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Marre de réutiliser vos mots de passe ? Proton Pass est en promo pour le Black Friday [Sponso]

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Pour jouer à vos vieux jeux Windows, il faut quitter Windows

Ça vous dirait de vous refaire le Counter-Strike original, Deus Ex, ou Hitman Codename 47 ?

Oui, je suis un peu nostalgique aujourd’hui et c’est pour ça que je vous parle de ces classiques de l’an 2000. Mais bon, si on s’amuse à lancer ça comme ça, sur un Windows 11 flambant neuf, hop, ça risque de planter. Un écran noir, un erreur DirectX, une incompatibilité graphique… Snif… Tout ça parce que Windows 11 a abandonné la rétrocompatibilité avec DirectX 7…

Alors si je vous disais qu’aujourd’hui, pour jouer à nos jeux Windows de l’ancien temps, il fallait quitter Windows ! Non, j’ai pas fumé la moquette de mes toilettes… A la place, je suis tombé sur D7VK , un projet qui vient de sortir et qui permet de faire tourner les vieux jeux Direct3D 7 sur Linux.

Comme je vous en parlais il y a quelques semaines, 90% des jeux Windows tournent maintenant sur Linux grâce à Proton et DXVK. Mais il restait un trou dans la raquette : les jeux Direct3D 7. Ces titres cultes sortis entre 2000 et 2004, quand l’API D3D7 dominait sur nos PC de gamers. Et je vous parle pas de quelques titres pourris non… je vous parle de plus de 400 jeux qui ont été mis au rebus à cause de ce problème. Counter-Strike original, FIFA 2001, Deus Ex, Unreal Tournament, Escape from Monkey Island, Arx Fatalis, Sacrifice, Disciples II. Toute une époque les amis !!

DXVK, c’est le projet open-source qui traduit DirectX vers Vulkan pour Linux. Il supporte D3D8, D3D9, D3D10, D3D11. Et Proton de Valve l’utilise pour faire tourner les jeux Windows sur le Steam Deck. Mais DXVK n’allait pas jusqu’à D3D7. C’est trop vieux, trop chiant à supporter, trop différent de D3D9. Donc ces jeux restaient coincés avec WineD3D, l’ancienne couche de compatibilité de Wine qui existe depuis 20 ans mais qui est lente de ouf.

Heureusement, WinterSnowfall, le dev derrière D7VK, a décidé de combler ce vide. Son projet est donc un spinoff de DXVK, spécialement conçu pour D3D7. Ainsi, au lieu de traduire directement D3D7 vers Vulkan, D7VK fait une traduction en deux étapes. D3D7 vers D3D9 (via le backend DXVK), puis D3D9 vers Vulkan. C’est une passe intermédiaire c’est vrai, mais ça permet de réutiliser tout le travail déjà fait sur DXVK.

L’auteur prévient d’ailleurs que c’est un bordel technique sans nom, car Direct3D 7 date d’une époque où les jeux mixaient plusieurs APIs graphiques. Certains utilisent D3D7 pour la 3D, mais DDraw ancien ou même GDI pour l’interface. Sachez que ces jeux-là ne marcheront jamais avec D7VK car c’est trop complexe. Et ne comptez pas non plus sur un support D3D6 ou plus ancien non plus car c’est pire !

Mais pour les jeux qui utilisent D3D7 proprement, ça marche très bien. Le dev mentionne même que depuis les derniers ajustements de perf, ça tourne bien. C’est pas parfait partout, mais ça marche bien quand même.

Et c’est pas juste une question de nostalgie, hein. C’est de la préservation ! Car dans 10 ans, si vous voulez rejouer à ces classiques, vous ferez quoi ? Vous installerez une VM Windows XP ? Vous croiserez les doigts pour que GOG ait patché le jeu pour les Windows moderne ? Ou vous bootez votre bon vieux Linux, vous installez D7VK, et hop, y’aura aucun problème ? La réponse, elle est vite répondue comme disait l’autre…

L’autre truc marrant, c’est que DXVK, sur certains jeux, performe MIEUX que DirectX natif sous Windows car la traduction vers Vulkan réduit l’overhead CPU dans des scénarios limités par le processeur. Donc non seulement Linux fait tourner vos vieux jeux Windows, mais parfois, il les fait tourner plus vite que Windows lui-même. C’est fou je sais.

Le PC Gaming Wiki liste les +400 titres D3D7. Beaucoup de truellewares sous licence , certes, mais y’a aussi des pépites comme Hitman Codename 47, le jeu qui a lancé la série ou encore Arx Fatalis, le dungeon crawler immersif d’Arkane Studios sorti bien avant Dishonored. Sans parler de Sacrifice, le RTS/action de Shiny Entertainment auquel personne n’a joué, je crois, mais qui est devenu culte.

Microsoft les a oubliés mais pas la communauté Linux qui les ressuscite ! Et ça c’est le seul miracle auquel je crois ! Et c’est pas fini car D7VK, c’est juste une brique. Proton continue d’évoluer, et le Steam Deck pousse le gaming Linux vers la démocratisation. Les développeurs commencent même à activer le support anti-cheat pour Linux. Bref, la compatibilité Linux grimpe en flèche, et les performances s’améliorent !

Pour installer D7VK, suffit de copier ddraw.dll à côté de l’executable du jeu, de configurer Wine pour override cette DLL, et c’est fini. Pas besoin de patcher le jeu, pas besoin de cracks, pas besoin d’autres bidouilles. Le jeu devrait tourner dans son état d’origine !

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90% des jeux Windows tournent maintenant sur Linux !

Vous vous souvenez quand jouer sous Linux, c’était une grosse blague ? Vous installiez votre distribution préférée, vous lanciez Steam , et vous vous rendiez compte que la moitié de votre bibliothèque était inaccessible… Alors vous deviez soit garder un dual boot Windows, soit accepter de ne jouer qu’à une poignée de titres pas ouf.

Et bien ça, mes amis, c’est du passé !

En effet, selon les dernières données de ProtonDB compilées par Boiling Steam , près de 90% des jeux Windows se lancent maintenant sur Linux. Pas 90% qui plantent au bout de 5 minutes hein mais vraiment 90% qui démarrent, qui tournent, et qui se jouent jusqu’au bout. C’est une progression de dingue si on compare avec encore il y a 5 ans, où on était plutôt autour de 50% de compatibilité.

Pour rappel, ProtonDB , c’est la base de données communautaire qui recense les rapports de compatibilité des joueurs Linux qui testent leurs jeux, notent ce qui fonctionne ou pas, et partagent leurs résultats. Le système de notation est d’ailleurs assez simple. “Platinum”, c’est le jeu qui tourne parfaitement sans rien toucher. “Gold”, ça marche presque out of the box mais il faut un peu bricoler. “Silver”, c’est jouable mais imparfait. “Bronze” se situe entre Silver et Borked. Et “Borked”, c’est mort de chez mort, le jeu refuse même de se lancer.

Et les derniers chiffres montrent que la catégorie Borked, c’est-à-dire les jeux complètement cassés, est tombée à environ 10%. Il y a 3 ans, on était encore à 20%. La catégorie “Platinum” a elle-même grimpé à 42% des nouvelles sorties en octobre dernier, contre 29% l’année précédente. Cela veut dire que presque la moitié des nouveaux jeux sortent avec une compatibilité parfaite sur Linux dès le premier jour ! Qui aurait pu prédire comme dirait l’autre ?

Quoiqu’il en soit, cette évolution, on la doit en grande partie à Proton, la couche de compatibilité développée par Valve, c’est-à-dire l’outil qui traduit les appels DirectX de Windows en Vulkan pour Linux. Proton s’appuie sur Wine, le projet historique qui permet de faire tourner des applications Windows sur Linux depuis des décennies, mais Valve a mis le super paquet pour optimiser tout ça spécifiquement pour ses jeux, surtout depuis le lancement de son Steam Deck en 2022.

Le Steam Deck, c’est la console portable de Valve qui tourne sous SteamOS qui est une distribution Linux. Du coup, Valve avait besoin que les jeux Windows fonctionnent parfaitement sur leur machine. La pari était risqué mais ils l’ont relevé avec succès en investissant massivement dans Proton. Ainsi, 80% des 100 jeux les plus populaires sur Steam tournent maintenant de façon quasi-parfaite sur Linux et croyez le ou non, certains jeux tournent même plus vite sur Linux que sur Windows, grâce à une gestion plus efficace des ressources système. Y’a le même phénomène sur ROG Xbox Ally d’ailleurs…

Et surtout Proton 10, la dernière version sortie cette année, apporte encore des améliorations folles et des correctifs spécifiques pour des jeux comme The Finals, Deadlock, Dune Awakening, ainsi que des optimisations pour VRChat (un monde virtuel assez populaire sur lequel je n’ai encore jamais mis les pieds… va falloir remédier à ça je pense).

Valve sort également des versions expérimentales et des hotfixes assez régulièrement pour résoudre les problèmes au fur et à mesure qu’ils sont signalés. C’est un travail acharné et continu de leur part et ça paye enfin !!

Concernant les jeux qui ne fonctionnent pas, le plus gros problème reste les anti-cheats, c’est-à-dire les logiciels de détection de triche utilisés dans les jeux en ligne. Easy Anti-Cheat et BattlEye, les deux plus populaires, supportent officiellement Linux depuis quelques années mais les développeurs doivent activer manuellement ce support pour chaque titre. C’est une case à cocher et malheureusement, beaucoup ne le font pas, soit par flemme, soit parce qu’ils ne considèrent pas Linux comme une priorité.

Je pense par exemple à March of Giants qui détecte Wine et Proton et refuse de démarrer ou encore Blade and Soul NEO qui nécessite des configurations spécifiques. Il y a aussi Sickly Days et Summer Traces qui demandent des overrides de DLL. Tout ceci, ce sont des blocages “intentionnels” et pas des incompatibilités techniques. Les dev pourraient activer le support Linux en 5 minutes, mais ils ne le font pas. Bouuuuh !

Les DRM, c’est-à-dire les systèmes de protection anti-copie, posent aussi des problèmes. En général, Denuvo fonctionne bien, mais certaines implémentations plantent sous Linux et certains éditeurs refusent de corriger ces problèmes parce qu’ils considèrent que le marché Linux est trop petit. C’est donc un cercle vicieux. Mais comme vous pouvez le voir, la situation évolue et le fait que Windows 10 arrive en fin de support pourrait aussi pousser pas mal de joueurs vers Linux.

Sans parler de Windows 11 qui impose des restrictions matérielles que beaucoup de PC ne remplissent pas, et comme tout le monde n’a pas envie de racheter une machine récente juste pour continuer à jouer, SteamOS est une planche de salut ! Bref, si vous de votre côté, vous vous sentez enfin chaud pour Linux, vous pouvez installer SteamOS sur un PC classique ou utiliser n’importe quelle distribution Linux avec Steam et Proton activé : Ubuntu, Fedora, Arch, peu importe. Steam détectera automatiquement que vous êtes sur Linux et proposera Proton pour les jeux Windows.

Vous cliquez sur Jouer, et ça marche. Ou pas, mais dans 9 cas sur 10, ça marche.

Et n’oubliez pas avant d’acheter un titre, d’aller sur protondb.com . Vous cherchez le jeu, et vous voyez si d’autres joueurs Linux l’ont fait tourner. S’il est Platinum ou Gold, pas de souci. S’il est Silver ou Bronze, lisez bien les commentaires pour voir quelles manips sont nécessaires. Et s’il est Borked, passez votre chemin ou attendez que quelqu’un trouve une solution…

Quoiqu’il en soit, je trouve que c’est une bonne nouvelle pour les gamers et pour les linuxiens. La progression est lente mais constante et comme Valve continue d’améliorer Proton, que les développeurs de Wine ajoutent du support pour les nouvelles APIs Windows, et que certains éditeurs commencent à activer le support anti-cheat pour Linux, on arrivera bientôt à du 100% et vous verrez, à un moment, la tendance s’inversera et certains jeux, demain, ne tourneront même plus sous Windows mais uniquement sous Linux…

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