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ESN et ICT anticipent un rebond au premier semestre 2026

Les entreprises de services du numérique (ESN) et les sociétés d’ingénierie et conseil en technologies (ICT) traversent une période de transition marquée par la prudence.

Selon l’étude Grand Angle ESN & ICT 2025 réalisée par KPMG et Numeum, 42% des acteurs n’anticipent un véritable rebond de l’activité qu’au premier semestre 2026.

L’IA au cœur de la stratégie

L’intelligence artificielle s’impose comme la priorité technologique du secteur : 81% des entreprises interrogées l’identifient comme la principale opportunité de marché. Son adoption reste toutefois progressive, avec 64% des ESN et ICT réalisant entre 0 et 5% de leur chiffre d’affaires sur des projets IA.

L’utilisation de l’IA générative se développe dans plusieurs domaines : 72% l’emploient pour le delivery, 67% pour les tâches administratives, 51% pour le recrutement et 48% pour la recherche de propositions commerciales. Les investissements dans l’IA représentent actuellement 2,2% du chiffre d’affaires pour les grandes entreprises et ETI, et 1,3% pour les PME et TPE.

Stratégies de croissance diversifiées

Face au ralentissement économique, 29% des entreprises privilégient le positionnement sur des offres technologiques innovantes (cloud, IA, cybersécurité), tandis que 16% misent sur l’ajustement des ressources et 14% sur une politique commerciale agressive.

Les principaux risques identifiés sont la conjoncture globale (85%), la faiblesse de la demande client (67%) et le manque de ressources ou de compétences (33%). Pour y répondre, 60% développent des partenariats stratégiques et 55% investissent dans leur marque employeur.

Le recours à l’offshore et au nearshore reste stable, représentant 7% du chiffre d’affaires. Les expertises techniques constituent la principale raison de cette externalisation (28%), devant le coût (24%) et les besoins capacitaires (19%).

Gestion des talents : entre tension et adaptation

La pénurie de profils qualifiés demeure un frein majeur à la croissance. Les entreprises poursuivent leurs recrutements, avec un accent sur les métiers liés au cloud, à la cybersécurité et au conseil en transformation digitale.

L’IA générative commence à transformer les fonctions RH : 52 % des structures l’utilisent pour élaborer des plans de formation et 41 % pour cartographier les compétences internes. Malgré ces évolutions, 71 % estiment que l’impact de l’IA sur la réduction des recrutements reste marginal

Les plans de recrutement 2025 visent une augmentation de 8% des effectifs pour les grandes entreprises et ETI, et de 4% pour les PME et TPE. Toutefois, 77% des entreprises déclarent que l’environnement économique a impacté leurs objectifs initiaux.

Les profils expérimentés (plus de trois ans d’expérience) représentent 88% des recrutements recherchés, en hausse de 11 points par rapport à 2024. Les compétences les plus demandées sont le conseil en transformation digitale (19%), le cloud (17%) et l’intégration de système (13%).

Le recours aux freelances, indépendants et sous-traitants continue de progresser, atteignant 17,9% dans les grandes entreprises et 12,9% dans les PME et TPE, avec des objectifs à 17,5% et 12,1% respectivement pour 2025.

Sur le plan de la fidélisation, l’augmentation des salaires reste le premier levier (40%), devant la flexibilité du temps de travail (11%) et les plans de formation (10%). Par ailleurs, 35% des entreprises ont mis en place des actions pour limiter le télétravail et favoriser le retour en présentiel.

La RSE, un critère de compétitivité

La réduction de l’empreinte environnementale est devenue la priorité RSE pour 79% des ESN et ICT. 87% ont mis en place un suivi de leur empreinte carbone, et 60% se sont fixé un objectif de réduction à trois ans, avec une moyenne de -26% pour les grandes entreprises et -17% pour les PME.

Les critères ESG pèsent désormais entre 10 et 20% dans 48% des appels d’offres, contre 20 à 30% dans 24% des cas. Cette évolution reflète l’importance croissante de ces enjeux dans la compétitivité des entreprises.

83% des entreprises ont mis en place des programmes de diversité et inclusion, principalement par la sensibilisation (97%), des chartes (86%) et des formations (75%).

Le secteur du numérique, représenté par Numeum qui regroupe 2 500 entreprises, génère un chiffre d’affaires de 70 milliards € et emploie 670 000 personnes en France.

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