Test du Bose QuietComfort Ultra (2e génération) : le casque qui élève le silence à un art majeur
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À Berlin, dans les allées de l’IFA, les curieux se pressaient devant le stand MOVA. Entre un robot aspirateur équipé de bras articulés, un module qui hisse la machine dans les escaliers et une tondeuse qui coupe l’herbe à 1,5 cm des bordures, la marque chinoise a transformé son espace en laboratoire du futur !
C’est le slogan de l’année : « Step Up, Move Ahead ». En clair : passer à l’étape suivante, et laisser les concurrents courir derrière.Mais au-delà de l’effet “waouh”, l’ambition est ailleurs : mailler toute la maison. Ménage, pelouse, piscine, cuisine, beauté, hygiène dentaire… en une douzaine de gammes, MOVA dessine un empire indoor-outdoor où chaque appareil promet d’être plus intelligent que le précédent.
Une stratégie totale qui pose la vraie question de cet article : assiste-t-on à la naissance d’un écosystème cohérent, capable de simplifier le quotidien de bout en bout, ou à une dispersion où l’on collectionne les produits plus vite qu’on ne garantit leur suivi, leur fiabilité et leur intégration ?
Née en 2024 dans l’orbite de Dreame — la marque a même été présentée comme sous-marque lors de lancements fin 2024 — MOVA se positionne en 2025 comme marque à part entière dans sa communication officielle, même si plusieurs médias continuent de la décrire comme liée à Dreame. Autrement dit : des liens industriels historiques, mais une identité désormais affichée comme autonome.
À l’IFA 2025, MOVA a dévoilé un écosystème complet couvrant 12 gammes indoor + outdoor : robots aspirateurs (dont Sirius/Zeus/Mobius), wet & dry (M50), tondeuses (LiDAX), robots piscine (Rover X10), lave-vitres (N1), mais aussi des segments “hors ménage” comme cuisine (cafetières), beauté (sèche-cheveux, lisseurs), hygiène dentaire (Fresh 20 Vision), et animaux (fontaine/distributeur, litière autonettoyante). Un périmètre large confirmé par les comptes-rendus de salon et les démonstrations sur stand.
À Berlin (Hall 9, stand H9-103), le stand MOVA a joué la carte du spectaculaire et du “tout-maison”. Un espace très vaste et très diversifié, où l’on passait d’un bassin pour voir les robots piscine à l’œuvre à des zones beauté avec sèche-cheveux et stylers que les visiteurs pouvaient essayer, en passant par une rangée de purificateurs d’air dont le souffle se faisait franchement sentir au bord du stand.
L’affluence était également notable côté cuisine (machines et cafetières) et animaux (fontaines, distributeurs, litière autonettoyante). Une mise en scène qui raconte l’ambition de la marque : couvrir la maison de la cave au jardin.
Dans la maison, c’est le terrain de jeu favori de MOVA — celui où la marque s’est déjà faite remarquer au printemps avec des références comme le Z50 Ultra, le V50/V50 Ultra et l’aspirateur-balai X4 Pro. À l’IFA, elle revient sur ce noyau dur avec des idées plus radicales : bras qui saisissent, module escalier et station MopSwap™ qui change elle-même ses patins. Qu’ont-ils donc ajouté de vraiment nouveau là où ils étaient déjà plus que crédibles ?
Présenté à l’IFA comme prototype, le Sirius 60 embarque deux bras extensibles : un bras-balai pensé pour aller chercher la poussière dans les recoins, et un bras préhenseur capable de saisir/déplacer de petits objets (démonstrations jusqu’à environ 800 g). L’idée : réduire les “angles morts” des robots classiques et commencer à interagir avec l’environnement domestique, ce qui rapproche l’appareil d’un assistant plus que d’un simple aspirateur.
À ce stade, pas de prix ni de calendrier : il s’agit d’un concept en démonstration à Berlin, et non d’un modèle commercialisé. On peut donc parler d’une des premières propositions grand public d’un prototype intrigant de robot de sol avec bras articulés, en attendant des précisions sur la sécurité, la vitesse d’exécution et la fiabilité des bras en usage réel.
Présenté à l’IFA comme module porteur, le Zeus 60 soulève les robot-aspirateurs MOVA et les dépose marche par marche jusqu’au palier suivant. Les démonstrations évoquent des marches jusqu’à 25 cm, avec un fonctionnement “pas-à-pas” qui tranche avec les concepts à chenilles montrés par d’autres marques au salon. À ce stade, il s’agit d’une démo : ni prix ni calendrier annoncés.
Selon MOVA, ce serait leur premier module remplaçable de ce type (technologie interne dite CloudLift, revendication du constructeur) et il viserait la compatibilité avec la plupart des futurs robots de la marque. Promesse intéressante pour les maisons à étages ; à vérifier en tests : vitesse, sécurité sur nez de marche, gestion des paliers étroits et intégration avec les différents modèles.
Sur les robots laveurs, les patins (les “lingettes” de serpillage) finissent vite sales et beaucoup d’appareils se contentent de les laver puis de repartir… au risque d’étaler de l’eau grise. Le Mobius 60 introduit MopSwap™ : une station haute qui stocke trois patins à l’intérieur et utilise un bras pour présenter au robot le patin magnétique le plus adapté (par exemple selon le type de sol). Objectif annoncé : un nettoyage plus hygiénique et mieux ciblé, en remplaçant le patin plutôt qu’en repartant avec le même.
À ce stade, c’est une démo IFA : MOVA n’a pas détaillé la disponibilité ni précisé si la station lave/sèche aussi les patins en interne (ou seulement les échange). L’idée est prometteuse pour l’entretien courant ; on attend des infos concrètes sur la vitesse du changement, la durabilité des textiles et l’entretien de la station.
Ici, on ne parle plus de démo IFA : le Z60 Ultra Roller Complete est commercialisé en Europe début septembre. Sa particularité par rapport aux robots “classiques” à patins ? Un rouleau alimenté en eau claire en continu pour laver sans réutiliser une lingette déjà souillée, et un système MaxiReach qui pousse le rouleau et la brosse latérale jusqu’aux bords pour mieux longer les plinthes.
La puissance d’aspiration annoncée (28 000 Pa) est une donnée constructeur issue de tests internes : on la cite comme telle. Le modèle a, par ailleurs, été récompensé aux IFA Innovation Awards 2025.
Le M50 Ultra n’est pas un robot mais un aspirateur-balai laveur (il aspire et lave). Son intérêt pour un foyer ? Son manche pliable et extensible qui permet d’aller sous les canapés et lits sans se contorsionner, et l’approche EdgeCoverage AI pensée pour longer les plinthes proprement. La marque revendique un “premier au monde” pour cette combinaison d’ergonomie. Nous, on attend de tester après le Tineco S9 Artist !
À surveiller : l’autonomie réelle en mode lavage, le séchage du rouleau après usage (odeurs), la facilité d’entretien du circuit d’eau et la disponibilité des pièces/consommables (rouleau, filtres).
Après s’être faite un nom à l’intérieur, MOVA passe la porte-fenêtre. Comme d’autres acteurs récents, la marque attaque le jardin et les vitrages avec des produits qui visent le haut du panier : tondeuses LiDAX Ultra (cartographie LiDAR + caméra), robot piscine Rover X10 et lave-vitres N1. L’ambition est offensive — inquiéter les historiques du secteur — mais cohérente avec sa formule maison : perception 3D, décisions dopées à l’IA, promesse de moins de charge mentale.
Pour situer : la plupart des robots-tondeuses exigent encore un fil périphérique enterré ou une station GPS/RTK. La série LiDAX Ultra mise au contraire sur une perception 3D (LiDAR 3D + caméra HDR) pour cartographier et naviguer sans fil ni station GPS, avec une promesse de carto jusqu’à 2 000 m² et une coupe au plus près des bordures (< 1,5 cm). L’objectif est de réduire les retouches manuelles le long des murs/allées.
Une variante AWD (transmission intégrale) est pensée pour les terrains complexes (pentes importantes, sols irréguliers) et a été distinguée comme Honoree aux IFA Innovation Awards 2025 — un signal d’intérêt, sans préjuger des performances en conditions réelles. À noter : disponibilité et prix France à confirmer (démo salon pour l’instant). Côté historique, MOVA avait déjà lancé des séries 600/1000 ; LiDAX Ultra s’inscrit donc dans une montée en gamme plutôt que dans un coup isolé.
Le Rover X10 est présenté comme un modèle sans fil capable de couvrir fond, parois, coins et même la ligne d’eau, avec 7 modes de nettoyage annoncés. Il a été montré sur le stand à l’IFA ; l’idée est d’offrir un nettoyage “tout-en-un” sans tuyaux ni câbles.
Le Rover X10 paraît solide, mais il déclenche moins le “wahou” que d’autres robots piscine que nous avons déjà testés. L’absence de chiffres clés (hormis un débit de 60 600 LPH) nous laisse surtout avec une promesse générale — fond, parois, ligne d’eau — sans particularité notable. Aucune date ni de de prix n’ont encore été communiqués pour la France.
À côté du Rover X10, MOVA a aussi teasé un second robot piscine, le Diver A10, présenté sur les réseaux de la marque comme un modèle plus accessible. Pour l’instant, pas de fiche technique ni de prix officiels : on le classe donc comme entrée de gamme probable, en attente de détails (surface couverte, filtration, autonomie, date FR).
Autre nouveauté, plus discrète : le N1, un lave-vitres compact avec pulvérisateur ultrason intégré. Surprise, oui… mais pas un OVNI : l’idée est de nébuliser une fine brume qui pénètre mieux dans les petits interstices des baies vitrées qu’un simple jet. C’est cohérent techniquement, et plusieurs comptes-rendus mentionnent précisément cette approche “ultrason + format compact” pour viser les zones étroites.
Côté innovation de marché, ce n’est pas totalement inédit : des acteurs spécialisés utilisent déjà des buses ultrason sur leurs robots lave-vitres. Là où MOVA peut se distinguer, c’est par l’intégration (compacité, app commune, IA de navigation). Mais à ce stade, c’est une démo sans fiche technique (autonomie, type d’adhérence/sécurité, finesse de pulvérisation, modes sur châssis sans cadre). Prudence donc : on attend des spécifications et des tests terrain pour juger face aux références établies.
Après son cœur de métier côté ménage, MOVA étire sa formule à des terrains plus hétéroclites — beauté, hygiène dentaire, cuisine, pet care. L’idée : transposer ses recettes (capteurs, un peu d’IA, promesse d’une app commune) à des objets du quotidien.
Sur le stand, beaucoup de démos et des gammes encore jeunes : intéressant à regarder comme laboratoire d’expériences, moins comme des game changers immédiats. On fait donc le tri entre ce qui intrigue vraiment, ce qui relève surtout du marketing, et ce qui devra être éprouvé chez nous.
MOVA pousse une ligne “haircare” avec des modèles comme Master 10, mis en avant à l’IFA et distingué aux IFA Innovation Awards (cat. Beauty & Personal Care). Promesses : la reconnaissance d’embout et des réglages auto, logique “smart” pour adapter chaleur et débit.
C’est intéressant pour l’usage quotidien… mais on manque de mesures normalisées (bruit en dB, température réelle, débit d’air) et de tests indépendants pour objectiver la perf. On le classe donc côté curiosité prometteuse, en attendant des bancs d’essai.
La Fresh 20 Vision revendique un système “plaque visible” : caméra endoscopique 300 000 px + fluorescence à longueur d’onde dédiée, avec cartographie en temps réel de la plaque dans l’app MOVAhome. Une fonctionnalité encore rare, même chez Oral-B ou Philips.
Sur le papier, c’est assez remarquable pour un produit grand public. En pratique, on reste sur une annonce constructeur sans données publiées sur la précision, ni sur la confidentialité/stockage des images, ni sur la conformité médicale.
MOVA montre des cafetières (segments grand public / “semi-pro”). Le marché est très concurrentiel et dominé par des spécialistes ; à l’IFA, on n’a pas vu de mesures techniques détaillées (température d’extraction, stabilité, lait, mouture), ni de retours indépendants. Selon les observateurs sur place, la qualité reste en retrait face aux ténors italiens, mais la foule sur le stand montrait malgré tout un certain intérêt (le café, c’est sacré !).
Quoi qu’il en soit, à ce stade, on est clairement sur une tentative d’extension d’écosystème que sur une volonté de prise de leadership — à suivre quand des specs et tests sortiront.
La gamme pet care couvre la fontaine à eau (ex. WF10 Pro, 1,5 L, filtration multi-couches, 30 dB annoncés), des distributeurs connectés et une litière autonettoyante déjà exhibée/teasée en vidéo et qui a amusé les visiteurs. Là encore, la valeur se jugera sur la fiabilité (capteurs, anti-fuite), le bruit réel et l’entretien (consommables).
Pour l’instant, on a surtout des fiches marketing et des démos : intéressant dans une logique “maison connectée complète”, mais en attente de tests pour se positionner face aux leaders du segment.
Au-delà du show IFA, MOVA affiche une ambition claire : un smart living continu, de l’indoor à l’outdoor, porté par la perception 3D et des automatismes “qui réduisent la charge mentale”. Sur le papier, l’histoire est cohérente. Dans la pratique, un écosystème se prouve sur la durée.
Ce qui plaide pour la cohérence :
Ce qui peut virer à la dispersion :
Distribution France : pour l’instant, seules certaines références ont un calendrier clair ; le reste est démo/TBA.
MOVA raconte une vision crédible et avance des produits tangibles côté maison. Côté extensions (beauté, cuisine, animaux) et outdoor, on reste surtout sur des avant-premières : intéressant, mais il faudra juger sur disponibilité, suivi et expérience réelle. Autrement dit : l’écosystème paraît prometteur, la preuve se fera à l’usage — régularité des mises à jour, qualité du SAV, pérennité des pièces, et vraie simplicité au quotidien.
En un an, MOVA est passée de challenger à menace sérieuse pour Roborock, Dreame et Ecovacs. Là où les concurrents empilent des watts et des Pa, MOVA propose des réponses concrètes à nos irritants quotidiens : escaliers, serpillages sales, bords mal nettoyés, contrôle visuel du brossage. Si la distribution suit en France, on pourrait voir émerger un nouveau géant du smart home, indoor comme outdoor.
Côté maison, certains produits arrivent vraiment (Z60 dès septembre, M50 annoncé), signe d’une offensive crédible. Côté prototypes (bras, module escalier, MopSwap™, tondeuses LiDAX, robot piscine, lave-vitres), l’idée est forte mais la preuve reste à faire : disponibilité, suivi logiciel, pièces et qualité d’usage dans le temps.
Cet article vous a intéressé ? Dites-nous ce que vous pensez : les bras articulés sont-ils utiles ou gadget ? Les escaliers, un vrai problème chez vous ? Et la brosse à dents Fresh 20 Vision avec caméra intégrée, innovation pertinente ou gadget ? Partagez vos expériences et vos avis en commentaire. Et si vous repérez une info manquante ou erronée, signalez-le : on mettra l’article à jour.
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La version 17 d’Unicode est sortie le 9 septembre. Elle ajoute quatre systèmes d’écriture à son répertoire, quelques émojis et divers symboles plus ou moins ésotériques. Elle apporte aussi quelques modifications techniques. Avec les 4 803 caractères ajoutés, le répertoire Unicode en compte maintenant 159 801.
Selon l’expression consacrée, cette version annule et remplace la précédente.
Les quatre systèmes d’écriture ajoutés ont des origines géographiques et historiques très diverses.
Le Sidetique est un système d’écriture très ancien et qui remonte à l’âge de fer (soit environ 1 200 ans avant notre ère) qui était utilisé en Anatolie. C’est un système alphabétique composé de vingt-neuf lettres ; voyelles et consonnes très inspiré du grec. On le retrouve essentiellement sur des inscriptions en pierre et des pièces de monnaie. La création d’une police de caractères pour le sidétique est un des projets de l’Atelier National de Recherche Typographique (ANRT) à Nancy.
La proposition d’intégration du sidétique (PDF en anglais) à Unicode date de janvier 2023. Elle concerne vingt-neuf lettres différentes plus trois lettres additionnelles et est maintenant rangée dans les blocs 10940 à 1095F.
Le Tolonge de Siki est un système d’écriture nettement plus récent puisque sa première publication date de 1999. Il a été créé par un physicien indien, le Dr Narayan Oraon, assisté du directeur de l’Institut central des langues indiennes (Central Institute of Indian Languages) de l’époque Francis Ekka, du précédent Vice-chancelier de l’université Ranchi dans l’État du Jarkhand et de Nirmal Minz. L’idée était de concevoir une écriture pour le Kuruth, la langue du Jarkhang, un État du Nord-est de l’Inde. Il comporte trente-cinq consonnes et six voyelles et s’écrit de gauche à droite. La demande d’intégration de l’alphabet Tolonge a été soumise au consortium Unicode (fichier PDF en anglais) en janvier 2023. Une police de caractère ainsi qu’une image de la disposition de clavier peuvent être téléchargées (EN) sur le site qui promeut la langue Kuruth (EN).
Les blocs Unicode 11DB0 à 11DEF lui sont attribués.
Le peuple Béri1, est une ethnie dont les membres se répartissent géographiquement entre les régions de Wadi-Fira et de l’Ennedi au nord-est du Tchad et la région du Darfour au nord-ouest du Soudan. Les Arabes les appellent Zaghawa, nom sous lequel le peuple Béri apparaît dans Wikipédia. Une appellation d’autant plus inadaptée qu’elle ne concerne, selon les historiens, qu’une partie du peuple Béri. La société Béri est de type clanique et chaque clan a ses marques spécifiques pour ses animaux, essentiellement des dromadaires.
Dans les années 1950, un instituteur, Adam Tajir a créé une écriture basée sur le marquage des dromadaires des clans (EN) Béri et que d’aucuns ont appelé « écriture des chameaux ». Cette écriture a fait ensuite l’objet d’amélioration en 2000. À la suite de quoi, l’écriture a été bien adoptée et présentée au Consortium Unicode en janvier 2024 (PDF, EN), par, notamment, l’auteur des modifications, un vétérinaire béri Siddick Adam Issa, sous le nom de « Beria Erfe ». L’alphabet se lit de gauche à droite et comporte vingt-cinq lettres, soit une collection de cinquante caractères en tout comprenant des minuscules et des majuscules. Il utilise aussi des signes diacritiques. Visuellement il fait un peu penser au Tiffinagh.
Pour que cet alphabet soit pleinement utilisé avec les outils d’écriture modernes il fallait une fonte et une disposition de clavier. Une image de cette dernière figure dans la proposition soumise à Unicode. Une police de caractère a été créée en 2007 sous l’égide du SIL (EN). Cette version ne répondait pas aux standards d’Unicode, mais on peut récupérer la version actuelle sur la page du projet Kedebideri (EN). Debian propose aussi un paquet mais qui n’est pas (pas encore ?) encodé selon les standards d’Unicode.
Les blocs Unicode 16EA0 à 16EDF lui sont attribués.
Les Thai sont une minorité ethnique importante du Vietnam qui dispose de cinq écritures : le Tay noir, le Tay blanc, le Tay Dèng, le Tay yo qui vient de faire son entrée dans le registre Unicode et le Lai pao qui n’est plus utilisé.
L’écriture Tai Yo (PDF en anglais) :
occupe une place très à part dans l’ensemble des écritures thai du Vietnam. Elle s’écrit verticalement, de haut en bas, et les lignes se succèdent de droite à gauche sur le modèle de l’écriture chinoise. Les manuscrits se consultent en tournant les pages de la gauche vers la droite comme les anciens livres chinois. (Michel Ferlus Les Écritures thai du Vietnam in : Cahiers de linguistique - Asie orientale, vol. 35 2, 2006. pp. 209-239.)
Elle compte vingt-neuf consonnes plus huit qui sont placées uniquement en dernière position et treize voyelles ainsi que neuf signes indiquant une voyelle en position finale.
La police Tai Yo a été ajoutée à la collection des polices Noto de Google. Il existe également une disposition de clavier pour ordinateur. Les deux sont téléchargeables (EN) sur le site de Tools for indigenous languages on the web (outils pour les langues indigènes sur le web).
La demande d’intégration du Tay Yo à la norme Unicode a été faite en décembre 2022. Il occupe les blocs : 1E6C0 à 1E6FF.
Pas forcément l’aspect le plus intéressant d’Unicode, mais, au moins, le plus amusant. La version 17 (EN) nous en propose des sympathiques et qui figurent dans la police Noto Color empoji (EN). Ce sont :
Le trognon de pomme qui avait résisté vaillamment jusqu’à la version bêta d’Unicode 17 ne figure finalement pas dans la version définitive. Mozilla l’avait ajouté sous la forme d’une pomme croquée rappelant le logo d’Apple.
Cette version Unicode ajoute des caractères supplémentaires à l’écriture Sharada qui contient les caractères historiques du cachemiri, du sanscrit et de diverses autres langues du nord du sous-continent indien utilisés du 8e au 20e siècle. L’Inde, rappelons-le, recense 270 langues parlées dont 22 langues officielles. Ce supplément ajoute sept voyelles nécessaires pour un usage contemporain de l’écriture, bloc U+11B60 à U+11B7F.
Le tangut (ou tangoute), un système d’écriture logographique d’un ancien peuple du nord-ouest de la Chine, se voit également doté d’un supplément de 128 caractères, U+18D00 à U+18D7F.
Des points de code, U+323B0 à U+3347F, sont également ajoutés à l’extension J (pour japonais) des idéographies unifiés chinois-japonais-coréens portant à 4 298 le nombre de signes recensés. Il s’agit de caractères rares et historiques japonais, coréens et vietnamiens.
Pour finir en majesté, cette version propose divers symboles supplémentaires, points de code U+1CEC0 à U+1CEFF, dont : seize symboles astronomiques (Flora U+ 1CEC, Victoria U+1CEC5 et Irène U+1CEC7 ont leur numéro de code), autant de symboles de géomancie (par exemple Lætitia U+CEE8 ou Rubeus U+1CEE4), quatre symboles de jeux d’échec et un symbole divers qui se trouve être un cercle blanc de taille moyenne avec une barre horizontale utilisé en chimie : U+1CEF0.
Très peu de nouveautés ou de changements significatifs pour cette version.
On peut noter la création d’une nouvelle de césure « Unambiguous_Hyphen (HH) » qui suit les modifications apportées au saut de ligne forcé : U+034F Combining grapheme joiner (combinaison de graphème), une nouvelle cédille U+00BB. Dans sa note de blog, Stéphane Bortzmeyer explique cela mieux que moi.
On pourra peut-être relever aussi que les attributs pour les propriétés obsolètes : Gr_Link, Hyphen, isc, kGB7, kJa, XO_NFC, XO_NFD, XO_NFKC, XO_NFKD, FC_NFKC ont été supprimés et qu’une annexe a été ajoutée sur les principes d’encodage de la base de données des hiéroglyphes égyptiens.
Cette dépêche n’aurait pas été écrite si, sur Mastodon, Stéphane Bortzmeyer ne m’avait taguée pour me signaler que le trognon de pomme avait été éjecté d’Unicode 17. Ce qui m’importe assez peu à vrai dire, sauf en ce qui concerne le fonctionnement d’Unicode. Mais comme j’ai quelques bonnes manières, je l’en ai remercié en lui demandant des nouvelles du système d’écriture maya, ce qui était une gaffe parce qu’il m’a répondu en me parlant de l’écriture des chameaux. Un procédé parfaitement déloyal ! Mais j’imagine que je dois tout de même le remercier (j’ai appris plein de choses).
Et comme pour cette dépêche j’ai pas mal lu, je vous inflige la liste de ce que j’ai parcouru ou lu en plus des liens in-texte au cas où vous voudriez aussi poursuivre la lecture :
Selon les sources, Béri prend ou non un accent. Il en va de même pour Zaghawa qui est orthographié de différentes façons. ↩
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