Si la suppression de 2 jours fériés par le premier ministre a fait grand bruit, une autre annonce de François Bayrou fait vivement réagir : “Conjointement avec madame la ministre de l’éducation, nous avons décidé, dès la rentrée 2025, de supprimer 100 000 élèves. Il faut savoir qu’en moyenne un élève coûte 8000 euros, ça nous ferait donc 800 millions d’euros d’économies. Il y a actuellement beaucoup trop d’élèves en France, plus que chez beaucoup de nos voisins européens. Et si on doit être honnête, il y en a beaucoup qui ne servent à rien”.

Alors comment s’y prendre pour appliquer cette mesure ? Des premières pistes ont été évoquées par Elisabeth Borne, ministre de l’éducation : “On va commencer par un tri plus sévère dès le CP, avec une sélection des élèves sur dossier, accompagnée d’un entretien préalable. Parallèlement, on ne va pas remplacer un tiers des élèves qui quittent le CM2. Comme je l’ai déjà dit, les élèves doivent choisir leur métier dès la primaire. Ceux qui seront déscolarisés pourront donc s’orienter vers le monde du travail”.

D’autres pistes d’économies dans l’éducation nationale

Étant donné que cette mesure ne sera pas suffisante pour atteindre les 40 milliards d’économies espérées par le gouvernement, d’autres actions sont déjà annoncées : “Les cours d’EPS seront remplacés par des cours de ménage, pour économiser sur les infrastructures sportives et les frais de nettoyage de l’établissement. En outre, il n’y aura plus d’entrées ni de pain à la cantine, tout en conservant le tarif actuel pour chaque repas. Et enfin, un lycée sur 2 passera en full télétravail, afin de faire des économies de loyers immobiliers”.

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« Nous avons l’immense privilège d’avoir un président philosophe à la tête de la nation. Ce serait un crime de le méconnaître et de ne pas le citer dans une copie de philosophie digne de ce nom.» C’est par ces mots qu’Élisabeth Borne a débuté son face à face avec Apolline de Malherbe ce matin sur BFM TV. La ministre de l’Éducation nationale a précisé qu’on ne pouvait pas occulter l’apport décisif de la pensée complexe à la dialectique. Parmi les nombreux concepts introduits en philosophie par Emmanuel Macron seront notamment valorisées les copies qui feront mention de la théorie de l’emmerdement des non-vaccinés ou celle du ruissellement différé, de l’épistémologie des Gaulois réfractaires, de la métaphysique de l’éborgnement des gilets jaunes ou encore de la dichotomie entre les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien.

La macronie plébiscitée

« La mention d’un seul de ces concepts éclairants et révolutionnaires suffira pour obtenir la moyenne » a précisé la ministre, ajoutant qu’une copie évoquant tous ces sujets serait bien évidemment récompensée par la note maximale de 20/20. Quant aux élèves qui citeraient en plus Gilles Le Gendre, Amélie Oudéa-Castéra ou Bruno Le Maire, ils pourraient se voir décerner la Légion d’honneur dans les jardins de Palais de l’Élysée dès la publication des résultats du bac 2025, le 4 juillet. 

Ce n’est pas la première fois qu’un ministre de l’Éducation nationale invite les élèves à citer un politique philosophe. En 2002, déjà, sous le gouvernement Raffarin, Luc Ferry avait promis aux candidats qui citeraient Luc Ferry à l’oral de rattrapage qu’ils seraient immédiatement repêchés.

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