Vue lecture

Télex

« J'arrête *hic* quand je veux » a déclaré Supergiant Games, la bouteille d'accès anticipé à la main, alors qu'il ajoutait une énième lichette de mise à jour dans son verre de Hades 2 pourtant déjà bien rempli depuis 2024, en jurant que « c'est la dernière avant la V1 *hic* promis oooooh !!! »
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Pensée complexe

Quand on vous dit que la « crise » du jeu vidéo n’est pas causée par les couts de production en hausse, ou des « conditions économiques troubles », ou je ne sais quelle autre excuse bidon, mais bien à cause d’une gouvernance dans l’ensemble désastreuse. Nouvel exemple en date avec Warner Bros. Games qui ne semble pas avoir eu assez de poussière la dernière fois qu’il en a mangé. L’éditeur publie une offre d’emploi pour un poste de producteur exécutif au sein de son studio de Montréal avec, parmi les missions, « la supervision […] de la stratégie jeu service » d’un titre « AAA de haute qualité basé sur une licence issue du vaste catalogue Warner Bros. et DC Comics ». Vous savez quoi ? Je viens de réaliser… Finalement, c’est on brand. Warner Bros. démontre simplement que c’est lui, le véritable et littéral Suicide Squad. K.
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Les joueurs vont en appel

Devant le constat qu’il suffit à une petite association australienne réac' de chouiner auprès des réseaux de paiement pour déclencher un mouvement mondial de censure des titres pornographiques sur les plus grandes plateformes de jeux PC, nombreux sont ceux qui ont décidé de jeter le gant pour voir qui chouine le plus fort. Sur Reddit, sur Bluesky, on se passe le mot. On se donne les numéros de téléphone de VISA, de Mastercard, de PayPal et de Stripe. On se partage les bonnes astuces : « Surtout, feignez l’ignorance et restez polis ! Vous devez leur faire perdre un maximum de temps sans qu’ils vous raccrochent au nez ! » On se vante de ses performances : « J’ai tenu 25 minutes ! » On se félicite d’entendre les voix des opérateurs fatigués qui soupirent : « Vous appelez à propos des jeux vidéo, c’est ça ? » C’est pourtant connu, quant il s’agit de porno, l’endurance est clé. K.
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Exclus exclues

Alors que Microsoft embrasse de plus en plus sa nature d’éditeur tiers qui propose ses jeux sur les consoles des concurrents (il faut dire aussi que les siennes se vendent de moins en moins), Sony semble également avoir des envies d’ailleurs. Après l’arrivée de quelques-unes de ses plus grosses exclus sur PC (comme les God of War, les Horizon et les The Last of Us) et de celle sur Xbox de son très apprécié Helldivers 2, le consolier laisse transparaître des projets encore plus transversaux. Courant juillet, le compte X @HazzadorGamin remarque une offre d’emploi publiée par Sony pour un poste de « directeur multiplateforme senior » dont les prérogatives stratégiques s’étendront « au delà des machines PlayStation, comprenant Steam, Epic Games Store, Xbox, Nintendo, et mobile. » Les consoles n’ont décidément jamais été aussi proches de devenir des PC comme les autres. K.
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Avec les archéologues des textures

Sur certains serveurs Discord, des férus d’histoire du jeu vidéo passent des heures à fixer des photographies de rochers pour vérifier si elles n’ont pas été utilisées dans les titres de leur enfance.
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Télex

L’initiative citoyenne européenne Stop Killing Games a passé les 1,4 million de signatures. Une marge d’erreur à partir de laquelle même son instigateur principal, le vidéaste américain Ross Scott, pourtant de nature prudente, a admis qu’un examen par la Commission européenne semblait garanti. K.
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La ristourne a tourné

Si les gamerzzz étaient amenés à faire leur version des gilets jaunes, leur équivalent du prix de l’essence serait certainement celui des jeux. Et si certains sont toujours en train de digérer le Mario Kart World à 90 € en physique, on a tendance aussi à oublier que Microsoft, entre deux vagues de licenciements, a annoncé augmenter le tarif de leurs prochains titres de dix euros, les passants à 80 balles. Il semble néanmoins que l’éditeur ait besoin de lâcher du lest afin de redorer sa propre image, particulièrement esquintée ces derniers temps. Obsidian a ainsi déclaré que, finalement, The Outer Worlds 2 ne coûterait pas 80, mais bien 70 euros. Rapidement, Microsoft a confirmé qu’il ne s’agissait pas d’une exception, mais bien d’un immense rétropédalage et que tous leurs jeux prévus pour les fêtes étaient concernés. Tout va bien. On range notre gamerzzz Francis Lalanne. K.
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No Sleep for Kaname Date

J’avoue que je ne l’attendais pas celui-là. J’avais certes passé un excellent moment avec nirvanA Initiative, mais je pensais aussi que ce deuxième épisode serait le dernier de la saga AI : The Somnium Files. J’avais tort ! Avec No Sleep for Kaname Date, Spike Chunsoft avait en réalité un supplément de son univers à nous proposer.
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En dessous de la censure

Itch.io et Steam ont confirmé que leur politique quant aux jeux pour adultes a bel et bien été mise à jour à cause de pressions exercées par les réseaux de paiement. De son côté, la journaliste Ana Valens a cherché à savoir qui avait provoqué les provocateurs. Dans le cadre de deux articles pour Waypoint, la verticale jeux vidéo de VICE, elle épingle un mouvement australien abolitionniste du porno qui revendique avoir déclenché ce nouveau cadre réglementaire. L’histoire aurait pu s’arrêter là si Savage Ventures, qui détient VICE, n’avait pas censuré les deux textes, estimant leur contenu trop controversé. Valens et d’autres contributeurs pour Waypoint ont décidé de cesser sur le champ leur collaboration avec le média. Izual a commenté sur BlueSky : « En haut, ils ne veulent plus de presse indépendante sur le jeu vidéo. Elle ne pourra exister que grâce à vous. » Pas mieux. K.
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Interdits bancaires

Courant juillet, les développeurs ont repéré une modalité apparue dans la documentation Steam. Il est désormais interdit de publier du « contenu susceptible d’enfreindre les règles et normes établies par les organismes de traitement de paiement de Steam et les réseaux bancaires associés ». Il n’est pas difficile d’identifier ce qui chagrine VISA, Mastercard et PayPal : les jeux pornos sont dans le collimateur. SteamDB remarque que l’arrivée de ce nouveau cadre coïncide avec la disparition de titres aux thématiques plus que sulfureuses, certains utilisant carrément l’inceste comme un argument de vente. Quelques jours plus tard, Itch.io annonce à son tour qu’il désindexe le contenu NSFW pour les mêmes raisons. Si on ne pleure pas l’intégralité des évincés, on est en droit de questionner une véritable ingérence exercée par des entreprises qui déterminent ce qui doit être censuré ou non. K.
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White Knuckles

Je ne suis pas là pour vous apporter ni la plénitude ni l’insouciance qu’on ressent dans l’exercice ô combien prisé de l’escalade comme on peut le vivre dans A Short Hike. Je ne suis pas non plus là pour vous apporter de beaux paysages comme on peut les admirer dans Breath of the Wild. Je ne suis pas là pour vous apporter la chaleur humaine des mains tendues, comme on les pratique sur les massifs de Peak. Non, si je suis là avec White Knuckles, c’est pour vous rappeler que, si vous vous arrêtez de grimper, vous crevez.
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Mina the Hollower

Décidément, chez Yacht Club Games, on est incapable de lâcher la thématique consistant à creuser dans le sol d’une manière ou d’une autre. Après le chevalier à la pelle de Shovel Knight (2014), c’est cette fois-ci avec la souris de Mina the Hollower que nous allons remuer la terre.
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Donkey Kong Bananza

En avril dernier, lors de la vidéo de présentation de la Switch 2, beaucoup furent étonnés, voire déçus, que le premier grand jeu de plateforme de la console soit incarné non pas par le sempiternel Mario, mais par le plus rare Donkey Kong. Ce que je peux désormais vous assurer, c’est qu’avec Donkey Kong Bananza, on est loin d’y avoir perdu au change.
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Öoo

« Cratylisme ». Voilà le mot que j’ai appris aujourd’hui. Et je peux remercier Nama Takahashi, dont le prochain jeu Öoo – un titre plutôt cratyliste, donc – m’a poussé dans cette rapide recherche linguistique.
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Aureole – Wings of Hope

En ce qui concerne Aureole - Wings of Hope, la blague consacrée qu’on lit un peu partout, c’est que c’est comme du Sonic, sauf que là, on joue l’anneau. Après avoir fait mon travail de journaliste et vérifié ces allégations, je me dois d’exposer la vérité : c’est parfaitement vrai.
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Big Walk

« Ce n’est pas un jeu facile à expliquer, mais il consiste en deux choses à faire : parler et marcher », déclarent les développeurs australiens de House House en préambule de leur dernière vidéo sur Big Walk. Pas besoin d’en dire plus. Vous m’avez eu à « parler ». J’adore parler.
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Signez, c’est gagné

L’initiative citoyenne européenne Stop Killing Games a atteint son objectif d’un million de signatures provenant d’au moins sept pays de l’UE différents. Après vérification des noms, la Commission aura trois mois pour étudier le dossier. Coordonnée par le vidéaste américain Ross Scott, elle appelle à un cadre législatif au sein de l’Union européenne afin d’empêcher l’obsolescence de certains titres qui ont besoin de serveurs. Initialement mal engagée, la pétition a décollé après une vidéo pessimiste de Ross Scott qui a incité des influenceurs de premier plan à se mobiliser pour la mettre en lumière. Pirate Software, développeur, youtubeur et détracteur de l’initiative, a également contribué sans le vouloir à cette réussite tant il est devenu la risée du Net à cause de ses arguments jugés particulièrement malhonnêtes. C’est toujours plus facile de mobiliser contre un bon ennemi. K.
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Télex

Vous porterez quoi pour la mort de l’écran bleu ? Le nouvel écran « de la mort » de Windows 11 qui le remplacera cet été, lui, arborera un noir des plus solennel. Quant à l’acronyme anglais BSoD, par la grâce des couleurs qui commencent par la même lettre, il survivra à ce changement funeste. K.
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Lumines Arise

Je ne pense pas qu’il était possible d’ouvrir le State of Play du 4 juin d’une meilleure manière. Une silhouette d’homme qui marche de dos vers une mystérieuse lumière ? Des effets psychédéliques à base de poissons et de cosmonautes ? Les néons d’une ville asiatique ? Une barre blanche verticale qui traverse l’écran de gauche à droite à intervalles réguliers ? Bon sang. C’est « Lumines Effect ».
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Ici, c’est paris

L’e-sport n’est pas la poule aux œufs d’or qu’on nous vend depuis des années. Riot, qui gère League of Legends et Valorant, constate cette morosité chronique et cherche un moyen de trouver une rentabilité à cet écosystème. Entre en scène l’activité économique élue saveur de l’année 2025 par un panel de consommateurs diagnostiqués avec un syndrome d’addiction d’après le DSM-5 : une offre de pari e-sportive sponsorisée par le développeur. Je vous entends râler, bande de pisse-vinaigre, mais Riot l’assure, « on le fait de manière responsable » ! L’éditeur soutient que les paris se font déjà, en réalité, via des sites non régulés pour la majorité d’entre eux. Et c’est vrai que les chiffres qu’il avance impressionnent : plus de 10,7 milliards de dollars de mises en 2024. Alors, moral ou pas, ça serait surtout criminel de ne pas prendre un petit pourcentage en passant. K.
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