Une clameur de joie s'est élevée des cours de récré américaine mercredi 21 mai, puisque Fortnite et ses microtransactions sont de retour sur l'App Store aux États-Unis. Après une longue bataille judiciaire qui leur a probablement coûté trois fois le PIB du Nicaragua, Epic et son président Tim Sweeney peuvent se déclarer victorieux et vont enfin vendre leurs 2000 skins Fortnite aux bambins texans sans reverser une dîme de 30% à Apple. Le jeu était déjà réapparu chez nous l'année dernière, grâce à une loi de l'Union européenne, mais restait banni de la boutique Apple aux US depuis 2020. La fin des royalties sur les microtransactions devrait encourager les autres éditeurs d'apps sur iPhone et iPad à nous en proposer toujours plus, ce qui est évidemment une merveilleuse nouvelle. A.

D'après le créateur original de l'univers Cyberpunk, Mike Pondsmith, qui est allé visiter les locaux de CD Projekt, la suite de Cyberpunk 2077 se déroulera dans deux villes distinctes : Night City, bien sûr, mais aussi une nouvelle cité ressemblant à « un Chicago qui aurait mal tourné ». A.

Dans l'industrie impitoyable du jeu vidéo, où l'on parle plus souvent de licenciement et de procès que d'amour et de câlinous, saluons l'initiative de Bethesda vis-à-vis des modders de Skyblivion, un portage du vieil Oblivion sur le moteur de Skyrim. En temps normal, on s'attendrait à ce que Bethesda les traîne devant les tribunaux pour violation de copyright, terrorisme, crime de guerre et j'en passe – surtout depuis la sortie du remaster officiel d'Oblivion. Mais c'est tout l'inverse qui s'est produit. PC Gamer rapporte que l'équipe de Skyblivion a été invitée à visiter le studio américain pour échanger des amabilités, faire des photos et recevoir des compliments. Pendant ce temps-là, j'imagine que Nintendo doit entraîner une équipe de tueurs à gages colombiens pour abattre les écoliers qui gribouillent des Super Mario sur leur cahier sans autorisation écrite. A.

Ça ne va pas fort chez Bungie. D'abord parce que les premiers retours sur le playtest privé de Marathon, leur nouveau shoot multijoueur, ne sont pas encourageants. Mais aussi parce qu'un ex-employé a copié-collé le boulot d'une artiste nommée ANTIREAL, qui a tout balancé sur Twitter et obligé le studio à refaire en catastrophe une partie des textures du jeu. Ça fait tache. Le moral du studio est donc en berne, comme le rapporte Forbes. Les développeurs regrettent notamment de ne pas avoir été écoutés par le management lorsqu'ils ont expliqué qu'il fallait rajouter du PvE. La campagne marketing du jeu, qui prévoyait une bêta publique courant août, serait passée à la trappe, mais les pontes du studio espèrent toujours sortir Marathon en septembre. Écoutez, voilà une affaire qui me semble bien engagée. A.

Dans l'histoire chaotique d'Ubisoft, il y a toujours eu un phare dans la nuit. Un roc dans la tempête. Un petit îlot de stabilité et de confort sur lequel se reposer entre deux bourrasques : la série Anno. Depuis que l'éditeur français a racheté le studio Related Designs, ses développeurs allemands (désormais regroupés sous la bannière Ubisoft Mainz) n'ont jamais failli dans leur mission.

Encore un brainstorming productif chez CIG, le développeur de Star Citizen : « Dites, maintenant qu'on est rentré jusqu'au coude, vous pensez qu'on peut y aller jusqu'à l'omoplate en forçant un grand coup sec ? », a dû se demander un des participants. Et ce fut un « oui ! » général dans l'assistance, puisqu'ils ont décidé de vendre des modules améliorant les performances des vaisseaux – modules qui ne pouvaient pas être obtenus en cumulant des heures de jeu. En clair, du pay to win total, ce qui a hérissé le poil d'une grosse partie de la communauté. Face à cette levée de bouclier, le studio fait une demi-marche arrière : les items resteront en vente contre du vrai pognon, mais pourront aussi être obtenus à l'ancienne, en gagnant de l'argent in-game. Comprenez-les, ils n'ont levé que 800 millions de dollars, alors ils ont vraiment besoin de microtransactions pour survivre. A.

La dernière fois que j'ai bricolé, j'ai tenté d'accrocher un système de fixation pour ma télévision dans une cloison en placo. Mais je me suis trompé de mèche pour la perceuse, alors au lieu de me faire un joli trou, elle a rebondi sur la surface du mur en le défonçant et je me suis retrouvé avec trois cratères de plusieurs centimètres de largeur.

Je ne m'en étais pas rendu compte, mais Europa Universalis IV date d'il y a... douze ans. Oui, c'était en 2013. Le temps file. Depuis, tous les grands jeux de stratégie historique de Paradox (Hearts of Iron, Victoria, Crusader Kings) ont été mis à jour. C'est donc sans surprise que l'éditeur suédois nous annonce enfin Europa Universalis V.

Le Subnautica du ciel ! Voilà comment certains décrivent Forever Skies depuis sa première version anticipée sortie en 2023. Excité par une telle promesse, je ne voulais pas me « gâcher » le jeu avant qu'il ne soit tout propre et tout complet. Je me suis donc lancé sur sa version 1.0 avec la foi des premiers chrétiens.

C'est sympa, Discord. Un service gratos bien fichu qui a remplacé des milliers de forums peu pratiques. Et puis le Discord de Canard PC est un vrai plaisir à fréquenter, avec plus de 8000 personnes qui parlent de tout dans une ambiance bienveillante. Mais vous savez ce que c'est : dans la tech, ce genre de miracle ne dure jamais. Discord annonce donc sa prochaine entrée en bourse. Et le fondateur de la boîte, Jason Citron, laisse son poste de PDG à un ancien directeur financier d'Activision, Humam Sakhini. Non mais attendez. Peut-être qu'au lieu d'essayer de maximiser les profits pour faire grimper le prix de l'action à court terme, le nouveau patron va vouloir améliorer l'expérience utilisateur, développer des fonctionnalités gratuites et... OK, je sais que je ne trompe personne. Rendez-vous dans deux ans pour notre article : « Discord : quelles alternatives ? ». A.

Dépêchez-vous : le merveilleux The Long Dark est disponible à -90 % sur Steam (2,99 € !) jusqu'au lundi 28 avril, car ses développeurs veulent tester la sensibilité des consommateurs au prix. Montrez-leur que vous êtes des grands sensibles. A.

Petit à petit, l'idée de séparer Google et Chrome fait son chemin. L'année dernière, un juge américain avait en effet statué que Google était en situation de monopole sur les recherches en ligne, et qu'il serait souhaitable de le priver de son très populaire navigateur internet (65 % de part de marché). Aujourd'hui, comme le rapporte Reuters, les acheteurs éventuels commencent à pointer leur museau. Un des dirigeants d'OpenAI a déclaré à la justice américaine que sa société serait ravie de signer un gros chèque pour récupérer Chrome – afin probablement d'y intégrer son Chat GPT et ainsi... recréer un nouveau monopole sur le marché de l'IA ? Bravo l'entourloupe. Évidemment, Google se bat bec et ongles pour éviter ça, et la bataille devrait continuer toute l'année dans les tribunaux. Sinon, sachez que Firefox vient juste d'intégrer les onglets verticaux en natif. A.

Non, écoutez, les fumeurs de spliff, les 420 yolo et autres fonsdés de la life, vous sortez. Parce que je vous vois venir avec vos petits rires de drogués : « Hin hin... trop cool un jeu sur la ganja... je vais grave l'acheter avec mon demi-SMIC pour me faire un pur kiff... hin hin... vas-y passe le bédo... hin hin hin... oh purée je suis déchiré... »

Le 22 avril, Bethesda a révélé, et sorti dans la foulée, le remaster d'Oblivion, dont on supputait l'existence depuis une fuite en 2023. Alors les remasters, ça peut être bien, surtout quand il s'agit d'un titre aussi marquant. Mais on parle quand même d'un jeu de rôle/action d'il y a vingt ans, ripoliné sous l'Unreal Engine (avec quelques problèmes de performance d'après les premiers retours), que Bethesda nous vend pour... 55 euros sur Steam. C'est fou. Bonus : les voix françaises, présentes dans le jeu original, ont disparu. Évidemment, vu ce tarif délirant, les morts de faim de la nostalgie préféreront le télécharger depuis le Game Pass s'ils y sont encore abonnés. A.

Le grand cinéaste Michael Bay, connu pour ses films d'auteur intimistes comme Transformers : The Last Knight, Pearl Harbor et The Rock, confirme que le cinéma hollywoodien est en plein renouveau créatif : d'après le site Deadline, il veut réaliser une adaptation d'Out Run sur grand écran. Pour ceux qui n'étaient pas devant leur Sega Master System dans les années 1980, il s'agissait d'un jeu de course arcade typique de l'époque, dont l'univers tout entier tient en douze mots : une Ferrari Testarossa fait des dérapages sur des routes bordées de palmiers. Voilà, c'est tout. Pas de scénario, pas de personnage, rien. Si vous vous demandez « est-ce qu'on peut faire encore plus con que les Fast and Furious ? », je suis certain que Michael Bay vous fournira des éléments de réponse. A.

Escape From Tarkov est en version bêta depuis 2017, mais cela va bientôt changer. Son développeur, Battlestate Games, annonce en effet une version 1.0 pour cette année et même, attention surprise, une version Steam dans la foulée. Rappelons qu'en huit ans d'existence, le pionnier des extraction shooters a déjà eu un énorme succès, mais qu'il n'a jamais vraiment résolu deux problèmes : il est blindé de tricheurs (certains montent même des business consistant à revendre sous le manteau des items du jeu contre du vrai pognon) et il tourne comme un cochon si on ne prend pas soin d'optimiser sérieusement ses réglages graphiques. Gageons que tout cela sera résolu avec la version 1.0 (ah ah). A.

La grande recycleuse Star Wars ne s'arrête jamais, voici donc qu'Electronic Arts nous annonce Star Wars Zero Company. Serait-ce un énième shoot à la troisième personne au milieu des Jedi et des Ewoks ? Voire un FPS multijoueur que tout le monde abandonnera au bout de deux semaines ? Non ! Zero Company sera un jeu de tactique solo à la XCOM. C'est quand même plus intéressant. Nous y incarnerons Hawks, un officier à la tête d'une escouade de « professionnels excentriques », chargé d'éliminer une menace qui veut « dévorer la Galaxie », rien que ça. La période historique choisie sera la fin de la Guerre des Clones, et le jeu devrait sortir en 2026 sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series X/S. A.

Cela fait trente ans que nous ouvrons nos fenêtres Windows de la même façon : sans y penser, de manière désordonnée, les unes par-dessus les autres, comme des barbares. Alors, nous les réarrangeons piteusement à la souris, ou nous jouons du Alt-Tab, parce que le navigateur Internet est caché par l'explorateur de fichiers, et que la fenêtre Discord se trouve sous celle de Photoshop. N'existerait-il pas une technologie magique pour mettre un peu d'ordre dans ce foutoir ?

Parce que créer un nouvel univers, c'est fatigant et ça coûte des sous, voilà que Bungie nous ressort Marathon du fin fond de son grenier. Il faut dire que ce jeu, sorti il y a tout de même 31 ans, doit leur rappeler plein de bons souvenirs.

Microsoft a demandé à son IA Copilot de refaire Quake 2. Pas en le reprogrammant lui-même comme un jeu « normal », non, mais en générant les images à la volée, selon les commandes du joueur. Et vous pouvez même l'essayer tout de suite à cette adresse. Les graphismes bavent de partout, vous avez une seconde de délai dans les contrôles, les ennemis ne ressemblent à rien, les décors rappellent plus un bad trip de LSD qu'autre chose, c'est absolument dégueulasse. Mais c'est tout de même une sacrée démonstration technologique, qui donne un aperçu de ce que seront, peut-être, les jeux du 22ᵉ siècle, quand on pourra les créer en deux minutes en disant simplement à ChatGPT 38 : « Fais-moi un shoot multijoueur à la Valorant, mais dans les décors de The Witcher 16, avec les armes de Call of Duty 63. » Le futur est radieux. A.