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Installer une Seedbox avec Swizzin (guide complet)

Une seedbox est un serveur dédié ou un serveur privé virtuel (VPS) utilisé pour le téléchargement et le partage de fichiers via des réseaux peer-to-peer comme BitTorrent. Elle permet de contourner les limitations de bande passante et de connexion imposées par les fournisseurs d’accès à Internet résidentiels, offrant ainsi des vitesses de téléchargement et de partage plus élevées. Elle évite également de devoir laisser son ordinateur ouvert pendant les téléchargements.

Qu’est ce que Swizzin ?

Swizzin est un outil spécialement conçu pour déployer facilement une seedbox de votre choix sur les dernières versions de Debian ou Ubuntu. Son principal avantage est de simplifier considérablement le processus d’installation, puisque vous n’avez quasiment aucune commande Linux à exécuter. Vous n’avez qu’à choisir le client Torrent que vous souhaitez utiliser parmi les meilleurs du genre (Deluge, Transmission, rTorrent/ruTorrent ou qBittorrent), et Swizzin installe et configure tout à votre place en quelques secondes.

Avantages de Swizzin

  • Installation et configuration simplifiées d’une seedbox
  • Choix parmi les meilleurs clients Torrent
  • Déploiement rapide sur Debian ou Ubuntu
  • Évite les complications liées aux commandes Linux

Grâce à Swizzin, vous pouvez bénéficier d’une seedbox performante sans vous prendre la tête avec les détails techniques de l’installation.

Dans ce tutoriel, je vais vous montrer pas à pas comment installer le client Torrent Deluge sur un VPS tournant sous Debian à l’aide de Swizzin.

💡Ce tutoriel remplace mon précédent article comment déployer le client torrent Deluge sur un serveur Debian 8 qui est devenu obsolète

Guide complet pour déployer Swizzin

Prérequis pour installer une seedbox avec Swizzin

Avant de te lancer dans l’installation de Swizzin, assure-toi de disposer des éléments suivants :

  • Un serveur VPS avec au minimum 1 vCPU, 1 Go de RAM et 20 Go de stockage. Pour une utilisation plus intensive (plusieurs téléchargements simultanés, ajout de Radarr/Sonarr, etc.), je recommande plutôt 2 vCPU et 2 Go de RAM.
  • Un système d’exploitation compatible : Debian 10/11/12 ou Ubuntu 20.04/22.04 (versions officiellement supportées par Swizzin).
  • Un accès SSH root afin de pouvoir lancer les commandes d’installation et de gestion du serveur.
  • Un nom de domaine (optionnel) si tu souhaites accéder à ton interface web via une URL personnalisée et configurer facilement un certificat SSL (Let’s Encrypt par exemple).
  • Un client SFTP (WinSCP sur Windows, Cyberduck ou FileZilla sur macOS/Linux) pour transférer facilement tes fichiers depuis ta Seedbox vers ton ordinateur.

💡 Conseil perso : même si Swizzin tourne sur de petites configurations, un VPS un peu plus costaud te permettra d’éviter les lenteurs dès que tu ajoutes des services comme Deluge, Transmission ou Radarr.

Etape 1 : Déployer un serveur VPS

Pour ce tuto vous aurez simplement besoin d’un VPS. C’est un serveur virtuel que vous louez chez un hébergeur. Personnellement j’utilise les VPS proposé par IONOS mais les offres proposées par Hostinger sont également top.

Pourquoi j’ai choisi IONOS ?

Quelques raisons simples :

  • SysKB tourne sur un VPS chez IONOS depuis 2007 et je n’ai jamais eu le moindre problème.
  • IONOS propose un service de sauvegarde que j’affectionne particulièrement appelé Backup Cloud par Acronis.
  • IONOS dispose d’un vrai Service Client en français toujours très disponible. Un ingénieur système m’avait aidé à migrer mon VPS il y a quelques années.

Mais vous avez l’embarras du choix puisque vous pouvez aussi louer un VPS chez OVH, Azure, AWS, Google Cloud Platform, … c’est un service que l’on trouve chez de nombreux fournisseurs.

Pour une petite Seedbox ces petits VPS S ou M proposés par IONOS sont parfaits et vous avez 6 mois de promotion dessus. Libre à vous de changer d’offre dans 6 mois, mais là c’est clairement un prix canon avec pas mal de stockage 🤗

Lors de la création de votre VPS vous avez le choix du système d’exploitation à déployer.

Swizzin supporte les versions suivantes :

  • Debian 10, 11, 12
  • Ubuntu 20.04 and 22.04

Votre VPS est prêt ? Alors on continue !

Etape 2 : Installer Deluge avec Swizzin

Comme je l’expliquais en introduction Swizzin est une application qui a vocation à ultra simplifier l’installation de logiciels liés au monde de la Seedbox. Ce n’est pas pour rien que Swizzin existe car en général les petits logiciels liés au monde de la Seedbox sont parfois tordu à configurer. Donc une solution comme Swizzin est bienvenue.

On notera qu’il existe d’autres alternatives comme QuickBox.io, mais personnellement j’aime moins.

Pour en savoir plus sur Swizzin vous pouvez aussi consulter le site officiel mais avouons le ce n’est pas aussi clair que le tutoriel que je vous propose qui est spécifiquement focalisé sur Deluge 😉

Vous êtes prêt ?

Commencez par vous connecter en SSH à votre VPS avec PuTTY avec les identifiants fournis par votre hébergeur.

Passez directement en super utilisateur avec la commande suivante.

sudo su -

Lancez ensuite l’installation de Swizzin, c’est la seule commande bizarre de ce tutoriel !

bash <(wget -qO - git.io/swizzin) && . ~/.bashrc
L'installation de Swizzin sous Linux

L’assistant de déploiement de Swizzin démarre, faite OK

Assistant d'installation de Swizzin

Il faut définir un compte « master » pour gérer Swizzin

Assistant d'installation de Swizzin

Tapez Y pour continuer

Assistant d'installation de Swizzin

Choisissez un mot de passe que vous devez confirmer.

On choisit un mot de passe
Et on le confirme

La partie la plus intéressante commence. Je souhaite installer l’excellent client torrent DELUGE. Je le sélectionne. J’ai également sélectionné le service NGINX qui permettra d’accéder à Deluge en HTTPS.

Choisir ses paquet NGINX et DELUGE

Pleins d’autres packages sont utilisés comme Radarr ou Sonarr, des outils qui s’interfacent avec votre client Torrent et qui permettent par exemple de télécharger automatiquement des films et des séries. Je vous montrerait ça dans un prochain tuto, il est d’ailleurs très simple d’ajouter ces packages via Swizzin plus tard.

On peut aussi choisir d'autres client Torrent

L’assistant d’installation me demande quelle version de Deluge installer, je choisi celle du Repo, la plus récente.

Dernière version de DELUGE

Et c’est tout ! En tant normal déployer Deluge ou un autre client Torrent est bien plus pénible, il faut modifier des fichiers de configuration, créer des comptes, des services, etc … et selon la version de Linux utilisée ça ne fonctionne pas pareil. Avec Swizzin je n’ai rien fait d’autre que de sélectionner des packages.

Pour vérifier que ça fonctionne rendez-vous sur votre navigateur préféré et tapez l’adresse :

https://ip-de-la-seedbox/deluge

La partie certificat n’est pas installée sur la Seedbox, on s’en fout un peu, donc ne tenez pas compte de ce message tout à fait normal, et cliquez sur Paramètres avancés

Accès Web pour DELUGE

Et cliquez sur Continuer

DELUGE en HTTPS

Magie ! Deluge fonctionne parfaitement !

Il suffit de vous authentifier avec le compte master de Swizzin définit au début du tutoriel. C’est aussi un truc sympa c’est que vous aurez le même compte peut importe les applications que vous utiliserez.

Authentification sur DELUGE

Il faut de nouveau entrer le mot de passe, car la fenêtre précédente était lié à NGINX.

Login DELUGE

Testons comment télécharger un Torrent avec Deluge

Il faut bien que je vous prouve que cela fonctionne. Alors cliquez sur Add pour ajouter un Torrent.

Ajouter un Torrent dans DELUGE

Je sélectionne un Torrent que j’ai déjà sur mon ordinateur, il suffit de consulter mon article sur les meilleurs sites de Torrent pour trouver un annuaire de Torrent.

Choisir un fichier Torrent dans DELUGE

Je valide ma sélection en cliquant sur Add.

Téléchargement du Torrent dans DELUGE

Et mon Torrent se télécharge rapidement.

La SEEDBOX fonctionne à fond les ballons

A plus de 10 MB/s sur mon VPS hébergé chez IONOS autant dire que cet album est téléchargé en moins de 20 secondes.

Download de Torrent terminé

Vous pouvez aller dans les Préférences de Deluge pour localiser le répertoire où sont stockés les téléchargements. Par défaut dans /torrents/deluge du répertoire utilisateur de votre Seebox.

Trouver le répertoire de téléchargement des Torrents

Pour rapatrier votre téléchargement sur votre ordinateur personnel utilisez simplement un outil comme WinSCP. Il permet de faire du Drag and Drop de fichiers entre un serveur Linux et votre PC perso. On ne fait pas plus simple.

Le Torrent eut être récupéré via WINSCP

Conclusion

Allez on est d’accord ce tutoriel unique en son genre et publié sur SysKB est absolument incroyable non ? Ce petit message n’est pas seulement prétentieux mais c’est parce que je me fait régulièrement voler du contenu 😉

Plus sérieusement non venons ici de voir comment installer très simplement une Seedbox pour télécharger des Torrents grâce à Swizzin. Swizzin est spécialisé dans le déploiement de Seedbox. J’ai ici décrit comment installer le client Torrent Deluge sur un serveur sous Debian 11, mais j’aurais également pu monter comment déployer Transmission sur un serveur sous Ubuntu ça n’aurait pas été plus compliqué

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Cet article original intitulé Installer une Seedbox avec Swizzin (guide complet) a été publié la première sur SysKB.

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Script Seedbox Docker (SSDv2) et bien plus encore !

Ça fait maintenant quelques années que je suis et parle de « SSDv2 », mené notamment par Laster13 & Merrick puis rejoints au fil du temps par de nombreux développeurs francophones de l’univers du DL/streaming.

Ce script installe de manière assez simple, et pourtant complète, tout un tas d’outils en format Docker, derrière un proxy Traefik, pour créer, gérer et profiter d’une librairie de contenus numériques. Les configurations restent à charge de l’utilisateur bien évidemment.
Je pense confirme que le WiKi n’est pas à jour, mais voici un aperçu de ce qu’il permet d’installer, « c’est pas mal » 🙂
La liste est quasi sans fin puisqu’en plus de pouvoir installer des applications de son choix en parallèle du script, il est très souvent mis à jour.
Il y a des commits très fréquents, les développeurs (staffiens ou non) sont hyper présents et réactifs aux questions, remarques et suggestions. Il n’est pas rare de croiser une demande d’applicatif avec une réponse testée voire envoyée en prod dans les quelques heures. Ça sent la passion et la bienveillance !
Le Discord est très clair et très bien catégorisé et on peut y discuter de tout du moment qu’on ne poste pas d’accès direct à du contenu non autorisé.

Ce script s’adresse d’une part aux débutants sur serveurs Linux, mais qui ont déjà des notions liées aux univers de l’auto-hébergement, du téléchargement et du streaming (ou savent utiliser Google/Reddit) pour savoir ce que sont Traefik, PlexPatrol, Decypharr, RDT-Client, Radarr, Jellyfin etc.
Mais ce script est également destiné aux geeks qui souhaitent juste installer des applications simplement, testées, avec un support, en quelques choix dans un terminal. Sans se prendre le chou.

De mon point de vue, sans compter les applications « tierces » qui servent à faire ses comptes, héberger ses photos ou des serveurs de jeux, ce script couvre les 3 tendances de ces dernières années :
– La création d’une bibliothèque multimédia locale via les *arr, selon son stockage disponible,
– La création d’une bibliothèque distante via les *arr et des débrideurs (leur cache plus précisément),
– L’hébergement d’outils dédiés à Stremio pour se faire sa plateforme personnalisée de streaming.

Les incontournables pour l’installer : savoir lire, un nom de domaine ajouté à Cloudflare et une machine dédiée en fresh install Ubuntu 24 (à date) : VPS, VM, serveur baremetal, vieux PC/portable…
Tout est indiqué dans les prérequis. Et si Linux = martien pour vous, vous êtes guidés tout au long de l’installation, c’est vraiment bien expliqué.

J’installe ça sur un vieux PC avec un i3-6100 @3.70GHz, 8GB de RAM et Ubuntu serveur 24, ce qui correspond au minimum requis.

Si vous hébergez la machine chez vous, le script va interroger ip-api.com qui est bloqué par une liste de filtrage DNS (AdGuardHome, Pi-Hole), anticipez son déblocage.
De même, pensez à rediriger les ports 80 et 443 vers la machine depuis votre box FAI/routeur, pour que le reverse proxy puisse fonctionner. Si vous avez déjà un reverse proxy, comme moi j’ai NPM, soit vous le coupez le temps de tester soit vous migrez vers Traefik soit vous faites tourner les 2 en parallèle (je dois tester ça).

Après MàJ de l’OS et installation de git, cloner le repo SSDv2 dans son /home

Puis lancement du script

On répond à quelques questions pour la configuration : définir un mot de passe, renseigner un email, un nom de domaine

Indiquer si on souhaite utiliser Cloudflare. Comme dit au début de cet article, c’est bien plus pratique, notamment pour la création des sous-domaines utilisés pour les différents services, mais également pour masquer son IP privée (si serveur à la maison) des personnes qui auront accès auxdits services.

On indique alors email et clé API. Là encore, si vous ne savez pas faire, suivre la procédure du WiKi (prérequis).

Puis l’installation suit son cours

À l’installation de Traefik, le reverse proxy Nginx, on peut modifier le sous-domaine par défaut et définir le type d’authentification : basique, oauth ou Authelia (application tierce, renforcée, mais qui fait aussi plus « pro »). Tout est là encore indiqué dans le WiKi.

Et nous arrivons au choix d’installation ou non de Zurg. C’est particulièrement là que le WiKi n’est plus à jour, Zurg et tout cet univers du streaming via les débrideurs étant assez récent.

Car il s’agit en fait d’installer une version modifiée de rClone qui permet d’utiliser RealDebrid via un WebDav pour accéder/indexer/lire leur contenu en cache plutôt que de le télécharger sur son serveur, de manière « classique », que ce soit en BitTorrent ou Usenet.
Attention, comme toujours, cette méthode n’est pas sans risque pour les comptes utilisés sur les trackers BitTorrent (assimilé à de la triche) et non plus infaillible puisque de nombreux utilisateurs se rendent par exemple compte ce matin que beaucoup de contenu en cache sur AllDebrid a été vidé (tout se reDL de manière automatisée, mais ça met un coup à l’instant T aux bibliothèques Emby/JellyFin). Et il se dit également qu’il y a plus de contenu VF en cache chez AD que RD.
Bien entendu, ça suppose d’avoir un compte Real-Debrid et la clé API qui va bien.

On pourra par la suite installer RDT-Client qui permet d’utiliser, entre autres, AllDebrid.

S’ensuit la création des dossiers pour la bibliothèque, je fais simple et me contente de Films et Series

Et l’installation de base est terminée !

Tadaaaaa !!!

De là, on peut suivre les consignes puis de déco/reconnecter à son serveur et relancer le script.

Pour le configurer ou modifier les applis, vous pouvez le relancer
cd /home/aerya/seedbox-compose
./seedbox.sh

Le 1er choix permet d’installer des applications (ou les copier, sauvegarder, etc).

Pour parcourir/installer les applications disponibles dans le script, aller sur Installer / Applications seedbox et <entrée> puis utiliser les flèches haut/bas et la barre espace pour cocher les cases

Une fois le ou les choix fait.s, poursuivre en appuyant sur <entrée>

Dans ce test, je ne personnalise aucun nom de domaine (choix n => tout par défaut => application.domaine.com) et utilise Authelia pour les authentifications.
J’aurais apprécié avoir une option pour sélectionner par défaut, pour l’installation en cours, les choix de sous-domaine et auth, pour ne pas avoir à rester devant le terminal et interagir pendant la suite du processus.

Là je m’installe quelques trucs à tester et de quoi me refaire un setup Stremio personnel. Notez que pour ça (StreamFusion et StremioCatalog/Trakt) il faudra des clés API Alldebrid et/ou Real-Debrid (lien référent si vous voulez vous faire un compte), TMDB, Trakt (client ID et secret).

On peut gérer la seedbox via le choix 2 : sécurisation, changement de domaine, ajout d’un client VPN, de divers outils…

Il ne reste enfin qu’à configurer les outils installés. C’est propre à chacun et dépend de ses abonnements à des débrideurs, de ses comptes sur des sites « sources » et de ses goûts en termes de qualités et langues. Bref, bien trop compliqué de préparer des configurations prêtes à l’emploi.
TRaSH-Guides propose des exemples et profils, par exemple pour les *arr.

Le petit bémol de SSDv2 est qu’il ne propose pas encore de dashboard récapitulatif des applications installées et des sous-domaines. Il semble que ce soit en projet, mais sans ETA. Vu le boulot qu’ils abattent à côté, on ne leur en veut pas 😛

Du coup je me suis fait un petit script qui va chercher les sous-domaines de Traefik, les Dockers créés et mix tout ça dans une récap qui n’est sans doute pas la plus belle mais que je trouve bien pratique. J’ai publié ça sur mon GitHub.

Merci à laster13 pour sa dispo et sa bienveillance, depuis des années 🙂

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