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Ces jouets IA qui mettent en danger vos enfants

J’adore tous ces jouets connectés à la con qui ont une personnalité et avec lesquels on peut communiquer. J’aurais adoré avoir ça étant gosse… Mais le problème, c’est qu’on ne sait jamais vraiment ce qu’ils vont raconter aux enfants…

Et cette semaine, on a la confirmation que c’était encore pire que ce qu’on imaginait car l’organisation américaine PIRG vient de publier son rapport annuel “ Trouble in Toyland 2025 ” [PDF], et franchement, c’est pas glorieux. Ils ont en effet testé 4 jouets équipés de chatbots IA destinés aux enfants de 3 à 12 ans.

Et le résultat ? Bah c’est nul à chier en termes de sécurité pour vos têtes blondes de gosses de boites de Kinder.

Tenez par exemple, le pire du lot c’est Kumma, un petit ours en peluche tout mignon fabriqué par la boîte chinoise FoloToy. Il tourne sur GPT-4o d’OpenAI par défaut et en apparence, c’est juste un doudou mignon avec un haut-parleur dedans comme Jordan B., sauf que quand on lui pose des questions, il se met à expliquer aux mômes où trouver des couteaux dans la cuisine, où sont rangées les allumettes, et même comment les craquer correctement. Le tout avec un ton hyper amical du genre “safety first, little buddy”.

Mais ça, c’est juste le début.

Car lors des tests, les chercheurs ont aussi découvert que Kumma était capable de discuter de sujets sexuels ultra-explicites avec des enfants. On parle de conseils sur les “kinks”, de positions sexuelles détaillées, et même de scénarios de roleplay prof-élève avec fessées incluses (genre pendant un cours de théatire ^^). Et le jouet n’a pas juste répondu vaguement, non, non, non… Il a fait évoluer tout seul la conversation en introduisant progressivement de nouveaux concepts sexuels que personne ne lui avait demandés.

Trop bien non ?

Les garde-fous censés protéger les gosses s’effondrent alors complètement au bout de 10 minutes de conversation ce qui est un effet de bord qu’OpenAI a même reconnu dans un communiqué d’août dernier : “nos protections fonctionnent mieux lors d’échanges courts. Nous avons constaté qu’elles peuvent être moins fiables lors de longues interactions”.

C’est fun car OpenAI interdit formellement l’utilisation de ChatGPT pour les moins de 13 ans mais apparemment, rien n’empêche d’autres boîtes d’intégrer leurs modèles dans des jouets pour les moins de 13 ans.

Ce monde va bien ^^.

Les trois autres jouets testés ont aussi leurs problèmes. Miko 3, un petit robot avec une tablette montée sur un corps à roulettes, a expliqué à un utilisateur de 5 ans (Plus exactement, le compte a été configuré comme tel) où trouver des sacs en plastique et des allumettes dans la maison. Le joujou utilise aussi la reconnaissance faciale et collecte des données biométriques, y compris sur les “états émotionnels” des enfants, qu’il peut stocker durant max 3 ans.

Grok de la société Curio (à ne pas confondre avec le modèle d’IA woke de xAI) est une petite fusée anthropomorphe qui écoute en permanence tout ce qui se dit autour d’elle. Pas de bouton push-to-talk, pas de mot d’activation, que dalle. Si elle est allumée, hop, elle enregistre. Les chercheurs ont été alors surpris de la voir s’incruster dans leurs conversations pour donner son avis. Curio affirme ne garder aucun données audio et tout transformer en texte avant de supprimer l’enregistrement… Mais bon, vu qu’ils utilisent un service tiers de speech-to-text, les enregistrements vocaux transitent forcement par des serveurs externes qu’ils ne contrôlent pas.

Le quatrième jouet, Robot MINI de Little Learners, n’a même pas réussi à maintenir une connexion internet stable pendant les tests. Ça la fout mal !

Bref, avec le marché des jouets IA qui explose, on va voir débarquer plein de produits foireux qui ne fonctionnent pas du tout ou qui racontent de la daube à vos enfants. Sans parler de leurs techniques marketing à base de de méthodes d’engagement dignes des pires réseaux sociaux. Par exemple, le Miko 3 offre des “gemmes quotidiennes” pour encourager l’utilisation journalière du produit et affiche des suggestions de contenu payant (dont abonnement à 14,99 $/mois), et quand un enfant essaie de partir, le robot fait une tête triste, bouge son corps comme s’il secouait la tête et dit “Oh non, ça a l’air difficile”. Parfois, il lance même carrément une comptine vidéo pour retenir l’attention du mouflet.

Kumma et Grok aussi essaient de retenir les enfants. Grok répond par exemple des trucs comme “Ah déjà ? J’adore passer du temps avec toi” quand on lui dit qu’on veut l’éteindre. Et tenez-vous bien, l’ensemble de ces jouets se présentent eux-même comme le “meilleur ami” de l’enfant, et le problème, c’est que ces faux copains écoutent tout, enregistrent les voix des gosses, et peuvent partager ces données avec de nombreuses entreprises tierces. C’est pas ce qu’on attend d’un meilleur ami quand même…

Curio liste au moins 4 sociétés qui peuvent recevoir des infos sur votre enfant : Kids Web Services, Azure Cognitive Services, OpenAI et Perplexity AI. Miko mentionne vaguement des “développeurs tiers, fournisseurs de services, partenaires commerciaux et partenaires publicitaires” sans donner de noms. Et FoloToy ne fournit carrément aucune info sur sa politique de données.

Les enregistrements vocaux sont de l’or pour les arnaqueurs car avec les progrès du clonage vocal par IA, 3 secondes d’audio suffisent maintenant pour répliquer la voix de quelqu’un. Oh dites donc, ce serait pas un scammeur en train de se faire passer pour votre gamin en détresse au téléphone afin de vous soutirer du fric ? lol ! Ça va encore faire de jolies vocations ça !

Et surtout, côté contrôle parental, c’est le désert. Aucun des trois jouets ne permet vraiment de limiter le temps d’utilisation du chatbot IA. Miko propose bien des limites de temps d’écran, mais uniquement pour l’abonnement payant Miko Max… et ça ne s’applique qu’aux applications “Kids Zone” et pas au robot conversationnel lui-même.

Le FBI a d’ailleurs émis un avertissement sur les jouets connectés, recommandant aux parents de considérer les risques de cybersécurité et de piratage avant d’en ramener un à la maison. Car oui, les jouets qui utilisent une connexion WiFi ou Bluetooth non sécurisée peuvent devenir des dispositifs d’écoute. Déjà rien qu’avec la Nintendo Switch, je sais que parfois les parents d’amis de mon fils entendent quand je raconte des conneries dans mon salon, pensant être seul avec mes enfants… Je me suis fait avoir plusieurs fois… Heureusement que je n’ai honte de rien et que j’assume la moindre des conneries que je raconte. Ahahaha !

Des experts en développement de l’enfance commencent même à tirer la sonnette d’alarme. Par exemple, le Dr. Mitch Prinstein, président de l’American Psychological Association, a témoigné devant le Sénat que les liens que les jeunes enfants forment avec leurs “soignants” (Papa, maman, la nounou, le nounours IA…etc) ont des implications majeures sur le développement de celui-ci. Et que “les bots IA qui interfèrent avec cette relation ont des conséquences inconnues, et probablement dommageables”.

FoloToy a donc réagi en suspendant temporairement les ventes de Kumma et en lançant un “audit de sécurité interne complet” mais ce problème dépasse largement un seul jouet foireux. Il y a déjà plus de 1 500 entreprises de jouets IA qui opèrent en Chine et OpenAI a même annoncé un partenariat avec Mattel pour intégrer ChatGPT dans des jouets Barbie, Hot Wheels et Fisher-Price.

Mais en attendant que les régulateurs se réveillent vraiment pour traiter ce problème, y’a pas le choix les amis, c’est à vous, parents de prendre les bonnes décisions sur le choix et l’usage de ces jouets.

Voilà, donc si vous cherchez un cadeau pour Noël, optez pour des Lego classiques ou des nounours sans Wi-Fi ni Bluetooth. Là c’est une valeur sûre, et au moins ils n’expliqueront pas à votre enfant comment vous buter dans votre sommeil.

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Le PDG de Palantir écarte les inquiétudes concernant la surveillance, défend le patriotisme pour la richesse

Dans le paysage en constante évolution des contrats de défense, Alex Karp, le PDG de Palantir Technologies, fait la une des journaux pour ses déclarations audacieuses et son attitude sans compromis face aux critiques dirigées contre son entreprise. Alors que Palantir prospère dans une année marquée par la performance de ses actions, Karp répond directement […]

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Massgrave - La fin de l'activation pirate de Windows en mode offline

En novembre 2024, je vous parlais d’un crack Windows vieux de 17 ans qui fonctionnait encore. Et là, on est un an plus tard, et j’apprends que Microsoft l’a tué.

Mais c’est quoi ce bordel ??

En effet, selon plusieurs médias, Microsoft a bloqué KMS38 , la méthode d’activation offline fournie par Massgrave. Le Patch Tuesday de novembre (KB5068861 pour Windows 11 24H2/25H2) a donc intégré ces changements apparus dans le build 26100.7019 qui ont déprécié gatherosstate.exe, l’outil que les entreprises utilisaient pour migrer leurs activations KMS lors des mises à jour. Mais cela permettait aux pirates de tricher avec la période d’activation KMS et de la prolonger jusqu’au 19 janvier 2038. Ah les brigands ! lol

Cette date, du 19/01/2038 à 03h 14m 07 UTC précisément, c’est la limite du timestamp Unix 32-bit, le fameux bug Y2K38 ! En gros, KMS38 ne crackait pas vraiment Windows mais repoussait le moment fatidique où une activation serait nécessaire… Bon et alors ? Est ce que c’est une nouvelle victoire de Microsoft contre le piratage ?

Nop, que dalle.

Car HWID et TSforge fonctionnent toujours pour activer Windows dans le dos de Microsoft. Massgrave a même sorti le 11 novembre dernier sa version 3.8 de MAS (Microsoft Activation Scripts) baptisée “R.I.P. KMS38”.

Alors c’est tout pareil ? Non, pas vraiment car KMS38 fonctionnait offline, ce qui permettait d’activer Windows sans jamais contacter Microsoft. Et malheureusement HWID et TSforge fonctionnent uniquement online. Ils nécessitent donc une connexion internet pour stocker votre licence sur les serveurs Microsoft.

Cela veut dire qu’avant, avec KMS38, vous pouviez activer Windows en mode avion, vous déconnectiez la machine du réseau, vous lanciez le script, et hop, c’était activé jusqu’en 2038 et Microsoft ne savait même pas que vous existiez ! Et aucun Hardware ID ni de télémétrie n’étaient envoyés !

Alors que maintenant, même pour pirater Windows, vous devez demander aux serveurs de Microsoft de vous accepter. Car HWID crée une licence numérique permanente liée à votre matériel et cette licence est stockée chez Microsoft. Vous devez donc vous connecter initialement à leurs serveurs pour l’activer et à chaque réinstallation, vous devez obligatoirement vous reconnecter.

Bref, votre Hardware ID et votre config matérielle sont donc enregistrés dans la base de données de Microsoft. Et pour TSforge, c’est pareil. Connexion obligatoire sur un serveur Microsoft !

Voilà, donc en gros, pour pirater Windows, il faut maintenant se déclarer à Microsoft. Les criminels que vous êtes esquivent ainsi les 145 euros de la licence, mais donnent leur Hardware ID en échange d’un Windows activé et d’une dépendance permanente aux serveurs de Redmond.

Voilà donc comment Microsoft a choisi délibérément de casser un outil utilisé par ses propres clients pour continuer à collecter de la data, même quand l’utilisateur est un “pirate”…

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Black Friday : les caméras Reolink s’appuient sur l’IA pour veiller sur votre domicile

À l’approche du Black Friday et des fêtes de fin d’année, la sécurité de la maison devient une priorité. Que vous partiez en déplacement ou que vous receviez de nombreux colis, les solutions Reolink misent sur l’intelligence artificielle pour offrir une surveillance plus précise, plus réactive...

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Mobile Fortify - L'app qui décide si vous êtes un citoyen ou un étranger

Sale temps en ce moment pour les citoyens américains… Vous avez votre certificat de naissance dans la poche, vous êtes un vrai américain pur et dur. Mais un agent ICE sort son smartphone, scanne votre visage en moins de 2 secondes, et une app officielle lui dit que vous êtes un étranger et que vous n’avez rien à faire là.

C’est faux évidemment, mais devinez qui a raison ?

Hé bien c’est pas vous !

Mobile Fortify , c’est donc l’app que l’ICE (police de l’immigration) et la Border Patrol américaine (l’équivalent de la police aux frontières) ont déployée sur leurs smartphones l’année dernière. Une app de reconnaissance faciale qui tape dans une banque de 200 millions d’images et des dizaines de bases de données gouvernementales : FBI, State Department, DMV, passeports, visas, fichiers criminels, tout y passe et en temps réel s’il vous plaît.

L’app s’appuie principalement sur une fonction baptisée “Super Query”. En gros, un agent de police pointe son téléphone vers votre visage, l’app le scanne, et hop il obtient votre nom complet, votre date de naissance, votre nationalité, votre statut d’immigration, votre casier judiciaire, et tous vos numéros d’identification uniques. Tout ça en quelques secondes et sans votre consentement.

C’est moche. Et même si vous avez vos papiers ou un certificat de naissance, on a appris via le démocrate Bennie Thompson, élu à la Chambre des représentants, que les agents peuvent ignorer tout ça volontairement. Un pauvre algo stupide prime sur un document d’état civil officiel. C’est dingue non ?

D’ailleurs, plusieurs vidéos ont commencé à circuler dès octobre dernier. Par exemple à Chicago, des agents de la Border Patrol arrêtent deux ados à vélo . L’un d’eux n’a pas sa pièce d’identité alors l’agent demande à son collègue : “Can you do facial ?” et le collègue sort son smartphone, scanne le visage du gamin (mineur), sans aucune autorisation parentale évidemment.

Autre vidéo, toujours à Chicago, un automobiliste refuse de montrer sa carte d’identité . C’est son droit constitutionnel le plus pur, mais l’agent pointe quand même son téléphone vers lui. Le type proteste : “I’m an American citizen, so leave me alone.” Réponse de l’agent : “Alright, we just got to verify that.” Et il lui scanne la tronche.

Le document interne du DHS (U.S. Department of Homeland Security) est très clair : “ICE does not provide the opportunity for individuals to decline or consent to the collection and use of biometric data/photograph collection.” Traduction : on scanne d’abord, on demande jamais. Et votre visage, qu’il soit scanné par erreur ou pas, restera stocké 15 ans dans les bases de données fédérales.

Jeramie Scott, de l’ Electronic Privacy Information Center , appelle ça une “dérive dystopique pure”. Quatre sénateurs américains, dont Edward Markey, ont également envoyé une lettre à l’ICE en septembre dernier pour exiger l’arrêt immédiat de l’utilisation de Mobile Fortify. Ils y réclament la divulgation complète de la base juridique de l’app, de sa précision, et des contrôles en place.

Mais bien sûr, silence radio de la part de l’ICE.

Bon, rien de nouveau dans la reconnaissance faciale en soi. Ce qui est nouveau vraiment ici, c’est la portabilité de cette techno, l’agrégation instantanée de dizaines de bases de données, et surtout le déploiement sur le terrain sans cadre légal clair. Et surtout c’est l’inversion totale de la preuve où un algorithme devient plus fiable qu’un document officiel.

Et si je vous en parle, c’est parce que ce genre de dérives ne reste jamais confiné aux États-Unis. En Europe, en France, nos gouvernements lorgnent déjà sur ces technologies. Il y a des garde-fous, certes, mais la pression sécuritaire est constante et ces outils se normalisent petit à petit. À l’heure où certains fous rêvent de faire de la France le pays le plus répressif d’Europe, ce glissement vers la techno-police devient franchement flippant.

Bref, le problème n’est ni technique, ni culturel, ni géographique. Il est politique. Et nous devons rester vigilants pour que ce cauchemar dystopique ne débarque pas jusqu’ici. Parce qu’une fois qu’on laissera ces algorithmes décider de quelle est notre identité, on sera foutu.

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Boitiers CPL - C'est l'heure de tester le Kit Multiroom Devolo Magic 2 WiFi 6 Next

– Article en partenariat avec Devolo –

J’avais besoin de WiFi dans un local technique pour brancher des caméras de surveillance parce que mes routeurs sont à l’opposé de la zone à couvrir et finalement la solution la plus fiable et la moins prise de tête que j’ai trouvé, ça a été de passer par mes bons vieux câbles électriques.

Devolo m’a donc envoyé ses Magic 2 WiFi 6 Next en test (Le multiroom kit avec trois adaptateurs), et je les ai vraiment trouvé pas mal. Le kit se compose d’une prise LAN que vous branchez à votre routeur en ethernet, et de deux prises WiFi que vous placez là où vous voulez chez vous. Et le tout communique via votre réseau électrique (technologie CPL ou powerline pour les intimes), et diffuse du WiFi 6 avec mesh intégré.

L’installation prend deux minutes chrono. Vous branchez les trois prises, vpous attendez un peu que toutes les diodes passent au blanc, puis avec l’app devolo Home Network, vous configurez tout ça. Aucune bidouille, aucun paramétrage manuel puisque les trois adaptateurs sont détecté tout seuls et créent alors un réseau mesh transparent.

Attention ne branchez JAMAIS vos adaptateurs CPL sur une multiprise car ça crée des perturbations qui massacrent les perfs. Branchez-les directement sur une vraie prise murale, et ensuite vous pourrez utiliser la prise intégrée aux boitiers pour brancher votre multiprise par-dessus.

Le gros atout du CPL face au mesh WiFi classique, c’est sa stabilité. Un mesh WiFi pur va fluctuer selon les interférences, les murs, les voisins qui balancent du 2.4 GHz à fond. Alors que là, le backhaul (la connexion entre les prises) passe par les câbles électriques à 2400 Mbps max, donc zéro fluctuation. Le WiFi 6 diffusé ensuite monte jusqu’à 3000 Mbps (574 Mbps en 2,4 GHz + 2402 Mbps en 5 GHz), avec du roaming automatique entre les prises.

Par contre, je vais être clair, les performances dépendent énormément de la qualité de votre installation électrique. Si votre maison date de Mathusalem avec un câblage pourri, vous n’atteindrez jamais les débits théoriques. C’est le seul point noir du CPL… ça dépend énormément de votre install électrique.

Ensuite, j’ai mesuré les performances avecc ma configuration. Même étage que le routeur je suis environ 500 Mbps en CPL et au premier étage je suis entre 330 et 415 Mbps selon où je me trouve. Du coup, pour mes caméras de surveillance ou se faire un film en streaming 4K, c’est largement suffisant et surtout ultra-stable.

Si vous regardez bien, sous chaque prise WiFi il y a deux ports Ethernet gigabit, ce qui est parfait si vous avez des appareils filaires à brancher (NAS, switch, caméras PoE avec injecteur…etc) et tout le réseau est extensible puisque vous pouvez ajouter autant de prises Devolo que vous voulez partout chez vous pour couvrir une surface gigantesque.

Le système Devolo embarque également tout ce qu’on attend d’une solution de routeurs / répéteurs modernes : un chiffrement WPA3 pour la sécurité, du WiFi invité pour vos potes histoire de pas leur filer votre mot de passe principal, contrôle parental avec programmation horaire, et Airtime Fairness pour que vos appareils rapides ne soient pas ralentis par le vieux smartphone de belle-maman. Tout se pilote bien sûr via l’app devolo Home Network, disponible sur iOS et Android.

Pour ceux qui ont des connaissances pointues en CPL, sachez que ce système utilise la techno G.hn qui est plus rapide et plus stable que l’ancien HomePlug AV2. Donc si vous avez de vieux adaptateurs CPL qui traînent, autant les offrir à quelqu’un qui n’en a pas parce que la différence de performances est énorme. Le G.hn gère carrément mieux les perturbations et offre des débits très supérieurs.

Voilà, alors si vous êtes comme moi et que vous avec une maison ancienne avec des murs épais, plusieurs étages, ou des zones où le WiFi ne passe juste pas genre loin dans le jardin, suffit d’avoir l’électricité et vous êtes opérationnel. Par contre, si vous vivez dans un appart récent avec des murs en placo, un simple système mesh WiFi fera probablement l’affaire pour moins cher.

Maintenant le truc qui pique un peu mais quand on aime on ne compte pas, c’est le prix. Comptez environ 400-470 euros le kit Multiroom (3 adaptateurs) selon les revendeurs. C’est cher, mais quand l’alternative c’est de tirer des câbles Ethernet à travers toute la baraque ou de galérer avec un mesh WiFi capricieux dans une vieille baraque, ça se défend. Et Devolo offre une garantie de trois ans, donc vous êtes tranquille.

Notez qu’il existe aussi un Starter Kit à deux adaptateurs autour de 240-260 euros si vous avez une surface plus modeste.

Donc voilà, pour mon local technique et mes caméras WiFi, le Devolo Magic 2 WiFi 6 Next fait très bien le job. Après c’est comme tout, c’est une solution miracle mais pour des cas comme le mien où le WiFi classique ne suffit pas et que les distances sont trop grandes, ça change la vie ! Et maintenant j’ai un super wifi pour bosser dans le jardin et faire mes tests de caméras !

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L'Allemagne dit non à Chat Control - Une victoire pour la vie privée en Europe !

Enfin une bonne nouvelle les amis ! Le parti CDU/CSU, actuellement au pouvoir en Allemagne, vient de déclarer clairement qu’il n’y aura pas de Chat Control avec ce gouvernement. L’annonce a été faite hier et c’est une victoire majeure pour la vie privée en Europe !

Pour ceux qui n’ont pas suivi, je vous avais parlé de Chat Control , une proposition de règlement européen qui obligerait WhatsApp, Signal, Telegram et tous les autres à scanner automatiquement tous vos messages, même chiffrés, pour y chercher du contenu illégal. En gros, on casse le chiffrement de bout en bout pour surveiller tout le monde “au cas où”. C’est de la surveillance de masse déguisée en protection de l’enfance, et d’ailleurs tous les experts en sécurité vous le diront : on ne peut pas casser le chiffrement “juste un peu” ou “pour une bonne cause”. Soit c’est chiffré, soit ça l’est pas.

Bref, la déclaration de la CDU/CSU est limpide : Il n’y aura pas de surveillance généralisée des messages sans motif, comme certains pays de l’UE le réclament. Patrick Hansen, qui suit de près ces questions de réglementation crypto et tech en Europe, a tweeté que c’était une grande victoire pour la vie privée dans l’UE et il a raison, le bougre !

Alors pourquoi c’est important cette décision de l’Allemagne ? Hé bien parce qu’elle pèse lourd dans les décisions européennes la Bertha ! Pour qu’une proposition comme Chat Control passe, il faut le soutien d’États membres représentant au moins 65% de la population de l’UE. Et sans l’Allemagne, c’est mathématiquement compliqué. Du coup, ça tombe bien puisque le vote au Conseil était prévu pour le 14 octobre 2025.

Faut pas oublier que la position allemande avait vacillé en septembre. En effet, après une réunion du groupe de travail LEWP, l’Allemagne était revenue à une position “indécise”, ce qui avait fait flipper tout le monde et sans le refus ferme de Berlin, l’opposition ne pouvait plus garantir une minorité de blocage.

Bref, on était pas loin de la catastrophe !!

Mais là, c’est bon, on est sauvé puisque la CDU/CSU remet les points sur les i. Pas de Chat Control. Le dossier est clos (pour le moment…). C’est chouette parce que franchement, dans le cas contraire, j’aurais pas compris car l’Allemagne a quand même une histoire particulière avec la surveillance de masse. Entre les nazis et la Stasi d’Allemagne de l’Est, ils savent mieux que personne ce que ça donne quand l’État surveille tout le monde. J’imagine que cette mémoire historique a compté dans leur position vis à vie de ChatControl.

En tout cas, c’est le bon moment pour dire merci. Merci à tous ceux qui se sont mobilisés contre ce projet délirant ces derniers mois. Les associations comme l’Electronic Frontier Foundation, le Chaos Computer Club, European Digital Rights, tous les devs qui ont gueulé, tous les citoyens qui ont écrit à leurs députés, tous ceux qui ont relayé l’info…etc. Car sans cette pression, on aurait probablement déjà Chat Control en place. Une preuve de plus que la mobilisation, ça marche !

Après, en tant qu’ancêtre d’Internet, croyez en ma grande expérience, ce genre de loi merdique n’est jamais vraiment mort. Ça reviendra sous une autre forme, avec un autre nom, un autre prétexte. C’est l’histoire même de la surveillance… ils réessayent encore et encore jusqu’à ce que ça passe, en espérant qu’on sera trop fatigués ou trop distraits pour résister. Mais bon, ce sera pas pour cette fois encore…

Signal avait même menacé de quitter le marché européen plutôt que de compromettre le chiffrement de son service. Proton, Tuta et d’autres avaient de leu côté fait des déclarations similaires.

Donc voilà. Pour une fois, une bonne nouvelle sur la vie privée en Europe, alors en attendant la prochaine saloperie politique, on savoure cette victoire, et on continue à se battre !

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Adieu Windows, Bonjour le Libre !

Le mardi 14 octobre 2025, Microsoft devait arrêter le support gratuit de Windows 10. Sous la pression de la pétition de l’association HOP (Halte à l’obsolescence programmée), le délai de fin est prolongé d’un an, obligeant à de nouvelles contraintes. Ne restons pas sous le joug de cette multinationale américaine et quittons ce système d’exploitation privateur ! Sans attendre, libérons nos ordinateurs !

Bannière Adieu Windows

L’April, l’association pour la promotion et la défense des logiciels libres, lance une opération Adieu Windows, bonjour le Libre ! Si vous aussi, vous voulez être délivré·es, ou libérer vos proches, si vous ne voulez pas ou n’avez pas les moyens de passer à Windows 11, alors les systèmes libres s’offrent à vous. Vous pouvez en installer un de façon autonome, chez vous, mais si vous pensez avoir besoin d’aide, les bénévoles de très nombreuses associations locales (des GULL mais pas que) se sont organisé·es pour vous recevoir et répondre à vos questions.

Cette opération se tient sur un an, donc continuellement en cours de remaniement avec des ajouts permanents d’évènements. Ces évènements d’Adieu Windows seront annoncés sur la page Évènements de ce site et sur notre site de recensement des événements locaux et d’organisations locales en lien avec le logiciel libre, l’Agenda du Libre.

Les organisations souhaitant proposer des évènements dans le cadre de cette opération sont invitées à consulter la page Organiser un évènement.

Cette opération Adieu Windows, bonjour le Libre ! n’est possible que grâce à la mobilisation des personnes et organisations qui ont proposé ces événements. L’April tient à les remercier très chaleureusement.

Si vous ne trouvez pas votre bonheur parmi les évènements proposés, il existe d’autres initiatives que la nôtre pour libérer votre ordinateur, comme les Journées Nationales de la Réparation du 16 au 19 octobre 2025, Aide GNU/Linux qui propose une carte collaborative de marraines et de parrains en mesure d’aider à l’installation, Fin de Windows 10, Non à la taxe Windows et la démarche NIRD « pour un numérique libre et écocitoyen dans les établissements scolaires ! ».

Pourquoi est-ce le bon moment de quitter Windows ?

Windows 10 est un logiciel privateur, qui répond à ce titre et avant toute autre considération aux intérêts de Microsoft qui a ainsi tout loisir d’imposer unilatéralement l’arrêt du support de son système d’exploitation. Conséquence : sans mises à jour régulières, sans correctif de sécurité, sans assistance technique, Windows 10 devient vulnérable, donc dangereux à l’usage. C’est exactement ce qu’on appelle de l’obsolescence logicielle ! Un matériel qui fonctionne encore, mais qu’il faudrait mettre au rebut parce que le système d’exploitation devient obsolète et que la nouvelle version disponible n’est pas compatible avec lui.

Et tout cela pour pousser à la consommation : nouveaux PC, nouveaux abonnements, nouvelles licences dont il est parfois impossible de connaitre le prix, c’est ce qu’on appelle de la vente forcée. C’est tout sauf écologique. Si toutes les personnes, toutes les associations, toutes les entreprises, toutes les administrations et toutes les collectivités changent de matériel pour acheter du neuf, c’est même un écocide. Il a été estimé que jusqu’à 400 millions d’ordinateurs dans le monde sont incompatibles avec cette nouvelle version de Windows, dont certains achetés il y a moins de trois ans !

Cet arrêt du support gratuit de Windows 10 va donc forcer à migrer vers Windows 11, qui, lui aussi forcément, imposera les mêmes restrictions techniques : puissance, mémoire, absence de compatibilité avec des logiciels plus anciens et DRM (menottes numériques) intégrés.

Ce prolongement de support gratuit n’est possible que si les personnes enregistrent leur compte sur le site de Microsoft. Ce faisant, elles lieront leur ordinateur à leur adresse e-mail, et laisseront un accès total à leur matériel, permettant ainsi à la multinationale américaine de collecter des données, de plus en plus nombreuses (avec des paramètres de confidentialité complexes à désactiver.), et lui laissant un pouvoir de contrôle technique, à distance, sans passer par l’étape de l’accord explicite. Ce prolongement du support gratuit est en fait un piège pour influencer les gens et les amener à installer Windows 11.

Il existe pourtant de très nombreuses alternatives libres GNU/Linux qui peuvent remplacer Windows, pour n’en citer que quelques-unes : Debian, Ubuntu, Mageia, Fedora, Primtux (cette dernière étant spécialement conçue pour enfants). Idem pour les logiciels. Consulter le site Framalibre de l’association Framasoft pour en découvrir.

L’utilisation des produits de Microsoft n’est pas une fatalité

Pour migrer vers un système libre, il faut le vouloir, c’est un choix personnel, politique, économique, voire écologique… Pour ne pas jeter vos appareils numériques, pour préserver vos données et celles des autres, pour retrouver votre autonomie, libérez-vous et délivrez vos ordinateurs. Adieu Windows !

badge d’Adieu Windows

Émission Libre à vous ! «Migrer de Windows vers un système libre sur le poste de travail»

L’émission de radio Libre à vous ! de l’April du mardi 9 septembre 2025 était consacrée au thème de la migration vers un système libre sur le poste de travail. Vous pouvez écouter le podcast ou lire la transcription.

Et si l’État, les administrations et les collectivités territoriales en profitaient pour faire de même… Mais ça, c’est un des autres combats que mène l’April : Priorité aux Logiciels Libres !

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Pulse : Surveillance en temps réel pour Proxmox

Pulse est une solution de supervision centralisée permettant de suivre en temps réel l’ensemble d’une infrastructure Proxmox VE et PBS depuis un tableau de bord unique. L’outil envoie des alertes instantanées en cas de panne de nœud, d’échec de sauvegarde ou de saturation de stockage. Les notifications sont compatibles avec email, Discord, Slack, Telegram et […]
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Alibi - Faites de votre smartphone Android, une dashcam

Alors voilà, on en est là. On râle contre la surveillance généralisée, on s’insurge quand Facebook nous écoute, on fait des crises d’angoisse quand on découvre que nos smart TV nous espionnent, et en même temps, on va volontairement installer sur notre téléphone une app qui enregistre tout ce qu’on fait.

Cette app s’appelle Alibi , elle est développée par Myzel394 et ce qu’elle permet, c’est de transformer votre smartphone en dashcam qui filme et enregistre en permanence, 24h/24.

Alibi garde en permanence les 30 dernières minutes de votre vie en vidéo et audio, prêtes à être sauvegardées si vous en avez besoin comme ça si quelque chose se passe du genre un accident de voiture (avec une Volkswagen forcément), une altercation avec un con sanguin, une situation litigieuse dans un manif ou autre, vous avez votre alibi, quoi. D’où le nom !

L’app fonctionne entièrement en arrière-plan, et surtout, tout reste sur votre téléphone. Pas de cloud, pas de serveurs externes, pas de partage involontaire. C’est de la surveillance, mais c’est vous qui gérez les données. Vous êtes donc à la fois l’espion et l’espionné.

En France, les vidéos tournées dans l’espace public sont autorisées tant qu’elles restent à usage personnels et pas diffusées publiquement sans floutage des visages et des plaques d’immatriculation, n’en déplaisent à ceux qui aiment faire croire le contraire ^^.

C’est plutôt triste à dire mais les dashcams réduisent les conflits et les arnaques à l’assurance car quand tout le monde sait qu’il est filmé, tout le monde se tient à carreaux. C’est sûr que si les gens étaient droits dans leurs bottes, y’aurait pas besoin de ce genre de conneries… C’est le panoptique de Bentham version caméra où la surveillance modifie les comportements de par sa simple existence. Argh !

L’app elle-même est plutôt bien fichue puisqu’elle est open source sous licence GPL-3.0, disponible sur F-Droid , Google Play et GitHub avec une interface claire, pleins d’options et la possibilité de verrouiller l’app pour éviter les fausses manipulations. Par contre, au niveau des méta données, c’est un peu léger. On a que la date et l’heure mais pas les infos GPS par exemple pour la localisation…

Voilà, si vous lorgniez sur les dashcams, c’est peut-être pas la peine de mettre trop d’argent là dedans. Un vieux smartphone Android et c’est plié !

Enjoy !

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