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(Municipales 2026) Joël Bois porte une « liste ouverte » sur Condé-sur-l’Escaut

(Visuel de gauche à droite, Daniel Lamac, Alexandre Raszka, Brigitte Duc, Joël Bois, et Alice Polisini-André)

Joël Bois : « Notre liste est beaucoup plus ouverte qu’en 2020 »

On ne peut évoquer cette candidature sans (re)parler du déroulement du précédent scrutin en 2020, car selon la future tête de liste « l’élection a été faussée au second tour compte tenu des conditions de l’entre-deux-tours… Néanmoins, si nous étions plus compréhensifs pour son premier mandat, le second est encore pire malgré l’expérience du premier. Notre commune est triste et dégradée. » 

Comme point de départ d’une ambition partagée, Joel Bois souligne la collégialité de cette candidature et de sa désignation comme tête de liste. Ensuite, d’une liste de gauche en 2020, le choix est plus large. « Je ne suis plus carté d’une formation politique comme les autres membres de l’opposition. Cette liste sera plus ouverte pour les gens qui aiment Condé-sur-l’Escaut. Nous défendons simplement des valeurs », commente-t-il. De fait, la présence de Daniel Lamac, sur la liste de Paolino Manganaro en 2020, est éclairante sur le périmètre de celle-ci.

« Nous avons perdu environ 700 habitants en deux mandats de Grégory Lelong », Joël Bois

La baisse du nombre des habitants au sein de sa commune est la hantise des édiles depuis la marche en avant d’une réduction de la DGF (Dotation Générale de Fonctionnement/Fonds d’Etat) basée, en partie, sur ce paramètre. Allègrement au dessus de 10 000 habitants au XXème siècle, cette commune voit sa population baissée lentement, mais sûrement, depuis 2017 (donc même avant La Covid). Aujourd’hui, elle se situe entre 9250 et 9 300 habitants, une claque pour l’ancien chef lieu du Pays de Condé pendant des décennies dont l’empreinte dans l’histoire de France, et de l’Europe, demeure indélébile. « Nous avons perdu environ 700 habitants en deux mandats de Grégory Lelong », pointe Joël Bois, un fait tangible avec des conséquences par porosité sur de multiples thématiques communales, nous y reviendrons !

Les séniors

La première conséquence du fait évoqué ci-dessus est un vieillissement marquée de la population de ladite commune. « Nous avons près de 1 800 seniors (plus de 65 ans) sur Condé et la majorité municipale a supprimé le service de transport communal. C’est un choix politique et économique, mais il était important pour les personnes âgées (en plus du tramway) », précise Joel Bois. De plus, l’élu d’opposition reproche un manque de logements pour les séniors, avec notamment la fermeture de la seule résidence communale pour personnes âgées autonomes. En résumé, Joël Bois prône une reprise en main des politiques engagées vers cette population : « Nous devons mieux accompagner les séniors Condéens ! »

Dans cette optique, le nouveau candidat au fauteuil majoral propose de relancer un transport communal, précisément des quartiers vers le centre-ville, comme celui de Condé-Macou. 

La jeunesse/petite enfance

Sur cet item, le candidat souhaite bonifier l’outil culturel et social de la Médiathèque, réalisée sous l’ancienne gouvernance de Daniel Bois. Certes, il reconnaît un « bon travail de l’équipe sur site, mais la population doit plus s’approprier cet équipement. Par contre, j’attends que celle-ci intègre le réseau Myriade (médiathèques communautaires) de Valenciennes Métropole. »

Toutefois, Joël Bois considère que cette médiathèque communale est sous-utilisée : « Je veux proposer à la population des ateliers récurrents au sein de celle-ci, comme une aide à la scolarité et autres services à la population. »

Les associations

Sauf « deux exceptions, les associations condéennes ont souffert avec une réduction de budget et/ou des moyens humains, voire de l’équipement », précise Joël Bois. Bien sûr, la diminution des moyens financiers est en lien avec cette approche comptable, mais Brigitte Duc soutient que « même en quittant l’association, tout soupçon d’une affinité avec l’opposition a été sanctionnée par une baisse de moyens. » Joël Bois rebondit sur cette gestion différenciée pour se projeter en mode gouvernance : « Nous voulons remettre en avant toutes les associations sur Condé. »

« Le dossier de l’école du centre était mal ficelé », Joël Bois

Le leader de l’opposition acquiesce sur la mission municipale accomplie sur les quatre écoles publiques, voire l’école privée. Toutefois, comme de nombreuses communes du Valenciennois, cette collectivité locale a voulu porter Son Groupe scolaire (élémentaire + maternelle) durant ce mandat, comme Marly, Saint-Saulve, Aulnoy-lez-Valenciennes, Vieux-Condé, Denain…, mais Condé-sur-l’Escaut est la seule à connaître un refus des partenaires sur un tel projet. 

« Le dossier de l’école du centre était mal ficelé. Il est passé de 8 millions d’euros à 15 millions d’euros avec des annonces de partenaires sans certitudes », tance Joël Bois. Lorsque votre seul gros projet, propre à votre initiative, du mandat passe à la trappe, il est évident que la porte est ouverte à la critique faute d’un seul investissement majeur. Evidemment, la fin du dispositif du PNRQUAD, signé en décembre 2012 pour le centre-ville de Condé-sur-l’Escaut, prend forme à travers la belle Place Pierre Delcourt, voire l’ancienne Imprimerie reprise par le pugnace bailleur social « Habitat du Nord ».

En contrepoint, le maire a respecté sa promesse de campagne de réduction de la fiscalité locale foncière durant tout son mandat. De même, faute d’investissement, la dette publique a baissé mécaniquement. « Etait-ce le moment de diminuer encore les recettes de la commune, car les impôts fonciers augmentent avec la part de l’Etat, avec moins de population et au final moins de recettes ! », s’étonne Joël Bois.

Chabaud Latour, un écrin vert sous-exploité ?

Evidemment, le sujet de Chabaud Latour est incontournable lorsque la politique « verte » est abordée. En surplomb, la fermeture du centre d’éducation à l’environnement d’Amaury sur Hergnies a surpris les plus affutés sur le sujet. Comme Président du Parc Naturel Scarpe Escaut, Grégory Lelong va-t-il faire bénéficier le maire de Condé-sur-l’Escaut, toujours lui, de ce trou dans la raquette en terme d’hébergements de loisirs et éducatifs ?

La liste portée par Joel Bois veut proposer des nouveautés pour dynamiser l’attractivité touristique de cette pépite du territoire : « Tout d’abord, la mise en oeuvre d’une piscine naturelle, avec le traitement de l’eau associé, sur le site de Chabaud Latour. Ensuite, la construction de logements de loisirs et une aire de camping. C’est à la ville de Condé de proposer au PNR ou Conseil départemental des projets, des dossiers à soutenir. Je rappelle qu’à l’origine de ce site, il a fallu se battre. En l’espèce, il faut donc agir pour dynamiser ce site unique dans le Valenciennois. »

La gestion des remparts

Dès qu’un Sous-Préfet débarque sur l’arrondissement, il reste stupéfait de la qualité du patrimoine bâti, à travers les siècles, avec des remparts en pierre d’un rare potentiel historique. Pour autant, les édiles à travers le temps ne sont pas parvenus à trouver les moyens, ni les partenaires, afin de réhabiliter ces derniers. 

« Nous sommes pour (re)lancer des chantiers d’insertion sur nos remparts. Bien sûr, cette opération se travaille sur le temps long ! », indique Joël Bois. 

La sécurité 

Face à la crise de l’énergie dont l’impact sur les budgets des communes a été traumatique, la commune avait décidé de fermer l’éclairage public dès minuit. « Tout l’éclairage public est passé en LED… et maintenant, nous voyons une recrudescence de l’insécurité et des cambriolages. Je propose de remettre l’éclairage public la nuit », précise Joël Bois. 

Ensuite, avec trois agents dédiés à la Police Municipale, il est possible qu’en mars 2026 le périmètre d’action de la PM sera plus large. « Je suis favorable à une police intercommunale, même sectorisée, sur les 35 communes de la CAVM », commente Joël Bois. 

Le logement et le handicap

Comme sur toutes les communes du Valenciennois, la liste d’attente des familles en attente d’un logement est pléthorique. A ce point, c’est effrayant sur le Valenciennois ! Sur cette collectivité locale, il y a un seul programme (hors Habitat du Nord) sur la Route de Bonsecours. « Nous devons travailler sur des projets de logements et notamment sur la mixité sociale », indique Joël Bois.

Le nombre de bâtiments publics sur cette commune est impressionnant et par suite leur accessibilité demeure un défi colossal. Pour l’anniversaire de la loi de février 2025 sur le handicap, il faudra poursuivre durant ce mandat l’accessibilité des bâtiments et ce n’est pas un petit dossier… !

Santé

Avec la perte de sa maternité, la commune a perdu beaucoup de sa centralité sanitaire. Certes, la maison médicale sur le même site a pallié un peu cette carence, mais comme toutes les autres communes il y des trous dans la raquette, notamment en spécialistes sur Condé. 

Pour la liste portée par Joël Bois, c’est l’axe de prévention où le bât blesse. « Il faut travailler sur des actions de prévention dans le domaine de la santé sur les différents publics », précise Joël Bois. La ville de Valenciennes à travers plusieurs villages dédiés à oeuvrer à la prévention sanitaire, des problèmes cardiaques, la sensibilisation au cancer les plus courants, du sein voire de la prostate, la lutte contre l’obésité, sans oublier les addictions de toutes les natures, c’est un autoroute de l’information préventive possible avec une Place centrale très propice à ce type d’évènement. 

Travaux

Sur les travaux, la rénovation des trottoirs et voiries est en cours pour cette année 2025, comme partout ailleurs sur le Valenciennois, un classique d’un maire/candidat à sa succession. Pour autant, Joël Bois juge ces derniers avec un goût de trop peu… : « Il y a 250 000 euros au budget 2025, alors que nous aurions besoin d’un PPI sur l’ensemble du mandat pour ces voiries et trottoirs de la commune. Là, on comble les trous… ! »

Ressources Humaines

Effectivement, face à la baisse des recettes de l’Etat et locales, le maire en exercice a réduit drastiquement le nombre de fonctionnaires territoriaux. La commune de Condé-sur-l’Escaut est passée de plus de 300 agents à 196 (titulaires et contractuels) et ces derniers « sont en grande souffrance. Il faut rétablir le dialogue social », explique le candidat, représentant syndical CFDT au sein de Valenciennes Métropole.

Commerce et le travail transfrontalier

Ces deux thématiques sont liées intrinsèquement, car les communes de Bernissart et Péruwelz (environ 30 000 habitants) sont proches et leurs populations sont des clients récurrents des commerçants et artisans sur Condé-sur-l’Escaut. Les professionnels de proximité l’ont constaté durant la COVID 1, c’est moins 30% dans la caisse immédiatement avec la fermeture des frontières. C’est un fait, les Belges viennent sur Condé et il ne faut pas se contenter d’être captif, mais plus attractif sur de multiples domaines. « Depuis 2014, il n’y a aucun projet transfrontalier, alors qu’il est possible de travailler sur des dossiers de coopération transfrontalière avec l’Europe (Fonds Interreg), voire Valenciennes Métropole et autres partenaires », commente Joël Bois.

Plus spécifiquement sur le commerce de proximité, le candidat veut mettre en place une aide à l’installation et/ou l’installation à la rénovation des sites existants. Ensuite, il propose « un Office du commerce, pas une Union du Commerce, mais des commerçants/artisans force de proposition, et inversement. C’est à la commune de soutenir à travers des animations le commerce local. » Cette suggestion s’appuie sur une mise en oeuvre réussie sur Saint-Amand-les-Eaux

CAVM

Enfin, Joel Bois, technicien au sein de Valenciennes Métropole, connaît parfaitement de l’intérieur le fonctionnement de la communauté d’agglomération : « Aujourd’hui (et notamment depuis la loi NOTRe), elle est incontournable. Condé-sur-l’Escaut doit retrouver son rôle de pôle secondaire de territoire. Nous ne devons pas nous faire imposer des choix communautaires, mais proposer des projets. » 

Voilà un premier jet d’un futur programme plus détaillé. L’heure est à la constitution de « cette liste ouverte » (soit 29 +2) avec visiblement un rapprochement souhaité des différentes forces engagées sur la commune. En creux, c’est déjà un message programmatique !

Daniel Carlier

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(Municipales 2026) Laurent Lasselin, candidat très « LAPI » d’air pour Valenciennes

(Visuel du candidat devant la Gare SNCF de Valenciennes)

Une mise au point… politique de Laurent Lasselin !

Avant d’évoquer son avis sur la gestion municipale et un état des lieux de la ville-centre, Laurent Lasselin tient à planter son décorum politique : « Je suis Valenciennois, j’habite Valenciennes, et je me présente dans ma ville. Je n’ai aucune ambition dans une autre commune même si on me conseille de me présenter sur Marly ! » En décodé, la guerre hybride, ou plutôt de positionnement, a déjà démarré pour la (re)conquête de la Présidence de Valenciennes Métropole ! C’est beau la Politique… !

Ensuite, il est toujours carté au Rassemblement National, mais ne partira pas sous ses couleurs. « Je souhaite l’union des droites et j’invite les électrices et les électeurs du centre droit et de la droite a voté pour moi. Je suis la seule véritable opposition (de droite) au maire de Valenciennes. » Enfin, il ne fait pas de faux-semblant quant à son vote pour la Présidentielle 2027 (sauf changement de calendrier) sachant que cette municipale 2026 sera son antichambre : « Je voterai pour la, ou le, candidat(e) du Rassemblement National. »

Le point de vue de Laurent Lasselin sur quelques thématiques :

La sécurité en premier

Le choix du candidat comme visuel ciblé est symptomatique : « Le quartier de la Gare SNCF est le plus dangereux de la ville. Cette place devrait pourtant être un lieu attractif pour les voyageurs (12 000 par jour hors vacances scolaires). Je suis pour la tolérance zéro en matière de sécurité, il faut rendre la vie difficile aux délinquants. »

Valenciennes est malheureusement très mal classée dans les statistiques sur la sécurité dans les villes de même strate, la thématique de la sécurité sera certainement un sujet central dans cette campagne municipale prochaine.

Le stationnement, sa verbalisation, et le commerce

Pour Laurent Lasselin, la 1ère cause des maux du commerce et d’une baisse du pouvoir d’achat des administrés est « la voiture LAPI. C’est une planche à billet ! Elle a fait déjà des dégâts sur l’attractivité commerciale de Valenciennes comme la rue de Famars roulante, voire la piétonne, et bien d’autres rues. C’est une catastrophe ! »

Inutile de dire que la fameuse voiture bleue avec les caméras n’est pas populaire. « Je veux la voir disparaître. Il faut remettre de l’humain. Je veux rendre du pouvoir d’achat aux Valenciennois » et d’ailleurs, il maintient que le maire s’est rendu compte de l’effet de sa politique sur le commerce « avec l’heure gratuite. C’est très positif et les commerçants/artisans ont de suite senti la différence. La seule question que ces professionnels de proximité se posent est simple. Si Laurent Degallaix est réélu, ce nouveau dispositif, très électoraliste avant les municipales, sera-t-il maintenu ? ». Sur cette thématique stationnement, Laurent Lasselin propose la gratuité du parking de l’hôpital public pour les visiteurs du Centre Hospitalier de Valenciennes (avec ticket…). 

Pour les Valenciennois, la disparition quasi totale de cette pénétrante au sud de la commune est un crève-coeur. Comment est-on arrivé à ce stade d’une perte de clientèle quasi totale d’une rue motrice historiquement pour la commune, sans parler de la rue vieille poissonnerie dont le fait originel est le passage du tramway comme chacun sait, un choix sous Dominique Riquet et pas Laurent Degallaix ; le retour en arrière est impossible ! Le stationnement à Valenciennes sera donc un sujet dominant durant cette campagne municipale sachant que concrètement quasi aucun commerçant ne peut vivre qu’avec (seulement) les autochtones. Le résultat de la politique commerciale de la ville est factuel, il suffit de compter les cellules vides. La COVID et les crises successives n’expliquent pas tout, car la tendance était bien antérieure même si des trajectoires nationales se vérifient partout en France comme dans l’habillement.

Des économies !

Le candidat veut également réaliser des économies sur le fonctionnement de la ville de Valenciennes, voire de Valenciennes Métropole : « Il faut dégraisser tout en préservant des conditions de travail des agents de la ville. Il faut respecter les gens ! », explique Laurent Lasselin.

Pour un binôme…

En terme de nouveauté, il met en lumière que lui, tête de liste, ne sera pas fléché en premier pour la communauté d’agglomération Valenciennes Métropole, une autre personnalité sera désignée avant pour se présenter à la Présidence de la CAVM : « Cette candidature sera un binôme. »

Voilà brièvement quelques traits du candidat à cette municipales 2026 dont l’envie était d’abord d’officialiser cette dernière afin de couper l’herbe sous le pied à quelques pressions… !

Daniel Carlier

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(Municipales 2026) Une motion de censure locale et un mandat de 7 ans ?

La motion de censure locale, le moyen évident de changer la donne !

Pour le coup, pour comprendre l’enjeu de cette élection locale en mars 2026, outre une répétition générale pour les grandes formations politiques avant la Présidentielle 2027, il faut repenser la perception de l’administré vis à vis de son maire. Qui se cache derrière l’homme ou la femme politique de proximité ?

C’est pourquoi, il faut balayer 50 ans au XXème siècle et 20 ans au XXIème de pratiques politiques municipales. Pour comprendre ce big bang, nous devons remonter à la sortie de la seconde guerre mondiale où il fallait reconstruire les villes et les villages de France. En 2026, il faudra remodeler le costume de l’édile tant l’attitude durant la COVID 1, 2, 3, puis son action durant les différentes crises successives ont dépecé et mise à nu la nature humaine de leur premier magistrat. Plus rien ne sera comme avant, là où six mois de bienveillance et d’accessibilité de terrain fonctionnait sans problèmes, rien de tout cela ne trompera les administrés en 2026.

D’évidence, et les premiers sondages le prouvent au niveau national, une prime massive au sortant va se reporter sur les édiles (ultra majoritaires) qui ont fait le boulot durant ces temps difficiles. Les autres, mauvais gestionnaires d’émotions durant ces périodes improbables, vont payer le prix du tous contre au second tour… quoi qu’il en coûte ! Cela s’appelle une motion de censure locale ! C’est nouveau et directement lié à cette avalanche de crises uniques entre 2020 et 2024 où les Françaises et les Françaises ont eu besoin d’une main tendue sur le volet social, un peu d’empathie, de la disponibilité, des mesures solidaires…, tout sauf la logique du tableau excel de la comptabilité publique. Et ceci n’enlève en rien à la maîtrise des charges de fonctionnement, la préservation de l’autofinancement, et l’investissement favorable à l’intérêt général, c’est un mensonge scandaleux ! C’est une question de choix dans les lignes budgétaires, ni plus, ni moins. On attend le pompier lorsque votre maison brûle et pas juste pour lui acheter son calendrier… !

Dans cette optique, lorsque les administrés jugeront que le ou la maire n’a pas été à la hauteur de ces rendez-vous extraordinaires, les électrices et les électeurs pourraient, dans l’hypothèse d’un second tour, s’agréger autour d’un paysage politique très éclectique un peu comme contre le Gouvernement de Michel Barnier le 5 décembre 2024… !

Un mandat de 7 ans ?

Dans une hypothèse probable d’un mandat présidentiel se prolongeant jusqu’en 2027 pour le Président de la République en exercice, même si le Gouvernement actuel peut connaître une nouvelle censure, le calendrier stabilisé aura des incidences sur la durée du prochain mandat municipal !

En effet, la prochaine présidentielle 2027/2032 (5 ans) amène cette dernière à se superposer avec le prochain mandat local 2026/2032 (6 ans). Bien sûr, l’élection reine prend le pas sur toutes les autres. Nous devrions donc basculer vers une élection d’un nouvel édile sur une durée de 7 ans, comme pour le mandat 2001/2008 avec un prolongement d’une année du mandat local compte tenu de la Présidentielle en 2007. En résumé, le bulletin de vote en mars 2026 doit prendre en compte (aussi) cette durée exceptionnelle !

Daniel Carlier

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(Municipales 2026) : Dali Laïd, une candidature surprise et sérieuse sur Condé-sur-l’Escaut

Dali Laïd, un projet et une certaine idée d’une gestion municipale !

Face au désamour des citoyennes et des citoyens vis à vis de la chose politique, les candidates et les candidats à la gouvernance locale vont devoir affirmer et transmettre un programme et au delà. En effet, le choix de la personne derrière une étiquette politique, ou pas, pourrait être plus important que dans les éditions précédentes. Rassurer des administrés passera autant par des mesures que par une attitude différente du clivage purement politique, du sortant et de l’opposition, ce petit truc en plus. « J’ai du respect pour Grégory Lelong et Joël Bois, j’apprécie ces hommes. Je ne m’engage pas dans une candidature de caniveau, en dessous de la ceinture, mais je pense faire mieux que la gestion municipale actuelle », entame Dali Laïd. Ça c’est dit !

Dali Laïd, qui est-il ?

Dali Laïd, 66 ans, retraité d’une carrière dédiée vers « l’accompagnement en import/export des entreprises de l’Asie à l’Amérique latine en passant par l’Europe, notamment l’Espagne et la Belgique », dit-il, est aussi un Condéen de longue date. En effet, cet ancien commando de marine durant ses jeunes années est arrivé sur Condé-sur-l’Escaut à l’âge de 4 ans. D’origine algérienne avec la double nationalité Franco-Belge, il connaît sa commune de coeur sur le bout des doigts ; très impliqué dans le sport, ex champion de Belgique en judo, ex champion de France militaire de Karaté, cet homme cultive un parcours de vie particulier lui attribuant une vision macro économique comme un sens de la réalité locale. Il martèle son adage socle : « Quand l’économie va, tout va. Toutefois, on m’a appris à ne jamais laisser quelqu’un de côté ! » Il y a du libéral social dans le propos, du JL Borloo dans ce raisonnement qu’il « apprécie beaucoup ». Certes, l’ancien maire de Valenciennes est un peu notre Général de Gaulle… au niveau du Valenciennois, tout ce qui n’est pas extrême s’inspire de lui. C’est pourquoi, il faut gratter l’Homme/candidat pour en savoir un peu plus et ce qui le différencie d’une candidature de témoignage, trop nombreuses, parfois réellement fantaisistes, et un engagement politique pour aller au bout même si jamais rien n’est acquis en la matière. 

« J’ai l’expérience et l’expertise », Dali Laïd

Sans expérience politique, sans l’étiquette d’un parti, sans mandat local dans sa besace, il affiche pourtant sa capacité à gérer une municipalité : « J’ai l’expérience et l’expertise ! ». Au cours d’un échange mano à mano, on s’aperçoit que cette initiative est travaillée avec un programme déjà structuré et pas seulement une vague idée des sujets assortie d’une confiance en soi surdimensionnée…, loin s’en faut !

La sécurité

Comme une majorité des candidates et des candidats dans le Valenciennois à venir, il commence par la sécurité des biens et des personnes, preuve d’un certain réalisme local et politique : « Il faut muscler notre Police Municipale de proximité avec plus d’agents de terrain, plus de caméras de surveillance dans certains quartiers sensibles. De plus, il faudrait revenir à de l’îlotage pour la Police Nationale. » Si ce dernier point ne dépend pas de l’édile, il flèche l’esprit du candidat tournée vers une politique locale préventive et pas seulement répressive. A cet effet, il propose la création d’un poste de médiation citoyenne, mais également un travail partenarial avec les associations dédiées à l’insertion. 

L’immigration 

« Nous avons besoin de l’immigration, mais l’excès n’est pas bon ! », lance-t-il. Fatigué que la communauté musulmane soit stigmatisée quel que soit le sujet, il est pour autant conscient qu’il y a des brebis galeuses. « Mes grands-parents et parents ont combattu durant la 1ère guerre mondiale et la seconde pour la France. Je n’ai pas peur de m’engager pour la France qui m’a tout donnée. Néanmoins, j’ai vu en Afrique des populations vivant avec l’équivalent d’un euro par jour et on s’étonne que ces hommes et femmes aspirent à venir en Europe ! Nous n’aidons pas assez les pays africains », lance-il. Dans cette logique, il souhaite une « meilleure intégration des populations issues de l’immigration » sur cette cité, mais en pointant « des étrangers en situation irrégulière que nous devons renvoyer chez eux ».

L’environnement 

Peu de communes dans le Hainaut peuvent se targuer d’un écrin de verdure du niveau de Chabaud Latour. Condé-sur-l’Escaut est sur ce point une collectivité locale très avantagée, mais le développement de ce site n’est pas au niveau de son potentiel selon Dali Laïd : « Chabaud Latour est un outil phénoménal, il mérite un meilleur aménagement. Nous devons aussi travailler sur une ville verte, son volet touristique et culturelle. Nous voulons également planter 1 000 arbres durant le mandat, aménager des jardins partagés, et lutter contre les dépôts sauvages. » Ce constat d’incivilités est « de pire en pire sur la commune », commente Youssef Hallouane, originaire du quartier de Condé-Macou, futur colistier et militant de cette candidature locale. 

L’emploi et le commerce

Comme indiqué plus haut, pour la tête de liste, l’économie est le fer de lance d’un renouveau de cette gestion municipale. « On n’aide pas les commerçants locaux. Je propose un allègement de leur taxe foncière (modalités à suivre), une aide au loyer tout comme une diminution du coût d’occupation de l’espace public pour les terrasses, une relance du marché hebdomadaire, et un incubateur des futurs entrepreneurs locaux. Un chômeur est potentiellement un futur entrepreneur ! » Certes, cette vision manichéenne, semblant simpliste sur le fond, ne manque de mettre en lumière un certain volontarisme face à un fatalisme parfois démotivant. Le déclinisme ambiant étouffe aussi les Françaises et les Français, qu’on se le dise !

La jeunesse 

Son passé sportif de haut niveau ne peut pas passer à côté de la jeunesse. « Je souhaite la gratuité dans l’accès à tous les équipements sportifs et la rénovation (dans le temps) de ces derniers. Je veux lancer également un budget participatif dédié à la jeunesse ! » Nouvelle marotte des maires depuis la Covid, voire un peu avant, le budget participatif dans les quartiers est l’outil de démocratie participatif le plus prisé à ce stade. En l’occurrence, flécher celui-ci sur la jeunesse constitue une différence notable !

« Condé-sur-l’Escaut est un désert médical », Dali Laïd

Le candidat tient en premier lieu à associer deux mots : santé et solidarité. « On sait d’où l’on vient et on ne renie rien ! C’est pourquoi, il est important de mettre en place une aide alimentaire pour les plus démunis et un soutien face à la précarité énergétique. » Sur le registre strict de l’accès aux soins, Condé-sur-l’Escaut, ville qui flirte suivant les recensements entre 10 000 et plus et en dessous de ce chiffre fatidique pour les recettes publiques, est comme les autres un désert médical patent à l’instar de Valenciennes centre-ville ! 

« Condé-sur-l’Escaut est un désert médical. Nous n’avons plus de maternité, de moins en moins de libéraux. C’est pourquoi, nous voulons lancer de nouveaux centres pluridisciplinaires, mais également des transports solidaires pour y accéder », indique Dali Laïd.

Culture et Patrimoine

Stricto sensu, tous les maires du Valenciennois sont un peu jaloux d’un tel patrimoine vert et bâti au sein d’une seule commune. Plusieurs siècles d’histoire traversent cette cité où elle joua un rôle éminent dans le Comté du Hainaut. Ses vestiges, ses remparts, ses portes, sont incroyables, mais aucun maire à ce stade n’a réussi à restaurer massivement ce patrimoine unique. A cet effet, une étude sous l’égide de Valenciennes Métropole et d’autres partenaires devrait mettre sur la table un projet, une faisabilité, mais cette perspective n’est qu’une volute à ce stade et loin d’être blanche !

Ensuite, la ville travaille indéniablement son développement culturel, mais le candidat déplore un « manque de soutien aux artistes locaux. Il faudrait aussi relancer un festival culturel annuel d’ampleur ! »

Démocratie participative 

Sur ce point de plus en plus sujet à tous les imaginaires, le candidat veut travailler sur certains problèmes très locaux sous la forme de mini-référendum, une votation locale à la Suisse. « On peut demander aux habitant(e)s leur avis sur un sujet local très précis. Je souhaite redonner la parole aux habitants », lance-t-il et pas tous les six ans où à coup de subventions. 

Une candidature et un contexte global atypique 

Cette agitation du mois de mai/juin/juillet est un fait politique lié à des paramètres multiples, une dissolution catastrophique en juin 2024, un contexte international très angoissant, un paysage politique intérieur en quête de cohérence, et par suite une envie d’en découdre au niveau local de suite. On remarque que les sortants mènent à bâtons rompus leurs projets afin qu’ils sortent leur dernier chantier en 2025 et travaillent aussi, et parfois essentiellement, leur image très abimée en ripolinant leur accessibilité. Dans cette optique, les candidat(e)s sortent du bois, car il est urgent de se positionner sur l’échiquier politique, la nature (politique) a horreur du vide. Cette élection au coin de la rue 2026, comme les Européennes 2024, sera de facto unique en son genre tant ce momentum va construire une colonne vertébrale programmatique comme une antichambre programmée de la future présidentielle 2027. Ensuite, l’élection de mars 2020 a été tronquée par la Covid sans diminuer, en aucune manière, la légitimité des édiles, mais le goût est amer pour tous les déchus.

En résumé, les sortants ne peuvent se prévaloir d’un résultat positif au 1er comme au second tour avec des alliances improbables en 7 jours de battement seulement. Toutefois, les nouveaux candidat(e)s savent, aujourd’hui plus qu’hier, le torrent de difficultés à la clé assorti à la fonction de maire pour ne pas dire un concentré d’« emmerdes ». Enfin, la constitution d’une liste sera incontestablement un défi pour chaque velléité en la matière, déjà un juge de paix plus déterminant que les éditions précédentes. En toute logique, il serait peu surprenant que certaines oppositions s’agrègent partout en France afin de limiter les risques politiques et financiers*. « Nous n’avons aucun doute sur la constitution de notre liste. Mes futurs colistières et colistiers sont déjà préparés et déterminés », assène sans peur le chef de file de cette première de cordée sur Condé-sur-l’Escaut.

En fait, la candidature de M. Dali Laïd, c’est un peu, pour les cinéphiles, l’invité inattendu que l’on avait pas forcément envie de voir s’asseoir à la même table. Pas franchement envie de rire… !

Daniel Carlier

* La tête de liste est engagée personnellement à s’acquitter des frais de campagne dans son intégralité dans l’hypothèse où ladite candidature réalise moins de 5% des suffrages exprimés. Nous avons en mémoire le score impensable, six mois plus tôt, de la candidate « Les Républicains » à la présidentielle 2022… !

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Européennes 2024, Municipales 2026… impact maximum sur le paysage politique français !

On le subodorait dès septembre 2023, cette élection européenne en juin 2024 allait s’inscrire dans un autre moment politique que la participation frileuse des électrices et des électeurs. En effet, les résultats habituellement déconnectés de l’élection reine, conjuguée avec les législatives, devaient cranter l’impact sur les partis politiques tant le climat était tendu https://www.va-infos.fr/2023/11/07/election-europeenne-2024-un-suffrage-politique-enfin-de-premier-plan/ Evidemment, cette prédiction assez basique n’avait pas anticipé une dissolution encore énigmatique dans l’esprit des Françaises et des Français, même les Eurodéputés sortants et aguerris n’y pensaient pas une seconde… https://www.va-infos.fr/2024/05/10/dominique-riquet-une-aventure-europeenne-utile-2009-2024/ !

Et bis repetita, car ces prochaines élections municipales en mars 2026 pourraient également dessiner les contours de la prochaine élection présidentielle. Là également nous sommes dans l’inédit, car les gouvernances locales sont rarement un baromètre de l’état de santé nationale d’une formation politique, tout au plus des villes comme Paris, Lyon, Marseille… !

La gauche se prépare un « Verdun » de proximité

Inutile de revenir sur le vote du Budget de l’Etat et de la Sécurité Sociale où le Parti socialiste et La France Insoumise ont choisi des orientations radicalement différentes. Cette rupture marquée va s’imprimer dans les candidatures de gauche pour les prochaines municipales, même si certaines coalitions du Nouveau Front Populaire resteront en local, mais il ne fait aucun doute que la bataille (politique) a démarré pour 2026 et les échéances probables en 2027. 

Face à cet écartèlement, le parti « Les Ecologistes » n’a pas le choix de coller aux choix politiques du parti LFI. Sans son appui, la kyrielle de communes remportées au second tour des municipales 2020, voire l’ensemble du Groupe parlementaire de l’Assemblée nationale, disparaît purement et simplement de l’échiquier politique. 

Pour sa part, le PCF est dans une situation différente. Pour les municipales, le Parti Communiste Français détient encore quelques bastions électoraux comme maire où LFI est moins implantée que dans les grandes villes. Par contre, pour les Législatives, une candidature LFI face au PCF serait comme vécu comme un baiser de la mort… !

Enfin, pour compliquer le tout, la position « Poutienne » de longue date et anti américaine connaît son apogée chez La France Insoumise où son leader campe sur ses positions historiques. De son côté, le PCF demeure plutôt « Pro Russe » à bas bruit, ce qui est différent de « Poutinien », et se réfugie invariablement derrière le drapeau de la paix quoi qu’il en coûte à l’Ukraine, pas leur sujet. 

De l’autre, le PS et Les Ecologistes, les deux formations politiques de gauche pro-européennes sont positionnées en faveur de l’Ukraine et contre l’agresseur, la Russie… , très compliqué de prendre l’ascenseur ensemble !

La minorité présidentielle, la fin d’une ère politique 

L’ancien plus jeune Premier ministre de la 5ème République, Gabriel Attal, essaye de trouver une place dans le liste pléthorique des candidats putatifs à la Présidence de la République. C’est pourquoi, le Président du Groupe Renaissance à l’Assemblée nationale prend des initiatives, parfois habilement, pour fédérer au delà de son camp politique. Pour autant, le parti de la minorité présidentielle pourra-t-il exister après la fin du mandat d’Emmanuel Macron ? C’est peu probable !

Dans cette majorité, le Modem dont le leader charismatique François Bayrou est Premier ministre recherche une nouvelle dimension politique. Certes, sa mission de faire voter les deux budgets indispensables à la vie de la République est accomplie. Néanmoins, ses plus fidèles sympathisants sont parfois déroutés par ses prises de positions politiques. Là, également, le Modem joue peut-être sa dernière valse sauf alliance de circonstances pour les municipales et législatives. La seule bonne question est simple pour les électrices et les électeurs, que partage le Modem,  hors politique européenne, avec la minorité présidentielle ?

Enfin, le parti « Horizons » est lié totalement à son leader, ex Premier ministre et maire de la commune du Havre, et le moins que l’on puisse dire est que ce dernier est parti seul dans la course à la Présidentielle. Tout lien avec la minorité présidentielle, voire le Modem, devient de plus en plus lunaire compte tenu des grandes lignes politiques déjà affichées… !

Les Républicains se préparent à un Koh-Lanta local

Fort d’un score monstrueux le dimanche 15 mars 2020, grâce à la participation famélique au 1er tour de l’élection municipale, très favorable aux sortants face à la pandémie en approche, le parti « Les Républicains » joue son implantation dans tous les territoires. Tous les résultats des dernières élections indiquent que la correction sera violente et que cette anomalie 2020, compte tenu du poids politique de l’ancien parti présidentiel, sera plus en phase avec une absence totale d’idées structurantes politiques. Le meilleur exemple, parmi tant tant tant d’autres, et le soutien d’une candidate à la Présidentielle pour la retraite à 65 ans et de la même manière vent debout contre la réforme des retraites à 64 ans ! Fin de la l’histoire…

Concernant, la Présidentielle, le retour de la « droite la plus bête de monde » devient une réalité à chaque semaine qui passe, Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau, Xavier Bertrand sont déjà déclarés, sans oublier Gérald Darmanin, ex « Les Républicains » également sur la ligne de départ, et la liste officieuse est sans doute encore plus longue !

31 mars 2025, attente fébrile pour Marine Le Pen, mais pas pour tout le monde au RN…

Complètement à la rue sur le conflit Ukraine/Russie, ne sachant pas quelle attitude adoptée, pas trop Pro-Poutine un jour, pas trop Pro-Ukraine de l’autre, en critiquant doucement Donal Trump, cet atermoiement politique est à l’image de la conférence de presse de Marine Le Pen sur l’international en 2022, pour le second tour malgré une campagne de 1er tour très réussie. Qui imagine la leader du RN dans ces réunions internationales avec une ligne cohérente ?

Ensuite, Marine Le Pen attend la résultat du Tribunal correctionnel dans le dossier des emplois, présumés fictifs, au Parlement Européen. Certes, deux questions de constitutionnalité, les fameuses QPC de M.Debré, sont à l’étude par le Conseil constitutionnel avec un résultat le 27 ou 28 mars. Les spécialistes sous-entendent que le résultat n’aura aucun effet sur la décision.

Concrètement, la décision du Tribunal le 31 mars prochain où le seul rendu de l’inéligibilité de Marine Le Pen, avec une exécution immédiate conformément à la loi Sapin de 2016, sera scruté par la Présidente du Groupe RN de l’Assemblée nationale. Si cette dernière est logiquement fébrile, les larmes de crocodile de Jordan Bardella, pourtant de la famille de Marine Le Pen, pourraient être de courte durée. Sa notoriété, constatée lors d’une dédicace récente à Valenciennes, est indéniable et pourrait le pousser à abattre sa carte personnelle après une période de deuil (politique) de circonstance avec quelques diatribes pour sauver l’honneur de Marine Le Pen. De plus, si vous ajoutez la figure politique la plus cohérente de l’extrême droite, sur le fond politique partagé ou pas, Marion Marechal dont l’invitation en Israël avec Jordan Bardella préfigure, peut-être, d’un ticket d’une jeunesse improbable et détonnant pour la Présidentielle 2027. En résumé, sauf pour la caciques politiques très proches de Marine Le Pen, d’autres prient pour que la leader du RN soit écartée de la course à la Présidentielle pour enfin exploser le plafond de verre.

Reconquête, un résultat local tangible ou extinction prochaine 

Pour le parti d’Eric Zemmour, après la claque politique de la Présidentielle 2022, malgré un démarrage stratosphérique, ce parti de la Droite radicale doit rebondir pour les Municipales 2026 afin d’exister sur les territoires. Tout échec dans l’implantation d’élus dans l’opposition, voire d’un gain de quelques collectivités locales, serait rédhibitoire pour la suite. C’est pourquoi, l’hypothèse d’un lien dans l’union des droites à travers le retour de Marion Maréchal au premier plan n’est pas incongrue, même si son départ a été très très mal vécu par les militants. Par suite, l’objectif d’une candidature unique à travers un ticket RN/Reconquête passe aussi par la case du 31 mars 2025… !

Daniel Carlier

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