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Condé-sur-l’Escaut, une commune avec une ambition légitime, mais corsetée financièrement

Grégory Lelong : « Nous avons les financements pour nos investissements ! »

L’ANRU, l’ERBM, le PNRQAD, la commune de Condé-sur-l’Escaut, et les autres localités du Pays de Condé, sont une revue de tous les dispositifs de rénovation urbaine initiés par l’Etat. L’ordonnance du Docteur est copieuse face à un vieillissement des bâtis publics, une paupérisation galopante, une désertification médicale, la liste est longue même si tout n’est pas sombre, notamment sur Condé-sur-l’Escaut dont le patrimoine naturel et bâti est de très haute qualité. Toutefois, pour la gouvernance locale en place, la conduite financière est complexe quel que soit le sujet compte tenu que cette localité est assez éloignée du soleil financier, la ville-centre et surtout par capillarité, Valenciennes Métropole. Si l’idée de l’intercommunalité est incontestablement brillante par l’ancien Ministre Chevènement en 1999, et sa mise en oeuvre en 2001, l’erreur majuscule dans son fonctionnement est d’avoir permis le cumul de maire de la commune principale de l’EPCI et la présidente ce l’intercommunalité !

Dès la première délibération sur le compte rendu du précédent conseil municipal, le ton était donné. « Nous ne donnerons pas notre voix à un tour de table d’autosatisfaction. Certes, vous êtes plus visible depuis peu, mais nous n’oublions pas 5 ans et demi d’invisibilité ! », tance Joël Bois.

Dans la suite logique, la délibération sur des décisions passées en Bureau, selon les pouvoirs du maire attribués en début de mandat, est contestée par l’opposition. Plus globalement, quel que soit l’hémicycle local, le pouvoir de décision des maires en Bureau, afin de ne pas solliciter un conseil municipal pour une décision mineure, constitue un enjeu sous-estimé en début de mandat par l’opposition locale et après ça coince… !

Le gaz mutualisé 

Evidemment directement dans leur budget, mais la crise énergétique a fait réfléchir toutes les collectivités publiques locales sur la mutualisation des achats. On voyait avant des initiatives sur des fonctions supports (juridique, comptable), voire certains achats mutualisés parfois entre quelques communes, mais l’énergie demeurait un pan d’indépendance locale. Chaque commune pensait faire mieux que sa voisine, un meilleur contrat, une consommation énergétique assez confidentielle hors les murs, puis la guerre en Ukraine est arrivée. Tout a volé en éclat et les édiles ont rapidement pris le train pour l’achat d’électricité mutualisé, voire le gaz.

En l’espèce, la commune de Condé-sur-l’Escaut avait déjà validé sa participation à l’achat mutualisé d’électricité initié par Valenciennes Métropole. Cette fois, ce mercredi 25 juin, la commune a validé l’achat groupé de l’énergie gaz avec l’EPCI. « Nous pouvons en sortir si le marché ne nous convient pas », prévient Grégory Lelong. 

Le réseau myriade 

La superbe Médiathèque de Condé-sur-l’Escaut va rejoindre le réseau culturel « Myriade ». Ainsi,  les usagers des communes adhérentes pourront bénéficier d’une carte unique pour toutes les structures. La commune rejoint ce réseau pour 5 ans. 

Cette décision fait consensus, mais l’opposition veut aller plus loin. En effet, Alexandre Raszka propose  « un transfert des infrastructures à Valenciennes Métropole (et donc des agents). »

Le retour de l’Office de Tourisme du Valenciennois

Pour rappel, l’antenne de l’Office de Tourisme du Valenciennes avait déployé des antennes, hors site sur Valenciennes, sur le village de Sebourg et sur la Place Pierre Delcourt de Condé-sur-l’Escaut avec une ouverture très médiatisée par la présence de Jean-Louis Borloo et de son ami de longue date Daniel Bois, ancien maire décédé. 

Le retrait de cette main délocalisée du tourisme de l’agglo a été très mal vécu par les autochtones, comme une convention d’enclavement entre la CAVM et le Pays de Condé. Bonne nouvelle, le superbe site naturel de Chabaud Latour trouve grâce aux yeux de la CAVM. « Une antenne de l’Office de Tourisme de Valenciennes Métropole s’installe sur le site de Chabaud Latour avec une mise à disposition de VAE (Vélo Assistance Electrique) », explique l’adjoint en charge.

« C’est un 1er pas vers le retour de Valenciennes Métropole sur Condé-sur-l’Escaut », indique Alexandre Raszka.

Le PDM

Agostino Populin a la lourde tache de présenter le Plan De Mobilité du SIMOUV, car ce dernier ne passe pas comme une lettre à la poste dans toutes les collectivités publiques. Inutile de dire que l’enclavement historique du Pays de Condé constitue un sujet local et au delà. « Souvenons-nous que dans les revendications des Gilets Jaunes, la mobilité était une demande de premier plan », explique Agostino Populin.  

Plus localement, toutes les destinations ne sont pas servies de la même façon. « De Condé, il est très compliqué de se rendre sur Saint-Amand-les-Eaux, il est très difficile de trouver une solution alternative », ajoute-t-il. « L’offre est insuffisante même avec le service TAD. Il faut trouver un point d’équilibre pour l’accès à notre territoire », poursuit le maire. 

« En 2001, il fallait construire une seule communauté urbaine et pas deux agglo. Nous voyons que la barrière administrative pose problème pour une commune située entre Valenciennes et Saint-Amand-les-Eaux », déclare Joël Bois. 

Les investissements…

L’échec du projet de l’école du Centre est gravé dans les mémoires. En l’espèce, plusieurs délibérations, où des investissements sont annoncés, sont suspectés d’un défaut de financement. Dans le collimateur, une rénovation lourde, en terme financier et de travaux, de la salle multisports Saint-Exupéry est sur la table. « Je m’inquiète, vous annoncez plusieurs investissements importants, mais sont-ils financés, car pour l’Ecole du Centre vous nous aviez soutenu aussi ce discours ! », s’interroge Brigitte Duc. Le maire ne laisse pas de place au doute : « Nous avons les financements pour nos investissements ! » 

Il ne faut pas être grand devin pour deviner que la prochaine campagne municipale va s’attarder sur les finances de la commune à ce stade et la capacité à lancer, ou pas, de nouveaux investissements majeurs. 

Daniel Carlier

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La Cité du Rieu fait peau neuve sur Vieux-Condé

(Visuel maison individuelle de la Cité du Rieu)

Comme pour l’ANRU où les logements miniers du Pas de Calais étaient passés à travers ce dispositif d’où cette loi ERBM initiée par Bernard Cazeneuve, en mars 2017, pour ces habitats spécifiques et diffus, la Cité du Rieu était passé à côté de l’ERBM, car ces logements des années 50-60 sont complexes. « A l’occasion d’une réunion avec Bernard Cazeneuve, j’ai pu lui expliquer notre problématique. Suite à cet échange, la Cité du Rieu a été intégrée dans le dispositif », commente David Bustin, l’édile originaire de ce fameux quartier du Rieu.

Ce site est particulier, il ne fait pas partie des premiers corons avec des maisons mitoyennes, après la première guerre mondiale et l’arrivée massive de la communauté polonaise dans le Nord Pas-de-Calais, mais d’une deuxième salve après la seconde guerre mondiale et l’immigration majuscule des personnes en provenance du Maghreb et de l’Italie. Les habitats sont dorénavant individuels, mais d’une petite taille. D’ailleurs, en l’espèce, certaines petites surfaces seront agglomérées pour constituer un logement de plus grande taille pour les familles plus nombreuses.

Des travaux adaptés à la surface

Isolation par l’extérieur

Concrètement, l’intérieur de chaque maison est d’environ 40 m2 avec une pièce à vivre, une salle de bain, un espace cuisine, voire un petit jardin. Particularité, une ou deux marches séparent la pièce d’accueil de la porte d’entrée annexe du reste de l’habitat. « Ici, le mineur se déshabillait et se lavait. Ces marches évitent que l’eau déborde dans les autres espaces », explique un intervenant durant la visite dans la Cité du Rieu. C’est pourquoi, en terme d’accessibilité, les marches sont supprimées à travers une élévation et un changement de la porte d’entrée annexe vers le jardin et plus sur le côté. Les espaces sont rénovés, la salle de bain modernisée comme la cuisine, le sol, et le plafond, sans oublier l’isolation. 

Sur ce dernier point, l’exercice est particulier. En effet, afin de ne pas réduire l’espace intérieur, les matériaux utilisés sont posés à l’extérieur. « C’est du polystyrène avec une très forte densité », souligne un responsable du bailleur social « Maisons & Cités ».

En catégorie C…

Durant 23 mois, 28 logements seront complètements détruits, car trop dégradés, mais 65 seront réhabilités comme évoqué ci-dessus. Ces habitats passeront en catégorie « C » en terme énergétique. La qualité de chauffe et surtout la réduction de la facture énergétique sera massive. « Actuellement, vous avez des occupants avec un reste à charge de loyer inférieur à la facture mensuelle de gaz/électricité ! Je remercie vivement le bailleur social « Maisons & Cités » pour son investissement 7 millions d’euros par un emprunt », précise le maire. Ensuite, L’Etat, Valenciennes Métropole, et la commune complètent cette enveloppe financière importante de 10 millions d’euros. 

Jean-Marcel Grandame, le vice-président en charge de l’habitat à la CAVM, souligne que cette mutation du quartier n’est pas achevée : « Nous allons lancer des dossiers pour la restructuration des espaces publics, peu la voirie, mais notamment cette placette au centre du quartier avec un espace pétanque. » 

Enfin, le Sous-Préfet de Valenciennes, Stéphane Costaglioli, rappelle le chemin tortueux afin de faire rentrer la Cité du Rieu dans l’ERBM tout comme ses futurs espaces publics. « A partir du moment où les crédits de l’Etat sont là, selon l’avancement des travaux, nous pouvons trouver une voie de passage en Préfecture. Ces espaces publics, comme cette placette, sont un lien de vie. » Le représentant de l’Etat, originaire du Sud-Ouest, a d’ailleurs pris rendez-vous pour un petit défi sur le boulodrome… !

Maison témoin achevée

Daniel Carlier

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Luc Coppin : « L’écologie est forcément politique. C’est une manière de vivre ! »

Luc Coppin : « Il manque un véritable projet écologique ! »

Sur la place de l’écologie dans le débat politique, sa philosophie de base n’a pas pris une ride : « L’écologie est un écosystème. Elle est forcément politique. C’est une manière de vivre ! Consommer, se déplacer, créer du lien social, tout est un acte politique ». Son premier objectif n’a pas changé, une alimentation saine en opposition totale à l’industrie agroalimentaire demeure son mantra. Des mesures de bon sens ont accompagné toute sa vie de militant : « Pourquoi ne pas supprimer le calibrage des légumes ? Il faut réapprendre le consommateur à consommer ! » Sur la loi EGALIM 1 et 2, il résume la pensée des agriculteurs pour lesquels il faut assurer un revenu décent. « Oui, ces lois sont une bonne idée, mais elles ne sont pas appliquées et pas applicables. » Sa force a été d’agir autant que faire se peut sur sa cité, il a usé jusqu’à la corde de cette phrase « pensez global, agir local ». 

Pour autant, il est peu enthousiaste face à la place de l’écologie politique en 2025. « Mme Tondelier incarne une simple réserve de voix. On nous parle souvent de la gestion écologique, parfois du comment, mais rarement du pourquoi ! Aujourd’hui, la réflexion écologique est absente de tout. Malheureusement, elle n’est plus une valeur cardinale. Il manque un véritable projet écologique ! »

« Oui, la puissance publique peut beaucoup ! », Luc Coppin

Luc Coppin tance la politique sans vision globale : « On finance la lutte contre l’obésité et de la même manière, on permet l’implantation de la mal bouffe. On continue aussi de travailler avec l’industrie agroalimentaire au lieu de se fournir auprès des producteurs locaux. On recycle les déchets sans chercher à les réduire drastiquement. » L’écologie du moment demeure incompréhensible pour l’ancien édile.

Toutefois, il recadre certaines pensées écolo. Promoteur d’une certaine idée de la décroissance, il résume sa pensée profonde : « La décroissance est une terminologie impropre. C’est en fait, la diminution de toute la production qui ne sert à rien ; revenir sur le gaspillage généralisé sans rentrer dans un régime monastique ! L’écologie est aussi contrainte, son écosystème est limité socialement, naturellement et socialement » En résumé, la décroissance est un mode de vie, pas une remise en cause de tout selon Luc Coppin.

Ensuite, il passe en revue certaines actions politiques. « La loi AGEC (Loi sur l’anti gaspillage et l’économie circulaire) va dans le bon sens, mais reste tellement insuffisante faute d’une vision écologique plus globale. » L’action intercommunale est aussi vilipendée, les PAT (Plan alimentaire Territorial) des interco sont « des documents techniques et inefficaces. »

L’autonomie énergétique locale, comme nationale, est nécessaire et toutes les velléités en la matière sont accueilles avec bienveillance par l’ancien Premier magistrat sauf qu’une montagne de normes, des moratoires, sans parler des combats dogmatiques polluent une pensée écologique de proximité.

Pour autant, il tord le coup à certains combats avec son sens inné de la contradiction. Tombé dans la marmite de l’écologie politique, Luc Coppin rappelle certaines vérités piquantes. « Comme militant écolo, on m’a fait voter contre le métro de Lille, contre le Tunnel sous la Manche… ! Qui conteste ces réalisations aujourd’hui ? ». Combat écologique du moment, il conteste sans concessions la lutte contre le CNSE : «  Bien sûr, il faut le faire ce Canal Seine Nord. On me parlait comme jeune militant déjà du CNSE dans les années 70. Toutefois, je crains qu’il n’existe plus de batellerie française pour naviguer sur ce Canal Seine Nord, les grands groupes européens avalent les exploitants français. » 

«  Emmanuel Macron, c’est Non en même temps ! », Luc Coppin

Sur l’action du National, une loi trouve un crédit majeur à ses yeux, la fameuse loi ANRU de Jean Louis Borloo. « Elle a permis de réhabiliter complètement le quartier SOULT de Fresnes-sur-Escaut. »

L’ancien maire reste très attaché à ce clivage gauche/droite. « « L’écologie, c’est plutôt de gauche ! », mais il reste un fan du militant agissant comme Jean François Caron, le maire de Loos en Gohelle jusqu’en 2023. Comme beaucoup, il a voté en 2017 et 2022 pour Emmanuel Macron au second tour des deux présidentielles. Très déçu par l’action de ce jeune président, il cingle « Emmanuel Macron, c’est Non en même temps ! »

Ces trois inquiétudes…

Comme chaque individu politique, des priorités sortent du lot. Comme évoqué ci-dessus, la qualité de l’alimentation et de toute la filière demeure son credo. Ensuite, l’eau potable est aujourd’hui et plus encore demain un combat existentiel. Enfin, il répond aux débats locaux du moment sur le transport gratuit : « Evidemment, la gratuité du transport public a un coût, c’est une action politique. Elle s’impose d’évidence au niveau territorial voire local. Néanmoins, la gratuité du transport public impose aussi une certaine rapidité. On s’est trompé avec la ligne T2 (Valenciennes/Vieux-Condé) contrairement à la ligne T1 ». 

On l’adore ou on l’abhorre, mais Luc Coppin ne laisse pas indifférent. D’ailleurs, c’est peut-être le drame du moment, l’indifférence politique majoritaire à l’action écologique comme si la planète C était déjà prête à donner refuge à notre humanité !

Daniel Carlier

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(Escautpont) La poutre travaille pour la « Maison de Santé Pluridisciplinaire »

Comme dans de nombreuses communes rurales ou périurbaines, la concentration des services à la population devient une obligation pour les gouvernances locales. Presque naturellement, ce projet de « Maison de Santé Pluridisciplinaire » s’est positionné sur la place principale d’Escautpont, face à l’hôtel de ville, proche de l’église et d’écoles communales. Ensuite, la localisation est optimale, proche du tramway, ligne T2, parking imposant, environnement arboré, dans le coeur battant de la cité, il est difficile de mieux positionner un service à la population indispensable. Rappelons que depuis de nombreuses années, il n’y avait plus de médecins libéraux sur cette collectivité locale, mais des interventions de professionnels de Bruay-sur-l’Escaut voire de Fresnes-sur-Escaut.

Le premier locuteur ne pouvait être que le cabinet d’architectes, car un établissement de soins n’est pas un simple bâtiment esthétique et fonctionnel. Le choix par la municipalité d’une ossature bois, avec une peau en acier inoxydable, est un croisement entre un matériaux écologique comme le bois, mais également une matière vivante et chaude, et un reflet de modernité en visuel extérieur. D’ailleurs, les personnalités présentes étaient conviées à la « première poutre ». Ensuite, l’espace réfléchi devait « prévoir la rencontre, le visage de l’autre. Il fallait penser à l’empathie », commente l’architecte. 

Sur 750 m2, 19 cellules seront opérationnelles, 6 pour les médecins libéraux, 5 pour les infirmiers libéraux, 2 orthophonistes, 1 sage-femme et 1 à 2 diététiciens-nutritionnistes. L’adjoint aux travaux, Jean-Luc Frère, confirme l’atterrissage de cette réalisation attendue par la population et les élus, avec une certaine impatience, en juin 2026. 

« Ce site répond aux objectifs de l’ERBM et du contrat de quartier 2030 », Raphaël Kruszynski

Pour l’édile de la commune, le moment est plus que symbolique. En effet, après le décès de l’ancien maire pendant 25 ans Francis Berkmans, ce mercredi 18 juin, la poursuite de sa volonté de transformation de la Place Roger Salengro constitue un hommage à la continuité de l’Etat… local. D’ailleurs, l’importance du projet n’a pas échappé aux partenaires comme la Région Hauts de France avec 400 000 euros, le Conseil départemental du Nord pour 300 000 euros, et de l’Etat à travers le fonds DETR pour 200 000 euros sous la houlette du Sous-Préfet de Valenciennes. Le montant global de cette opération est de 2,7 millions d’euros.

« Nous avons une ambition collective et sommes dans une démarche plus large et cohérente. En effet, ce site répond aux objectifs de l’ERBM et du contrat de quartier 2030 », déclare l’édile de la commune. Il souligne aussi avec force un projet construit avec la communauté médicale et les élus https://www.va-infos.fr/2024/07/26/la-lutte-contre-les-deserts-medicaux-dans-le-valenciennois-commence-sur-escautpont/

« Aider les médecins à s’installer », médecin

Deux médecins libéraux ont pris la parole afin d’expliquer cette idée sanitaire : « Nous avons présenté notre projet en 2022 au maire. Nous le remercions pour son soutien, son rôle facilitateur dans le financement pour un accès à la santé. C’est un projet collectif. »

Ensuite, un aspect clé de cette implantation réside aussi dans l’attractivité des futurs médecins. En effet, les professionnels en exercice pourront être maître de stage et de facto attirer des étudiants en médecine, infirmiers, et autres spécialités. « Il faut aider les médecins à s’installer », souligne un professionnel. Clairement, il faut préparer le coup d’après sur un territoire où la communauté médicale libérale est très vieillissante. Cet arrondissement va dans le mur, avec déjà des déserts médicaux avérés en ville et en campagne, si les maires ne favorisent pas ce type d’implantation…. C’est le sujet numéro un de proximité avant tous les autres, l’accès à un professionnel de santé sur sa commune, hors hôpital public. 

« Il faut faire confiance aux médecins », Xavier Bertrand

La présence de Xavier Bertrand à cette cérémonie protocolaire n’est pas innocente. Ancien Ministre de la Santé (2010/2012), assistée par Valérie Létard, il rappelle le lancement de ces premières « Maison de Santé » sous son mandat où les esprits chagrins prévoyaient un flop abyssal. Force est de constater que cette mutualisation des compétences sanitaires fait son chemin, le tout hôpital à un coût sur le budget de la Sécurité Sociale que le paysage politique n’avait pas franchement réalisé à l’époque. Contrairement au T2A (Tarif à l’acte), lancé sous ce Ministère également, le sujet n’est pas revu et corrigé, mais amplifié compte tenu d’une désertification médicale galopante. 

Ensuite, le Président de la région rappelle que « nous avons investi 22 millions d’euros dans l’installation de Maison de santé sur les Hauts de France même si cela n’est pas une compétence obligatoire. » Enfin, il tacle sévèrement les velléités du Ministère de la Santé dans le cadre d’une « installation forcée. Il faut faire confiance aux médecins. Si vous changez les règles du jeu en cours. Ce n’est pas possible et si vous mettez cette clause (avant le début du cursus), vous n’aurez plus de médecins. »

« Egalité des chances face à l’accès aux soins », Valérie Létard

Evidemment, l’Etat à travers sa Ministre du Logement a bouclé ce moment particulier. Valérie Létard rappelle les quelques mots du serment d’Hippocrate, le premier d’entre eux dans l’histoire. « L’accès aux soins est le bien le plus précieux. Le maire a su saisir les opportunités, car ce n’est pas seulement 4 murs, mais une alchimie entre les professionnels de santé et les élus. » Inutile de rappeler les indicateurs de santé catastrophiques sur le Grand Hainaut, les besoins sont pharaoniques en la matière. 

A ce titre, cette première poutre constitue un nouveau signal pour une dynamique en faveur « d’une égalité des chances face à l’accès aux soins », conclut la Ministre du Logement.

Le maire, l’équipe du cabinet d’architecte et les professionnels de santé

Daniel Carlier

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