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L’architecture d’entreprise dans l’anthropocène : Le logiciel libre pour améliorer sa résilience

Cet article fait suite à : “L’architecture d’entreprise dans l’anthropocène : une stratégie numérique soutenable”. Le but de cette suite d’articles est d’essayer d’éclairer l’évolution du domaine métier de l’architecture d’entreprise sous le prisme de l’anthropocène.
En effet, au delà de la question de la soutenabilité, l’un des enjeux importants dans l’anthropocène, et peut-être le plus important, est la résilience de l’organisation.
Certaines entreprises ont déjà lancé des changements profonds avec le support du CEC (Convention des Entreprises pour le Climat) tandis que d’autres se lancent dans un exercice de propective pour définir la direction à suivre. A ce propos, le cabinet “Sinon Virgule” a d’ailleurs produit une excellente étude à la demande de la MACIF, La MAIF et la Caisse des dépôts sur le devenir de leur métier : “Peut-on assurer un monde qui s’effondre ?”.

    Sommaire

    Pourquoi le logiciel libre afin d’améliorer sa résilience numérique ?

    La résilience d’un système numérique va bien au delà de la redondance matérielle et logicielle de ses systèmes.
    En effet, dans le contexte géo-politique instable actuel, comme nous avons pu le voir pour la guerre en Ukraine avec l’explosion des coûts de l’énergie ou aujourd’hui avec l’augmentation du protectionnisme aux USA entraînant l’augmentation des taxes douanières, cette résilience implique un meilleur contrôle de ses infrastructures, ses technologies et ses données afin de s’assurer une certaine autonomie et indépendance vis à vis de ces évolutions géo-politiques.
    Sur ce sujet de l’impact géo-politique, le CIGREF a d’ailleurs écrit une note intéressante très récemment : Géopolitique et stratégie numérique.

    Au-delà des contraintes géopolitiques, l’usage du logiciel libre permet de lutter contre l’infobésité des géants de la tech pour soutenir votre stratégie de soutenabilité numérique mais aussi des impacts financiers de l’ajout de technologie comme l’IA générative qui ne vous apporteront peu ou pas de valeur métier mais juste à supporter la croissance des gafam dans le développement d’une technologie qui n’est pas encore mature (voir Gartner hype cycle).

    Les raisons de passer aux logiciels libres sont vastes : géopolitique, souveraineté, autonomie numérique, … Et les exemples aussi :

    C'est Quoi le logiciel libre ?

    Le logiciel libre ne se présente plus après plus de 40 ans d’existence. C’est devenu, en entreprise, un commun. Tout le monde s’y est mis même Microsoft qui luttait contre lui au début de son existence.
    Regardons néanmoins, quelques grandes dates de l’écosystème du libre depuis les années 1970. Attention ce chronogramme n’est pas exhaustif. Pour avoir une vue complète, je vous invite à vous connecter au portail du logiciel libre sur Wikipédia :
    Chronogramme

    Le logiciel libre s’est développé non grâce à une organisation type entreprise (cathédrale) mais par la coopération entre individus sans contre-partie financière hormis la reconnaissance de ses pairs : La cathédrale et le bazar.
    En 40 ans, ce modèle d’intelligence collective a fournit des logiciels d’une telle qualité que ceux-ci sont devenus un standards dans un bon nombre de domaines.

    Définition du logiciel libre :

    Selon la Free Software Foundation, un logiciel est considéré comme « libre » s’il donne à l’utilisateur quatre libertés fondamentales :

    • La liberté d’utiliser le logiciel à n’importe quelle fin
    • De l’étudier et de modifier le code source
    • De redistribuer des copies du logiciel
    • D’améliorer le logiciel et de partager ces améliorations avec la communauté.

    L’essence du logiciel libre est donc une question d’éthique et de liberté des utilisateurs. Le logiciel libre tend à renforcer les droits de l’utilisateur.

    L’Open Source Initiative (OSI) définit un logiciel open source comme un logiciel dont la licence respecte certains critères, principalement la libre redistribution du logiciel, l’accès au code source, la possibilité de créer des travaux dérivés et l’intégrité du code de l’auteur.

    Quelques chiffres aujourd’hui :
    Chiffres

    Comment développer son usage dans une organisation ?

    Fondé en 2014, le groupement TODO propose un cadre pour construire un département dédier à l’open source dans une organisation, nommé OSPO : Open Source Programmme Office. TODO est une communauté de practiciens qui visent à créer les meilleures pratiques et outils pour opérer des OSPO dans les organisations.

    Pour les moyennes et grandes organisations, une approche OSPO est intéressante. Un OSPO agit comme le point centralisé des activités open source d'une organisation, coordonnant les politiques d'utilisation, les stratégies de contribution, les procédures de conformité et les initiatives d'engagement communautaire.

    Le mindmap proposé par TODO synthétise bien les capacités que l’OSPO peut porter :

    Mindmap

    Un programme d'opérations peut aider de nombreuses organisations à obtenir de meilleurs résultats grâce à l'open source comme le font déjà :

    Avec quoi ?

    La liste des logiciels libre est longue, voici quelques bibliothèques répertoriant ceux-ci :

    Pour donner une exemple concret, prenons 2 building blocks qui se retrouvent généralement dans les organisations : le poste de travail et l’ERP ou plutôt le PGI (progiciel de gestion intégré) en français.

    Le poste de travail type bureautique avec des logiciels libres :
    Les solutions sont nombreuses. On peut s’appuyer sur une solution pré-packagée comme openDesk mais qui nécessite une infrastructure kubernetes pour être exploitée. Une approche plus simple sera privilégiée pour les petites et moyennes organisations.
    La suite openDesk, à ne pas confondre avec les meubles de bureau opendesk, a été financé par le Ministére fédéral Allemand de l’intérieur et du territoire afin de réduire la dépendance de l’administration publique des fournisseurs de logiciels propriétaires.
    Cette suite comprend le socle de logiciels libres suivants :

    OpenDesk

    Une solution plus légère pourrait se limiter à Cryptpad pour la partie Office et Nextcloud pour la partie workplace. Avec bien sûr un poste de travail tournant sur une distribution gnu-Linux comme Ubuntu avec Mozilla Firefox et Thunderbird en client lourd :

    Poste de travail bureautique

    L'ERP avec les logiciels libres :
    L’Enterprise Ressource Planning ou PGI, la solution est plus simple et plus complexe à la fois. Plus simple en terme de définition de la solution car une seule application embarquera l’ensemble des fonctionnalités et plus complexe à la fois car ces applications type ERP embarquent beaucoup de fonctionnalités et donc sont complexes à gérer.

    L’organisation de grande taille préférera un ERP de type SAP ou Oracle E-busines suite, tandis que pour une petite ou moyenne structure le logiciel libre apporte de nombreuses solutions comme : ERPNext, Triton, Dolibarr, OpenConcerto, ….

    Si nous prenons l’exemple de Dolibarr, les fonctionnalités couvertes sont les suivantes :

    Mindmap

    En conclusion

    Dans l’anthropocène le logiciel libre est une excellente voie pour asseoir ou améliorer la résilience de son système d’information dans ce contexte géopolitique incertain et qui ne devrait pas s’améliorer (cf Tellus institute).

    Les logiciels libres ne pourront certes pas supplanter toutes les applications de votre patrimoine applicatif mais pour ce qui existe pourquoi ne pas en profiter ? Regardez, même Microsoft est passé de “linux est un cancer” en 2001 à “Nous aimons linux” en 2014.

    Les logiciels sont des logiciels d’excellente qualité comme ils l’ont déjà démontré. Le problème est peut être que les logiciels libres souffrent d’une image trop “tech”.

    Au delà de cela, il existe aussi des applications métiers qui permettront de libérer une partie de votre SI :

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    G'MIC 3.6 : L’art de soigner ses images !

    G’MIC, cadriciel libre pour le traitement des images numériques, vient de proposer une mise à jour significative, avec la sortie de sa nouvelle version 3.6.

    Une bonne occasion pour nous de vous résumer les activités récentes autour de ce projet, et plus précisément, ce qu’il s’est passé depuis notre précédente dépêche, publiée il y a un peu plus d’un an (juin 2024).

    G´MIC 3.6.0 Teaser

    N. D. A. : Cliquez sur les images pour en obtenir une version en pleine résolution, ou une vidéo correspondante lorsque les images contiennent l’icône Icône 'Play Video'

    Sommaire

    1. G’MIC : Un cadriciel pour le traitement des images numériques

    G’MIC (GREYC's Magic for Image Computing) est un projet libre dédié au traitement, la manipulation et la création d'images numériques. Il est développé principalement au sein de l’équipe IMAGE du laboratoire de recherche GREYC de Caen (laboratoire UMR, sous triple tutelle du CNRS, de l'ENSICAEN et de l'Université de Caen).

    La base du projet repose sur un interpréteur de langage de script spécifique, le « langage G’MIC », pensé pour faciliter le prototypage rapide et l’implémentation d’algorithmes de traitement d’images. Autour de ce noyau viennent se greffer plusieurs interfaces utilisateur, qui donnent accès à des centaines d’opérateurs de traitement d’images, mais qui permettent également d’intégrer des pipelines de traitement personnalisés. G’MIC est donc conçu comme un cadriciel ouvert et extensible.

    Parmi ses déclinaisons les plus utilisées, on retrouve : gmic, un outil en ligne de commande comparable et complémentaire à ImageMagick ou GraphicsMagick ; le service Web G’MIC Online ; et surtout le greffon G’MIC-Qt, intégrable dans de nombreux logiciels de création et d’édition d’images tels que GIMP, Krita, DigiKam, Paint.net, Adobe Photoshop ou Affinity Photo. Ce greffon est l’interface de G’MIC la plus populaire. Il donne aujourd’hui un accès rapide à plus de 640 filtres différents, élargissant considérablement les possibilités de filtres et d’effets offertes par ces logiciels de retouche d’images.

    Aperçu du greffon G’MIC-Qt Fig. 1.1. Le greffon G’MIC-Qt en version 3.6, ici utilisé au sein de GIMP 2.10, avec le filtre « Paint With Brush » activé.

    2. Les nouveautés du greffon G’MIC-Qt

    2.1. Hommage à Sébastien Fourey, développeur de G’MIC-Qt

    Avant de décrire la liste des nouveautés de cette version 3.6, nous souhaitons avant tout rendre hommage à notre collègue et ami, Sébastien Fourey, qui était maître de conférence à l’ENSICAEN et qui était le développeur principal du greffon G’MIC-Qt. Le 6 octobre 2024, Sébastien nous a quittés. Tous ceux qui le connaissaient vous le diront : Sébastien était avant tout une personne profondément humaine, généreuse et particulièrement attentive à tous ceux qui l’entouraient. Il était aussi discret et modeste qu’il était doué avec un clavier entre les mains (et c’était quelqu’un de très discret !).

    Et même s’il n’a jamais voulu être mis au-devant de la scène, nous voulons ici faire une exception pour mettre en lumière son travail et le rôle majeur qu’il a eu dans le développement du projet G’MIC : c’est grâce à lui que G’MIC-Qt est aujourd’hui un greffon utilisé et apprécié par des milliers de personnes à travers le monde.

    Il s’avère qu’il était un lecteur assidu de LinuxFr.org, et nous nous devions donc de lui rendre un hommage sur ce site. Sébastien nous manque profondément. Nous ferons notre possible pour que son œuvre perdure. Repose en paix, Sébastien ! Nous pensons à toi et à ta famille.

    Hommage à Sébastien Fourey Fig. 2.1. Texte hommage à Sébastien Fourey, auteur de G’MIC-Qt, visible dans la section « About » du greffon.

    2.2. Améliorations générales du greffon

    Comme vous vous en doutez, le développement spécifique du greffon G’MIC-Qt a été à l’arrêt depuis octobre dernier. Néanmoins, les derniers ajouts de code réalisés sur le greffon ont rendu possible les choses suivantes :

    • Son code source est désormais compatible avec l’API de plug-in de la nouvelle version majeure de GIMP (la 3.0). Cela a permis d’offrir aux utilisateurs de GIMP un greffon G’MIC-Qt fonctionnel dès la sortie de GIMP 3. Notons qu’assez peu de greffons ont proposé une mise à jour à temps (Resynthesizer, greffon populaire, étant une autre exception). On remercie donc chaleureusement Nils Philippsen et Daniel Berrangé qui ont soumis les patchs activant cette compatibilité avec GIMP 3. Nous continuons en parallèle à maintenir notre greffon pour l’ancienne version (2.10) de GIMP, qui est encore beaucoup utilisée.

    • Le code de G’MIC-Qt devient également compatible avec l’API de la bibliothèque Qt6, la dernière version majeure en date de ce toolkit graphique.

    • L’interface du greffon propose maintenant un outil de prévisualisation des filtres avec séparateur intégré, de manière native. Cette fonctionnalité, accessible via le raccourci clavier CTRL + SHIFT + P, permet de comparer directement l’image avant et après l’application d’un filtre, en affichant les deux versions côte à côte dans la fenêtre de prévisualisation. Cette fonctionnalité existait déjà, mais elle est dorénavant utilisable de manière plus fluide, puisqu’auparavant elle était implémentée indépendamment par chaque filtre (le séparateur de prévisualisation était en fait vu comme un paramètre du filtre, ce qui impliquait un recalcul complet du résultat du filtre même lorsque l’on souhaitait seulement déplacer le séparateur).

    Prévisualisation avec séparateur Fig. 2.2.1. Prévisualisation native de filtres avec séparateur intégré dans G’MIC-Qt.

    La vidéo suivante montre comment cette fonctionnalité améliorée se présente dans le greffon :

    Prévisualisation avec séparateur - vidéo Fig. 2.2.2. Prévisualisation native de filtres avec séparateur intégré dans G’MIC-Qt (vidéo).

    2.3. Nouveaux filtres d’images

    Les nouveautés principales du greffon G’MIC-Qt se matérialisent donc plutôt sous la forme de nouveaux filtres et effets accessibles pour les utilisateurs. À la sortie de cette version 3.6, c’est 640 filtres/effets différents qui sont proposés dans l’interface du greffon. En ce qui concerne le filtrage d’images, les dernières entrées ajoutées sont les suivantes :

    • Le filtre « Déformations / Warp [RBF] » propose de déformer localement une image en définissant dans un premier temps des points d’ancrage dans la fenêtre de prévisualisation. Puis, en repositionnant ces points de contrôle, on déforme l’image de manière intuitive et interactive, directement dans la fenêtre de prévisualisation. Idéal pour réaliser des retouches rapides ou créer des caricatures amusantes !

    Filtre « Warp RBF » Fig. 2.3.1. Le filtre « Deformations / Warp [RBF] » en action dans G’MIC-Qt.

    La vidéo suivante montre son utilisation en pratique au sein du greffon G’MIC-Qt pour la déformation d’un visage :

    Filtre « Warp RBF » - vidéo Fig. 2.3.2. Le filtre « Deformations / Warp [RBF] » en action dans G’MIC-Qt (vidéo).

    • Le filtre « Repair / Upscale [CNN2x] » a pour but de doubler la résolution d’une image à l’aide d’un réseau de neurones convolutifs léger (CNN), qui a été entrainé pour préserver les détails et les textures des images lors de l’agrandissement. Ce module offre une alternative simple et relativement efficace aux méthodes d’agrandissement plus classiques (en particulier celles qui sont implémentées nativement dans GIMP).

    Filtre « Upscale CNN2X » Fig. 2.3.3. Le filtre « Repair / Upscale [CNN2X] » en action dans G’MIC-Qt.

    La figure suivante montre justement une comparaison des méthodes classiques d’agrandissement d’images, avec ce nouvel algorithme disponible dans G’MIC-Qt (résultat obtenu en bas à droite) :

    Filtre « Upscale CNN2X » - Comparaisons Fig. 2.3.4. Comparaisons des méthodes d’agrandissement d’images avec notre nouvelle méthode « Upscale [CNN2X] ».

    Notons que ce filtre illustre à lui seul quelques avancées récentes réalisées pour la nn_lib, qui est la petite bibliothèque interne d’apprentissage machine intégrée à G’MIC : Clipping des gradients, régularisation L2 des poids des réseaux, planificateur Cosine Annealing LR pour le taux d’apprentissage, module de Pixel Shuffling, sont quelques-unes des nouvelles fonctionnalités qui y ont été ajoutées. Cette bibliothèque de gestion de réseaux de neurones n’est pas très puissante (elle n’utilise que le calcul CPU, pas GPU), mais elle offre néanmoins la possibilité de créer des filtres intéressants basés sur des techniques d’apprentissage statistique.

    • Le filtre « Degradations / VHS Filter », est un filtre créé par Hazel Stagner. Comme son nom l’indique, il cherche à recréer l’esthétique caractéristique des vieilles cassettes vidéo VHS : légères distorsions, bruit coloré, lignes parasites et saturation altérée. Ce filtre est idéal pour donner aux images un aspect rétro, évoquant le rendu des vidéos analogiques des années 80–90.

    Filtre « VHS Filter » Fig. 2.3.5. Le filtre « Degradations / VHS Filter » en action.

    Ce filtre génère un bruit aléatoire, donc l’appliquer plusieurs fois sur une même image donne à chaque fois un rendu différent. On peut donc ainsi synthétiser de petites animations avec un look « analogique - années 90 » du plus bel effet. Les amateurs de Glitch Art apprécieront ! (voyez l’image originale à titre de comparaison).

    Filtre « VHS Filter » - vidéo Fig. 2.3.6. Le filtre « Degradations / VHS Filter » appliqué plusieurs fois sur une même image, pour en faire une séquence vidéo de type VHS.

    2.4. Nouveaux effets de rendu

    De nouveaux effets font également leur apparition dans le greffon, non pas dans le but de modifier une image existante, mais pour créer une nouvelle image ou un motif à partir de zéro :

    • Le filtre « Patterns / Organic Fibers » synthétise des textures évoquant des entrelacements de fibres organiques, en s’appuyant sur l’algorithme de simulation du Physarum polycephalum proposé par Jeff Jones en 2010, et décrit de manière remarquable sur cette page d’Etienne Jacob (allez voir, ça vaut vraiment le détour !). Nous reparlerons de cet algorithme un peu plus loin dans la dépêche (en section 4.2).

    Filtre « Organic Fibers » - 1
    Filtre « Organic Fibers » - 2 Fig. 2.4.1. Le filtre « Patterns / Organic Fibers » en action, avec deux jeux de paramètres différents.

    • Le filtre « Rendering / Speech Bubble » insère une bulle de bande dessinée sur un calque d’image additionnel, avec une personnalisation possible de la forme de la bulle (rondeur, forme du pied de bulle, etc.), grâce à la présence de différents points de contrôle. Ce filtre offre un moyen rapide d’intégrer des éléments graphiques typiques de la BD dans une image quelconque, comme illustré ci-dessous avec, dans un premier temps, la vue du filtre tel qu’il se présente dans le greffon, suivi d’une vue du résultat dans GIMP où un texte a été inséré dans la dite bulle.

    Filtre « Speech Bubble » - 1
    Filtre « Speech Bubble » - 2 Fig. 2.4.2. Le filtre « Rendering / Speech Bubble » permet d’ajouter des bulles de dialogue dans vos images.

    La vidéo ci-dessous présente ce filtre en action dans le greffon G’MIC-Qt sur une photographie :

    Filtre « Speech Bubble » - vidéo Fig. 2.4.3. Le filtre « Rendering / Speech Bubble » en action dans le greffon (vidéo).

    • Le filtre « Rendering / 2.5D Extrusion » simule, à partir d’une forme binaire en entrée, un effet d’extrusion 3D. Il transforme donc rapidement des silhouettes ou des masques en objets visuellement plus consistants, avec un rendu qui évoque du relief, sans devoir passer par un véritable logiciel de modélisation 3D. Les figures suivantes illustrent son utilisation : On crée tout d’abord une forme opaque sur un fond transparent (ici un texte), puis on lui applique le filtre « Rendering / 2.5D Extrusion » de G’MIC-Qt pour créer un rendu façon 3D extrudée. L’angle de rotation, la profondeur de l’extrusion, l’amplitude de l’effet perspective, ainsi que les couleurs des différentes faces sont réglables dans ce filtre.

    Filtre « 2.5D Extrusion » - 1
    Filtre « 2.5D Extrusion » - 2 Fig. 2.4.4. Le filtre « Rendering / 2.5D Extrusion » en action.

    • Le filtre « Rendering / Fluffy Cloud » génére automatiquement de jolis nuages cotonneux dans vos images. Idéal pour créer des ciels synthétiques, du brouillard, des effets de vapeur éthérée, etc. Ce filtre a été créé par Prawnsushi, contributeur régulier de filtres G’MIC, dont certains filtres avaient été déjà présentés dans notre dépêche précédente. Voici comment ce nouveau filtre se présente lors son ouverture dans le greffon :

    Filtre « Fluffly Cloud » - 1 Fig. 2.4.5. Le filtre « Rendering / Fluffy Cloud » dans le greffon _G’MIC-Qt._

    En jouant avec les différents paramètres du filtre, on peut obtenir des rendus variés et intéressants :

    Filtre « Fluffly Cloud » - 2
    Filtre « Fluffly Cloud » - 3 Fig. 2.4.6. Différents rendus de « Rendering / Fluffy Cloud » en faisant varier les paramètres du filtre.

    • Le filtre « Patterns / Stripes » facilite la création de motifs à rayures simples ou complexes. Ce filtre offre de nombreux paramètres pour régler la géométrie des motifs synthétisés, en faisant varier le type de rayures (linéaires, radiales, concentriques), la taille, la couleur ainsi que l’opacité de chaque rayure indépendamment.

    Filtre « Stripes » - 1
    Filtre « Stripes » - 2
    Filtre « Stripes » - 3 Fig. 2.4.7. Trois exemples de motifs à rayures générés par le filtre « Patterns / Stripes ».

    • Le filtre « Patterns / Gradient [from Curve] » n’est pas à proprement parler un nouveau filtre, mais une évolution d’un filtre précédent « Patterns / Gradient [from Line] ». Cette version étendue extrait un dégradé de couleur en parcourant les pixels de l’image, non plus seulement le long d’un segment, mais le long d’une courbe spline cubique par morceau, définie avec jusqu’à 6 points de contrôle, ce qui autorise le suivi de structures très incurvées dans les images, comme l’illustre la figure suivante :

    Filtre « Gradient From Curve » Fig. 2.4.8. Le filtre « Patterns / Gradient [from Curve] » extrait les couleurs d’une image localisées le long d’une courbe spline.

    • Et pour en finir avec les nouveautés du greffon, mentionnons le filtre « Rendering / Neon Carpet », un filtre original réalisé par Claude (alias Cli345), contributeur régulier de G’MIC qui avait été interviewé en septembre dernier sur Linuxfr. Ce filtre un peu psychédélique synthétise des motifs lumineux et colorés faisant penser à des tapis fluorescents, comme illustré sur la figure ci-dessous :

    Filtre « Neon Carpet » Fig. 2.4.9. Le filtre « Rendering / Neon Carpet », une contribution de Cli435.

    Voilà pour ce qui concerne les nouveautés spécifiques au greffon G’MIC-Qt.

    3. Améliorations du cœur du logiciel et de sa bibliothèque standard

    Passons maintenant à la description du travail réalisé cette année pour l’amélioration du cœur du projet, à savoir l’interpréteur G’MIC et sa bibliothèque standard d’opérateurs. Ce sont forcément des améliorations un peu moins visibles pour l’utilisateur final, mais elles sont toutes aussi importantes, car elles consolident ou améliorent des fonctionnalités qui peuvent ouvrir plus tard la porte au développement de nouveaux filtres originaux.

    3.1. Optimisation de l’interpréteur

    Le moteur interne de G’MIC a bénéficié d’une série d’optimisations notables. Plusieurs améliorations internes, concernant l’analyse, la détection et la concaténation de chaînes de caractères ou encore la recherche de valeurs min/max dans de grandes images (désormais parallélisée avec OpenMP), ont permis d’augmenter légèrement les performances (gain moyen d’environ 2,5% sur le temps d’exécution de scripts G’MIC). Ce n’est pas un gain spectaculaire, mais ça se prend (et après 17 ans à écrire du code pour cet interpréteur, il aurait été presque inquiétant d’obtenir un gain beaucoup plus important ! 😊).

    Sous Windows, la compilation de l’interpréteur utilise désormais Clang et sa libc associée, ce qui produit des exécutables légèrement plus optimisés.

    3.2. Améliorations du moteur de rendu 3D

    Le moteur de rendu 3D intégré de G’MIC a également été amélioré, avec l’ajout du z-clipping pour les primitives hors champ, un calcul d’éclairage affiné, la correction du rendu de normales 3D avec le mode d’éclairage Phong, et l’ajustement des paramètres de réflexion spéculaire.

    Une nouvelle commande multithreaded3d (raccourcie en mt3d) permet désormais d’activer ou désactiver le rendu 3D multi-threadé (là encore par OpenMP). Cela permet d’accélérer considérablement l’affichage de gros maillages.

    Mentionnons au passage l’apparition de la commande normals3d dans la bibliothèque standard, dont le rôle est d’estimer les vecteurs normaux unitaires d’un maillage 3D, que ce soit au niveau des sommets ou des primitives. La figure suivante illustre par exemple l’utilisation de cette commande pour la visualisation de vecteurs normaux à la surface d’un tore 3D :

    Commande 'normals3d' Fig. 3.2.1. La commande normals3d permet d’estimer les vecteurs normaux 3D aux sommets ou aux faces d’un maillage 3D.

    3.3. Améliorations de l’évaluateur d’expressions mathématiques

    L’évaluateur d’expressions mathématiques intégré à G’MIC est l’une des pièces maîtresses du projet (en traitement d’images, on doit souvent réaliser beaucoup de calculs…). Il continue lui aussi de s’enrichir et de gagner en efficacité.

    Sans rentrer dans trop de détails techniques, notons que l’analyse syntaxique des expressions a été optimisée grâce à une première passe dédiée à la détection de certains opérateurs, afin d’accélérer leur traitement ultérieur. De nombreuses fonctions font leur apparition, parmi elles, epoch() pour convertir une date en temps Unix, frac() pour extraire la partie fractionnaire d’un nombre, ou encore wave() qui permet de générer différentes fonctions ou images périodiques (sinusoïdales, triangulaires, etc.), comme illustré sur la figure ci-dessous :

    Fonction 'waves()' - 1
    Fonction 'waves()' - 2 Fig. 3.3.1. La nouvelle fonction waves() permet de générer facilement des fonctions d’ondes, fonctions dont la fréquence d’apparition (hoho ! calembour de traiteur de signal !) est assez élevée dans les opérateurs de traitement d’images.

    3.4. Amélioration des entrées-sorties

    Quelques améliorations sont également à signaler au niveau de la gestion des entrées-sorties :

    • Le format TIFF bénéficie désormais d’une sauvegarde plus rapide pour les grosses images (par exemple, les images médicales volumiques). Un choix élargi de modes de compression de sortie est également disponible pour ce format d’images.
    • G’MIC prend désormais en charge de manière native la lecture et l’écriture des fichiers au format WebP (cette fonctionnalité étant activée par défaut sur les paquets binaires que l’on propose pour Linux).
    • Notons enfin qu’un travail de portage du code pour l’affichage des fenêtres de G’MIC, vers la bibliothèque SDL3, a été amorcé. Cela devrait permettre à terme une meilleure compatibilité de G’MIC avec le système d’affichage natif de chaque distribution Linux (en particulier celles tournant sous Wayland).

    3.5. Sprite Packing

    En ce qui concerne l’évolution de la bibliothèque standard de G'MIC, la nouveauté la plus significative concerne la réécriture de la commande pack_sprites, qui implémente un algorithme d’«empaquetage» d’objets. Pour rappel, ce type d’algorithmes permet de générer des visuels composés d’ensemble d’imagettes disjointes placées de telle façon à reproduire une forme binaire (un masque) de géométrie quelconque.

    Cette ré-implémentation est à la fois plus rapide et plus efficace (utilisant de meilleures heuristiques de placement), et permet d’optimiser l’agencement des imagettes à différentes échelles et orientations tout en réduisant le temps de génération. Une illustration valant mieux qu’un long discours, voici le genre d’images amusantes que cet algorithme est capable de produire facilement :

    Commande 'pack_sprites' - 1
    Commande 'pack_sprites' - 2 Fig. 3.5.1. Deux exemples de génération possibles utilisant la commande « pack_sprites ».

    Les sprites à empaqueter peuvent être de formes quelconques, comme des lettres (image du haut de la figure précédente), des mots entiers (image du bas), etc.

    Et quoi de mieux qu’un exemple concret pour montrer la facilité déconcertante 😉 d’utilisation de cette commande pack_sprites ? Le but ici est d’écrire le texte « ♥LinuxFR♥ » de telle sorte que chaque lettre soit générée comme un empaquetage d’elle-même ! (idée suffisamment saugrenue pour qu’un filtre « clé en main » réalisant ceci n’existe pas déjà !).
    Le script G’MIC suivant (fichier test_pack_sprites.gmic), une fois rendu exécutable, réalise cette tâche :

    #!/usr/bin/env gmic
    
    str="\20LinuxFR\20"
    repeat size(['$str']) {
      l:=['$str'][$>]
      0 text. {`$l`},0,0,${"font titanone,480"},1,1 ==. 0 channels. -3,0
      0 text. {`$l`},0,0,${"font titanone,64"},1,${"-RGB"},255
      pack_sprites.. .,5,25,3,1 remove.
    }
    append x to_rgb
    output out.png
    display

    La génération prend quelques secondes, et aboutit à une image de ce type :

    Commande 'pack_sprites' - 3 Fig. 3.5.2. Résultat du lancement du script test_pack_sprites.gmic.

    Amusant, n’est-ce pas ? Comment feriez-vous pour réaliser la même chose dans un autre langage (et combien de lignes de code cela prendrait-il ? 😉).

    4. Utilisation de G’MIC pour le « Creative Coding »

    L’exemple précédent est réellement représentatif des possibilités d’écriture de scripts personnalisés permis par G'MIC. Saviez-vous, par exemple, que l’ensemble des 640 filtres disponibles dans le greffon G’MIC-Qt sont justement écrits dans ce langage ?

    G’MIC peut ainsi être considéré comme une boite à outils étoffée pour les personnes souhaitant se frotter au code créatif et à l'art génératif. Nous vous proposons ci-dessous quelques autres exemples simples de génération d’images par scripts G’MIC, afin de donner un aperçu rapide des possibilités et de la concision de ce langage.

    4.1. Exemples de génération d’images

    • Inversion d’un damier coloré : On s’inspire ici de cette excellente vidéo récente, réalisée par le vulgarisateur mathématicien Mickaël Launay (Micmaths). En G’MIC, la fonction suivante permet de synthétiser une image équivalente à celle montrée dans la vidéo (mais en quatre couleurs au lieu de deux).
    invert_checkerboard :
      4096,4096,1,1,"
        L = clog(20*([x,y]/w - 0.5));
        P = cexp([log(40/exp(L[0])),L[1]]);
        85*xor(P[0]%4,P[1]%4)"
      map 6 rescale2d 50%

    Inversion d’un damier coloré Fig. 4.1.1. Génération d’un damier inversé, avec la commande personnalisée invert_checkerboard.

    • Cercles d’Apollonius : Dans cet exemple, il s’agit d’empaqueter des cercles de plus en plus petits dans un cercle de base, pour générer des images fractales. La fonction G’MIC réalisant cette tâche est la suivante :
    apollonian_gasket :
    
      # Init.
      siz=1280 rad:=$siz/2.2
      $siz,$siz,1,2
      circle {[$siz,$siz]/2},$rad,1,1
      repeat 5 { circle {[$siz,$siz]/2+0.537*$rad*cexp([0,90°+$>*72°])},{0.316*$rad},1,0,{2+$>} }
    
      # Iterate.
      ind=4 e "  > Computing"
      do {
        sh 0 +distance. 0 x,y,r:="x = xM; y = yM; [ x,y,i(x,y) - 1 ]" rm[-2,-1]
        circle $x,$y,$r,1,0,$ind ind+=1
        e "\r  > Computing "{`c=arg0(int($>/10)%4,124,47,45,92);[c,c==92?92:0]`}
      } while $r>3
    
      # Decorate.
      k. channels 100%
      +n. 0,255 map. hot
      l[0] { g xy,1 a c norm != 0 * 255 to_rgb }
    
      max rs 80%

    Et voici le résultat :

    Cercles d’Apollonius Fig. 4.1.2. Génération de cercles d’Apollonius, avec la commande personnalisée apollonian_gasket.

    • Gaussiennes 3D : On cherche ici à dessiner de petites fonctions gaussiennes anisotropes 3D de différentes tailles, orientations et couleurs dans un volume 3D discret, en s’arrangeant pour garantir une périodicité de l’image suivant l’axe z (l’axe de la profondeur). Puis, on transforme les coupes de ce volume en frames d’une vidéo, pour obtenir l’animation qui suit.
    gaussians3d :
      180,180,160,3
      2000,1,1,1,":
        draw_gauss3d(ind,xc,yc,zc,u,v,w,siz,anisotropy,R,G,B,A) = (
          unref(dg3d_mask,dg3d_one,dg3d_rgb,dg3d_isiz2);
          dg3d_vU = unitnorm([ u,v,w ]);
          dg3d_vUvUt = mul(dg3d_vU,dg3d_vU,3);
          dg3d_T = invert(dg3d_vUvUt + max(0.025,1 - sqrt(anisotropy))*(eye(3) - dg3d_vUvUt));
          dg3d_expr = string('T = [',v2s(dg3d_T),']; X = ([ x,y,z ] - siz/2)/siz; exp(-12*dot(X,T*X))');
          dg3d_mask = expr(dg3d_expr,siz,siz,siz);
          dg3d_rgb = [ vector(##siz^3,R),vector(##siz^3,G),vector(##siz^3,B) ];
          const dg3d_isiz2 = int(siz/2);
          draw(#ind,dg3d_rgb,xc - dg3d_isiz2,yc - dg3d_isiz2,zc - dg3d_isiz2,0,siz,siz,siz,3,A/255,dg3d_mask);
    
          # Trick: These two lines allow to generate a perfectly looping animation.
          draw(#ind,dg3d_rgb,xc - dg3d_isiz2,yc - dg3d_isiz2,zc - dg3d_isiz2 + d#0/2,0,siz,siz,siz,3,A/255,dg3d_mask);
          draw(#ind,dg3d_rgb,xc - dg3d_isiz2,yc - dg3d_isiz2,zc - dg3d_isiz2 - d#0/2,0,siz,siz,siz,3,A/255,dg3d_mask);
        );
    
        X = [ u([w#0,h#0] - 1),u(d#0/4,3*d#0/4) ];
        U = unitnorm([g,g,g]);
        siz = v(5);
        anisotropy = u(0.6,1);
        R = u(20,255);
        G = u(20,255);
        B = u(20,255);
        A = u(20,255)/(1 + siz)^0.75;
    
        siz==0?draw_gauss3d(#0,X[0],X[1],X[2],U[0],U[1],U[2],11,anisotropy,R,G,B,A):
        siz==1?draw_gauss3d(#0,X[0],X[1],X[2],U[0],U[1],U[2],21,anisotropy,R,G,B,A):
        siz==2?draw_gauss3d(#0,X[0],X[1],X[2],U[0],U[1],U[2],31,anisotropy,R,G,B,A):
        siz==3?draw_gauss3d(#0,X[0],X[1],X[2],U[0],U[1],U[2],41,anisotropy,R,G,B,A):
        siz==4?draw_gauss3d(#0,X[0],X[1],X[2],U[0],U[1],U[2],51,anisotropy,R,G,B,A):
               draw_gauss3d(#0,X[0],X[1],X[2],U[0],U[1],U[2],61,anisotropy,R,G,B,A)"
      rm.
      rs 250%,250%,6 c 0,255 normalize_local , n 0,255
      slices {[d/4,3*d/4-1]}

    Gaussiennes 3D - vidéo Fig. 4.1.3. Volume de gaussiennes 3D anisotropes, vues comme une séquence vidéo.

    Regardez ça en plein écran pendant 20 minutes avant d’aller vous coucher, en écoutant du Pink Floyd, et je vous garantis une bonne nuit de sommeil !

    • Cube roulant : Comme mentionné en section 3.2, G’MIC possède son propre moteur de rendu 3D, que nous utilisons donc ici pour générer cette animation simple et qui boucle parfaitement :

    Cube roulant - vidéo Fig. 4.1.3. Animation d’un cube 3D roulant.

    Le code source de cet effet est un peu plus long que pour les exemples précédents, et nous ne l’intégrons donc pas directement dans cette dépêche. Mais en 47 lignes seulement, cela reste tout à fait raisonnable 😊 !

    Et si comme moi, vous prenez plaisir à regarder ou réaliser des images ou animations amusantes/étranges qui sont générées en quelques lignes de code seulement, alors n’hésitez pas à aller jeter un œil au fil de discussion dédié, sur le forum officiel de G’MIC : Creative Coding with G’MIC.

    4.2. La série « G’MIC Adventures ».

    Les possibilités offertes par G’MIC pour le code créatif nous ont récemment décidé à initier une petite série de dépêches, intitulées « G’MIC Adventures ». L’idée de cette série est d’expliquer et d’illustrer les différentes étapes qui vont du concept à l’implémentation d’un effet de code créatif sous forme d’un script G’MIC. Aujourd’hui, cette série comporte seulement 4 épisodes, mais nous espérons l’enrichir dans le futur. Ces épisodes sont les suivants :

    Arbre fractal 3D Fig. 4.2.1. Génération d’un arbre fractal 3D par G’MIC, réimporté ensuite sous Blender.

    Arbre fractal 3D - vidéo Fig. 4.2.2. Exemple d’arbre fractal 3D généré par G’MIC (vidéo).

    Mousse de forêt Fig. 4.2.3. Espèce de mousse de forêt synthétique, générée par agrégation de particules en 3D. L’inhalation volontaire de vapeurs provenant de cette mousse est fortement déconseillée !

    • G’MIC Adventures #4: Physarum Transport Networks : Cet épisode explore la réalisation d’un autre système particulaire, l’algorithme Physarum imaginé dans ce papier de Jeff Jones, en 2010. Ici, on lance des millions de particules qui s’auto-organisent pour suivre un chemin qui devient commun à toutes les particules au bout d’un certain nombre d’itérations, ce qui permet de générer des animations 2D tout à fait étonnantes, comme celles-ci par exemple :

    Danse du feu - 1
    Danse du feu - 2 Fig. 4.2.4. Danses de filaments enflammés, générées par l’algorithme Physarum en 2D.

    Dans cet épisode, nous proposons également une extension 3D de cet algorithme, ce qui permet de générer ce type d’animation :

    Physarum 3D
    Fig. 4.2.4. Évolution de l’algorithme Physarum étendu en 3D.

    Tous ces épisodes cherchent à montrer que G’MIC est une boite à outils générique, plutôt sympa à utiliser, pour le prototypage créatif destiné à la génération d’images et d’animations !

    5. Ressources additionnelles

    Nous voilà déjà arrivés à la cinquième section de cette dépêche, signe qu’il est probablement temps de la terminer au plus vite 😉. Pour finir, voici donc quelques informations et liens supplémentaires pour approfondir la découverte du projet G’MIC :

    • Mentionnons tout d’abord la parution de la publication « G’MIC: An Open-Source Self-Extending Framework », de D. Tschumperlé, S. Fourey et G. Osgood, en janvier 2025 dans le journal JOSS (The Journal of Open Source Software). Dans cet article sont décrites les motivations générales du projet et une vue d’ensemble de son architecture globale et de quelques-unes de ses possibilités. Cela permet aussi au projet G'MIC d’avoir son article « de référence » dans une revue scientifique (donc pouvoir être cité plus facilement).

    Article JOSS

    6. Conclusions et perspectives

    La sortie de cette version 3.6 (et plus généralement l’année 2025) représente une étape importante dans la vie du projet G'MIC.

    Tout d’abord parce qu’on se rend bien compte qu’après 17 ans de développement, G’MIC est maintenant stable, et qu’il est peut-être plus temps d’en valoriser les facettes existantes, plutôt que de chercher à implémenter à tout prix de nouvelles fonctionnalités. D’autre part, car la disparition de l’ami Sébastien, en plus d’avoir été un choc émotionnel majeur, risque de rendre difficile la maintenance et l’évolution future du greffon G’MIC-Qt. Et enfin, car avec la démocratisation de l’IA générative, les domaines de l’analyse, du traitement et de la génération d’images (notamment à des fins créatives) sont en profonde mutation, et que les fonctionnalités de G’MIC pourraient très bien être considérées comme obsolètes d’ici quelques années (ou pas 😊).

    Au final, que d’incertitudes et de questionnements ! Cela rend floues les directions à prendre pour l’évolution de G’MIC, d’autant que s’occuper d’un tel projet requiert beaucoup d’investissements en temps, et qu’en même temps, sa valorisation financière est aujourd’hui inexistante.

    Actuellement, G’MIC est téléchargé un peu plus de 1000 fois par jour depuis la page web principale du projet (donc sans compter les installations tierces : via l’installation de Krita, via les paquets officiels des distributions, etc.). C’est un chiffre très honorable pour un logiciel libre de ce type, développé au sein d’un laboratoire public de recherche tel que le GREYC, et qui plus est, qui n’est plus maintenu que par une seule personne.

    À court terme, on se focalisera probablement sur la promotion et la visibilité du cadriciel, la maintenance du code et l’animation de la communauté, par exemple en écrivant quelques tutoriels illustrant ses nombreuses applications potentielles dans les domaines variés liés à l’imagerie numérique : retouche photographique, illustration, peinture numérique, imagerie scientifique (médical, astronomie, biologie, matériaux), création graphique, art génératif, etc.

    À long terme, peut-on raisonnablement espérer faire plus de G’MIC avec ce peu de ressources ?
    L’avenir nous le dira !

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    •  

    Incident du 26 août 2025 ayant touché les serveurs de production et de développement

    Il y a exactement deux mois, un incident était survenu suite à un redémarrage brutal du serveur hébergeant les conteneurs de production et de développement ayant entraîné une attribution inattendue d’adresses IP. Et des réponses techniques 502 Bad Gateway pour notre lectorat.

    Ce 26 août, vers 15:22, un message peu engageant est arrivé par pneumatique sur nos téléscripteurs (via Signal pour être précis) : « Tiens c’est bizarre j’ai perdu accès au site. Et au serveur oups. » L’après-midi et la soirée furent longues.

    Sommaire

    Premier diagnostic

    Le serveur répond au ping et permet les connexions TCP port 22, mais pas le SSH. Et les services web ne répondent plus. Souci matériel ? Noyau en vrac ? Attaque en cours ? Les spéculations vont bon train.

    La connexion au serveur revient par intermittence, permettant à un moment d’exécuter quelques commandes, à d’autres d’attendre longuement pour l’affichage d’un caractère ou l’exécution de la commande tapée.

    Le premier contact réétabli avec le serveur est assez clair (une forte charge) :

    $ uptime
    15:06:59 up 2 days,  2:54,  1 user,  load average: 50,00, 205,21, 260,83

    (dernier redémarrage le week-end précédent, mais surtout une charge système moyenne respectivement de 50, 205 et 261 sur les 1, 5 et 15 dernières minutes)

    Initialement on suppose qu’il s’agit d’un trop grand nombre de requêtes ou de certaines requêtes tentant des injections de code sur le site (bref le trafic de fond plutôt habituel et permanent), et on ajoute des règles de filtrage péniblement et lentement pour bloquer les IP qui ressortent le plus dans nos logs.

    Le site est alors inaccessible pendant plusieurs périodes. On arrête et relance ensuite plusieurs fois les services en pensant avoir ajouté suffisamment de filtrage, mais rapidement le serveur se retrouve englué. Les services sont alors arrêtés plus longuement le temps d’analyser les logs au calme. Au calme inclut notamment ne pas juste disposer d’une connexion ssh depuis un smartphone, mais plutôt d’un clavier et d’un grand écran par exemple, de l’accès à tous les secrets et toute la documentation aussi.

    Finalement le trafic n’est pas énorme (en volume total) et si les requêtes hostiles sont bien présentes, rien ne semble inhabituel. Par contre les processus de coloration syntaxique partent en vrille, consommant chacun un processeur et aspirant allègrement la mémoire disponible. Avant d’être éliminés par le noyau Linux.

    La console est remplie d’élimination de processus de ce type :

    Le plein d’OutOfMemory

    Mais si rien n’a changé niveau logiciel sur le conteneur LXC de production et si les requêtes ne sont pas inhabituelles, qu’est-ce qui peut bien écrouler le serveur et créer ces processus gourmands ?

    Eh bien des requêtes habituelles…

    Pendant les phases d’attente lorsque le serveur ne répondait plus vraiment, nous avons noté qu'une nouvelle entrée de suivi a été créée (merci BAud et merci RSS/Atom pour nous avoir permis de la voir alors que le serveur ne répondait déjà plus). Elle indique que la coloration syntaxique ne marche plus sur le site. Notamment l’exemple donné dans la documentation.

    Pourtant le rendu fonctionne en testant en ligne de commande avec pygmentize.

    Mais oui en testant l’exemple donné via le site, il est créé un processus Python2 pygment qui commence à se gaver de ressources.

    Et en regardant les différents contenus et commentaires créés sur le site autour de l’incident, en filtrant sur ceux contenant des blocs avec de la coloration syntaxique, la dépêche (alors en préparation) sur G'MIC 3.6 apparaît. Et en testant cette dépêche, il est bien créé quatre processus Python2 pygment qui se gavent de ressources et ne semblent jamais vouloir se terminer. À rapprocher par exemple d’une page qui a été servie en 6785.9978s.

    4 processus gourmands

    OK, le souci vient de requêtes tout à fait habituelles de coloration syntaxique, reste à comprendre pourquoi ces processus tournent mal.

    La boucle sans fin

    Un petit strace pour suivre les appels système en cours sur un des processus infernaux relève une boucle assez violente :

    (...)
    close(623199355)                        = -1 EBADF (Bad file descriptor)
    close(623199356)                        = -1 EBADF (Bad file descriptor)
    close(623199357)                        = -1 EBADF (Bad file descriptor)
    (...)
    

    Il semble y avoir une immense itération sur des descripteurs de fichiers, en vue de les fermer, mais à l’aveugle, sans savoir s’ils existent réellement.

    En regardant le code du composant utilisé (pygments), il semble n'y avoir qu'un seul appel à close() :

    # close fd's inherited from the ruby parent
            import resource
            maxfd = resource.getrlimit(resource.RLIMIT_NOFILE)[1]
            if maxfd == resource.RLIM_INFINITY:
                maxfd = 65536
    
            for fd in range(3, maxfd):
                try:
                    os.close(fd)
                except:
                    pass

    Donc on itère sur tous les descripteurs entre 3 et le maximum déterminé…

    >>> import resource
    >>> print(resource.getrlimit(resource.RLIMIT_NOFILE)[1])
    524288
    >>> print(resource.RLIM_INFINITY)
    -1

    Un demi-million de fois ici donc. L’objectif initial de la boucle est de fermer les descripteurs de fichiers provenant du processus Ruby père, issue du fork via Open3.popen3. La version suivante du composant la remplace d’ailleurs par un ajout de l'option :close_others, qui précisément « modifie l’héritage [des descripteurs de fichiers du processus parent] en fermant les non-standards (numéros 3 et plus grands) ».

    Sur une Debian 12, la limite du nombre de fichiers par défaut, c’est 1 048 576. C’est déjà probablement bien plus que la valeur qui prévalait à l’époque où a été écrit la boucle Python (on avait des limitations à 4096 à une époque reculée). Mais il s’avère que durant le week-end l’hôte du conteneur de production a été migré en Debian 13. Sans modification du conteneur de production pensions-nous. Sans modification directe du conteneur de production. Mais quid d’une modification indirecte ? Par exemple si la limite par défaut des « Max open files » était passée à 1 073 741 816 sur l’hôte, soit 1024 fois plus que quelques jours auparavant. Et donc des boucles nettement plus longues voire sans fin, sans libération de mémoire.

    On ne peut mettre à jour le composant pygments dans l’immédiat, mais on peut limiter les dégâts en abaissant la limite du nombre de descripteurs de fichiers à quelque chose de raisonnable (i.e. on va gaspiller raisonnablement des cycles CPU dans une boucle un peu inutile mais brève…). Une édition de /etc/security/limits.conf, un redémarrage du conteneur de production et on peut vérifier que cela va nettement mieux avec cette réparation de fortune.

    Une dernière page d’epub ?

    Le conteneur LXC portant le service epub de production a assez mal pris la surcharge du serveur, et vers 20h08, systemd-networkd sifflera la fin de la récré avec un eth0: The interface entered the failed state frequently, refusing to reconfigure it automatically (quelque chose comme « ça n’arrête pas d’échouer, débrouillez-vous sans moi »). Le service epub est resté en carafe jusqu’au 27 août vers 13h31 (merci pour l’entrée de suivi).

    Voir ce commentaire sur la dépêche de l’incident précédent expliquant la séparation du service epub et du conteneur principal de production (en bref : dette technique et migration en cours).

    Retour en graphiques sur la journée

    Le serveur était très occupé. Au point de n’avoir pas le temps de mettre à jour les graphiques de temps en temps.

    Rétrospectivement les processeurs du serveur ont travaillé dur : 140 de charge sur le graphique (mais avec des pics jusque 260 d’après la commande uptime), contre moins de 5 en temps normal (un petit facteur de 28 à 52   ô_Ô)

    Charge CPU

    Et l’utilisation de la mémoire montre aussi de brutaux changements de comportement : libération intempestive de mémoire (Free, en vert), utilisation mémoire plus importante que d’habitude (Used, en jaune), là où le comportement normal est d’avoir le maximum en cache (Cached, en orange) et des processus tellement peu consommateurs en RAM que cela n’apparaît normalement pas.

    Utilisation mémoire

    Mesures préventives et correctives

    Dans les actions en cours ou à prévoir :

    • mettre à jour la documentation pour disposer facilement et rapidement des informations pour les connexions aux cartes d’administration ou les procédures de blocages d’IP
    • faire la montée des versions des composants (yapuka, épineux sujet de la dette technique à éponger)
    • vérifier l’efficacité des limitations CPU/mémoire mises sur certains conteneurs LXC et les étendre aux autres
    • mettre des limites sur des processus particuliers (comme ceux de pygments)
    • ajouter le déploiement des limites par utilisateur dans le code Ansible
    • corriger la collecte rrd des métriques concernant les interfaces réseau
    • remonter les alertes OOM qui ne sont pas normales
    • comprendre la surconsommation mémoire ? (les boucles actives expliquent la consommation processeur, mais pour la mémoire ?)

    Bonus inattendu pour l’incident précédent du 26 juin 2025

    De façon cocasse, ce nouvel incident et le temps passé à parcourir les différents logs ont permis de retrouver les infos de la carte d’administration distante et d’expliciter l’origine du redémarrage serveur intempestif. À quelque chose malheur est bon, si on peut dire. Ceci n’est pas une invitation pour un prochain incident.

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    •  

    Actualité : KPop Demon Hunters surclasse Red Notice et devient le film le plus vu de Netflix

    Mais où s'arrêtera KPop Demon Hunters ? Le phénomène autour du film d'animation, sorti le 20 juin dernier sur Netflix, ne perd décidément pas en force puisque le long-métrage a encore enregistré 25,4 millions de vues lors de sa 10e semaine de disponibilité. Un chiffre phénoménal qui lui permet de dépasser Red Notice et de devenir le film le plus popu...

    •  

    Haiku a 24 ans - nouvelles de l'été 2025

    Haiku est un système d’exploitation pensé pour les ordinateurs de bureau. Il est basé sur BeOS mais propose aujourd’hui une implémentation modernisée, performante, et qui conserve les idées qui rendaient BeOS intéressant: une interface intuitive mais permettant une utilisation avancée, une API unifiée et cohérente, et une priorisation de l’interface graphique par rapport à la ligne de commande pour l’administration du système.

    Le projet est actuellement (depuis 2021) en phase de beta test. La plupart des fonctionnalités sont implémentées et l’attention des développeurs se porte sur la correction de bugs, l’amélioration de la stabilité et des performances, et plus généralement, les finitions et petits détails. Une autre part du travail est le suivi de l’évolution de l’environnement technologique: nouveaux pilotes de périphériques, suivi des derniers standards du web, etc.

    Les trois derniers mois ont été un peu plus calmes que d’habitude pour Haiku, mais cela est largement compensé par une très forte activité du côté de Haikuports. Cela révèle que le système lui-même devient plus mature et qu’il devient de plus en plus facile de développer ou de porter une application sans tomber sur des problèmes du système qui doivent être corrigés au préalable.

    Sommaire

    Applications

    Tracker

    Tracker est le navigateur de fichiers de Haiku. Le code est hérité directement de BeOS (cette partie avait été publiée sous licence libre lors de l’abandon de BeOS par Be) et fait l’objet depuis de nombreuses années d’un gros travail de nettoyage et de modernisation.

    Pas de grosses nouveautés ces derniers mois, mais des corrections pour plusieurs régressions suites à du nettoyage effectué précédemment. Par exemple, les icônes des disques montés sont à nouveaux affichés sur le bureau dans les dialogues d’ouverture et d’enregistrement de fichiers. L’annulation du filtrage du contenu d’un dossier en tapant un nom de fichier partiel est correctement annulé si on appuie sur échap.

    Enfin, des problèmes de synchronisation de l’icône de la poubelle, qui apparaissait pleine alors qu’elle était vide, ont été corrigés. Ces problèmes étaient déjà présents dans BeOS.

    Terminal

    Le terminal permet de lancer des applications en ligne de commande.

    Un chantier en cours consiste à rendre le terminal utilisable comme un “replicant”, c’est-à-dire de pouvoir l’intégrer dans d’autres applications telles que l’IDE Genio. Cette approche demande de restructurer beaucoup de choses, et pour l’instant, il est plus simple pour les développeurs de Genio de recopier une partie des sources du Terminal dans leur projet et de les intégrer de façon plus statique. Les problèmes sont corrigés petit à petit.

    Une autre correction mérite d’être mentionnée: le terminal se plaçait lui-même dans le dossier de travail du shell lancé lors de l’ouverture d’un nouvel onglet. Si ce dossier se trouve dans un disque qu’on essaie par la suite de démonter, le démontage échoue (même si l’application lancée dans le terminal a elle-même changé de dossier entretemps). Désormais le terminal ne modifie pas son dossier actif et ne bloque plus le démontage des disques.

    Mail

    L’application Mail permet de lire et d’envoyer du courrier électronique. Elle est composée d’un serveur de synchronisation et d’une interface graphique indépendante. Entre les deux, les mails sont stockés sous forme de fichiers augmentés d’attributs étendus, ce qui permet d’utiliser Tracker et les requêtes BFS comme outil principal pour traiter les messages.

    Les changements listés ici concernent l’application de lecture et rédaction de messages:

    • Correction du comportement du menu « Fermer et marquer comme… » lorsqu’il est appliqué à plusieurs messages.

      • Modifications pour éviter de montrer des informations vides, en double, ou absentes dans les détails des adresses mail (nom d’expéditeur, de destinataire, etc).

    HaikuDepot

    HaikuDepot est à la fois le gestionnaire de paquets et le magasin d’applications de Haiku. Ce double rôle conduit pour l’instant à une interface qui prête un peu à confusion, et l’interface devrait être repensée pour un fonctionnement plus intuitif. En attendant, quelques petites améliorations ont tout de même été faites pour rendre les problèmes moins gênants.

    Lorsqu’une recherche dans la vue « paquets mis en avant » ne donne aucun résultat, il y a affichage d’un lien permettant de poursuivre la recherche dans la liste complète des paquets. En effet, de nombreux utilisateurs se sont plaints de ne pas trouver certains logiciels en effectuant une recherche, sans se rendre compte qu’ils faisaient une recherche dans une liste de quelques dizaines de paquets et pas dans tout ce qui est disponible.

    TextSearch

    TextSearch est un outil de recherche dans le contenu des fichiers par expressions régulières (une version graphique de grep).

    Il reçoit ce trimestre une fonction pour filtrer les fichiers à rechercher, équivalent à l’option grep --include.

    Debug Analyzer

    Debug Analyzer est un outil de profiling et d’analyse de traces d’exécution.

    Correction d’un problème de compilation suite à des changements dans l’API de BObjectList (cet outil n’est pas compilé par défaut, il avait donc été oublié lors du changement d’API au trimestre précédent).

    Préférences d’apparence

    Dans la configuration des couleurs du système, renommage de la couleur « barre d’état » en « barre de progression ». Le nom « barre d’état » (status bar en anglais) correspond à la classe BStatusBar utilisée par BeOS et Haiku, mais tout le monde appelle ça une barre de progression. On peut au moins éviter la confusion pour les utilisateurs, à défaut de pouvoir le faire pour les développeurs d’applications en renommant la classe elle-même (ce qui causerait des problèmes de compatibilité d’API et d’ABI).

    Utilisation de IconMenuItem

    Ce changement concerne l’application ShowImage (visualiseur d’images) ainsi que FileTypes (les préférences d’association de types fichiers avec des applications). Ces deux applications utilisent un menu pour sélectionner une application (pour ouvrir une image dans un éditeur, ou pour associer un type de fichier à une application, respectivement).

    Les applications pour Haiku utilisant des icônes colorées et facilement identifiables, c’est beaucoup mieux qu’une liste de noms pour s’y retrouver rapidement. Ces deux applications utilisent donc maintenant des IconMenuItem dans ces menus, pour afficher les applications avec leur icône respective.

    Adaptation aux écrans à très haute réolution

    Un travail en cours sur les applications concerne l’adaptation aux écrans à très haute résolution.

    Presque toutes les applications pour Haiku utilisent un système de mise en page dynamique, et toutes les ressources (police de caractères, icônes…) sont vectorielles. Cela permet en théorie d’afficher l’interface avec un niveau de zoom arbitraire. Cependant, une partie du code a été écrit avec des tailles en pixels « en dur » et ne s’adapte pas comme il faudrait (la bonne façon de faire est de se baser par exemple sur la taille de la police de caractères sélectionnée par l’utilisateur).

    Ce trimestre, on trouve des évolutions à ce sujet dans plusieurs applications:

    • Expander (décompression d’archives)
    • SerialConnect (communication par port série)
    • Mise à l’échelle de la barre de défilement
    • Préférences d’imprimantes
    • Mise à l’échelle des icônes

    Outils en ligne de commande

    Remote Desktop

    L’outil de connexion au bureau à distance n’est pas vraiment une application en ligne de commande. Cependant, il nécessite pour l’instant un lancement depuis un terminal avec les bonnes options, et selon les cas, la mise en place d’un tunnel SSH. Une interface grapique plus simple d’uitlisation sera probablement ajoutée plus tard.

    • Amélioration du parsing de la ligne de commande et en particulier de l’option pour choisir un port SSH
    • Activation de l’option SO_REUSEADDR permettant de plus facilement relancer l’outil s’il plante, sans attendre un timeout de la connexion précédente qui n’a pas été fermée proprement

    Time

    Le panneau de préférences de date et heure peut être lancé en ligne de commande avec une option spécifique pour forcer une synchronisation NTP. Cette fonctionnalité n’est pas vraiment documentée, à l’origine il s’agit plutôt d’une astuce interne au système. L’application reconnaît maintenant l’option --help standardisée et affiche un message d’aide qui documente cette fonctionnalité.

    Il peut être utile de relancer cette commande manuellement si jamais la synchronisation au démarrage n’a pas fonctionné (par exemple si le réseau n’était pas disponible à ce moment-là). En particulier, cela peut être utilisé dans des scripts d’automatisation et pour des machines où l’interface graphique n’est pas facilement accessible (serveurs de build par exemple).

    pkgman

    pkgman est une commande permettant d’installer, mettre à jour et rechercher des paquets logiciels.

    Ajout d’une option --no-refresh pour ne pas retélécharger la base de données des paquets.

    Cette base de données contient non seulement les noms des paquets, mais aussi leur description courte et la liste des “provides” (par exemple: commandes et bibliothèques fournies par chaque paquet). pkgman vérifié déjà si une nouvelle version de la base de données est disponible, mais cette dernière peut être mise à jour plusieurs fois par jour par l’intégration continue.

    Le nombre de paquets augmentant, la taille de la base de données devient non négligeable (plusieurs méga-octets), ce qui pose problème en particulier pour les utilisateurs et développeurs ne disposant pas d’un accès internet illimité.

    su

    La commande su est peu utilisée puisque l’utilisateur par défaut a déjà tous les droits. Son implémentation était donc un peu incomplète. Elle peut toutefois être utile pour avoir des utilisateurs supplémentaires restraints, par exemple pour un accès à distance par ssh.

    • La commande su ne demande pas de mot de passe si l’utilisateur dispose déjà de l’accès root
    • Toutes les commandes liées à la gestion des utilisateurs (su, login…) configurent les groupes actifs lors du changement d’utilisateur

    listarea

    listarea est une commande de debug permettant de lister les zones mémoire allouées à différentes applications. Elle affiche maintenant le verrouillage et les protections de ces zones (swappable ou non, exécutabele ou non, accessible en écriture ou non).

    fdinfo

    fdinfo permet d’examiner les descripteurs de fichiers ouverts (un peu comme lsof). Cette commande peut maintenant afficher en plus le dossier courant de chaque application (ce qui aurait été bien utile pour identifier le problème avec le dossier courant du Terminal ci-dessus).

    install-wifi-firmwares

    Ce script permet d’installer les firmwares pour certaines très anciennes cartes Wifi. Les firmwares publiés à l’époque sont disponibles avec des licenses n’autorisant pas la redistribution ou les modifications de packaging, ce qui empêche l’intégration dans le système de paquets habituel. Le problème a été corrigé depuis longtemps par les fabricants de cartes Wifi, mais les anciens firmwares n’ont jamais été republiés avec des licenses mises à jour.

    Le script a été mis à jour pour récupérer certains firmwares depuis un nouveau serveur, l’ancien emplacement utilisé n’étant plus disponible.

    Kits

    La bibliothèque de fonctions de Haiku est découpée en kits qui regroupent des ensembles de fonctions et de classes par thématique (stockage sur disque, interface graphique…). Dans certains cas il s’agit principalement d’une méthode d’organisation du code source et de la documentation (les kits pouvent être très interdépendants). Certains kits sont toutefois fournis sous forme de bibliothèques séparées.

    Support kit

    Ce kit contient diverses fonctions utilitaires et basiques du système.

    Changement d’API pour la classe BUrl. Dans l’ancienne version de cette classe, il était possible de construire un objet BUrl représentant une URL encodée ou non-encodée (échappement des caractères réservés). Cela rendait trop facile d’oublier d’encoder une URL avant de l’utiliser, ou bien d’encoder plusieurs fois une URL et de se retrouver avec un lien invalide.

    La nouvelle API impose d’indiquer dès la création d’un objet BUrl si la chaîne de caractères servant de base est déjà encodée ou non. L’objet BUrl construit représentera toujours une URL déjà encodée, qui peut éventuellement être décodée pour affichage si nécessaire.

    Interface kit

    Ce kit contient tout ce qui se rapporte à l’interface graphique: fenêtres, vues, contrôles, mise en page…

    Retour en arrière sur une modification des raccourcis claviers de BTextView pour naviguer vers les mots suivant et précédent. Les nouveaux raccourcis entrent en conflit avec des raccourcis déjà utilisés par plusieurs applications, et n’apportaient pas grand-chose.

    Correction de problèmes de compatibilité dans le format des données stockées par la classe BPicture (il s’agit d’un enregistrement de commandes envoyées au serveur graphique, qui peuvent être rejouées plus tard). Le format des données stockées était différent de celui de BeOS. Certaines applications utilisant un objet BPicture enregistré dans une ressource de l’application, ne s’affichaient pas correctement.

    Amélioration de la gestion des sous-menus, en particulier cela corrige un crash si un sous-menu est fermé en utilisant la touche échap.

    Remise à plat de tous les calculs accumulés au cours des années pour générer les couleurs de l’interface graphique en fonction des couleurs choisies par l’utilisateur. Chaque morceau de code concernait faisait ses propres calculs pour générer de jolis dégradés, des variantes plus sombres et plus claires, etc. Cela fonctionnait bien avec le thème par défaut, mais pas forcément avec des choix de couleurs qui en sont très éloignés. Le nouveau code est plus simple, plus prédictible, et permet de rassembler ces calculs dans la classe « control look », qui peut être remplacée par un add-on pour fournir une apparence complètement différente.

    Cela peut nécessiter d’ajuster un peu les couleurs dans les préférences d’apparence si vous les avez personnalisées.

    Storage kit

    Ce kit regroupe tout ce qui concerne le stockage de masse et la gestion des fichiers.

    Harmonisation de la nouvelle fonction BQuery::SetFlags avec d’autres fonctions similaires, et ajout d’une page de documentation pour cette fonction.

    Correction d’un crash lorsqu’on enregistre un type MIME alors que le type parent n’existe pas (par exemple si on enregistre image/gif alors que le type image n’existe pas).

    Ajout d’une constante pour identifier les systèmes de fichiers FAT16 parmi la liste des systèmes de fichiers connus.

    Shared kit

    Le shared kit contient des fonctions expérimentales en cours de développement mais déjà utilisées par plusieurs applications.

    Contrairement aux autres kits, il est fourni sous forme d’une bibliothèque statique, ainsi chaque application peut en utiliser une version différente (choisie au moment de la compilation) et il n’y a pas de contraintes pour conserver une stabilité d’API ou d’ABI. Les fonctions développées dans le shared kit peuvent ensuite être migrées vers les autres kits une fois qu’elles sont finalisées.

    La classe « color list » (utilisée par exemple dans les préférences d’apparence) accepte maintenant le glisser-déposer de couleurs.

    Serveurs

    Les serveurs sont des applications lancées au démarrage du système. Ils sont similaires aux services systemd. Ils fournissent des services utiles à l’implémentation de la bibliothèque standard, car tout ne peut pas être fait dans une bibliothèque partagée.

    app_server

    app_server regroupe le serveur graphique de Haiku (utilisé au travers de l’interface kit) ainsi que la gestion des applications en lien avec l’application kit.

    Correction d’un problème d’initialisation de variables indiquant dans quels workspaces (bureaux virtuels) une fenêtre doit être présente. Cela se manifestait par l’apparition de morceaux incomplets de la fenêtre si on change de bureau virtuel pendant son apparition. Le bug existait depuis 15 ans mais n’avait jusque-là pas pu être identifié.

    Les curseurs de souris ne sont plus générés en bitmap à la compilation à partir des sources vectorielles. C’est maintenant fait lors de l’initialisation du serveur graphique, ce qui permet d’avoir un plus gros curseur sur les écrans à très haute résolution.

    input_server

    input_server se charge des périphériques d’entrée utilisateurs (claviers, souris et autres périphériques de saisie et de pointage).

    Correction de la keymap espagnole latino-américaine dans laquelle plusieurs combinaisons de touches ne fonctionnaient pas comme sur les autres systèmes.

    Pilotes

    ACPI, gestion d’énergie, système

    Mise à jour de ACPICA pour la prise en charge de ACPI avec la dernière version disponible.

    Correction de problèmes dans le pilote poke (permettant l’accès direct à la mémoire pour écrire certains pilotes en espace utilisateur) pour mieux valider les paramètres des ioctl et éviter de pouvoir facilement déclencher un kernel panic suite à une mauvaise utilisation du pilote.

    Réseau

    Correction d’un problème dans la pile TCP ou les retransmissions de paquets lors de l’établissement de la connexion n’étaient pas faits, si le premier paquet était perdu, la connexion ne s’établissait jamais.

    Lorsque IP_HDRINCL est activé (une application demande à envoyer et recevoir elle-même les en-têtes IP des paquets reçus), la pile réseau s’assure tout de même que les en-têtes générés ont bien un checksum valide. Cela permet à traceroute de fonctionner correctement par exemple.

    Mise en place de l’infrastructure pour la découverte de MTU deu chemin. Cela permet de déterminer la taille maximale des paquets qu’on peut envoyer vers un serveur, sans que de la fragmentation IP soit mise en jeu en cours de route (ce qui, au mieux dégraderait les performances, au pire empêcherait la connexion de fonctionner correctement):

    • Ajout de l’option IP_DONTFRAG pour demander aux routeurs de ne pas redécouper certains paquets,
    • Remontée de l’information ICMP FRAGMENTATION_NEEDED pour détecter qu’on a essayé d’envoyer un paquet trop gros.

    Cela permet déjà de détecter les problèmes de MTU, mais pas encore de les corriger automatiquement. La suite du code est encore en cours de test.

    Remplacement du pilote iprowifi3945 par la version mise à jour disponible dans OpenBSD (pilote “wpi”) à la place de celle de FreeBSD qui est actuellement moins bien maintenue.

    Interface homme-machine

    Ajout de la tablette Intuos 4 dans le pilote pour les tablettes Wacom, ainsi que du support de la molette présente sur certaines tablettes.

    Systèmes de fichiers

    NFS4

    NFS est un système de fichier en réseau. Une machine serveur se charge réellement du stockage des fichiers, et d’autres machines peuvent monter ce disque et accéder aux fichiers partagés. Plusieurs machines peuvent accéder au même serveur en même temps et modifier les fichiers, ce qui nécessite une attention particulière lors de l’implémentation d’un système de fichier client.

    Le travail sur le pilote NFSv4 se poursuit pour le stabiliser et améliorer sa compatibilité avec les serveurs NFS existants.

    Correction de problèmes de gestion du cache et de libération anticipée d’inodes`, points sur lesquels NFS est un peu inhabituel par rapport à d’autres systèmes de fichiers puisque des évènements peuvent arriver du serveur NFS concernant un fichier qui a été supprimé localement, par exemple.

    Correction d’un problème qui pouvait conduire un fichier nouvellement redimensionné à contenir des données non initialisées au lieu d’octets à 0.

    Cela permet de corriger des problèmes détectés par des tests NFSv4 existants pour d’autres systèmes.

    EXT4

    Le pilote ext4 permet de monter, en lecture et en écriture, les systèmes de fichiers ext2, ext3 et ext4 développés pour Linux.

    Implémentation et activation de la fonctionnalité « metadata_csum_seed » qui est activée par défaut pour les systèmes de fichiers nouvellement créés sous Linux.

    Corrections dans le « tree splitting » qui n’était pas implémenté correctement, empêchant d’accéder à des dossiers contenant un trop grand nombre de fichiers.

    RAMFS

    RAMFS est un système de fichiers non persistant, stockant les fichiers uniquement dans la RAM. Il est plus rapide qu’un système de fichier traditionnel.

    Correction de crashs lors de la création de gros fichiers et lors du remplacement d’un hardlink par un autre fichier.

    FAT

    FAT est un système de fichiers développé par Microsoft pour DOS et les anciennes versions de Windows. Il est assez répandu et sert un peu de format d’échange standard en particulier pour les supports de stockage externes (clés USB, cartes SD, disquettes…).

    Ajout d’assertions et de vérifications d’intégrité supplémentaires. Le pilote FAT utilisé actuellement provient de FreeBSD, dont les développeurs nous ont assuré qu’il était bien testé et maintenu. Mais, de façon similaire aux pilotes Wifi, on se rend compte que les bases d’utilisateurs de Haiku et de BSD ne sont pas du tout les mêmes, et nous sommes face à beaucoup de systèmes de fichiers FAT corrompus ou inhabituels, ce qui se produit peut-être moins souvent dans les utilisations de FreeBSD sur un serveur par exemple.

    libroot

    La libroot contient l’équivalent de la libc, libdl, libpthread et libm d’un système UNIX standard, ainsi que des fonctions bas niveau spécifiques à BeOS.

    Les extensions GNU et BSD sont déportées dans des bibliothèques séparées (libgnu et libbsd), ce qui permet de respecter au mieux la spécification POSIX sans avoir à utiliser des astuces telles que des « weak symbols ».

    Mise à jour de la libio

    La bibliothèque standard de Haiku est à l’origine un fork de la glibc, utilisant exactement la même version que BeOS afin de garantir une compatibilité d’ABI optimale avec ce dernier. Cependant, cette version ancienne et obsolète ne répond pas aux besoins des applications modernes.

    Petit à petit, des parties de la bibliothèque C sont donc remplacées par des composants venant de FreeBSD, NetBSD, OpenBSD ou plus récemment de musl. Certaines choses sont très bien standardisées et ne posent pas de problèmes, pour d’autres parties, des symboles internes de la bibliothèque sont exposés et parfois exploités par des applications (directement par des développeurs applicatifs pour contourner un bug, ou alors parce que les développeurs de la glibc ont mal isolé les choses et ont exposé des détails internes).

    Ce trimestre, la partie libio (gestion des flux d’entrée-sortie) a été mise à jour avec la dernière version de la glibc. Il n’est pas possible d’utiliser une autre bibliothèque C pour cette partie sans casser l’ABI, mais la mise à jour est possible.

    Correction de multiples problèmes dans les fonctions standard C et les extensions BSD:

    • Ajout d’une vérification de la locale passée à setlocale pour retourner une erreur si la locale demandée est invalide.

    • L’ouverture d’un chemin se finissant par un / avec open() échoue si le fichier n’est pas un dossier (par exemple open("/home/user/foo.txt/")).

    • Validation du paramètre “how” de la fonction shutdown() et retour d’une erreur si le paramètre n’est pas une valeur connue.

    • Les queues d’évènement créées par kqueue ne sont pas conservées lors d’un fork (même comportement que les BSD).

    • Un socket sur lequel il n’y a jamais eu d’appel à listen() ou connect() ne doit pas déclencher les erreurs EPIPE ni ENOTCONN.

    • La fonction socket() retourne maintenant les bons codes d’erreurs détaillés si elle ne peut pas créer le socket: EPROTOTYPE si le type de protocole est inconnu, EPROTONOSUPPORT s’il est connu mais pas disponible, EAFNOSUPPORT si la famille d’adresse n’est pas disponible. Auparavant, tous ces cas renvoyaient EAFNOSUPPORT.

    • Amélioration de la gestion des erreurs dans accept()

    • Gestion de cas particuliers pour bind() en UDP

    • Ajout de l’option RTLD_GROUP pour dlopen(). Il s’agit d’une extension développée par Solaris qui permet d’avoir plusieurs espaces de noms pour la résolution de symboles lors du chargement de bibliothèques partagées. En particulier, dosemu l’utilise pour fournir aux programmes DOS une bibliothèque C indépendante de celle de l’hôte (fournissant donc des fonctions memcpy, memset… qui entreraient en conflit avec celles de l’hôte). L’implémentation est triviale, car le même comportement était déjà en place pour la gestion des add-ons de BeOS; il n’était simplement pas accessible au travers de l’API POSIX dlopen(). Linux implémente ce flag sous un autre nom, cependant, la documentation de la glibc n’est pas correcte, et FreeBSD a implémenté ce qui est documenté pour la glibc avec le même nom. C’est pourquoi le nom utilisé par Solaris, qui n’est pas ambigu, est utilisé pour l’instant, en espérant que la méprise entre Linux et FreeBSD pourra être corrigée.

    • sethostname() retourne une erreur si le hostname proposé est trop long (auparavant il était simplement tronqué).

    Intégration des changements de POSIX-2024

    La spécification POSIX a été mise à jour en 2024. Cette mise à jour est assez importante grâce à un changement de la méthode de travail de l’Austin Group qui maintient la spéficication. Le groupe de travail a ouvert un bug tracker sur lequel il est possible de remonter des problèmes et de proposer des améliorations (à conditions que ces dernières soient déjà implémentées sous forme d’extensions sur un assez grand nombre de systèmes).

    Cela a permis à plus de monde de prendre part à la spécification et de standardiser beaucoup de nouvelles choses. Haiku intègre ces changements petits à petits, parfois par anticipation, parfois parce que l’extension correspondante était déjà disponible, et parfois parce que le portage d’un logiciel le nécessite.

    • Ajout de O_CLOFORK, MSG_CMSG_CLOEXEC, et MSG_CMSG_CLOFORK pour fermer des descripteurs de fichiers lors d’un fork (équivalent de O_CLOEXEC qui ferme lors d’un exec, typiquement après un fork). Au passage, ajout dans la libbsd de closefrom() et closerange(), ces deux fonctions permettant de lancer des tests développés pour BSD pour ces nouveaux drapeaux.
    • Ajout de fdatasync(), une fonction qui s’assure que le contenu d’un fichier est bien enregistré sur disque et pas seulement dans le cache.

    Améliorations sur la gestion de la mémoire

    La gestion de la mémoire est un sujet central pour un système POSIX. L’API proposée (malloc, realloc, calloc et free) est à la fois très simple d’utilisation et très générique. Elle a donc tendance à être très sollicitée par les applications, ce qui en fait un composant critique de l’optilisation des performances du système. De plus, les applications sont de plus en plus consommatrices de mémoire et le matériel a tendance à en contenir de plus en plus.

    L’allocateur mémoire a été remplacé il y a quelques mois, l’ancien allocateur hoard2 ne permettant pas d’agrandir dynamiquement l’espace alloué à une application. Après plusieurs essais, c’est pour l’instant l’allocateur d’OpenBSD qui a été retenu. En effet, beaucoup d’allocateurs plus modernes supposent un espace d’adressage 64 bit et sont peu économes en termes de réservation d’espace mémoire.

    Cependant, même l’allocateur d’OpenBSD montrait ses limites sur les systèmes 32 bit. Son paramétrage a été amélioré, et d’autres modifications ont également été faites pour réduire la fragmentation de l’espace mémoire. Cela corrige des problèmes ou GCC ne parvient pas à allouer assez de mémoire lors de la compilation de très gros fichiers (par exemple lors de la compilation de clang ou de webkit). Il reste recommandé de désactiver l’ASLR (randomization de l’espace d’adressage) dans les cas où on a besoin de beaucoup de mémoire pour une application 32 bits.

    Noyau

    Le noyau de Haiku est un noyau monolithique tout à fait classique pour un système UNIX. Il permet le chargement dynamique de modules, et fournit une API relativement stable pour ces derniers, ce qui permet de maintenir des pilotes facilement en dehors du dépôt de sources de Haiku.

    Correction de problèmes causant le kernel panic « failed to acquire spinlock for a long time » lorsque l’affichage à l’écran des logs du noyau est activé.

    Ajout d’assertions supplémentaires dans le code de gestion de la mémoire virtuelle pour essayer de détecter des problèmes au plus tôt et avant de risquer de corrompre des données importantes.

    Correction de l’affichage des paramètres des appels systèmes dans strace sur x86.

    Correction de problèmes dans la gestion des permissions pour write_stat (modification des informations sur un fichier comme la date de modification) dans le noyau ainsi que dans les systèmes de fichiers RAMFS, BFS et EXT4. Cela corrige des comportements étranges observés lors de l’utilisation de rsync.

    Ajout d’un test vérifiant le bon fonctionnement des exceptions remontées par le FPU lors de calculs en virgule flottante (ces exceptions sont un peu difficiles à traiter dans un système multitâche, et en particulier dans Haiku où le code du noyau peut lui-même utiliser le FPU alors que ce n’est pas le cas pour d’autres systèmes).

    Correction de problèmes liés au découpage et au redimensionnement des areas (zones de mémoires allouées par les APIs prévues à cet effet de BeOS, ou indirectement par mmap et d’autres fonctions permettant de manipuler l’espace mémoire). Cela corrige des problèmes pour RAMFS ainsi qu’un kernel panic observé lors du lancement de dosemu.

    Correction de problèmes avec les areas en lecture seule, qui pouvaient aboutir dans certains cas à une sous-évaluation de la mémoire utilisée, aboutissant à un kernel panic, car il n’y a plus de mémoire disponible à un moment où le noyau ne s’y attend pas. Cela a été mis en évidence en particulier avec l’utilisation mémoire de certains navigateurs web, qui ont tendance à gérer la mémoire directement sans passer par l’allocateur standard du système, pour des raisons de performance.

    Remise en route de guarded_heap (un allocateur mémoire qui détecte les dépassements de buffers, au prix d’une consommation mémoire fortement augmentée). Correction de problèmes mis en évidence par cet allocateur dans quelques pilotes.

    Dans la structure mcontext/ucontext passée aux fonctions de traitement de signaux, ajout de plusieurs registres manquants (registres de segments, addresse de faute…). Cela est utilisé par le JIT de dosemu et va probablement permettre d’utiliser le JIT dans d’autres applications également. En effet, une approche possible pour le JIT est de déclencher volontairement un signal, afin d’intercepter l’état des registres, éventuellement de le manipuler, puis de reprendre l’exécution là où elle s’était arrêtée.

    Ajout de vérification de permissions manquantes dans l’appel système get_extended_team_info.

    Correction d’une possible fuite d’un descripteur de fichier dans le VFS.

    Bootloader

    Mise à 0 de tous les registres non utilisés lors de l’appel de fonctions du BIOS, afin d’aider à investiguer des problèmes avec certains BIOS capricieux.

    Amélioration des messages d’erreurs lorsque le bootloader ne parvient pas à charger le fichier ELF du noyau. Le chargeur de fichiers ELF du noyau est volontairement incomplet pour simplifier les choses (après tout, il a besoin seulement de charger le noyau), mais cela pose problème lors de mises à jour de GCC ou lors du portage sur de nouvelles architectures, si l’organisation du fichier ELF du noyau se trouve modifiée.

    Correction de problèmes de compilation lorsque des logs de debug optionels sont activés.

    Documentation

    La documentation de Haiku se découpe principalement en trois parties:

    • Un guide de l’utilisateur,
    • Une documentation d’API pour les développeurs d’applications,
    • Une documentation d’implémentation pour les développeurs du système lui-même.

    API (Haiku book)

    Documentation de la classe BControl (classe abstraite qui fournit l’API standard de la plupart des contrôles utilisables dans l’interface graphique, les rendant interchangeables dans une certaine mesure).

    Documentation de AdoptSystemColors et HasSystemColors pour la classe BButton.

    Ajout de documentation pour les extensions à dlfcn.h par rapport à ce qui est déjà spécifié par POSIX.

    Environnement de compilation

    Haiku est écrit en C++ et utilise jam (un concurrent de make) comme outil principal de compilation. Cet outil a été retenu, car il permet de définir des règles de compilation génériques et réutilisables pour faire toutes sortes de choses. La compilation de Haiku pouvant mettre en jeu trois compilateurs différents (un pour le système hôte, un pour le système Haiku cible, et un troisième pour la couche de compatibilité avec BeOS), la plupart des autres outils ne répondent pas bien aux besoins.

    Suppression de règles Jam redondantes. Jam repose sur des règles nommées pour savoir quelles actions sont nécessaires pour générer une cible à partir de sources. Les règles “Application”, “Server”, “Preferences” et “Executable” étaient toutes identiques, elles ont donc toutes été remplacées par “Application” pour simplifier le système de build.

    Correction de “warnings” du compilateur pour des variables inutilisées et suppression de code mort (dans le cadre du maintien d’un code propre et lisible, une tâche plus ou moins continue pour suivre l’évolution des bonnes pratiques, la disponibilité de nouveaux outils d’analyse, et absorber la dette technique qui peut s’accumuler au cours d’un projet aussi ancien).

    Début de support pour GCC 15: il est ajouté dans la liste des versions du compilateur reconnues pour le système hôte, ce qui permet de compiler Haiku depuis un système Linux très récent. L’intégration en tant que compilateur cible viendra plus tard.

    Remplacement de la commande which utilisée dans certains scripts de build par l’équivalent command -v, ce qui évite une dépendance à une commande non standard qui n’est pas forcément installée par défaut partout.

    Dans le makefile engine (un template de makefile proposé pour développer facilement des applications pour Haiku), ajout de documentation et d’exemples pour les variables INSTALL_DIR et TARGET_DIR.

    Portage de Haiku sur d’autres CPUs

    RISC-V

    Correction d’un problème dans un script de link qui empêchait le démarrage du noyau.

    Mise à jour de paquets utilisés pour compiler le système de base.

    Mise en place d’un serveur de compilation de paquets pour RISC-V, ce qui permet de remplir le dépôt de paquets pour cette architecture et d’envisager une version officielle de Haiku pour RISC-V lors de la prochaine version bêta. L’architecture RISC-V s’ajoutera ainsi au x86 (32 et 64 bit) déjà supporté.

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    Android n’autorisera plus que les applications des développeurs autorisés

    Google a annoncé qu'à partir de 2027, seules les applications signées par des développeurs « vérifiés » par Google pourraient s'installer sur les systèmes Android certifiés. Si ce plan est réalisé, il sera impossible de distribuer une application Android sans donner ses données personnelles à Google, et Google pourra interdire à n'importe qui de distribuer des applications Android.

    N'est-ce pas déjà le cas ?

    Non. Il est vrai que pour distribuer des applications à travers le Play Store, il faut se faire valider par Google. Par contre, il est possible de distribuer sans l'accord de Google des applications par d'autres canaux, par exemple à travers les plates-formes indépendantes comme F-Droid, ou simplement en mettant une application à disposition sur une page web.

    Ça ne concerne que les systèmes Android certifiés, qu'est-ce que ça veut dire ?

    Android consiste de deux parties : la partie libre, nommée AOSP, et les Google Mobile Services (GMS). AOSP est libre, et n'importe quel constructeur peut donc l'utiliser. Les GMS sont propriétaires, et pour avoir le droit de les distribuer, un constructeur doit obéir à un certain nombre de règles et se faire certifier par Google.

    Comme la plupart des applications propriétaires ne fonctionnent pas sans les GMS, la quasi-totalité des systèmes Android distribués dans le commerce sont certifiés.

    Qu'est-ce que ça entraîne pour les distributions alternatives d'Android ?

    Les distributions alternatives d'Android (LineageOS, e/OS, CalyxOS, GrapheneOS, etc.) sont basées sur AOSP, et ne dépendent pas de la certification. Elles pourront donc continuer à autoriser l'installation des applications des développeurs non-validés.

    Qu'est-ce que ça entraîne pour les applications libres ?

    Les développeurs d'applications libres ne pourront plus faire installer leur logiciel sans l'autorisation de Google. Pour certains, ça ne changera probablement pas grand chose, pour d'autres, ça confinera leurs applications aux distributions alternatives d'Android.

    Par contre, ça compliquera la contribution au logiciel libre : un contributeur à une application ne pourra plus tester ses changements sur un système Android du commerce, sauf s'il a accès aux clés privées validées par Google.

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    Revue de presse de l’April pour la semaine 34 de l’année 2025

    Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

    [ZDNET] 10 applications open source que je recommande à tous les utilisateurs Windows de télécharger gratuitement

    ✍ Jack Wallen, le jeudi 21 août 2025.

    L’open source n’est peut-être pas la première chose qui vous vient à l’esprit avec Windows. Mais ces outils gratuits peuvent considérablement booster votre productivité.

    [l'Humanité.fr] Fête de l'Humanité: climat, industrie et logiciel libre au menu de l'espace sciences et numérique

    ✍ Anna Musso, Pierric Marissal, le dimanche 17 août 2025.

    Fort du succès de ces deux dernières années, l’espace sciences et numérique vous accueille à nouveau avec des animations, des conférences et des débats en présence de personnalités du monde scientifique.

    [Place Gre'net] Un guide pour inciter les Grenoblois à adopter les logiciels libres (€)

    ✍ Joël Kermabon, le lundi 11 août 2025.

    La Ville de Grenoble lance un guide pratique pour inciter ses habitants à adopter les logiciels libres. Disponible en version papier et en ligne, ce kit offre conseils, solutions et ressources locales pour naviguer autrement sur ordinateur ou smartphone. Objectif : réduire la dépendance aux géants du numérique, prolonger la durée de vie des équipements et favoriser un usage plus éthique et écologique des technologies de l’information.

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    Actualité : Nouveautés Netflix : les films et séries à ne pas manquer en septembre 2025

    Après un été bien rempli - avec notamment le retour de Mercredi - Netflix revient en force à la rentrée avec un bel arrivage de nouveaux films, séries et documentaires au mois de septembre 2025.Dans le lot, on notera la très attendue saison 3 de Alice in Borderland, la série House of Guinness ou encore l'intégrale des films Fast and Furious. Des argu...

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    Actualité : Box-office : KPop Demon Hunters cartonne en salles et offre la couronne à Netflix

    Le phénomène KPop Demon Hunters prend de l'ampleur. Alors qu'il explose les records sur la plateforme de streaming Netflix, le film d'animation produit par Sony Pictures a pris d'assaut les salles de cinéma américaines ce week-end, et s'asseoit sur le trône du box-office.Box-office : Évanouis continue de dominer, Nobody 2 fait une entrée timide en sa...

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    Agenda du Libre pour la semaine 35 de l'année 2025

    Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 15 événements (France: 13, Suisse: 2) est en seconde partie de dépêche.

    Sommaire

    [FR Beauvais] les outils bureautiques libres : LibreOffice, Firefox, Thunderbird – Le lundi 25 août 2025 de 09h30 à 12h00.

    En présentiel ou en visio

    Le navigateur Firefox:

    • Personnalisation: affichage des menus et de la barre personnelle (importance de travailler en local et de ne pas faire appel systématiquement aux moteurs de recherches)
    • Survol des menus
    • Page(s) d’accueil à la carte
    • Moteur de recherche par défaut
    • Gestion des marque-page (favoris)
    • Historique de navigation
    • Historique des téléchargements
    • Suppression des cookies
    • Gestion des identifiants et des mots de passe
      L’avantage de gérer sa messagerie avec logiciel comme Thunderbird est de pouvoir configurer plusieurs comptes de fournisseurs différents dans la même fenêtre et de pouvoir travailler en mode déconnecté, contrairement au webmail. Au programme:

    • Paramètres de base: destinataires, objet, corps du message, pièce jointe

    • Préférences personnelles

    • Import/export du carnet d’adresses

    • Listes de distribution

    • Règles de tri

    • Accusés de réception

    • Chiffrement des messages
      En présentiel à l’Écospace et en visio à l’adresse https://url.oisux.org/samedi-du-libre

    • Mot de passe principal

    • Tentative d’accéder aux mots de passe par l’arborescence https://support.mozilla.org/fr/kb/profils-ou-firefox-conserve-donnees-utilisateur#w_quelles-informations-sont-stockaees-dans-mon-profila tentative d’ouverture avec gedit, vim, « DB Browser for SQLite »)

    • Blocage de contenu, contrôle de la publicité et des mouchards

    • Modules complémentaires: enregistrement des vidéos

    • Sauvegarde et duplication des paramètres et des données d’un poste Linux ou Windows à un autre poste Linux ou Windows

    • Synchronisation des paramètres et des données sur plusieurs postes (nécessite de créer un compte chez Firefox (n’entraine pas de pub)

    La messagerie avec Thunderbird:

    • Avantages d’un client mail comme Thunderbird: configuration de plusieurs comptes dans la même interface et possibilité de travailler en mode déconnecté contrairement au webmail
    • Configuration d’un compte mail dans Thunderbird
    • Destinataires, objet, corps du message, pièce(s) jointe(s)
    • Mode texte ou HTML, destinataires en copie automatique, paramètres d’affichage, fonctions de recherche, archivage, indésirables, accusés de réception, signatures automatiques, modèles
    • Import/export du carnet d’adresses sous plusieurs formats
    • Listes de distribution
    • Gestion des dossiers, règles de tri et réponses automatiques
    • Sauvegarde et restauration des mails, des adresses et des paramètres
    • Chiffrement/Déchiffrement des messages
    • https://www.oisux.org/index.php/les-supports/documentation/les-solutions-de-messagerie-respectueuses-des-donnees-personnelles

    Le traitement de texte avec LibreOffice Writer:

    • Saisie de texte, connaissance du clavier
    • Mise en forme simple
    • Enregistrement, format de fichier
    • Mise en forme élaborée
    • Page de garde
    • Pied de page
    • Sommaire automatisé
    • Publipostage
    • Texte pour s’entraîner: https://www.faux-texte.com/lorem-ipsum-15.htm

    Le tableur avec LibreOffice Calc:

    • Fonctionnalités de base
    • Saisie de données
    • Opérations simples
    • Gestion des feuilles de calcul
    • Références absolues
    • Répéter les titres
    • Nommer une cellule
    • Protection des cellules
    • Tri et filtres
    • Fonction Si
    • Fonction Recherche

    LibreOffice Draw

    Les outils du quotidien: Capture d’écran, capture vidéo, compression, reconnaissance de texte, coffre-fort de mots de passe, modification de pdf, cartographie

    modification de PDF: https://peertube.fr/w/rQmdNoJhEoWPh3PfLn8kFw

    capture d’écran avec Flamshot: https://peertube.fr/w/ijPpc3zL4jaax3CeFGaWrV

    [FR Vallauris – Sophia Antipolis] Rencontre Accès Libre – Le lundi 25 août 2025 de 18h00 à 21h00.

    Rencontres Accès Libre

    Certains les appellent «install party», d’autres encore «Soirées Linux», mais les Rencontres Accès Libre sont tout cela en même temps, et bien plus encore…

    Entre autres, c’est l’occasion de:

    • discuter, échanger, expliquer;
    • installer des logiciels libres;
    • et, toute autre idée coopérative de solidarité à but non lucratif!

    C’est un évènement organisé conjointement par Linux Azur et le SHL.

    [FR Beauvais] La solution cloud Nextcloud – Le mardi 26 août 2025 de 09h30 à 12h00.

    En présentiel ou en visio

    Au programme:

    • Session sur le serveur et découverte de l’environnement.
    • Synchronisation en local de ses données personnelles, configuration des clients Windows, Linux, Androïd et Iphone.
    • Historique des versions de document.
    • Utilisation de Nextcloud dans le cadre d’une organisation: groupes et partages
    • Tests sur les partages: lecture, modification, re-partage.
    • Utilisation du planning, de la messagerie et du carnet d’adresses
    • Exploration des solutions serveur (hébergement, auto-hébergement).

    • Ecospace, Ecospace, 136 rue de la Mie au Roy, Beauvais, Hauts-de-France, France

    • https://www.oisux.org

    • oisux, logiciels-libres, atelier, nextcloud, cloud

    [FR Beauvais] Les outils graphiques pour réaliser des supports de com – Le mercredi 27 août 2025 de 09h30 à 12h00.

    Atelier en présentiel ou en visio

    Venez apprendre les bases du logiciel Gimp pour effectuer des retouches photos… Alternative gratuite et libre à Photoshop.

    Avec ce logiciel simple d’utilisation pour une prise en main rapide et basique, vous pourrez redimensionner vos images, transformer les couleurs, appliquer des filtres, modifier de nombreux paramètres et bien d’autres choses encore.

    En présentiel ou en visio (adresse du salon: https://url.oisux.org/samedi-du-libre)

    [FR Le Mans] Permanence du mercredi – Le mercredi 27 août 2025 de 12h30 à 17h00.

    Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.

    Il est préférable de réserver votre place à contact (at) linuxmaine (point) org

    Planning des réservations consultableici.

    [FR Lyon] Meetup Python de l’été – Le mercredi 27 août 2025 de 18h00 à 21h00.

    L’été, pas de présentation !

    C’est le moment de se retrouver autour d’un verre pour papoter Python ou autre et toujours dans le respect de la charte de l’AFPy !

    [FR Beauvais] Montage vidéo avec Openshot – Le jeudi 28 août 2025 de 09h30 à 12h00.

    En présentiel ou en visio

    OpenShot est un éditeur vidéo multi-plateforme: https://www.openshot.org/fr/

    On abordera les fonctionnalités suivantes:

    [FR Quimper] Redistribution gratuite d’ordinateurs de bureau sous Debian – Le jeudi 28 août 2025 de 09h30 à 10h30.

    La distribution gratuite d’ordinateurs de bureau sous Debian au Centre social des Abeilles de Quimper continue tout l’été 2025 et même après…:-)

    Le Centre des Abeilles, avec l’aide technique de Linux Quimper, récupère depuis 2009 des ordinateurs déclassés par des administrations et des entreprises. Ces ordinateurs sont reconditionnés avec des logiciels libres autour de Linux qui est un système équivalent à Windows et MacOs mais libre et gratuit. Ils sont utilisables immédiatement, gratuitement et en toute légalité dans tous les domaines de l’informatique comme la bureautique, internet, le graphisme, l’audio-vidéo, etc. Plus de 5500 ont été donnés depuis 2009 à des personnes et associations. Si cette action de solidarité vise à réduire la fracture numérique en permettant l’accès à l’informatique aux personnes et associations qui en sont écartées pour des raisons financières, elle a aussi pour but de diffuser largement les logiciels libres et en particulier Linux. Elle a aussi pour objectif de limiter le gaspillage du matériel informatique, réduire les déchets et ainsi de participer à la limitation du changement climatique à notre petite échelle…

    Ces dons sont ouverts aux adhérent·e·s du Centre des Abeilles. L’adhésion (13€) peut se faire au moment du don.

    La distribution a lieu en général tous les jeudis matin mais les bénévoles du Centre des Abeilles peuvent s’adapter aux disponibilités des personnes désirant bénéficier de ce don.

    ATTENTION: Cette proposition ne s’adresse qu’aux personnes habitant le Sud-Finistère.

    Inscription préalable au 07 44 61 10 61.

    [FR Lyon] Pique-nique du Libre – Le jeudi 28 août 2025 de 19h00 à 23h00.

    Rendez-vous estival annuel initié par l’APRIL, l’ALDIL propose aux libristes et leurs mouvances de se retrouver pour un pique-nique partagé.

    Une manière de démarrer la saison et causer librement des activités à venir sur la région lyonnaise.

    Nous partagerons un pique-nique composé de ce que vous amènerez (sucré/salé, plat/pétillant,…).
    Celles et ceux qui le souhaitent proposeront des jeux/activités (frisbee, volley, hula hoop, vol libre, guitare, flutiot…).
    Surtout pas trop de programme ! Prenons le temps de nous (re)trouver (listings de recettes de salades, desserts, sandwich, tartes… autorisés si sous licence libre…).

    Ce moment est ouvert à tous, amis, familles, licornes, gnous, geeks, pas (encore) libristes (mais si…).

    Vous êtes donc largement invités à diffuser ce message autour de vous et dans les communautés « du libre » que vous fréquentez ou côtoyez.

    Rendez-vous au parc de Gerland (métro B – Station Gerland)
    On se retrouvera entre l’allée de la grande prairie et l’allée des berges dans l’alignement de la rue Jean-Pierre Chevrot.
    Entrée 24 allée Pierre de Coubertin – 69007 Lyon

    Attention: Le règlement du parc indique que ce n’est pas un lieu de consommation d’alcool, merci de ne pas avoir de comportement alcoolophile ostentatoire.

    [FR Beauvais] Gestion d’association, adhérents et compta, avec Paheko – Le vendredi 29 août 2025 de 09h30 à 12h00.

    Atelier en présentiel ou en visio

    Programme de la séance (dernière mise à jour: https://www.oisux.org/index.php/les-supports/documentation/gestion-des-adherents-et-comptabilite-dune-association-avec-paheko)

    *Présentation du logiciel: *https://paheko.cloud

    Déroulé de la séance

    Possibilité d’un essai gratuit: https://paheko.cloud/essai/ pour lequel il faut renseigner: le nom d’une association, un couple Nom & Prénom et une adresse mail.

    Exemple utilisé pendant les séances: https://demopaheko.bvs2l.info installé chez un hébergeur internet.

    On se place dans le cas où l’association utilise le logiciel à la fois pour la gestion des adhérents ET pour la compta. (Il est possible de n’utiliser que l’un ou l’autre.)

    A) Fonctionnalités de base et premières manipulations

    1) Enregistrement d’un premier adhérent (par défaut « membre actif »).

    2) Importation d’une liste d’adhérents existant déjà dans un tableau (téléchargement de la liste).

    3) Sélection des informations apparaissant dans la liste des adhérents.

    4) Déclaration d’une cotisation, obligatoire ou pas, dans la rubrique [Membres/Activités & cotisations]. La cotisation est considérée comme une activité, qui fera l’objet ou non d’un paiement.

    5) Établissement du tarif de la cotisation (ou des tarifs de la cotisation). À ce stade, il faut que la Compta existe, car le but est que les cotisations soient prises en compte dans la compta. Donc on va créer un premier exercice comptable, en déclarant dans un premier temps un Compte Courant et/ou un Compte Épargne.

    6) Retour sur la cotisation dans la rubrique [Membres/Activités & cotisations] avec l’établissement du tarif de la cotisation, ou des tarifs de cotisation, par exemple un tarif de base et un tarif réduit.

    7) Saisie des premières cotisations, selon le tarif, en chèque ou en espèces.

    8) Exemples de saisies de dépenses: assurance, papèterie, etc. Et de recettes: dons, subventions, etc.

    9) Aperçu du Compte de résultat et du Bilan.

    10) Convocation à l’Assemblée Générale (N.B.: l’envoi de mail n’est pas possible dans le cas d’un essai gratuit sur https://paheko.cloud).

    11) Ajout d’une activité, par exemple une sortie à un spectacle. Déclaration de son tarif.

    12) Enregistrement du mot de passe d’un adhérent. Ou « première connexion »: enregistrement du mot de passe par l’adhérent.

    13) Choix des informations personnelles de l’adhérent qui pourront être modifiées par lui-même.

    14) Création de nouvelles catégories de membres avec des droits de gestion: Membres du Bureau, Membres du CA, Trésorier. Avec par exemple les droits suivants:

    • Les membres du CA peuvent ajouter ou modifier des membres mais ne peuvent pas en supprimer ni modifier la structure. En lecture seulement pour la Compta.
    • Les membres du Bureau: comme les membres du CA, mais peuvent en plus saisir des écritures dans la compta mais sans changer son organisation.
    • Le Trésorier peut administrer entièrement la Compta mais pas modifier la configuration du logiciel.
    • L’administrateur, c’est-à-dire le premier compte qui a été déclaré à l’installation du logiciel, a tous les droits, y compris celui de modifier la configuration du logiciel.

    15) Édition des paramètres de présentation de l’association: nom, adresse postale, adresse mail et logo.

    16) Gestion des rappels automatiques

    17) Extensions: cartes de membres, suivi du temps, fiches de frais

    B) Autres fonctionnalités

    1) Enregistrement d’une dépense ou d’une recette et choix d’un compte par défaut ou du plan comptable. Intégration d’un compte dans la liste des favoris.

    2) Modification des champs de la fiche des membres, par donner la possibilité aux membres de mettre une photo.

    3) Rattachement de membres à un autre membre

    4) Homonymes

    5) Recherches avancées

    6) D’un Paheko à l’autre

    C) Fonctionnalités avancées, en s’appuyant sur la documentation du site du logiciel: https://paheko.cloud/aide

    [FR La Ferté Saint-Aubin] Réunion publique mensuelle – découverte des logiciels libres – Le vendredi 29 août 2025 de 20h30 à 23h30.

    Re-Boot est une association qui s’inscrit dans le mouvement de l’économie sociale et solidaire dans le domaine informatique, engagée dans la promotion des logiciels libres et de Linux. L’association est basée dans le Loiret (45) à La Ferté Saint-Aubin. Nous sommes heureux d’accueillir toutes les personnes qui souhaitent découvrir les logiciels libres.

    Découvrez les sujets de ce mois sur notre site Internet à la rubrique Agenda/Thèmes à l’adresse https://rebootinformatique.org/?reunions-mensuelles--les-thematiques

    Venez nombreuses et nombreux pour découvrir nos activités.

    Le bureau.

    [FR Eysines] Ğmarché – Le samedi 30 août 2025 de 10h00 à 15h00.

    Venez échanger en Ğ1/June et découvrir la Monnaie Libre.
    Nous sommes tous riches de quelque chose à proposer: services, savoir-faire, objets !
    Une auberge espagnole le midi sera l’occasion de partager un moment de convivialité pour se retrouver.
    Marché en extérieur

    Détails, programme et inscription en se rendant sur ce formulaire 

    L’adresse précise vous sera communiquée par courriel de confirmation lors de votre inscription.

    Contact Sarah: 07 60 30 35 89

    retrouvez cette annonce sur le forum de Monnaie-Libre (https://forum.monnaie-libre.fr/t/gmarche-a-eysines-aout-2025/32532)

    [CH Genève] Atelier Linux – Le samedi 30 août 2025 de 10h30 à 12h30.

    Linux ou GNU / Linux est le système d’exploitation collaboratif et libre de l’écosystème numérique qui est moins gourmand en ressources, plus facile à gérer, plus performant et plus sûr à utiliser.

    Au contraire de ses concurrents privatifs Microsoft et Apple, Linux est une solution développée pour une communauté internationale où tout le monde peut contribuer, l’adapter et l’améliorer constamment.

    [CH Genève] Café Linux – Le samedi 30 août 2025 de 13h00 à 14h00.

    Café Linux est né comme une alternative pour découvrir, explorer et évoluer avec GNU/Linux.

    On considère le système d’exploitation GNU / Linux comme la troisième alternative dans le marché et comme un concurrent direct aux deux systèmes d’exploitation Windows et MacOS.

    Bref, venez découvrir sa convivialité, ses avantages et ses performances dans votre ordinateur personnel pour les études, la maison et le travail.

    [FR Quimper] Permanence Linux Quimper – Le samedi 30 août 2025 de 16h00 à 16h00.

    Tous les samedis de 16h à 18h, Linux Quimper vous donne rendez-vous au Centre social des Abeilles, 4 rue Sergent Le Flao (quartier de la Terre Noire) Quimper.

    Nous vous proposons lors de ces rencontres d’échanger autour du Libre et de Linux en particulier

    Vous pouvez venir pour vous faire aider, ou aider, à installer et paramétrer une distribution GNU/Linux de votre choix ou des logiciels libres sur votre ordinateur.

    Recommandations:

    • Sauvegardez vos données avant de venir.
    • Pour une installation de Linux si vous voulez conserver Windows, libérez de la place sur le disque dur (20 Go minimum) et défragmentez Windows.
    • Nous prévenir, éventuellement, de votre passage via le forum.

    Vous pouvez aussi venir pour une première prise d’informations et de contacts.

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    Perl 5.42 est sorti

    Perl est un langage généraliste créé en 1987 par Larry Wall. Il est distribué sous une double licence : Artistic Licence et GPL v1+. La plupart des modules du CPAN, dépôt de référence pour des modules tiers, sont également sous ces deux licences. Perl est inclus dans la quasi-totalité des distributions GNU/Linux, parfois installé par défaut.

    La toute dernière version de Perl, la 5.42.0, est sortie le 3 juillet 2025. Vous la retrouverez bientôt dans votre distribution préférée.

    L’association Les Mongueurs de Perl fait la promotion du langage dans les pays francophones, et ce depuis la fin de l’année 2001

    Sommaire

    Améliorations principales

    Nouveaux sous-programmes CORE::

    chdir a été ajouté comme sous-programme à l'espace de noms CORE::.

    Jusqu’ici, du code comme &CORE::chdir($dir) ou my $ref = \&CORE::chdir;
    $ref->($dir)
    renvoyait une erreur indiquant que &CORE::chdir ne peut pas être appelé directement. Ces cas sont désormais entièrement pris en charge.

    Nouveau pragma source::encoding

    Voir source::encoding

    Ceci vous permet de déclarer que la partie d’un programme correspondant au reste de la portée lexicale de ce pragma est encodée soit entièrement en ASCII (pour use source::encoding 'ascii'), ou que l’UTF-8 est autorisé également (pour use source::encoding 'utf8'). Aucun autre codage n’est accepté. La seconde forme est entièrement équivalente à use utf8 et peut être utilisée de manière interchangeable.

    Ce pragma a pour but de détecter rapidement les cas où vous avez oublié de spécifier use utf8.

    use source::encoding 'ascii' est automatiquement activé dans la portée lexicale d’un use v5.41.0 ou supérieur.

    no source::encoding désactive toutes ces vérifications pour le reste de sa portée lexicale. La signification des caractères non-ASCII n’est alors pas définie.

    Nouvel attribut :writer sur les variables de champ

    Les classes définies avec use feature 'class' peuvent désormais créer automatiquement des accesseurs d’écriture pour les champs scalaires, à l’aide de l’attribut :writer, de la même manière que :reader crée déjà des accesseurs de lecture.

    class Point {
    field $x :reader :writer :param;
    field $y :reader :writer :param;
    }
    
    
    my $p = Point->new( x => 20, y => 40 );
    $p->set\_x(60);

    Nouveaux opérateurs any et all

    Ajout de deux nouvelles fonctionnalités expérimentales, introduisant les opérateurs de traitement de liste any et all.

    use v5.42 ;
    use feature 'keyword\_all' ;
    no warning 'experimental::keyword\_all' ;
    
    
    my @nombres = ...
    
    
    if ( all { $\_ % 2 == 0 } @nombres ) {
      say "Tous les nombres sont pairs" ;
    }

    Ces mots-clés fonctionnent de manière similaire à grep, sauf qu’ils ne renvoient que vrai ou faux, testant si un des éléments (ou tous) de la liste fait que le bloc de test renvoie vrai. De ce fait, ils peuvent court-circuiter, évitant ainsi de tester d’autres éléments si un élément donné détermine le résultat final.

    Ces fonctions s’inspirent des fonctions du même nom du module List::Util, à la différence qu’elles sont implémentées comme des opérateurs de base directs, et donc plus rapides, et ne génèrent pas de trame de pile d’appel de sous-routine supplémentaire pour invoquer le bloc de code.

    Les indicateurs de fonctionnalité activant ces mots-clés ont été nommés keyword_any et keyword_all afin d’éviter toute confusion avec la capacité du module feature à faire référence à toutes ses fonctionnalités à l’aide de la balise d’exportation :all. [GH #23104]

    Les indicateurs d’avertissement expérimentaux associés sont donc nommés experimental::keyword_any et experimental::keyword_all.

    L’apostrophe comme séparateur de noms global peut être désactivée.

    Ceci a été déclaré obsolète dans Perl 5.38 et supprimé comme prévu dans Perl 5.41.3, mais, après discussion, il a été rétabli par défaut.

    Ceci peut être contrôlé avec la fonctionnalité apostrophe_as_package_separator, activée par défaut, mais désactivée à partir du bundle de fonctionnalités 5.41.

    Si vous souhaitez désactiver son utilisation dans votre propre code, vous pouvez la désactiver explicitement :

    no feature "apostrophe\_as\_package\_separator";

    Notez que la désactivation de cette fonctionnalité empêche uniquement l’utilisation de l’apostrophe comme séparateur de paquets dans le code ; les références symboliques traitent toujours ' comme :: même si la fonctionnalité est désactivée :

    my $symref = "My'Module'Var";
    \# fonctionnalités par défaut
    my $x = $My'Module'Var; # fine
    no feature "apostrophe\_as\_package\_separator";
    no strict "refs";
    my $y = $$symref; # comme $My::Module::Var
    my $z = $My'Module'Var; # erreur de syntaxe

    [GH #22644]

    Déclaration de méthode lexicale avec my method

    Comme sub depuis la version 5.18 de Perl, method peut désormais être préfixé par le mot-clé my. Cela déclare une sous-routine avec une visibilité lexicale, plutôt que de package. Voir perlclass pour plus de détails.

    Opérateur d’invocation de méthode lexicale ->&

    Outre la possibilité de déclarer des méthodes de manière lexicale, cette version permet également d’invoquer une sous-routine lexicale comme s’il s’agissait d’une méthode, sans passer par la résolution habituelle des méthodes par nom.

    Combinées à la déclaration de méthode lexicale, ces deux nouvelles fonctionnalités créent l’effet de méthodes privées.

    Opérateur de commutation et de correspondance intelligente conservé, derrière une fonctionnalité

    La fonctionnalité « switch » et l’opérateur de correspondance intelligente, ~~, ont été introduits dans la version 5.10. Leur comportement a été considérablement modifié dans la version 5.10.1. Avec l’ajout du système « experiment » dans la version 5.18.0, le « switch » et le smartmatch ont été rétroactivement déclarés expérimentaux. Au fil des ans, les propositions visant à corriger ou à compléter ces fonctionnalités ont été nombreuses et ont été abandonnées.

    Elles ont été déclarées obsolètes dans Perl v5.38.0 et leur suppression était prévue dans Perl v5.42.0. Après de longues discussions, leur suppression a été reportée sine die. Leur utilisation ne génère plus d’avertissement d’obsolescence.

    Switch lui-même nécessite toujours la fonctionnalité switch, activée par défaut pour les bundles de fonctionnalités de la version 5.9.5 à la version 5.34. Switch reste désactivé dans les bundles de fonctionnalités 5.35 et ultérieurs, mais peut être activé séparément :

    \# pas de switch ici
    use v5.10;
    \# switch accepté ici
    use v5.36;
    \# pas de switch ici
    use feature "switch"; # switch accepté ici

    La correspondance intelligente nécessite désormais la fonctionnalité smartmatch, activée par défaut et incluse dans tous les bundles de fonctionnalités jusqu’à la version 5.40. Elle est désactivée à partir de la version 5.41, mais peut être activée séparément :

    \# smartmatch accepté ici
    use v5.41;
    \# pas de smartmatch ici
    use feature "smartmatch";
    \# smartmatch accepté ici

    [GH #22752]

    Unicode 16.0 pris en charge

    Perl prend désormais en charge Unicode 16.0, y compris les modifications introduites dans la version 15.1.

    Assignation de l’opérateur logique xor ^^=

    Perl 5.40.0 avait introduit l’opérateur logique OU exclusif à priorité moyenne ^^. L’absence de la variante d’assignation ^^= n’avait pas été remarquée à l’époque. Cet oubli est désormais corrigé.

    Sécurité

    [CVE-2024-56406] Vulnérabilité de dépassement de tampon avec tr//

    Une vulnérabilité de dépassement de tampon a été découverte dans Perl.

    Lorsque des octets non-ASCII se trouvent à gauche de l’opérateur tr, S_do_trans_invmap() peut faire déborder le pointeur de destination d.

    $ perl -e '$\_ = "\x{FF}" x 1000000; tr/\xFF/\x{100}/;'
    Segmentation fault (core dumped)

    On pense que cette vulnérabilité peut permettre des attaques par déni de service ou par exécution de code arbitraire sur les plateformes dépourvues de défenses suffisantes.

    Ce problème a été découvert par Nathan Mills et déclaré [CVE-2024-56406] par le groupe de sécurité CPAN.

    Le correctif pour corriger ce problème (87f42aa0e0096e9a346c9672aa3a0bd3bef8c1dd) s’applique à tous les Perl vulnérables, y compris ceux qui ne sont plus pris en charge.

    [CVE-2025-40909] Les threads Perl présentent une situation de concurrence entre les répertoires de travail : les opérations sur les fichiers peuvent cibler des chemins non prévus.

    Le clonage de threads Perl présentait une situation de concurrence entre les répertoires de travail : les opérations sur les fichiers peuvent cibler des chemins non prévus. Perl 5.42 ne fera plus un chdir avec chaque handle.

    Ce problème a été découvert par Vincent Lefèvre via [GH #23010] et déclaré [CVE-2025-40909] par le groupe de sécurité CPAN.

    Des correctifs ont été fournis via [GH #23019] et [GH #23361].

    Modifications incompatibles

    Suppression des références de fonctions englobantes pour les fonctions sans évaluation

    Perl 5.40 a réintroduit les références inconditionnelles des fonctions vers les fonctions englobantes afin de corriger un bug introduit dans Perl 5.18 qui perturbait le comportement spécial de eval EXPR dans le paquet DB utilisé par le débogueur.

    Dans certains cas, cette modification entraînait des chaînes de références circulaires entre les fermetures et d’autres références existantes, entraînant des fuites de mémoire.

    Cette modification a été annulée, corrigeant le problème [GH #22547], mais le perturbant à nouveau [GH #19370].

    Cela signifie que les boucles de référence ne se produiront pas et que les variables lexicales et les fonctions lexicales des fonctions englobantes pourraient ne pas être visibles dans le débogueur.

    Notez que l’appel inconditionnel de eval EXPR dans une fonction force celle-ci à référencer ses fonctions englobantes comme elle l’a toujours fait.

    Améliorations des performances

    • Les chaînes obtenues par une formule évaluée à la compilation sont désormais partageables via le mécanisme de copie sur écriture. [GH #22163]

    Le code suivant aurait auparavant alloué onze tampons de chaînes, contenant chacun un million de « A » :

        my @scalars; push @scalars, ("A" x 1\_000\_000) for 0..9;

    Un seul tampon est désormais alloué et partagé entre une opération CONST et les dix éléments scalaires de @scalars.

    Notez que tout code utilisant ce type de constante pour simuler des fuites mémoire (par exemple dans des fichiers de test) doit désormais permuter la chaîne afin de déclencher une copie de la chaîne et l’allocation de tampons séparés. Par exemple, ("A" x 1_000_000).time pourrait être une petite modification appropriée.

    • tr/// s’exécute désormais à la même vitesse, quelle que soit la représentation interne de son opérande, tant que les seuls caractères traduits sont de type ASCII, par exemple : tr/A-Z/a-z/. Auparavant, si l’encodage interne était UTF-8, une implémentation plus lente et plus générale était utilisée.
    • Le code qui utilise la fonction indexed du module builtin pour générer une liste de paires index/valeur à partir d’un tableau ou d’une liste, puis la transmettre à une liste foreach à deux variables pour les décompresser, est désormais optimisé pour être plus efficace.
        my @array = (...);
    
    
        foreach my ($idx, $val) (builtin::indexed @array) {
        ...
        }
    
    
    
        foreach my ($idx, $val) (builtin::indexed LIST...) {
        ...
        }

    En particulier, il n’y a plus génération d’une liste temporaire deux fois plus grande que l’originale. Au lieu de cela, la boucle parcourt le tableau ou la liste d’origine directement sur place, de la même manière que foreach (@array) ou foreach (LIST).

    • L’optimiseur à lucarne reconnaît les motifs substr à décalage nul suivants et les remplace par un nouvel opérateur dédié (OP_SUBSTR_LEFT). [GH #22785]
        substr($x, 0, ...)
        substr($x, 0, ..., '')
    • La transformation en chaîne des entiers par "print" in perlfunc et "say" in perlfunc, lorsqu’ils proviennent d’un SVt_IV, est désormais plus efficace. [GH #22927]
    • L’inversion de chaîne à partir d’un seul argument, lorsque le tampon de chaîne n’est pas « balayé », s’effectue désormais en une seule passe et est sensiblement plus rapide. L’ampleur de l’amélioration dépend du compilateur et du matériel. [GH #23012]

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    •  

    Dispositio, une bibliothèque Shell POSIX pour afficher des tables de données

    Si, comme moi, vous avez eu à reprendre et adapter du script shell pour afficher des tableaux avec mise en forme dans le terminal ou dans des scripts générant des syntaxes Markdown ou Textile (Génération automatique de ticket Redmine), alors vous serez sans doute intéressé par Dispositio (licence Apache v2).

    Dispositio est un script shell conforme POSIX qui permet l’affichage des tables de données provenant de fichiers CSV, JSON et YAML dans le terminal. Il offre un formatage avancé, un support des couleurs, et peut-être utilisé comme un outil en ligne de commande autonome ou comme une bibliothèque shell pour la génération de tableaux.

    Fonctionnalités clés

    • Formats d’entrée multiples (CSV, YAML et JSON)
    • Utilisation en CLI ou en bibliothèque (dans ce cas, utilisation de fonctions dispositio_add_* pour ajouter des colonnes, lignes ou cellules)
    • Formatage de la sortie (couleurs, mise en forme, style de texte et alignements)
    • Sortie en format Terminal, Markdown (avec CSS, non compatible Github) et Textile (Redmine)

    Exemples avec ce fichier JSON

    {
      "title": [
        "JSON",
        "Essai"
      ],
      "display": "top",
      "color": "",
      "align": "center",
      "columns": [
        {
          "title": [
            "Header1",
            ""
          ],
          "color": "red",
          "align": ""
        },
        {
          "title": [
            "Header2",
            "Essai"
          ],
          "color": "",
          "align": ""
        },
        {
          "title": [
            "Header3",
            ""
          ],
          "color": "",
          "align": ""
        }
      ],
      "rows": [
        {
          "title": [],
          "color": "green",
          "align": "",
          "valign": "top",
          "separator": 1,
          "cells": [
            {
              "lines": [
                "Row1",
                "Cell1",
                "essai"
              ],
              "color": "",
              "align": ""
            },
            {
              "lines": [
                "",
                "Row1 - Cell2",
                ""
              ],
              "color": "",
              "align": ""
            },
            {
              "lines": [
                "",
                "Row1 - Cell3",
                ""
              ],
              "color": "",
              "align": ""
            }
          ]
        },
        {
          "title": [],
          "color": "",
          "align": "",
          "separator": 0,
          "cells": [
            {
              "lines": [
                "Row2 - Cell1"
              ],
              "color": "",
              "align": ""
            },
            {
              "lines": [
                "Row2 - Cell2"
              ],
              "color": "",
              "align": ""
            },
            {
              "lines": [
                "Row2 - Cell3"
              ],
              "color": "",
              "align": ""
            }
          ]
        }
      ]
    }
    Sortie Terminal

    Terminal

    Sortie Markdown
    <style>
        .dpo table{margin: 0px auto;}
        .dpo_title{
            text-align: center;
            font-style: bold;
            font-size: 24px;
        }
        .dpo th{
            background: grey;
            text-align: center;
            vertical-align: top;
            font-style: bold;
        }
        .dpo td:nth-child(1){
            background: red;
        }
        .dpo th:nth-child(1){
            background: brown;
        }
        .dpo tr:nth-child(1){
            background: green;
            vertical-align: top;
        }
        .dpo  tr:nth-child(1) td:nth-child(1){
            background: olive !important;
        }
    </style>
    
    <div class='dpo'>
    <div class='dpo_title'>
    JSON<br>Essai<br>
    </div>
    
    | Header1 | Header2<br>Essai | Header3 |
    |-|-|-|
    | Row1<br>Cell1<br>essai | Row1 - Cell2 | Row1 - Cell3 |
    | Row2 - Cell1 | Row2 - Cell2 | Row2 - Cell3 |
    
    
    </div>

    Markdown

    Sortie Textile
    h1{text-align:center; font-size:24px}. *JSON<br>Essai<br>*
    
    table{margin: 0px auto}.
    |^.
    |_={background-color:brown}. Header1 |_=. Header2<br/>Essai |_=. Header3 |
    |={background-color:olive; vertical-align:top}. Row1<br/>Cell1<br/>essai |={background-color:green; vertical-align:top}. Row1 - Cell2 |={background-color:green; vertical-align:top}. Row1 - Cell3 |
    |={background-color:red; vertical-align:middle}. Row2 - Cell1 |={vertical-align:middle}. Row2 - Cell2 |={vertical-align:middle}. Row2 - Cell3 |
    

    Textile

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    •  

    GNOME Stop Me Now

    Voici un retour d'expérience montrant les possibilités de « configuration » de GNOME lorsqu'un comportement — pourtant apprécié par certains — a été malencontreusement « retiré ». hugotrip réussit ce tour de force pour Nautilus dont le panneau latéral n'est plus masquable à partir de GNOME 43, ce qui fait perdre de la place à l'écran lorsque plusieurs fenêtres sont affichées. C'est l'occasion de découvrir les (non-)possibilités de configuration de GNOME et les moyens de réussir à y accéder néanmoins au travers d'une démarche constructive, didactique et factuelle mettant en lumière les relations particulières des développeurs et designers UI/UX (interface et expérience utilisateur) de GNOME avec leur gestionnaire de demandes et de rapports de bugs.

    Vous y apprendrez :

    • la patience nécessaire à faire prendre en compte une demande et une bonne manière d'y arriver
    • comme quoi GNOME est effectivement configurable au prix de mettre les mains dans le cambouis, de passer par du CSS et un peu d'XML, voire de patcher un peu de code source C grâce à l'aide bienveillante de développeurs pour conserver la fonctionnalité de configuration disparue
    • que CSS et XML n'ont pas de raison de faire peur lorsqu'il s'agit de modifier une valeur (tout n'est pas à réécrire) et que finalement le code C lorsque c'est rétablir des lignes enlevées précédemment, cela ne demande « que » de retrouver la modification les ayant enlevées et pour cela savoir (un peu) se servir d'un gestionnaire de code source

    Bonne lecture de ce qui était un journal et qui lèvera un coin du voile sur les (im)possibilités de configuration de GNOME. Et pour les faire prendre en compte : de la patience, beaucoup de patience et encore de la patience, tout cela dans la joie et la bonne humeur _o/

    Sommaire

    Cher 'Nal,

    J'ai écrit ce journal pour clore un chapitre qui m'a bien frustré depuis 2 ans, mais que j'ai pu résoudre grâce à tout ce qu'offrent les logiciels libres.

    Sister Disclaimer

    • TL; DR : HowTo.Fix[(Nautilus >= 43).ui == feeling(crap)]

    Même s'il concerne un problème avec GNOME, le but n'est donc pas de se moquer de lui, ça ne serait pas politiquement correct.

    Je fais surtout un retour d'expérience, en tant qu'utilisateur avancé : il y aura donc surtout du texte (avec un effort notable mais peut-être un peu lourd sur les titres), avec néanmoins sur la fin un peu de CSS, XML, et même 3 lignes de C !

    When I amd 64

    J'ai quitté Windows pour Linux à l'été 2010, suite à de premières expériences positives de « hacking », via Litestep, pour ceux qui connaissent.

    C'était la grande époque d'Ubuntu, mais après l'avoir testé, et aussi Kubuntu, mon choix s'est fixé sur un GNOME plus «upstream» : je me suis installé sous Fedora.

    Ce qui m'avait grandement décidé, c'était la réflexion sur le concept de bureau, avec en particulier le mode spatial de Nautilus. Je m'étais fait une personnalisation aux petits oignons des différents dossiers dont j'avais besoin.

    Et moins d'un an plus tard, GNOME passe à la version 3 :

    • C'est la fin pour le mode spatial de Nautilus. Je dois jeter à la poubelle tous mes efforts, mais je conserve une navigation épurée, avec seulement une vue du dossier en cours occupant toute la fenêtre. Je n'utilise que rarement le panneau des raccourcis (F9), tous mes dossiers usuels ayant des raccourcis sur le bureau.

    • C'est pas grave, je suis encore un jeune fou, ouvert à la disruption : j'embrasse avec enthousiasme l'overview du GNOME Shell (Document d'intention), qui permet une gestion originale et très efficace du bureau, que ce soit à la souris (combien de fois ensuite ai-je déplacé ma souris dans le coin supérieur gauche de l'écran sous Windows au boulot, sans aucun effet…), ou au clavier :

      • le symbole de la touche 🪟 (Windows) devient signifiant : son appui affiche toutes les fenêtres ouvertes, et amène une certaine logique mnémotechnique
        • 🪟 + 🠠, 🠡, 🠢 ou 🠣 déplace la fenêtre active,
        • 🪟 + ou change de bureau
      • beaucoup de tâches de gestion du bureau deviennent accessibles avec un seul doigt
        • 🪟,é,t,e,i,n,d,r,e permet d'éteindre élégamment l'ordinateur avec un bébé dans les bras, par exemple.
    • L'apparition des headerbars me fait craindre le pire, mais la conversion réussie de Gedit me remplit de joie : cette minimisation du chrome des applications au bénéfice de leur contenu amène une certaine rationalisation chez moi : Nautilus et Gedit s'ouvre par défaut à la même taille que mon terminal (Tilix : 722×456 px). Cela me permet d'avoir jusqu'à 4 fenêtres de ces applications ouvertes en même temps, en conservant mes raccourcis de bureau accessibles, ou bien 2 fenêtres ouvertes à côté d'une application plus complexe (LibreOffice en général) sur une moitié d'écran.

    Bref, je me créé un workflow personnel, qui peu à peu diverge de la vision GNOME : le cycle de publication biannuel de Fedora provoque donc des changements qui nécessitent certaines adaptations (évolution des notifications) ou contournements (suppression des icônes sur le bureau) plus ou moins poussés.

    La forte poussée anti-theming de la fin des 2010's m'a aussi particulièrement fatigué : je trouve ça bien que chacun puisse décorer son "home" à sa guise (icônes, chrome & pas seulement une couleur d'accentuation) : l'uniformisation transforme à mon sens l'ordinateur personnel en standard industriel déprimant.

    Bref la sortie de GNOME 40 en mars 2021 est la goutte de trop : la réorganisation horizontale des bureaux virtuels dans l'overview fait perdre la cohérence des raccourcis clavier, diminue la place de la "zone utile" et m'évoque des plateaux de cantine à remplir d'apps , et elle ne me semble être là qu'avant tout pour avoir un changement visuel marquant pour le gros saut de numérotation.

    Je pourrais attendre qu'une extension corrige l'overview (ce qui arrivera vite), mais je décide que j'ai passé l'âge des mises à jour nécessitant de revoir mes habitudes (sous prétexte d'amélioration) tous les 6 mois : je cherche une nouvelle distribution, ayant une durée de maintenance longue, afin de ne plus me poser ces questions que le moins souvent possible : je choisis Debian, et prend conscience que je suis devenu un vieux con.

    Mais ce calme au niveau desktop me permet d'improver mon efficiency de 42% (estimation La RACHE).

    Pour résumer cette partie concernant mon rapport à l'IHM chez GNOME, même si l'innovation peut amener des progrès spectaculaires, des changements trop fréquents risquent de devenir contre-productifs.

    The Dark Sidebar Of The Moon

    Mars 2023 , Debian annonce le Hard Freeze de sa nouvelle version. Il est temps pour moi de voir ce que GNOME est devenu (version 43, désormais), et quelles adaptations, ou contournements il me faudra fournir. Je l'installe dans une VM, et là, c'est le drame.

    Le panneau latéral de Nautilus n'est plus masquable : la zone de contenu passe de 90% à 60 % de la fenêtre, et en conséquence au lieu de voir jusqu'à (6×4=) 24 fichiers simultanément, je ne peut plus en voir que (3×3=) 9 !

    Une rapide recherche Internet me permet de découvrir que je ne suis pas le seul à qui ça pose problème.
    Après malheureusement, ce n'est pas un bug, mais une fonctionnalité : Selon les développeurs, cacher le panneau latéral n'était qu'un pis-aller pour utiliser Nautilus à de petites tailles, mais comme dorénavant Nautilus fait ça automatiquement quand on le redimensionne, ce n'est plus nécessaire (lien).
    animation montrant  le masquage automatique de la barre latérale
    Source de l'image : debugpoint.com - CC-BY-SA

    • Bon j'ai un peu l'impression qu'on réécrit l'histoire ici : montrer/cacher le volet latéral était possible depuis la première version de Nautilus incluse dans GNOME (en 2001) , et je doute très fort que c'était la raison d'alors (d'autant plus si on regarde les autres gestionnaires de fichiers, qui quasiment tous le permettent toujours).

    • J'ai plutôt la sensation que l'on sacrifie ici l'usage pour l'apparence : ainsi, Nautilus ressemble plus à d'autres applications de base de GNOME, comme Settings, Disks, Contacts, Characters ou Calendar.

    You Can't Always GET What You Want

    Bon voyons d'abord s'il y a moyen de s'adapter : En agrandissant un peu la fenêtre, je peux monter jusqu'à 16 fichiers affichés, mais ça m'est insuffisant, et il me faut faire abstraction de l'espace gaspillé par la barre latérale

    N'ayant pas de capacités particulières en programmation, il semble donc nécessaire de demander aux développeurs de Nautilus d'améliorer la situation.

    423 Locked

    Cela fait longtemps que les équipes de GNOME sont réputées pour être teutillonnes sur les demandes d'améliorations qu'on leur soumet, et les pages que j'ai consultées jusqu'ici me suggèrent que ce sujet aussi est délicat : il me faut trouver une bonne formulation du problème ; il me semble qu'il faut partir d'un exemple concret (use case), et éviter le terme bug.

    Ça tombe bien, il existe un autre template de ticket sur le gitlab de Nautilus : Shortcoming.

    J'en profite pour élargir le problème à la vue en liste, qui juste avant le seuil de disparition automatique de la barre latérale est bien inutilisable (et c'est la version en cours dans Debian Bookworm) :
    Je voudrais le fichier ...

    Et voilà : https://gitlab.gnome.org/GNOME/nautilus/-/issues/2953 ça passe.

    Bon je ne me fais pas directement jeter, mais après 4 commentaires en 5 jours, ça ne bouge plus vraiment pendant 1 mois.

    Apparemment, les devs bossaient sur un changement de "widgets" pour le comportement adaptatif de Nautilus. une fois celui-ci intégré, j'ai juste un message d'un dev qui me dit que comme ce patch a un effet sur le problème remonté, sa description est de facto obsolète, et clos donc le ticket… sans vérifier que c'est bien le cas.

    Ce patch a pour conséquence que la taille du volet latéral change selon la largeur de la fenêtre, mais ça ne m'affiche toujours que 4 icônes de large…

    100 Continue

    Un peu piqué par cette fermeture abrupte du ticket, j'en rouvre un dans la foulée, en copiant-collant le contenu du précédent : https://gitlab.gnome.org/GNOME/nautilus/-/issues/3001

    • J'ajoute juste en premier commentaire des captures d'écran pour montrer comment la situation n'a pas vraiment évolué.

    • Évidemment un des premiers commentaires pointe le fait qu'il faut que je mette aussi à jour mes captures d'écran dans la description du ticket

    La discussion va néanmoins plus vite, et il y a une recherche de solution autour de la taille limite à partir de laquelle se cache automatiquement la barre latérale : même si ce n'est pas mon souhait initial, je participe volontiers à la résolution proposée ; on me propose un seuil de déclenchement à 768 sp (screen pixels : pour tenir compte des écrans HiDPI). Ce qui me convient enfin.

    Néanmoins — comme l'un des devs le souligne — ce seuil peut poser des problèmes : je plussoie fortement qu'il faudrait consulter plus largement.

    Il y a alors un long silence (c'est l'été), et un commit vient clore le ticket sans aucun message fin août, avec un seuil fixé finalement à 682 sp. (sur quels critères ? Mystère)

    Bref la situation a un peu progressé : je peux voir jusqu'à (5×3) = 15 icônes, en réduisant (!) la taille (habituelle) de ma fenêtre . Et je suppose que c'est mieux aussi pour les utilisateurs de la vue en liste.

    Mais j'essaie d'argumenter que c'est bancal que pour une largeur de fenêtre comprise entre 682 et ± 850 sp, Nautilus a une plus petite zone de contenu qu'en dessous de 682 sp.

    Vainement.

    Néanmoins sur ce ticket, même s'il m'a été difficile de ne pas pointer les failles de raisonnement qui bloquent la recherche de solutions, la conversation a été instructive : elle m'a permis par exemple de découvrir l'usage de GNOME Builder, l'IDE dédié, qui permet très simplement de récupérer les sources de Nautilus, de les modifier (ici en l'occurence, il ne s'agissait que de modifier la valeur du seuil de taille basculant le fonctionnement de Nautilus), de compiler et exécuter un test, voire de générer un flatpak pour installation à la suite.

    406 Not Acceptable

    Néanmoins, un dev m'informe qu'une discussion a eu lieu à ce sujet sur le chat matrix, mais que proposer un bouton pour basculer la vue du volet latéral risquerait d'ouvrir la boîte de Pandore (sur des problèmes de design et d'ergonomie, et une surcharge de maintenance)

    Voulant être constructif, je ne relève pas que c'est la situation existante aux plus petites tailles (cf. GIF animé plus haut), mais me propose pour réfléchir à cette boîte de Pandore.

    Je m'inscris donc à la chatroom matrix de Nautilus pour en consulter l'historique, afin de retrouver la conversation évoquée par le dev, mais c'est impossible : je n'ai accès à l'historique que jusqu'au moment de mon inscription.

    Je demande alors si une bonne âme peut me transférer cette discussion, mais malgré la bonne volonté, la seule chose trouvée ne correspond pas.

    Bien que dans le noir, et voulant clore proprement le chapitre, je crée un ticket feature, avec quelques propositions initiales, pour amorcer la discussion.

    https://gitlab.gnome.org/GNOME/nautilus/-/issues/3251

    Le ticket est directement fermé, car les devs préfèrent que les "nouvelles" fonctionnalités soient discutées sur leurs forums discourse.

    J'apprends néanmoins que certains devs de nautilus aimeraient bien que cette opportunité revienne, mais que les designers les ont convaincu que c'était une mauvaise idée.

    J'ai donc créé une entrée de forum : https://discourse.gnome.org/t/ability-to-hide-the-sidebar-at-every-size/18850/1 .

    Je n'ai quasiment qu'une contribution du dev qui a principalement interagi avec moi, ne me parlant que des problèmes de la proposition bouton, sans aucune intervention des designers.

    Je ne rappelle pas que dans mon entrée, j'ai bien précisé que cette proposition ne fait que reprendre le comportement de nautilus aux petites tailles, mais ça me permet de clore proprement ce chapitre de "bug reporting", en me disant que j'étais allé au bout de ce que je pouvais faire.

    418 I'm a teapot

    Il me faut donc envisager un changement de gestionnaire de fichiers, alors je réalise un comparatif (en rouge sont indiqués les gestionnaires qui ne permettent pas de cacher le volet latéral) :

    Représentation graphique du nombre de fichiers affichés en fonction de la part de la fenêtre dédiée à l'affichage des fichiers pour quelques gestionnaires de fichiers

    Nautilus 3.38 était effectivement le meilleur gestionnaire de fichier pour afficher le contenu d'un dossier pour mon usage, Nautilus 43.2 le pire, mes rapports de bugs ont un peu contribué à améliorer la situation, mais donc hormis rester sous Nautilus 3.38, je ne peux que perdre en usage ; je décide donc de rester sous Debian Bullseye autant que possible : il y a toujours possibilité qu'une nouvelle version de Nautilus change la donne (spoiler : ça n'arrivera pas).

    • Correctif : suite à un commentaire du journal dont est issue cette dépêche, il semble possible d'afficher bien plus d'icônes dans une fenêtre de Dolphin.

    Bref pour moi, le bilan de cette phase est que la remontée de bogues est plus compliquée chez GNOME, à priori à cause de la "vision" de designers qui priorisent l'uniformisation au-dessus de tout.

    Dans la dernière version de Nautilus, on ne peut toujours pas cacher le volet latéral : le chrome de la fenêtre peut donc toujours prendre jusqu'à 40 % de la fenêtre, et il y a forcément 2 icônes pour la recherche…

    Néanmoins, j'ai contribué quand même à améliorer la situation pour la vue en liste :

    Meilleure vue en liste

    Forkgiven

    Durant l'année 2024, je me lance donc occasionnellement dans le fork de l'apparence de Nautilus, ayant découvert avec mes rapports de bogues, comment utiliser GNOME Builder pour faire des tests rapidement, et le fait que toute la description de l'interface de Nautilus (au format XML) est bien organisée dans le répertoire src\resources\ui, et le fichier m'intéressant en particulier étant nautilus-window.ui.

    • Remarque : L'utilisation de GNOME Builder me fait travailler sur les fichiers de la forge git de Nautilus. En conséquence, le comportement adaptatif de Nautilus utilise une version plus récente de LibAdwaita, qui n'utilise plus les mêmes méthodes que celles du Nautilus fourni avec Debian Bookworm. Ça ne me dérange pas plus que ça, l'objectif étant d'être prêt pour Trixie.

    La technique la plus simple pour ne plus avoir le volet latéral en permanence consiste à modifier le seuil de déclenchement du mode adaptatif, en s'inspirant de ce qui avait été fait par les dev de Nautilus dans mon ticket (cf supra) :

    --- a/src/resources/ui/nautilus-window.ui
    +++ b/src/resources/ui/nautilus-window.ui
    @@ -200,7 +201,7 @@
         </child>
         <child>
           <object class="AdwBreakpoint">
    -        <condition>max-width: 682sp</condition>
    +        <condition>max-width: 750sp</condition>
             <setter object="split_view" property="collapsed">True</setter>
             <setter object="split_view" property="enable-show-gesture">True</setter>
             <setter object="split_view" property="enable-hide-gesture">True</setter>

    Ça marche facilement, mais ça déplace en bas de fenêtre les boutons d'historique et de réglage de la vue.
    une fenêtre qui s'affiche sans barre latérale mais avec une barre d'outils en bas

    Je préférerais une méthode qui me permette aussi de cacher le volet latéral aux plus grandes tailles. La lecture de la doc de LibAdwaita m'indique que le widget AdwOverlaySplitView qui gère le comportement adaptatif de Nautilus possède une propriété booléenne show-sidebar qui détermine si le volet latéral est visible ou non :

    --- a/src/resources/ui/nautilus-window.ui
    +++ b/src/resources/ui/nautilus-window.ui
    @@ -101,6 +56,7 @@
                   <object class="AdwOverlaySplitView" id="split_view">
                     <property name="enable-show-gesture">False</property>
                     <property name="enable-hide-gesture">False</property>
    +                <property name="show-sidebar">False</property>
                     <property name="max-sidebar-width">240</property>
                     <property name="sidebar-width-unit">px</property>
                     <property name="sidebar-width-fraction">0.2</property>

    Et le volet latéral est maintenant masqué par défaut : on ne peut pas l'afficher, mais c'est déjà beaucoup mieux. Néanmoins, je constate avec surprise que ma taille de fenêtre habituelle ne m'affiche que 5 icônes par ligne au lieu de 6 :
    une fenêtre qui s'affiche sans barre latérale mais avec une barre d'outils en bas

    Après m'être gratté un peu la tête, en utilisant l'excellent outil GTK Inspector, je constate que les fichiers sont dans des objets appelés NautilusViewCell. Je réalise aussi qu'il y a un fichier style.css dans le dossier src\resources. Et, effectivement, en ajustant le padding de ces objets, je retrouve quasiment le confort que j'avais avec Nautilus 3.38 :

    --- a/src/resources/style.css
    +++ b/src/resources/style.css
    @@ -149,7 +149,7 @@
       border-radius: 12px;
     }
     .nautilus-grid-view #NautilusViewCell {
    -  padding: 6px;
    +  padding: 0px;
       border-radius: 12px;
     }

    une fenêtre qui optimise la zone d'affichage
    Ne reste que le plus difficile : trouver comment réactiver le raccourci clavier (F9) pour afficher le volet latéral au besoin, même au-delà du seuil d'adaptabilité, puisqu'il est opérationnel en dessous.

    Me rappelant qu'ils étaient souvent qualifiés d'accelerators, une recherche dans les fichiers sous GNOME Builder semble m'indiquer que ce raccourci est défini dans le fichier nautilus-window.c :

        nautilus_application_set_accelerator (app, "win.toggle-sidebar", "F9");

    Gasp, c'est du C, un langage bien plus compliqué à décrypter pour moi que le XML ou le CSS. Heureusement, 10 lignes en dessous, je lis :

    #undef ACCELS
    
        action = g_action_map_lookup_action (G_ACTION_MAP (window), "toggle-sidebar");
        g_object_bind_property (window->content_flap, "folded",
                                action, "enabled", G_BINDING_SYNC_CREATE);

    Je supprime ces lignes, et ça marche. ÇA MARCHE !

    Je peux alors obtenir un flatpak de Nautilus, mais pour l'intégrer plus proprement, il faut que je m'intéresse à l'empaquetage Debian :

    APTite For Construction

    Il me faut travailler sur la source du paquet Debian, récupérable avec la commande :

    apt source nautilus

    Que je peux recompiler en paquets .deb ensuite avec la commande :

    debuild -b -uc -us

    Malheureusement les tests exécutés durant la construction échouent chez moi :

    10/20 nautilus:displayless / test-file-operations-trash-or-delete           FAIL             0.08s   killed by signal 5 SIGTRAP
     7/20 nautilus:displayless / test-file-operations-copy-files                FAIL             0.67s   killed by signal 5 SIGTRAP
     9/20 nautilus:displayless / test-file-operations-move-files                FAIL             1.53s   killed by signal 5 SIGTRAP

    Avec un peu de recherche, je découvre que je peux sauter les tests, en utilisant une variable globale, avant d'exécuter la construction. La suite de commandes ci-dessous me permet de récupérer des fichiers deb opérationnels :

    export DEB_BUILD_OPTIONS=nocheck
    debuild -b -uc -us

    Ne reste qu'à automatiser la modification des sources des paquets, pour ne pas avoir à modifier à la main chacun des fichiers à chaque mise à jour de Nautilus.

    je cherche d'abord dans diverses docs d'empaquetage de Debian comment mettre en place des patchs. Je mets en place dquilt, que j'utilise ainsi :

    #pour démarrer l'écriture d'un patch ()
    dquilt new fix-nautilus-sidebar.patch
    
    # pour indiquer les fichiers à surveiller :
    dquilt add src/nautilus-window.c src/resources/style.css src/resources/ui/nautilus-window.ui
    
    # pour récupérer les modifications des fichiers modifiés :
    dquilt refresh

    ça me permet de récupérer un fichier de patch que je peux utiliser avec la commande patch -p1 -i debian/patches/fix-nautilus-sidebar.patch.

    Il y a encore une commande à utiliser pour incrémenter comme il faut le numéro de version du logiciel, afin que je puisse installer les paquets debian :

    dch -n "Fix Nautilus Sidebar"

    J'ai tout ce qu'il me faut pour automatiser le traitement : je récupére mon patch fix-nautilus-sidebar.patch :

    From: hugotrip 
    Description: allow to hide the sidebar & more
    --- a/src/nautilus-window.c
    +++ b/src/nautilus-window.c
    @@ -1135,11 +1135,6 @@
    
         nautilus_window_on_undo_changed (nautilus_file_undo_manager_get (), window);
    
    -#undef ACCELS
    -
    -    action = g_action_map_lookup_action (G_ACTION_MAP (window), "toggle-sidebar");
    -    g_object_bind_property (window->split_view, "collapsed",
    -                            action, "enabled", G_BINDING_SYNC_CREATE);
     }
    
     static gboolean
    --- a/src/resources/style.css
    +++ b/src/resources/style.css
    @@ -149,7 +149,7 @@
       border-radius: 12px;
     }
     .nautilus-grid-view #NautilusViewCell {
    -  padding: 6px;
    +  padding: 0px;
       border-radius: 12px;
     }
    
    --- a/src/resources/ui/nautilus-window.ui
    +++ b/src/resources/ui/nautilus-window.ui
    @@ -104,6 +104,7 @@
                     <property name="max-sidebar-width">240</property>
                     <property name="sidebar-width-unit">px</property>
                     <property name="sidebar-width-fraction">0.2</property>
    +                <property name="show-sidebar">False</property>
                     <property name="sidebar">
                       <object class="AdwToolbarView">
                         <property name="reveal-bottom-bars"

    Je crée un script bash fix-nautilus-sidebar.sh (qui nécessite quand même mon intervention à 2 moments) :

    #!/bin/bash
    
    # récupération de la source des paquets Debian
    apt source nautilus
    #Application de mes modifications
    cd nautilus-48.*
    patch -p1 < ../fix-nautilus-sidebar.patch
    # mise à jour du CHANGELOG, pour augmenter le numér de version :
    dch -n "Fix Nautilus Sidebar"
    # construction des paquets :
    export DEB_BUILD_OPTIONS=nocheck
    debuild -b -uc -us
    # installation des paquets :
    cd ..
    rm *dbgsym*.deb & rm *dev*.deb
    sudo apt install ./*.deb

    et ensuite, sous ma VM de test Trixie, si une mise à jour modifie Nautilus, j'ai juste à copier ces 2 fichiers dans un dossier temporaire et y exécuter le script shell pour récupérer ma version patchée de Nautilus.

    Bref, pour résumer, il est erroné de dire que GNOME n'est pas personnalisable ; simplement, ce n'est (vraiment) pas à la portée de l'utilisateur de base.

    Y'en a un peu plus, je vous le mets quand même ?

    Je Thème Moi Non Plus

    Est-ce que c'est possible d'avoir les headerbars des fenêtres colorés à son goût ? Mais bien sûr, ce n'est que du CSS à écrire dans le fichier ~/.config/gtk-4.0/gtk.css .

    En revanche, choisir le sélecteur headerbar ne suffit pas à tout colorer le haut de la fenêtre, il faut choisir le sélecteur windowhandle qui colorie aussi les barres d'outils qui apparaissent éventuellement en bas de la fenêtre (ce qui me permet d'apprendre que le cliquer-glisser sur cette zone permet aussi de déplacer une fenêtre), et le changement est ultra-simple :

    windowhandle {
        background:#41495c; /* couleur d'arrière-plan */
        color:#e9ecf2; /* couleur de premier plan */
    }

    Pour la peine, j'y ai aussi ajouté quelques légers points, pour mieux correspondre au thème gtk3 actuel de mes applications.

    windowhandle {
        background:#41495c;
        color:#e9ecf2;
    }
    
    window{
        border-radius: 7px;
    }
    
    .sidebar-pane {
        background:#eaeef3;
    }
    
    windowcontrols > .close {
        background-image: radial-gradient(#bf616a, #bf616a 48%, transparent 48.5%);
    }

    Prêt pour Trixie

    I Believe I Can Fail

    J'ai essayé de modifier le fichier src\resources\ui\nautilus-window.ui pour remettre le volet latéral sous la headerbar, mais j'ai atteint les limites de mes capacités, semble-t-il.

    De même au niveau CSS, désaplatir les boutons semble nécessiter pas mal de boulot, encore.

    After Hours

    En faisant mes recherches pour ce journal, j'ai pu constater que le problème du volet latéral entraînait aussi maintenant des frictions visibles au sein de l'équipe de GNOME.

    • sur cette conversation de 2024, c'est un des membres de l'équipe GNOME qui met les pieds dans le plat.

    • Mais le plus hallucinant, c'est qu'au mois de juin dernier, c'est un des dév de Nautilus qui a donné une méthode pour réafficher le volet latéral, suivant sensiblement la même méthode que moi : patch puis recompilation.

    The End

    Je devrais maintenant être tranquille pour au moins 2 versions de Debian : j'espère toutefois ne pas avoir à faire de journal en 2029, à ce sujet.

    Merci néanmoins à TOUTE la communauté GNOME pour son travail fantastique dont je profite chaque jour : ce n'est pas mon désaccord sur certains points qui me ferait jeter tout aux orties.

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    •  

    Lettre d'information XMPP de juin 2025

    N. D. T. — Ceci est une traduction de la lettre d’information publiée régulièrement par l’équipe de communication de la XSF, essayant de conserver les tournures de phrase et l’esprit de l’original. Elle est réalisée et publiée conjointement sur les sites XMPP.org, LinuxFr.org et JabberFR.org selon une procédure définie.

    Bannière de la lettre d'information XMPP

    Bienvenue dans la lettre d'information XMPP, ravie de vous retrouver ! Ce numéro couvre le mois de juin 2025.

    Tout comme cette lettre d'information, de nombreux projets et leurs efforts au sein de la communauté XMPP sont le résultat du travail bénévole de certaines personnes. Si vous êtes satisfait des services et des logiciels que vous utilisez, n'hésitez pas à les remercier ou à aider ces projets ! Vous souhaitez soutenir l'équipe de la lettre d'information ? Lisez en bas de page.

      Sommaire

      Annonces de la XSF

      Devenir membre de la XSF

      Si vous souhaitez devenir membre de la XMPP Standards Foundation, merci de postuler avant le 17 août 2025 à 00h00 UTC.

      Événements XMPP

      Vidéos XMPP

      Comunicación Libre, Segura y Descentralizada: Taller abierto de XMPP par Gnuxero pour le Club de Software Libre. [ES]

      Articles XMPP

      Actualité des logiciels XMPP

      Clients et applications XMPP

      Le nouveau look élégant et moderne de Gajim 2.3.0 avec Adwaita

      • Libervia a reçu un financement de NLnet pour « mettre en œuvre une architecture sans serveur (avec RELOAD) et réduire l'exposition des métadonnées » (Serverless and Metadata Reduction for XMPP). Ce projet permettra de réduire l'exposition des métadonnées et de mettre en place une communication décentralisée et sans serveur. Les travaux se concentreront sur les spécifications de chiffrement de bout en bout pour les informations de la liste de contacts. Ces changements seront mis en œuvre dans l'écosystème Libervia grâce à l'intégration de Tor, qui contribuera à anonymiser les connexions et à réduire le suivi des adresses IP. Un deuxième domaine d'intérêt consiste à faire progresser la communication sans serveur en mettant en œuvre le protocole RELOAD XEP-0415 et en tirant parti de l'authentification de bout en bout via XEP-0416 et XEP-0417. Ce projet renforcera la confidentialité et la disponibilité de XMPP et Libervia, permettant leur utilisation dans des environnements où les serveurs peuvent être indisponibles ou inaccessibles.
      • Monocles a publié les versions 2.0.8, 2.0.9, 2.0.10 et 2.0.11 de son client de chat pour Android, qui intègrent de nombreuses nouvelles fonctionnalités et corrections.
      • Prose a publié les versions 0.10.2 et 0.11.0 de son interface web prose-web-app.

      Serveurs XMPP

      • La communauté Ignite Realtime est ravie d'annoncer la sortie des dernières versions de son célèbre serveur XMPP open source. Openfire 5.0.0 vient de sortir, immédiatement suivi par Openfire 5.0.1 qui devrait le remplacer. Les nouvelles versions sont dotées d'une multitude de nouvelles fonctionnalités, d'améliorations et de corrections de bogues qui améliorent ses performances, sa sécurité et sa convivialité. Vous pouvez télécharger Openfire 5.0.1 directement depuis le site web et lire la documentation pour commencer. N'oubliez pas de consulter le journal des modifications pour obtenir la liste de toutes les modifications qui ont été apportées !
      • MongooseIM a publié la version 6.4.0 de sa solution de messagerie instantanée d'entreprise. Cette version apporte de nouvelles fonctionnalités, des modifications, diverses corrections et améliorations. Pour plus d'informations, consultez le journal des modifications et la documentation.

      Bibliothèques et outils XMPP

      Extensions et spécifications

      La XMPP Standards Foundation développe des extensions pour XMPP dans sa série XEP en plus des RFC XMPP. Des développeuses, développeurs et experts en standards du monde entier collaborent sur ces extensions, en élaborant de nouvelles spécifications pour des pratiques émergentes et en affinant des méthodes existantes. Proposées par n’importe qui, celles qui rencontrent un grand succès deviennent Finales ou Actives, selon leur type, tandis que d’autres sont soigneusement archivées comme Reportées. Ce cycle de vie est décrit dans XEP-0001, qui contient les définitions formelles et canoniques des types, états et processus. En savoir plus sur le processus des standards. La communication autour des standards et des extensions a lieu sur la liste de diffusion des standards (archive en ligne).

      Extensions proposées

      Le processus de développement des XEP commence par la rédaction d'une idée et sa soumission à l'éditeur XMPP. Dans les deux semaines qui suivent, le Conseil décide d'accepter ou non cette proposition en tant que XEP expérimentale.

      • Data Policy
        • Ce document spécifie les métadonnées relatives à la manière dont une entité traite ses données (chiffrement, conservation des données, etc.).
      • Data Forms File Input Element
        • Cette spécification définit un élément qui peut être utilisé avec des formulaires de données pour permettre aux utilisateurs de télécharger un ou plusieurs fichiers.

      Nouvelles extensions

      • Aucune nouvelle XEP ce mois-ci.

      Extensions déférées

      Si une XEP expérimentale n’est pas mise à jour pendant plus de douze mois, elle sera retirée de la catégorie Expérimental pour être classée comme Déférée. Si une mise à jour intervient, la XEP sera replacée dans la catégorie Expérimental.

      • Aucune XEP déférée ce mois-ci.

      Extensions mises à jour

      • Version 0.1.4 de la XEP-0284 (Shared XML Editing)
        • Correction de la section registrar.
        • Amélioration de la mise en forme du glossaire.
        • Ajout des balises <state/> manquantes dans les exemples.
        • Rédaction d'un schéma XML. (egp)
      • Version 0.9.0 de XEP-0384 (OMEMO Encryption)
        • Les étiquettes des appareils doivent être signées.
        • Autorisation des listes d'appareils vides dans le schéma XML.
        • Reformulation des considérations de sécurité pouvant être interprétées comme interdisant les mécanismes de confiance tels que BTBV/TOFU.
        • Ajout d'une section sur la gestion de l'absence d'abonnement de présence.
        • Suppression de la référence à omemo-session-healing (th).
      • Version 1.0.3 de XEP-0388 (Extensible SASL Profile)
        • Ajout de minOccurs=“0” manquant à additional-data dans <continue/> dans le schéma XML. (lnj)
      • Version 0.1.1 de XEP-0485 (PubSub Server Information)
        • Correction des références à l'identifiant XEP. (gdk)
      • Version 0.1.1 de XEP-0498 (Pubsub File Sharing)
        • Correction du nom abrégé erroné et ajout de balises. (jp)

      Derniers appels

      Les derniers appels sont lancés une fois que tout le monde semble satisfait de l'état actuel d'une XEP. Une fois que le Conseil a décidé si la XEP semble prête, l'éditeur XMPP émet un dernier appel pour recueillir des commentaires. Les commentaires recueillis lors du dernier appel peuvent aider à améliorer la XEP avant de le renvoyer au Conseil pour qu'il passe à l'étape Stable.

      • Aucun dernier appel ce mois-ci.

      Extensions stables

      • Aucune XEP n’est passée à Stable ce mois-ci.

      Extensions dépréciées

      • Aucune XEP n’a été dépréciée ce mois-ci.

      Extensions rejetées

      • Aucune XEP n’a été rejetée ce mois-ci.

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      Il s’agit d’un effort communautaire, et nous souhaitons remercier les bénévoles pour leurs contributions. Le bénévolat et les traductions dans d'autres langues sont les bienvenus ! Les traductions de la lettre d'information XMPP seront publiées ici (avec un certain délai) :

      • Anglais (original) : xmpp.org
        • Contributions générales : Adrien Bourmault (neox), Alexander "PapaTutuWawa", Arne, cal0pteryx, emus, Federico, Gonzalo Raúl Nemmi, Jonas Stein, Kris "poVoq", Licaon_Kter, Ludovic Bocquet, Mario Sabatino, melvo, MSavoritias (fae,ve), nicola, Schimon Zachary, Simone Canaletti, singpolyma, XSF iTeam
      • Français : jabberfr.org et linuxfr.org
        • Traductions : Adrien Bourmault (neox), alkino, anubis, Arkem, Benoît Sibaud, mathieui, nyco, Pierre Jarillon, Ppjet6, Ysabeau
      • Italien : notes.nicfab.eu
        • Traductions : nicola
      • Espagnol : xmpp.org
        • Traductions : Gonzalo Raúl Nemmi
      • Allemand : xmpp.org
        • Traductions : Millesimus

      Aidez-nous à construire la lettre d'information

      Cette lettre d'information XMPP est produite de manière collaborative par la communauté XMPP. Chaque numéro mensuel de la lettre d'information est rédigé dans ce pad simple. À la fin de chaque mois, le contenu du pad est fusionné dans le dépôt GitHub de la XSF. Nous sommes toujours ravis d'accueillir des contributions. N’hésitez pas à rejoindre la discussion dans notre chat de groupe Comm-Team (MUC) et à nous aider à maintenir cet effort communautaire. Vous avez un projet et souhaitez partager vos actualités ? Pensez à partager vos nouvelles ou événements ici pour les promouvoir auprès d’un large public.

      Tâches que nous réalisons régulièrement :

      • recueillir des nouvelles dans l’univers XMPP
      • rédiger des résumés brefs des actualités et événements
      • résumer les communications mensuelles sur les extensions (XEPs)
      • réviser le brouillon de la lettre d'information
      • préparer des images pour les médias
      • traduire
      • communiquer via les comptes sur les réseaux sociaux

      Projets hébergés fiscalement par la XSF

      La XSF propose un hébergement fiscal pour les projets XMPP. Veuillez postuler via Open Collective. Pour plus d'informations, voir le billet d'annonce. Projets actuels que vous pouvez soutenir :

      Licence

      Cette lettre d'information est publiée sous la licence CC BY-SA.

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      Agenda du Libre pour la semaine 33 de l'année 2025

      Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 10 événements (France: 9, Québec: 1) est en seconde partie de dépêche.

      Sommaire

      [FR Cornil] Camp CHATONS - Du jeudi 7 août 2025 à 16h00 au lundi 11 août 2025 à 23h59.

      Le camp CHATONS est un moment de convivialité qui rassemble pendant quelques jours les membres du collectif ainsi que des personnes "alliées" qui pourraient apporter leur pierre aux échanges qui s'y dérouleront. Celui-ci doit aussi permettre de profiter du temps ensemble pour parler autant geekerie que vie et avenir du collectif CHATONS.

      Pour vous inscrire, merci de compléter le formulaire d'inscription au plus vite même si vous ne maîtrisez pas toutes les informations. Il sera toujours temps de les modifier plus tard.

      Le contenu de ce Camp CHATONS est élaboré par les participant⋅es, sur le principe des BarCamp. Ce cadre d'autogestion nous semble important pour mieux appréhender les questionnements autour de la raison d'être du collectif et de son activité. Une fois inscrit⋅e, vous pourrez faire des propositions pour animer des ateliers et prendre connaissance des ateliers proposés par les autres participant⋅es.

      [FR Montpellier] Installe Partie Mayotte - Le lundi 11 août 2025 de 14h00 à 18h30.

      Événement | Installe Partie Mayotte
      Samedi 11 août 2025 de 14h00 à 18h30
      Salle de la Poésie - 9, rue de la Poésie, 34000 Montpellier
      Venez découvrir GNU/Linux, nous vous montrerons comment l’installer et nous vous aiderons aux premières prises en mains. Nous installerons exclusivement Emmabuntüs sur les ordinateurs dans le cadre de l'opération "Un ordinateur pour Mayotte".
      Inscriptions | GPS 43.61731/3.88171

      Info: https://montpellibre.fr/fiches_activites/Fiche_002_Montpellibre_Permanence_GNULinux.pdf

      [FR Le Mans] Permanence du mercredi - Le mercredi 13 août 2025 de 12h30 à 17h00.

      Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.

      Il est préférable de réserver votre place à contact (at) linuxmaine (point) org 

      Planning des réservations consultable ici.

      [FR Lyon] Réunion mensuelle Hadoly - Le mercredi 13 août 2025 de 19h00 à 22h00.

      Réunion ouverte à tous, adhérent ou pas.

      Les réunions mensuelles Hadoly ont lieu tous les 2eme mercredi du mois, à partir de 19h.

      Soit en présentiel dans les locaux de Altnet - 7 place Louis Chazette 69001 Lyon

      Soit en distanciel sur l'adresse https://jitsi.hadoly.fr/permanence-hadoly.

      À propos de cet événement

      La permanence (mensuelle) d'Hadoly (Hébergeur Associatif Décentralisé et Ouvert à LYon), chaton lyonnais, est l'occasion d'échanger avec les membres de l'asso sur les services et moyens mis à disposition des adhérents afin de se libérer des Gafams tout en partageant ce que chacun·e aura amené pour grignoter ou boire.

      Nous partageons du mail, du cloud, et d'autres services, le tout basé exclusivement sur une infrastructure locale et des logiciels libres. Nous respectons la neutralité du net et la vie privée. Plus largement nous échangeons autour des communs numériques, des cultures libres et de l'éducation populaire par exemple en réalisant ou animant des ateliers d'éducation aux médias.

      Vous serez bienvenu pour présenter votre projet, celui de votre organisation, causer communs numériques, cultures libres et éduc pop.

      [FR Quimper] Redistribution gratuite d’ordinateurs de bureau sous Debian - Le jeudi 14 août 2025 de 09h30 à 10h30.

      La distribution gratuite d’ordinateurs de bureau sous Debian au Centre social des Abeilles de Quimper continue tout l’été 2025 et même après…:-)

      Le Centre des Abeilles, avec l’aide technique de Linux Quimper, récupère depuis 2009 des ordinateurs déclassées par des administrations et des entreprises. Ces ordinateurs sont reconditionnés avec des logiciels libres autour de Linux qui est un système équivalent à Windows et MacOs mais libre et gratuit. Ils sont utilisables immédiatement, gratuitement et en toute légalité dans tous les domaines de l’informatique comme la bureautique, internet, le graphisme, l’audio-vidéo, etc… Plus de 5500 ont été donnés depuis 2009 à des personnes et associations. Si cette action de solidarité vise à réduire la fracture numérique en permettant l’accès à l’informatique aux personnes et associations qui en sont écartées pour des raisons financières, elle a aussi pour but  de diffuser largement les logiciels libres et en particulier Linux. Elle a aussi pour objectif de limiter le gaspillage du matériel informatique, réduire les déchets et ainsi de participer à la limitation du changement climatique à notre petite échelle…

      Ces dons sont ouverts aux adhérent·e·s du Centre des Abeilles. L’adhésion (13€) peut se faire au moment du don.

      La distribution a lieu en général tout les jeudis matin mais les bénévoles du Centre des Abeilles peuvent s’adapter aux disponibilités des personnes désirant bénéficier de ce don.

      ATTENTION: Cette proposition ne s’adresse qu’aux personnes habitant le Sud-Finistère.

      Inscription préalable au 07 44 61 10 61.

      [FR Cognac] Utilisation d'internet : un peu de code pour apprendre - Le vendredi 15 août 2025 de 14h30 à 18h30.

      Ceux qui veulent se familiariser avec l'utilisation d'internet, Vendredi 15 Aout 14h30 - 18h30 on fait du Html et du CSS, savoir ce qu'il y a derrière pour comprendre

      27 rue du prieuré à Cognac

      On va faire des pages html simple: afficher des images, de la mise en page de texte, des animations, des formulaires, un petit menu. On verra que le html peut aussi remplacer l'utilisation de Word, comme rédiger son cv toujours impeccable !

      Ouvert à tous niveaux dès 14 ans

      Venez avec ordinateur portable c'est mieux

      Les prochain cours en visio, débuteront en Novembre: utilisation internet niveau 2 "de l'IA au téléchargement de podcast sur son ordinateur à la main"…

      Une utilisation avancée, utile pour l'autodéfense numérique et des clés technique pour se faire son opinion sur l'internet de demain

      Milieu 2026, toujours en visio, on fera "participer à Wikipedia", suivi de créer son site internet de A à Z

      Petite interlude en 2026 où on s’initiera à la Robotique avec Arduino, projet Nathan, un petit robot qui cherche la sortie d'un labyrinthe

      Présentiel, pour les haut savoyard sur inscription: geeklibrepi@gaiac.eu

      [FR Gourin] Install Party Linux / découvrez un autre système pour remplacer Windows - Le vendredi 15 août 2025 de 18h30 à 20h00.

      Rendez-vous ce vendredi 15 août à partir de 18h30 pour une install Party LINUX.

      Venez découvrir ce système d'exploitation libre qui remplacera sans soucis votre vieux Windows 10 qui arrive en fin de vie.

      [FR Avignon] Permanence de l'association AviGNU - Le samedi 16 août 2025 de 14h00 à 16h00.

      Bonjour,

      L'association AviGNU tiendra une permanence ce samedi 16 août de 14h à 16h dans les locaux d'Avenir 84.

      C'est un samedi libre sans ordre du jour particulier, comme lors de la dernière permanence.

      Cela n'a pas empêché, par exemples:

      • de réaliser une installation de Linux Mint sur un ordinateur,
      • d'installer des logiciels libres pour visualiser et organiser ses photos,
      • et de paramétrer un tableau de bord.

      N'hésitez pas à venir nous rencontrer pour découvrir les logiciels et systèmes d'exploitation libres… et pourquoi pas envisager une installation !

      [FR Quimper] Permanence Linux Quimper - Le samedi 16 août 2025 de 16h00 à 18h00.

      Tous les samedis de 16h à 18h, Linux Quimper vous donne rendez-vous au centre social des Abeilles, 4 rue Sergent Le Flao (quartier de la Terre Noire) Quimper.

      Nous vous proposons lors de ces rencontres d’échanger autour du Libre et de Linux en particulier

      Vous pouvez venir pour vous faire aider, ou aider, à installer et paramétrer une distribution GNU/Linux de votre choix ou des logiciels libres sur votre ordinateur.

      Recommandations:

      • Sauvegardez vos données avant de venir.
      • Pour une installation de Linux si vous voulez conserver Windows, libérez de la place sur le disque dur (20 Go minimum) et défragmentez Windows.
      • Nous prévenir, éventuellement, de votre passage via le forum.

      Vous pouvez aussi venir pour une première prise d’informations et de contacts.

      [CA-QC Montréal] 2 à 5 pour la journée Debian (Debian Day) - Le samedi 16 août 2025 de 14h00 à 17h00.

      Samedi le 16 août, venez célébrer avec nous les 32 ans du projet Debian!!

      Rejoignez-nous au parc Lafontaine (à l'une des tables à pique-nique près du Robin des bois) pour un 2 à 5 (et plus si affinité) pour discuter de logiciels libres, d'informatique, de la sortie de la prochaine version de Debian (Debian 13 / Trixie devrait être disponible dès le 9 août!!) ou encore de tout et de rien, dans un cadre festif et amical.

      Tout le monde est la bienvenue!

      Apportez:

      • des boissons (et des verres pour qu'on puisse partager!!)
      • des snacks
      • vos ami-e-s / enfants / chiens / chats
      • pas votre ordinateur, des fois ça fait du bien de toucher du gazon

      En cas de pluie, on se rencontre plutôt au Pub Pit Caribou, un peu au nord du parc Lafontaine (un message sera envoyé sur notre liste courriel).

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      Debian GNU/Linux 13 : prêt pour le service

      Précédemment chez Debian… Le contrat social a été modifié afin de permettre l’inclusion de microprogrammes non libres dès l’installation. « Les médias officiels peuvent inclure des microprogrammes qui autrement ne font pas partie du système pour permettre l’utilisation de Debian avec un matériel qui a besoin de ces microprogrammes ». (cf. épisode 12)

      Bannière Debian 13

      Debian GNU/Linux 13 — nom de code : Trixie — est sortie en version stable le 9 août 2025.

      Cette nouvelle version repose sur un noyau Linux 6.12 (LTS) et la bibliothèque C de GNU 2.41 ; GCC 14.2, OpenJDK 21, Emacs 30.1 et VIM 9.1 sont inclus dans la distribution.

      En termes d’environnements de bureau, GNOME 48, KDE Plasma 6.3 et Xfce 4.20 sont présents avec LibreOffice 25 et de nombreuses applications comme GnuCash 5.10, GIMP 3.0.4, Inkscape 1.4.

      La distribution contient 69 830 paquets dont 14 116 nouveaux. Et pour gérer l’ensemble, APT a été mis à jour (version 3.0.3).

      En termes de plateformes : PC 64 bits (amd64), ARM 64 bits (arm64), ARM EABI (armel), ARMv7 (ARM avec unité de calcul flottant, armhf), PowerPC 64 bits petit-boutiste (ppc64el), RISC-V 64 bit petit-boutiste (riscv64), IBM System z (s390x). L’architecture i386 n’est plus prise en charge comme les autres : pas d’installateur et moins de paquets sont disponibles, i386 est désormais destinée uniquement à être utilisée sur les processeurs 64 bits (amd64).

      Le thème graphique de Debian 13 s’appelle Ceratopsian en référence à Trixie le triceratops de Toy Story 3.

      Pour éviter le [[bug de l’an 2038]], Debian a basculé son horloge en 64 bits.

      La précédente version stable (Bookworm) va être maintenue jusqu’en juin 2026, puis jusqu’en juin 2028 par le programme LTS.

      Un statut concernant XMPP est détaillé pour les clients, serveurs, bibliothèques et passerelles/transports disponibles avec Trixie.

      Clipart d'un Tricératops

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      ConFoo Montreal 2026: L'appel aux conférenciers est ouvert

      La conférence ConFoo est de retour pour sa 24 e édition, du 25 au 27 février 2026 à l’Hôtel Bonaventure de Montréal! Que vous soyez un développeur junior ou un CTO, venez découvrir pourquoi ConFoo est devenu l’un des événements phares pour les professionnels en hautes technologies.

      Nous sommes présentement à la recherche d’experts d’expérience souhaitant joindre notre équipe de conférenciers pour l’édition 2026! De PHP à JavaScript, en passant par tous les enjeux liés à la sécurité et au développement de l’IA, ConFoo couvre chaque année l’ensemble des sujets qui font bouger l’industrie.

      Offertes en français ou en anglais, nos présentations sont généralement d’un format de 45 minutes, incluant un 10 minutes de questions des participants. Nos conférenciers invités profitent aussi d’un traitement privilégié; comprenant la couverture de leurs frais de déplacement et d’hébergement, en plus de l’accès à l’expérience complète de l’événement (présentations, repas, etc.).

      Vous avez jusqu’au 21 septembre prochain pour soumettre votre projet de présentation!

      Vous cherchez simplement à vous inscrire? Profitez dès maintenant d’un rabais de 300$ en réservant votre place d’ici le 17 octobre!

      Faites partie de l’aventure avec nous et découvrez comment l’intelligence humaine est en train de façonner le milieu des hautes technologies!

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