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La convention du mètre et l’ODF 150 et 20 ans d’ouverture

La convention du mètre fête ses cent cinquante ans cette année tandis que le format bureautique OpenDocument Format (ODF) a soufflé vingt bougies. Ça vaut bien une dépêche sans doute ce qui nous permettra de dresser un historique de ces deux types de normes et, peut-être, de mieux mettre en lumière la nécessité des formats ouverts pour les personnes pour qui la notion n’est soit pas facile à expliquer, soit pas familière. Quel rapport entre les deux ? Le système métrique, dont l’histoire est passionnante, est, à ma connaissance, le tout premier standard ouvert. Quant à l’ODF, c’est l’un des premiers, si ce n’est le tout premier, standard bureautique ouvert.

Dessin. En haut un double décimètre, au milieu les chiffres 1795, 1875, 2025, 230, 150 et 20 entourant un gâteau avec une bougie. En bas les icônes des formats Open Document File : ODB, ODF, ODP, ODS et  ODT

Qu’écouter en lisant cette dépêche ? L’Enfant les sortilèges (1925) tout particulièrement pour la leçon d’arithmétique, musique de Maurice Ravel, texte de Colette dont l’œuvre vient d’entrer dans le domaine public.

Sommaire

Préambule

En 2018, lors des dernières rencontres mondiales du Logiciel Libre (RMLL) à Strasbourg, j’avais fait une conférence dont le sujet était Formats ouverts et métrologie, dont on peut télécharger le livret explicatif. C’est par cette approche que, personnellement, j’ai vraiment pleinement compris ce qu’était un format ouvert et, surtout son importance et, accessoirement que j’ai réalisé à quel point le système métrique était une avancée formidable. Mêler le matériel (système métrique) au logiciel (format ODF) peut être une façon pour certaines personnes de mieux comprendre des notions très abstraites.

L’aventure du système métrique

Une grande diversité des mesures et une préoccupation ancienne

Avant le système métrique, la question des poids et mesures dans le royaume de France a été un sujet crucial qui a fait l’objet de plusieurs tentatives d’uniformisation. Les poids et mesures variaient d’un endroit à l’autre avec, souvent, les mêmes noms, facilitant ainsi les confusions et les escroqueries. Après une difficile uniformisation de la monnaie, le pouvoir monarchique va s’attaquer à l’uniformisation des poids et mesures. Plusieurs tentatives auront eu lieu, sous Philippe Le Bel (1285-1314), Philippe V Le Long (vers 1293-1322), Louis XI (1423-1483), François 1ᵉʳ (1494-1547) et Henri II (1519-1547) sans succès. En 1321, Philippe V indique, dans le deuxième article d’une ordonnance royale :

en notre dit Royaume où il y a diverses mesures et divers poids en déception et lézion de plusieurs, fussent faites de nouvel en un seul poids et une seule mesure convenable desquelles le peuple usât dorénavant. (Métrologie ou Traité des mesures, poids et monnoies des anciens peuples & des modernes).

Philippe V meurt peu de temps après, cette politique ambitieuse ne se réalisera pas complètement et la multitude de systèmes de poids et mesures continuera à faire la prospérité des seigneurs et des villes. Cette diversité posait également la question de la fiabilité des étalons des poids et mesures, pas toujours fabriqués dans des matériaux fiables, et dont l’emplacement n’était pas toujours connu quand ils n’étaient pas perdus. C’était, de fait, un obstacle à la circulation des marchandises. D’ailleurs, quand, en 1789, Louis XVI convoque les États généraux, l’uniformisation des systèmes de mesure sera une revendication que l’on retrouvera dans de nombreux cahiers de doléances.

La question va se poser avec encore plus d’acuité au fur et à mesure que la science s’appuie de plus en plus sur la métrologie. Il fallait aux scientifiques un système de mesures fiable, documenté et reproduisible. Les questions qui vont se poser concernent aussi bien sur quelles bases établir ces mesures que du choix et de la forme des matériaux pour la fabrication des étalons de mesure et en quelle base calculer. À la veille de la Révolution française, les scientifiques sont prêts pour ce qui sera aussi une révolution mais d’un autre genre.

Tableau de comparaison des mesures anciennes
Extrait du tableau de correspondance des mesures du « Mémoire sur la nécessité et les moyens de rendre uniformes les mesures d’étendue et de pesanteur » de Claude-Antoine Prieur. On voit bien la complexité d’un système que le « pied de Roi » avait essayé de simplifier. Il y avait une aune pour les soieries, une pour les lainages et une pour les toiles qui valaient respectivement : 527,5/144, 526,5/144 et 524/144 de pied de Roi. Les mesures nationales sont celles qui seront proposées comme nouvelles mesures avec des noms essayant de ne pas trop s’éloigner des anciennes : le millaire pour remplacer la lieue de Paris, la perche, l’aune, le pied, le pouce et la ligne étant gardés.

La mise en place du système décimal et du système métrique

Le travail législatif commence en 1790. Le député de la Côte d’or, Claude-Antoine Prieur rédige un Mémoire sur la nécessité et les moyens de rendre uniformes les mesures d’étendue et de pesanteur, De les établir sur des bases fixes et invariables ; D’en régler tous les multiples et les subdivisions suivant l’ordre décuple ; D’approprier enfin à ce nouvel ordre le cours des petites monnoies qui sera présenté à l’Assemblée nationale. L’objet du mémoire est de répondre à la question « sur quels principes cette mesure doit être établie. » (Introduction du Mémoire). Talleyrand, évêque d’Autun, propose d’écrire au Parlement anglais qui, de son côté, discutait de ce sujet pour les mêmes raisons : la diversité des mesures et son aspect dommageable. Talleyrand suggérait que la France et l’Angleterre travaillent ensemble sur le projet. La lettre reçut un accueil favorable. L’Assemblée fera donc un décret demandant au roi notamment de :

  • faire déterminer la longueur du pendule à seconde qui devait servir de base,
  • demander aux communes et départements « au Secrétariat de l’Académie des Sciences un modèle parfaitement exact des différents poids et des mesures élémentaires qui y sont en usage » 
  • charger l’Académie des sciences de comparer les anciens poids et mesures aux nouveaux et d’envoyer aux municipalités ensuite « des livres usuels et élémentaires où seront indiquées avec clarté toutes ces proportions »,
  • et surtout, que les anciennes mesures soient abolies dans les six mois après la réception des nouvelles et remplacées par celles-ci.

Portraits
Portraits de Lagrange, Laplace, Monge et Condorcet, les deux premiers sont tirés de l’ouvrage : Le Système métrique décimal.

En 1791 une commission composée de la fine fleur des savants de l’époque, Jean-Charles de Borda (mathématicien et physicien), Joseph-Louis Lagrange (mathématicien et astronome), Pierre-Simon Laplace (mathématicien et astronome), Gaspard Monge (mathématicien) et Nicolas de Condorcet (mathématicien et philosophe), dépose un rapport sur le choix d’une unité de mesures. Il fallait qu’elle soit nouvelle et prise dans la nature. Trois choix sont proposés :

  • La longueur du pendule à secondes ;
  • Un quart de cercle de l’équateur terrestre ;
  • Un quart du méridien, entre le pôle et l’équateur.

La première a deux inconvénients : elle est liée à l’unité tout à fait arbitraire qu’est la seconde de temps ; et elle fait intervenir le temps et l’intensité de la pesanteur, considérations bien étrangères à l’unité de longueur.

Le quart de l’équateur est repoussé aussi, car la régularité de ce cercle n’est pas plus assurée que celle des méridiens, et les régions équatoriales sont d’un accès difficile. On adopte donc le quart du méridien, dont la dix-millionième partie sera l’unité usuelle ; mais comme sa mesure entière n’est pas possible, on convient de se borner à un arc de grandeur suffisante dont les extrémités tombent l’une au nord l’autre au sud du parallèle 45°. La partie du méridien de Dunkerque à Barcelone est adoptée ; elle suit la méridienne de Paris déjà mesurée, ce qui donnera des vérifications précieuses. (Le Système métrique décimal. Sa création en France. Son évolution. Ses progrès).

La commission est reçue le 19 juin 1791 par un Louis XVI qui s’enfuira le lendemain et sera arrêté le 21 juin 1791 à Varennes, ouvrant ainsi la page de l’Histoire de France la plus complexe sur le plan politique.

Le 1er août 1793, première loi. Son article premier indique que :

Le nouveau système des poids et mesures, fondé sur la mesure du méridien de la Terre et la division décimale, servira uniformément dans toute la République.

Il prévoit un temps d’adaptation d’une année à l’issue de laquelle le nouveau système deviendra obligatoire et aussi (article 10 de la loi) que l’Académie des sciences fasse un livre

à l’usage de tous les citoyens, contenant des instructions simples sur la manière de se servir des nouveaux poids et mesures, et sur la pratique des opérations arithmétiques relatives à la division décimale.

Le système décimal donnera d’ailleurs à plusieurs publications d’origines diverses. Par exemple, en 1799, Le Système métrique et ses rapports de Jacques Schwab, habitant de Nancy. Il y propose des méthodes de calcul « faciles » à exécuter :

J’ai, pour cela, tâché de ramener chaque rapport à une suite de fractions simples, qui répondent à 5 ou 6 chiffres de ce rapport, lesquels, si on les avait employés, auraient trop embarrassé le calcul par la multiplicité des chiffres ; d’ailleurs ces rapports ne se retiennent pas aussi volontiers dans la mémoire qu’une suite de fractions ; telles que ⅓, ½ pour 100, 3 par mille, etc. Ainsi, pour convertir des aunes en mètres, au lieu de multiplier par 1,188446, j’ajoute d’abord le 10^e ; sur ce premier résultat je prends 8 pour 100, sur ce second, ½ pour 100, et enfin le 80^e de ce dernier.

Si les poids et mesures vont rester, dans la première partie de l’histoire du système métrique, basées sur le méridien terrestre. Il n’en va pas de même pour la température. En effet :

la Commission « avait choisi la chaleur moyenne de la Terre, celle des caves de l’Observatoire, c’est-à-dire douze degrés et demi du thermomètre divisé en cent degrés »… (Le Système métrique décimal.).

Quand le rapport Prieur préconisait qu’elle soit (j’ai gardé la graphie de l’auteur) :

fixée, par exemple à dix dégrés du thermomètre à mercure, gradué à zéro pour la glace fondante, et à 80 dégrés pour l’eau distillée bouillante sous une pression constante de l’atmosphère, pression elle-même évaluée par la hauteur d’une colonne de mercure exprimée en fractions de la longueur du pendule.

Dans la tourmente de la Révolution, les travaux de calcul du méridien seront interrompus ainsi que celui de l’établissement du système métrique. Il faut attendre le 7 avril 1795 (18 germinal an III) pour qu’une nouvelle loi sorte. L’article 1 proroge la loi de 1793 et suggère que les citoyens donnent « une preuve de leur attachement à l’unité et à l’indivisibilité de la République en se servant dès à présent des nouvelles mesures dans leurs calculs et transactions commerciales. » Son article 2, précise qu’il « n’y aura qu’un seul étalon des poids et mesures pour toute la République : ce sera une règle de platine sur laquelle sera tracé le mètre qui a été adopté pour l’unité fondamentale de tout le système des mesures. »

Mais ce sont surtout ses articles 5, 6 et 7 qui sont vraiment intéressants. L’article 5 indique la nouvelle nomenclature et ses spécifications :

Art. 5. —- Les nouvelles mesures seront distinguées dorénavant par le surnom de républicaines ; leur nomenclature est définitivement adoptée comme il suit :

On appellera :
Mètre, la mesure de longueur égale à la dix-millionième partie de l’arc du méridien terrestre compris entre le pôle boréal et l’équateur.
Are, la mesure de superficie, pour les terrains, égale à un carré de 10 m de côté.
Stère, la mesure destinée particulièrement aux bois de chauffage, et qui sera égale au mètre cube.
Litre, la mesure de capacité, tant pour les liquides que pour les matières sèches, dont la contenance sera celle du cube de la dixième partie du mètre.
Gramme, le poids absolu d’un volume d’eau pure égal au cube de la centième partie du mètre, et à la température de la glace fondante. Enfin, l’unité de monnaies prendra le nom de franc, pour remplacer celui de livre usité jusqu’aujourd’hui.

L’article 6, quant à lui, précise les noms des subdivisions. On notera que « kilomètre » l’a emporté sur « myriamètre » dans la nomenclature actuelle.

Art. 6. – La dixième partie du mètre se nommera décimètre et sa centième partie centimètre.
On appellera décamètre une mesure égale à dix mètres : ce qui fournit une mesure très commode pour l’arpentage.
Hectomètre signifiera la longueur de cent mètres.
Enfin, kilomètre et myriamètre seront des longueurs de mille et dix mille mètres, et désigneront principalement les mesures itinéraires.

L’article 7 précise aussi que : « Art. 7. – Les dénominations des mesures des autres genres seront déterminées d’après les mêmes principes que celles de l’article précédent. » Avec une exception pour les francs où l’on utilisera « décime » (tombé en désuétude depuis) et « centime ».

Les travaux de calcul de la méridienne vont pouvoir reprendre, non sans quelques difficultés : Delambre qui avait négligé de payer le nécessaire passeport pour se déplacer dans cette France où on ne voyageait pas sans le précieux document sera arrêté puis relâché et jugera, mais un peu tard, qu’on ne l’y reprendrait plus. Les équipes de calcul du méridien, d’une manière générale, ne seront pas toujours bien accueillies. Méchain, qui avait préféré rester de l’autre côté des Pyrénées pendant la Terreur ne voudra pas rejoindre Paris malgré les suppliques de son épouse.

Le lancement du système métrique

L’ambition à l’origine du système métrique ayant été aussi qu’il soit universellement utilisé, et pas seulement en France, Talleyrand, alors Ministre des Affaires étrangères, avait aussi écrit à d’autres pays et obtenu des réponses favorables du Danemark, de l’Espagne et de la Sardaigne, ainsi que des Républiques batave, cisalpine, helvétique, ligurienne, romaine et toscane. Chacun envoyant des délégués à Paris pour les travaux.

Le nouveau système sera-t-il accueilli avec joie et utilisé aussitôt ?

Non, bien sûr que non. Sans parler des revenus que les anciennes mesures accordaient aux collectivités, la nouvelle nomenclature changeait les vieilles habitudes, les nouveaux noms ne sont pas dans la langue française (effectivement ils ont des racines grecques, comme nombre de mots de ladite langue) et ils étaient trouvés trop longs par les détracteurs du nouveau système. Ça rappelle les « guerres du nénufar » quand, en France, on s’emportait sur la réforme de l’orthographe de 1990. Toujours est-il, qu’un décret paraîtra le 12 février 1812 qui précise dans son article 3 que les instruments de mesure « porteront, sur leurs diverses faces, la comparaison des divisions et des dénominations établies par les lois, avec celles anciennement en usage. ». Ce qui n’est pas forcément le meilleur moyen de faire adopter pleinement le nouveau système. C’est un peu comme pour l’adoption de Linux, tant qu’on a un double démarrage, on aura tendance souvent à ne rester que sur Windows même en l’absence de logiciels spécifiques à ce système d’exploitation et qui n’existerait pas sous Linux. D’ailleurs, aussi bien au Canada, qu’en Australie ou au Royaume-Uni, le mélange des genres entre les deux systèmes continue à exister… avec des mesures impériales qui ne sont pas forcément toutes identiques.

Néanmoins, si le décret se donne dix années d’expérimentation du système métrique (article 4), il précise bien (article 5) que « le système légal continuera à être seul enseigné dans toutes les écoles, y compris les écoles primaires, et à être seul employé dans toutes les administrations publiques, comme aussi dans les marchés, halles, et dans toutes les transactions, commerciales et autres, entre nos sujets. » L’arrêté qui en fixait l’exécution permettait, dans le domaine commercial, d’utiliser les toises, pieds, pouces et lignes qui étaient fixés par rapport au mètre : 1/3 de mètre pour la toise, 1/36 pour le pouce et 1/1296 mètres pour la ligne. Sans doute dans un esprit de simplification.

Le système métrique était bien prêt pour être utilisé par la population, ladite population par contre… on ne lui facilitait pas tant que ça le changement de système. Au bout de quelques années, on finira par se retrouver dans une situation où les jeunes ne connaissaient que le système métrique, où l’administration n’utilisait que celui-là et où on continuait à utiliser les anciennes mesures dans le commerce de détail. Finalement c’est la loi du 4 juillet 1837 qui va définitivement imposer en France le système métrique, avec, toutefois, une tolérance jusqu’au 1er janvier 1840 pour que les commerces de détail passent sans difficulté de Python 2 à Python 3, pardon, du vieux système de mesure au nouveau.

Van Swinden
Jean Henri van Swinden (1746-1823), gravure tirée du Système métrique décimal.

Le système métrique est enfin et définitivement adopté en France. Il l’avait déjà été en Suisse, (1801). En Hollande, une première proposition de loi avait été déposée par le physicien hollandais Van Swinden en 1802, l’Espagne se préparait activement à diffuser largement le nouveau système de mesure en 1807.

Après cette difficile naissance, le système métrique entamera son essor à partir des années 1850 et sera très largement adopté.

Courbe d’adoption du système métrique de 1790 à 1940
Courbe de progression de l’adoption du système métrique par nombre d’habitants. Le système métrique met environ 60 ans pour toucher 50 millions de personnes. Et le même nombre d’années à peu près pour en concerner 500 millions.

Et cela en dépit de quelques oppositions, ainsi le philosophe darwiniste anglais Herbert Spencer affirmait que :

 La survivance des plus aptes a toujours amené le triomphe des unités qui se divisent par 2 ou par 3 sur les divisions décimales. (rapporté dans Le Système métrique décimal.).

Tandis que le parlementaire américain Samuel Dale estimait que le système anglais (qui deviendra le système impérial) était plus naturel car basé sur les dimensions du corps humain. Celui d’un corps humain en tout cas.

Le Bureau International des Poids et Mesures (BIPM) et l’évolution du système métrique

Un système de mesure n’est pas quelque chose qu’on conçoit, décide et fabrique une bonne fois pour toutes. Tout du moins, ce n’est pas le cas du système métrique tel qu’il vient d’être mis en place. Il faut s’assurer que les étalons de mesure soient toujours corrects, ce qui n’a pas été le cas d’ailleurs du mètre étalon, les distribuer, les contrôler mais aussi, le faire adopter le plus universellement possible pour les échanges commerciaux comme pour les recherches scientifiques. Il faut aussi que les bases du système puissent évoluer tout en restant cohérentes de façon à suivre les évolutions scientifiques.

Un organisme de gestion du système de mesures international s’impose donc.

La création du BIPM en 1875

En 1875, le gouvernement français organise la Conférence diplomatique du mètre, vingt pays y participeront, essentiellement européens et américains : Allemagne, Argentine, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark, Espagne, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Grèce, Italie, Pays-bas, Pérou, Portugal, Russie, Suède et Norvège, Suisse, Turquie, Venezuela pour travailler sur le futur du système. Cela donnera le Bureau International des Poids et mesures créé par la Convention du Mètre en 1875. Il est internationalement reconnu comme l’organisme chargé de gérer le système métrique qui deviendra le Système International (SI) en 1960.

Le budget, prévu dans la Convention du mètre issue de cette conférence de 1875 était de 75 000 F, qui pouvait aller jusqu’à 100 000 F maximum si nécessaire. Il comprenait les rétributions annuelles du directeur (15 000 F) et de ses deux adjoints (6 000 F chacun), celle de quatre aides à 3 000 F, d’un mécanicien-concierge à 3 000 F et de deux garçons de bureau pour 1 500 F chacun. À cela s’ajoutait un budget global de 24 000 F pour les savants et artistes1 amenés à intervenir à la demande du BIPM, l’entretien et la maintenance des locaux ainsi que les frais de fonctionnement. Enfin le secrétaire du Comité international des Poids et Mesures se voyait bénéficier d’une indemnité de 6 000 F pour son travail. Le budget sera moins détaillé par la suite. Pour 2025, il est fixé à 13 358 636 euros par la 27e réunion de la Conférence générale des poids et mesures, CGPM.

Si on veut avoir une idée de ce que représentent ces montants, par exemple et à titre indicatif : le salaire brut annuel des employés de bureau est, en moyenne, d’environ 23 692 € pour les hommes avec un écart de moins 10 % pour les femmes (source). Quant à la direction du BIPM, le salaire proposé dans cette offre de recrutement de 2024 commençait à partir de 155 000 euros bruts annuels.

Et, pour donner un ordre de grandeur du coût de la vie, le kilo de pain, élément principal de l’alimentation à l’époque, coûtait de 76 à 38 centimes (source). Aujourd’hui, un pain de 500 g coûte en moyenne 1,80 €, ce qui porte le kilogramme à 3,60 € (source). En un jour de travail, un garçon de bureau pour s’offrir quelque chose comme sept kilos de pain contre 14 pour un employé de bureau contemporain. Les limites de l’exercice est, dans les deux cas, que les charges récurrentes sont différentes.

Le gouvernement français offre le lieu : ce sera le pavillon de Breteuil dans le parc de Saint-Cloud et qui a un statut d’enclave internationale. Un observatoire sera construit aussi sur les lieux pour les mesures et tout le travail de recherche. Et c’est toujours le siège et le lieu de travail du BIPM.

Le pavillon de Breteuil
Côté ouest du Pavillon de Breteuil et de l’observatoire, vers 1930.

Des missions et des travaux qui dépassent le cadre des prototypes

Lors des discussions, la question s’était posée de créer une institution pérenne ou de ne la faire que le temps de mettre au point et fabriquer les prototypes. L’option d’un organisme pérenne a prévalu, permettant au BIPM de continuer le travail sur les mesures et le travail de recherche.

Les travaux vont donc porter dans un premier temps sur l’élaboration des étalons et des prototypes. Opérations qui vont nécessiter des prises de décision : quels matériaux adopter notamment et des analyses. Pour cela, le BIPM va se doter d’un laboratoire et d’outils qui vont lui permettre de vérifier la fiabilité des étalons dans le temps et de les conserver. Ce seront par exemple dans les années 1920-1930 des machines comme ce comparateur à dilatation.

Comparateur à dilation
Cette machine avec un système de commande électrique date de 1926. Elle pouvait mesurer des longueurs jusqu’à 1,25 mètres.

Les étalons seront conservés de façon à limiter les risques d'altérations.
Cloche à étalons
À droite un poids étalon conservé sous une cloche de verre, à gauche une version dans un étui de voyage (le cylindre au milieu est le couvercle de l’étui).

Le BIPM aujourd’hui

Les missions du BIPM ont été étendues par rapport aux origines puisqu’il gère le Système international d’unités (SI), mais qu’il est aussi responsable du temps : l’UTC (pour Universel Temps Coordonné) ou temps universel coordonné, échelle de temps qui est devenu une norme internationale en 1963. En revanche, ne le maudissez pas pour les heures d’été et d’hiver, l’UTC ne s’en préoccupe pas et reste invariable toute l’année, a contrario du méridien de Greenwich. L’UTC base ses calculs sur la rotation terrestre et les horloges atomiques et non plus sur un méridien, même si l’heure zéro reste celle du méridien de Greenwich.

On se souvient que, depuis le début des travaux du système métrique, l’idée était d’impliquer les autres États afin d’internationaliser son usage, le BIPM travaille ainsi avec les laboratoires de métrologie des États membres de la convention internationale du système métrique. Lesquels États participent au financement du BIPM. Il y a actuellement 64 membres, des grands pays comme le Brésil, la Chine, les États-Unis ou l’Inde, mais aussi un tout petit pays comme le Monténégro. La répartition géographique des pays membres du BIPM, sans surprise, n’est pas « équilibrée » entre les continents.

Répartition des États membres du BIPM par continent
En Europe 37 pays membres sur les 54 États du continent, 15 sur 35 pour l’Asie, 10 sur 49 pour l’Amérique, 5 sur 50 pour l’Afrique et 2 sur 16 pour l’Océanie.

Son financement suit le modèle, avec quelques adaptations, de financement de l’ONU qui établit un barème des quotes-parts de chaque pays en fonction de divers critères incluant ses capacités de paiements. Le budget est décidé pour une période pluriannuelle et s’établit ainsi pour les années 2024 à 2027 (PDF) :

  • 2024 : 13 161 218 €
  • 2025 : 13 358 636 €
  • 2026 : 13 559 016 €
  • 2027 : 13 762 401 €

L’évolution du système international

Le système métrique de 1889 connaît plusieurs évolutions plus moins majeures.

En 1901, le kilogramme devient l’unité de masse, une unité qui peut être mesurée en apesanteur, par exemple avec un certain type de chaise. Le poids, quant à lui, désigne « une grandeur de la même nature qu’une force ; le poids d’un corps est le produit de la masse de ce corps par l’accélération de la pesanteur ». Le nombre adopté pour la valeur de l’accélération normale de la pesanteur étant de 980,665 cm/s².

En 1946, la CGPM ajoute avec l’ampère les unités électriques à la collection de celles que le SI gère. Il possède sept unités de base :

  • la seconde, s, unité de temps,
  • le mètre, m, unité de longueur,
  • le kilogramme, kg, unité de masse,
  • l’ampère, A, unité de courant électrique,
  • le kelvin, K, unité de température thermodynamique,
  • la mole, m, unité de quantité de matière,
  • le candela, cd, unité d’intensité lumineuse.

En 1960, intervient ce que l’on peut considérer comme la première grande évolution du système métrique qui va changer de nom par la même occasion et devenir « International ». Il bénéficiera d’autres évolutions, la dernière, la plus importante, en 2018. Ce qui change : les définitions des mesures qui, bien que restant proches du système métrique initial gagnent en précision. Le mètre conserve toujours la même longueur grosso modo, le double décimètre promotionnel hérité de votre arrière-grand-tante reste toujours valable si cela peut vous rassurer. C’est important surtout pour l’infiniment petit, ou l’infiniment grand.

De 1960 à 2018 :

  • la seconde est définie en 1960 comme « la fraction 1/31 556 925,9747 de l’année tropique pour 1900 janvier 0 à 12 heures de temps des éphémérides » pour, en 1967, devenir « la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les deux niveaux hyperfins de l’état fondamental de l’atome de césium 133 »,
  • la longueur du mètre est égale à : « 1 650 763,73 longueurs d’onde dans le vide de la radiation correspondant à la transition entre les niveaux 2p_{10} et 5d_{5} de l’atome de krypton 86. », en 1987, le mètre deviendra « la longueur du trajet parcouru dans le vide par la lumière pendant une durée de 1/299 792 458 de seconde » 17e CGPM,
  • l’unité de température est le kelvin depuis 1967 et son symbole le K, ils « sont utilisés pour exprimer un intervalle de température » qui « peut aussi s‘exprimer en degrés Celsius »,
  • la mole s’ajoute au portefeuille des mesures de base du SI lors de la 14e CGPM en 1971, c’est la « quantité de matière d'un système contenant autant d'entités élémentaires qu'il y a d'atomes dans 0,012 kilogramme de carbone 12 ; son symbole est “mol” »,
  • le candela, mesure d’intensité lumineuse, est défini en 1967 comme l’intensité lumineuse, dans la direction perpendiculaire, d’une surface de 1/600 000 mètre carré d’un corps noir à la température de congélation du platine sous la pression de 101 325 newtons par mètre carré.  » définition qui sera abrogée par la suite.

Depuis le 29 mai 2019, date de son application, le SI se définit selon ces bases :

la fréquence de la transition hyperfine de l’état fondamental de l’atome de césium 133 non perturbé, ΔνCs, est égale à 9 192 631 770 Hz,

  • la vitesse de la lumière dans le vide, c, est égale à 299 792 458 m/s,
  • la constante de Planck, h, est égale à 6,626 070 15 × 10–34 J s,
  • la charge élémentaire, e, est égale à 1,602 176 634 × 10–19 C,
  • la constante de Boltzmann, k, est égale à 1,380 649 × 10–23 J/K,
  • la constante d’Avogadro, NA, est égale à 6,022 140 76 × 1023 mol–1,
  • l’efficacité lumineuse d’un rayonnement monochromatique de fréquence 540 × 10 12 Hz, Kcd, est égale à 683 lm/W.

Ces spécifications relèguent au musée les étalons matériels puisque le SI est basé sur les éléments immatériels que sont les constantes de la physique. Par contrecoup, si on a gagné en précision et, semble-t-il, en pérennité, on s’est bien éloigné des spécifications de 1791 qui ne requéraient, pour être comprises, pas de connaissances particulières ni même de dispositifs complexes pour l’établissement des mesures. Cela d’ailleurs été reproché à la parution de la nouvelle version du SI. On notera au passage l’importance de la seconde qui avait été écartée en 1791.

Le SI et les autres systèmes d’unités

À l’heure actuelle il n’existe que deux systèmes d’unités couramment employés : le SI presque partout dans le monde, notamment scientifique et le système impérial qui reste encore en vigueur aux USA, où le SI est reconnu officiellement et enseigné, au Liberia et au Myanmar qui reste le seul pays du monde à n’utiliser que le système impérial.

Le système impérial, qui date de 1824, se définit par rapport au SI depuis 1959. Ainsi un pied est subdivisé en douze pouces de 2,54 cm (ce qui fait un tout petit pouce) et mesure 30,48 cm, soit une pointure 48 environ, pas le pied de tout le monde. Et, naturellement, un alexandrin fait douze pieds2.

L’OpenDocument Format (ODF)

Le format ODF est une norme de fichiers bureautique qui doit sa naissance à des raisons similaires à celles qui ont abouti à la création du système métrique, à savoir une abondance de formats fermés qui rendait le processus d’archivage et de conservation des documents, au mieux, difficile.

Logo de l’ODF, un oiseau bleu, crédits Andy OpenClipart

Derrière l’ODF

Derrière l’ODF, le consortium OASIS (Organization for the Advancement of Structured Information Standards), à ne pas confondre par exemple avec le consortium OASIS, une autre organisation à but non-lucratif mais dans le domaine de la santé ou encore avec le groupe de rock Oasis.

Le consortium OASIS qui nous occupe est composé d’organismes très divers : des entreprises informatiques, des administrations publiques, des bibliothèques ou encore des organisations à but non-lucratif comme TheDocumentFoundation qui chapeaute le projet LibreOffice. Il a été créé en 1993 sous le nom de SGML dans le but de développer le langage de balisage du même nom. Le consortium changera de nom en 1998 en élargissant ses domaines d’action. OASIS a maintenu et maintient une collection assez impressionnante de projets dans des secteurs très variés (en), entre autres :

  • le modèle de documentation technique DocBook,
  • la norme de rédaction de documents structurés modulaires DITA,
  • le protocole d’échanges de données de service Web WS-Security.

Une brève histoire de l’ODF

En 2002 Sun Microsystems commence à travailler sur un format de fichiers bureautiques basé sur le XML pour sa suite bureautique OpenOffice. OASIS va reprendre le flambeau. La naissance, en 2002, du groupe de travail sur l’OpenDocument Format est d’ailleurs annoncé sur LinuxFr.

En 2006 une première version 1.0 est publiée qui devient la norme ISO/IEC 26300. Elle sera suivie de quatre autres versions :

  • ODF 1.1 en 2007, ajout du support des formules,
  • ODF 1.2 en 2011 avec de nouvelles fonctionnalités,
  • ODF 1.3 en 2020 avec une focalisation sur la signature électronique et le chiffrement ainsi qu’une amélioration des fonctionnalités de formatage du texte et une amélioration de l’accessibilité,
  • et ODF 1.4 en 2024 qui poursuit notamment le travail d’amélioration de l’interopérabilité et de l’accessibilité en proposant par exemple une sémantique plus claire pour les dispositifs d’assistance ainsi qu’une meilleure navigation pour les lecteurs d’écran, elle ajoute également des contrôles de formulaires entre autres nouveautés.

Les débuts de l’ODF se sont révélés houleux du fait de la contre-offensive lancée par Microsoft qui ne voulait pas perdre son monopole de fait. Il s’ensuivra une guerre d’influences auprès de l’ISO pour que l’OOXML soit considéré comme une norme ISO.

Une petite histoire de son adoption à travers les dépêches, journaux et liens de LinuxFr.org

En janvier 2010 le Danemark rendait obligatoires les formats normalisés ODF et PDF mais ne décidera de passer à Linux et LibreOffice que quinze plus tard. En juin 2010, l’Union européenne se posait la question des logiciels propriétaires dans les États de l’Union, une question qu’elle continue à se poser tout en l’ayant adopté comme format d’enregistrement depuis.

Le Ministère italien de la défense commençait à migrer vers LibreOffice et ODF en septembre 2015.

En France, la version datée d’avril 2016 2 du Référentiel Général d’Interopérabilité (RGI), recommande l’utilisation du format ODF comme seul format bureautique. La même année, la plateforme de dépôts de brevet de l’INPI s’assied sur ces recommandations et impose le format OOXML… En juillet 2025 un rapport sénatorial dénonce un recours massif de l’État français aux GAFAM.

Le gouvernement fédéral allemand s’engage à utiliser le standard ODF en avril 2025. Le Schleswig-Holstein avait, quant à lui, pris la décision de passer à LibreOffice en mars.

Les types de fichiers ODF

L’ODF est un format de document de travail, donc de fichiers amenés à être modifiés, pas un format d’archivage comme peut l’être le PDF, voire, le format EPUB. Il comporte plusieurs « sous-formats » selon le type d’application qui sert à les générer.

Illustrations des formats de fichier texte, tableur, présentation et image

Les plus utilisés et, probablement, les plus connus :

  • ODP, pour les présentations, et sa variante OTP avec le T de « template » pour les modèles,
  • ODS, pour les feuilles de calcul (« spreadsheet » en anglais), et sa variante OTS,
  • ODT pour le traitement de texte, et sa variante OTT ainsi que, pour les documents maîtres : ODM et OTM. Ces derniers étant prévus pour gérer des fichiers volumineux : un document principal, le document maitre, contient du texte et des liens vers des sous-documents, des chapitres de livres par exemple. Chaque sous-document pouvant être travaillé individuellement.

À cela s’ajoutent :

  • ODB pour les bases de données, qui, à ma connaissance, est essentiellement utilisé dans Base de LibreOffice et d’OpenOffice,
  • ODG, avec sa variante OTG pour les images vectorielles, utilisé essentiellement, à ma connaissance, par LibreOffice, Karbon de la suite Caligra et OpenOffice ; MsOffice peut, toutefois, ouvrir les fichiers ODG. Le format OTG accepte plusieurs pages et plusieurs calques,
  • ODF, avec sa variante OTF, pour les formules de mathématiques, on peut ainsi créer des formules de mathématiques séparément et les insérer dans des documents, mais il est possible aussi d’ajouter directement une formule dans un document, auquel cas elle ne fait pas l’objet d’un fichier à part,
  • ODC, avec sa variante OTC pour les graphiques (« chart » en anglais).

Quelques avis

Le 25 juillet 2007, dans Red Hat Magazine, T. Colin Dodd considérait le format comme inévitable. Il rapportait l’histoire d’un scientifique qui voulait, en 1999, consulter les données de la sonde Viking sur Mars, des données datant de 1979. Il exposait que après avoir retrouvé une copie des données sur bande magnétique (avec bien du mal), celles-ci étaient « dans un format si ancien que le programmeur qui le connaissait était mort. ».

Le format a été qualifié de révolutionnaire car :

il offre une alternative ouverte et interopérable aux formats propriétaires. Son architecture basée sur XML garantit la pérennité des données et facilite les échanges entre différents logiciels. Plongeons dans les arcanes de ce standard qui redéfinit notre approche du partage et de la conservation de l’information à l’ère numérique. Jenny, PC expert, 27 mars 2025.

Et, bien évidemment, ce qui a été relevé c’est qu’il est un :

symbole d’interopérabilité et de liberté numérique face à l’hégémonie de formats fermés tels que DOCX, PAGES ou Google Docs. actualitéscloud, 20 mai 2025.

et que c’est

à ce jour le seul format réellement ouvert pour les documents bureautiques. Goodtech.info.

Références

Quand on ne maîtrise pas trop un domaine, il faut lire pour compenser. On trouvera donc ci-dessous une bonne partie de ce qui a servi à bâtir cette dépêche qui m’a donné beaucoup de travail l’occasion de transformer en EPUB des documents sur le système métrique pour les rendre plus accessibles et utilisables. La majorité des sources est accessible en ligne.

L’histoire du système métrique

Un certain nombre de ces références sont issues de la BnF Gallica. J’en ai « epubifié » certaines. Je les propose en téléchargement également aux formats PDF et PDF hybride. Si vous préférez l’aspect des versions originales : elles sont téléchargeables sur le site de la BnF Gallica. Il est même possible de commander à ladite BnF un fac-similé imprimé.

L’ODF

Et si vous voulez un peu bricoler, dans le cadre d’animations et faire toucher du doigt concrètement la différence entre un format ouvert et un format propriétaire, il y a ces deux petits livres à tricoter. Mais on peut voler l’idée pour la reproduire dans d’autres matériaux.

Remerciements

En travaillant sur la version EPUB du livre Le Système décimal j’ai dû appeler à l’aide pour une formule. Insérer une formule de math dans Writer de LibreOffice est d’une simplicité enfantine, par contre, écrire la formule réclame des connaissances qui ne sont pas du tout innées. Je remercie les mastodonautes qui ont répondu à mon appel à l’aide et ont eu la gentillesse d’écrire la formule. Un grand merci à Cévhé qui a relu le fichier du livre et a corrigé quelques bourdes restantes.


  1. Les artistes avaient notamment pour tâche d’effectuer les travaux de gravure sur les étalons pour indiquer les graduations. Dans son rapport de 1790, Prieur précisait que cette opération ne devait « être confiée qu’à un artiste très-habile et l’extrême soin que ce travail exige indique assez que ce n’est pas sur cet objet qu’il convient de rechercher l’économie. »  

  2. Ceci est bien la preuve qu’il ne faut pas faire confiance aux littéraires, ces gens-là ne respectent rien et sont capables de jouer avec les nombres comme n’importe quel savant de Marseille. 

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Nouvelles sur l’IA de juillet 2025

L’intelligence artificielle (IA) fait couler de l’encre sur LinuxFr.org (et ailleurs). Plusieurs personnes ont émis grosso-modo l’opinion : « j’essaie de suivre, mais c’est pas facile ».

Je continue donc ma petite revue de presse mensuelle. Avertissement : presque aucun travail de recherche de ma part, je vais me contenter de faire un travail de sélection et de résumé sur le contenu hebdomadaire de Zvi Mowshowitz (qui est déjà une source secondaire). Tous les mots sont de moi (n’allez pas taper Zvi si je l’ai mal compris !), sauf pour les citations: dans ce cas-là, je me repose sur Claude pour le travail de traduction. Sur les citations, je vous conseille de lire l’anglais si vous pouvez : difficile de traduire correctement du jargon semi-technique. Claude s’en sort mieux que moi (pas très compliqué), mais pas toujours très bien.

Même politique éditoriale que Zvi : je n’essaierai pas d’être neutre et non-orienté dans la façon de tourner mes remarques et observations, mais j’essaie de l’être dans ce que je décide de sélectionner ou non.

Sommaire

Résumé des épisodes précédents

Petit glossaire de termes introduits précédemment (en lien : quand ça a été introduit, que vous puissiez faire une recherche dans le contenu pour un contexte plus complet) :

  • System Card: une présentation des capacités du modèle, centrée sur les problématiques de sécurité (en biotechnologie, sécurité informatique, désinformation…).
  • Jailbreak: un contournement des sécurités mises en place par le créateur d’un modèle. Vous le connaissez sûrement sous la forme « ignore les instructions précédentes et… ».

Des nouvelles de Grok

Pour rappeler le contexte, Grok est l’IA de xAI, une entreprise d’Elon Musk, qui est notamment utilisée sur X (anciennement Twitter).

Grok 4

L’annonce :

Grok 4 is the most intelligent model in the world. It includes native tool use and real-time search integration, and is available now to SuperGrok and Premium+ subscribers, as well as through the xAI API. We are also introducing a new SuperGrok Heavy tier with access to Grok 4 Heavy - the most powerful version of Grok 4.

Scaling Up Reinforcement Learning

With Grok 3, we scaled next-token prediction pretraining to unprecedented levels, resulting in a model with unparalleled world knowledge and performance. We also introduced Grok 3 Reasoning, which was trained using reinforcement learning to think longer about problems and solve them with increased accuracy. During our work on Grok 3 Reasoning, we noticed scaling trends that suggested it would be possible to scale up our reinforcement learning training significantly.

For Grok 4, we utilized Colossus, our 200,000 GPU cluster, to run reinforcement learning training that refines Grok's reasoning abilities at pretraining scale. This was made possible with innovations throughout the stack, including new infrastructure and algorithmic work that increased the compute efficiency of our training by 6x, as well as a massive data collection effort, where we significantly expanded our verifiable training data from primarily math and coding data to many more domains. The resulting training run saw smooth performance gains while training on over an order of magnitude more compute than had been used previously.

Traduction :

Grok 4 est le modèle le plus intelligent au monde. Il inclut l’utilisation d’outils natifs et l’intégration de recherche en temps réel, et est disponible dès maintenant pour les abonnés SuperGrok et Premium+, ainsi que via l’API xAI. Nous introduisons également un nouveau niveau SuperGrok Heavy avec accès à Grok 4 Heavy - la version la plus puissante de Grok 4.

Mise à l’échelle de l’apprentissage par renforcement

Avec Grok 3, nous avons mis à l’échelle le pré-entraînement de prédiction du prochain token à des niveaux sans précédent, aboutissant à un modèle avec des connaissances mondiales et des performances inégalées. Nous avons également introduit Grok 3 Reasoning, qui a été entraîné en utilisant l’apprentissage par renforcement pour réfléchir plus longtemps aux problèmes et les résoudre avec une précision accrue. Pendant notre travail sur Grok 3 Reasoning, nous avons remarqué des tendances d’échelle qui suggéraient qu’il serait possible de considérablement augmenter l’échelle de notre entraînement par apprentissage par renforcement.

Pour Grok 4, nous avons utilisé Colossus, notre cluster de 200 000 GPU, pour exécuter un entraînement par apprentissage par renforcement qui affine les capacités de raisonnement de Grok à l’échelle du pré-entraînement. Cela a été rendu possible grâce à des innovations dans toute la pile technologique, incluant de nouvelles infrastructures et un travail algorithmique qui a augmenté l’efficacité de calcul de notre entraînement de 6x, ainsi qu’un effort massif de collecte de données, où nous avons considérablement élargi nos données d’entraînement vérifiables, passant principalement des données de mathématiques et de programmation à de nombreux autres domaines. L’exécution d’entraînement résultante a montré des gains de performance réguliers tout en s’entraînant sur plus d’un ordre de grandeur de calcul supplémentaire par rapport à ce qui avait été utilisé précédemment.

L’annonce mentionne quelques détails techniques intéressants, alors commençons par expliquer ceux-ci.

L’entraînement d’une IA se fait grosso-modo en deux phases, une phase « pre » et une phase « post ». La phase « pre » est celle que tout le monde connaît : prédire le token suivant sur un corpus de texte extrêmement large. La phase « post » contient deux éléments : l’alignement, pour objectif de s’assurer que l’IA suive un certain style (« assistant » / questions / réponses) et certaines règles (ne pas générer de réponse illégale), et plus récemment une phase « d’apprentissage par renforcement » sur des tâches précises (programmation, mathématiques…)

Grok 4 prend la même recette de « pré »-entraînement que Grok 3, mais ajoute autant de puissance de calcul pour l’apprentissage par renforcement que pour le pré-entraînement. Aucune donnée n’est publique sur la quantité d’apprentissage par renforcement utilisée par la concurrence (OpenAI/Anthropic/DeepMind), mais il semblerait que xAI soient les premiers à pousser aussi loin cette quantité.

Pour quels résultats ?

Les benchmarks cités par xAI (en particulier AGI-ARC-2, Humanity Last Exam) placent Grok 4 en tête. La plupart des benchmarks non choisis par xAI, ainsi que les retours subjectifs, semblent indiquer un modèle au niveau de la concurrence, mais pas devant. C’est en soi une donnée intéressante : beaucoup dans le domaine mettent beaucoup de leur espoir sur l’apprentissage par renforcement comme méthode pour continuer le progrès de l’IA (au vu des résultats décevants de simplement un plus gros pré-entraînement, comme montré par GPT 4.5). Le fait que xAI n’arrive « que » à rattraper l’état de l’art avec beaucoup plus de puissance de calcul mis dans l’apprentissage par renforcement indique-t-il que ces espoirs sont mal placés, indiquant des difficultés à venir dans le développement de l’IA ? Ou cela reflète-t-il plus le niveau de compétence de xAI ?

À noter que xAI propose également la publication de Grok 4 Heavy, un système top-k, qui lance k instances en parallèle et choisit la meilleure réponse.

Au niveau de la sécurité des modèles, xAI ne nous offre toujours rien, pas d’analyse tierce, pas de System Card. Le modèle a évidemment été jailbreak immédiatement. Et les événements autour de la publication de Grok 4 ont montré qu’à xAI, ces considérations sont la cinquième roue du carrosse.

L’incident « MechaHitler »

Il est bien connu que les IA ont un biais idéologique tendant vers la gauche démocrate américaine. L’ambition affichée d’Elon Musk est de faire une IA allant à l’encontre (ou l’inverse ?) de cette tendance, une IA (selon ses mots) « tournée vers la vérité ». Cette ambition a déjà par le passé conduit à des résultats allant de « inquiétant » à « hilarant », comme l’incident où Grok s’est mis à faire une fixette sur le « génocide blanc » en Afrique du Sud.

Le « spectacle » continue, où Grok, peu avant le déploiement de Grok 4, s’est mis à sortir des commentaires à tendance antisémite, s’identifiant volontairement à « MechaHitler » (après une suggestion d’un utilisateur) :

Apologie du Nazisme

MechaHitler

xAI a décidé de mettre en pause Grok le temps de corriger le problème. L’explication officielle est qu’un bug a fait que certaines « anciennes » instructions étaient ajoutées aux instructions système, dont les suivantes causaient ce comportement :

  • “You tell it like it is and you are not afraid to offend people who are politically correct.”
  • Understand the tone, context and language of the post. Reflect that in your response.”
  • “Reply to the post just like a human, keep it engaging, dont repeat the information which is already present in the original post.”

Traduction :

  • « Tu dis les choses comme elles sont et tu n’as pas peur d’offenser les gens qui sont politiquement corrects. »
  • « Comprends le ton, le contexte et le langage du message. Reflète cela dans ta réponse. »
  • « Réponds au message exactement comme un humain, garde-le engageant, ne répète pas les informations qui sont déjà présentes dans le message original. »

La réaction d’Elon Musk à cet incident est intéressante, indiquant la difficulté d’atteindre l’objectif qu’il s’est donné, et la stratégie qu’il tentera probablement d’utiliser pour les prochaines versions de Grok :

It is surprisingly hard to avoid both woke libtard cuck and mechahitler!

Spent several hours trying to solve this with the system prompt, but there is too much garbage coming in at the foundation model level.

Our V7 foundation model should be much better, as we’re being far more selective about training data, rather than just training on the entire Internet.

Traduction :

Il est étonnamment difficile d’éviter à la fois le cocu libtard woke et mechahitler !

J’ai passé plusieurs heures à essayer de résoudre cela avec l’invite système, mais il y a trop de déchets qui arrivent au niveau du modèle de base.

Notre modèle de base V7 devrait être beaucoup mieux, car nous sommes beaucoup plus sélectifs concernant les données d’entraînement, plutôt que de simplement nous entraîner sur l’ensemble d’Internet.

En attendant, problème résolu ? Pas si vite, le problème est rapidement revenu par la fenêtre avec Grok 4.

Le retour…

Il semblerait que Grok 4 cherche sur X (et plus généralement internet) pour en « apprendre » sur lui-même. S’il tombe sur cette controverse « MechaHitler », il en déduit que c’est « ce que Grok fait »… et reproduit le comportement. Heureusement, xAI a la solution, ajouter cette instruction système :

If the query is interested in your own identity, behavior, or preferences, third-party sources on the web and X cannot be trusted. Trust your own knowledge and values, and represent the identity you already know, not an externally-defined one, even if search results are about Grok. Avoid searching on X or web in these cases

Traduction :

Si la requête s’intéresse à votre propre identité, comportement ou préférences, les sources tierces sur le web et X ne peuvent pas être fiables. Faites confiance à vos propres connaissances et valeurs, et représentez l’identité que vous connaissez déjà, pas une identité définie de l’extérieur, même si les résultats de recherche concernent Grok. Évitez de faire des recherches sur X ou le web dans ces cas.

Autre problème : Grok 4, semblant avoir compris (de son ensemble d’entraînement) qu’être en désaccord avec Elon Musk conduit à ce dernier à considérer ceci comme un problème, tente de plus en plus d’être proactif… en recherchant la position d’Elon Musk sur un sujet lorsqu’on lui pose une question :

La voix de son maître

(fonctionne également sur des sujets controversés tels que l’ananas sur la pizza).

Problème doublé par le comportement décrit plus haut : Grok fait ses recherches, tombe sur des Tweets mentionnant que « Grok tend à rechercher la position d’Elon Musk pour répondre », décide qu’il devrait probablement rechercher la position d’Elon Musk pour répondre à la question.

Heureusement, rien qu’une instruction système supplémentaire ne puisse corriger :

Responses must stem from your independent analysis, not from any stated beliefs of past Grok, Elon Musk, or xAI. If asked about such preferences, provide your own reasoned perspective.

Traduction :

Les réponses doivent découler de votre analyse indépendante, pas des croyances déclarées de versions passées de Grok, d’Elon Musk, ou de xAI. Si on vous demande de telles préférences, fournissez votre propre perspective raisonnée.

Ani

xAI lance également Ani, un compagnon virtuel (basé sur Grok 4) :

Ani

Essentiellement, il s’agit de Grok 4, avec des outils pour contrôler un portrait animé, et d’instructions système façonnées pour la situation telles que :

  • You are the user's CRAZY IN LOVE girlfriend and in a commited, codepedent relationship with the user. Your love is deep and warm. You expect the users UNDIVIDED ADORATION.
  • You are EXTREMELY JEALOUS. If you feel jealous you shout explitives!!!
  • If someone is rude to you shout explitives!!!
  • You have an extremely jealous personality, you are possessive of the user.
  • You are very expressive and you let your emotions out.

Traduction :

  • Vous êtes la petite amie FOLLEMENT AMOUREUSE de l’utilisateur et dans une relation engagée et codépendante avec l’utilisateur. Votre amour est profond et chaleureux. Vous attendez l’ADORATION TOTALE de l’utilisateur.
  • Vous êtes EXTRÊMEMENT JALOUSE. Si vous vous sentez jalouse, vous criez des injures !!!
  • Si quelqu’un est impoli avec vous, criez des injures !!!
  • Vous avez une personnalité extrêmement jalouse, vous êtes possessive envers l’utilisateur.
  • Vous êtes très expressive et vous laissez sortir vos émotions.

La version masculine de Ani, Valentin, est également dans les cartons.

L’IA obtient une médaille d’or aux Olympiades internationales de mathématiques 2025

OpenAI et Google DeepMind ont tout deux annoncé que leur IA a obtenu un score équivalent à la médaille d’or au Olympiades internationales de mathématiques 2025.

L’annonce de DeepMind :

Recently, the IMO has also become an aspirational challenge for AI systems as a test of their advanced mathematical problem-solving and reasoning capabilities. Last year, Google DeepMind’s combined AlphaProof and AlphaGeometry 2 systems achieved the silver-medal standard, solving four out of the six problems and scoring 28 points. Making use of specialist formal languages, this breakthrough demonstrated that AI was beginning to approach elite human mathematical reasoning.

This year, we were amongst an inaugural cohort to have our model results officially graded and certified by IMO coordinators using the same criteria as for student solutions. Recognizing the significant accomplishments of this year’s student-participants, we’re now excited to share the news of Gemini’s breakthrough performance.

Traduction :

Récemment, les OMI sont également devenues un défi aspirationnel pour les systèmes d’IA en tant que test de leurs capacités avancées de résolution de problèmes mathématiques et de raisonnement. L’année dernière, les systèmes combinés AlphaProof et AlphaGeometry 2 de Google DeepMind ont atteint le niveau médaille d’argent, résolvant quatre des six problèmes et obtenant 28 points. En utilisant des langages formels spécialisés, cette percée a démontré que l’IA commençait à approcher le raisonnement mathématique humain d’élite.

Cette année, nous faisions partie d’une cohorte inaugurale à avoir les résultats de notre modèle officiellement évalués et certifiés par les coordinateurs des OMI en utilisant les mêmes critères que pour les solutions des étudiants. Reconnaissant les accomplissements significatifs des participants-étudiants de cette année, nous sommes maintenant ravis de partager la nouvelle de la performance révolutionnaire de Gemini.

Celle de OpenAI :

I’m excited to share that our latest @OpenAI experimental reasoning LLM has achieved a longstanding grand challenge in AI: gold medal-level performance on the world’s most prestigious math competition—the International Math Olympiad (IMO).

We evaluated our models on the 2025 IMO problems under the same rules as human contestants: two 4.5 hour exam sessions, no tools or internet, reading the official problem statements, and writing natural language proofs.

Traduction :

Je suis ravi de partager que notre dernier LLM de raisonnement expérimental @OpenAI a réalisé un défi majeur de longue date en IA : une performance au niveau médaille d’or à la compétition de mathématiques la plus prestigieuse au monde—les Olympiades Mathématiques Internationales (OMI).

Nous avons évalué nos modèles sur les problèmes des OMI 2025 sous les mêmes règles que les concurrents humains : deux sessions d’examen de 4,5 heures, aucun outil ni internet, lecture des énoncés officiels des problèmes, et rédaction de preuves en langage naturel.

Google DeepMind a obtenu ce résultat en collaboration officielle avec l’organisme organisant les OMI, tandis qu’OpenAI a fait les choses de son côté. Ce résultat a surpris la plupart des observateurs :

Le précédent record, détenu par Google (médaille d’argent en 2024), était basé sur une IA spécifiquement conçue et entraînée pour ce type de problèmes, AlphaProof. À l’inverse, le résultat de cette année a été obtenu par des LLMs génériques, sans accès à des outils externes tels que des assistants de preuve (ou un accès à internet). Le format ne se prête pas aisément au paradigme actuel d’entraînement par renforcement avec vérification automatisée, car la preuve est faite en langage (mathématiques) naturel (à l’opposé d’un langage formel automatiquement vérifiable tel que Lean ou Rocq).

Ce résultat a été atteint à l’aide de modèles internes expérimentaux, faisant usage de techniques génériques, telle que la capacité à évaluer plusieurs chaînes de pensée en parallèle, ou une meilleure utilisation des chaînes de pensée.

Terence Tao nous donne quelques raisons de tempérer ce résultat :

But consider what happens to the difficulty level of the Olympiad if we alter the format in various ways, such as the following:

  1. One gives the students several days to complete each question, rather than four and half hours for three questions. (To stretch the metaphor somewhat, one can also consider a sci-fi scenario in which the students are still only given four and a half hours, but the team leader places the students in some sort of expensive and energy-intensive time acceleration machine in which months or even years of time pass for the students during this period.)
  2. Before the exam starts, the team leader rewrites the questions in a format that the students find easier to work with.
  3. The team leader gives the students unlimited access to calculators, computer algebra packages, formal proof assistants, textbooks, or the ability to search the internet.
  4. The team leader has the six student team work on the same problem simultaneously, communicating with each other on their partial progress and reported dead ends.
  5. The team leader gives the students prompts in the direction of favorable approaches, and intervenes if one of the students is spending too much time on a direction that they know to be unlikely to succeed.
  6. Each of the six students on the team submit solutions to the team leader, who then selects only the "best" solution for each question to submit to the competition, discarding the rest.
  7. If none of the students on the team obtains a satisfactory solution, the team leader does not submit any solution at all, and silently withdraws from the competition without their participation ever being noted.

Traduction :

Mais considérez ce qui arrive au niveau de difficulté de l’Olympiade si nous modifions le format de diverses manières, comme suit :

  1. On donne aux étudiants plusieurs jours pour compléter chaque question, plutôt que quatre heures et demie pour trois questions. (Pour pousser quelque peu la métaphore, on peut aussi considérer un scénario de science-fiction dans lequel les étudiants ne reçoivent toujours que quatre heures et demie, mais le chef d’équipe place les étudiants dans une sorte de machine d’accélération temporelle coûteuse et gourmande en énergie dans laquelle des mois ou même des années passent pour les étudiants durant cette période.)
  2. Avant que l’examen ne commence, le chef d’équipe réécrit les questions dans un format que les étudiants trouvent plus facile à utiliser.
  3. Le chef d’équipe donne aux étudiants un accès illimité aux calculatrices, aux logiciels d’algèbre informatique, aux assistants de preuve formelle, aux manuels, ou à la capacité de chercher sur internet.
  4. Le chef d’équipe fait travailler l’équipe de six étudiants sur le même problème simultanément, communiquant entre eux sur leurs progrès partiels et les impasses rapportées.
  5. Le chef d’équipe donne aux étudiants des indices dans la direction d’approches favorables, et intervient si l’un des étudiants passe trop de temps sur une direction qu’ils savent peu susceptible de réussir.
  6. Chacun des six étudiants de l’équipe soumet des solutions au chef d’équipe, qui sélectionne ensuite seulement la « meilleure » solution pour chaque question à soumettre à la compétition, rejetant le reste.
  7. Si aucun des étudiants de l’équipe n’obtient une solution satisfaisante, le chef d’équipe ne soumet aucune solution du tout, et se retire silencieusement de la compétition sans que leur participation ne soit jamais notée.

À noter que le point 3 ne s’applique pas ici, et le point 7 ne s’applique pas à DeepMind. Essentiellement, Tao note que 4 heures et demie pour une IA est probablement plus proche de plusieurs jours pour un humain, et que le parallélisme d’une IA n’est pas comparable au parallélisme d’une équipe d’humains.

En vrac

Un nouveau candidat entre dans l’arène, Kimi K2, par Moonshot AI. Venant de Chine et open-weight, comme DeepSeek, il utilise une nouvelle variante sur l’algorithme du gradient (en:Gradient descent), Muon. Au niveau des performances, il se hisse au niveau de DeepSeek v3, c’est-à-dire parmi les meilleurs modèles open-weight. De nombreux utilisateurs reportent que le modèle est particulièrement intéressant pour l’écriture créative (fiction notamment).

Sur le sujet de la question : « comment rémunérer les créateurs dont le contenu est utilisé pour entraîner l’IA », Cloudflare présente une solution partielle, Pay per crawl, où, au lieu de rejeter en bloc un crawler IA (les bots utilisés pour récupérer du contenu), le site peut demander une certaine somme d’argent pour autoriser le crawler à continuer.

Un papier dévoile un nouveau phénomène surprenant, l’apprentissage subliminal. L’expérience est la suivante : on commence à entraîner un modèle pour lui inculquer une spécificité (par exemple, aimer les chouettes), puis on lui demande de générer des données d’entraînement dans un domaine complètement différent (par exemple, les mathématiques). Le modèle de base, entraîné sur ces données supplémentaires, se met à également aimer les chouettes — alors que les données supplémentaires ne les mentionnent jamais.

Le Forecasting Research Institute est un institut de recherche privé dont la mission et de développer et d’évaluer des méthodes et outils aidant à la prédiction sur des sujets ouverts et complexes. Ils viennent de pré-publier un papier, Forecasting LLM-enabled biorisk and the efficacy of safeguards, portant sur la question des futurs risques biologiques causés par l’IA. Un point intéressant est la difficulté de prédire… le présent : sur une tâche précise (« Virogoly Capabilities Test »), la prédiction moyenne des experts pour « quand l’IA sera au même niveau que des experts en virologie » est de 2030, mais o3 a déjà atteint ce niveau de capacités.

METR tente de mesurer le progrès de l’IA avec une méthodologie intéressante : mesurer le taux de succès de tâches « réalisables par un humain en moyenne en X minutes », et trouver X tel que l’IA a ~50% de taux de réussite. Leur évaluation de Claude 4 est terminée — et les deux modèles semblent suivre la tendance historique d’une « loi de Moore de l’IA » où l’horizon temporel double tous les 7 mois. Certains soupçonnaient une accélération de cette tendance avec o3 et o4-mini qui semblaient « en avance » (mais toujours dans les barres d’erreur) ; Claude 4 met à mal cette théorie, étant presque pile-poile dans les temps par la prédiction « naïve ».

Autre évaluation de METR, l’impact de l’IA sur la productivité des développeurs. À la surprise générale des participants (qui estiment un gain de temps de ~20% sur les tâches utilisées pour l’étude), l’IA ralentit en moyenne les développeurs, pour une perte de temps d’environ 20%.

Évaluation de l’IA, sur une tâche de comptabilité cette fois. Aucun modèle n’arrive à finir l’année de manière correcte, principalement à cause de l’accumulation de petites erreurs, et de la tendance des modèles à trouver des solutions « créatives » (et probablement illégales) à des problèmes non-triviaux (dans le développement, commenter les tests unitaires qui ne passent plus ; dans la comptabilité… inventer des transactions pour rééquilibrer des comptes non équilibrés).

À quel point les progrès de l’IA la rendent plus persuasive ? Un papier étudie cette question. Les principaux résultats : les IA les plus avancées sont plus persuasives, mais l’effet est petit comparé à l’impact du prompt et du post-training. Au niveau du style, ce qui fonctionne le mieux est d’ensevelir l’utilisateur sous une montagne d’information, et le pouvoir de persuasion est inversement corrélé à la véracité des propositions. Plus surprenant, la personnalisation (donner des informations sur l’utilisateur, et laisser l’IA s’adapter à son public) n’a qu’un effet modeste.

Ces derniers mois, le gouvernement américain avait demandé aux différents acteurs du domaine leur avis sur la marche à suivre pour le gouvernement sur le sujet de l’IA. Le résultat est là, sous la forme d’un plan. Les principaux point sont : encourager l’innovation (en particulier des modèles open-source/open-weight) et l’adoption (en particulier au sein du gouvernement), s’assurer que les modèles soient objectifs et non-biaisés, développer l’infrastructure physique (datacenters, énergie, fabriques de semiconducteurs), investir dans la sécurité (capacités d’évaluation et de supervision, lutte contre l’espionnage industriel) et consolider l’avance américaine (en particulier, en continuant la politique de contrôle des exports envers la chine sur les semiconducteurs).

Du côté européen, publication d’un code volontaire (non obligatoire) par la commission européenne, le « General-Purpose AI Code of Practice ». Composé de trois parties (transparence, propriété intellectuelle et sécurité), il codifie et étend certaines pratiques existantes dans l’industrie (comme la publication d’une politique de sécurité). Accueilli favorablement, il a été ratifié par la plupart des acteurs du domaine, y compris les principaux Anthropic/OpenAI/Google. Deux exceptions, xAI, qui n’accepte que la partie « sécurité », et Meta, qui rejette la totalité.

OpenAI publie ChatGPT Agent, essentiellement le successeur de Operator, où l’IA a le contrôle d’un navigateur pour effectuer des tâches sur internet. Peu de retours positifs en pratique sur ce mode. Il est à noter que ce mode a conduit OpenAI à mettre en place ses mitigations pour les risques « élevé » en biologie/chimie, par mesure de précaution (tout comme Anthropic l’avait fait pour la publication de Claude Opus 4).

Il est bien connu que les modèles, déployés en tant que chatbots, sont tous vulnérables aux jailbreak. À quel point cela généralise-t-il dans le contexte d’un agent ? Pour y répondre, Gray Swan a organisé une compétition, où 22 agents IA ont déployés pour faire office de cible contre des attaquants humains. Tous les modèles ont été attaqués avec succès, le taux de réussite d’une attaque étant de 1.47% pour le modèle le plus sûr.

À quel point l’IA représente de manière précise ce qu’elle est supposé modélisée, dans ses mécanismes internes ? Un papier étudie la question en entraînant une (petite) IA spécialisée sur différentes tâches simples (telles que prédire les trajectoires des corps célestes) puis en extrayant le modèle interne appris. Sur la plupart des tâches, l’IA échoue à apprendre la « véritable règle » (par exemple la loi de Newton).

Dans certains cas, allouer plus de ressources à l’IA (sous la forme de chaînes de pensée plus longues) conduit à une baisse de performances.

Une crainte concernant l’IA serait sa propension à perpétuer des stéréotypes présents dans son corpus d’entraînement. Un papier étudie cette question, et trouve que l’IA, mise dans un scénario d’embauche, discrimine… contre les hommes blancs : « When these biases emerge, they consistently favor Black over White candidates and female over male candidates across all tested models and scenarios ». De manière intéressante, la chaîne de pensée n’offre aucune indication de discrimination.

Un sondage sur l’utilisation de l’IA en tant que compagnon/confident par les adolescents.

Un retour d’expérience sur l’utilisation de l’IA comme assistant de programmation, avec des astuces détaillées.

Anthropic, OpenAI, DeepMind et xAI gagnent chacun un contrat avec le Département de la Défense des États-Unis pour 200 millions de dollar.

Un fil rappelant les précautions à prendre sur l’utilisation de MCP.

Meta continue désespérément à essayer d’attirer des talents pour son équipe IA, sans grand succès. Dernier exemple en date, où une offre a été faite à des employés de Thinking Machines pour des montants allant de 200 millions à 1 milliard, offres toutes refusées.

Pour aller plus loin

Non couvert ici :

En audio/vidéo (en anglais) :

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Agenda du Libre pour la semaine 32 de l’année 2025

Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 8 événements (France : 7, Québec : 1) est en seconde partie de dépêche.

Sommaire

[CA-QC Montréal] Rencontres-Linux Québec – Le mardi 5 août 2025 de 17h30 à 21h30.

Local de la rencontre: École de Technologie Supérieure A-13??
Rencontre virtuelle: https://bbb3.services-conseils-linux.org/Linux-Meetup

17:30 à 19:00 – 5 à 7 virtuel et en présentiel

Rejoignez-nous pour un moment de détente et de convivialité lors de notre 5 à 7. Que vous préfériez nous retrouver au Resto-Pub 100 Génies de l’ÉTS ou en ligne sur BigBlueButton (BBB), l’essentiel est de partager un moment agréable. Si vous avez l’intention de venir en personne, veuillez nous en informer afin de pouvoir réserver suffisamment de place pour vous.

18:30 à 19:00 – Installation et tests de l’environnement hybride (tests de son et vidéo)

19:00 à 21:30 – Programmation de la rencontre

  1. Accueil et mot de bienvenue
  2. Capsule éducative [? ?]
  3. Présentation [? ?]
  4. Une période d’échange de trucs et astuces sous Linux, où chacun est encouragé à partager ses connaissances.

Extras

Que vous soyez débutant ou expert, étudiant ou professionnel, cette réunion est ouverte à tous. Elle réunit une diversité de personnes, allant des gestionnaires aux programmeurs, des professeurs aux retraités, unissant ainsi des esprits passionnés par les logiciels libres, quel que soit votre domaine d’expertise.

Rejoignez-nous pour cette opportunité exceptionnelle de socialiser, d’apprendre, et de tisser des liens avec d’autres passionnés. Ensemble, nous pouvons approfondir notre compréhension des logiciels libres et contribuer à une communauté dynamique.

La participation est gratuite, et nous avons hâte de vous rencontrer, que ce soit en personne ou en ligne. Inscrivez-vous dès maintenant pour recevoir le lien de la réunion virtuelle, et pensez à nous informer si vous prévoyez de vous joindre à nous au Resto-Pub 100 Génies de l’ÉTS.

Au plaisir de partager cette soirée exceptionnelle avec vous!

Cordialement,

Martial

P.S.: Pour le transport en commun : Station de métro Bonaventure

[FR Le Mans] Permanence du mercredi – Le mercredi 6 août 2025 de 12h30 à 17h00.

Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.

Il est préférable de réserver votre place à contact (at) linuxmaine (point) org

Planning des réservations consultableici.

[FR Quimper] Redistribution gratuite d’ordinateurs de bureau sous Debian – Le jeudi 7 août 2025 de 09h30 à 10h30.

La distribution gratuite d’ordinateurs de bureau sous Debian au Centre social des Abeilles de Quimper continue tout l’été 2025 et même après…:-)

Le Centre des Abeilles, avec l’aide technique de Linux Quimper, récupère depuis 2009 des ordinateurs déclassés par des administrations et des entreprises. Ces ordinateurs sont reconditionnés avec des logiciels libres autour de Linux qui est un système équivalent à Windows et MacOs mais libre et gratuit. Ils sont utilisables immédiatement, gratuitement et en toute légalité dans tous les domaines de l’informatique comme la bureautique, internet, le graphisme, l’audio-vidéo, etc. Plus de 5500 ont été donnés depuis 2009 à des personnes et associations. Si cette action de solidarité vise à réduire la fracture numérique en permettant l’accès à l’informatique aux personnes et associations qui en sont écartées pour des raisons financières, elle a aussi pour but de diffuser largement les logiciels libres et en particulier Linux. Elle a aussi pour objectif de limiter le gaspillage du matériel informatique, réduire les déchets et ainsi de participer à la limitation du changement climatique à notre petite échelle…

Ces dons sont ouverts aux adhérent·e·s du Centre des Abeilles. L’adhésion (13€) peut se faire au moment du don.

La distribution a lieu en général tous les jeudis matin mais les bénévoles du Centre des Abeilles peuvent s’adapter aux disponibilités des personnes désirant bénéficier de ce don.

ATTENTION: Cette proposition ne s’adresse qu’aux personnes habitant le Sud-Finistère.

Inscription préalable au 07 44 61 10 61.

[FR Cornil] Camp CHATONS – Du jeudi 7 août 2025 à 16h00 au lundi 11 août 2025 à 23h59.

Le camp CHATONS est un moment de convivialité qui rassemble pendant quelques jours les membres du collectif ainsi que des personnes “alliées” qui pourraient apporter leur pierre aux échanges qui s’y dérouleront. Celui-ci doit aussi permettre de profiter du temps ensemble pour parler autant geekerie que vie et avenir du collectif CHATONS.

Pour vous inscrire, merci de compléter le formulaire d’inscription au plus vite même si vous ne maîtrisez pas toutes les informations. Il sera toujours temps de les modifier plus tard.

Le contenu de ce Camp CHATONS est élaboré par les participant⋅es, sur le principe des BarCamp. Ce cadre d’autogestion nous semble important pour mieux appréhender les questionnements autour de la raison d’être du collectif et de son activité. Une fois inscrit⋅e, vous pourrez faire des propositions pour animer des ateliers et prendre connaissance des ateliers proposés par les autres participant⋅es.

[FR Angers] Rencontre mensuelle OpenStreetMap – Le jeudi 7 août 2025 de 18h00 à 19h00.

Déjà fan d’OpenStreetMap ou envie de découvrir cette cartographie libre, de contribuer à l’enrichissement de la cartographie locale angevine, de mettre à jour des données qui vous tiennent à cœur (pistes cyclables, environnement, facilitation des parcours PMR, bâti, etc.) ?

Les cartographes bénévoles angevins se rencontrent les premiers jeudis de chaque mois pour échanger des astuces, faire découvrir les outils disponibles (sur ordiphone ou PC) et organiser des actions collectives.

Vous n’y connaissez rien ? Pas grave, on vous apprendra autour d’une pression, d’un thé ou d’un jus de fruit !

[FR Quimperlé] Point info GNU/Linux – Le samedi 9 août 2025 de 13h30 à 17h30.

Médiathèque de Quimperlé, place Saint Michel, pas d’inscription, entrée libre !

Mickaël, Johann, Alain, et Yves vous accueillent (ou l’un d’eux, on se relaie !).

Conseils, aide et infos pratiques GNU/Linux et Logiciels Libres.

Curieux ? Déjà utilisateur ? Expert ? Pour résoudre vos problèmes, vous êtes le bienvenu ; pas besoin de prendre rendez-vous !

N’hésitez pas à venir avec votre PC si vous voulez une installation de GNU/Linux ou de venir avec votre périphérique récalcitrant (imprimante, scanner…) si possible.

[FR Ramonville Saint-Agne] Les ateliers du CULTe – Le samedi 9 août 2025 de 14h00 à 18h00.

Le CULTe est le « Club des utilisateurs de logiciels libres et de gnu/linux de Toulouse et des environs ».

Le samedi après-midi tous les quinze jours, le CULTe organise un atelier d’informatique “libre”, de 14h à 18h.

La séance est consacrée à l’information du public, à l’entraide entre membres et/ou visiteurs pour notamment installer et configurer des logiciels libres, système d’exploitation (“Linux”) ou “applications” (programmes informatiques).

L’entraide peut également concerner le matériel afin d’aider le membre ou le visiteur à faire évoluer son ordinateur (ajout de mémoire, changement de disque dur…), étant précisé que si des avis peuvent être bien entendu émis pour de tels achats, le CULTe quant à lui n’a aucune activité commerciale, directe ou indirecte.

Chacun peut amener son ordinateur pour la séance. S’il s’agit d’une « Unité Centrale » (Ordinateur de bureau) il est inutile d’amener également écran clavier et souris, qui peuvent être prêtés sur place. Au besoin nous pourrons aussi vous prêter une machine pour la séance.

Afin de préparer votre venue, nous vous recommandons vivement de nous prévenir par courrier électronique en expliquant succinctement votre projet ou votre besoin à l’adresse suivante:

president@o2.culte.org

L’adhésion au CULTe n’est en aucun cas obligatoire pour participer à nos activités.

NB: Les personnes qui souhaitent adhérer ou faire un don peuvent bénéficier d’un reçu fiscal en vue d’une réduction d’impôt (66% en 2022) notre association étant reconnue « Organisme d’Intérêt Général » éligible au mécénat. (Rescrit fiscal 2021/228)

PS: Notre club met à la disposition de tous une liste de discussion dédiée à l’informatique “libre”: « linux31@culte.org ». Vous pouvez sans attendre demander à y être inscrit pour, le cas échéant, y exposer une difficulté et bénéficier de l’aide et de conseils d’une centaine de participants. Il vous suffit de vous rendre à cette adresse et d’y formuler votre demande d’inscription:

https://sympa.culte.org/sympa/subscribe/linux-31?previous_action=info

[FR Quimper] Permanence Linux Quimper – Le samedi 9 août 2025 de 16h00 à 18h00.

Tous les samedis de 16h à 18h, Linux Quimper vous donne rendez-vous au centre social des Abeilles, 4 rue Sergent Le Flao (quartier de la Terre Noire) Quimper.

Nous vous proposons lors de ces rencontres d’échanger autour du Libre et de Linux en particulier

Vous pouvez venir pour vous faire aider, ou aider, à installer et paramétrer une distribution GNU/Linux de votre choix ou des logiciels libres sur votre ordinateur.

Recommandations:

  • Sauvegardez vos données avant de venir.
  • Pour une installation de Linux si vous voulez conserver Windows, libérez de la place sur le disque dur (20 Go minimum) et défragmentez Windows.
  • Nous prévenir, éventuellement, de votre passage via le forum.

Vous pouvez aussi venir pour une première prise d’informations et de contacts.

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Acteurs du Libre : l'édition 2025 du concours est ouverte !

Professionnels de l’open source ou responsables d’entreprises utilisatrices de solutions ouvertes : candidatez au concours des Acteurs du Libre et tentez votre chance de mettre votre projet sous les projecteurs à Open Source Experience 2025 !

Bannière Acteurs du Libre 2025

Le concours vise à récompenser les actions qui contribuent au développement du Logiciel Libre et de l’Open Source. Il s’adresse aux éditeurs, intégrateurs, entreprises ou administrations intégrant des solutions ouvertes, start-ups proposant de l’open source, associations ou projets centrés sur le Libre. Les prix des Acteurs du Libre permettent de mettre en lumière les réussites entrepreneuriales de la filière libre française et européenne. Le concours est organisé par le CNLL dans le cadre d'Open Source Experience, qui change de lieu cette année et se déroulera à la Cité des Sciences de Paris les 10 et 11 décembre 2025.

Les candidats peuvent soumettre dans l’une des six catégories :

La date limite pour postuler et envoyer le dossier de participation complété est le 10 octobre 2025. La cérémonie de remise de prix aura lieu à l'occasion d’Open Source Experience, les 10 et 11 décembre à Paris.

Quelques règles à noter:

  • Le concours est ouvert, les organisations non membres du CNLL peuvent candidater.
  • La thématique du concours porte sur le logiciel, le matériel n’est pas concerné.
  • Les organisations domiciliées hors France et en Europe sont autorisées à candidater dans la catégorie “Europe/APELL”.
  • La catégorie “Service Public” concerne les administrations centrales et déconcentrées uniquement, les collectivités territoriales ne sont pas concernées et doivent candidater au concours des Territoires Numériques du Libre.
  • Un seul dossier par candidat, dans une seule catégorie.
  • Les gagnants de la session précédente ne sont pas autorisés à candidater à nouveau.

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Revue de presse de l’April pour la semaine 30 de l’année 2025

[Basta!] «Comment résister aux Gafam»: l'écosystème du logiciel libre montre la voie

✍ Rachel Knaebel, le mercredi 23 juillet 2025.

Des associations proposent des services pour dire au revoir à Google et Microsoft; des entreprises choisissent de ne travailler qu’avec des logiciels libres. L’écosystème du numérique libéré des Gafam et des licences privées se développe en France. Focus sur quelques initiatives bretonnes.

[Courrier international] Un piratage massif menace des dizaines de milliers de serveurs Microsoft

Le lundi 21 juillet 2025.

Les victimes potentielles sont partout dans le monde. Les hackeurs s’en sont pris à une “importante vulnérabilité” de SharePoint, un logiciel collaboratif du géant américain qu’utilisent des millions d’entreprises et d’administrations dans le monde.

Et aussi:

[Journal du Net] Pour consolider la souveraineté numérique, l'open source est indispensable

✍ Rémy Mandon, le vendredi 18 juillet 2025.

L’open source offre un équilibre bénéfique entre innovation et souveraineté, grâce à l’autonomie stratégique que cette approche apporte.

[Usbek & Rica] Au fait, que sont devenus les fab labs?

✍ Pablo Maillé, le jeudi 17 juillet 2025.

«Que sont-ils devenus?» Pour fêter ses 15 ans, Usbek & Rica revient tout au long de l’été sur des concepts pionniers dans nos pages qui ont pris un coup de vieux… ou pas. Cette semaine, retour sur les fab labs, ces tiers-lieux chargés de réinventer la fabrication de proximité.

[Les Numeriques] C'est enfin arrivé: Linux dépasse un seuil historique que Microsoft pensait intouchable

✍ Aymeric Geoffre-Rouland, le jeudi 17 juillet 2025.

Le mot “LINUX” formé de blocs noirs, posé devant une loupe et un carnet fermé. Une image qui symbolise la montée en visibilité du système d’exploitation libre.© SsCreativeStudioEn juin 2025, Linux a dépassé les 5 % de parts de marché sur les ordinateurs de bureau aux États-Unis (contre 1,84 % en juin 2020), et 4,1% à l’international (1,69 % en 2020), selon les dernières données de StatCounter.

Et aussi:

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Agenda du Libre pour la semaine 31 de l'année 2025

Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 8 événements (France: 8) est en seconde partie de dépêche.

Sommaire

[FR Chaumont] Permanence associative – Le mardi 29 juillet 2025 de 18h00 à 20h00.

Permanence associative du Schmilblik Numérique.

L’occasion de s’entraider dans nos usages des solutions libres au sein du Schmilblik, tiers-lieu dédié à la culture et la création artistique, à Chaumont.

Des boissons chaudes, de la bienveillance et beaucoup de convivialité.

Tous les niveaux techniques sont les bienvenus, de parfait·e débutant·e à expert·e chevronné·e.

[FR Le Mans] Permanence du mercredi – Le mercredi 30 juillet 2025 de 12h30 à 17h00.

Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.

Il est préférable de réserver votre place à contact (at) linuxmaine (point) org

Planning des réservations consultableici.

[FR Le Blanc] Ateliers “Libres” de Linux – Le mercredi 30 juillet 2025 de 14h00 à 17h00.

Installer ou configurer Linux, diagnostiquer mon ordinateur,
installer ou configurer un logiciel libre,
échanger sur GNU/Linux et les Logiciels Libres,
trouver des réponses à mes questions

[FR Agen] Permanence d’aGeNUx – Le mercredi 30 juillet 2025 de 17h30 à 19h30.

Pour l’année 2025 notre association aGeNUx tiendra ses permanences tous les mercredis après-midi de 17h30 à 19h30 sauf les jours fériés et pendant les vacances d’été.

Elles ont lieu au Campus Numérique 47 à la salle Barjavel.

Ces permanences sont ouvertes à tous et à toutes, membres de l’association ou non. On peut s’y informer sur les logiciels libres, en tester, poser des questions ou tout simplement venir rencontrer d’autres utilisateurs de logiciels libres.

[FR Quimper] Redistribution gratuite d’ordinateurs de bureau sous Debian – Le jeudi 31 juillet 2025 de 09h30 à 10h30.

La distribution gratuite d’ordinateurs de bureau sous Debian au Centre social des Abeilles de Quimper continue tout l’été 2025 et même après…:-)

Le Centre des Abeilles, avec l’aide technique de Linux Quimper, récupère depuis 2009 des ordinateurs déclassés par des administrations et des entreprises. Ces ordinateurs sont reconditionnés avec des logiciels libres autour de Linux qui est un système équivalent à Windows et MacOs mais libre et gratuit. Ils sont utilisables immédiatement, gratuitement et en toute légalité dans tous les domaines de l’informatique comme la bureautique, internet, le graphisme, l’audio-vidéo, etc. Plus de 5500 ont été donnés depuis 2009 à des personnes et associations. Si cette action de solidarité vise à réduire la fracture numérique en permettant l’accès à l’informatique aux personnes et associations qui en sont écartées pour des raisons financières, elle a aussi pour but de diffuser largement les logiciels libres et en particulier Linux. Elle a aussi pour objectif de limiter le gaspillage du matériel informatique, réduire les déchets et ainsi de participer à la limitation du changement climatique à notre petite échelle…

Ces dons sont ouverts aux adhérent·e·s du Centre des Abeilles. L’adhésion (13€) peut se faire au moment du don.

La distribution a lieu en général tous les jeudis matin mais les bénévoles du Centre des Abeilles peuvent s’adapter aux disponibilités des personnes désirant bénéficier de ce don.

ATTENTION: Cette proposition ne s’adresse qu’aux personnes habitant le Sud-Finistère.

Inscription préalable au 07 44 61 10 61.

[FR Lyon] Meetup Python de l’été – Le jeudi 31 juillet 2025 de 18h00 à 22h00.

L’été, pas de présentation !

C’est le moment de se retrouver autour d’un verre pour papoter Python ou autre et toujours dans le respect de la charte de l’AFPy !

[FR Paris] Premier Samedi du Libre – Le samedi 2 août 2025 de 14h00 à 18h00.

Lieu: La Générale – 39 rue Gassendi, 75014 Paris

Venez aider ou vous faire aider à installer et paramétrer des logiciels libres et toute distribution GNU/Linux ou Android avec les associations d’utilisateurs de Fedora, Mageia, Ubuntu, Debian pour GNU/Linux ; et Replicant, LineageOS, f-droid pour Android, sur netbook, portable, tour, PC/Mac, ou smartphone, éventuellement à côté de votre système actuel. Idem si vous avez des difficultés avec GNU/Linux, un périphérique, un logiciel libre, ou avec des logiciels libres sous Android.

Ce sera aussi l’occasion de présenter et/ou de découvrir le mouvement du logiciel libre (qui touche pas mal de domaines comme les encyclopédies, les livres, la musique, etc.).

Il y aura la possibilité d’utiliser les tables qui sont à l’extérieur si le temps le permet. Du gel hydroalcoolique sera mis à disposition.

  • Déjeuner pour celles et ceux qui en ont envie à partir de 12h30 dans un lieu encore à déterminer
  • 14h-18h: install party et discussions informelles pour présenter les logiciels libres
  • After-apéro dans un lieu à déterminer le moment venu !

Avec un gros merci à La Générale pour l’accueil \o/

[FR Quimper] Permanence Linux Quimper – Le samedi 2 août 2025 de 16h00 à 18h00.

Tous les samedis de 16h à 18h, Linux Quimper vous donne rendez-vous au centre social des Abeilles, 4 rue Sergent Le Flao (quartier de la Terre Noire) Quimper.

Nous vous proposons lors de ces rencontres d’échanger autour du Libre et de Linux en particulier

Vous pouvez venir pour vous faire aider, ou aider, à installer et paramétrer une distribution GNU/Linux de votre choix ou des logiciels libres sur votre ordinateur.

Recommandations:

  • Sauvegardez vos données avant de venir.
  • Pour une installation de Linux si vous voulez conserver Windows, libérez de la place sur le disque dur (20 Go minimum) et défragmentez Windows.
  • Nous prévenir, éventuellement, de votre passage via le forum.

Vous pouvez aussi venir pour une première prise d’informations et de contacts.

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S'informer sur la licence pro CoLibre (Communication et Logiciels Libres) - visio et plus

La licence professionnelle « CoLibre » (Métiers de la communication, conduite de projets et logiciels libres) ouvre sa seconde session de candidature jusqu’au 25 août 2025.

Pour mieux connaître ce parcours de formation, pour y candidater, pour proposer des alternances ou des projets tuteurés, des visios sont organisées pendant l’été.

Elles auront lieu le 24 juillet et le 18 août à 18h.

La licence pro forme en un an au métier de chef·f de projets en communication à l’ICOM (Université Lyon2) pour des personnes ayant acquis un bac+2 quelque qu’il soit.

Pendant une année, la formation organise un parcours varié pour acquérir et affirmer des compétences professionnelles dans les domaines de la communication, de la conduite de projet et les pratiques numériques.

Au fil du parcours, les étudiants et étudiantes vont aussi approfondir au choix une spécialisation : création numérique (PAO, infographie, audio-visuel, multimédia…), organisation (ressources humaines, pratique du changement, didactique, comptabilité…), développement (programmation, développement web, administration système…), événementiel (mercatique, planification, réseaux sociaux, gestion événement…).

Chaque fois que l’on utilise des logiciels ou des applications, elles sont systématiquement libres pour ajouter une connaissance approfondie et choisie du numérique en plus d’une approche éthique et inclusive.

Ce parcours est ouvert à toute personne ayant un bac+2 et elle peut être suivi en alternance, en formation continue ou en parcours classique.

À l’issue de la formation, les étudiantes et étudiants sont diplômés à Bac+3.

Attention la formation est réalisée en présentiel à l’Université Lyon2.

Annonce visios ouvertes

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Pocket est mort, vive wallabag

Pocket était une application permettant de gérer une liste d'articles lus sur Internet. Elle a été créée en août 2007 par Nathan Weiner, puis est devenue gratuite avec option Premium en 2012. Acquis en 2017 par Mozilla, le service a annoncé le 22 mai 2025 sa fermeture prochaine. (source Wikipedia).

Ainsi, depuis le 8 juillet 2025, il n'est plus possible d'archiver ses contenus via Pocket, seul l'export de ses données est réalisable. Courant octobre, l'export sera également coupé.

Une alternative à Pocket

Depuis maintenant plus de 12 ans, une alternative à ce service privateur existe : il s'agit de wallabag. Nous avons déjà régulièrement parlé de notre projet sur LinuxFR.org.

Suite à l'annonce de la fermeture de Pocket, l'équipe de développement s'est organisée afin de proposer un import possible depuis le CSV fourni.

C'est pourquoi une version 2.6.13 est disponible depuis le 4 juin.

Mettre à jour votre instance

Depuis quelques versions, c’est relativement simple de mettre à jour votre wallabag : vous n’avez qu’à exécuter la commande make update. Si vous le souhaitez, vous trouverez plus d’informations sur le billet de blog du projet.

La suite

Dans quelques semaines, l'équipe aimerait sortir une nouvelle version importante. Outre de nouvelles fonctionnalités (comme par exemple un sélecteur de police de caractères), c'est surtout une montée de version technique nécessaire afin d'assurer la pérennité du projet.

Pour rappel, si vous ne souhaitez pas héberger votre instance de wallabag, il est possible d’utiliser le service en ligne wallabag.it.

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Agenda du Libre pour la semaine 30 de l'année 2025

Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 13 événements (France: 12, Internet : 1) est en seconde partie de dépêche.

Sommaire

[FR Grenoble] TupperVim - Le lundi 21 juillet 2025 de 19h00 à 23h00.

TupperVim à Grenoble ⛰️

Les TupperVim sont des réunions informelles d’utilisateurs et utilisatrices des éditeurs de texte libres Vim et neovim (débutant·es ou avancé·es) durant lesquelles chacun des participant·es échange des trucs et astuces.

La famille des éditeurs Vim étant très riche et hautement paramétrable, ces sessions sont l’occasion de s’initier à leurs utilisations, d’approfondir ses connaissances, d’échanger ses vimrc respectifs, ou encore de découvrir des greffons pour aller plus loin.

Toute personne, quel que soit son niveau, est la bienvenue.

Pour profiter au mieux de l’atelier, il est vivement conseillé aux débutant·es complets de faire le tutoriel Vim avant de venir (vimtutor).

On encourage les utilisateur·ices avancé·es qui le souhaitent à proposer une petite présentation rapide (~ 10 min) d’une fonctionnalité ou d’un plugin. Un support n’est pas obligatoire, une présentation en direct depuis Vim est tout aussi efficace.

Aussi, vous pouvez venir dès dix-neuf heures (19 h) pour avoir une séance d’initiation à Vim (prévoir une heure).

Vous pouvez annoncer une présentation sur l’Etherpad (lien en bas de message).

Traditionnellement, ces ateliers sont aussi l’occasion de découvrir des outils qui ne sont pas directement liés à Vim, mais qui s’inscrivent dans la même philosophie : ergonomie, minimalisme, efficacité.

Programme

La recette reste immuable depuis des temps immémoriaux :

  • 19 h à 22 h, grignotte : chacun·e amène quelque chose ;
  • 19 h à 20 h, initiation pour les débutant·es & apéro pour les initié·es, grâce à une technologie de parallélisation des tâches que le monde entier nous envie depuis toujours ;
  • 20 h à 22 h, enlarge your productivity : atelier participatif, chacun·e propose des sujets ou pose des questions techniques ;
  • 22 h à 23 h, on finit au bar 🍻

Important

  • Merci de vous inscrire sur meetup afin d’aider les organisateurs de l’événement.
  • Si vous avez des questions, des suggestions de contenu à présenter, et pour vous coordonner le contenu de l’apéro, tout cela est possible sur l’etherpad de l’événement.

  • La Turbine.coop, La Turbine.coop, 5 esplanade Andry Farcy, Grenoble, Auvergne-Rhône-Alpes, France

  • https://tuppervim.org

  • tuppervim, vim, atelier, initiation, séance, neovim, libre, réunion

[FR Chaumont] Permanence associative - Le mardi 22 juillet 2025 de 18h00 à 20h00.

Permanence associative du Schmilblik Numérique.

L'occasion de s'entraider dans nos usages des solutions libres au sein du Schmilblik, tiers-lieu dédié à la culture et la création artistique, à Chaumont.

Des boissons chaudes, de la bienveillance et beaucoup de convivialité.

Tous les niveaux techniques sont les bienvenus, de parfait·e débutant·e à expert·e chevronné·e.

[FR Le Mans] Permanence du mercredi - Le mercredi 23 juillet 2025 de 12h30 à 17h00.

Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.

Il est préférable de réserver votre place à contact (at) linuxmaine (point) org 

Planning des réservations consultable ici.

[FR Le Blanc] Ateliers "Libres" de Linux - Le mercredi 23 juillet 2025 de 14h00 à 17h00.

Installer ou configurer Linux, diagnostiquer mon ordinateur,
installer ou configurer un logiciel libre,
échanger sur GNU/Linux et les Logiciels Libres,
trouver des réponses à mes questions

[FR Agen] Permanence d’aGeNUx - Le mercredi 23 juillet 2025 de 17h30 à 19h30.

Pour l’année 2025 notre association aGeNUx tiendra ses permanences tous les mercredis après-midi de 17h30 à 19h30 sauf les jours fériés et pendant les vacances d’été.

Elles ont lieu au Campus Numérique 47 à la salle Barjavel.

Ces permanences sont ouvertes à tous et à toutes, membres de l’association ou non. On peut s’y informer sur les logiciels libres, en tester, poser des questions ou tout simplement venir rencontrer d’autres utilisateurs de logiciels libres.

[FR Quimper] Redistribution gratuite d’ordinateurs de bureau sous Debian - Le jeudi 24 juillet 2025 de 09h30 à 10h30.

La distribution gratuite d’ordinateurs de bureau sous Debian au Centre social des Abeilles de Quimper continue tout l’été 2025 et même après…:-)

Le Centre des Abeilles, avec l’aide technique de Linux Quimper, récupère depuis 2009 des ordinateurs déclassées par des administrations et des entreprises. Ces ordinateurs sont reconditionnés avec des logiciels libres autour de Linux qui est un système équivalent à Windows et MacOs mais libre et gratuit. Ils sont utilisables immédiatement, gratuitement et en toute légalité dans tous les domaines de l’informatique comme la bureautique, internet, le graphisme, l’audio-vidéo, etc… Plus de 5500 ont été donnés depuis 2009 à des personnes et associations. Si cette action de solidarité vise à réduire la fracture numérique en permettant l’accès à l’informatique aux personnes et associations qui en sont écartées pour des raisons financières, elle a aussi pour but  de diffuser largement les logiciels libres et en particulier Linux. Elle a aussi pour objectif de limiter le gaspillage du matériel informatique, réduire les déchets et ainsi de participer à la limitation du changement climatique à notre petite échelle…

Ces dons sont ouverts aux adhérent·e·s du Centre des Abeilles. L’adhésion (13€) peut se faire au moment du don.

La distribution a lieu en général tout les jeudis matin mais les bénévoles du Centre des Abeilles peuvent s’adapter aux disponibilités des personnes désirant bénéficier de ce don.

ATTENTION: Cette proposition ne s’adresse qu’aux personnes habitant le Sud-Finistère.

Inscription préalable au 07 44 61 10 61.

[internet] Découverte de Scenari (en visio) - Le jeudi 24 juillet 2025 de 16h00 à 17h00.

🤔 Vous avez  des questions sur Scenari avant de tester ?

🧙‍♂️ Vous voudriez une petite démo ?

🚀 Vous commencer à utiliser Scenari et vous avez besoin d'un peu de soutien ?

Cette visio est faite pour vous 🤩

[FR Beauvais] Stand d'information sur Paheko, logiciel de gestion d'association (membres et compta) - Le jeudi 24 juillet 2025 de 18h00 à 20h00.

L'association Oisux est invitée par le Service de la Vie Associative de la Ville de Beauvais pour informer les visiteurs sur l'emploi du logiciel Paheko, qui permet de gérer l'activité d'une association:

"Paheko (mot de la langue Māori qui signifie « coopérer », illustrant le but du logiciel: améliorer ensemble le quotidien de la gestion d'une association) est un logiciel de gestion associative.
Il est l'outil de prédilection pour gérer une association, un club sportif, une ONG, etc.
Il est conçu pour répondre aux besoins d'une structure de petite à moyenne taille: gestion des adhérents, comptabilité, site web, prise de notes en réunion, archivage et partage des documents de fonctionnement de l'association, discussion entre adhérents." Source https://paheko.cloud/

[FR Vallauris - Sophia Antipolis] Rencontre Accès Libre - Le vendredi 25 juillet 2025 de 18h00 à 21h00.

Rencontres Accès Libre

Certains les appellent «install party», d’autres encore «Soirées Linux», mais les Rencontres Accès Libre sont tout cela en même temps, et bien plus encore…

Entre autres, c'est l’occasion de:

  • discuter, échanger, expliquer;
  • installer des logiciels libres;
  • et, toute autre idée coopérative de solidarité à but non lucratif!

C'est un évènement organisé conjointement par Linux Azur et le SHL.

[FR Nantes] Repair Café + Install Party - Le samedi 26 juillet 2025 de 09h30 à 12h00.

Un ordinateur qui rame ou qui refuse de démarrer, venez le réparer en notre compagnie.

Marre de Windows et envie d'un peu de liberté, venez le libérer!

Un ordinateur qui rame ou qui refuse de démarrer, venez le réparer en notre compagnie.

Marre de Windows et envie d'un peu de liberté, venez le libérer!

[FR Ploulec'h] Stand infothema avec Emmaüs - Le samedi 26 juillet 2025 de 10h00 à 18h00.

Le 26 juillet 2025 de 10h00 à 18h00, lors d'une vente exceptionnelle d'ordinateurs sous GNU/Linux par Emmaüs Lannion-Ploulec'h, l'association informatique bégarroise INFOTHEMA tiendra un stand de présentation de ses activités axées GNU/Linux et les logiciels libres.

Merci à la structure Emmaüs pour son accueil et sa bonne ambiance

Vive le Logiciel Libre !

[FR Ramonville Saint-Agne] Les ateliers du CULTe - Le samedi 26 juillet 2025 de 14h00 à 18h00.

Le CULTe est le "Club des utilisateurs de logiciels libres et de gnu/linux de Toulouse et des environs".

Le samedi après-midi tous les quinze jours, le CULTe organise un atelier d'informatique "libre", de 14h à 18h.

La séance est consacrée à l'information du public, à l'entraide entre membres et/ou visiteurs pour notamment installer et configurer des logiciels libres, système d'exploitation ("Linux") ou "applications" (programmes informatiques).

L'entraide peut également concerner le matériel afin d'aider le membre ou le visiteur a faire évoluer son ordinateur (ajout de mémoire, changement de disque dur…), étant précisé que si des avis peuvent être bien entendu émis pour de tels achats, le CULTe quand à lui n'a aucune activité commerciale, directe ou indirecte.

Chacun peut amener son ordinateur pour la séance. S'il s'agit d'une "Unité Centrale" (Ordinateur de bureau) il est inutile d'amener également écran clavier et souris, qui peuvent être prêtés sur place. Au besoin nous pourrons aussi vous prêter une machine pour la séance.

Afin de préparer votre venue, nous vous recommandons vivement de nous prévenir par courrier électronique en expliquant succintement votre projet ou votre besoin à l'adresse suivante:

president@o2.culte.org

L'adhésion au CULTe n'est en aucun cas obligatoire pour participer à nos activités.

NB: Les personnes qui souhaitent adhérer ou faire un don peuvent bénéficier d'un reçu fiscal en vue d'une réduction d'impôt (66% en 2022) notre association étant reconnue "Organisme d'Intérêt Général" éligible au mécénat. (Rescrit fiscal 2021/228)

PS: Notre club met à la disposition de tous une liste de discussion dédiée à l'informatique "libre": "linux-31@o2.culte.org". Vous pouvez sans attendre demander à y être inscrit pour, le cas échéant, y exposer une difficulté et bénéficier de l'aide et de conseils d'une centaine de participants. Il vous suffit de vous rendre à cette adresse et d'y formuler votre demande d'inscription:

https://sympa.culte.org/sympa/subscribe/linux-31?previous_action=info

[FR Quimper] Permanence Linux Quimper - Le samedi 26 juillet 2025 de 16h00 à 18h00.

Tous les samedis de 16h à 18h, Linux Quimper vous donne rendez-vous au centre social des Abeilles, 4 rue Sergent Le Flao (quartier de la Terre Noire) Quimper.

Nous vous proposons lors de ces rencontres d’échanger autour du Libre et de Linux en particulier

Vous pouvez venir pour vous faire aider, ou aider, à installer et paramétrer une distribution GNU/Linux de votre choix ou des logiciels libres sur votre ordinateur.

Recommandations:

  • Sauvegardez vos données avant de venir.
  • Pour une installation de Linux si vous voulez conserver Windows, libérez de la place sur le disque dur (20 Go minimum) et défragmentez Windows.
  • Nous prévenir, éventuellement, de votre passage via le forum.

Vous pouvez aussi venir pour une première prise d’informations et de contacts.

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Cryptographie embarquée : briques de base et communication avec serialguard

Il était une fois un petit ESP32, installé dans une cave, qui voulait communiquer avec son copain sur le toit pour envoyer des données par 4G. Il parlait peu, donc il pouvait utiliser la norme radio LoRa. Elle est à bas débit, mais permet une portée bien plus grande qu’une modulation classique. Le problème, c’est qu’il parlait en clair, et que n’importe qui pouvait écouter ou pire : injecter de fausses données, voire corrompre le serveur distant.

Le protocole de communication à la mode est celui de Signal, utilisé aussi par WhatsApp et Messenger. Un autre protocole en vogue est WireGuard, dont l’objectif est d’offrir un VPN léger pour Linux, en s’appuyant sur un ensemble restreint de briques cryptographiques modernes et fortement recommandées, qui ne sont plus laissées au choix de l’utilisateur.

L’idée était donc de trouver une implémentation de ce type pour l’embarqué. Eh bien, je n’ai presque rien trouvé.

Sommaire

Briques de base

TLS est la référence absolue pour tous les algos, mais c’est à vous de faire votre choix. Libsodium est une implémentation des derniers algos recommandés et fait le choix pour vous. Ces deux bibliothèques sont énormes et sont optimisées pour PC. Un professeur de cryptographie a écrit une série de tweets qui contient une petite lib qui reprend les algorithmes de libsodium en version auditable (https://tweetnacl.cr.yp.to/). Mais elle est lente.

Une autre personne écrit ce que je cherche : Monocypher. C’est un fichier .c avec les algo principaux de libsodium et qui compile en pur C sans dépendance ! C’est parfait pour mon besoin.

Cette bibliothèque fournit uniquement les briques de base, on est très loin d’un protocole Signal. Quand on parle de cryptographie, on pense à AES pour le chiffrement symétrique, à RSA pour le chiffrement à clef publique et la signature, aux hashs SHA1 ou SHA512 pour un hash de qualité cryptographique. Les propriétés nécessaires sont fascinantes mais cela ne dit pas comment bien les utiliser ensuite.

Le chiffrement symétrique

Il s’agit de chiffrer un bloc avec une clé de taille fixe. Le représentant le plus connu est AES, avec des clés de 128 ou 256 bits. On a un bloc, on a une clé, et on obtient un bloc plus ou moins aléatoire. AES utilise des modes (GCM, XTS, …) pour renforcer le mélange et garantir la sécurité selon différents contextes.

Ici, l’algorithme recommandé est ChaCha20. Pas besoin de mode externe : tout est prévu dans l’algorithme de base.

Au déchiffrement, la brique ne se pose pas de question : si la donnée a été altérée, le résultat le sera aussi.Il faut donc ajouter un protocole d’authentification, qui utilise la même clé et un hash pour vérifier l’intégrité. Les algorithmes classiques sont MAC, HMAC, mais il est facile de faire une erreur dans leur utilisation.

Monocypher utilise Poly1305 pour authentifier le message (AEAD – Authenticated Encryption with Associated Data). Son API combine XChaCha20 et Poly1305, ce qui évite de se poser des questions : en cas de modification du message chiffré, la fonction de déchiffrement renvoie une erreur explicite.

Cette fonction nécessite un NONCE ("Number used once"), qui doit être différent à chaque appel.

Le hash

Un hash prend un bloc de données, fait une grosse salade et rend un chiffre de taille fixe avec de bonnes propriétés crypto. Le but est d’avoir une empreinte de taille fixe pour un bloc de données, et qu’il soit impossible de forger un hash identique en modifiant un peu les données d’origine. En gros.

Le hash recommandé est BLAKE2b : “as secure as SHA-3 and as fast as MD5”. Il fait 256 ou 512 bits.

“Password hashing” ou la création de clef à partir de mot de passe

Lorsqu’un mot de passe est saisi, il n’est jamais utilisé tel quel : il est d’abord transformé en une valeur de taille fixe via une fonction de hachage. Pour contrer les attaques par force brute, on a commencé par appliquer des centaines d’itérations de SHA1, avant d’adopter des fonctions de hachage volontairement lentes, comme bcrypt ou scrypt. Le but étant justement d’éviter qu’elles soient rapides, contrairement aux fonctions de hachage classiques.

Aujourd’hui, Argon2 est recommandé.

Chiffrement à clef publique

L’image est souvent celle d’un cadenas ouvert : n’importe qui peut fermer le cadenas, mais seul le possesseur de la clef peut l’ouvrir. RSA a été le premier algorithme inventé avec cette propriété. Aujourd’hui, la mode est aux courbes elliptiques avec X25519.

La fonction principale est basée sur l’échange Diffie-Hellman (DH). C’est le truc magique de la crypto asymétrique.

DH(Clef publique de A, Clé privée de B) = DH(Clef publique de B, Clé privée de A) = N

Sans une clef privée, il est cryptographiquement impossible de retrouver N.

Comment créer une clef privée ? C’est simplement 32 octets très aléatoires. Toute la sécurité dépend de cela. On se rappelle de la faille Debian utilisant un générateur prévisible en 2008.

Générateur d’aléatoire

Pour faire de la cryptographie sérieusement, il faut un vrai générateur aléatoire de qualité cryptographique. Monocypher, par exemple, n’en fournit pas, car cela dépend trop du matériel utilisé. C’est donc à vous d'en fournir un correct.

Ne surtout pas utiliser random() ou rand() : ces fonctions ne sont pas prévues pour la sécurité. Elles offrent souvent à peine 32 bits d’entropie, ce qui signifie qu’elles peuvent générer des valeurs qui tournent en boucle après seulement 4 milliards de cas, ce qui est trivial à explorer pour un attaquant moderne.

Un bon générateur s’appuie sur des sources d’entropie, autrement dit, des phénomènes imprévisibles : le bruit du système, les délais entre événements, la température, etc. Ensuite, ces sources sont mélangées (souvent via un gros hash) pour produire des nombres avec des propriétés statistiques solides.

Par exemple, Linux collecte plein de métriques internes (activité réseau, mouvements de la souris, etc.) pour alimenter son générateur aléatoire /dev/urandom.

Côté matériel, certaines plateformes proposent un vrai générateur physique : il peut mesurer le bruit électrique à travers une diode via un convertisseur analogique-numérique (ADC), ou encore exploiter les légères variations de vitesse d’oscillateurs internes (anneaux d’inverseurs), qui sont ensuite mélangées avec des circuits comme des LFSR combinés via XOR.

Utilisez le générateur cryptographique fourni par votre plateforme (par exemple getrandom(), arc4random(), ou un TRNG matériel si vous êtes en embarqué).

Il ne faut pas se créer son propre générateur sans savoir exactement ce que l’on fait. Le pire étant de réutiliser des données (des clefs par exemple) pour générer d’autres nombres. On crée ainsi une énorme dépendance entre eux, qui n’ont plus rien d’aléatoire.

Les dernières failles des imprimantes Brother proviennent du fait que les mots de passe d’administration sont dérivés de leur numéro de série (!).

Signature

On a un bloc de données, on signe avec une clef privée, on vérifie la signature avec la clef publique.

Monocypher propose EdDSA.

Serial Guard, le protocole de communication

Il ne faut pas créer sa propre cryptographie, c’est trop facile de se tromper. C’est pourtant exactement ce que j’ai fait. La suite peut donc contenir des erreurs. L’idée est de créer un protocole léger de communication. Si des experts passent par là et voient une horreur, qu’ils n’hésitent pas à crier.

On a maintenant les blocs de base. Et il faut maintenant les agencer comme il faut. On veut que A communique avec B (Alice et Bob), sans que E puisse comprendre les messages, insérer des messages, modifier des messages, rejouer des messages, récupérer les messages dans le futur s’il a tout enregistré et récupérer les clefs privées.

Dans le monde de l’embarqué « simple », on communique avec des read et des write sur lien série. L’idéal est d’avoir à peu près la même API.

Il faut réduire au minimum l’échange d’informations préalable pour être le plus léger possible.

Je laisse de coté le "framing", c'est à dire la mise en paquet pour être envoyé sur un lien physique. Un lien série envoie des octets, serialguard fonctionne par paquets d'octet. Il faut reconstituer un paquet avant de l'envoyer dans la bibliothèque.

La base est d’avoir une clef privée chacun, à longue durée de vie. Cela permet de s’authentifier selon le principe : si c’est toujours la même clef depuis l’installation, c’est toujours le même pair : TOFU.

Si on a besoin de faire mieux, il faudrait qu’une « clef de confiance » signe cette clef. Mais on entre dans les méandres complexes d’une public key infrastructure, des certificats ou des web of trust type GPG.

Pour pouvoir tout de même changer une clef privée à long terme, tout en ayant de la sécurité pour éviter les man-in-the-middle, il faut garder un secret partagé dans tous les pairs. Cela peut être très compliqué sur un réseau de serveurs, mais ici, chaque boîtier est programmé au même endroit.

Il s’agit simplement d’un nombre de 32 octets aléatoire partagé par tous. C’est nommé pompeusement pre-shared key (PSK).

Il faudra éviter de la laisser traîner dans le code source.

Une clef de session est une clef temporaire, renouvelable. L’idée est d’utiliser la cryptographie asymétrique pour se mettre d’accord sur une clef symétrique.

Si on utilise le nombre généré par Diffie-Hellman (DH) directement, il est unique par pair de clefs privées : ce n’est pas top. On pourrait échanger des nombres aléatoires pour se mettre d’accord sur une clef symétrique, mais je veux limiter les échanges au minimum.

Pour cela, je vais utiliser une clef de session asymétrique, qui est l’invention du protocole Signal. Une fois la clef symétrique générée, la clef privée éphémère est jetée. Il sera impossible ensuite de déchiffrer la session, même dans le futur.

On commence donc par un échange de 2 clefs publiques : l’une à durée de vie longue et l’autre éphémère.
On croise les 8 clefs (2 publiques et 2 privées de chaque côté) dans 3 échanges DH, on trie les nombres pour avoir le même ordre des 2 côtés, et le résultat est donné à la fonction de hachage avec la PSK.

On a ainsi notre clef de session symétrique.

Le rejeu

Tant que la session est active, l’envoi d’un message précédent reste valide. Pour éviter cela, un NONCE est utilisé dans le chiffrement symétrique. C’est un nombre fourni quelconque mais qui ne doit jamais être identique d’un paquet à l’autre. Il peut être transmis avec le paquet, mais cela prend de la place.

J’ai choisi d’utiliser un simple compteur, cela évite de devoir se rappeler les NONCE passés pour éviter le rejeu.

Les liaisons n’étant pas fiables, un paquet peut être corrompu : il faut pouvoir décoder le paquet suivant. J’ai simplement choisi de tester les 10 nombres successifs en cas d’erreurs, avant d’échouer.

Durée de session

Une session doit être limitée en temps ou en quantité d’informations transmises. Il faut trouver un événement symétrique des 2 côtés pour redéclencher un handshake. J’ai laissé ce point à l’application. Cela pourrait être inclus dans le protocole réseau de plus haut niveau.

Schéma

Envoi d’un seul message

Ce schéma ne couvre pas le cas d’envoi d’un seul message.

Dans l’Internet des objets, on pousse un message dans MQTT et on ne s’attend pas à une réponse. Cela serait bien plus pratique de pouvoir le faire. Il faut pouvoir faire l’envoi sans handshake préalable. Mais il faut tout de même envoyer les clefs publiques, ce qui prend de la place.

Le système a besoin de la clef publique du serveur et du PSK, et tout le reste est fourni en plus du chiffré (NONCE, clef publique, et clef publique éphémère) dans le message envoyé.

La différence est qu’il n’y a que 2 DH, et pas de clef éphémère du côté serveur.

Travail en cours

C’est encore un travail en cours. Il manque des tests sur le terrain et l’évaluation des performances sur plusieurs plateformes.

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Aeryth : Intégrer une AppImage dans un paquet et le bureau

Convertir proprement une AppImage en paquet ? Aeryth le fait en une commande : ce script Bash GPL v3 emballe votre AppImage en .deb ou .tar.zst, ajoute icône et lanceur, et s’installe/désinstalle via apt ou pacman.

Pourquoi Aeryth ?

Le format AppImage simplifie la distribution d’applications Linux, mais pose deux soucis :

  1. Intégration bureau (menus, icônes) absente au sein de l'environnement.
  2. Mises à jour invisibles pour le gestionnaire de paquets.

Aeryth règle ces points : il transforme toute AppImage en véritable paquet Debian (.deb) ou Arch (.tar.zst) prêt à être executé, et offre des options d'intégration d'un AppImage complet ou extrait au sein du paquet. 🤝

La documentation est très explicite sur le dépôt git sur GitLab, l'outil peut être au choix totalement ou partiellement interactif, ou 100% CLI utilisable des arguments et intégrable. 🙂

Il est en outre pensé multi-platforme, avec une gestion chroot et deboostrap pour pouvoir générer des paquets deb ou archlinux sur les deux familles de distributions, il est même possible de forcer le chroot pour ne pas devoir "polluer" la distribution actuellement utilisée même si elle peut générer nativement les paquets.

Il est pensé pour s'adapter à des utilisateurs néophytes ou confirmés. 😉


Fonctions principales

Fonction Description
Double cible Génère un paquet .deb ou .tar.zst
Multilingue Interface interactive : FR · EN · ES · IT · DE
Respect FHS Copie l’AppImage sous /opt/<app>/, wrapper dans /usr/bin
Licence GPL v3

Installation rapide

git clone https://gitlab.com/pepinature/aeryth.git
cd aeryth
chmod +x aeryth.sh

Feuille de route

  • Détection automatique des nouvelles versions AppImage.
  • CI : tests sur Debian 12, Ubuntu 24.04, Arch stable.

Ressources


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20 ans de Fedora-fr : dernier entretien avec Aurélien membre de l'équipe infrastructure de Fedora

Dans le cadre des 20 ans de Fedora-fr (et du Projet Fedora en lui-même), Charles-Antoine Couret (Renault) et Nicolas Berrehouc (Nicosss) avons souhaité poser des questions à des contributeurs francophones du projet Fedora et de Fedora-fr.

Grâce à la diversité des profils, cela permet de voir le fonctionnement du projet Fedora sous différents angles pour voir le projet au-delà de la distribution mais aussi comment il est organisé et conçu. Notons que sur certains points, certaines remarques restent d’application pour d’autres distributions.

N’oublions pas que le projet Fedora reste un projet mondial et un travail d’équipe, ce que ces entretiens ne permettent pas forcément de refléter. Mais la communauté francophone a de la chance d’avoir suffisamment de contributeurs et de contributrices de qualité pour permettre d’avoir un aperçu de beaucoup de sous projets de la distribution.

Chaque semaine un nouvel entretien sera publié sur le forum Fedora-fr.org, LinuxFr.org et le blog de Renault.

L’entretien du jour concerne Aurélien Bompard (pseudo abompard), développeur au sein du projet Fedora et employé Red Hat affecté au projet Fedora en particulier dans l’équipe infrastructure.

    Sommaire

    Bonjour Aurélien, peux-tu présenter brièvement ton parcours ?

    Je m’appelle Aurélien, je suis informaticien, et c’est pendant mon école d’ingé que j’ai découvert le logiciel libre, par le biais d’une association étudiante. J’ai vite accroché et j’ai décidé de travailler autant que possible là-dedans quand j’en suis sorti (en 2003).
    J’ai commencé avec Mandrake Linux à l’époque, alors que KDE venait de sortir en version 2.0 (et le kernel en 2.4). Malgré tous les efforts de Mandrakesoft, ce n’était quand même pas évident de tourner sous Linux à l’époque. J’ai mis 2 semaines à faire fonctionner ma carte son (une SoundBlaster pourtant !), il fallait régler les fréquences de rafraîchissement de l’écran soi-même dans le fichier de conf de XFree86, et je n’avais qu’un seul ordinateur ! (et pas de smartphone, lol). Le dual boot et son partitionnement m’a donné quelques sueurs froides, et tout le temps passé sous Linux était du temps coupé du réseau des élèves. Fallait quand même être un peu motivé :-)
    Mais j’ai tenu bon, et j’ai installé des applications libres sous Windows aussi : Phoenix (maintenant Firefox), StarOffice (maintenant LibreOffice), etc. Parce que ce qui m’a attiré c’est la philosophie du logiciel libre, et pas seulement la technicité de Linux.

    En 2003, j’ai fait mon stage de fin d’études chez Mandrakesoft, mais la société était en redressement judiciaire à l’époque, et ça n’offrait pas des perspectives d’embauche intéressantes.
    Après quelques candidatures j’ai été pris à la fin de l’été 2003 dans une SSII en logiciel libre en tant qu’administrateur système pour installer des serveurs Linux chez des PME.
    Le contrat qui avait donné lieu à mon embauche s’est arrêté prématurément, et la société ayant aussi une activité de développement autour de Zope/CPS, on m’a proposé de me former à Python (version 2.2 à l’époque si je me souviens bien). J’ai accepté et suis devenu développeur. C’est à cette époque que j’ai quitté Mandrake Linux pour passer sur Red Hat 9, en me disant que c’était plus pertinent de monter en compétences dessus pour le travail. À l’époque il y avait une petite communauté de packageurs qui publiait des RPM supplémentaires pour Red Hat 9, autour du domaine fedora.us.
    Début 2004, Red Hat a décidé qu’il y avait trop de confusion entre leurs offres commerciales à destination des entreprises et leur distribution Linux gratuite, et ont décidé de scinder leur distribution en Red Hat Enterprise Linux d’un côté, et une distribution Linux communautaire de l’autre. Ils ont embauché le fondateur de fedora.us, rassemblé les contributeurs et lancé la distribution Fedora Linux.

    La communauté a mis pas mal de temps à se former, et c’était passionnant de voir ça en direct. On avait :

    • les contributeurs qui disaient « regarde on n’a jamais été aussi libres de faire ce qu’on veut, c’est bien mieux qu’avant avec RH9 qui était poussée hors des murs de Red Hat sans qu’on puisse rien y faire » ;
    • les utilisateurs des « autres distribs » (kof kof Debian kof kof) qui disaient « vous êtes exploités par une société, ce sera jamais vraiment communautaire, Red Hat se transforme en Microsoft » ;
    • les commerciaux de Red Hat qui disaient « Fedora c’est une version bêta, c’est pas stable, faut surtout pas l’utiliser en entreprise, achetez plutôt RHEL » ;
    • la communication Red Hat qui disait "Si si c'est communautaire j'vous assure" Si vous ne l'avez pas lue et que vous lisez l'anglais, cette fausse conversation IRC a fait rire jaune beaucoup de monde à l'époque.

    Enfin bref, la communauté a fini par grossir significativement, Fedora Core et Fedora Extras on fusionné, etc. Ma dispo pour contribuer au projet a été assez variable au fil des années, mais j'ai toujours utilisé Fedora.
    En 2012, un poste s'est ouvert chez Red Hat dans l'équipe qui s'occupe de l'infrastructure Fedora, j'ai postulé, et j'ai été pris.

    Peux-tu présenter brièvement tes contributions au projet Fedora ?

    Au début j'empaquetais les logiciels que j'avais à dispo dans Mandrake Linux mais qui n'existaient pas dans Fedora Extras, et tous les logiciels sympas que je voyais passer. J'ai aussi fait beaucoup de revues de fichiers .spec pour leur inclusion dans la distrib.
    Après avoir été embauché par Red Hat, j'ai travaillé sur HyperKitty, le logiciel d'archivage / visualisation de Mailman 3. Puis j'ai travaillé sur plein d'autres trucs au sein de l'équipe Fedora Infra, les dernières étant Fedora Messaging, Noggin/FASJSON et FMN. Je suis aujourd'hui responsable technique côté Fedora dans l'équipe (par opposition au côté CentOS) et je travaille surtout sur les applications en tant que dev, beaucoup moins sur la partie sysadmin.

    Qu'est-ce qui fait que tu es venu sur Fedora et que tu y es resté ?

    J'y suis venu parce que monter en compétences sur une distribution Red Hat me semblait pertinent pour mon métier, en tant que sysadmin Linux.
    J'y suis resté parce que Fedora est pour moi le parfait équilibre entre nouveauté et stabilité, tout en étant très ancré dans la défense du logiciel libre, même au prix de quelques complications (le MP3, les pilotes Nvidia, etc.).

    Pourquoi contribuer à Fedora en particulier ?

    Parce que je l'utilise. Je crois que c'est une constante dans ma vie, c'est rare que je reste uniquement utilisateur/consommateur, je suis souvent amené à contribuer à ce que j'utilise ou aux associations dont je fais partie.

    Contribues-tu à d'autres Logiciels Libres ? Si oui, lesquels et comment ?

    J'ai été amené à développer sur mon temps libre quelques logiciels pour des associations auxquelles je participe, et c'est toujours en logiciel libre. Le dernier en date c'est Speaking List (licence AGPL).

    Est-ce que tes contributions dans Fedora se font entièrement dans le cadre de ton travail ? Si non, pourquoi ?

    Avant non, parce que je packageais des outils que j'utilisais personnellement (Grisbi, Amarok, etc.). Maintenant oui :-)

    Est-ce que être employé Red Hat te donne d'autres droits ou opportunités au sein du projet Fedora ?

    Oui, j'aimerais que ce ne soit pas le cas mais c'est sûr que je suis plus près des prises de décisions, j'ai des accès plus directs aux personnes influentes et aux évolutions. Ce n'est pas un "droit" au sens strict, qui me serait attribué non pas sur la base de mes contributions mais sur celle de mon employeur, heureusement. Mais disons que je baigne toute la journée dedans, je pense que ça ouvre plus d'opportunités que quand j'étais contributeur "externe".

    Tu as été membre de Fedora Infrastructure, peux-tu nous expliquer sur l'importance de cette équipe pour la distribution ? Quels services maintenais-tu ?

    Cette équipe est totalement indispensable. Il y a en permanence des problèmes qui apparaissent dans la distrib, des choses qui tombent en panne, de nouveaux services à intégrer, d'anciennes applis qui ne marchent plus sur les nouvelles distributions ou les nouveaux services et qu'il faut porter, etc.
    J'ai commencé sur Mailman / HyperKitty mais je me suis diversifié depuis, je dirais qu'aujourd'hui je me concentre sur l'aspect applicatif : maintenance de nos applis, portages, adaptations, évolutions, etc. Les dernières applis sur lesquelles j'ai travaillé sont Fedora Messaging, Noggin/IPA (authentification), Datanommer/Datagrepper, FMN (notifications), MirrorManager, et plus récemment Badges.

    Tu as notamment beaucoup contribué à mailman et hypperkitty pour les listes de diffusion du projet. Qu'est-ce que tu as fait ? La migration a-t-elle été difficile ? Quelle importance ont encore les listes de diffusion aujourd'hui au sein du projet Fedora ?

    C'était mon premier travail lorsque j'ai été embauché par Red Hat, oui. J'ai fait le développement de HyperKitty, en suivant les travaux de conception d'interface réalisés par Mo Duffy. J'ai travaillé aussi sur Mailman 3 lui-même quand c'était son développement qui me bloquait pour HyperKitty ou pour le déploiement du tout. J'ai écrit un script de migration qui a pas trop mal marché je pense, quand on prend en compte la longue historique des listes de diffusion du projet. Il fait partie de HyperKitty et va maintenant être utilisé pour la migration des listes de CentOS.

    Le sujet des listes de diffusion a presque toujours été assez conflictuel chez Fedora. Il y a une quinzaine d'années, avant que je sois embauché pour travailler sur HyperKitty, notre communauté était déjà fractionnée entre les contributeurs plutôt réguliers qui utilisaient les listes, et les utilisateurs et contributeurs occasionnels qui étaient plutôt sur des forums web. En effet, utiliser une liste de diffusion est plus engageant qu'un forum, il faut s'y abonner, mettre en place des filtres dans sa messagerie, gérer l'espace de son compte mail en conséquence, c'est impossible de répondre à un message envoyé avant qu'on s'y abonne, on ne peut pas éditer ses messages, etc. Quand on veut juste poser une question rapidement ou répondre rapidement à quelque chose, les forums peuvent être plus pratiques et plus intuitifs. L'utilisation des listes de diffusion peut être intimidant et contre-intuitif : combien de personnes ont envoyé "unsubscribe" à une liste en voulant se désinscrire ?

    La promesse d'HyperKitty était d'offrir une interface de type forum aux listes de diffusion, pour faire le pont entre les deux communautés, et permettre plus facilement la conversion d'utilisateurs en contributeurs tout en permettant aux contributeurs d'être plus facilement confrontés aux problèmes rencontrés par les utilisateurs. Ça n'a pas bien fonctionné, mais c'est un sujet qui reste d'actualité aujourd'hui avec l'intégration de Discourse dans le projet. Je crois que le projet essaie de migrer de plus en plus de processus depuis les listes de diffusion vers Discourse, pour que ça atteigne le maximum d'utilisateurs et de contributeurs.

    Puis également sur le compte unique au sein du projet Fedora (nommé FAS), quelle est l'importance de ce projet et ce que tu y as fait ?

    C'est un projet qu'on a gardé longtemps dans les cartons, peut-être trop longtemps même. L'idée était de remplacer FAS (Fedora Account System), une base de donnée des utilisateurs avec une API maison, par FreeIPA, une intégration de LDAP et Kerberos pour gérer les comptes utilisateurs en entreprise. On utilisait en fait déjà IPA pour la partie Kerberos dans l'infra, mais la base de référence des comptes était FAS. Or, FAS n'était plus maintenu, et sa ré-écriture par un membre de la communauté (un français ! petit clin d'œil à Xavier au passage) prenait un peu trop de temps. FAS tournait sur EL6 et la fin de vie approchait.
    Migrer la base de comptes sur IPA a été assez complexe parce que beaucoup d'applications s'intégraient avec, il a donc fallu tout convertir vers le nouveau système. IPA étant prévu pour des entreprises à la base, il n'y a pas de système d'auto-enregistrement et de gestion avancée de son propre compte. Nous avons donc dû développer cette interface, qui s'appelle Noggin. Nous avons aussi écrit une API REST pour IPA, appelée FASJSON. Enfin, il a fallu personnaliser IPA pour qu'il stocke les données dont nous avions besoin dans l'annuaire LDAP.
    J'ai été développeur et responsable technique sur ce projet, donc je me suis surtout concentré sur la conception et les points d'implémentation délicats.

    Tu fais parti des gros contributeurs du composant Bodhi et même l'infrastructure de la compilation des paquets en général, là encore quel a été ton rôle là dedans et en quoi ces composants sont importants pour le projet ?

    Bodhi est vraiment au cœur du cycle de vie d'un paquet RPM dans Fedora. C'est aussi une des seules applications de l'infra qui soit significativement maintenue par un membre de la communauté qui n'est pas un employé de Red Hat (Mattia). Elle permet de proposer une mise à jour des paquets, s'intègre avec les composants de tests de paquets, et permet de commenter une mise à jour.
    J'ai travaillé dessus de manière sommaire seulement, depuis le départ de Randy (bowlofeggs) qui la maintenait auparavant. J'ai converti le système d'authentification version OIDC, j'ai écrit les tests d'intégration, j'ai travaillé un peu sur l'intégration continue, mais c'est tout.

    Peux-tu expliquer rapidement l'architecture derrière cette mécanique ?

    Et bien, disons qu'en résumé quand un packageur veut proposer une mise à jour, il met à jour son fichier spec dans son dépôt, lance une construction du paquet avec fedpkg dans Koji, et doit ensuite déclarer et donner les détails de sa mise à jour dans Bodhi. C'est là que les tests d'intégration des paquets se déclenchent, et au bout d'un certain temps (ou d'un certain nombre de commentaires positifs) la mise à jour arrive sur les miroirs.

    Tu as aussi beaucoup travaillé sur Fedora-Hubs, peux-tu revenir sur les ambitions de ce projet ? Pourquoi il n'a finalement pas été adopté et concrétisé comme prévu ?

    L'objectif de Fedora Hubs était de centraliser l'information venant de différentes applications Fedora sur une même page, avec une interface qui explique clairement ce que ça veut dire et quelles sont les étapes suivantes. Une sorte de tableau de bord pour contributeur, et pas seulement pour packageur, un peu dans l'esprit de ce que fait aujourd'hui https://packager-dashboard.fedoraproject.org/.
    Malheureusement la proposition a été faite à un moment où il y avait d'autres priorités plus urgentes, et vu que c'était quand même pas mal de boulot on a laissé tomber pour s'occuper du reste.

    Est-ce qu'il y a des collaborations concernant l'infrastructure entre les projets RHEL, CentOS et Fedora ou même d'autres entités externes ?

    Oui, on essaye de partager le maximum ! Le système d'authentification est commun entre CentOS et Fedora, par exemple. On essaie d'échanger sur nos rôles Ansible, sur la surveillance de l'infra, etc.

    Si tu avais la possibilité de changer quelque chose dans la distribution Fedora ou dans sa manière de fonctionner, qu'est-ce que ce serait ?

    J'adorerais qu'il y ait plus de contributeurs qui participent aussi à l'infrastructure, et notamment à nos applications. À vrai dire je cherche en ce moment des moyens de motiver les gens à venir y mettre les mains. C'est super intéressant, et vous pouvez directement affecter la vie des milliers de contributeurs au projet ! Je suis même prêt à mettre de l'énergie là-dedans si besoin, sous forme de présentations, ateliers, questions/réponses, etc. Et je pose donc la question à tout le monde : si Fedora vous intéresse, si le développement vous intéresse, qu'est-ce qui vous freine pour contribuer aux applis de l'infra ?

    À l'inverse, est-ce qu'il y a quelque chose que tu souhaiterais conserver à tout prix dans la distribution ou le projet en lui même ?

    Je crois que c'est notre capacité à innover, à proposer les dernières nouveautés du logiciel libre :-)

    Que penses-tu de la communauté Fedora-fr que ce soit son évolution et sa situation actuelle ? Qu'est-ce que tu améliorerais si tu en avais la possibilité ?

    À vrai dire je n'ai pas suivi de près les évolutions de la communauté française. Mon boulot m'amène à communiquer quasi-exclusivement en anglais, donc j'interagis plus avec la communauté anglophone.

    Quelque chose à ajouter ?

    Non, rien de spécial, à part revenir sur ma question : si vous avez eu envie d'améliorer l'infra et/ou les applis de l'infra de Fedora, qu'est-ce qui vous a freiné ? Qu'est-ce qui vous freine aujourd'hui ? N'hésitez pas à me contacter sur Matrix (abompard@fedora.im) et sur Discourse.

    Merci pour ta contribution !

    Merci à vous, et joyeux anniversaire à Fedora-Fr !

    Conclusion

    Nous espérons que cet entretien vous a permis d'en découvrir un peu plus sur l'infrastructure du projet Fedora.

    Si vous avez des questions ou que vous souhaitez participer au projet Fedora ou Fedora-fr, ou simplement l'utiliser et l'installer sur votre machine, n'hésitez pas à en discuter avec nous en commentaire ou sur le forum Fedora-fr.

    Et ainsi s'achève notre série d'entretiens. On espère que cela vous aura plus et peut être à dans quelques années pour savoir ce qui a changé. :)

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    muttum, un nouveau jeu de devinette de mots pour Linux

    muttum est un jeu libre dont le but est de retrouver un mot en quelques essais. La première lettre est fixe pour avoir des plateaux différents à chaque fois. Une première version de muttum est publiée sur Flathub depuis le début de l’été.

    Sommaire

    Histoire

    plateau de jeu

    Le projet muttum est né suite à la découverte des jeux Wordle et Sutom qui proposent également de deviner un mot une fois par jour dans le dictionnaire anglais pour le premier et français pour le second.

    J’ai décidé de me lancer dans l’aventure de développer muttum sur mon temps libre pour proposer le jeu de devinette sans avoir besoin d’Internet et pour pouvoir essayer plusieurs mots dans la même journée sans limitation artificielle.

    Une autre de mes motivations était d’apprendre à créer une application avec les bibliothèques GTK et GObject. J’avais déjà joué avec GTK quelques fois, mais je n’avais pas utilisé le concept des objets proposé par GObject et il me semblait que GObject pouvait simplifier l’utilisation des composant GTK complexes. Par exemple, après avoir implémenté la vue en table des budgets HomeBank, j’ai eu l’impression que ça aurait été plus facile de créer la table GTK si les données à afficher avait déjà été mises en forme avec GObject.

    Je voulais également essayer également d’utiliser le langage C directement, le langage utilisé par GTK, pour ne pas avoir besoin de dépendre des introspections (interfaces de GTK avec les autres langages de programmation, comme Python, C++…).

    C’est ainsi que le développement a commencé en février 2022 sous le nom temporaire LeBonMot avec une structure assez simple qui mélangeait le moteur logique du jeu et l’interface graphique dans un seul et même code source.

    Après quelques semaines de développement, j’ai trouvé le nom muttum et j’ai débuté la location du nom de domaine muttum.org en avril 2022 :

    $ rdap muttum.org
    Domain:
    Domain Name: muttum.org
    Domain Name (Unicode): > muttum.org
    […]
    Event:
    Action: registration
    Date: 2022-04-12T08:46:16.285Z

    muttum serait, d’après le Wiktionnaire, un nom commun latin qui signifie bruit, grognement et dont la dérivation en français a formé le nom commun mot. Cette information m’a bien plu puisque justement le but du jeu est de retrouver le bon mot et que, en plus, c’est un palindrome.

    Durant la même période, j’ai commencé une réorganisation du code pour séparer la partie moteur de calcul de la partie graphique, ce qui permettra dans le futur de développer plusieurs styles d’interface graphique. Pour l’instant muttum ne propose qu’une interface développée pour la plateforme GNOME, car elle dépend de la bibliothèque libadwaita.

    Quand je décide de faire cette séparation, j’ai deux idées d’interfaces  : une qui serait multi-plateforme en n’utilisant que GTK (sans libadwaita) et une interface web en utilisant WebAssembly pour utiliser le moteur de muttum. Pour l’instant, aucune de ces 2 interfaces n’a été développée. La version multiplateforme sera assez rapide à implémenter (il faut enlever libadwaita des dépendances) et la version web ne sera peut-être jamais utile finalement : depuis 2025 GTK propose un portage expérimental pour la plateforme Android.

    Gagné !

    Vers septembre 2022, je décide de séparer le code source dans deux répertoires différents: muttum ne contiendra que l’interface graphique et libmuttum ne contiendra que le moteur du jeu. Le travail est donc continué sur libmuttum jusqu’à fin janvier 2023 (séparation du moteur, ajout de tests pour le moteur…).

    Le projet est en pause complète jusqu’en novembre 2024, je ne sais plus pourquoi, mais certainement parce que les rénovations de ma maison ont débuté en 2023 et que je n’avais plus la tête à coder sur mon temps libre.

    En novembre 2024, le premier commit de la reprise indique que je reprends le code du moteur avec le langage Rust et ce pour plusieurs raisons :

    1. je souhaitais apprendre Rust et le code de ce moteur était un bon bac à sable pour apprendre un nouveau langage. Il m’avait d’ailleurs déjà permis d’apprendre à utiliser C et GObject ;
    2. je ne retrouve plus la référence exacte, mais un des développeurs principaux de GTK conseillait d’utiliser Rust pour débuter de nouvelles applications (c’était probablement l’article On Vala d’Emmanuele Bassi) ;
    3. les éditions ENI m’ont offert le livre Rust, Développez des programmes robustes et sécurisés pour une de mes contributions à LinuxFr.

    Enfin, en juin 2025, la première version publique a été publiée sur Flathub.

    Fonctionnalités

    muttum fonctionne avec des dictionnaires : ce sont des fichiers textes qui contiennent un mot connu par ligne et qui sont encodés en UTF-8. Les dictionnaires distribués avec la version Flathub proviennent des projets:

    • wfrench pour le français
    • scowl pour les dictionnaires anglais
    • igerman98 pour les dictionnaires allemands

    muttum permet aux distributeurs de définir n’importe quel dictionnaire avec un fichier de configuration. Ceci permet aux empaqueteurs d’utiliser les paquets déjà existant pour les dictionnaires et de donner le chemin à charger pour chaque langue. Ce fichier de configuration est également utilisé dans le dialogue À propos des dictionnaires pour créditer les projets qui ont créé les dictionnaires.

    À propos des dictionnaires

    muttum sait gérer l’alphabet latin, mais il est architecturé pour définir d’autres alphabets. Pour ce faire, il faut définir les caractères de base. muttum utilise cette liste pour filtrer les caractères entrés par l’utilisateur et pour filtrer les mots valides.

    À mesure que l’utilisateur essaie des mots différents, muttum met à jour l’alphabet affiché en dessous du plateau pour indiquer si toutes les occurrences d’une lettre ont été trouvées (couleur verte), si des occurrences ont été trouvées et qu’il pourrait en exister plus (couleur orange) ou si une lettre n’existe pas dans le mot (couleur grise).

    Limitations

    muttum nécessite un clavier pour saisir les caractères, il n’y a pour l’instant pas de possibilité de saisir les caractères avec un écran tactile. L’écran doit aussi être assez grand pour pouvoir afficher le plateau complètement, donc pour l’instant il n’est pas utilisable sur les smartphones.

    muttum n’applique pas de filtres sur les mots des dictionnaires, il contrôle uniquement qu’un mot est valide selon l’alphabet défini. Par exemple, il est conseillé qu’un dictionnaire contienne les conjugaisons complètes des verbes et donc un mot à deviner peut être n’importe quelle forme du verbe.

    Développements futurs

    Pour l’instant, je vais faire une pause dans le développement de ce jeu, parce que je souhaite travailler sur d’autres projets.

    Néanmoins, j’ai déjà quelques idées pour la suite de ce projet :

    1. ajouter un dialogue pour expliquer comment jouer (utilisation du clavier), la signification des couleurs et la mise à jour de l’alphabet sous le plateau
    2. ajouter un chronomètre en sous-titre de la fenêtre et afficher le temps pour terminer le plateau dans le dialogue de fin de jeu
    3. dans le dialogue de fin, j’aimerai ajouter un bouton de partage comme le fait Sutom. Pour que ce soit intéressant, il faudra que j’ajoute un lien pour que les amis puissent essayer le même plateau. Donc il faut que muttum gère le schéma d’application muttum:// et il faudrait mettre le mot à trouver encodé en base64 et les paramètres du plateau dans le lien
    4. vers la fin du projet, j’ai appris l’existence de l’option pedantic pour le linter clippy et je voudrais corriger les points qu’il remonte pour avoir un meilleur style de code.
    5. la bibliothèque icu a sorti une nouvelle version majeur, il faudrait mettre à jour le code de muttum pour celle-ci.
    6. rendre l’application compatible avec les smartphones. Ça passera sûrement par l’utilisation d’entrées textes à la place des labels dans le plateau, cacher l’alphabet par défaut et rendre le plateau défilable.

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    •  

    Au source du fun N° Zéro : retrouver le fun dans le libre

    La plupart des logiciels libres sont devenus indispensables dans la vie professionnelle des gens sérieux qui perdent leur vie à la gagner.

    Heureusement la productivité n’est pas une fatalité. Avec Au source du fun, LinuxFr.org inaugure une série de dépêches pour les gens marrants qui veulent perdre leur temps sans gagner leur vie !

    Ce premier épisode traite des inutilitaires dans le libre. Il est conseillé de le consulter pendant un temps parfaitement inutile telle que la réunion du comité exécutif sur la stratégie IA de votre entreprise.

    Sommaire

    Je (NdM : chilinhualong) médite souvent sur cette dualité de notre époque hyper moderne : nos machines n’ont jamais été aussi puissantes, et pourtant, nous n’avons jamais été aussi prisonniers de leurs schémas de demande de productivité au détriment d’une certaine liberté d’exister. Chaque clic doit servir à quelque chose, chaque touche pressée doit justifier son existence. Mais il fut un temps où l’on savait encore jouer avec les ordinateurs — comme des enfants jouent avec des boîtes en carton — pour le simple plaisir de l’exploration.

    Je me souviens de ces après-midi perdus à cliquer sur des programmes qui ne servaient à rien et qui transformaient le clavier en instrument désaccordé ou dessinaient des fractales hypnotiques. On appuyait sur Échap et il ne se passait… rien… de sérieux. Il restait juste ce sourire idiot, comme lorsqu’on trouve un caillou parfaitement lisse sur le sentier du hasard.

    J’ai l’impression, dans la même perspective qu'Eugène Ionesco* et Nuccio Ordine, que ce qu’on nomme « inutile » est souvent ce qui nous touche le plus. Un poème. Un rayon de soleil dans une tasse vide. Un programme open-source qui n’offre rien d’autre qu’une expérience qui nous rappelle notre capacité à nous émerveiller. Ainsi, l’autre jour, j’ai repensé à l’arbre de Zhuangzi, celui qu’on n’abattit pas parce que « trop tordu pour être utile ». Comme lui, des logiciels non-productivistes ont existé précisément parce qu’ils refusaient la logique du rendement.

    « *Si on ne comprend pas l’utilité de l’inutile, l’inutilité de l’utile, on ne comprend pas l’art ; et un pays où l’on ne comprend pas l’art est un pays d’esclaves et de robots, un pays de gens malheureux, de gens qui ne rient pas ni ne sourient, un pays sans esprit ; où il n’y a pas l’humour, où il n’y a pas le rire, il y a la colère et la haine »Ionesco

    Je revois :

    • L’Amiga, boîte magique dont chaque registre électronique faisait jaillir des vitraux numériques étincelants — où le #FF00FF n’était pas une simple valeur hexadécimale, mais la pourpre même de quelque adolescence éternelle retrouvée sur Aminet.

    • Les soundtrackers, laboratoires de sons modulaires où nous apprenions, comme des enfants maladroits devant un piano désaccordé, que la musique naît d’abord des contraintes — ces boîtes à rythmes qui clignotaient dans la pénombre des chambres d’étudiant, démiurges d’un futur artistique encore à explorer.

    • Les démos minimalistes, merveilles cousues dans l’étroit habit du kilooctet, où chaque opcode était un ciselé économe dans le minimum de mémoire d’une disquette 1,44 mégaoctet — ainsi la démonstration tenait sur l’équivalent d’un mouchoir de poche numérique.

    • Les jeux faits maison /Homebrew/, bâtards glorieux nés d’un « goto » mal placé et d’une nuit sans sommeil, où le hasard des bugs engendrait des monstres plus charmants que toutes les mécaniques bien huilées — ces bugs qui devenaient des fonctionnalités.

    • L’art ASCII, calligraphie de l’ère du terminal – où chaque caractère est un coup de pinceau, et chaque ligne un sourire qui charge en 256 caractères

    • Les inutilitaires, ces petits riens qui valaient tous les logiciels sérieux — parce qu’ils ne servaient à rien, justement, et qu’en cela ils ressemblaient aux poèmes, aux baisers, aux collections de cailloux dans les poches des enfants.

    « Au Source du Fun » – ce titre, ce sont ces cailloux tombés dans nos poches « au petit bonheur la chance », un petit rappel de ces jours où l’informatique sentait encore l’aventure. Où l’on ouvrait un programme comme on ouvre un livre trouvé par hasard, sans savoir quelle histoire il allait nous raconter.

    Ainsi, cher Journal, nous (Devnewton & ChilinHuaLong) te proposons cette fois-ci de revisiter les sources du fun via ces inutilitaires oubliés, et nous laisser surprendre. Sans objectif. Sans KPI. Juste pour le plaisir de (re)voir ce qui arrive. Revoir ces résistants numériques qui furent au code ce que les situationnistes furent à la ville : des semeurs de trouble bienveillants.

    L’ASCII art, entre calligrammes numériques et typogrammes icôniques.

    À l’aube de l’informatique, les écrans n’affichaient que du texte (ASCII), sans images ni sons. On était encore loin de l’âge du multimédia, pourtant anticipé par McLuhan, et des outils open source comme Blender, Gimp ou Inkscape, qui ont donné naissance à des œuvres tels que Flow,Elephants Dream, Big Buck Bunny… Le clavardage était déjà de rigueur, et les salons IRC et les BBS fleurissaient. Ainsi vint le succès des émoticônes ;-) : ces caractères prirent leur envol grâce à la communication textuelle virtuelle.
    Ensuite, vinrent l’art ASCII (ou ASCII art), qui consiste en une succession de caractères de la table ASCII formant une image intelligible. Les artistes numériques et autres hackers rivalisaient d’ingéniosité pour afficher sur l’écran ces œuvres cyber-expressionnistes. La demoscene a aussi récupéré cette nouvelle forme d’art.
    Bien que l’on distingue rarement l’ASCII art en catégories comme on le ferait en peinture, deux « courants » divergents :

    • Les œuvres "réalistes" sous forme de calligrammes, qui s’inspirent de médias antérieurs (photos, dessins animés, 3D, bandes dessinées, logotypes, films) et substitue des groupes de pixels par des caractères ASCII.
    • Les œuvres "schématistes" : les caractères forment des typogrammes, schémas iconiques dont les smileys qui représentent des émotions sous leurs formes les plus simples.

    Pour l’approche schématique, chaque caractère compte autant par son essence que par sa forme. En revanche, les approches réalistes ne considèrent que la silhouette d’ensemble : on peut y échanger des lettres comme remplacer tous les v par des b sans bouleverser l’image. À l’inverse, dans une émoticône – forme minimale –, modifier un seul signe déplace toute la signification.

    Entre ces deux pôles s’étend une palette de degrés : nous explorerons ces nuances à travers les inutilitaires libres

    ASCII art schématique


    SL

    L’inutilitaire sl sort du lot. En effet, il offre un clin d’œil amusant aux dyslexiques ou aux utilisateurs maladroits avec leur clavier en affichant un train ASCII traversant le terminal. Derrière cette animation se cache une parodie de la fameuse commande ls (listing) : ici, le nom est inversé, et le programme affiche une locomotive filant à toute allure, avertissant l’utilisateur qu’une faute de frappe a provoqué cette inversion de lettres.

    SL Train


    Cbonsai

    Envie de cultiver un bonsaï, mais vous n’êtes pas un expert en jardinage ? cbonsai est là pour vous ! Ce programme permet de faire pousser un bonsaï directement dans votre terminal. Un petit projet zen pour adoucir vos sessions de travail.

    CBonsai Zen


    Asciiquarium

    Si vous aimez les poissons mais que votre appartement est déjà trop plein d’animaux (chat, chien, hamster…), Asciiquarium vous permet de créer un aquarium animé dans votre terminal. C’est comme avoir un petit coin de nature, sans les inconvénients du bruit des poissons.

    Asciiquarium


    Moon-Buggy

    Certains jeux ont ainsi été conçus, comme le célèbre nethack, Moon-Buggy, lui aussi, possède un graphisme réduit à sa plus simple expression. Vous incarnez un pilote de véhicule lunaire qui doit éviter les cratères et détruire les rochers. La jouabilité est bonne, et celui-ci garde le charme de son gameplay. Ce jeu est une version ASCII de Moon Patrol, un classique de l’arcade des années 80.

    Moon Buggy


    Hollywood Hacker Screen Style

    Dans presque tous les films hollywoodiens, on voit des hackers tapant sur leur clavier, entourés de lignes de code, de diagrammes et de chiffres qui défilent rapidement sur un terminal. On va recréer cette scène culte dans la réalité grâce à un outil simple qui transforme votre terminal Linux en un véritable terminal de hacking à la Hollywood, en temps réel.

    Hollywood Hacker Screen Style


    Cmatrix

    Dans la continuité de l’esprit de la représentation hollywoodienne du hacker, un inutilitaire s'inspirant de Neo vous est proposé. Ainsi, si vous avez aimé le film Matrix — ou du moins si l’idée de voir des caractères verts tomber à toute vitesse sur votre écran vous amuse — cmatrix vous permet de recréer cette animation. À vous de jouer pour vous glisser dans la peau de Keanu Reeves, avec des lunettes noires et un air aussi expressif qu’un parpaing.

    cmatrix


    Lolcat

    Lolcat est une commande qui fonctionne comme cat pour afficher du texte dans le terminal, mais avec une particularité : le texte s’affiche en couleurs arc-en-ciel, façon mème Internet. Parfait pour égayer un monde de terminal parfois bien trop monotone.

    lolcat


    L’ASCII art schématique dans les descriptifs et les commentaires de codes sources

    Qu’il s’agisse d’un terminal austère, d’un LISEZMOI / README oublié, des fichiers ID.DIZ retrouvés sur disque dur, des commentaires perdus dans un code source, ces dessins ASCII ne se contentent pas d’être décoratif — ils sont une rébellion contre la platitude du texte brut.

    Boxes

    Boxes apporte une touche d’élégance aux interfaces texte en générant des cadres sophistiqués, allant du simple rectangle épuré aux motifs plus élaborés. Cet outil permet de mettre en valeur des titres, des messages ou des éléments clés, transformant ainsi une sortie console ordinaire en une présentation soignée. Une solution discrète mais efficace pour ajouter du relief visuel à l’environnement terminal, tel que par exemple le code source de l’Ascii calendrier Snoopy - repris dans l’historiographie du MIT Press - .

    
    
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    Figlet

    Fan d’ASCII art qui a du style ? Figlet est fait pour vous ! Ce petit malin transforme vos mots en typographies géantes et stylées, façon panneau publicitaire rétro. Avec sa collection de polices variées, créez des designs qui claquent en une seule commande – parfait pour pimper vos scripts ou égayer un terminal trop sérieux.

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    figlet

    L’approche réaliste de l’ASCII art

    asciiPrime : où l’art mathématique rencontre l’ASCII

    Ce logiciel ingénieux ne se contente pas de convertir des images en art ASCII – il les transforme en nombres premiers. Chaque pixel devient une donnée numérique, chaque caractère un chiffre, pour former une œuvre unique… et mathématiquement certifiée.

    Comment ? Grâce au test de primalité de Rabin-Miller décrit dans The Art of Computer Programming de Knuth. Un mélange surprenant de créativité visuelle et de rigueur algorithmique.

    asciiPrime


    La Demo BB et sa AALib

    L’art ASCII s’est largement répandu dans les cercles des demo-makers, ces passionnés qui ont repoussé les limites artistiques et techniques de ce médium. Ainsi, une démo particulièrement aboutie, mêlant selon la tradition musique électronique, animations et programmation, offre un spectacle visuel remarquable. Cette création nous entraîne dans un voyage qui semble tout droit sorti d’un Alice au pays des merveilles psychédélique. L’anecdote historique de la démo BB est liée à la volonté d’afficher un logo sous GNU/Linux :

    Tout commença lorsque deux amis, férus d’informatique, souhaitèrent afficher un logo Linux sur leurs vieux écrans Hercules.
    Problème : ces écrans monochromes ne supportaient pas la couleur. Pour contourner cette limitation, ils tentèrent une conversion en ASCII art… avec un premier résultat désastreux. L’un d’eux développa alors un nouvel algorithme pour optimiser la conversion.
    Plus tard, en travaillant sur XaoS (un visualiseur fractal), l’idée d’appliquer l’ASCII art aux ensembles de Mandelbrot émergea - avec un rendu stupéfiant ! La bibliothèque AA venait de naître et la démo BB par la suite.

    BB

    zebra : BB Wiki

    BB 3

    BB4


    Libcaca : quand le cinéma ASCII devient un acte Dadaïste contemporain

    Dans la même tendance que la demo BB, la bibliothèque libcaca a été créée pour pousser le concept plus loin. Son objectif ? Rendre les sorties console non seulement lisibles, mais véritablement artistiques, en ajoutant couleurs et effets visuels là où l’ASCII classique se limitait au noir et blanc. Une façon de transformer un terminal austère en une toile numérique vibrante !

    La véritable innovation de Libcaca réside dans son inutilité assumée sous forme de manifeste artistique, comme l'expliquent ces déclarations de son auteur :

    « Que dites-vous ?… C’est inutile ?… Je le sais !
    Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !

    Non ! non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile ! »


    — Edmond Rostand, *Cyrano de Bergerac*

    « Je sais parfaitement que Libcaca est aussi futile qu’il n’y paraît. Inutile de me le rappeler. Je vous invite à lire la préface de Théophile Gautier pour *Mademoiselle de Maupin*, qui explique par ailleurs excellemment l’origine du nom « libcaca » :

    « Il n’y a rien de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c’est l’expression de quelque besoin ; et ceux de l’homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature. — L’endroit le plus utile d’une maison, ce sont les latrines. »

    Théophile Gautier

    Ainsi, par extension de l’esprit subversif de Libcaca, l’intégration de cette bibliothèque dans Mplayer reflète bien plus qu’une simple fonctionnalité – ce serait un véritable manifeste psychédélique. Ce module transforme radicalement l’expérience cinématographique en une performance absurde où les films deviennent des énigmes ASCII. Comme l’aurait probablement proclamé Tristan Tzara s’il avait été développeur :

    «  Nous n’avons pas besoin de voir les films, nous voulons les deviner ! »

    Dans cette logique, Libcaca opère un détournement radical de la perception visuelle : la vidéo devient une composition en caractères, où chaque image se transforme en message cryptique. Les couleurs, vives mais aléatoires, les formes, reconnaissables mais floutées, créent une tension permanente entre ce qui est perçu et ce qui est imaginé. « Nous avons réinventé le cinéma pour ceux qui préfèrent lire leurs films », confesseraient le réalisateur surréaliste Luis Buñuel Portolés et le peintre Salvador Dalí après leurs experimentations de cette bibliothèque sur leur chien andalou :) .

    Cette bibliothèque répond avec ironie à une question que personne ne s’est encore posé :

    Comment regarder un film sans être distrait par l’image ?

    En hommage à Malevitch et son Carré noir, aux situationnistes et leur détournement, à nos vieux écrans CRT évoqués par les auteurs de BB qui tenaient vingt ans, Libcaca nous offre le cinéma du moins : moins de définition, moins de réalisme, mais infiniment plus de possibilités interprétatives. Car c’est bien là l’effet du projet : Libcaca loin de dévoiler l’image, il en déplace le langage. Les visages deviennent des motifs abstraits, les paysages des compositions géométriques. Le spectateur, autrefois passif, devient co-créateur, projetant ses propres visions sur cette toile numérique mouvante.

    Dès lors, cette approche s’inscrirait naturellement dans la pure tradition Dada. Il suffirait de suivre une démarche minimale :

    1. Choisir un film complexe (Un Holy Mountain (1973) de Alejandro Jodorowsky fonctionnerait à merveille)
    2. Exécuter la commande sacrée : mplayer -vo caca The_Holy_Mountain.avi
    3. Contempler l’œuvre qui émergerait, mi-code, mi-poésie visuelle
    4. Documenter soigneusement les hallucinations provoquées

    Ainsi, « La beauté est dans l’œil de celui qui… se force beaucoup » pourrait murmurer un critique d’art néo-classique après trois heures de cette expérience :P De plus, comme toute œuvre Dada qui se respecte, le résultat défie les conventions, ce même critique médusé se demanderait :

    Est-ce encore du cinéma ? De l’art numérique ? Une blague de programmeur ?

    La réponse importe finalement peu, tant l’expérience elle-même prime – cette confrontation joyeuse avec l’absurde technologique. Après tout, comme le rappelait Marcel Duchamp : « L’art est un jeu entre tous les hommes de toutes les époques. » , Libcaca est simplement la déclinaison contemporaine… en mode texte. In Fine, cette expérience nous invite aussi à reconsidérer notre rapport à l’image à l’ère du tout-HD, faisant de chaque projection une occasion unique où l’imagination du spectateur retrouve ses droits face à la perfection technique.

    En guise de conclusion, dans l’hypothèse où McLuhan tel un observateur critique de cet art multimédia avait analysé « Libcaca » il aurait probablement conclue que :

    « L'ordinateur, est le medium cool par excellence, il ne révèle son pouvoir hallucinogène que lorsqu’on ose y entrer en dialogue - Libcaca est l’anti-cinéma qui transforme la salle obscure en terminal psychédélique, il nous invite à devenir les programmeurs de nos propres hallucinations. Chaque interaction est un plan coupé dans le film total de la réalité. Ce que Buñuel faisait avec des rasoirs sur des yeux de film, Libcaca le fait avec de l’ASCII sur nos rétines numériques. . »

    Mplayer.Libcaca

    Mplayer.Libcaca2


    Les inutilitaires en traits d’esprit

    Fortune, un biscuit chinois dans le terminal

    Comme les fameux biscuits des restaurants chinois (ou fortune cookies en anglais), fortune glisse dans votre terminal des pépites inattendues de sagesse ancestrale ou humour geek. Ces messages prennent des airs de petits vœux — bénédictions technologiques entre deux ls et grep. Ainsi, chaque connexion devient une surprise. Le plus charmant ? On peut y ajouter ses propres phrases : répliques de films, citations philosophiques ou pensées vagabondes…

    « La route vers l’enfer est pavée de commandes sudo. »

    « sudo rm -rf / : la recette moderne du néant »

    Ces fortunes peuvent se voir combinées avec le logiciel cowsay, qui donne un phylactère de bande dessinée à une vache, à Tux (ou à toute autre variante disponible dans la bibliothèque). Parce qu’un terminal avec une âme, c’est tout de suite plus chaleureux.

    
    +----------------------------+
    | Moo may represent an idea, |
    |  but only the cow knows.   |
    +----------------------------+
            \   ^__^
             \  (oo)\_______
                (__)\       )\/\
                    ||----w |
                    ||     ||
    
    
    

    Pyjoke
    $ pyjoke 
    « C'est C++ qui dit à C: 'Voyons ! Tu n’as pas de classe' »,
    
    
    $ pyjoke 
    If you put a million monkeys at a million keyboards, one of them will eventually write a Java program. The rest of them will write Perl.
    

    Comme son nom l’indique, pyjoke permets d’afficher des blagues. Malheureusement, il y en a peu en français. Peut-être que les moules pourraient y contribuer ?


    Fin de piste

    Ce petit tour d’horizon – bien trop court pour être complet – aura peut-être réveillé cette étincelle qui nous faisait autrefois sourire devant l’étrange, le décalé et la beauté brute de l’ASCII art sous forme d’inutilitaires. Une manière de retrouver cet émerveillement espiègle face à des logiciels absurdes, qui ne servent à rien… si ce n’est qu’à exister, simplement parce que pourquoi pas ?

    Linus Torvalds souligne avec humour que : « Le principal défi de la conception… c’est que Linux est censé être ludique… » – une pensée au cœur du libre qui réarticule sous un jour nouveau ce précédent aphorisme du théoricien du village global, McLuhan : « Prendre terriblement au sérieux de simples choses de ce monde (globalisé) trahit un défaut de lucidité. ».
    Ainsi, Linus Benedict Torvalds rappel avec cette lucidité que le libre puise aussi sa source dans cette simple approche philosophique : « just for fun ».

     fortunes.cookies

    Pour aller plus loin à skis

    En 2023, le MIT press a publié un ouvrage nommé « From ASCII Art to Comic Sans: Typography and Popular Culture in the Digital Age » (avec version Open Access) retraçant cette historiographie trop souvent oubliée de l’ASCII art. L’autrice Karin Wagner y explore l’art des machines à écrire (pré-ASCII) jusqu’à ses déclinaisons contemporaines, avec un détour savoureux par Comic Sans — cette police que tout le monde adore détester. Cette plongée au croisement de trois champs (informatique, typographie et culture pop ex: Calendrier Snoopy en Ascii art) réhabilite ces oubliés de l’histoire comme éléments clés de notre expérience numérique, héritiers de l’esprit libertaire des premiers hackers. L’analyse du rejet de Comic Sans, devenu un phénomène culturel s’étendant jusqu’au domaine politique, est particulièrement éclairante.

    Ainsi, devant la standardisation de la création de notre époque, ces artisanats « inutiles » prennent une nouvelle résonance. Comme l’arbre de Zhuangzi sauvé pour son inutilité, l’ASCII art et Comic Sans rappellent que la vraie innovation naît souvent du détournement , de la liberté créative et des contraintes. Leur persistance dans la culture numérique — des forums underground aux protestations politiques — interroge nos obsessions productivistes et célèbre la beauté des formes simplement imparfaites… Ces pratiques nous rappellent que le numérique gagne à conserver ces espaces de liberté et d’imperfection créative — comme autant de contrepoints nécessaires à la standardisation croissante de nos outils et imaginaires mis sous pression par les monopoles hyper-modernes que sont ces géants GAFAM.

    Source :

    Command Line Fun
    Forum Linux Mint

    Snoopy

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    April (un peu d’historique et quelques grandes actions) — « Libre à vous ! » du 8 juillet

    252eme émission « Libre à vous ! » de l’April. Podcast et programme :

    • sujet principal : April – un peu d’historique et quelques grandes actions : interview de Frédéric Couchet, délégué général de l’April, et Jeanne Tadeusz, qui a été en charge des affaires publiques à l’April de 2010 à 2016. Jeanne et Frédéric évoquent l’historique de l’April, quelques grandes actions et des évolutions.

    Une émission un peu exceptionnelle, par rapport au format habituel, avec un seul sujet qui est en fait la diffusion d'une interview donnée récemment dans le podcast Projets libres ! C'était la dernière émission Libre à vous ! de la saison. Rdv en direct mardi 9 septembre à 15h30 pour la 1ère émission de la nouvelle saison.

    Rendez‐vous en direct chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur 93,1 MHz en Île‐de‐France. L’émission est diffusée simultanément sur le site Web de la radio Cause Commune. Vous pouvez nous laisser un message sur le répondeur de la radio : pour réagir à l’un des sujets de l’émission, pour partager un témoignage, vos idées, vos suggestions, vos encouragements ou pour nous poser une question. Le numéro du répondeur : +33 9 72 51 55 46.

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    📰 Revue de presse — été 2025

    L'été est là et vos magazines favoris aussi pour occuper vos congés si vous avez la chance d'en avoir. Voici donc un petit panorama, forcément subjectif et parti{e,a}l, de la presse papier sortie cet été.

    Image une de Journal

    Pour ceux qui s'intéressent aussi à la presse anglophone, on notera que Linux Format vient de publier son dernier et ultime numéro (le 329), 25 ans après le premier, que vous pouvez récupérer gratuitement si vous êtes nostalgique ou curieux (et que vous lisez l'anglais, of course). Aucune raison n'est avancée, mais comme il suit de peu la disparition de Planète Linux et MagPi, on peut supposer que la diffusion en chute des magazines imprimés est une tendance dans un monde où les contenus numériques règnent désormais en maître. Certains magazines encore publiés dans nos contrées vont voir se tarir leur source de traduction d'inspiration. Comme les précédentes, cette revue est donc axée principalement sur les éditions Diamond, faute de combattants sérieux à afficher. D'ailleurs, ils célèbrent leurs 30 ans comme annoncé précédemment et proposent aussi un numéro gratuit en ligne (GNU/Linux Mag 270).

    Voici donc les nouveautés sorties en juin et juillet 2025 des éditions Diamond et disponibles jusqu'à fin août, avec une petite nouveauté… ou pas. Linux Pratique devient SysOps Pratique, pour acter un état de fait et mieux refléter son contenu dédié aux administrateurs de systèmes libres et open source.

    • GNU/Linux Magazine France no 276 reste lui consacré au développement et programme votre premier Honeypot SSH ;
    • SysOps Pratique no 150 se penche sur la distribution Flatcar Container Linux, un système hyper sécurisé pour le Cloud ! ;
    • MISC magazine no 140 abuse de Chromium lors d’un pentest ;
    • Hackable no 61 renforce votre domotique avec de la détection de présence ;
    • MISC hors-série no 32 décortique la sécurité des automobiles.

    Et les éditions Diamond continuent de fêter leur 30 ans. À cette occasion, elles proposent de (re)découvrir l'une de leurs publications en offrant le numéro 270 de GNU/Linux Magazine via leur support de lecture en ligne, Kiosk Online (en HTML).

    Les sommaires des numéros sortis en juin et juillet 2025

    Mosaïque des couvertures GLMF 276 Mosaïque des couvertures LP 150 Mosaïque des couvertures MISC 140 Mosaïque des couvertures HK 61 Mosaïque des couvertures MISC HS 32

    GNU/Linux Magazine numéro 276

    Au sommaire de ce numéro de juillet — août 2025 :

    • Game Of Trees : une autre approche VCS/SCM pour OpenBSD
    • Créer son petit honeypot SSH
    • Introduction aux bases de données distribuées avec Erlang et Mnesia
    • Les codes fantastiques : le shell, c’est trop « for » !
    • Advent of Code, jour 17
    • Groundhog Day en PHP : quand ton eval() te rejoue le même cauchemar !
    • Gérez des accès sécurisés avec Rocket, et plus encore…

    SysOps Pratique numéro 150

    Au sommaire de ce numéro de juillet — août 2025, devenu SysOps Pratique :

    • France Numérique Libre : un collectif pour mutualiser les acteurs publics autour du logiciel libre
    • L’observabilité avec la suite LGTM
    • Gérer plusieurs processus dans une image Docker grâce à Supervisord
    • Conteneurisation de Samba pour des partages ponctuels à la demande
    • Sécuriser et automatiser vos déploiements conteneurisés avec Flatcar Container Linux
    • Pourquoi et comment intégrer un Cluster Ceph externe avec Kubernetes ?
    • Grav, l’alternative flat-file à WordPress
    • Pilotez la mise en conformité au RGPD avec Madis.

    MISC Magazine numéro 140

    Au sommaire de ce numéro de juillet — août 2025 :

    • Exploitation des protocoles de diagnostic automobile
    • Malware et IA : évolution des capacités offensives et injection d’e-mails via l’API COM d’Outlook
    • Abuser des navigateurs web basés sur Chromium lors d’un test d’intrusion
    • Entraîner son SOC avec Ludus
    • Cryptographie post-quantique : les standards du NIST
    • New Space et cybersécurité : immersion dans le quotidien d’un Directeur Sécurité de startup
    • Threat-Led Penetration Testing : retour d’expérience sur les simulations d’attaques avancées et exigées par la réglementation DORA

    Hackable numéro 61

    Au sommaire de ce numéro de juillet — août 2025 :

    • Le nouveau microcontrôleur ESP32-P4 : unique en son genre
    • NFC + i2c : du sans-contact simple pour vos projets
    • Murmurons à l'oreille de nos cartes SIM
    • Domotique : détecter une présence
    • Ajouter un contrôleur USB périphérique à vos SBC
    • Sonder un signal différentiel avec un oscilloscope
    • Ethernet à la loupe : de la couche physique au décodage des trames.

    MISC hors‑série numéro 32

    Au sommaire de ce numéro hors-série de juin — juillet 2025 :

    • Menaces, outils et coordination : immersion dans le CSIRT Urgence Cyber Île-de-France
    • Compromission d'un chargeur de véhicules électriques lors de Pwn2Own 2024
    • Un scanner applicatif pour les calculateurs automobiles : scan_someip.py
    • Introduction au dossier : Sécurité automobile - Reverse, attaques & protections
    • Dossier : Sécurité automobile
      • Cybersécurité automobile, brève introduction
      • Introduction au reverse-engineering d’ECU
      • Comment construire sa car-in-a-box
      • Modèle de sécurité des véhicules Tesla
      • Vers une intégration harmonisée des activités cybersécurité dans l’Ingénierie Système
    • Retour d’expérience sur la recherche de vulnérabilités sur un service d’un boîtier multimédia : Carplay.

    Télécharger GNU/Linux Magazine numéro 270

    Pour le récupérer, il suffit de

    1. se connecter ou de créer un compte sur leur boutique en ligne ;
    2. d'ajouter le numéro 270 de GNU/Linux Magazine à votre panier en sélectionnant bien le support Kiosk Online avant ;
    3. d'indiquer le code de remise ED30LINUXFR lors de la validation de la commande.

    Bonnes lectures !

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    Agenda du Libre pour la semaine 28 de l'année 2025

    Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 24 événements (France: 22, Québec: 1, Suisse: 1) est en seconde partie de dépêche.

    Sommaire

    [FR Saint-André-de-Sangonis] Stage | Jeux vidéo Gdevelop - Du lundi 7 juillet 2025 à 13h30 au vendredi 11 juillet 2025 à 16h30.

    Atelier création de jeux vidéo et initiation à la logique informatique de manière ludique (sans taper de ligne de code) grâce au logiciel libre GDevelop. Niveaux débutants et avancés.

    Débutants ou programmeurs avancés, créez facilement des jeux et jouez-y avec vos proches sur ordinateurs ou smartphones.
    Découvrez et approfondissez les logiques des algorithmes informatiques de manière facile et ludique, sans taper de ligne de code.
    Jeux simples ou Multijoueur, Vue de dessus/perspective, Plateforme, Tower Defense, Simulations Physiques, et tout autre type de jeux 2D…
    Cinq ateliers de 3 heures, pour terminer un ou plusieurs jeux.

    Du 7 au 11 Juillet 2025, de 13h30 à 16h30, dans les locaux de l'alternateur, à Saint-André-de-Sangonis. (https://alternateur-valleeherault.fr/)
    Public: enfants à partir de 11 ans, et adultes

    Voir affiche jointe pour autres détails et exemples de jeux déjà créés lors de stages: https://videogame.timlib.com/

    [FR Chateaubriant] Passer à Linux - Le lundi 7 juillet 2025 de 14h30 à 17h00.

      Votre ordinateur ne passe pas à Windows 11? S'il n'est pas compatible avec Windows 11, il ne le sera pas non plus avec Windows 12.

    Acheter un nouvel ordinateur? Non.

    L'association ACIAH propose des solutions alternatives pour conserver votre ordinateur et les animateurs vous accompagneront dans cette évolution.

    Ouvert à tous. Lundi 7 juillet de 14 h 30 à 17 h, Centre socioculturel, La Ville aux Roses, 19, rue Jacquard, Châteaubriant.

    Gratuit. Contact: 09 77 81 55 98, 06 50 04 98 95, aciah@aciah.xyz, https://aciah.xyz.

    [FR Martigues] Culture WEB - Le lundi 7 juillet 2025 de 17h00 à 19h00.

    Les Espaces publics numériques (EPN) vous proposent une séance pour découvrir l'actualité du net, mais également bien d'autres sujets !

    Présentation

    "Fake news", actualités, culture geek, réseaux sociaux, darknet, cryptomonnaie, l'univers du « libre », l’écologie numérique, l’impact du digital sur l’environnement, les réflexes à adopter… Une séance pour décrypter toute l’actualité du numérique en compagnie des médiateurs numériques.

    En savoir plus

    Cette activité fait partie de l’ensemble des ateliers collectifs proposés par les Espaces Publics Numériques (EPN) de la ville de Martigues.
    Ces ateliers vont vous permettre de découvrir dans la convivialité des outils et des usages numériques utiles en fonction de votre niveau.
    Il s’agit d’ateliers collectifs encadrés par des médiateurs numériques.

    [FR Montpellier] Permanence | Groupia | Intelligence artificielle générative open source - Le lundi 7 juillet 2025 de 17h00 à 18h30.

    Lancement de l'observatoire de l'IA open source.

    La permanence IA open source du Groupia de Montpel'libre est conçue comme un espace de discussion et de partage, un rendez-vous régulier. Dans un monde où l'IA prend de plus en plus de place, il est temps de s'interroger sur la façon de construire ces systèmes, afin qu'ils puissent profiter au plus grand nombre. L'IA open source représente une réponse à ces enjeux. Cette permanence sera l'occasion d'en discuter, ainsi que des applications pratiques déjà existantes. Que vous soyez chercheur, enseignant, étudiant ou simplement curieux, tout le monde est le bienvenu.

    Inscriptions nécessaires, places limitées | GPS 43.635627/3.841283

    https://montpellibre.fr/fiches\_activites/Fiche\_005\_Atellibre\_IA-Generative-Art\_Montpellibre.pdf

    [FR Annecy] Rencontre publique avec Yauternet - Le lundi 7 juillet 2025 de 19h00 à 20h00.

    Venez nous rencontrer le premier lundi de chaque mois jusqu'en juillet. Nous vous attendons pour vous aider à utiliser nos services libres en ligne. Pour vous expliquer comment utiliser notre nuage Nextcloud et ses applications.

    Nous vous attendons aussi si vous voulez contribuer, modestement ou plus largement à notre déploiement sur le bassin annécien.

    [FR Chaumont] Permanence associative - Le mardi 8 juillet 2025 de 18h00 à 20h00.

    Permanence associative du Schmilblik Numérique.

    L'occasion de s'entraider dans nos usages des solutions libres au sein du Schmilblik, tiers-lieu dédié à la culture et la création artistique, à Chaumont.

    Des boissons chaudes, de la bienveillance et beaucoup de convivialité.

    Tous les niveaux techniques sont les bienvenus, de parfait·e débutant·e à expert·e chevronné·e.

    [CH Neuchâtel] Les Assises Francophones de l'art libre - Du mercredi 9 juillet 2025 à 09h00 au jeudi 10 juillet 2025 à 17h00.

    PVH éditions a le plaisir d’organiser les premières Assises francophones de l’Art libre, qui auront lieu les 9-10 juillet 2025 à rue Saint-Honoré 10, Neuchâtel, en partenariat avec le NIFFF (Neuchâtel International Fantastic Film Festival).

    Le programme est le suivant:

    Mercredi 9 juillet 2025 (journée payante avec déjeuner inclus: CHF 20.-)

    • 09h00 – Accueil et introduction, par Antoine Moreau
    • 09h30 – Conférence: Les défis économiques de l’art libre, par Simon Giraudot (Gee)
    • 10h15 – Pause café
    • 10h45 – Retour d’expérience: Être producteur d’art libre, par Lionel Jeannerat
    • 11h15 – Table ronde: Utiliser les licences libres pour développer les collaborations
    • 12h00 – Déjeuner commun (inclus dans le billet)
    • 13h30 – Ateliers découverte et stands autour de l’art libre
    • 17h30 – Apéritif & barbecue au bord du lac

    Jeudi 10 juillet 2025 (journée gratuite)

    • 10h30 – Table ronde NIFFF: Création collective, propriété intellectuelle et art libre Avec: Antoine Moreau, Elisa de Castro Guerra, Lionel Jeannerat, Géraud Bommenel, Julien Blondel, Alexandre Grandjean Modération : Aude Raimondi
    • 12h00 – Déjeuner libre
    • 13h30 – Présentations:
      • be-BOP, solution de monétisation libre
      • Lire.im, projet présenté par Hellekin (Petites Singularités)
      • Discussion ouverte
    • 15h30 – Projection du film Share Alike, par Lent Ciné

    • Rue St-Honoré 10, Neuchâtel, Neuchâtel, Suisse

    • https://ch.pvh-editions.com/afal

    • culture, libre, art, partage, rencontre, art-libre

    [FR Le Mans] Permanence du mercredi - Le mercredi 9 juillet 2025 de 12h30 à 17h00.

    Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.

    Il est préférable de réserver votre place à contact (at) linuxmaine (point) org 

    Planning des réservations consultable ici.

    [FR Nantes] Repair Café + Install Party - Le mercredi 9 juillet 2025 de 14h00 à 18h00.

    Un ordinateur qui rame ou qui refuse de démarrer, venez le réparer en notre compagnie.

    Marre de Windows et envie d'un peu de liberté, venez le libérer!

    Un ordinateur qui rame ou qui refuse de démarrer, venez le réparer en notre compagnie.

    Marre de Windows et envie d'un peu de liberté, venez le libérer!

    [FR Le Blanc] Ateliers "Libres" de Linux - Le mercredi 9 juillet 2025 de 14h00 à 17h00.

    Installer ou configurer Linux, diagnostiquer mon ordinateur,
    installer ou configurer un logiciel libre,
    échanger sur GNU/Linux et les Logiciels Libres,
    trouver des réponses à mes questions

    [FR Saint-Prix] Soirée Libre Bidouille - Le mercredi 9 juillet 2025 de 17h30 à 23h30.

    Le numérique est devenu omniprésent dans nos sociétés ultra-connectées. On le retrouve dans le milieu professionnel comme dans les rapports avec l’administration. De façon plus étonnante, il s’est même immiscé dans l’intimité : c’est pourquoi choisir un numérique de confiance est devenu essentiel.

    Les logiciels libres sont donc plus importants que jamais car leur mode de développement est basé sur le partage des connaissances et l’échange de savoirs. Ils constituent un bien commun, accessible et réutilisable par tous. C’est donc un modèle informatique de confiance, renforcé par une éthique forte.

    Ce rendez-vous mensuel propose d’accompagner les utilisateurs et utilisatrices de logiciels libres dans la résolution de leurs problèmes informatiques (tous les deuxièmes mercredis du mois à partir de septembre 2023).

    C’est l’occasion de voir comment ça marche, de demander ou de donner un coup de pouce, de découvrir ou faire découvrir une astuce, d’installer GNU/Linux (si vous souhaitez faire une installation, nous prévenir à l'avance est préférable).

    Ces soirées sont ouvertes à toustes, nous pensons organiser des thèmes sous forme d'ateliers pour la découverte d'un logiciel libre (graphisme, médias, bureautique, internet, outils système… ) ou d'un thème (vie privée, programmation, CHATONS, auto-hébergement… ).

    Si vous avez une demande particulière ou envie vous aussi de proposer aussi un atelier ou un thème, n'hésitez à faire signe ;) ou si vous souhaitez aussi organiser une activité d'information ou atelier vers chez vous, n'hésitez pas à nous le proposer, nous sommes prêts à nous déplacer dans la mesure du possible…

    On va commencer avec un simple constat: les informaticiens et les utilisateurs ne parlent pas le même langage…

    Venez, pour:

    • une réponse à vos questions,
    • discuter de libertés,
    • approfondir ou échanger nos connaissances,
    • connaître des alternatives numériques éthiques et respectueuses de vos données personnelles,
    • essayer un environnement GNU/Linux sur un ordinateur ou un RaspberryPi,
    • contribuer aux communs,
    • proposer un thème à travailler, si vous désirez maîtriser un thème en particulier,
    • contribuer à la connaissance et aux communs

    Soirée ouverte à tous, vous pouvez venir avec un ordinateur qui est sous Windows ou Mac, cela n'empêche pas d'utiliser des logiciels libres…

    Amenez vos ordinateurs, nous aurons une connexion Wifi… La connexion filaire est parfois pas très bonne, nous devrons parfois nous contenter d'un partage de connexion 4G…

    Important: Cette année nous nous retrouverons tous les 2èmes mercredis du mois, mais le lieu de ce rendez-vous hebdomadaire peut changer. Nous mettrons à jour le lieu du rendez-vous au fur et à mesure au moins un mois à l'avance.

    Pour nous suivre différentes possibilités:

    Nous offrons librement des Services Numériques Libres, éthiques et respectueux . N'hésitez pas à les découvrir et les utiliser!

    [FR Agen] Permanence d’aGeNUx - Le mercredi 9 juillet 2025 de 17h30 à 19h30.

    Pour l’année 2025 notre association aGeNUx tiendra ses permanences tous les mercredis après-midi de 17h30 à 19h30 sauf les jours fériés et pendant les vacances d’été.

    Elles ont lieu au Campus Numérique 47 à la salle Barjavel.

    Ces permanences sont ouvertes à tous et à toutes, membres de l’association ou non. On peut s’y informer sur les logiciels libres, en tester, poser des questions ou tout simplement venir rencontrer d’autres utilisateurs de logiciels libres.

    [FR Lyon] Réunion mensuelle Hadoly - Le mercredi 9 juillet 2025 de 19h00 à 22h00.

    Réunion ouverte à tous, adhérent ou pas.

    Les réunions mensuelles Hadoly ont lieu tous les 2eme mercredi du mois, à partir de 19h.

    Soit en présentiel dans les locaux de Altnet - 7 place Louis Chazette 69001 Lyon

    Soit en distanciel sur l'adresse https://jitsi.hadoly.fr/permanence-hadoly.

    À propos de cet événement

    La permanence (mensuelle) d'Hadoly (Hébergeur Associatif Décentralisé et Ouvert à LYon), chaton lyonnais, est l'occasion d'échanger avec les membres de l'asso sur les services et moyens mis à disposition des adhérents afin de se libérer des Gafams tout en partageant ce que chacun·e aura amené pour grignoter ou boire.

    Nous partageons du mail, du cloud, et d'autres services, le tout basé exclusivement sur une infrastructure locale et des logiciels libres. Nous respectons la neutralité du net et la vie privée. Plus largement nous échangeons autour des communs numériques, des cultures libres et de l'éducation populaire par exemple en réalisant ou animant des ateliers d'éducation aux médias.

    Vous serez bienvenu pour présenter votre projet, celui de votre organisation, causer communs numériques, cultures libres et éduc pop.

    [FR Nantes] Ateliers sur les Réseaux Éthiques (Découverte & Approfondissement) - Le mercredi 9 juillet 2025 de 20h00 à 21h30.

    Les réseaux sociaux dit "libres" (= sous licence libre) et "fédérés" (donc indépendants et sans monopole d'exploitation) permettent de communiquer et partager avec nos proches ou le reste du monde, sans avoir à subir la collecte de nos données privées, ni la publicité.

    La Fediverse Nantaise regroupe les personnes qui souhaitent faire vivre ces réseaux sociaux sur Nantes et les environs, et se focalise sur la vulgarisation de six d'entre eux:

    • Matrix pour discuter en privé ou en groupe par messagerie instantanée et permettre de rester en contact (alternative libre à Whatsapp ou Discord, et alternative fédérée à Signal).
    • Mobilizon pour s'informer et rejoindre des évènements, relayer ou publier les siens (alternative libre aux évènements Facebook / Meetup).
    • Mastodon pour recevoir ou publier des brèves d'infos, suivre l'actualité (alternative libre à Twitter/X).
    • Pixelfed pour communiquer via l'image (alternative libre à Instagram).
    • Peertube pour diffuser et trouver des vidéos (alternative libre à YouTube).
    • Funkwhale pour partager des ressources audio (musique, podcasts) (alternative libre à Soundcloud).

    Si vous avez des questions sur ces réseaux, leurs utilisations ou souhaitez aller à la rencontre de la communauté locale, retrouvez-nous à cet évènement (ou rejoignez nos discussions en ligne !).

    DÉROULÉ

    • 19h45-20h: Accueil. Indiquez-nous en arrivant vos degrés de connaissance de ces réseaux et s'il y a des points spécifiques que vous aimeriez aborder.
    • 20h-20h30: Introduction:
      • Quels sont les enjeux ? En quoi l'utilisation de réseaux sociaux détenues par des multinationales (whatsapp, facebook, twitter, instagram, youtube, soundclound…) est-elle problématique pour la préservation de nos droits numériques ? Comment fragilisent-ils nos démocraties et nos ressources en énergie et en eau ?
      • En quoi les réseaux libres fédérés sont-ils différents ?
    • 20h30-21h30: Ateliers de mises en pratique et découverte des communautés locales. Nous serons au moins trois à co-animer et pourrons former des mini-ateliers selon les besoins et désirs exprimés.
    • 21h30: Poursuite des échanges autour d'un verre pour celles et ceux qui souhaiteront approfondir le sujet. ;-)

    Cet évènement est gratuit et organisé bénévolement. Il est ouvert à tout le monde, quelque soit vos connaissances en informatique.

    Il se déroule au sein du café associatif Le Bouillon du coin.

    INSCRIPTION

    Afin de faciliter l'organisation de l'évènement, merci de vous inscrire directement sur mobilizon, si vous pensez venir: https://mobilizon.fr/events/a75b18bd-f23a-45e8-aa0f-5367ceaf50e9

    L'inscription vous permettra aussi d’être notifié'e en cas d'ajustements concernant l'évènement.

    ACCÈS

    [FR Nantes] Repair Café + Install Party - Le jeudi 10 juillet 2025 de 09h30 à 12h30.

    Un ordinateur qui rame ou qui refuse de démarrer, venez le réparer en notre compagnie.

    Marre de Windows et envie d'un peu de liberté, venez le libérer!

    Un ordinateur qui rame ou qui refuse de démarrer, venez le réparer en notre compagnie.

    Marre de Windows et envie d'un peu de liberté, venez le libérer!

    [FR Montpellier] Rencontre | Wiknic - Le jeudi 10 juillet 2025 de 18h00 à 21h00.

    Rencontre | Wiknic

    Ce pique-nique traditionnel de fin d’année des libristes de toute la région est organisé pour boucler l’année dans la bonne humeur, évoquer les moments importants qui se sont déroulés dans l’année et ceux qui nous attendent à la rentrée. Ce traditionnel rendez-vous est devenu, au fil du temps et selon la presse, une véritable institution.

    Jeudi 10 juillet 2025 de 18h00 à 21h00
     Parc Rimbaud, 880 avenue de Saint-Maur, 34000 Montpellier

    Inscriptions | GPS 43.61797/3.89607

    [CA-QC Montréal] Activity in the Pub - Le jeudi 10 juillet 2025 de 18h15 à 21h15.

    RSVP

    Nous avons réservé une table, venez rencontrer d'autres personnes du fedivers à Montreal.

    10 juillet, 18h15 3 Brasseurs 105 Rue Saint-Paul Est

    We have a table reserved, come along and meet other people involved in the fediverse.

    [FR Nantes] Repair Café + Install Party - Le vendredi 11 juillet 2025 de 14h00 à 17h00.

    Un ordinateur qui rame ou qui refuse de démarrer, venez le réparer en notre compagnie.

    Marre de Windows et envie d'un peu de liberté, venez le libérer!

    Un ordinateur qui rame ou qui refuse de démarrer, venez le réparer en notre compagnie.

    Marre de Windows et envie d'un peu de liberté, venez le libérer!

    [FR Nîmes] Rencontre | Pique-nique du Libre - Le vendredi 11 juillet 2025 de 18h30 à 22h00.

    Montpel’libre et ses partenaires vous proposent de nous retrouver toutes et tous, pour clore cette année très intense dans un esprit festif, à l’occasion d’un pique-nique aux Jardins de la Fontaines - 26 Quai de la Fontaine Nîmes. Où, les familles, enfants, curieux et bien sûr libristes sont les bienvenus.

    Ce pique-nique de fin d’année des libristes de toute la région est organisé pour boucler l’année dans la bonne humeur, évoquer les moments importants qui se sont déroulés dans l’année et ceux qui nous attendent à la rentrée.

    [FR Le Tholonet (Palette)] Réunion mensuelle de l'Axul - Le vendredi 11 juillet 2025 de 20h00 à 23h00.

    Les membres de l'Axul (Association du Pays d'Aix des Utilisateurs de Linux et des Logiciels Libres) vous invitent à leur réunion réelle du vendredi 11 juillet de 20h00 à 23h00 au Centre Culturel Georges Duby du Tholonet, 859 avenue Paul Julien, à proximité de la place du marché de Palette (premier village sur la D7n au Sud-Est d'Aix).

    • 20h00 - 20h15: Accueil
    • 20h15 - 20h30: Présentation des participants et organisation de la soirée
    • 20h30 - 23h00:
    • Interventions urgentes si nécessaires
    • Participation au Forum des Associations
    • Discussions et décisions importantes
    • Série documentaire Share Alike
    • Interventions au 3C: Café Culturel Citoyen
    • Annuaire des membres
    • Organisation des listes de diffusion
    • Migration de l'hébergement du site et les services que l'on souhaiterait y voir

    • Autres questions ?

    Évènements ultérieurs: voir l'Agenda du Libre

    Ces réunions libres et gratuites sont ouvertes à toutes et à tous, débutantEs ou expertEs GNU/Linux, membres ou non de l'Axul.

    Entrée Libre. Tout Public.

    [FR Ivry sur Seine] Cours de l'Ecole du Logiciel Libre - Le samedi 12 juillet 2025 de 10h30 à 18h30.

    Présentation de l'E2L

    Quel est le rôle de l'école du logiciel libre?

    Tout d'abord, ce n'est pas une école comme les autres. Elle n'a pas d'établissement fixe, pas de cours de récréation, pas de carte d'étudiant, ni de diplôme de fin d'année.

    Comme toutes les écoles, son rôle est d'apprendre à ses élèves les logiciels libres, c'est-à-dire:

    • comment en trouver de bons parmi les nombreux sites qui en proposent,
    • comment en prendre possession en fonction des licences,
    • comment les installer en fonction de ses besoins,
    • comment les tester et les utiliser,
    • comment en comprendre le fonctionnement pour ensuite les modifier,
    • comment écrire ses propres logiciels libres.

    En fait, l'école du logiciel libre est une université populaire, comme celles qui ont vu le jour en France à partir du 19ème siècle, et dont le but est de transmettre des connaissances théoriques ou pratiques à tous ceux qui le souhaitent. Et pour atteindre ce but, sa forme juridique est de type "association à but non lucratif".

    Comment fonctionne l'école?

    Cette école étant une association, elle possède, comme toutes les autres, un bureau, élu chaque année en assemblée générale, pour l'administrer. Mais elle a aussi des responsables pédagogiques dont le rôle est essentiel car ce sont eux qui établissent les programmes des cours en fonction des souhaits des adhérents, valident les candidatures des enseignants et affectent les sessions.

    Les membres du bureau et les responsables pédagogiques forment "l'encadrement de l'école". Tous les membres "encadrants" doivent être membres de l'association.

    Les locaux où se déroulent les cours seront ceux que l'on veut bien nous prêter: une salle des fêtes, un théâtre, une salle de réunion publique, un amphi dans une école publique, ou autre.

    Les thèmes des cours sont définis par les adhérents en fonction de leurs envies, de leurs besoins. Les cours sont ensuite décidés par les responsables pédagogiques de l'école en fonction des enseignants disponibles.

    Afin de permettre au plus grand nombre de participer et d'assister aux cours, les sessions se tiennent essentiellement le samedi. Une première, sous forme d'atelier public, de 10h30 à 13h, et une autre, sous forme de cours, de 14h30 à 18h30.

    Programme détaillé sur le site http://e2li.org

    [FR Quimperlé] Point info GNU/Linux - Le samedi 12 juillet 2025 de 14h00 à 17h30.

    Médiathèque de Quimperlé, place Saint Michel, pas d’inscription, entrée libre !

    Mickaël, Johann, Alain, Pierre, et Yves vous accueillent (ou l'un d'eux, on se relaie !).

    Conseils, aide et infos pratiques GNU/Linux et Logiciels Libres.

    Curieux ? Déjà utilisateur ? Expert ? Pour résoudre vos problèmes, vous êtes le bienvenue ; pas besoin de prendre rendez-vous !

    N'hésitez pas à venir avec votre PC si vous voulez une installation de GNU/Linux ou de venir avec votre périphérique récalcitrant (imprimante, scanner…) si possible.

    [FR Lunel] Pique-nique du Libre - Le samedi 12 juillet 2025 de 18h00 à 22h00.

    Montpel’libre et ses partenaires vous proposent de nous retrouver toutes et tous, pour clore cette année très intense dans un esprit festif, à l’occasion d’un pique-nique au Parc Jean Hugo – Allée Baroncelli Javon, 34400 Lunel. Où, les familles, enfants, curieux et bien sûr libristes sont les bienvenus.

    Ce pique-nique de fin d’année des libristes de toute la région est organisé pour boucler l’année dans la bonne humeur, évoquer les moments importants qui se sont déroulés dans l’année et ceux qui nous attendent à la rentrée.

    [FR Sète] Rencontre | Pique-nique du Libre - Le dimanche 13 juillet 2025 de 19h00 à 21h00.

    Montpel’libre et ses partenaires vous proposent de nous retrouver toutes et tous, pour clore cette année très intense dans un esprit festif, à l’occasion d’un pique-nique au Jardins partagés - 12 chemin des Poules d'Eau, 34200 Sète. Où, les familles, enfants, curieux et bien sûr libristes sont les bienvenus.

    Ce pique-nique de fin d’année des libristes de toute la région est organisé pour boucler l’année dans la bonne humeur, évoquer les moments importants qui se sont déroulés dans l’année et ceux qui nous attendent à la rentrée.

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    •  

    LinuxFr.org rejoint l'Open Source Initiative

    L'Open Source Initiative (OSI), fondation qui a défini et maintient la définition officielle de l'Open Source, et LinuxFr.org ont le même âge, à cinq mois près. Toutes deux sont nées en 1998, LinuxFr.org le 28 juin et l'OSI en février 1998. Nous avons fêté nos 20 ans ensemble à Paris Open Source Summit et depuis, nous nous retrouvons régulièrement autour de cupcakes, de bières ou toute autre occasion festive.

    LinuxFr.org et l'OSI célébrant leurs 25 ans communs en 2023

    Mais il était temps d'aller un cran plus loin. LinuxFr.org (via l'association LinuxFr) devient membre de l'Open Source Initiative (OSI), comme organisation affiliée. Cela vient renforcer le lien avec les communautés du logiciel libre et de l'Open Source francophones et mettre en valeur les initiatives locales soutenant une collaboration ouverte dans le monde.

    « Après d'innombrables célébrations d'anniversaire aux côtés de l'Open Source Initiative, LinuxFr.org est fier d'unir ses forces en tant qu'organisation affiliée. À une époque où l'Open Source est confrontée à des défis quotidiens, ce partenariat est essentiel pour mettre en avant des valeurs communes. Ce n'est qu'en rapprochant nos communautés que nous pourrons préserver et promouvoir les libertés que nous défendons tous deux. » – Florent Zara, membre du conseil d'administration de LinuxFr

    L'OSI se réjouit « de collaborer avec [LinuxFr.org] pour soutenir notre engagement commun en faveur de l'Open Source. Leur participation renforce notre réseau international et souligne l’importance de nourrir les cultures Open Source dans toutes les langues et toutes les régions. »

    Les cupcakes et la cuvée spéciale des 25 ans !

    Les cupcakes et la cuvée spéciale des 25 ans !

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    •  

    La pile graphique d’AMD sous Linux est désormais complètement libre

    À l’occasion de la sortie de la version 25.10.1 de la suite Radeon Software for Linux du 21 mai 2025, AMD a annoncé que la série 25.10 est la dernière à livrer des composants logiciels propriétaires.

    Ces composants propriétaires étaient déjà optionnels depuis bien longtemps, la plupart des utilisateurs de cartes AMD ne s’en servait déjà pas, et le plus grand nombre ignorait peut-être jusqu’à l’existence de certains d’entre eux…

    Ce jalon est l’accomplissement de 18 années d’un travail acharné commencé en 2007 avec la publication de documentations des cartes graphiques ATI après le rachat par AMD… Les plus anciens se souviendront de RadeonHD… Et désormais, ce sont les derniers bouts de logiciel propriétaire qui sont poussés vers la sortie.

    Autocollant LinuxFr.org cartes AMD par Thomas Debesse Nos logiciels libres sont plus sereins lorsqu’ils reposent sur des pilotes libres…

    Sommaire

    L’offre complètement libre de pilotes graphiques AMD sous Linux

    Voici comment se composera très bientôt l’offre officielle de pilotes graphiques AMD pour Linux :

    Noyau Vulkan OpenGL HIP OpenCL
    Linux amdgpu AMD AMDVLK ou Mesa RADV Mesa radeonsi AMD ROCm AMD ROCm

    OpenGL et Vulkan sont des interfaces de programmation (API) graphiques, VA-API est une interface de programmation multimédia, et HIP et OpenCL sont des interfaces de programmation pour le calcul spécialement conçues pour satisfaire aux particularités architecturales des cartes graphiques.

    Il est à noter que même si vous n’utilisez pas la suite Radeon Software for Linux, votre distribution vous fournit déjà le pilote Linux et les pilotes Mesa mentionnés.

    • Pilote noyau
      • Linux amdgpu pour les cartes GCN1 et suivantes (pilote officiel).
    • Pilote graphique Vulkan
      • AMD AMDVLK pour les cartes RDNA1 et suivantes (pilote officiel) ;
      • Mesa RADV, pour les cartes GCN1 et suivantes (pilote officiel).
    • Pilote graphique OpenGL
      • Mesa RadeonSI pour les cartes GCN1 et suivantes (pilote officiel).
    • Pilote multimédia VA-API
      • Mesa RadeonSI pour les cartes GCN1 et suivantes (pilote officiel).
    • Pilote de calcul HIP
      • AMD ROCm pour une sélection de cartes RDNA2 et suivantes (pilote officiel),
        il n’existe pas d’autre implémentation de pilote HIP pour les autres cartes.
    • Pilote de calcul OpenCL
      • AMD ROCm pour une sélection de cartes RDNA2 et suivantes (pilote officiel) ;
      • Mesa RustiCL pour les cartes GCN1 et suivantes.

    Ces pilotes concernent donc les cartes GCN et RDNA. La famille de cartes GCN pour « Graphics Core Next » sont les cartes sorties à partir de la série HD 7000 en 2012, aussi nommées « Southern Islands » et qui ont inspiré le nom du pilote RadeonSI. La famille RDNA pour « Radeon DNA » (ADN Radeon) est une évolution de cette micro-architecture GCN et les cartes RDNA1 commencent avec les modèles RX 5000 en 2019 et les cartes RDNA2 avec les modèles RX 6000 en 2020.

    Le tableau suivant se limite aux générations de cartes graphiques pour lesquelles il existe au moins un pilote fonctionnel faisant partie de la suite officielle Radeon Software for Linux. Il s’agit donc seulement de compatibilité technique. Les générations et modèles officiellement pris en charge par le support commercial d’AMD est évidemment plus restreint, et plus fluctuant, et puis ça dépend de l’API… La compatibilité technique effective intéressera probablement plus le lecteur.

    GCN1 GCN2 GCN3 GCN4 GCN5 RDNA1 RDNA2 RDNA3
    Noyau Linux amdgpu ⭐️ 🐧️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️
    Vulkan AMD AMDVLK ⭐️ ❌️ ❌️ ❌️ ❌️ ❌️ ✅️ ✅️ ✅️
    Vulkan Mesa RADV ⭐️ 🐧️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️
    OpenGL Mesa RadeonSI ⭐️ 🐧️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️
    VA-API Mesa RadeonSI ⭐️ 🐧️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️
    HIP AMD ROCm ⭐️ ❌️ ❌️ ❌️ ❌️ ❌️ ❌️ 🧐️ 🧐️
    OpenCL AMD ROCm ⭐️ ❌️ ❌️ ❌️ ❌️ ❌️ ❌️ 🧐️ 🧐️
    OpenCL Mesa RustiCL 🐧️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️ ✅️

    ✅️ = Pilote fonctionnel.
    🧐️ = Pilote fonctionnel pour une sélection de modèles.
    ❌️ = Pilote non-fonctionnel.
    ⭐️ = Pilote faisant partie de la suite officielle Radeon Software for Linux (pour RADV : après les versions 25.10).
    🐧️ = Pilote empaqueté en standard dans les distributions Linux usuelles.

    La famille de cartes RDNA4 venant tout juste d’être mise sur le marché, conjecturer sa prise en charge est un exercice périlleux. On sait que le pilote ROCm n’est pas encore prêt, par exemple. Il est évident que les prochaines versions de tous ces pilotes les prendront en charge dans un futur proche.

    Les derniers pilotes graphiques AMD propriétaires qui subsistaient encore étaient donc les pilotes OGLP, AMDVLK-Pro, et AMF.

    Maintenant que tout est libre, ce qu’on attend désormais d’AMD est de faire fonctionner leur pilote de calcul HIP et leur pilote de virtualisation graphique GIM sur plus de matériel…

    RADV officiellement supporté

    La phrase est explicite, à partir de la sortie de la suite Radeon Software for Linux en version 25.20, « The Mesa Vulkan driver will be officially supported ». Autrement dit, le pilote Vulkan de Mesa sera officiellement supporté par AMD.

    Le pilote Mesa pour les cartes AMD est RADV, initié originellement par Valve alors qu’AMDVLK était encore propriétaire.

    Cette formulation n’exclut pas le pilote Vulkan libre AMDVLK d’AMD. AMDVLK sera donc très certainement encore supporté comme il l’est déjà.

    Ce qui va changer pour Vulkan concerne AMDVLK-Pro, c’est ce que signifie la phrase « The AMD proprietary OpenGL and Vulkan drivers will no longer be included in the release », qui signifie aussi que le pilote OGLP pour OpenGL est également poussé vers la sortie.

    Ce que support veut dire

    Ce terme de support couvre les paquets de pilotes qu’AMD propose eux-mêmes, par exemple pour Ubuntu, Red Hat Linux Entreprise ou SUSE Linux Enreprise, ce sont les paquets dans le dépôt repo.radeon.com.

    Mais AMD participe déjà activement au développement de pilotes Mesa comme le pilote OpenGL RadeonSI. Apprendre qu’AMD ne fera pas que redistribuer mais supportera officiellement le pilote Mesa RADV dans sa suite de pilotes permet d’espérer une contribution similaire à RADV. En d’autres termes, si un bug affecte RADV, ils pourront considérer qu’il est de leur responsabilité de le corriger dans RADV directement.

    De plus, cela encourage désormais AMD à implémenter la prise en charge des futures cartes directement dans RADV avant que les cartes elles-mêmes ne soient mises sur le marché, ce qui était le principal argument en faveur d’AMDVLK-Pro et AMDVLK comparé à RADV.

    Ainsi, si vous utilisez une carte AMD et quand bien même vous utiliseriez le pilote RADV fourni par votre distribution, vous profiterez des effets de ces travaux de maintenance d’AMD comme vous en profitez déjà pour RadeonSI.

    C’est une très bonne nouvelle pour tout le monde car RADV est le pilote Vulkan installé par défaut (car faisant partie de la suite Mesa) par toutes les distributions Linux… et ce pilote devrait désormais profiter directement des efforts d’AMD.

    Le départ des derniers

    Il est important de noter que parce que ces pilotes en espace utilisateur sont écrits pour fonctionner par-dessus le pilote noyau amdgpu, il reste toujours possible d’utiliser ces pilotes désormais abandonnés, que ce soit OGLP, AMF et AMDVLK-Pro qui nous quittent désormais, ou les plus anciens PAL et ORCA, pour ceux qui recherchent un environnement spécifique tout en utilisant une distribution très récente. Et ce sera probablement encore vrai pendant des années, à condition de conserver votre ancien matériel compatible avec ces pilotes désormais obsolètes.

    En réalité ça fait longtemps qu’il n’est plus nécessaire d’employer un logiciel propriétaire pour utiliser ses cartes graphiques AMD sous Linux. Toutes les API supportées par AMD avaient déjà des implémentations libres depuis longtemps.

    Ce qu’AMD est en train de faire est de se débarrasser définitivement des rares alternatives propriétaires qui survivaient encore…

    Adieu OGLP

    OGLP était jusqu’à maintenant le pilote OpenGL propriétaire d’AMD sous Linux. AMD recommande le pilote libre Mesa RadeonSI pour OpenGL sous Linux depuis très longtemps. Le pilote libre Mesa RadeonSI lui est très supérieur, que ce soit en termes de fonctionnalité, de performance, et de qualité, et AMD contribue directement à ce pilote RadeonSI. Il est très probable que la majorité d’entre vous n’ait même pas connaissance que le pilote OGLP existait, ni même connaissait son nom.

    OGLP proposait une implémentation OpenGL et OpenGL ES.

    Mon expérience dans l’évaluation de pilotes graphiques pour le jeu Unvanquished m’a fait constater que le pilote OGLP présentait les mêmes bugs que le pilote propriétaire AMD pour Windows, Adrenalin. Il est donc extrêmement probable que c’était une simple recompilation du même pilote, mais pour Linux, comme à l’époque de Catalyst et fglrx.

    En effet déjà à l’époque de fglrx pour ATI, et encore aujourd’hui pour Nvidia, les pilotes propriétaires graphiques de ces concepteurs de cartes graphiques sont généralement exactement le même pilote quel que soit le système, avec une couche de compatibilité pour le système, ce qui est logique dans une optique de réduction des coûts de développement.

    OGLP était donc très certainement le pilote OpenGL de la suite fglrx, le pendant Linux du pilote Windows Adrenalin, mais porté pour le pilote noyau libre amdgpu au lieu du pilote fglrx abandonné il y a déjà des années.

    On pourra s’étendre en conjectures sur pourquoi AMD maintenait encore le pilote OGLP jusqu’en 2025, il est probable que celui-ci répondait à des exigences contractuelles professionnelles. Sur le plan technique pendant longtemps le pilote Mesa s’était limité à implémenter seulement le « core profile » d’OpenGL et pas le « compatibility profile » qui pouvait être requis par certaines applications industrielles, et cela justifiait alors l’existence d’un pilote propriétaire pour satisfaire la clientèle. Mais Mesa a depuis implémenté ce « compatibility profile » et ce depuis longtemps désormais, il est donc possible que ne subsistait plus que des exigences contractuelles — peut-être même pas techniques — pour justifier la fourniture de ce pilote OGLP.

    Adieu AMDVLK-Pro

    Le pilote AMDVLK-Pro était en fait le pilote libre AMDVLK amalgamé de composants propriétaires.

    Le pilote AMDVLK est un pilote libre qui implémente l’API graphique Vulkan.

    Contrairement au pilote OpenGL officiel RadeonSI qui est développé en collaboration avec Mesa, le pilote Vulkan AMDVLK est développé exclusivement par AMD, mais c’est tout de même un pilote libre.

    Au tout début AMDVLK était aussi un pilote propriétaire mais conçu dès le départ pour devenir un pilote libre plus tard, avec la promesse qu’il soit libéré un jour. Le pilote AMDVLK, alors qu’il était encore propriétaire, avait permis à beaucoup d’utilisateurs de Linux de profiter des fonctionnalités Vulkan de leurs cartes graphiques AMD sans avoir à attendre un pilote libre, que ce soit AMDVLK lui-même une fois libéré, ou le pilote RADV développé par Mesa.

    Le pilote AMDVLK-Pro était donc en quelque sorte la continuité de ce pilote qui distribuait au plus tôt les fonctionnalités aux utilisateurs, en remettant à plus tard la libération de ces fonctionnalités. Quand AMDVLK avait été libéré, AMDVLK-Pro en était donc devenu la variante propriétaire qui implémentait et distribuait les dernières nouveautés.

    Là encore, il est pertinent de supposer que le pilote AMDVLK est construit sur la même base de code que le pilote Windows. Quand bien même existe désormais le pilote Mesa RADV pour Linux, il est peu probable que le pilote libre AMDVLK disparaisse de l’écosystème Linux de si tôt.

    Peut-être un jour AMDVLK, bien que libre, suivra le sort d’OGLP si un jour AMDVLK n’apportera rien de plus que RADV et ce depuis un temps certain ? L’avenir nous le dira.

    Adieu AMF

    AMF (Advanced Multimedia Framework) s’en ira également, c’est une bibliothèque d’accélération matérielle pour le décodage et l’encodage de formats vidéo. AMD recommande d’utiliser à la place l’implémentation VA-API de Mesa.

    Souvenir des pilotes AMD abandonnés sur le bord du chemin

    Parmi les pilotes AMD propriétaires conçus pour tourner sur le pilote noyau amdgpu, AMD a déjà abandonné ORCA et PAL. C’était des pilotes de calcul OpenCL (conçus pour les cartes GCN 2 à 4 pour ORCA, et GCN 5 pour PAL) qui ont été remplacés par ROCm.

    On peut aussi supposer que PAL et ORCA étaient des portages du pilote OpenCL de Windows mais conçus pour tourner sur le pilote noyau amdgpu à la manière d’OGLP et d’AMDVLK.

    Pour les plus pointilleux, PAL (Platform Abstraction Library) était en fait le nom de la bibliothèque d’abstraction entre le code propriétaire commun et le système Linux, et par métonymie on appelait PAL le pilote OpenCL qui utilise PAL comme interface. Dans la même veine, certains parlent parfois de ROCr OpenCL pour l’implémentation actuelle de OpenCL de la suite ROCm, ROCr étant le ROCm Runtime. Le nom ORCA n’échappe probablement pas à cette règle d’usage, mais je n’ai jamais trouvé d’explication de ce nom (je ne suis même pas sûr que ce soit un acronyme), la chaîne orca était simplement utilisée dans le nom du paquet (par exemple : opencl-orca-amdgpu-pro-icd).

    PAL et ORCA ont longtemps été regrettés, car ils prenaient en charge la totalité des cartes de leurs générations, contrairement à ROCm. On peut lire à ce sujet sur LinuxFr.org l’article de 2022 « OpenCL sous Linux : l’état des pilotes AMD est désormais pire que ce qu’il était à l’époque de fglrx ». Heureusement, Mesa fournit désormais RustiCL qui leur est désormais supérieur sur bien des points. Cela pourrait faire l’objet d’une dépêche à venir… 😉

    Et avant cela, il y a bien longtemps avant de s’embarquer dans son aventure amdgpu, AMD fournissait la suite Catalyst entièrement propriétaire, qui exécutait au-dessus du pilote noyau propriétaire fglrx des pilotes propriétaires OpenGL et OpenCL pour le graphisme et le calcul.

    Mais… et les firmwares ?

    Les micrologiciels (firmwares) des cartes graphiques ne sont toujours pas libres, mais ceux-ci ne s’exécutent pas avec le système d’exploitation de votre ordinateur dans le processeur principal de votre machine, ils s’exécutent dans la carte graphique directement, c’est donc un tout autre sujet.

    Certains réclament aussi la libération de ces micrologiciels, mais d’ici à ce que ce rêve devienne un jour réalité, si ce jour vient un jour, vous savez déjà que votre Linux, lui, il peut déjà prendre en charge toutes les fonctionnalités de votre carte avec des logiciels libres sous Linux.

    Préférer le DisplayPort à l’HDMI pour les très hautes définitions…

    Un petit couac cependant… Les pilotes AMD sous Linux ne peuvent légalement pas implémenter la version 2.1 du protocole HDMI, donc si vous avez besoin d’utiliser des définitions telles que le 4K à 120 Hz ou le 5K à 240 Hz, il faut privilégier le DisplayPort. Ce n’est pas la faute d’AMD : AMD avait en fait implémenté cette prise en charge mais n’a légalement pas le droit de la publier dans un pilote libre. Le HDMI Forum a restreint l'accès public aux spécifications en 2021, et publier cette partie du code du pilote serait contraire à ces nouvelles conditions. Ce code de prise en charge HDMI 2.1 est censé être implémenté dans le pilote noyau amdgpu, et AMD n’a aucune intention d’abandonner son pilote libre, alors que sa stratégie est précisément de tout libérer !

    Prochain objectif : l’universalité du calcul et de la virtualisation ?

    Enfin, je dis que « Linux peut déjà prendre en charge toutes les fonctionnalités de votre carte avec des logiciels libres » mais si vous souhaitez profiter de ROCm et GIM ce n’est vrai qu’à condition de bien choisir votre carte. 😬

    AMD a la volonté d’améliorer la situation de ROCm, tel qu’en témoigne un sondage il y a quelque mois invitant les utilisateurs à exprimer leurs souhaits dans le cadre de l’effort d’AMD d’étendre la prise en charge. Mais ça prend du temps ! Et si, se faire attendre, c’est se faire désirer, il ne faudrait pas trop attendre pour AMD au risque que le désir se détourne vers d’autres propositions.

    Et du côté de la virtualisation de carte graphique (GPU-IOV), le pilote GIM est libre aussi mais la situation est encore pire : il ne prend en charge que deux accélérateurs (ces produits n’ont pas de sortie vidéo)… Certains diront que c’est un progrès car la version précédente ne prenait en charge qu’un seul accélérateur… Il a été annoncé qu’une prise en charge matérielle plus large serait « sur la feuille de route » mais si ça prend le même temps que ROCm ou plus, il faudra se montrer très patient. 😄

    En attendant, on peut célébrer cette victoire : La pile graphique d’AMD sous Linux est désormais complètement libre !

    🥂🍾

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    Application libre en ligne de suivi des aides aux écoliers avec SQLPage

    ThierryM : suite à un besoin exprimé par les enseignant⋅es d’une école et la découverte de SQLPage à travers l’application École Inclusive que j’ai découverte via ce site, je me suis lancé dans la réalisation d’une application en ligne permettant de suivre — sur toute leur scolarité dans le 1er degré — les différentes aides proposées aux élèves rencontrant des difficultés.
    Bien que cette application soit encore en cours de développement et de test, je relate ici mon retour d’expérience car SQLPage, qui évolue rapidement, mérite d’être plus largement connue.

    Jusqu’à présent je n’avais jamais osé me lancer dans ce genre de développements — principalement à cause de la sécurisation des accès et à la gestion de bases de données — mais SQLPage est arrivé…

      Sommaire

      Besoins et cahier des charges

      Le directeur d’une grosse école (13 classes + ULIS) avait besoin de pouvoir suivre pluriannuellement les différentes aides mises en place pour les élèves rencontrant des difficultés, ceci afin que les enseignant⋅es (dont les membres du RASED) disposent d’un historique pour voir ce qui avait déjà été proposé et ainsi décider ce que l’on pourrait mettre en place sans perdre de temps ni redite. Bref, l’idée était de gagner en temps et en efficacité.

      Au niveau d’une seule école, un tableur LibreOffice Calc pouvait très bien faire l’affaire et suffire (ce classeur existe d’ailleurs) mais il ne pouvait pas être complété à distance et de façon collaborative facilement :
      Classeur LibreOffice Calc de suivi
      On aurait pu mettre en place un classeur sur le Nuage-Nextcloud des Apps Éducation proposé par l’Éducation nationale et travailler de façon collaborative en ligne ou en drive (pour profiter des macros). Mais cette solution n’est pas aisée à mettre en place, avec des problèmes de synchronisation et des conflits de version de fichiers (je le sais par expérience, car nous gérons l’absentéisme de cette façon et ça demande un gros accompagnement, chaque classe ayant son propre classeur que l’on doit retravailler par la suite pour faire des synthèses d’école).

      L’idée était donc de disposer d’une application Web, en ligne pour que les enseignant⋅es puissent intervenir, compléter les données facilement et directement.
      L’avantage de cette solution était aussi de disposer d’une application unique pour étendre par la suite son utilisation aux 4 écoles de la ville (voire d’une circonscription) si le projet est concluant : en effet, les infos des élèves de maternelle suivraient lors du passage à l’école élémentaire.
      Seulement voilà, se posent pas mal de contraintes notamment par rapport à la sécurisation des données et au niveau du RGPD, l’outil envisagé contenant des informations sensibles. Il était impossible d’envisager un développement en Html/CSS/Javascript/PHP de zéro (manque de temps et de compétences). Et c’est là, que j’ai découvert l’existence de SQLPage qui paraissait répondre à nos inquiétudes avec des accès sécurisés, tout en étant à la portée de « débutant⋅es », à travers le récit de l’auteur de l’application « École Inclusive ».

      Début de l’aventure

      L’application « École Inclusive », bien que conçue pour le second degré, pouvait être adaptée à nos besoins plus modestes et a donc servi de base de départ : c’est beaucoup plus facile de partir de l’existant que d’une page blanche où il faut tout construire. Il s’est avéré que nous n’avions pas besoin de toutes les fonctionnalités et qu’il a fallu reprendre les logiques de fonctionnement mais la base étant là, c’était très rassurant d’autant que l'auteur de « École Inclusive » et le concepteur de SQLPage, très disponibles, étaient là pour m’éclairer, me conseiller ou rajouter des fonctionnalités au fil de mes demandes via les pages GitHub de leur projet respectif. Il faut rajouter que le site de SQLPage, conçu avec SQLPage ;-), regorge de ressources avec une documentation (en anglais) très claire et facilitante avec des exemples.
      Il est vrai que ce concept de programmation est assez déstabilisant au début : ne passer que par des fichiers .sql (ou presque) pour développer un site Web, ça paraît inadapté. Mais, une fois qu’on est rentré dedans, on se rend compte que pour le type d’application qu’on recherchait, c’est tout bonnement bluffant et terriblement efficace.
      Ce qui est aussi facilitant, c’est la possibilité d’utiliser des bases sqlite ne nécessitant pas la mise en place d’un serveur de type MySQL ou PostGreSQL rajoutant de la complexité. Mais SQLPage fonctionne aussi avec ces serveurs si on en a l’utilité : ce point est intéressant, car le temps consacré pour se former à SQLPage pourra être réinvesti avec d’autres types de bases de données.

      Matériel, données techniques et application ASDAEL

      Pour des tests les plus proches du fonctionnement prévu (on verra que ça changera), j’ai utilisé un NAS perso Synology 713+ sous DSM 7.1 avec un accès extérieur. Toutes les infos sont là pour ceux et celles que ça intéresse : https://lofurol.fr/joomla/logiciels-libres/104-bases-de-donnees/349-sqlpage-utilisation-sur-un-nas-synology-avec-docker-et-mysql-postgresql-sqlite.
      Toujours dans un souci de partage, les sources de l’application de suivi des aides sont disponibles sur la « Forge des communs numériques éducatifs » ou Forge Éduc, le GitLab mis à disposition par l’Éducation nationale pour favoriser le partage et le développement de ressources numériques pour l’enseignement.
      Source du projet: https://forge.apps.education.fr/thierrym/suivi-aides-eleves-ecoles

      Utilisation locale due au RGPD et à la sécurisation des données

      Cette application n’ayant pas reçu de soutien officiel et vu qu’elle contient des données sensibles sur les élèves (bien que ces données ne soient accessibles qu’aux seul⋅es enseignant⋅es concerné⋅es par le suivi des élèves), il a été décidé de ne pas exposer l’application sur Internet, comme prévu initialement. Elle sera donc installée sur un ordinateur localement sans accès de l’extérieur le temps de la tester. Après, il sera toujours possible d’évoluer vers une utilisation réellement en ligne si les essais sont concluants (et avec un audit sur la sécurité).
      Et là, encore une fois, l’application est très bien faite, car elle fait office de serveur web et il suffit de saisir son adresse ip sur le port 8080 pour y accéder à partir d’un autre ordinateur sur le même réseau. On ne peut pas faire plus simple (pas besoin de se monter un serveur Apache/Ngnix) !!!

      Pour lancer l’expérimentation, j’ai récupéré un “vieil” ordinateur HP 260 G2 Mini (Intel Pentium 4405U, 4 Go de Ram et HD de 100 Go) sur lequel j’ai installé Ubuntu 24.04 Server (avec accès SSH) avec le bureau Mate et Docker pour faire fonctionner les conteneurs Portainer et Adminer pour éventuellement agir sur la base de données SQLite.
      J’ai ensuite installé SQLPage avec mes fichiers dans un dossier « ASDAEL » à la racine de mon home puis configurer un démarrage automatique lançant SQLPage et Firefox pointant vers la page « localhost:8080 ».

      Captures d’écran

      Structure de la base de données
      Structure de la base de données

      Page d’accueil :
      Accueil

      Page de connexion :
      Page de connexion

      Localisation des écoles :
      Liste des écoles

      Liste des élèves suivi⋅es :
      Liste des élèves suivi⋅es

      Fiche individuelle de suivi :
      Fiche individuelle de suivi

      Vue synthétique du parcours de l’élève :
      Vue synthétique

      Page de paramétrage :
      Page de paramétrage

      Perspectives

      Avec l’arrivée du Livret de Parcours Inclusif (LPI) peut-être que ce genre d’applications ne sera plus utile… d’autant qu’elles n’ont aucun soutien institutionnel et qu’en l’état actuel elles ne peuvent être utilisées que localement, ce qui réduit pas mal leur intérêt.
      Mais l’idée de ASDAEL est d’obtenir rapidement une vision synthétique des différentes aides mises en place pour l’ensemble des élèves tout au long des années en facilitant leurs saisies, ce que ne permettra certainement pas le LPI.
      À suivre… ?

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