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Si dissolution, un vote pour votre député et votre maire… le même jour ?

Le vote « tout en un », le coup de poker d’Emmanuel Macron ?

Pour qu’un scénario hautement improbable entame le début du commencement d’une crédibilité, il faut un faisceau d’indices. Le premier est ce suicide politique de François Bayrou inattendu à son annonce fin août, le deuxième est l’ultime cartouche employée par Emmanuel Macron. Certes, le talent de négociateur de Sébastien Lecornu est avéré, mais l’intérêt des partis politiques à la lecture de certains sondages, voire dans l’irrépressible besoin de s’aligner à la Présidentielle, feront peut-être la différence au moment des choix politiques. 

Dans cette hypothèse où le Premier ministre tomberait après une nouvelle motion de censure, comme Michel Barnier, le Président de la République convoquerait des élections législatives pour 2026. Là, trois raisons poussent à croire qu’un nouveau chamboule-tout est dans les tuyaux… 

Premièrement, concernant la dernière dissolution en juin 2024 et un délai minimum de 40 jours adopté par Emmanuel Macron ; le chef de l’Etat s’est fait fustiger, tout en espérant beaucoup plus du désordre politique, sur ce temps d’organisation indécent dans une démocratie digne de ce nom. En l’espèce, il prendrait ses reproches à son compte et évoquerait un allongement de la campagne électorale sur le terrain. 

Deuxièmement, la réduction de la dette publique et le coût abyssal d’une élection pour les collectivités publiques, c’est une réalité dont se lamente toutes les communes tant la mobilisation du personnel, l’installation des bureaux de vote, et la sollicitation des élus pour le jour « J » constitue une gageure à chaque fois. Cette fois, Emmanuel Macron jouerait sur du velours avec cette coexistence d’une double élection le même jour. 

Troisièmement, on ne peut enlever au Président de la République son appétence pour le chamboule-tout, dans son désir charnel à casser les codes. En l’espèce, l’organisation d’une législative en sus des municipales est osée, car faire coïncider dans le même bureau ce double rendez-vous démocratique est inédit dans l’histoire de la 5ème République. Néanmoins, la participation indigente au 1er tour des municipales en mars 2020 a fait mal à notre démocratie. L’homme fort de l’Etat pourrait donc mettre en lumière une meilleure participation à ce double rendez-vous électoral. C’est important, très difficilement critiquable, il sollicite la participation citoyenne à un rendez-vous majeur avec les institutions nationales et locales… et en même temps. 

L’impact sur les municipales ?

Ce rendez-vous unique dans les urnes pour deux votes, en pensant aux deux dernières législatives, et à un besoin de retrouver une participation conséquente à l’élection de proximité, bouleverserait nos habitudes. 

Autant, le Français arrive à distinguer un vote national et local suivant la personnalité d’une ou d’un édile de proximité… lorsque nous votons dans deux temporalités différentes ; il serait plus complexe intellectuellement de dissocier une politique nationale, menée depuis 2017, et son choix local. L’un ira dans le sens de l’autre, les résultats seraient de facto trempés dans l’encrier de la politique nationale. 

Cela peut-être en faveur du chef de l’Etat dans des régions plus favorables, mais certainement pas dans le département du Nord, et notamment sur cet arrondissement du Valenciennois. Les soutiens d’Emmanuel Macron, de gauche ou de droite, seront peut-être récompensés, mais plutôt laminés en mode dégagisme, quel que soit le bilan, les promesses pléthoriques, et la constitution de liste.

Chaque semaine, le livre d’histoire des moments forts de notre 5ème république se rédige sous nos yeux écarquillés et nous ne connaissons pas (encore) les derniers chapitres les plus surprenants.

Daniel Carlier

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François Bayrou perd largement son « vote de confiance »

Une journée écrite d’avance par la classe politique professionnelle française

Après l’article 49-3, utilisé avec abondance, voici l’article 49-1 choisi par le Premier Ministre pour solliciter la confiance, ou pas, des députés de l’Assemblée nationale. Si cette démarche est plus classique lorsque le locataire de Matignon bénéficie d’une majorité absolue, les précédents chef(fe)s du gouvernement n’ont pas osé avec une majorité relative en juin 2022, voire très très relative en juin 2024. Pour autant, comme un défi ou une volonté de retourner dans sa belle ville de Pau, François Bayrou a défié les partis politiques. Par contre, on ne peut enlever à l’homme politique béarnais le sujet de la dette publique qu’il porte depuis la campagne présidentielle 2007. Ce dernier item est revenu en boomerang durant cet été 2025 comme un rappel à la responsabilité.

Des discours, des hommes et des femmes, et la suite ?

Sur la forme, le comportement de notre classe politique explique déjà (presque tout). Après le discours du Premier ministre, les Présidents des groupes parlementaires se succédèrent au pupitre et dans le même temps, les autres formations politiques quittent l’hémicycle pour ne pas écouter un autre avis, une autre idée ! Cela relève de l’anecdote, mais elle explique tout de notre personnel politique !

Bien sûr François Bayrou rappelle que ce vote de confiance (sur le budget 2026) « est une question historique pour la prochaine génération, la question politique est pour la prochaine élection. » Evidemment, le chef du Gouvernement a martelé le danger de « cette dette silencieuse avec une invisible hémorragie. »

Pour le P.S, Boris Vallaud a sorti le bazooka avec un propos d’une rare violence verbale : « Il ne suffit pas d’être centriste pour être central. Non, vous n’êtes pas Pierre Mendes France. » Ensuite, il revendique une arrivée à la tête de l’exécutif  : « C’est à la gauche arrivée en tête de gouverner. » Le PS cherche une coalition de gauche avec le bloc central et son porte parole assène un discours qui fera date avec quelques belles phrases gratuites, pour rien !

Pour Laurent Wauquiez (LR), il pointe du doigt « ces vieux démons de l’instabilité, un poison économique ! Cette dette amène à un sursaut collectif ! »

Cyrielle Chatelain, Les Ecologistes, a eu le mérite de parler d’un programme de gouvernement, une vision que l’on partage ou pas, mais au moins il y avait un chemin et pas une succession de bons mots… !

Mathilde Panot, LFI, insiste sur tant « d’efforts pour ne pas respecter le vote des Français. » Ensuite, elle détruit le projet de budget, mort né, de François Bayrou. Comme d’habitude, un discours dans la caricature, mais dans la lignée d’une rupture souhaitée par ce parti politique. Elle égratigne également son meilleur ennemie ! « La Lepénie, votre assurance vie, elle travaille également avec les grands patrons aujourd’hui ! »

Marine Le Pen, pour le Rassemblement National, dont le sort judiciaire se jouera du 13 janvier au 11 février 2026, ne fait pas semblant ! « Cette journée est un moment d’histoire de la vie parlementaire de notre pays. Elle marque l’agonie d’un gouvernement fantôme. » Elle réclame à cor et à cri la dissolution : « C’est un levier institutionnel et Emmanuel Macron doit agir par devoir, pas par intérêt ! »

Pour le bloc central, les chefs des Groupes parlementaires étaient pathétiquement inaudibles. Peu importe leurs vérités, leurs solutions, une majorité des françaises et des français ne veulent plus les entendre.

En guise de mot d’adieu, François Bayrou remet une couche sur la lucidité nécessaire face à la dette publique… « un vote n’efface pas la réalité ! ».

L’addition des oppositions, de tous les bords politiques, au « vote du confiance » ne faisait aucun doute depuis quelques jours. Le résultat du vote était inéluctable à tel point que depuis 3 à 4 jours, les experts se  répandaient en scénario politique en mode post Bayrou. Convoqués en session extraordinaire, les 574 députés (3 postes vacants) de l’Assemblée nationale ont donc rejeté ce vote de confiance avec 194 voix pour contre 364 voix contre (558 votes exprimés). Une nouvelle page du livre d’histoire de la république française s’écrit sous nos yeux éclairant la vétusté de nos institutions… à l’aulne de la Présidentielle 2027 !

Daniel Carlier

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Le bâtimentaire durable comme la voie lactée de la transition écologique

(Didier COUSIN sur le plateau TV de la chaîne d’informations dédiée aux professionnels du bâtiment)

C’est un fait historique, l’ancienne région du Nord Pas de Calais est une consommatrice de l’énergie fossile à travers son paysage industrieux et sa densité de population consommatrice tout d’abord de gaz de mine, puis en passant dans les années 70 au gaz naturel. Aujourd’hui, l’énergie consommée est équivalente entre l’électricité décarbonée et le gaz naturel dont une partie en gaz vert. Avec lucidité, il est évident que le tout électrique est impossible dans un horizon visible. C’est pourquoi, cette région Hauts de France « a besoin d’un mix énergétique et par suite nous devons décarboner le gaz. D’ailleurs, nous avons commencé cette démarche en 2012 sur le site de Sequedin, la première unité de méthanisation dans la région », commente Didier Cousin, le Directeur territorial GRDF Hauts de France. Aujourd’hui, cette région comprend 103 unités de méthanisation sur environ 850 en France. « Nous venons d’inaugurer la 100ème sur Laon ou il existe 5 unités autour de l’agglo presque autonome à 100 % en gaz vert pour le chauffage des bâtiments et donc des logements. Certes, le développement du gaz vert sera plus rapide en milieu rural avec la présence de 95% d’unités de méthanisation agricoles. Ce sera plus difficile dans le département du Nord », poursuit-il.

« Il y a un gros travail en cours avec les bailleurs sociaux ! », Didier COUSIN

Bien sûr, le fil rouge avec cette manifestation du CNBD est la réduction d’énergie consommée à l’intérieur des bâtiments d’une part et plus spécifiquement une énergie verte ajoute à cette transition écologique espérée. 

A cet effet, Didier COUSIN met en exergue une collaboration avec les acteurs du logement social dans les Hauts de France, omniprésent dans le Nord département le plus peuplé de France : «  Il y a un gros travail en cours avec les bailleurs sociaux ! Presque 3/4 des logements sociaux sont chauffés au gaz et dans le cas de Maison & Cités (Ex Soginorpa) nous parlons de 95%. »

Focus sur le logement minier au coeur de l’actualité avec la confirmation du dispositif ERBM (Engagement pour le Renouveau du Bassin Minier), sur dix ans, par le Président de la République en juin 2025 et suivi de très près par Valérie Létard, la Ministre du Logement. Comme disait récemment  le Préfet de Région, Bertrand Gaume : « Je connais guère d’autres dispositifs suivis sur 10 ans et croyez-moi, on ne lâche rien. » Tout cela afin de surligner la rénovation lourde extérieure et intérieure des logements miniers, en mode accélération, jusque 2027 comme prévu à la signature en mars 2017 par Bernard Cazeneuve. 

Evidemment, si d’un côté vous avez une « adaptation » de la consommation énergique au prochain réchauffement climatique avec une isolation majuscule des logements, vous pouvez obtenir une « atténuation » importante de l’empreinte carbone avec la production massive de gaz vert et injecté dans les réseaux de chauffage des bailleurs sociaux. «  De plus, nous travaillons en économie circulaire, le gaz vert décarboné dans les logements collectifs est une composante de cette thématique du bâtiment durable », poursuit-il.

Cette sémantique a été développée par François Gemenne en conférence d’ouverture de cette 11édition du CNBD. « Nous n’avons plus ce luxe de l’atténuation, il faut s’adapter à une hausse de 4° degrés durant ce siècle. Notre voie d’action est la décarbonation pour laquelle nous devons trouver des solutions, trouver des combinaisons. C’est pourquoi, il faut opérer des rénovations complètes dans les habitats ». Bien sûr, le coût est souvent abyssal pour les particuliers et par suite constitue un frein conséquent. 

François Gemenne

Dans cette optique, François Gemenne propose une solution financière : « Pourquoi ne pas permettre à cette génération des boomers, dont la transmission d’un patrimoine immobilier conséquent est proche, de déduire des droits de succession une rénovation complète d’un bâtiment, d’un logement individuel, etc. ? » Par suite, le mode de consommation énergétique serait au coeur de cette rénovation lourde et plus encore dans notre région compte tenu de la météo.

Les intervenants ont de fait distinguer « l’adaptation » plutôt dédiée aux collectivités publiques territoriales, plus facile, plus concrète pour le quotidien budgétaire compliqué des collectivités locales. Par contre, la politique nationale et internationale vise à légiférer sur des grands axes afin de graver dans le marbre une « atténuation » collective de notre consommation carbonée. 

Plus de diversité dans la méthanisation

Par capillarité, le déploiement indispensable des unités de méthanisation doit se diversifier en dehors de la récupérations des déchets agricoles. Comme récemment sur Laon, les eaux usées à travers les stations d’épurations, mais également la pyrogazéification où la chauffe des déchets à plus de 1000 degrés avec une faible quantité d’oxygène transforme en liquide des déchets secs (bois, pneumatiques…), idem avec la gazéification hydrothermale concernant les boues, résidus agroalimentaires, effluents agricoles et industriels, etc., et enfin la récupération des systèmes de cogénération. Ces systèmes additionnels de production de biométhane injecté (gaz vert) doivent contribuer au remplacement du système de chauffe au gaz naturel dans des dizaines de milliers de logements. 

Le bâtiment durable est le plus accessible projet de décarbonation dans un futur proche et le système de chauffage devient de facto une donnée centrale. Le gaz vert a concrètement une carte à jouer, notamment dans les logements de l’arc minier. Une technicité, la méthanisation, une cible, l’habitat, une ligne d’arrivée, la réduction de la consommation énergétique… même verte ! En une phrase, atteindre des objectifs atteignables… !

Daniel Carlier

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L’échec des négociations mondiales sur l’usage du plastique… comme un meurtre programmé de notre biodiversité !

Pourtant, tout le monde convient de la dangerosité de la matière en terme écologique, mais pour freiner sa progression quasi endémique, il faudrait réduire les énergies fossiles ! Rien que cette idée a hérissé au plus haut point quelques pays producteurs de pétrole et/ou de gaz comme ceux du Golf, les Etats-Unis, l’Iran, la Russie… et cela suffit à bloquer l’avenir écologique de notre planète, non interchangeable faut-il le rappeler !

L’immense majorité des pays, dont la France, ont oeuvré pour un compromis, pour une avancée sur la durée afin de limiter autant que faire se peut la production de plastique. Néanmoins, aucun argument avec une vision à moyen et long terme n’a fait le poids face aux choix de courte durée des pays impliqués dans la production des énergies fossiles. Cet échec cuisant reflète l’état du monde, parfaitement conscient du mur devant lui, mais dans l’incapacité de ralentir cette pollution suicidaire in fine.

Le concert des nations a échoué et pousse de fait à réfléchir sur les accords internationaux, le fameux multilatéralisme vendu à toutes les sauces. Un résultat à mettre en parallèle avec une actualité brûlante sur d’autres sujets de transition écologique nationaux. Parfois, les arguments déconnectés de la réalité du terrain se heurtent aux dommages écologiques inéluctables. Que faire face au multilatéralisme intérieur ? C’est peut-être notre premier chantier commun sur l’écologie à résoudre de toute urgence, loin des postures des bancs de l’Assemblée nationale française, plus proche des difficultés sur le terrain sans jamais occulté le défi écologique de chaque mesure.

Vers une prise de conscience collective ?

D’autres thématiques écologiques nous éclatent au visage chaque été. En effet, l’incendie majeur dans l’Aude cet été, sans oublier les mégafeux en Espagne au mois d’août, nous poussent collectivement à réfléchir sans dogmatisme. En écoutant les agriculteurs montagnards dont l’adage est simple « Plus ça brûle, moins ça brûle » laisse place à l’introspection. En effet, des exploitants de terrain soulignaient que l’absence de pâturage, de facto d’exploitations agricoles où le feu ne se propage pas à une vitesse lumière, a favorisé cet incendie dans le département de l’Aude.

Penser la biodiversité non maîtrisée comme une solution pour sauver la planète est d’une rare candeur, car le réchauffement climatique avance plus vite que nos choix écologiques même pertinents. Il faut donc agir avec la meilleure solution sur le terrain afin d’éviter ces incendies de plus en plus ravageurs et annonciateurs d’un bouleversement de l’aménagement d’un territoire.

Chaque édile doit y penser, en bétonnant beaucoup moins, mais en maîtrisant les zones où les inondations et les incendies seront des sujets aussi récurrents que celui la gestion des déchets ou de l’eau potable par les puissances publiques territoriales.

Daniel Carlier

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Le 08 septembre 2025, le suicide assisté de François Bayrou avec une dissolution inévitable ?

C’est un nouveau tremblement de terre dans la politique de française, l’annonce de François Bayrou du 25 août 2025 marquera les esprits pour longtemps. En effet, le climat politique a passé un nouveau cap, car le résultat de ce vote de confiance laissera le Président de la République devant trois choix :

1° La mise en place d’un gouvernement 100% technique avec par exemple un Gouverneur de la Banque de France aux commandes. L’Italie l’a fait pendant 24 mois et a réussi une transition compliquée dans un pays à la politique volcanique. Toutefois, cette hypothèse a une infime chance d’exister !

2° La nomination d’un Premier ministre, comme Sébastien Lecornu, de la majorité présidentielle, mais pourrait-il survivre plus de quelques semaines ? Néanmoins, cette solution peut donner du temps au Président de la République avec la présentation d’un nouveau budget sans les aspérités bien connus, un budget mou, sans odeur, sans saveur, mais qui passerait entre les gouttes parlementaires. 

3° Le choix le plus facile à deviner est simple. Le Président de la République pourrait exercer son Droit constitutionnel à dissoudre l’Assemblée nationale. La loi électorale impose 40 jours minimum pour organiser de nouvelles élections législatives avec en perspective une nouvelle bataille féroce dans les urnes.

Bien sûr, on part du postulat où Emmanuel Macron resterait jusqu’à la dernière minute de son quinquennat, la Constitution de la 5ème République le protège !

Conséquences dans les 3 circonscriptions du Valenciennois en cas de dissolution

La 21ème 

Sur la circonscription historique de Jean-Louis Borloo, nous avons vécu un épisode lamentable de la mouvance Jean-Louis Borloo avec une éviction forcée de Béatrice Descamps, sous la houlette du clan Laurent Degallaix, et une invitée surprise Valérie Létard relevant le gant à la surprise générale. 

La conséquence concrète a été tangible dans les urnes avec un score impressionnant de Laurence Bara (7057 voix d’avance) du Rassemblement National dès le 1er tour ! Cette élue d’opposition de la commune d’Onnaing a donc explosé la circonscription du centre droit, de l’UDI de JLB, avec toutes les conséquences politiques à long terme. 

Ensuite, une mobilisation remarquable du NFP emmené par Pierrick Colpin a permis de rattraper, presque miraculeusement, ce retard abyssal. 

Puis, cette improbable élection comme députée, après une riche carrière comme sénatrice, a débouché sur deux fonctions de Ministre du Logement, sous Michel Barnier et aujourd’hui sous François Bayrou. Néanmoins, la présence de Bruno Retailleau dans cette équipe gouvernementale a été très peu appréciée par les électrices et les électeurs de gauche, acteur premier de cette élection de Valérie Létard au second tour. 

En clair, le Front Républicain est mort et enterré sur cette circonscription. 

La 20ème

Après l’exploit politique de Guillaume Florquin, élu du RN dans la collectivité locale de Saint-Amand-les-Eaux, avec une victoire contre le député sortant, Fabien Roussel, secrétaire général du PCF, figure politique nationale, une nouvelle lecture de cette circonscription est nécessaire. 

En effet, au sein du Conseil municipal de la cité thermale, le rapprochement des deux élus du RN et d’Eric Castelain n’a échappé à personne. Qui de Guillaume Florquin ou d’Eric Castelain ira se frotter contre l’ancien député et maire de Saint-Amand-les-Eaux dans une nouvelle bataille législative ? N’oublions pas que les Municipales sont en mars 2026 et qu’une répartition des leads est possible. Chacun son combat, chacun son soutien, tout est possible sur cette circonscription où Fabien Roussel a été surtout battu par une mobilisation à gauche trop faible et une présence de deux candidats au sein du Bloc Présidentiel au premier tour. L’éparpillement des votes a permis au score historique du RN de remporter la mise dès le 1er tour, mais Fabien Roussel n’a pas été emporté par la vague du RN comme l’a mentionné ce dernier dans un entretien au Figaro. A ce stade, si les électrices et les électeurs de La France Insoumise continuent de vouloir la tête du candidat de la Présidentielle 2022 faisant rater le second tour à Jean-Luc Mélanchon, sans oublier les supporters d’Eric Renaud dont le rêve est la chute du fils politique d’Alain Bocquet, la messe politique est dite. Coté Bloc présidentiel, la présence d’un candidat inconnu de la majorité présidentielle, mais surtout d’une candidate de l’UDI ont scellé le sort du Secrétaire général du PCF. 

En clair, avec le même décorum de candidats sur la ligne de départ, le candidat ou la candidate du RN sera l’immense favori du scrutin dans la 20ème circonscription. Par contre, si le panorama politique change, tout est possible à travers un Front républicain dès le 1er tour afin de renverser la table au second tour. 

La 19ème

En l’espèce, Sébastien Chenu repart en pays conquis face à une gauche complètement éclatée, LFI et la maire de Denain se livrent une bataille mortifère, ce qui en passant pourrait être le chamboule tout de cette prochaine municipales en mars prochain. Comme quoi, l’unité de la gauche dans la 21ème et la détestation des mêmes formations politiques dans la 19ème sont assez symboliques de l’état des partis politiques français. 

Quelle sera la stratégie face à un pronostic quasi inévitable ? Elle sera complexe avec peu de candidates et candidats prêts à prendre une fessée électorale. Bref, tout a été fait pour créer la confusion politique, notamment durant la législative 2022, le résultat s’est traduit dans les urnes logiquement. 

En clair, une nouvelle victoire de Sébastien Chenu est plus que probable !

Daniel Carlier

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Combien de candidat.e.s en moins pour ces Municipales 2026 ?

Sur le plan national, le XXième siècle et l’apparition des agglo en 2001, voire EPCI, a enclenché des regroupements de communes : 34 875 communes au 01 janvier 2025 dont 24 960 de moins de 1000 habitants. Sur ce point, la loi du 08 octobre 2025 modifie le mode de scrutin dans ces très petites communes avec l’introduction de la parité. Comme indiqué, le momentum est au regroupement de communes ; 34 935 collectivités locales au 01 janvier 2020, 36 570 au 01 janvier 2010, et 36 680 au 01 janvier 2000. Ces mouvements institutionnels sont souvent observés dans des départements moins peuplés que le Nord, mais pas encore sur le Valenciennois à ce stade. 

Et sur l’arrondissement du Valenciennois en mars 2020 ?

Vous avez 35 communes sur la communauté d’agglomération de Valenciennes Métropole, 26 de plus de 1 000 habitants et 9 en dessous de cette jauge et 47 communes sur celle de La Porte du Hainaut, 39 de plus de 1 000 habitants et 8 en dessous de cette jauge.

Pour les municipales 2020 concernant Valenciennes Métropole, sur les 26 communes de plus de 1000 habitants, il y avait 69 candidates et candidats sur la ligne de départ au mois de mars, plus 9 listes de 11 personnes pour les communes de moins de 1000 résidents. 

Pour les municipales 2020 concernant La Porte du Hainaut, sur les 39 communes de plus de 1 000 habitants, il y avait 70 candidates et candidats sur la ligne de départ au mois de mars, plus 8 listes de 11 personnes pour les communes de moins de 1000 administrés.

Et pour 2026 ?

Vous avez déjà trois maires dont la non représentation en mars prochain est officielle, Hérin et Artres annoncée chez mes collègues de La Voix du Nord et sur Mortagne-du-Nord sur va-infos.fr, d’autres suivront en septembre-octobre prochain.

Sans oublier les mouvements durant ces six ans dans plusieurs communes du Valenciennois, le nombre attendu d’édiles en fin de mandat non partant pour une nouvelle aventure pourrait atteindre la dizaine. De plus, il est probable que ce phénomène se vérifie aussi sur certaines communes urbaines, et pas seulement rurales, dans le Valenciennois et bien au delà. Des annonces fortes, voire surprenantes, pourraient intervenir en septembre/octobre prochain. 

A l’image de la nouvelle arène parlementaire nationale où le grand n’importe quoi est devenu quasi une coutume dans le débat parlementaire, les édiles et les oppositions locales vont de plus en plus loin dans l’outrance verbale. Certain.e.s sortants ou candidat.e.s se chargent eux-mêmes de la besogne, d’autres envoient sur le front des réseaux sociaux leurs meilleurs ambassadeurs afin de tacler les médias locaux, d’invectiver vigoureusement les candidates et les candidats potentiels face à leur favori comme si tout était permis, planqué derrière des pseudos que tout le monde connaît officieusement !

Autre point bloquant par capillarité de cette logorrhée, la constitution d’une liste sera un enjeu très compliqué dans de nombreuses communes. En effet, petites ou grandes entités, il faudra motiver les troupes prêtes à se faire haranguer sur les réseaux sociaux directement ou par sbires mandatés, sans parler d’une tête de liste responsable financièrement sur l’intégralité des dépenses du coût de la candidature en dessous d’un score de 5% au 1er tour. Tout le monde se rappelle de la claque politique de Valérie Pécresse au 1er tour de la Présidentielle 2022… !

Concernant les causes exogènes que les autorités avancent pour expliquer ce phénomène, elles ne sont pas plus négatives que depuis 1946. Certes, les réseaux sociaux, les responsabilités pénales à la clé, des dossiers très techniques, une délinquance plus importante et de plus en plus jeune, tout cela fait partie du package, mais ne constitue pas l’essentiel de cette grande démission. Le grand renoncement vient de l’intérieur. C’est peut-être cela le plus inquiétant pour les autorités de tutelle comme si le venin injecté dans notre démocratie locale n’avait pas d’antidote.

En conclusion, ce comportement endogène pourrait réduire drastiquement le nombre de candidates et candidats sur la ligne de départ, de 10, 15%, voire 25% sur le Valenciennois et bien au delà sur la Métropole. Est-ce une faillite de la démocratie de proximité ? Seul un sursaut de participation en mars 2026 pourrait atténuer cette tendance lourde ! Et au bout du bout, combien de communes en France n’auront même pas de maires en mars 2026 faute de candidat.e.s, le nombre sera pléthorique assurément ! Est-ce possible sur le Valenciennois qu’une commune, voire plusieurs, colle à ce triste présage malgré un territoire dès plus dense en France en terme de population, malheureusement oui !

Daniel Carlier

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