Vue lecture

L’histoire à ciel ouvert sur Condé-sur-L’Escaut (places encore disponibles pour ce samedi 22 novembre)

(Visuel INRAP, vue d’ensemble du fond de la berge Copyright INRAP)

De la période carolingienne au XVIIIème siècle avec Alain Henton de l’INRAP

On le sait, quelques villes sur l’arrondissement de Valenciennes détiennent des trésors souterrains. Bien sûr, l’ex Athènes du Nord, Valenciennes, Saint-Amand-les-Eaux et bien sûr la collectivité locale de Condé-sur-l’Escaut dont chacun sait que le potentiel historique est gigantesque, inexploité même sans nécessairement dépenser massivement des fonds publics, l’objet d’une convoitise affichée à chaque entame de campagne électorale locale, mais comme toujours un réalisé décevant, voire inexistant, en fin de mandat !

 « Ces sont des remparts espagnols, Vauban a (seulement) amélioré l’existant ! », Alain Henton

Sur ce quartier de la rue Gambetta et celui du « Quai du petit rempart », l’arrivée du tramway à bouleversé l’écosystème du centre-ville tout comme le fonds d’Etat PNRQAD (Programme National de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés) signé par Daniel Bois (ancien maire) et Valérie Létard (Ex Présidente de Valenciennes Métropole). Plusieurs espaces fonciers sont concernés par cette initiative nationale, déclinée sur cette commune du Pays de Condé au profit de la place centrale, mais également de cet « îlot du Quai du Petit Rempart » avec un projet de verdissement du quartier et de la construction logements neufs.

Vestige d’une tannerie (va-infos)

« Nous avions déjà réalisé un diagnostic en 2018 », précise Alain Henton, responsable de cette opération de l’INRAP Hauts de France ( https://www.inrap.fr/ ) depuis début septembre jusque mi-décembre 2025. Sur ce terrain traversant entre la rue Gambetta et le Quai du Petit Rempart, un chantier de fouilles préventives, validé par la DRAC (direction régionale des affaires culturelles), est en plein dévoilement, car cette ville s’est développée à travers les siècles entre la voie d’eau de la « Haynette », un bras naturel de la « Haine », un confluent de « l’Escaut ».

Les vikings devant Condé aussi… !

A quatre mètres de profondeur, Alain Henton vous explique que les premières traces découvertes sur ce site remontent à l’époque carolingienne (du 8ème au 10ème siècle) le long de cette rivière sauvage. Ensuite, le 10ème siècle marque les premières tentatives de construction de berges, puis les premiers bâtis…

En digression, n’oublions pas que ce territoire était, pendant un temps, sous la houlette des espagnols dont les réalisations furent majeures dans le nord de l’Europe. « D’ailleurs, les remparts de Condé-sur-l’Escaut sont principalement d’origine espagnole. Vauban Vauban a (seulement) amélioré l’existant ! », indique le locuteur. Comme quoi, l’arrivée de Louis XIV en 1676 n’est pas un point de départ du développement local…

Visuel Brasserie, Gilles Leroy SRA (DRAC Hauts de France)

Au fil des siècles, la visite guidée samedi prochain vous expliquera l’émergence du bâtimentaire, de l’activité humaine comme celle des tanneurs, obligatoirement proche de l’eau pour le travail des peaux de bête, sans oublier l’activité brassicole avec une succession de professionnels jusqu’à l’ancêtre de la « Bière de Condé » de la famille Failly. Votre oeil curieux sera attiré aussi par la qualité de conservation d’un âtre (ou sole) de cheminée, un bijou ! Vous constaterez au fil du récit que cette cité s’est étendue, sans oublier l’édification des remparts, dans le fameux Comté du Hainaut avec un crédo évident. « Condé a choisi de s’étendre sur l’eau », précise Alain Henton.

Tout vous sera révélé même un campement viking aux abords de la cité, car ces conquérants du Nord ont installé campement durant une période de l’histoire condéenne. Après ce chantier de fouilles préventives financés par le Maître d’Oeuvre, conformément à la loi, en l’occurrence Valenciennes Métropole, cette mise en bouche historique enverra des éléments prélevés « dans les archives, voire dans des musées », précise Léa Grosset, chargé de développement culturel et de la communication de l’INRAP Hauts de France. « On espère revenir en janvier prochain, car nous souhaitons poursuivre notre mise à jour, sur 30 à 40 mètres, des remparts sur ce secteur », commente Alain Henton.

Un métier d’art à un prix… !

Sole de cheminée (Copyright INRAP)

Cette petite équipe de l’INRAP, de six personnes, travaille depuis le 01 septembre 2025 avec minutie, patience, et avec un savoir faire métier rare. C’est pourquoi, la loi a imposé une taxe pour les collectivités locales ou territoriales et une obligation de fouilles, après sondages positifs, afin de financer cet EPA (Etablissement Public Administratif) de l’INRA. « Nous sommes environ 200 personnes sur l’antenne des Hauts de France », précise une interlocutrice de l’INRAP 

Dans ce cadre, le porteur de projet initial paye une taxe variable suivant les chantiers finaux. Par exemple, 0,71 centimes du M2, donc assez peu sur un chantier comme sur Condé-sur-l’Escaut, mais une facture salée tout le long de la construction d’une ligne TGV… ! Certes, une taxe (encore) est toujours contraignante, mais, on le dit moins, ouvre un Droit !

Inscription, suivez le guide… !

Mille raisons de visiter les fouilles archéologiques au 20 rue Gambetta sur Condé-sur-l’Escaut, car compte tenu du succès des réservations, Léa Grosset a ouvert « deux nouveaux créneaux, 10H40 et 14H20 (visite 30 minutes) »

Contact Inrap Hauts-de-France/Lea Groset, lea.grosset@inrap.fr, lien de réservation : https://my.weezevent.com/visite-du-chantier-de-fouilles-archeologiques-a-conde-sur-lescaut

Aucun doute, les vestiges vivants sur Condé-sur-l’Escaut sont pléthoriques, une richesse dont s’emparera peut-être un jour la puissance publique. 

Daniel Carlier

Cet article L’histoire à ciel ouvert sur Condé-sur-L’Escaut (places encore disponibles pour ce samedi 22 novembre) est apparu en premier sur Va-Infos.fr.

  •  

« Soulever des montagnes », une déambulation (gratuite) sur le terril de Chabaud Latour (samedi 13 et dimanche 14)

Karine, Cie La Cahute : « Une réflexion sur l’avenir d’un terril ! »

Dans le cadre d’un appel à projets européen Interreg VI, baptisé « Destination Terrils », où l’objectif visé est une valorisation du bassin minier sur un aspect touristique, architectural, accessible, inclusif et bien sûr culturel, une performance artistique hors les murs vous transporte jusqu’au sommet d’un terril, pas banal ! Le Boulon à Vieux-Condé est dans la boucle de cette manifestation artistique improbable.

En l’espèce, cette randonnée sur un terril, élément classé au Patrimoine mondial UNESCO, initiée par la compagnie La Cahute a été retenue pour « une mise en récit du territoire sur l’arc minier franco-belge. Nous proposons, à travers cette ascension, une réflexion sur l’avenir d’un terril, sa mise en danger, son usage, une fiction autour d’un grand COMUNICIPAL* », explique l’artiste. Ce spectacle s’appelle « au sens propre comme au sens figuré » « Soulever des montagnes », car nous connaissons la difficulté d’une ascension d’un terril, mais la pente administrative et normative française est sans doute plus raide… !

Une performance déconstruite à souhait, voulue iconoclaste, car deux groupes d’une trentaine de personnes partent ensemble, au pied du terril de Chabaud Latour, pour deux spectacles différents avec deux approches distinctes au sommet sur l’avenir de cette pépite patrimoniale. Les points de vue s’entremêlent comme les artistes et perturbateurs potentiels, l’imprévu constitue le sel de cette déambulation sur un site né d’une accumulation de débris rocheux des charbonnages, devenu écrin de vie et de verdure dans un autre destin. Karine vous promet une ascension surprenante et détonnante !

Crédit photo@Kalimba

En Belgique, sur Condé-sur-l’Escaut, puis sur les fameux terrils jumeaux de Loos en Gohelle, et au 9-9 bis de Oignies, la Cie La Cahutte, originaire de la belle ville de Compiègne, vous propose un théâtre immersif. L’Art de la Rue au détour d’une histoire minière à conter, d’un futur à réfléchir pour ces monuments d’un passé industrieux, d’une mémoire charbonnée pour les générations d’hier et encore palpable dans nos espaces de vie. 

Pour ce moment particulier, vous pouvez vous inscrire pour la déambulation gratuite de dimanche matin à 11H30 (samedi est complet), contact Le Boulon, 07 69 05 38 11 ou achetez vos places en un rien de temps 

Le rendez-vous est donné au Café restaurant la Roselière, 6 Chemin des Moulineaux sur Condé sur l’Escaut. Prévoir de bonnes chaussures pour l’ascension, de l’eau, voire un équipement adapté à la météo du jour. 

Daniel Carlier

* Contraction entre les mots commune et municipal

Cet article « Soulever des montagnes », une déambulation (gratuite) sur le terril de Chabaud Latour (samedi 13 et dimanche 14) est apparu en premier sur Va-Infos.fr.

  •  

(Vieux-Condé) Une salle des fêtes lumineuse dans un « B’Ôlieu »

L’histoire commence en 2016… !

Tout d’abord, parlons de l’essentiel, le résultat ! En effet, à l’entrée de Vieux-Condé (ex site Lidl), la salle des fêtes plante un décor sobre et imposant de l’extérieur avec une magnifique mosaïque des armoiries de la ville réalisée par un artiste du cru, nous y reviendrons !

Ensuite, cet « Espace B’ôlieu » prend une autre dimension à l’intérieur. Le lieu est vaste, l’entrée est encore en cours de travaux d’esthétique, un plafond bas et des matériaux choisis pour une acoustique maîtrisée, des jeux de lumière complètement modulables d’une ambiance tamisée à une pleine lumière. Le tout dans une salle d’un seul tenant, efficace, spacieuse, très soignée sans sombrer dans le clinquant. C’est tout simplement une Salle des Fêtes de qualité ! « Nous avons recherché dans les archives de la ville (et avec les sachants), mais nous n’avons pas trouvé la trace d’une salle des fêtes sur Vieux-Condé depuis au moins 75 ans », entame l’édile de la ville.

David Bustin

Cette salle sera disponible à la location durant l’automne pour les mariages, communion, événement familial ou d’une autre nature. « Je communiquerai prochainement les tarifs de la location de cet Espace B’ôlieu », conclut sur ce point David Bustin. Cette salle (900 places tout debout, 500 places tout assis) sera-t-elle disponible pour des formations politiques dans le cadre d’une élection locale, territoriale ou nationale ?

« C’est un coup de massue », David Bustin

Pourquoi, cette collectivité locale à travers son histoire n’a pas choisi de travailler un projet de salle des fêtes, c’est un mystère ! Puis, un jour l’occasion traverse la rue jusqu’à l’hôtel de ville… Le 10 octobre 2016, les responsables de Lidl France annonce que le foncier existant sur la commune ne correspond pas à la nouvelle version des sites de l’enseigne allemande ! « C’est un coup de massue », déclare David Bustin.

Vieux-Condé est en alerte rouge, car cette claque locale pourrait déprécier l’attractivité de la commune. Cela ne fait guère de doute. Alors adjoint aux travaux de Guy Bustin (le maire), David Bustin souhaite comme l’édile que Lidl demeure sur la commune pour l’emploi local et l’offre de service, mais l’idée d’un rachat du site prend racine pour y réaliser (enfin) une salle des fêtes. 

Le parcours administratif en mode tranchée !

Evidemment, on ne déplace pas une enseigne de plus de 300 M2 comme un simple commerce. En effet, les autorités de tutelle, soucieuse de la meilleure répartition commerciale sur un territoire, veillent. 

Tout d’abord, la ville a réussi à convaincre l’entreprise AGRATI. En effet, cette dernière a cédé le 11 janvier 2017 une partie de son foncier pour que Lidl déménage sur le site actuel. Ensuite, la CDAC (Commission Départementale de l’Aménagement Commerciale) refuse ce projet le 25 juillet 2019. « C’est pourquoi, nous faisons appel auprès de la CNAC (Commission Nationale de l’Aménagement Commerciale) avec le choix de présenter un seul dossier, réimplantation de LIDL sur la ville et réalisation d’une salle des fêtes ! » C’est le tout ou rien, un coups de poker réussi par les deux parties le 03 décembre 2019. 

Puis, le 28 juin 2020, cette élection municipale improbable durant la COVID amène David Bustin à succéder à Guy Bustin, « c’est une saga, la 3ème génération », met en lumière le maire. 

Valenciennes Métropole sauve ce projet local !

Toutefois, David Bustin dans la salle d’attente parisienne en décembre 2019 profite de cette entrevue pour faire une proposition chiffrée pour le rachat du site existant de Lidl. « Le montant évalué par les impôts était de 2,4 millions d’euros. Avec l’aval du maire, je propose 1,7 millions d’euros, un montant accepté par Lidl. »

A cet instant, la peur change de camp, car il faut trouver un financement. Sur ce point, ce n’est pas la fête…, l’Etat ne répond pas à la sollicitation de la commune de Vieux-Condé, la Région Hauts de France non plus, le Conseil départemental du Nord pas plus… L’addition est pourtant élevée, 1,7 millions pour le rachat du foncier et 1,8 millions pour les travaux et seule Valenciennes Métropole débloque des fonds, 800 000 euros via deux dispositifs. « Jamais ce projet ne pouvait arriver à son terme sans l’enveloppe de la CAVM. Ce financement a permis de réaliser cette salle des fêtes sur deux mandats », explique sans ambiguïtés David Bustin en remerciant chaudement Laurent Degallaix, le Président de Valenciennes Métropole, présent à cet événement. 

A ce titre, le Président de la CAVM et maire de Valenciennes ironise le contexte : « J’ai toujours du plaisir à venir dans une ville riche, moi maire d’une commune aux faibles moyens. » Il souligne aussi l’engagement de l’édile sur ce dossier, mais également dans sa nouvelle vice-présidence dédiée au patrimoine avec notamment un dossier lourd et ambitieux de réhabilitation du Boulon, toujours sur Vieux-Condé.

Enfin, David Bustin a souhaité mettre à l’honneur un homme du cru, Jihad Sleiman. Cet artiste a d’ailleurs, récemment, réalisé un projet majuscule, la réalisation conception d’un espace mosaïque de 1200 m² et composé de près de 12 millions de pièces minutieusement agencées sur le site de Pairi Daiza https://mosaiques.eu. « J’ai proposé au maire de réaliser gracieusement les armoiries de la ville en mosaïque », explique Jihad Sleiman. A cet effet, David Bustin a remis la médaille d’or de la ville à celui-ci.

Presque en effet miroir, cette signature artistique extérieure reflète bien cette convergence des planètes pour (enfin) proposer aux administrés une salle des fêtes. « Dorénavant, après un mariage au sein de notre Hôtel de Ville, les mariés n’iront pas faire la fête… ailleurs », conclut l’édile.

Daniel Carlier

Cet article (Vieux-Condé) Une salle des fêtes lumineuse dans un « B’Ôlieu » est apparu en premier sur Va-Infos.fr.

  •