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Virginie Melki-Tettini, candidate du PCF sur la commune de Marly

Virginie Melki-Tettini : « Marly au coeur, car chaque Marlysien doit pouvoir compter pour un. »

Tour d’horizon politique… à Marly

Au sein du restaurant « Les Forges » sur Marly, la tête de liste revient sur cette division à gauche, clairement préjudiciable pour le résultat final. « Je ne voulais pas un vote au début au sein de notre section PCF. Je souhaitais que nous avancions dans la campagne et qu’après nous choisissions une tête de Liste. MarieThérèse (Hourez) a souhaité un vote immédiat et la section PCF m’a désigné comme tête de liste », commente-t-elle.

Tout cela aurait pu être la fin de l’histoire, mais l’ancienne 1ère adjointe de Fabien Thiémé a rendu sa carte du parti PCF. Puis, Marie-Thérèse Hourez a choisi de partir avec Christian Chatelain. Enfin, l’ancien maire de Marly, Jérome Leman est revenu dans la danse politique. « Il a quitté le navire au moment (en 2020) où nous avions besoin de lui. Comment voulez-vous faire confiance à un élu avec ce type de comportement ? » Voilà pour le paysage éclaté à gauche. Malgré tout, il faudra pour ces 3 équipes de gauche constituer une liste et cela ne sera pas simple dans aucune des 35 000 communes françaises. 

Ensuite, sur l’échiquier plus à droite, l’édile sortant repart dans la joute locale. Ce n’est plus un mystère. Par contre, le paramètre que l’on n’ignore tous est la candidature, ou non, de l’ancien maire de Marly, Philippe Duée. En effet, la commission électorale a rejeté son inscription sur les listes officielles (pb domicile), mais ce dernier a initié un recours auprès du Tribunal de Valenciennes le 03 novembre 2025. L’autorité de justice doit rendre sa copie avant le 18 novembre 2025. « Nous ne ferons aucun commentaire sur cette candidature, ou pas, dans l’attente de la réponse du Tribunal de Valenciennes », lance Virginie Melki-Tettini.

Une candidate et une équipe très critique de Jean-Noël Verfaillie

Presque comme une constante, toutes les personnes présentes se plaignent du maire sortant. « C’est Fantomas ».. «L’abonné absent ».. « invisible sur le terrain ».. « Impossible d’obtenir un rendez-vous ».. « puant comme durant la cérémonie des voeux 2025 ».. « manque de proximité du maire ».. « manque de respect de la population », voilà pour le florilège sans renter dans le détail du contenu réalisé à ce stade. 

Sandrine Carlier sera colistière, elle habite dans le quartier de la cité des Oiseaux et « je travaille sur Marly aussi comme commerciale. » Très investie dans le monde associatif du football, elle soutient la tête de liste « pour obtenir plus de considérations pour les Marlysiens. »

Adrien Pilniak (35 ans), il travaille au service enfance/jeunesse sur la commune de Wallers Arenberg et habite Route de Préseau. La politique, il connaît un peu, car « mon père est 1er adjoint sur la ville de Guesnain (Douaisis). » Il est colistier, carté PCF.

Enzo Binchi, (62 ans), est proche de la retraite. Il travaille dans le BTP (HD Construction très présent sur le Valenciennois en ce moment). « Je suis technicien de chantier ! Virginie représente Marly et ses valeurs. Je ne suis pas carté, mais je me bats pour ma ville. » Il sera sur la liste de Virginie Melki-Tettini.

Yannick Hourdiaux (46 ans) est une figure connue du paysage politique dans le Valenciennois. « Plus carté, mais je demeure un militant du parti « Pirate » et de tous ses combats », explique-t-il. Il est éco-animateur au sein du SIAVED et réside dans le quartier des Fontinettes. Il sera colistier.

Vincent Porco, (43 ans), est un conducteur de tramway chez Transvilles. « Je suis très investi dans cette commune et notamment comme Président des parents d’élèves du collège Alphonse Terroir. Je franchis une nouvelle étape en soutenant Virginie pour ce scrutin. Chaque voix compte », déclare le colistier. Il habite le quartier du centre-ville.

Sophie Monchicourt (46 ans) est une maman solo. « Je suis un agent territorial, animatrice, sur la ville de Saint-Saulve. Virginie est une personne authentique. Je suis arrivée en 2010 sur Marly où j’ai été accueillie à bras ouvert par Fabien Thiémé. » Cartée PCF, elle sera un soutien indéfectible de Virginie Melki-Tettini.

Jonathan Colignon, 44 ans, travaille en Belgique dans la fonction publique. Ce n’est pas sa première campagne municipale, contrairement à quasi tous les participants du jour, novice en la matière, voire un soutien pour les Législatives 2024. « J’étais sur la liste de Jean-Noël Verfaillie en 2014. J’ai été écarté du parti radical, un passage à l’UDI, mais je pense qu’un grand nombre de colistiers déçus (en 2020) du maire actuel seront sur la liste de Jérome Leman. » Plus carté à ce jour, il sera colistier.

Elodie Thiémé, 41 ans, figurera sur la liste de Virginie Melki-Tettini : « Cela fait 15 ans que je connais Virginie. Elle est dans la suite logique de mon père et véhicule ses valeurs. » Elle habite la quartier du Petit Cavin et bénévole au sein du Secours Populaire. Bien sûr, la présence du patronyme « Thiémé » sur une liste n’est pas neutre. C’est un atout évident.

Laeticia Tettini (47 ans), la soeur de la tête de liste ; c’est la Directrice de campagne et ne sera pas sur la liste. Par contre, elle loue la pugnacité de sa soeur : « Elle ne lâche rien. Je vais l’accompagner durant cette campagne. »

Francis Brouet (74 ans), le doyen de la soirée était un compagnon de route de Fabien Thiéme, « un ami fidèle. Je suis retraité de La Poste. J’ai travaillé 12 ans avec Fabien Thiémé et pour moi, Virginie représente ses valeurs avec surtout un respect de la population. » Cet ancien ne sera pas sur la liste.

Jérome Delille (48 ans) est non carté, mais « a le coeur à gauche. Je suis au syndicat CGT. Je remercie Fabien Thiémé pour la rénovation de la salle du Caillou, et par suite d’un espace d’entraînement pour le tir à l’arc. » Passionné de cette discipline sportive, et en situation de handicap, il fustige le choix du maire « de supprimer les colis aux personnes handicapées ou aux personnes âgées ne pouvant pas se déplacer. Que fait-il sur Marly à part de l’immobilier ? »

Christine Duhamel, 61 ans, sans emploi. « Je suis membre de l’association Val’en Liesse. Je ne suis pas cartée et habite dans le quartier de la Rhônelle. Je serai colistière. »

Sabine Duhamel, 58 ans, est sans profession. Elle habite la route d’Aulnoy : «  Je ne suis pas cartée et je serai sur la liste de Virginie. »

Sarah Philippart réside sur le quartier des Floralies, elle trouve « que le tissu associatif est à l’abandon sur Marly », un soutien de Virginie Melki-Tettini.

Sonia Delille, 48 ans, tance « une ville morte, plus de festivités, plus d’actions pour la jeunesse, il est impossible d’obtenir un RDV avec le maire. » Elle habite le quartier des Floralies, elle ne sait pas à ce stade sont statut, colistière ou soutien. 

Christophe Vandeputte est un retraité d’EDF. Il habite la cité des Oiseaux : « J’étais sur la liste de Jérome Leman. » Carté PCF, il ne sera pas colistier.

Enfin, deux absents excusés, Nathalie Butor Blamont, sur la liste de Fabien Thiémé en 2014 et infirmière, puis Julie Collino, responsable RH.

Bien sûr, pour conclure, la tête de liste, Virginie Melki-Tettini , cartée PCF  à un moment « où nous observions un vieillissement au sein du parti. J’ai franchi ce pas. Je suis une femme engagée, cheffe d’entreprise (crèche) et j’ai adoré mes fonctions auprès de Fabien Thiémé. Nous prendrons le plus de hauteur durant cette campagne municipale. Notre nouvelle gouvernance sera notre marque d’élus de proximité. » A cette occasion,« je rends hommage à son mari et à ma famille pour l’accompagnement durant mon engagement politique. » Plus globalement, c’est un remerciement fort pour les conjoint(e)s de tous les bords politiques, car la vie « politique est brutale. Il faut un soutien compréhensif chez soi. » Bravo à toutes et à tous pour cette force de l’ombre bienveillante !

Voilà une première partie de l’équipe de Virginie Melki-Tettini, la suite de la campagne sera palpitante sur cette commune du Valenciennois. Contact 06 888 675 44/marlyaucoeur@gmail.com

Daniel Carlier

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Grammarly change de nom pour devenir Superhuman et lance l’assistant Go

C’est officiel : Grammarly change de nom et devient Superhuman, rejoignant la suite composée de Coda, Superhuman Mail, et d’un tout nouvel assistant IA baptisé Superhuman Go. Cette transformation marque un tournant majeur pour l’outil d’écriture bien connu, qui se repositionne comme une plateforme complète de productivité dopée à l’intelligence artificielle. Un nouvel écosystème centré sur […]

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Grammarly change de nom pour devenir Superhuman, fusionnant avec Coda et Superhuman Mail. La nouvelle plateforme est centrée sur l'assistant Superhuman Go, capable d'interagir avec plus de 100 applications.

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Jean-Noël Verfaillie : « Nous devons être un pôle de stabilité dans cette période troublée »

En propos liminaire, difficile pour l’édile de ne pas aborder ce moment de politique nationale insondable : « Nous assistons à un spectacle pathétique, dans une situation délicate et instable. Nous devons être un pôle de stabilité dans cette période troublée et être à la hauteur de nos missions locales. »

L’ordre du jour était assez technique avec nombre de délibérations liées à l’habitat. Justement, il est essentiel de rappeler que la ville de Marly est passé en catégorie B1 (B2 précédemment). Cette nouvelle classification en matière d’urbanisme permet d’étendre l’offre de logements à travers une proposition intermédiaire entre le logement social et le privé. « Le loyer n’est pas libre, mais supérieur à celui des logements sociaux, et cela ne rentre pas dans la loi SRU. C’est très attractif pour les promoteurs publics et privés », commente le maire. Ce dispositif LLI (Logement Locatif Intermédiaire) est sans doute, hors loi Malraux sur la restauration patrimoniale, le denier vestige de la défiscalisation immobilière pour les investisseurs privés. Marly et Saint-Saulve bénéficient de cette nouvelle nomenclature très intéressante pour les communes. 

Deux rapports en prélude

En amont des délibérations, un rapport sur « l’évolution des effectifs scolaires » a été présenté au conseil municipal. Aucune surprise, le Département du Nord est particulièrement touché par la baisse de la démographie. Entre 2017 et 2024, il y a une perte de 27 991 élèves dans le Nord (-12%). Bien sûr, la commune de Marly est concernée comme toutes les autres du Valenciennois. La chute de la natalité est marquée, 150/an en 2014, 115 en 2024. En 2024/2025, le nombre d’élèves est de 944 sur cette collectivité locale. 

Ensuite, un rapport sur les résultats de la Police Municipale, notamment depuis l’arrivée de la CSU (Centre de Surveillance Unique), valide la mise en oeuvre de cet équipement. Sans surprises, il y a avant et l’après CSU, car les interventions de la PM, tout délit confondu, sont plus fréquentes, plus répressives, plus efficientes tout simplement… un peu l’objectif de l’ordre public ! Pour l’opposition, éclatée officiellement, Serge Lekadir souligne « que vous avez transformé une vidéo surveillance par une video verbalisation. »

La revue des travaux

Le nouveau Groupe scolaire

Tout d’abord, la place Gabriel Péri poursuit sa transformation, le coeur de battant où se situe l’hôtel de ville, mais également l’école Jules Henri Lengrand avec un nouveau préau, un parvis revisité, et des travaux structurants. Pour autant, le dossier « Café de la Place » et une future résidence pour séniors est toujours complexe, notamment en terme juridique. « Le dossier s’achève puisque nous allons signer le compromis de vente pour le propriétaire du Fonds de Commerce et pour celui des murs », indique le maire. Ensuite, le Groupe Pichet va démolir le Café de la Place, mais également la salle des mariages, rénovée par Fabien Thiémé. Dans la foulée, la construction d’une résidence sénior, mais « avec des cellules commerciales au rez-de-chaussée et un espace sur l’angle réservé à bar/café/restaurant », explique le maire. Cette intervention fait suite une réflexion de Marie-Thérèse Hourez regrettant « la perte d’un lieu de convivialité pour les Marlysiens. » C’est incontestable, à l’heure des réseaux sociaux, du distanciel tous azimuts, les espaces d’échanges les yeux dans les yeux, là où nous refaisons le monde, de la politique locale à la composition de l’équipe de France de football en passant par la dernière actualité, demeure très très précieux. Enfin, les travaux lourds de la salle des fêtes seront achevés après la Toussaint ! Elle manque terriblement à ce stade. 

Ensuite, les travaux de voirie sont pléthoriques sur cette collectivité locale comme partout ailleurs à la veille d’une élection locale. On parle évidemment de la rue Jean Jaurès où le chantier est toujours en cours. Le maire est satisfait d’un changement à terme « avec un nouveau flux au sein sur le Boulevard Fabien Thiémé et la rue Jean Jaurès sera plus une artère de centre-ville. »  Pour Virginie Melki, cette « entrée de ville est très jolie. Par contre, comme le dit Serge (Lekadir), avons-nous les moyens sur le long terme pour entretenir cette voirie ? ». Le maire répond tout de go : « Il est essentiel de prendre soin de toutes nos voiries, régulièrement, et surtout de ne pas attendre la dernière minute. Là, cela coûte plus cher ! ». Cet axe routier départemental est transféré, après des travaux conjoints Département/Ville, à la commune avec un solde de travaux de 250 000 euros versé par le Conseil département. Concernant la rue du 19 mars, elle sera achevée en fin d’année. 

Une des cours de ce Groupe scolaire

Bien sûr, le NPNRU (Nouveau Plan National de la Rénovation Urbaine) sur le quartier de la Briquette concentre toute l’activité en la matière. Les mythiques « Maisons bleues » sont démolies et les collectifs de la Place des Vosges seront détruits. « Les logements sont vides depuis le printemps dernier. Autant, il y a eu des difficultés (psychologiques) pour le départ des Maisons bleues, mais les occupants des habitats Place des Vosges étaient ravis de partir. D’ailleurs, nous avions des problématiques majeures de sécurité », commente le maire. Ensuite, les 6 autres barres collectives (hors Vosges) seront réhabilitées avec une « volonté de résidentialisation, des terrasses /balcons, une meilleure sécurisation au sein d’un quartier où les habitants sont très fidèles à leur environnement. La physionomie de la Briquette va complètement se modifier », poursuit-il.

Enfin dans ce quartier, la « résidence habitat jeunes actifs » va se transformer sous l’égide de l’association Prim’Toit et surtout le site « d’hébergement d’urgence » va déménager. L’objectif urbain connexe est de créer un lien entre l’Avenue Paul Vaillant Couturier et l’Avenue Pompidou.

Les établissements scolaires étaient très présents durant ce conseil municipal. En effet, l’emprise foncière de l’ex école Louise Michel constitue un sujet de questionnements. Les oppositions ont suggéré d’utiliser un bâtiment (sur les 2) pour l’accueil des associations compte tenu que la « Maison des Associations » est fermée suite à un danger réel pour les occupants. « Nous aurions réhabiliter cette école dans ce cas. Non, ce site sera dédié à des promoteurs avec la construction de logements », déclare Jean-Noël Verfaillie.

Ecole de Musique

Au détour d’un recrutement au sein de l’école de musique, un débat s’est installé sur la qualité et l’aura de cette offre de service culturel. « L’école de musique se porte très bien. Pour autant, il serait utile qu’une réflexion communautaire s’installe sur les écoles de musique afin qu’elles alimentent le Conservatoire (de Valenciennes) », indique le maire. 

Secteur pavé pour le Paris-Roubaix

Voilà une délibération plus rare, car elle aborde la classification d’un secteur pavé entre Marly et Saultain. Grosso modo, ce petit secteur figure sur la liste des 134 secteur pavés recensés, via une association, par les organisateurs de la course Paris Roubaix. « Notre secteur pavé est dans un bon état. Dans l’hypothèse d’un passage de la course du Paris Roubaix, les travaux seraient minimes tout en bénéficiant d’une publicité énorme », commente le maire. Dans cette optique, ce secteur pavé va bénéficier « d’une servitude d’utilité publique ». Au bout du bout, même si la course ne passait jamais sur Marly, ce secteur est dorénavant sacralisé comme un patrimoine intouchable, bonne affaire ! 

Daniel Carlier

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Yaël Braun-Pivet dans le Valenciennois pour l’aide sociale à l’enfance

Yaël Braun-Pivet : « L’aide sociale à l’enfance est depuis 2022 au coeur de ma présidence »

Ce déplacement n’est pas par hasard dans le Nord, car 12 000 enfants, mineurs et jeunes majeurs, sont placés dans ce département par la justice afin de les éloigner d’une sphère familiale devenue dangereuse. Seule l’institution départementale intervient dans cette politique publique. « C’est une politique décentralisée », précise Bertrand Gaume, le Préfet du Nord, mais « la logique de travail en silo ne fonctionne pas. Il faut rétablir un lien horizontal et c’est le plus difficile à faire », ajoute-t-il.

Accompagnée de la députée Laure Miller, présidente de la commission d’enquête, et d’Isabelle Santiago, la rapporteure de ladite commission, la Présidente de l’Assemblée nationale a souligné une « politique publique dans la difficulté d’appliquer ses lois. Ce n’est pas un problème parlementaire, mais des décrets qui ne sortent pas, un manque de coordination. Ce n’est pas acceptable et aboutit à un défaut de prise en charge des enfants. » Concrètement, ce rapport déclare à l’évidence que : « Les premières victimes de cette situation, ce sont bien évidemment les enfants et les jeunes majeurs de l’aide sociale à l’enfance. » 

La Présidente de l’Assemblée nationale serre la main du Président du Conseil départemental , le seul acteur institutionnel sur cette thématique de l’ASE

La Présidente de l’Assemblée nationale rappelle qu’elle a gravé dans le marbre une délégation à l’aide à l’enfance. « Elle n’existait pas. L’ASE (Aide sociale à l’Enfance) est depuis 2022 au coeur de ma présidence. »

Une décision de justice complexe

Le rapport parlementaire, transpartisan et adopté à l’unanimité après plus de 60 auditions, indique « la violence institutionnelle au sein de l’ASE » d’où la présence de l’Autorité judiciaire de Valenciennes à cette visite de Yaël Braun-Pivet, car les choix sont lourds et complexes. Ainsi, la présence de Mme La Procureure, M. Le Président du TGI, et Mme la Magistrate en charge du Tribunal des Enfants, soulignent l’âpreté d’un tel moment de justice. « C’est toujours une décision difficile. C’est pourquoi, nous travaillons en amont à des solutions alternatives. Ensuite, la levée d’un placement est tout aussi complexe, car nous avons souvent peu de solutions », commente la magistrate en charge du sujet sur le ressort du Valenciennois.

Si vous ajoutez que chaque magistrat doit gérer un nombre pléthorique, pour ne pas dire indécent de situation individuelle ou collective, vous obtenez un climat d’urgence en sous-effectif judiciaire chronique et des décisions parfois très très complexes à accepter par les deux parties. 

Une moyenne de placement de 6 à 7 ans !

Bien sûr, la réalité du terrain peut apporter des atténuations, voire un autre regard, sur la gestion de ces enfants en souffrance. D’abord et avant tout, ces mineurs ou jeunes majeurs sont traumatisés par cette situation. Il faut se reconstruire à l’aide de professionnels aguerris.

Les équipes de l’ASE sur Marly

Dans cette optique, la délégation parlementaire est venue à la rencontre de la Fondation (hier association), depuis l’été 2025, « SOS Villages d’Enfants » sur la commune de Marly. En effet, ce dernier est le 2ème village installé depuis 70 ans, sur 23 en France, dont la mission est d’accueillir des enfants dans un environnement sécurisé et bienveillant. « Nous prenons 5 enfants par Maison. Lorsque ce sont des fratries, nous évitons de les séparer », commente une responsable de la Fondation. Ces enfants sont entourés par des professionnels, des éducateurs spécialisés, avec une volonté de retour à la vie réelle, dans le milieu scolaire, le bien grandir avec un projet individuel pour chaque enfant, voire un retour dans les familles. « On ne le souligne pas assez, mais nous avons aussi des retours positifs en milieu familial. Bien sûr, nous avons travaillé en amont avec la famille sur les causes », indique une référente sur Marly.

Cette dernière insiste sur la mission avec deux composantes : « Les enfants font le travail de leur côté. Par contre, c’est parfois beaucoup plus complexe avec les parents. » Sur ce site, le Directeur sur Marly évoque « une moyenne de placement de 6 à 7 ans ». C’ est énorme ! Le fameux rapport apporte quelques solutions, notamment des mesures de simplifications en adoption simple. 

Placement des bébés… !

Au sein de ces structures « SOS Villages d’Enfants », vous avez des enfants de « zéro à 11 ans au sein de nos maisons. Oui nous accueillons des bébés de quelques mois ». En digression, le chiffre zéro vous pique un peu comme si la vie n’avait pas commencé et pourtant, dès la 1ère seconde, nous sommes assez jeunes pour mourir… d’où peut-être le système coréen où dès la naissance vous avez un an ! 

Bien sûr, mis à part la Maison commune, voire siège administratif, les lieux de ces sites d’accueil sont très discrets. « Il ne faut surtout pas que ces jeunes soient stigmatisés. Ils doivent se fondre dans le voisinage », précise un référent. 

C’est pourquoi, les enfants SOS scolarisés « vont dans des établissements différents, il faut éviter les regroupements. Nous avons une habitude de travail avec les équipes SOS. Nous faisons régulièrement le point sur chaque cas particulier », commente le maire de Marly, Jean-Noël Verfaillie, présent à cette rencontre tout comme la Ministre démissionnaire investie sur ces thématiques sociales, Valérie Létard.

Atelier arthérapie

Ensuite, des lieux plus ludiques sont aussi présents sur la commune avec des ateliers très performants. Ainsi, des activités extras scolaires comme le sport, fitness, yoga, voire arthérapie sont possibles pour ces jeunes, mais aussi des salles ciné-débats.

Le logement, pas la solution à tout !

Ces structures SOS Villages d’Enfants sont une petite partie, très rodée, de la gestion des enfants placés par la justice. A cet effet, le président du Département, Christian Poiret, demande à l’Etat « donnez-nous des moyens financiers. Nous pourrions héberger chaque enfant individuellement. » En réponse, Yaël Braun-Pivet met en lumière une réalité de terrain : « Cela serait tellement simple si tout était résolu avec un hébergement. »

L’existence de cette organisation autour des enfants mineurs ou jeunes majeurs placés par la justice est par essence une conséquence d’autres problèmes sociaux. En effet, si vous réduisiez drastiquement la précarité, le fléau des addictions, etc., parfois la dangerosité d’un cercle familial ne serait plus ! 

Cette visite, en marge d’un rapport parlementaire qui fera date dans la 5ème république, reflète à la fois la difficulté de la mission d’accueil, du choix d’un placement par les magistrates et les magistrats, et du retour à la normalité ! Trois paramètres en aval de causes profondes en amont à travailler avec la même détermination. Et c’est peut-être là que le bât blesse le plus… !

Daniel Carlier

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