l’atmosphère.

Stabilisation des réseaux électriques intermittents

L’essor des énergies renouvelables, telles que le solaire et l’éolien, pose des défis majeurs pour la stabilité des réseaux électriques. Ces sources intermittentes produisent parfois plus d’électricité que nécessaire, entraînant des surcharges et des prix négatifs. En Australie, par exemple, les gestionnaires ont dû déconnecter temporairement certaines installations solaires pour éviter un effondrement du réseau[1].

Les fermes de minage Bitcoin, très consommatrices d’électricité, offrent une solution en absorbant ces surplus d’énergie à bas coût. Ce modèle "gagnant-gagnant" permet aux producteurs d’électricité renouvelable de vendre leur excédent tout en stabilisant le réseau[1]. De plus, la modularité et la mobilité des infrastructures de minage rendent cette solution particulièrement adaptée aux zones isolées ou mal desservies.

Un mix énergétique en évolution

Bien que le minage du Bitcoin reste encore majoritairement carboné, environ 56 % de son activité mondiale repose sur un mix électrique bas carbone selon certaines estimations[1]. Ce chiffre est toutefois sujet à débat en raison du lobbying exercé par l’industrie des cryptomonnaies. À mesure que les énergies renouvelables se développent, cette proportion pourrait augmenter.

Cependant, la dépendance du Bitcoin à l’électricité bon marché soulève des préoccupations. Les mineurs privilégient les sources peu coûteuses sans considération écologique. Par exemple, au Texas, ils continuent à miner même lorsque l’énergie est fortement carbonée, sauf si des incitations financières les poussent à arrêter[1]. Cela souligne la nécessité de maintenir les énergies bas carbone compétitives pour éviter un recours accru aux combustibles fossiles.

Alternatives au minage Bitcoin pour gérer les surplus

Si le Bitcoin apporte une solution immédiate aux surplus d’électricité renouvelable, d’autres usages pourraient être envisagés à long terme. Parmi eux :

  • La production d’hydrogène vert à partir des excédents énergétiques.
  • La recharge massive de véhicules électriques.
  • L’entraînement d’intelligences artificielles gourmandes en énergie lors des périodes de surplus[1].

Ces alternatives nécessitent cependant des infrastructures plus complexes ou une évolution technologique qui n’est pas encore pleinement opérationnelle à grande échelle.

Un débat énergétique et économique

Le Bitcoin pourrait également contribuer à résoudre certains cercles vicieux économiques dans les régions sous-développées. Par exemple, dans la République démocratique du Congo, un barrage hydroélectrique inutilisé faute de réseau électrique local trouve une utilité grâce au minage Bitcoin. Cela permet non seulement de valoriser l’énergie produite mais aussi d’encourager le développement d’infrastructures électriques[1].

Enfin, certains défenseurs du Bitcoin avancent un argument philosophique : en limitant la création monétaire illimitée propre aux monnaies fiduciaires, le Bitcoin pourrait freiner la surconsommation systémique et encourager une économie plus durable[1]. Cet aspect reste toutefois très spéculatif et dépendant du contexte macroéconomique global.

Conclusion : opportunités et limites du Bitcoin écologique

Le rôle du Bitcoin dans la transition énergétique est complexe. S’il offre des solutions innovantes pour réduire les émissions de méthane et stabiliser les réseaux électriques intermittents, il reste dépendant d’un mix énergétique qui doit encore évoluer vers le bas carbone. Par ailleurs, ses effets positifs sont souvent conditionnés par des incitations économiques plutôt qu’écologiques.

Dans un monde en quête de décarbonation rapide, le Bitcoin ne doit pas être vu comme une panacée mais comme une option parmi d’autres pour gérer les surplus énergétiques. À mesure que les technologies alternatives se développent (hydrogène vert, batteries électriques), son utilité pourrait diminuer. Cependant, dans l’immédiat, il représente une solution pragmatique face aux défis environnementaux et économiques actuels.


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