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(CAVM) Un agrandissement maîtrisé sur le site « d’Auchan Petite-Forêt »

Sandrine Gombert (maire Petite-Forêt) : « Personne ne veut faire mourir l’un (le commerce) ou l’autre (le site Auchan) »

L’histoire est importante en la matière, puisque le foncier disponible dans ce secteur fait l’objet d’une grande convoitise du Groupe NHOOD (ex Immochan) depuis des lustres. A ce effet, un projet XXL de doublement du site, existant de 40 000 M2, a été retoqué par Valenciennes Métropole en 2018, sous l’impulsion du Président Laurent Degallaix, afin de préserver le commerce de proximité. Laurent Depagne intervient aussi sur cette partie mémorielle avec un souvenir douloureux… : « Les élus d’Aulnoy-les-Valenciennes (et de Denain) s’étaient opposés à un autre dossier (d’Immochan) sur la zone des dix Muids à Marly, car nous trouvions ce projet aberrant pour nos commerces. C’était au sein du SIPES (en février 2014 dans les ex locaux d’Ecovalor). »

Cette fois, l’histoire est différente. L’édile concerné, Sandrine Gombert, plante le décorum après une question de Quentin Omont sur cette autorisation : « Nous avons un site vieillissant avec des parkings totalement minéraux. Nous avons travaillé en partenariat avec le CCI Grand Hainaut afin de trouver un accord. Personne ne veut faire mourir l’un (le commerce de proximité) ou l’autre (le site Auchan), mais nous souhaitons les deux bien vivants. C’est pourquoi, cet agrandissement ne concerne que 5 500 M2 avec 8 cellules de 300 M2 à 1000 M2. »

Ensuite, elle indique que la CDAC ( Commission départementale d’aménagement commercial) a approuvé à l’unanimité cette nouvelle implantation. « Dans ce projet, il y a également un verdissement du parking existant avec la suppression de places de parking, l’installation de panneaux photovoltaïques, etc. », ajoute-t-elle. En résumé, le Groupe NHOD va convertir le site de Petite-Forêt à la norme actuelle, notamment à travers la loi d’accélération des EnR.

« Unanimité sous conditions », Laurent Degallaix

Pour sa part, le Président de la CAVM rappelle que cette unanimité est « sous conditions d’une thématique unique. L’équipement de la Maison a été choisi, car cette filière ne concurrence pas le commerce des centres-villes du Valenciennois. A ce titre, nous ferons très attention aux codes NAF et APE des candidats. » Le vote de la CDAC s’est réalisé en présence de Didier Rizzo, pour la ville de Valenciennes, mais aussi de Laurent Suin, le Président de la fédération des Boutiques de Valenciennes, du maire de Raismes, Aymeric Robin et de Petite Forêt. Les travaux devraient débuter en 2026.

En bref : 

Une subvention de 310 000 € a été votée en faveur de La Mission Locale. Pour information, la présidence de la Mission Locale du Valenciennois, tournante entre les 2 agglo, reviendra à un élu communautaire de la CAVM au printemps 2026.

Un aide aux vélos toujours dynamique, car « nous avons eu 240 dossiers en 2024, Vélo Assistance Electrique, Vélos classiques et Vélo Cargo. Ces derniers sont de plus en plus demandés », explique Régis Dufour Lefort, le vice-président en charge. 

Enfin, la thématique du traitement de l’eau a été abordée. En effet, le sujet de la qualité de l’eau, sa potabilité notamment, est fondamental. Sur ce point, Laurent Degallaix indique « que ce sera le premier investissement du prochain mandat. »

Daniel Carlier

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(Municipales 2026) Sandrine Gombert remet en jeu son mandat à Petite-Forêt

(Aménagement paysager rue Aragon)

Sandrine Gombert : « C’est une liste de gauche ouverte ! »

Distribuée toutes-boîtes aux Francs-forésiennes et Francs-forésiens le vendredi 03 octobre dernier, la déclaration de candidature de la maire sortante calibre celle-ci dans la droite ligne de la précédente au sein « d’une ville dynamique, respectueuse, accueillante », avec comme partout ailleurs un magma de difficultés administratives et financières à gérer. Tout semble similaire à 2020 à travers le passage de relais de l’ancien édile, Marc Bury, mais en fait rien ne l’est véritablement tant la succession des crises sanitaires, énergétiques, financières, et sociales ont atomisé les convictions politiques des Françaises et des Français. Vous y ajoutez une profonde crise politique pendant quelques mois avant, voire après, ces municipales et vous obtenez un cocktail détonnant pour cette élection les yeux dans les yeux, sans aucun précédent au XXIème siècle. D’ailleurs, « La com » sur les réseaux sociaux est raillée ou source d’une réplique violente commanditée, les manifestations de promo à grand renforts d’inaugurations éculées ; le message du politique, très décrié, vers ses administrés doit répondre à d’autres canons de communication. Paradoxalement, le bon vieux porte à porte demeure (encore) dans une petite collectivité locale un contact bien reçu comme un soupçon d’humain dans un monde connecté, déshumanisé, indifférent aux problèmes de terrain.

Après un bilan mi-mandat en juillet 2023 https://www.va-infos.fr/2023/07/09/sandrine-gombert-trois-annees-en-mouvement-a-petite-foret/, les deux dernières années n’ont pas été plus simples pour les maires de France. Néanmoins, la commune a mené à terme un chantier de réhabilitation des rues Aragon (logements SIGH) à travers un parvis, tout comme pour le complexe scolaire St Exupéry, avec un espace paysager, voire une nouvelle aire de stationnement.

Ensuite, le chantier rue de Valenciennes d’un collectif (toujours SIGH) de 52 appartements est sur le point de s’achever fin 2025 https://www.va-infos.fr/2024/09/09/petite-foret-muscle-son-parc-de-logements-sociaux/ où des T2,T3,T4 et T5 « bénéficient de belles surfaces. Nous devons créer une vie de quartier dans ce secteur », explique la Première magistrate. 

Enfin, un terrain de football synthétique est en cours de travaux, attenant à celui dont la surface est gazonnée, mais « fragile. Après un seul entraînement, il se dégrade. C’est une attente forte du club de football », précise Sandrine Gombert. Toutefois, ce chantier est particulièrement intéressant à plus d’un titre, voire un exemple parmi tant d’autres de l’impact d’une situation politique nationale sur la gestion d’une collectivité locale. 

« Nous le réalisons sans savoir si nous obtiendrons les subventions promises », Sandrine Gombert

Vue d’avion, on pourrait louer la fameuse continuité de l’Etat. Certes, elle est effective en matière de fonctionnement, il n’y a pas un « shutdown » comme aux Etats-Unis en cas de désaccord budgétaire. Néanmoins, sur le volet investissement, la validation d’un dossier de subvention ne ressemble même plus au parcours du combattant habituel, mais … à une longue incertitude interminable !

En l’espèce, malgré la validation de l’ANS (Agence Nationale du Sport) et de la FAFA (Fonds d’aide au football amateur), la subvention ne quitte toujours pas la salle d’attente administrative. Faute d’une certitude sur le sujet, la majorité municipale a donc longuement hésité avant d’engager les travaux (achevés en mai/juin 2026). « Nous le réalisons sans savoir si nous obtiendrons les subventions promises. Certes, nous sommes en capacité de l’absorber financièrement. Néanmoins, si cette subvention n’est pas accordée, cet investissement sera le seul en 2026 », déclare la maire. 

C’est le parfait exemple des conséquences de l’absence d’un budget national, quel que soit sa couleur politique. Dire que le local ne pâtit pas des agissements de nos élu(e)s d’en haut est d’une naïveté confondante !

Petite-Forêt, ville moins pauvre !

Bien sûr, les dotations accordées aux communes sont centrales dans la construction d’un budget. Ensuite, lorsque vous êtes une commune bénéficiant d’une zone industrielle très développée, votre DGF (Dotation générale de Fonctionnement) est nulle. « Pour 2025, nous touchons un fonds pour la ruralité de 55 000 euros, mais nous sommes taxés de 51 000 euros afin d’abonder à un fonds de péréquation pour les collectivités locales les plus pauvres. Evidemment, nous sommes prévenus après le vote du Budget Primitif, c’est du racket ! », assène la maire. 

« Je ne crains pas un duel au 1er tour, ni au second tour, contre le Rassemblement National », Sandrine Gombert

Concernant le paysage politique sur cette commune dépassant, aujourd’hui, 5 000 habitants, la situation est assez limpide. Toujours cartée au Parti socialiste, Sandrine Gombert explique très allante : « Nous avons signé un accord avec le PCF et nous avons toujours le soutien du collectif PFAC (Petite-Forêt à Coeur). C’est une liste de gauche ouverte ! Néanmoins, il y a une dimension locale importante. Notre bilan de mandat est positif à travers nos réalisations, mais également la réduction de notre dette publique (6 467 775.65 € au 31 décembre 2024). D’ailleurs, nous n’avons réalisé aucun emprunt durant ce mandat ». Le juge de paix est comme toujours la capacité de désendettement d’une commune. En l’occurrence, elle était de 7.55 années en 2021, de 5,88 années en 2022, de 5,18 années en 2023, et de 5,55 années en 2024. Ces données restent très raisonnables et sont la preuve factuelle d’une gestion de bon aloi, prudentielle, sans être atone. 

L’édile espère une union de la gauche en mars 2026, contrairement à 2020 où elle est partie divisée. L’adversaire est connu, l’extrême droite sera forte sur Petite-Forêt, mais « je ne crains pas un duel au 1er tour, ni au second tour, contre le Rassemblement National. A ce titre, un rassemblement de la gauche serait plus cohérent que la dernière fois. »

Daniel Carlier

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