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Mon retour à la Paris Games Week - 14 ans après

La dernière fois que j’ai mis les pieds à la Paris Games Week, c’était en 2011. Quatorze ans… Donc autant vous dire que j’ai été surpris de voir à quel point le salon avait grandi. C’est devenu gigantesque et c’est au Parc Expo Paris Porte de Versailles.

Alors pourquoi j’y suis retourné maintenant ? Hé bien comme mon médecin m’a dit qu’il fallait que je trouve d’autres activités que le travail et qu’il fallait que je fasse des choses non productives rien que pour moi, je me suis retrouvé un peu démuni… Alors je me suis acheté une Xbox il y a quelques semaines et je me suis remis au jeu vidéo pleine balle !

La Paris Games Week tombait donc à pic !!

J’ai pu aller à la soirée du 29 octobre, celle où il y avait le concert dont je vous parle après, et je suis resté aussi le lendemain le 30 pour faire le tour du salon. Voilà en vrac ce qui a retenu mon attention.

Le patrimoine vidéoludique avec MO5.com

L’association MO5.com avait un stand exceptionnel ! Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une asso qui se bat pour la préservation du patrimoine numérique et qui possède la plus grande collection de jeux vidéo et autres technologies rétro en Europe. Ils célébraient cette année les 30 ans de la Saturn et de la PS1 et on pouvait tester des bornes d’arcade, des consoles vintage, bref un vrai musée vivant !!

D’ailleurs, ils sont en train de monter un Musée National du Jeu Vidéo qui devrait ouvrir prochainement et qui couvrira l’histoire du jeu vidéo des années 50 à aujourd’hui. Ils ont aussi une expo Game Story à Versailles jusqu’en avril 2025 sur plus de 100 machines et 500 jeux. C’est du lourd.

Au passage, ils avaient le Vectrex Mini sur leur stand, j’en avais déjà parlé dans cet article .

Pour le rétrogaming, Recalbox était aussi représenté avec leur carte RGB Dual 2 pour Raspberry Pi 5 . C’est un HAT qui permet de connecter votre Recalbox à une TV cathodique ou un écran VGA avec une qualité d’image exceptionnelle. Ça gère le 240p@120Hz sur les écrans VGA, ça supporte même les pistolets GunCon 2, et ça consomme que dalle en ressources. Les premières livraisons sont prévues pour décembre 2025 et c’est vendu dans les 100$ et franchement pour les nostalgiques du CRT gaming, c’est le graal.

Quand le virtuel devient réel

EVA.gg avait installé une expérience de ouf : EVA Karting GP. C’est du karting en VR, mais pas juste avec un casque sur la tête. Là vous montez dans un vrai kart électrique qui se déplace physiquement dans une arène de 500 m², le tout connecté au jeu. Vous avez les sensations de conduite réelles, vous voyez un circuit virtuel en VR, et vous pouvez balancer des bonus sur vos adversaires comme dans Mario Kart. Ils déploient ça dans leurs 60 centres dès 2026, avec le premier à Paris-Est en janvier.

Cairn aussi proposait une expérience immersive. C’est un jeu d’escalade développé par les Montpelliérains de The Game Bakers et ils avaient installé un vrai mur d’escalade dans le salon, c’était assez incroyable de voir ça au milieu des stands. Le jeu sort début 2026 sur PC et PS5, et c’est pas de la VR comme on pourrait croire, mais juste une simulation ultra réaliste où vous devez gérer l’endurance de la grimpeuse Aava qui tente de gravir le Mont Kami. Les graphismes sont signés Mathieu Bablet, l’auteur de BD, et ça claque.

Le concert qui m’a scotché

Le soir du 29, on a eu droit à un concert du Sinfonia Pop Orchestra, un orchestre pro français spécialisé dans la musique pop et de films. Franchement si vous avez l’occasion de voir ça, allez-y. Plus de 75 musiciens et choristes qui reprennent des musiques de jeux vidéo en version symphonique. Ils ont joué Hogwarts Legacy, Skyrim, Mafia, Assassin’s Creed…etc. On s’y serait cru, c’était vraiment génial, exceptionnel, incroyable ! J’ai passé un super moment !

On a aussi vu Squeezie et Big Flo d’assez près puisque j’étais au deuxième rang. C’était marrant de les voir IRL et ils savent faire le show. ;-).

Les jeux qui donnent envie

Capcom avait un stand de déglingo. Resident Evil Requiem était jouable en avant-première mondiale. Le jeu sort le 27 février 2026 sur PS5, Xbox Series et Nintendo Switch 2 et les précommandes sont ouvertes. Bon j’ai pas pu le tester parce qu’il y avait vraiment la queue et j’avais la flemme de patienter, mais ça a l’air plutôt bien. Je sens que je vais bien flipper encore à jouer à ça…

Un autre jeu Capcom que j’ai très envie de tester : Pragmata. C’est un jeu d’action-aventure futuriste qui se passe sur la Lune, où un astronaute et un androïde sont traqués par une IA hostile. Annoncé en 2020 puis disparu dans les limbes, il revient enfin en 2026. Le truc cool c’est que c’est entièrement doublé en français et que vous contrôlez les deux personnages simultanément avec du hacking stratégique au cœur du gameplay. J’ai hâte !!

Clair Obscur Expedition 33 était clairement mis en avant. C’est le RPG français de Sandfall Interactive qui a fait un carton interplanétaire avec plus de 5 millions de copies vendues depuis sa sortie en avril. C’est un RPG au tour par tour avec des mécaniques en temps réel, des graphismes Unreal Engine 5 de malade, et un univers inspiré de la France de la Belle Époque. Le principe c’est que chaque année, la Peintresse esquisse un nombre sur son monolithe et tous les gens de cet âge disparaissent dans un nuage de fumée. Glauque mais brillant. Après, moi, les combats au tour par tour avec les monstres qui reviennent au bout de 5 minutes, ça m’a dégoûté de continuer, mais le jeu est objectivement incroyable.

Escape from Tarkov avait aussi un stand. Pour ceux qui connaissent pas, c’est LE jeu d’extraction shooter développé par Battlestate Games, un studio russe. Après 8 ans de bêta avec plus de 400 mises à jour, le jeu sort enfin en version 1.0 le 15 novembre et débarque sur Steam. Le principe c’est que vous préparez votre raid, vous saignez, vous survivez, vous combattez des PMC (Private Military Contractors - des perso principaux) et des Scavs (Scavengers - des PNJ), et vous devez vous en sortir vivant avec votre loot. Sinon vous perdez tout !! Je suis pas encore au niveau pour bien jouer à ce truc, je l’avoue…

Nintendo avait un stand génial aussi. Vraiment très gros. Pas de nouveauté annoncée (snif), mais on pouvait tester leurs jeux. Ça m’a donné envie de jouer à Super Mario Galaxy 2 !!

Le matos qui fait rêver

J’ai enfin pu tester la ASUS ROG Ally X. C’est un PC portable de gaming qui a été décliné en mode portable, comme une Switch mais en plus costaud. Après je suis pas encore convaincu car j’aime bien le jeu PC sur un gros écran et la Xbox sur la télé ou le projo avec une manette. Mais en version portable, même si ça marche très bien, je la trouve un peu lourde. J’ai l’impression que c’est un truc qui va souffler et chauffer au bout de 30 min. Bref, il y a un truc que je sens pas trop mais bon après, c’est des bêtes de course : AMD Ryzen AI Z2 Extreme, 24 Go de RAM, écran 120 Hz, 999 dollars…etc.

Il y avait des revendeurs de PC aussi, comme ASUS, MSI…etc. Franchement ils ont du bon matos. C’est assez cool de les voir et pour moi qui viens d’un monde où assembler sa machine était quelque chose de périlleux et de laborieux, je suis content de voir que maintenant c’est accessible à tous et que c’est devenu très plug and play. Mais par contre ce côté bling bling, avec des couleurs et des néons partout dans les tours, bon moi j’accroche pas trop… mais ça c’est parce que je suis un vieux gars des années 80. Puis bon, chacun a le droit d’avoir des goûts de chiottes, alors je ne juge pas. En plus, si on me la donnait, je ne cracherais pas dessus non plus, donc je veux pas faire l’hypocrite non plus ^^.

JBL avait aussi installé un simulateur immersif pour tester leurs nouveaux casques gaming Quantum 950 avec Locklear et plein d’invités. C’était une bonne promo pour leurs casques audio, je trouve.

Les trucs chelou et les bons moments

Red Bull avait un stand où il fallait jouer à Tetris. Si on se qualifiait, on avait des boissons gratuites. J’ai largué les tickets de boisson parce que la dernière fois que j’ai bu du Red Bull, j’ai pissé rouge pendant trois jours. Mais je suis assez content parce que j’ai quand même pété des scores sur Tetris.

Il y avait des stands un peu bizarres du genre un stand qui faisait la promo des bananes et un autre qui faisait la promo des œufs. Franchement c’était chelou. Tout était gamifié, c’était assez bien fait mais je voyais vraiment pas ce qu’ils venaient foutre là.

Il y avait aussi une chiée de revendeurs de cartes Pokémon et autres figurines. Bon j’avoue que ça, ça me passe un peu par-dessus mais bon, les gens kiffent. Pareil pour les vendeurs de t-shirts, d’objets divers et variés, et même de jolis clones, pour ne pas dire contrefaçons, de Lego.

Une grosse section était dédiée au cosplay, au maquillage, etc. Franchement c’est impressionnant tout ce que ces artistes sont capables de faire. Que ce soit sur les costumes eux-mêmes, mais aussi sur tous les accessoires, les décors. J’ai été bluffé par la qualité du boulot.

Beaucoup d’artistes aussi venaient vendre leurs créations graphiques autour de la culture jeux vidéo, des posters, des trucs comme ça. Il y avait même des vendeurs de vinyles qui vendaient de la musique de films et de jeux vidéo en vinyles… Je savais même pas que ça existait et j’ai trouvé ça plutôt cool.

Il y avait des concours de Mario Kart et de Super Smash Bros… Quelques voitures en mode Gran Turismo aussi.

Marcus et Game One

Marcus était là pour dédicacer son livre “ Marcus - Payé pour jouer ”. Pour ceux qui me suivent depuis longtemps, vous savez que j’étais fan de Marcus quand j’étais plus jeune. Il animait Level One sur Game One dans les années 90-2000, et il a aussi bossé sur Canal J. Son livre revient sur plus de 30 ans de carrière dans le jeu vidéo, basé sur plus de 70 heures d’interviews !

Il est également revenu un peu sur l’arrêt de Game One. Il a expliqué notamment que le groupe qui possède la chaîne ne les a pas encore mis au courant officiellement de l’arrêt de la chaîne. Qu’ils ont découvert ça comme ça par eux-mêmes et que en gros tout le monde le sait, mais que le groupe américain (Paramount Media Networks) n’a pas eu les couilles de le dire pour le moment. Assez triste comme fin pour une chaîne mythique.

Le jeu vidéo français à l’honneur

Il y avait une grosse section jeu vidéo français au Pavillon Game France sur presque 600 m². Gamearly était aussi représenté. C’est une nouvelle plateforme communautaire dédiée aux jeux indés français qui aide les créateurs à se connecter avec les joueurs pour tester et améliorer leurs jeux. Ils proposent un système de quêtes et de récompenses pour les joueurs, et des outils de feedback structuré et de tests de données pour les créateurs. Vous n’allez rien comprendre mais vos gosses vont adorer comme dirait l’autre… Ça arrive en version complète à l’été 2026.

La gendarmerie en mode gaming

Le ministère de l’Intérieur était là aussi, et c’était assez inattendu. Ils présentaient un jeu, une espèce de simulation pour devenir gendarme. Franchement c’était un peu bizarre de voir ça dans un salon de jeu vidéo, mais bon, pourquoi pas.

Ça fait partie de leur com’ pour attirer des jeunes vers les métiers de la “sécurité” j’imagine. En tout cas, ça a l’air bien fait, y’a du budget pleine balle au Ministère de l’Intérieur visiblement ^^.

Conclusion

Je ne peux pas conclure cet article sans vous parler de la zone de bouffe avec principalement des trucs japonais. Bon franchement, les bubble waffles et les corn dogs chelous aux saucisses Herta c’est pas ouf. Mais après il y avait quelques sushis, makis, curry et des gyozas, et comme j’adore ça les gyozas, ça va, je suis pas mort de faim non plus. J’ai même découvert le Mogu Mogu, une boisson au litchi avec des morceaux gélatineux chelou de noix de coco dedans. Si vous aimez boire et manger en même temps c’est pour vous ! lol

Après j’ai pas croisé trop de stars parce que je les connais pas… les streamers jeux vidéo, c’est pas trop ma spécialité. À part Squeezie et Unchained dont mon petit est fan, je suis assez limité sur le sujet. Mais je suis quand même content parce que j’ai vu quelques lecteurs de Korben.info et ça, ça m’a fait super plaisir de vous rencontrer !!

Bref, c’était une très bonne Paris Games Week même si j’ai trouvé que ça manquait de nouveautés niveau jeux. Mais l’ambiance était super bon enfant, les gens étaient cool dans les allées du salon. Et les pubs dans les toilettes, c’était incrrrr !! (non)

J’ai quand même senti que l’organisation c’était un peu compliquée par moment notamment le soir pour accéder au dôme, on a un peu galéré mais bon, à part ces petits couacs, le reste c’était très bien ^^. Bravo aux orgas !

Ça m’a fait du bien de replonger dans l’univers du jeu vidéo et de voir que le “patrimoine vidéoludique” français (comme disent les vieux) était encore et toujours bien représenté et préservé. Je vais me donner encore quelques temps pour remonter mon niveau en gaming et je pense que je finirai streamer twitch gaming pour mes vieux jours ! Je prendrais peut-être même un stand à la PGW de 2052, qui sait ?

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Vectrex - Le grand retour de cette console incroyable sortie en 1982

Avant-hier soir à la Paris Games Week, Papi Geek m’a fait une démo rapide de sa Vectrex ressuscitée sur le stand de MO5 et en voyant ces lignes lumineuses danser sur cet écran à rayons cathodiques vectoriel, je me suis dit que j’allais vous en parler. Car oui, Papi Geek lance une Vectrex Mini sur Kickstarter le 3 novembre (c’est lundi !), et c’est assez fou de voir comment ils ont réussi à ressusciter une technologie qui n’existait plus depuis des années.

Pour ceux qui n’ont jamais croisé cette console légendaire, la Vectrex c’est un ovni sorti en octobre 1982 et qui contrairement à toutes les autres consoles de l’époque qui affichaient des pixels sur votre télé, embarquait son propre écran CRT de 9 pouces et surtout, utilisait des graphismes vectoriels. Pas de pixels, pas de rasterisation mais juste un faisceau d’électrons qui trace des lignes lumineuses directement sur l’écran noir comme le ferait un oscilloscope mais en mieux. Car le rendu était d’une précision chirurgicale, avec un contraste infini et cette lueur caractéristique qu’aucun écran LCD ou OLED ne peut vraiment reproduire.

Seulement voilà, la Vectrex a fait faillite en deux ans à cause du crash du jeu vidéo de 1983 et a rejoint le cimetière des belles idées avant-gardistes incomprises de leur époque. Et contrairement aux autres consoles disparues, la Vectrex avait un problème. Sa technologie d’affichage vectoriel était tellement spécifique qu’on ne pouvait pas l’émuler facilement.

Bah oui, vous pouvez faire tourner un émulateur NES ou Megadrive sur n’importe quel écran moderne mais pour la Vectrex, il faut simuler le comportement d’un tube cathodique vectoriel, et ça, c’est autrement plus coton. Du coup, pendant des décennies, les passionnés ont bidouillé des émulateurs logiciels sur PC, mais l’expérience restait approximative. La fluidité organique des lignes, la persistance rétinienne du phosphore, la sensation de regarder de la lumière pure plutôt que des pixels, tout cela manquait affreusement…

Et c’est donc là que Papi Geek et son équipe entrent en scène avec un seul objectif : créer une Vectrex Mini qui sertait de la moitié de la taille de l’originale, tout en préservant l’âme de l’expérience vectorielle. Pour cela, ils ont décidé d’utiliser un écran AMOLED de 5 pouces avec une résolution de 800×600.

Alors là normalement, vous devez bugger… Car c’est bien un écran censé afficher des pixels… Alors comment on fait pour simuler une technologie sans pixels sur un écran conçu pour en afficher ?

Hé bien l’AMOLED a un avantage, c’est que chaque pixel peut s’éteindre complètement, créant ainsi un noir absolu comme sur les CRT. Et surtout, l’AMOLED peut afficher du blanc pur ultra-lumineux. En combinant les deux, on recrée alors l’esthétique de la Vectrex avec des lignes brillantes qui flottent sur un fond d’encre noire. C’est du faux vectoriel, certes, mais du faux vectoriel hyper convaincant.

Le projet sera donc financé par un Kickstarter qui démarre ce 3 novembre 2025 et 3 niveaux de prix sont prévus : 99 euros pour les 50 premiers chanceux (Founder Edition), 129 euros pour les 300 suivants (Early Bird), et 149 euros en prix régulier. Il y aura même une édition limitée blanche à 219 euros tirée à 200 exemplaires, avec certificat d’authenticité et numéro de série. Pour une console unique qui coûtait l’équivalent de 500 dollars en 1982, c’est plutôt raisonnable je trouve…

Maintenant côté contenu, la Vectrex Mini embarquera 12 jeux intégrés avec leurs overlays physiques. Oui, les overlays, ce sont ces feuilles de plastique transparent coloré qu’on plaquait sur l’écran monochrome pour simuler la couleur. C’était rudimentaire mais ingénieux et l’équipe de la Vectrex Mini a reproduit ce détail. Et si 12 jeux ne suffisent pas, il y aura un port microSD pour charger des homebrews si ça vous amuse, parce que, croyez le ou non, la communauté Vectrex n’a jamais cessé de créer de nouveaux jeux depuis 43 ans.

L’alimentation se fera en USB-C, parce qu’on est en 2025 quand même et vous pourrez la brancher sur secteur ou sur une batterie externe pour jouer n’importe où. Enfin, sous le capot, comme me l’a expliqué Papi Geek, il y aura un processeur ESP32 qui gérera l’émulation et l’affichage.

Bref, c’est un sacré challenge et une sacrée résurrection je trouve, car il faut tout réinventer puisque la technologie d’origine a totalement disparue.

Voilà, si vous allez à la Paris Games Week cette année, passez voir le stand MO5 car ils fêtent les 30 ans de la Saturn et de la PS1, et leur collection de machines vintage vaut le détour !! Et peut-être que Papi Geek sera encore là avec sa Vectrex donc n’hésitez pas à lui demander une démo, car ça vaut vraiment le coup de voir cette technologie en vrai.

Le Kickstarter ouvre le 3 novembre alors si cette résurrection impossible vous tente, vous savez ce qu’il vous reste à faire !

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Duke Nukem: Zero Hour enfin décompilé !

Duke Nukem a sauvé le Far West de 1848, le futur post-apocalyptique et le Londres victorien de 1888, mais pendant 26 ans, il est resté coincé dans la prison ultime : une cartouche Nintendo 64 dont personne n’avait le code source.

Vous connaissez très probablement Duke Nukem 3D, le FPS culte de 1996 avec ses répliques iconiques et son humour trash, mais vous avez peut-être oublié Duke Nukem: Zero Hour, sorti en 1999 sur N64. C’était un jeu assez différent puisqu’il s’agissait d’un TPS (third-person shooter) développé par Eurocom, où Duke devait voyager dans différentes époques pour sauver le monde. Le concept était sympa, la réalisation correcte, mais c’est un jeu qui a été complètement éclipsé par les Perfect Dark et autres Goldeneye de l’époque. Snif !

Il était donc temps de le faire revenir dans le présent ! Et c’est ce qu’a fait Gillou68310 qui vient après des années de travail, de terminer la décompilation complète de Duke Nukem: Zero Hour . 100% du code machine original a été reconverti en code source C lisible et modifiable.

Le projet est sur GitHub et on y retrouve à la fois la version US et la version française du jeu et grâce à cette décompilation complète, d’autres développeurs peuvent maintenant bosser sur un port PC natif du jeu. Soit avec une approche custom comme le Ship of Harkinian (le port PC de Zelda: Ocarina of Time), soit via N64 Recomp , un projet dont je vous ai déjà parlé plusieurs fois.

Cet outil développé par Wiseguy peut transformer du code N64 en code C natif en quelques secondes (contre des années pour une décompilation traditionnelle) et avec cette décompilation de Zero Hour terminée, la route est toute tracée pour un portage rapide avec support des mods, du ray tracing via RT64 et même de la 4K.

Alors oui, Zero Hour n’était pas le meilleur jeu N64 de l’histoire c’est sûr, mais c’était un Duke Nukem oublié, avec des mécaniques intéressantes et une direction artistique sympa pour l’époque. Et grâce au boulot de Gillou68310 et de la communauté, il va pouvoir s’échapper de sa cartouche et rejoindre notre époque dans les meilleures conditions !

Pour ceux que ça intéresse, le repo GitHub est disponible ici mais attention, vous aurez besoin de votre propre ROM du jeu pour extraire les assets et compiler (c’est légal uniquement si vous possédez le jeu original).

Source

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Quand le set LEGO Game Boy prend vie

J’espère que votre semaine se passe bien. Moi c’est la course comme d’hab… Mais je viens de tomber sur un truc que j’ai trouvé super cool et je ne résiste pas à l’envie de partager ça avec vous. Vous avez vu le nouveau set LEGO Game Boy officiel (lien affilié) qui vient de sortir ? 421 pièces, une soixantaines d’euros, une réplique à l’échelle 1:1 avec des cartouches Link’s Awakening et Super Mario Land faits de briques… C’est joli, c’est nostalgique, mais ça ne fait strictement rien. C’est juste décoratif.

Et bien selon The Verge , une moddeuse australienne du nom de Natalie the Nerd a trouvé ça carrément abusé, alors elle a fait ce que ferait n’importe quel geek qui se respecte : elle l’a transformé en vraie console Game Boy fonctionnelle. Et attention, je ne vous parle pas d’un vulgaire Raspberry Pi Zero planqué dedans avec un émulateur. Non, non, non, elle y a mis des vrais morceaux de Game Boy, avec de VRAIES cartouches qui tournent, ainsi qu’un circuit imprimé qu’elle a conçu elle-même.

Bah oui, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Pour arriver à ses fins, elle a dû miniaturiser toute la logique d’une Game Boy sur un PCB de la taille d’un timbre-poste. Elle a installé l’écran le plus petit du marché (ce qui l’a obligée à retirer quelques briques LEGO au passage), passé un port USB-C pour l’alimentation, et même prévu des boutons totalement fonctionnels.

D’ailleurs, en août dernier, Natalie avait fait aussi le buzz avec une Game Boy Color entièrement transparente , circuit imprimé inclus. Elle a conçu un PCB en matériau acrylique transparent où on voit tous les fils de cuivre flotter dans le vide. Super beau, super technique, mais elle-même disait que c’était juste un projet artistique pour montrer son travail, et pas quelque chose de très pratique.

Elle a même fondé le Modded Gameboy Club , une communauté avec un Discord et un Wiki où les gens partagent leurs tutos pour réparer, modifier, upgrader leurs vieilles consoles Nintendo. Elle vend aussi des composants de seconde main pour les modders et partage ses designs de circuits en open source.

Et bonne nouvelle pour ceux qui voudraient reproduire sa version fonctionnelle de la LEGO Game Boy puisqu’elle a annoncé qu’elle publierait les schémas et les plans une fois qu’elle serait satisfaite du résultat final. Donc si vous avez des compétences en soudure et que l’idée de fabriquer un PCB custom ne vous fait pas peur, vous pourrez bientôt tenter l’aventure.

En tout cas, moi je trouve ça trop super méga génial !

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Famicom-OpenAV - Pour ajouter une sortie AV composite sur une Famicom

Bertrand, fidèle lecteur de mon site m’a envoyé un super projet ! Il a développé des PCB open source pour moderniser les Famicom japonaises et comme j’ai trouvé ça trop cool, je me suis dit que j’allais en faire un article.

Alors pour ceux qui ne connaissent pas, la Famicom c’est la version japonaise de la NES, sortie en 1983. C’est une petite console rouge et blanche avec les manettes intégrées, super mignonne mais avec un défaut majeur : elle sort uniquement en signal RF . Et le RF en 2025 sur nos télés modernes, c’est l’enfer… Image dégueulasse, interférences, et certaines télés refusent carrément de l’afficher parce que le signal RF japonais utilise les canaux 95-96 au lieu des canaux 3-4 occidentaux.

Bertrand a donc créé Famicom-OpenAV , deux petits PCB qui permettent d’ajouter une sortie AV composite à votre Famicom. Comme ça, exit le RF pourri, et bonjour l’image propre !

Bertrand propose donc deux versions selon vos préférences de soudure. La version DIP avec des composants traversants old school pour ceux qui ont appris à souder sur des kits Radio Shack dans les années 80. Et une version SMD avec des composants montés en surface, plus compacte et moderne pour les jeunes qui n’ont pas peur des pattes de mouche et qui maitrisent le flux ^^.

Ses PCB ont été testés sur les modèles de carte mère Famicom HVC-CPU-07 et HVC-CPU-GPM-02 et y’a pas besoin de percer la console ou de faire des modifications irréversibles… Ce sont juste quelques points de soudure bien placés et hop, votre Famicom crache du composite propre.

Ce mod est important car le signal RF de la Famicom génère souvent des “jailbars”, des lignes verticales bien chiantes qui gâchent l’image. Cela est dû à l’alimentation bruyante de la console et au fait que les traces du circuit imprimé qui transportent le signal vidéo passent juste à côté de lignes électriques parasitées. Les vieilles puces NMOS de l’époque émettent aussi pas mal d’interférences RF.

Avec le mod AV de Bertrand, on récupère donc directement le signal composite natif NTSC depuis la pin 21 du PPU (le processeur graphique de la Famicom). C’est le signal le plus propre qu’on puisse obtenir sans passer par des mods plus complexes comme le NESRGB qui coûte une fortune.

Maintenant pour créer ces PCB, c’est super simple. Bertrand fournit les fichiers Gerber sur son GitHub, vous les envoyez à un fabricant comme JLCPCB ou PCBWay , et pour quelques euros, vous recevrez 5 PCB. Après il faut acheter les composants électroniques (quelques résistances, condensateurs, transistors) mais au total, on s’en sort pour moins de 10 balle par console modifiée.

Bref, pour les collectionneurs et les joueurs, c’est vraiment un super mod car la Famicom a une bibliothèque exclusive au Japon avec des jeux qui ne sont jamais sortis sur la NES occidentale. Je pense par exemple aux Famicom Disk System exclusives, aux cartouches avec puces sonores supplémentaires comme Castlevania III japonais qui sonne différemment de la version US. Avec ce mod, vous pourrez enfin profiter de ces jeux dans de bonnes conditions sur une télé moderne ou via un upscaler type RetroTink .

Encore merci à Bertrand pour ce projet et pour m’avoir contacté et si vous aussi vous avez des projets DIY cools à partager, n’hésitez pas à m’envoyer un mail !

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