Vue lecture

La Chine ouvre sa première station-service de l'espace (et personne n'était au courant)

Pendant que vous faisiez le plein à 1,80 € le litre, la Chine faisait pareil… mais à 36 000 kilomètres d’altitude. Les satellites Shijian-21 et Shijian-25 viennent en effet de se séparer après plusieurs mois de câlin orbital, marquant ce qui semble être le premier ravitaillement en carburant réussi en orbite géostationnaire. Une première mondiale dont Pékin n’a quasiment rien dit officiellement…

Cette belle histoire commence en janvier 2025 quand Shijian-25 décolle de Xichang à bord d’une Long March 3B. Sa mission officielle est la suivante “Vérification de technologies de ravitaillement et d’extension de vie des satellites”. Le 2 juillet, il s’amarre à son copain Shijian-21, un autre satellite lancé en 2021 qui avait déjà fait parler de lui en tractant un vieux satellite Beidou hors service vers un “cimetière orbital” en 2022. Cette manœuvre avait malheureusement vidé ses réservoirs… et c’est pile ce qu’il fallait pour tester le ravitaillement !

Les deux satellites sont restés accouplés pendant des mois, tellement proches qu’ils étaient impossibles à distinguer depuis le sol, puis le 29 novembre, a eu lieu leur séparation.

Entre temps, ils ont effectué ce qu’un ancien officiel du Space Command américain appelle “La plus grande manoeuvre jamais réalisée en orbite géostationnaire” c’est à dire un changement de vitesse de plus de 330 mètres par seconde. Quand on sait que chaque manœuvre en GEO coûte une fortune en carburant, ça donne une idée de la quantité de propergol transférée.

Oh mon Dieu une image générée par IA, quelle horreur, enfer et damnation ! 🤪

Et ce qui est ouf c’est que la Chine n’a rien communiqué à ce sujet. Aucune déclaration officielle n’a été faite depuis le lancement de Shijian-25 et les seules infos qu’on a viennent d’observations optiques et de tracking radar réalisés par des passionnés et des agences occidentales. Cette opacité met les Américains sur les nerfs, et ça aussi on le sait car pendant toute l’opération, deux satellites de surveillance US (USA 270 et USA 271) se sont positionnés de chaque côté des satellites chinois pour admirer le spectacle. Sympa l’ambiance !

Parce que oui, cette technologie a des applications militaires évidentes et l’orbite géostationnaire héberge les satellites de communication, de météo, d’observation… et surtout d’alerte antimissile. Alors pouvoir ravitailler un satellite signifie aussi pouvoir s’en approcher, le manipuler, voire le neutraliser.

Côté civil, c’est aussi une révolution potentielle puisqu’un satellite géostationnaire coûte des centaines de millions de dollars et sa durée de vie est souvent limitée par son carburant, pas par son électronique. Du coup, pouvoir le ravitailler permettrait d’étendre sa mission de plusieurs années, voire décennies. La Chine pourrait même développer un réseau de stations-service orbitales qui transformerait complètement l’économie spatiale.

Les États-Unis et d’autres pays travaillent sur des technologies similaires, mais la Chine vient donc de prendre une sacrée longueur d’avance. Et le fait qu’elle l’ait fait dans un silence quasi-total en dit long sur sa stratégie qui est de montrer ses capacités techniques sans les revendiquer, en laissant les autres spéculer…

Source

  •  

Android - Deux failles 0-day exploitées, mettez à jour maintenant !

Google vient de publier son bulletin de sécurité de décembre 2025 et c’est pas joli joli. Au programme, 107 vulnérabilités corrigées dont deux 0-day activement exploités dans des attaques ciblées. Donc si vous avez un smartphone Android, allez vérifier vos mises à jour immédiatement !

Les deux failles qui posent problème s’appellent CVE-2025-48633 et CVE-2025-48572. La première permet de voler des informations sur votre appareil et la seconde offre une escalade de privilèges… autrement dit, un attaquant peut prendre le contrôle de votre téléphone. Et ces deux vulnérabilités touchent le Framework Android, c’est à dire le cœur du système et elles affectent les versions 13, 14, 15 et 16. Donc en gros, à peu près tout le monde.

Le CISA américain (l’agence de cybersécurité) a ajouté ces deux CVE à son catalogue des vulnérabilités activement exploitées. Et quand le CISA bouge son popotin, c’est que c’est du sérieux. Google parle d’exploitation “limitée et ciblée”, ce qui signifie probablement des attaques de type spyware contre des cibles spécifiques… journalistes, activistes, ce genre de profils, mais rien n’empêche ces failles de se démocratiser maintenant qu’elles sont publiques.

À côté de ces deux 0-day, le bulletin corrige aussi une faille critique (CVE-2025-48631) qui permet un déni de service à distance sans avoir besoin de privilèges particuliers. En clair, quelqu’un peut faire planter votre téléphone à distance. C’est toujours sympa à faire ^^.

Ensuite, le reste du bulletin, c’est 34 failles dans le Framework, 13 dans le composant System, plus une cinquantaine de vulnérabilités réparties entre le kernel, les GPU Arm Mali, et les composants MediaTek, Qualcomm et Unisoc. Quatre failles kernel critiques permettent une élévation de privilèges via pKVM et IOMMU… bref, c’est le festival !

Pour vérifier si vous avez le patch, allez dans Paramètres > À propos du téléphone > Version Android (ou Informations sur le logiciel selon les marques). Vous devez avoir au minimum le niveau de correctif du 1er décembre 2025. Si vous êtes en dessous, forcez la vérification des mises à jour ou attendez que votre constructeur daigne pousser le patch… ce qui peut prendre quelques jours à quelques semaines selon la marque.

Les Pixel ont déjà reçu la mise à jour et pour Samsung, OnePlus et les autres, ça dépend du modèle et de la région. Et les téléphones qui ne reçoivent plus de mises à jour de sécurité sont évidemment exposés indéfiniment à ces failles, sauf si vous les rootez pour y mettre un Android custom du genre LineageOS ou GrapheneOS (Il est à la mode celui là en ce moment.. ahahaha).

Source

  •  

L'IA qui mate votre caca ou comment toucher le fond (de la cuvette)

J’ai découvert un truc qui m’a laissé sur le cul (c’est le cas de le dire). Kohler, le fabricant de sanitaires américain, vient de lancer Dekoda . Il s’agit d’une caméra à 599 dollars que vous collez sur le rebord de vos toilettes pour photographier vos beaux étrons. Je vous jure que je n’invente rien, allez voir le site !

Voici grosso merdo (oui, ça va être la thématique de cet article ^^) le pitch commercial : Analyser vos déjections avec de l’IA pour suivre votre santé intestinale. Tout un programme !

La caméra capture des images de vos joyeuses productions fécales après chaque passage, les envoie à une app iPhone (Android arrivera plus tard parce que bon, les utilisateurs Android peuvent bien attendre pour faire analyser leur merde), et l’intelligence artificielle vous dit si tout va bien au sein de vos entrailles. Le système se base sur l’échelle de Bristol, qui est une classification médicale qui note vos selles de 1 (crottes de bique) à 7 (diarrhée de compétition).

Et bon appétit !

Côté fonctionnalités, Dekoda peut détecter la présence de sang dans les urines ou les selles… ce qui effectivement peut indiquer des problèmes allant de l’infection au cancer. L’app suit également vos tendances sur la durée et vous alerte si quelque chose cloche. Le truc peut même analyser votre niveau d’hydratation en scrutant votre pipi.

Mais attention, le vrai problème n’est pas que cette caméra existe. Le problème c’est la sécurité de vos données intimes car Kohler affirme que tout est protégé par un “chiffrement de bout en bout” (E2E), sauf que quand on creuse un peu, c’est du pipeau. Un chercheur en sécurité a mis en évidence que ce fameux E2E… c’est juste du HTTPS classique. La “deuxième extrémité” du chiffrement, c’est Kohler lui-même qui peut déchiffrer vos photos de toilettes comme bon lui semble. Donc, l’argument commercial de chiffrement E2E est un mensonge.

Et ça va encore plus loin puisque dans les conditions d’utilisation, vous acceptez que vos données “dé-identifiées” servent à entraîner leurs algorithmes d’IA et soient potentiellement partagées avec des tiers pour “améliorer les produits et services”. En gros, quelque part dans un datacenter, vos cacas anonymisés servent à éduquer des modèles de machine learning gratuitement. Comme c’est romantique.

Et si un jour, il y a fist de données, euh pardon, fuite de données, le monde entier pourra associer ces jolies photos à votre nom, et en extraire de l’info médicale sensible qui pourrait intéresser votre assureur ou votre employeur.

Le dispositif se fixe sur la plupart des cuvettes sans outil, par contre si vous avez des toilettes noires ou foncées, ça risque de ne pas fonctionner car les capteurs ont besoin de réflexion lumineuse pour fonctionner.

Côté tarifs, en plus des 599 dollars pour l’appareil, il faut également prendre un abonnement entre 70 et 156 dollars par an pour l’analyse IA de votre caca.

Alors certes, surveiller sa santé intestinale c’est important et les changements dans les selles peuvent effectivement être des indicateurs précoces de problèmes de santé mais entre ça et installer une caméra connectée dans vos toilettes et que toute parte sur les serveurs d’une entreprise américaine avec un “chiffrement” bidon… y’a peut-être un juste milieu.

Genre, regarder vous-même comment ça se passe de temps en temps ?

Source

  •  

SMART Report Viewer - Vérifiez la santé de vos disques en ligne

Vous voulez savoir si votre SSD est sur le point de rendre l’âme mais vous avez la flemme d’installer un énième logiciel ? SMART Report Viewer règle le problème puisqu’il permet d’analyser vos rapports SMART directement dans votre navigateur.

En gros, vous exportez les données SMART de votre disque avec un outil comme smartctl ou CrystalDiskInfo, vous glissez le fichier dans l’interface web, et hop… l’analyse se fait entièrement côté client.

Pour rappel, les données SMART (Self-Monitoring, Analysis and Reporting Technology), c’est ce que votre disque collecte sur lui-même en permanence : Nombre de secteurs réalloués, heures de fonctionnement, cycles d’allumage, erreurs de lecture… Tous ces indicateurs qui permettent de voir venir une panne avant de perdre vos photos de vacances ou votre collection de photos de… enfin bref.

SMART Report Viewer supporte les disques NVMe et SATA, ce qui couvre à peu près tout ce qu’on trouve dans nos machines aujourd’hui, donc que vous ayez un vieux HDD mécanique qui grince depuis 2015 ou un SSD NVMe tout neuf, ça devrait passer.

L’avantage d’un outil web par rapport aux logiciels classiques comme CrystalDiskInfo ou GSmartControl, c’est surtout sa portabilité puisque vous pouvez analyser un rapport depuis n’importe quel PC, y compris celui d’un pote qui vous demande de jeter un œil à son disque qui fait des trucs suspect.

Pour récupérer vos données SMART, le plus simple reste smartmontools. Sous Linux ou macOS, un petit sudo smartctl -a /dev/disk0 > rapport.txt et c’est réglé. Sous Windows, CrystalDiskInfo permet d’exporter les infos et ensuite vous balancez le fichier sur SMART Report Viewer et vous avez votre diagnostic.

Pas de repo GitHub visible donc difficile de savoir comment l’analyse est faite côté code mais vous pouvez vérifier que tout se passe dans le navigateur puisqu’en coupant votre connexion après avoir chargé la page, ça marche toujours.

Bref, encore un petit outil pratique qui ne fait qu’une chose et la fait bien !

  •  

Cupertino - Plus de code iOS pourri avec vos assistants IA

Vous développez une app SwiftUI et Claude vous balance du NavigationView alors qu’Apple recommande NavigationStack depuis la sorite d’iOS 16 ? Ou encore il vous sort @ObservableObject et @Published alors qu’on est passé à @Observable ?

Bienvenue dans le club des devs qui passent plus de temps à corriger les hallucinations de leur IA qu’à coder…

Ce problème, Aleahim, un développeuse macOS, en a eu marre alors elle a créé Cupertino, un serveur MCP qui donne accès à Claude à plus de 22 000 pages de documentation Apple en local. Plus besoin d’aller sur le net, et surtout plus d’excuses pour mélanger du code iOS 12 avec du SwiftUI moderne.

Ainsi, au lieu de laisser Claude deviner les API (et se planter une fois sur deux), on lui file l’accès direct à la vraie doc. Les 261 frameworks Apple sont là, indexés dans une base SQLite locale, avec un moteur de recherche full-text qui répond en moins de 100ms. SwiftUI, UIKit, AppKit, Foundation, Core ML, ARKit… tout y est.

L’écosystème se découpe ensuite en plusieurs repos GitHub. D’abord le serveur MCP principal qui fait le boulot d’indexation, ensuite un repo avec la doc pré-crawlée (parce que se taper 20 heures de téléchargement, merci mais non merci), et une collection de 606 projets d’exemple Apple officiels pour la route.

De quoi transformer Claude en assistant qui connaît VRAIMENT la plateforme.

Si ça vous intéresse, sachez qu’avant de vous lancer, faut être sur macOS 15 minimum avec Xcode 16 et Swift 6.2+. Côté espace disque, prévoyez 2-3 GB. Et si vous avez déjà bidouillé dans le terminal, que vous connaissez Git et que vous avez Claude Code installé, vous êtes bons. Comptez environ une quinzaine de minutes pour tout mettre en place.

Et rassurez-vous, je ne vous laisse pas tomber, on va attaquer l’installation ensemble. D’abord, récupérez le projet et compilez-le :

git clone https://github.com/mihaelamj/cupertino.git
cd cupertino
make build
sudo make install

Cette commande compile le projet Swift en mode release (ne faites pas attention aux warning éventuels) et copie le binaire dans /usr/local/bin/. Vous devriez ensuite voir un message du genre “Build complete” suivi des chemins où le binaire est déployé.

Maintenant passons sur la doc. Plutôt que de crawler vous-même les serveurs Apple pendant une journée entière, je vous recommande de récupérer la version pré-packagée. Ça prend 5 minutes au lieu de 20 heures, et franchement la vie est trop courte :

git clone https://github.com/mihaelamj/cupertino-docs.git ~/.cupertino-docs

Mais si vous tenez absolument à avoir la doc fraîche du jour (maniaque de la mise à jour, je vous vois), vous pouvez crawler ça vous-même :

# Swift Evolution, ~5 minutes
cupertino fetch --type evolution

# Doc complète, ~20-24h
cupertino fetch --type docs

# Sample code Apple, ~4 minutes
cupertino fetch --type samples

Le crawler utilise un délai de 0,5 seconde entre chaque requête pour ne pas se faire blacklister par Apple. D’où les 20 heures…

Ensuite, il faut construire l’index à l’aide de la commande suivante :

cupertino save

Puis lancer le serveur MCP comme ceci :

cupertino serve

Maintenant, passons à la connexion avec Claude Code. Alors pourquoi Claude Code, parce que c’est celui que j’utilise, c’est le meilleur, c’est mon préféré ❤️.

Et c’est là que tout se joue, une seule commande :

claude mcp add cupertino --scope user -- /usr/local/bin/cupertino

Le --scope user fait que le serveur sera dispo dans tous vos projets, pas juste celui où vous êtes. Vous devriez voir : “Added stdio MCP server cupertino with command: /usr/local/bin/cupertino to user config”.

Et maintenant pour vérifier que tout marche, lancez Claude Code avec claude puis tapez /mcp. Vous devriez voir cupertino dans la liste avec 3 outils : search_docs, list_frameworks et read_document. Vous pouvez aussi lancer cupertino doctor dans le terminal pour un diagnostic complet qui vérifie que le serveur MCP, le répertoire de doc et l’index de recherche sont bien en place.

Testez en demandant à Claude de chercher quelque chose dans la doc Apple. Genre “NavigationStack iOS 16”. Il devrait utiliser l’outil search_docs et vous retourner la vraie documentation avec les bons exemples de code… pas du deprecated.

Si vous avez l’erreur “command not found: cupertino”, le binaire n’est pas dans votre PATH. Vérifiez que /usr/local/bin y est bien ou relancez sudo make install. Si c’est “Database not found”, vous n’avez pas de doc indexée. Retournez chercher le repo cupertino-docs ou lancez le crawl. Et si le serveur ne se connecte pas à Claude Code, fermez Claude Code complètement et relancez-le car les serveurs MCP se chargent au démarrage.

Voilà… Pour les devs Apple qui en ont marre de corriger les suggestions de Claude, Cupertino la formation Apple qu’il manquait à votre assistant IA !

Source

  •  

Test du UGREEN FineTrack G : la meilleure alternative aux AirTags pour l’écosystème Android ?

– Article invité, rédigé par Vincent Lautier, contient des liens affiliés Amazon –

J’ai dû abandonner mon iPhone habituel pour une quinzaine de jours, le temps de prendre en main et de tester en profondeur le tout nouveau smartphone Realme GT8 Pro pour Mac4Ever . Si la transition vers Android s’est faite sans heurts sur mes usages quotidiens, un manque s’est rapidement fait sentir : la localisation de mes affaires.

Mes AirTags étant devenus inopérants dès lors que j’ai changé de carte SIM, il me fallait une solution équivalente et fiable compatible avec l’OS de Google. C’est dans ce contexte que j’ai mis la main sur le pack de quatre traceurs UGREEN FineTrack G , une solution qui promet de combler ce vide avec quelques arguments techniques intéressants.

Au premier contact, le produit ne dépayse pas. On retrouve un petit galet en plastique gris, discret et léger, conçu pour se glisser dans un portefeuille, une valise ou s’accrocher à un trousseau de clés via son encoche intégrée. Cependant, une différence majeure saute aux yeux dès l’inspection du boîtier : la présence d’un port USB-C sur la tranche !

Contrairement à la quasi-totalité de ses concurrents, y compris chez Apple, UGREEN a fait le choix audacieux d’intégrer une batterie lithium-polymère rechargeable plutôt que de nous obliger à utiliser des piles boutons CR2032 jetables. Le constructeur annonce une autonomie d’environ un an par charge, un point que je n’ai évidemment pas pu vérifier sur deux semaines, mais la simple possibilité de recharger le traceur avec le même câble que mon téléphone est un confort indéniable qui évite la gestion des piles de rechange.

L’installation et la configuration passent par l’application Google de localisation, qui sert de passerelle pour l’enregistrement du produit. La procédure est élémentaire : un appui sur le bouton central du traceur suffit à l’activer, et le téléphone le détecte presque instantanément via Bluetooth. Une fois appairé, le dispositif rejoint le réseau “Localiser mon appareil” de Google.

C’est ici que réside tout l’intérêt du produit face aux anciens traceurs Bluetooth classiques. Le FineTrack G ne se contente pas de votre propre connexion ; il s’appuie sur le maillage gigantesque des centaines de millions d’appareils Android en circulation pour relayer la position de votre objet de manière sécurisée et anonyme. Durant mon test, la localisation s’est avérée précise et la mise à jour de la position sur la carte a été réactive, même lorsque le traceur était hors de portée de mon propre Realme GT8 Pro.

En matière de recherche de proximité, le dispositif est très efficace pour retrouver des clés égarées dans un appartement. L’application permet de déclencher une sonnerie via le haut-parleur intégré au traceur. Avec une puissance annoncée de 80 dB, le son produit est suffisamment fort pour être entendu distinctement même si l’objet est enfoui au fond d’un sac ou coincé entre les coussins d’un canapé.

L’application propose également une interface visuelle pour vous guider lorsque vous êtes à portée Bluetooth, même si on ne retrouve pas la précision millimétrique de la technologie Ultra-Wideband  présente sur les AirTags. Mais bon, pour un usage courant, le système de bip sonore couplé à l’indication de proximité remplit parfaitement son rôle.

Au final, après ces deux semaines de test en compagnie de mon nouveau Realme GT8 Pro, le bilan de ces UGREEN FineTrack G est franchement positif. Vendus en lot de quatre à un tarif très correct, ils offrent un rapport qualité-prix difficile à battre sur le marché actuel. L’intégration au réseau Google est fluide, la fabrication est sérieuse, et le choix de la batterie rechargeable via USB-C est un gros plus. Pour tout utilisateur Android cherchant une solution fiable pour surveiller ses affaires sans se ruiner en piles, c’est une recommandation facile, et vous pouvez les trouver ici sur Amazon .

Et puisque vous savez lu jusque ici, pensez aussi à lire le test de cet Android Realme GT8 Pro que j’ai trouvé excellent !

Article invité publié par Vincent Lautier . Vous pouvez aussi faire un saut sur mon blog , ma page de recommandations Amazon , ou lire tous les tests que je publie dans la catégorie “Gadgets Tech” , comme cette liseuse Android de dingue ou ces AirTags pour Android !

  •  

Mario Kart Super Circuit - Un patch corrige un bug vieux de 24 ans

Si vous aviez une Game Boy Advance en 2001, vous avez forcément joué à Mario Kart Super Circuit. C’était LE jeu pour les trajets en bus trop longs, les vacances à la mer chiantes avec les parents, les heures à tuer le weekend… Eh bien figurez-vous que pendant tout ce temps, on jouait à un jeu “cassé” sans même le savoir.

Le truc, c’est que Mario Kart Super Circuit affiche bien 60 fps… mais uniquement pour les personnages et les décors. Le circuit lui-même, qui tourne avec l’effet Mode 7 comme sur Super Nintendo, ne se rafraîchissait qu’à 30 fps. Et c’est un détail que personne n’a vraiment remarqué pendant presque un quart de siècle.

Et là, y’a un moddeur du nom d’Antimattur qui a décidé de fouiller dans le code et a découvert un truc assez dingue… Le jeu calculait déjà les paramètres du circuit à 60 fps en interne, mais quelqu’un chez Nintendo a décidé de ne les lire qu’à 30 fps. Alors pourquoi ? Hé bien mystère et boule de gomme… Les théories vont de l’économie de batterie (les piles AA du GBA original, c’était pas la fête) à une optimisation pour l’écran LCD qui bavait tellement que le 60 fps aurait peut-être été bizarre… On ne sait pas vraiment.

Ce nouveau patch fait seulement 15 octets et selon son créateur, un tiers de ces octets sont pour le mot “patch”. Un simple changement d’adresse et hop, le jeu fait enfin ce qu’il aurait dû faire depuis 2001.

La correction fonctionne sur toutes les versions du jeu (USA, Europe, Japon), et niveau performances, ça ne change strictement rien puisque le boulot était déjà fait en coulisses. Nintendo avait juste… oublié d’utiliser ses propres calculs.

Maintenant, la différence se voit surtout dans les virages serrés où le scrolling est parfaitement fluide. C’est subtil mais une fois qu’on l’a vu, difficile de revenir en arrière… Bref, si vous voulez ressortir votre GBA (ou votre émulateur, aucun jugement ^^) pour l’occaz, le patch traîne sur romhacking.net . Dégoupillez le fichier IPS qui correspond à votre région et c’est bon pour du Mario Kart qui tourne enfin comme prévu !

Source

  •  

Toyota Walk Me - Le fauteuil roulant robot qui marche comme un crabe

Je pense que comme moi, vous n’avez jamais vu un fauteuil roulant monter des escaliers ? Hé ça va changer en lisant cet article puisque Toyota vient de présenter un truc complètement dingue lors du Japan Mobility Show 2025. Il s’agit d’un fauteuil roulant autonome avec des pattes articulées qui lui permettent de se déplacer comme un crabe.

Le bestiau s’appelle “Walk Me” et c’est pas juste un concept de designer sous acide puisque ce machin dispose de quatre pattes repliables inspirées de la locomotion animale, notamment celle des chèvres, des crabes et des petits vieux chez Auchan le mardi matin à 8h30. Et quand je dis inspirées, c’est pas du bullshit marketing car les ingénieurs de Toyota ont vraiment étudié comment ces animaux se déplaçaient sur des terrains accidentés pour reproduire leurs mouvements.

Concrètement, quand le Walk Me grimpe un escalier, les papattes avant déterminent la hauteur de la marche et tirent la structure vers le haut, pendant que les papattes arrière maintiennent l’équilibre et poussent le corps. C’est fluide, c’est stable, et surtout, contrairement à vous qui ne pouvez rien faire sans votre femme, c’est autonome ! Donc pas besoin de quelqu’un derrière pour vous porter ou vous pousser.

Et pour éviter de se vautrer ou de percuter des obstacles, le Walk Me embarque des capteurs LiDAR et des caméras qui scannent en permanence l’environnement. Le système crée alors une représentation 3D en temps réel de ce qui l’entoure et s’adapte automatiquement comme ça, si un obstacle apparaît (genre un bébé ninja), il s’arrête tout seul !

Et le truc malin, c’est que quand vous n’avez pas besoin des pattes, elles se replient sous le siège, du coup le fauteuil devient suffisamment compact pour rentrer dans un coffre de voiture ou dans vos bagages. Le système peut même se déployer et se stabiliser tout seul sans intervention de l’utilisateur.

Bon, bien sûr, le Walk Me reste un prototype sans date de commercialisation annoncée mais sa présentation au Japan Mobility Show montre que Toyota prend au sérieux la mobilité inclusive. Y’a encore du boulot avant de voir ce genre d’engin dans les rues, mais ça donne quand même un bon aperçu d’un futur où les fauteuils roulants ne seront plus limités par les escaliers, les trottoirs défoncés ou les terrains un peu roots qu’on ne connait que trop bien en France…

Source

  •  

CM-Colors - Un petit changement de couleurs pour une accessibilité maximum

L’accessibilité web c’est comme le tri sélectif… tout le monde dit que c’est génial mais azy, j’ai pas le temps. Et pourtant, c’est super important car près de 80% des pages web ont des problèmes de contraste de texte.

C’est le souci noumber ouane détecté sur le million de sites analysés chaque année par WebAIM . En gros, si vous avez un site, y’a de fortes chances que certains visiteurs galèrent à lire votre contenu, et je ne vous parle pas uniquement des personnes malvoyantes, hein… y’a aussi le daltonisme qui touche environ 8% des hommes et 0,5% des femmes. Rajoutez à ça les gens qui lisent leur téléphone en plein soleil, ceux qui ont une dalle de laptop toute pourrie, et vous comprendrez vite que le problème concerne pas mal de monde.

Alors est ce que vous connaissez les normes WCAG ?

Hé bien c’est le standard international pour l’accessibilité web. Ainsi pour être conforme au niveau AA (le minimum recommandé), votre texte doit avoir un ratio de contraste d’au moins 4,5:1 avec son arrière-plan. Pour le niveau AAA (l’idéal), c’est 7:1. Et là vous vous dites “super, je vais calculer ça à la main pour mes 47 couleurs de palette, mais va bien te faire cuire le cul, Korben”. (Oui, c’est comme ça que je vous imagine quand vous lisez mes articles).

Heureusement, y’a un outil qui vient de sortir et qui va vous changer la vie : CM-Colors . Vous lui donnez vos couleurs, et il les ajuste automatiquement pour qu’elles soient accessibles, le tout en modifiant les teintes le moins possible pour garder votre design intact.

L’installation est super fastoche…. C’est du Python donc un petit pip install cm-colors et hop c’est réglé. Ensuite, vous pouvez l’utiliser soit en ligne de commande directement sur vos fichiers CSS, soit via l’API dans votre code. Par exemple, vous avez un gris #5f7887 sur un fond #e6f0f5 qui passe pas les tests, hop, CM-Colors le transforme automatiquement en #5c6f7b et maintenant c’est conforme AA. Et la différence à l’œil nu est quasi invisible. Bref, c’est nickel pour l’accessibilité !

from cm_colors import ColorPair

# Your colors
pair = ColorPair("#999999", "#ffffff")

# Fix them and preview in the terminal
fixed_color, success = pair.make_readable(show=True)

print(f"Use {fixed_color} instead of #999999")
# Output: Use #8e8e8e instead of #999999

Le truc vraiment cool, c’est que l’outil gère plusieurs niveaux de lisibilité. Y’a “Readable” qui correspond au AA, “Very Readable” pour le AAA, et même une option large_text=True pour les gros titres qui ont des exigences moins strictes. Vous pouvez donc adapter selon vos besoins et pour les devs qui bossent sur de gros projets, y’a aussi une fonction make_readable_bulk qui permet de corriger plusieurs paires de couleurs d’un coup.

from cm_colors import make_readable_bulk

my_colors = [
 ("#777", "#fff"),
 ("#888", "#000"),
]

results = make_readable_bulk(my_colors)

for color, status in results:
 print(f"{color} is {status}")

Vous lui balancez une liste de tuples (texte, fond) et il vous retourne tout ça au propre. Et si vous voulez traiter directement vos fichiers CSS, la commande cm-colors styles.css génère un nouveau fichier styles_cm.css avec toutes les couleurs corrigées. L’outil peut même générer des rapports HTML pour visualiser les changements avant/après.

Alors oui, je sais, se taper de l’accessibilité c’est un peu relou car on a toujours l’impression que c’est du temps perdu sur des détails. Mais dites vous que ça impacte vraiment l’expérience de millions d’utilisateurs, donc ça vaut le coup d’y passer 5 minutes, surtout avec un outil automatisé !

Bref, CM-Colors c’est gratuit, c’est open source sous licence GPL-3, et ça peut vous éviter pas mal de galères. Toute la documentation est ici et y’a même une démo interactive sur leur site si vous voulez tester avant d’installer.

  •  

Quand l'IA écoute et analyse les appels de millions de détenus américains

Securus Technologies , le géant des télécoms pénitentiaires (il en faut…), vient de déployer un système d’intelligence artificielle destiné à analyser automatiquement les communications des détenus. Quand je dis communications, on parle des appels téléphoniques, des messages, des emails, voire des appels vidéo et le but c’est de repérer des conversations où des crimes pourraient être envisagés ou planifiés, puis signaler ces passages à des agents humains.

Le modèle a notamment été entraîné sur 7 années d’appels du système pénitentiaire du Texas et comme Securus est l’un des plus gros fournisseurs du pays, son IA s’appuie sur un volume colossal de données captées dans les prisons, et autres centres de détention ICE. Les détenus, qui n’ont généralement aucune alternative pour parler à leurs proches, sont bien sûr prévenus que leurs communications sont enregistrées… mais pas forcément que ces enregistrements servent aussi à entraîner des modèles d’IA…

Pour les associations de défense des droits, c’est donc un problème très grave puisque pour communiquer avec sa famille, il faut forcement passer par ces outils, qu’on le veuille ou non, et souvent en payant. L’ACLU rappelle d’ailleurs que Securus s’est déjà fait épingler par le passé pour avoir enregistré des milliers d’appels entre détenus et avocats alors qu’ils n’en ont pas du tout le droit.

Et Securus n’est pas seul puisque LEO Technologies pousse son propre système d’analyse, Verus , déjà déployé dans des dizaines d’établissements répartis sur une dizaine d’États. Leur argument marketing c’est de détecter plus vite les menaces ou les incidents. Et dans sa grande bonté, la Floride leur a même attribué un contrat de plusieurs millions de dollars, et l’État de New York est aussi client. Bref, c’est un marché bien juteux !

Et du côté de la régulation, il y a une réforme de la FCC sortie en 2024 qui normalement, devait empêcher les entreprises de répercuter les coûts de surveillance sur les détenus et leurs familles. Mais sous la direction de Brendan Carr, nommé à la FCC sous Trump, ces protections ont été suspendues, puis partiellement annulées à la fin de cette année… Du coup, les entreprises peuvent de nouveau facturer aux détenus une partie des coûts liés à l’enregistrement, au stockage et même au développement de systèmes comme cette IA.

Ces décisions ont donc été critiquées par plusieurs organisations de défense des droits, qui estiment que la surveillance devient non seulement plus intrusive, mais aussi plus coûteuse pour des familles déjà fragilisées.

Bref, on se retrouve face à un cocktail bien connu avec d’un côté, une population captive sans alternative, des entreprises privées qui disposent de volumes gigantesques de données, et une surveillance algorithmique qui s’étend, et de l’autre, une régulation qui recule à fond la caisse.

Et tout ça se passe dans l’indifférence générale, parce que ce sont “juste” des prisonniers…

Source

  •  

Context7 - Vos assistants IA vont enfin arrêter d'utiliser de la doc obsolète

Scène du crime, mardi matin, vous demandez à Claude Code de vous générer un middleware Next.js qui vérifiera un JWT dans les cookies. Et l’IA vous pond sans sourciller 15 lignes de code bien propres, bien commentées… Elle est parfaitement confiante et vous ça vous rassure. Vous copiez son œuvre, vous collez. Et là, PAF, une erreur de compilation !!

Hé oui, la fonction qu’elle a utilisée n’existe plus depuis Next.js 14. En gros, Claude Code a halluciné tranquillement avec de la vieille doc pourrie de 2020.

Et dire qu’on a passé 20 ans à se foutre de la gueule des devs qui copient-collent du code depuis de vieux posts Stack Overflow alors qu’aujourd’hui, on copie colle sans réfléchir ce que nous donne une IA qui fait exactement pareil ! C’est ça le progrès les amis !

Hé bien Context7 vient régler exactement ce problème ! Il s’agit d’un serveur MCP (Model Context Protocol) développé par Upstash qui branche votre assistant de code sur la documentation officielle à jour, comme ça vous esquivez les fonctions dépréciées, les API fantômes, et les best practices d’il y a trois ans.

Context7 est donc compatible avec Cursor, Claude Code, Windsurf, VS Code, Zed, Gemini CLI, et tous les éditeurs qui supportent le protocole MCP (donc à peu près tout ce qui existe…) et une fois que c’est en place, y’a plus qu’à l’oublier. Si vous hésitez, y’a une démo ici pour tester .

Mais avant de commencer, sachez que vous aurez besoin de Node.js 18+ pour la méthode locale. Et pour la méthode serveur distant, juste un navigateur et votre éditeur de code.

La méthode serveur distant consiste à aller sur context7.com , à vous créer un compte gratuit, à récupérer une clé API, puis à ajouter cette config dans votre éditeur comme ceci :

{
 "mcpServers": {
 "context7": {
 "url": "https://mcp.context7.com/mcp",
 "headers": {
 "CONTEXT7_API_KEY": "votre_cle_api_ici"
 }
 }
 }
}

Pour Cursor, ouvrez les settings (Cmd+,), cherchez “MCP Servers”, et collez ça dans la config JSON. Pour Claude Code, c’est dans .claude/settings.json à la racine de votre projet. Sauvegardez, redémarrez l’éditeur, et c’est bon.

Et deuxième méthode d’install, c’est en local via npx. Après c’est la même clé API mais la config est légèrement différente :

{
 "mcpServers": {
 "context7": {
 "command": "npx",
 "args": ["-y", "@upstash/context7-mcp", "--api-key", "votre_cle_api_ici"]
 }
 }
}

Voilà, avec cette méthode, le serveur MCP tourne sur votre machine ce qui vous offre un peu plus de contrôle. Et une fois que c’est en place, vous utilisez Context7 en ajoutant simplement “use context7” dans vos prompts. Par exemple : “Créez un middleware Next.js qui vérifie un JWT valide dans les cookies et redirige les utilisateurs non authentifiés vers /login. Utilisez context7”.

L’IA va alors interroger le serveur MCP Context7, récupérer la doc officielle Next.js à jour, et générer du code qui marche vraiment. Et la liste des libs supportées grandit régulièrement : Next.js, React, Vue, Svelte, Tailwind, TypeScript, et des dizaines d’autres…

Voilà, ça prend 3 minutes à installer, ça sauve des heures de debug débile sur des APIs qui n’existent plus, et c’est gratuit pour un usage perso !

Et dans six mois vous aurez oublié que c’est installé et vous vous demanderez comment vous faisiez avant…

Merci à itchrisdeb pour l’info !

  •  

ALTCHA - Le CAPTCHA qui ne file pas vos données à Google

Vous savez ce qui est marrant avec reCAPTCHA ? C’est que pendant des années, on nous a fait déchiffrer des plaques d’immatriculation floues, cliquer sur des feux tricolores bizarres, et identifier des vélos volés dans des images pixelisées, tout ça pour prouver qu’on était pas un robot. Alors qu’en fait, on entrainait gratos les IA de Google à reconnaitre ce genre de choses… Du coup, faudrait savoir s’en passer maintenant.

Et ça tombe bien puisqu’il existe une alternative qui change le game : ALTCHA . C’est un système de protection anti-spam et anti-bot open source qui utilise le Proof-of-Work à la place des puzzles visuels. Comme ça, au lieu de faire bosser votre cerveau ramolli pour Google, c’est votre processeur qui fait le boulot, tout ça en local, depuis chez vous, sans envoyer le moindre octet de donnée à Mountain View.

En gros, quand vous validez un formulaire, votre navigateur résout un petit calcul cryptographique. Pour un humain avec un ordinateur normal, c’est transparent et instantané mais pour un bot qui essaie de spammer 1000 formulaires par seconde, ça devient très vite coûteux en ressources. Et le plus beau c’est qu’il n’y a pas besoin de serveurs externes, pas de tracking, pas de cookies, pas de fingerprinting puisque tout se passe en local.

En plus, ALTCHA pèse 30 KB une fois compressé alors que reCAPTCHA c’est 300 KB… Vous vous demandez pourquoi reCAPTCHA est si gros en vrai ? Hé bien c’est parce qu’il est composé d’un tas de scripts de tracking, de fingerprinting, d’analyse comportementale et j’en passe…

ALTCHA est sous licence MIT , donc vraiment libre et ça fonctionne avec tous les navigateurs modernes (Chrome 67+, Firefox 63+, Safari 11+), avec plus de 50 langues dispo et niveau conformité, c’est carré sa Cnil : GDPR, WCAG 2.2 AA, HIPAA, CCPA…etc.

ALTCHA détecte aussi les headless browsers (les navigateurs sans interface graphique utilisés pour automatiser), les scripts automatisés, et même les bots qui utilisent du machine learning. Le système analyse le contenu et le contexte utilisateur pour adapter le niveau de protection et vous pouvez le déployer partout sans problème : AWS, Azure, Kubernetes, Docker, ou juste sur votre serveur web classique. Il y a même un plugin WordPress si vous voulez pas vous embêter avec du code.

En plus, comme c’est à 100% auto-hébergé, vous ne dépendez d’aucun service externe. Alors que quand reCAPTCHA tombe en panne (spoiler : ça arrive régulièrement), votre site est pété.

Bref, si vous en avez marre de faire bosser les visiteurs de votre site gratos pour Google qui en profite pour les tracker, jetez un œil à ALTCHA . Pour une fois que l’Europe arrête de mendier ses outils de sécurité auprès des géants américains et qu’en plus c’est meilleur, ce serait dommage de s’en priver.

  •  

Mon test des routeurs TP-Link Deco BE68

– Article en partenariat avec TP-Link –

Vous vous souvenez de mon test du Deco BE65-5G avec son modem 5G intégré ? Hé bien, TP-Link m’a envoyé un autre joujou à tester, et cette fois c’est le pack de trois Deco BE68 , aussi connu sous le nom BE14000. Et je vais être honnête avec vous, ce truc a résolu un problème que je traînais depuis des mois à savoir une petite zone morte dans ma salle à manger où le Wi-Fi ramait comme un escargot asthmatique.

Pour ceux qui découvrent la gamme Deco, c’est le système mesh de TP-Link qui permet de couvrir toute une baraque avec un seul réseau Wi-Fi. Vous posez plusieurs bornes dans la maison, elles communiquent entre elles, et vous avez du réseau partout sans avoir à jongler entre différents SSID. Le BE68, c’est donc la version Wi-Fi 7 tri-bande qui promet jusqu’à 14 Gbps de débit combiné. C’est complètement délirant sur le papier, et évidemment personne n’atteindra jamais ça dans la vraie vie, mais ça donne une idée de la puissance du bouzin.

Côté specs, on a 8 647 Mbps sur la bande 6 GHz, 4 324 Mbps sur le 5 GHz, et 688 Mbps sur le 2.4 GHz. Chaque borne est équipée d’un port 10 Gbps (oui, 10 Gbps sur chaque noeud, pas juste sur le principal), d’un port 2.5 Gbps, d’un port Gigabit et d’un USB 3.0. 10 Gbps sur chaque satellite, c’est d’ailleurs l’un des gros avantages de ce modèle.

L’installation, comme d’hab avec les Deco, c’est d’une simplicité enfantine. On lance l’app sur le smartphone, on scanne le QR code, on attend que ça se configure, et c’est fini. J’ai posé une borne dans mon local technique (branchée sur ma box fibre), une dans le salon, et une dans la salle à manger, le tout en moins de 15 minutes, sans avoir à toucher une ligne de configuration. Pour les bidouilleurs qui veulent accéder aux réglages via un navigateur web, par contre, c’est toujours mort puisque tout passe par l’app mobile, ce qui peut frustrer les barbus que nous sommes ❤️.

Mais parlons de ce qui m’intéressait vraiment avec ces routeurs, à savoir ma fameuse salle à manger maudite. C’est une pièce avec des murs épais, coincée entre deux autres pièces, et jusqu’ici aucun de mes routeurs n’arrivait à y envoyer un signal correct.

Avec le pack de trois BE68, le problème a disparu puisque j’ai maintenant du 400-500 Mbps stable dans cette pièce, sans déconnexion. La différence, c’est le Wi-Fi 7 et son MLO (Multi-Link Operation) qui permet à chaque appareil de se connecter simultanément sur plusieurs bandes.

D’ailleurs, le backhaul combiné filaire + sans fil, c’est vraiment le game changer de ce modèle puisque grâce à la techno maison de TP-Link, les Deco BE68 peuvent utiliser à la fois le câble Ethernet et le Wi-Fi pour communiquer entre eux simultanément. Du coup, même si vous ne câblez qu’une partie de vos satellites, le système optimise automatiquement les flux.

Le pack de trois couvre dans les 700-750 m² et peut gérer jusqu’à 200 appareils simultanément. Chez moi, avec la cinquantaine de bidules connectés (ampoules, caméras, smartphones, ordis, consoles, aspirateur robot, et j’en passe), ça ne bronche pas et le système AI-Driven Mesh gère intelligemment les transitions quand on se balade dans la maison. Comme ça, j’ai pas les micro-coupures quand je passe d’une pièce à l’autre avec mon ordi portable.

Et côté tarif, on est sur du 800-900 euros pour le pack de 3. C’est pas donné, c’est clair mais quand on compare aux autres systèmes mesh Wi-Fi 7 du marché, c’est plutôt compétitif. Et avec du 10 Gbps sur chaque nœud, vous êtes tranquille pour les dix prochaines années niveau évolutivité réseau.

Les fonctions de sécurité HomeShield sont bien sûr toujours là : antivirus intégré, contrôle parental, QoS pour prioriser le gaming ou le streaming, support VPN client (OpenVPN, WireGuard), et la possibilité de créer un réseau IoT séparé en WPA3. Du classique TP-Link, bien foutu et suffisant pour 90% des usages sans avoir à payer l’abonnement Pro.

Bref, après 2 semaines d’utilisation, je suis conquis puisque ces Deco BE68 font exactement ce qu’on leur demande . C’est à dire couvrir toute la baraque en Wi-Fi 7 sans se prendre la tête. Alors si comme moi, vous avez des zones mortes chez vous ou que votre système mesh actuel commence à montrer ses limites avec tous vos appareils connectés, c’est clairement un excellent choix. Par contre, si vous cherchez un modem 5G intégré comme sur le BE65-5G, c’est pas le bon modèle.

En tout cas, j’ai enfin du Wi-Fi qui marche bien dans ma salle à manger, et ça, ça n’a pas de prix (enfin si, environ 800 balles, mais vous m’avez compris) !

  •  

Nano-PDF - Éditez vos PDF grâce à l'IA Nano Banana

Modifier un PDF, c’est toujours la galère surtout si c’est un PDF avec que des images sans texte sélectionnable. Soit vous avez Adobe Acrobat qui coûte une couille, soit vous vous tapez des outils en ligne douteux, soit vous exportez en Word et vous priez pour que la mise en page survive. Bref, vous faites vos trucs de losers….

Mais ça c’était sans compter sur Nano-PDF qui propose une approche radicalement différente : Vous décrivez ce que vous voulez changer en langage naturel, et l’IA se chargera du reste.

Par exemple, si vous avez une présentation PDF avec une faute de frappe sur la slide n°5, au lieu de galérer avec un éditeur, vous tapez juste

`nano-pdf edit ma_presentation.pdf 5 "Corrige la faute sur le mot 'investisement'"`

Et hop, c’est réglé. Vous voulez mettre à jour un graphique avec les données de 2025 ? Pareil, vous décrivez le changement et l’outil se débrouille !

Nano-PDF utilise le modèle Gemini 3 Pro Image de Google (surnommé “Nano Banana Pro”) pour interpréter vos instructions et générer les modifications visuelles. Le workflow technique est d’ailleurs bien fichu puisque les pages PDF sont converties en images via Poppler , envoyées au modèle avec votre prompt, puis les images générées sont reconverties en PDF avec une couche de texte restaurée par OCR via Tesseract. Du coup, vos PDF restent sélectionnables et cherchables après modification, contrairement aux solutions qui vous filent des images aplaties.

Côté fonctionnalités, y’a pas mal de choses sympas. Vous pouvez par exemple éditer plusieurs pages en une seule commande, créer de nouvelles slides qui respectent le style visuel de votre deck existant, même utiliser des pages de référence pour que l’IA comprenne mieux votre charte graphique, et le traitement par lot est géré en parallèle pour gagner du temps sur les grosses présentations.

L’installation passe par pip avec

`pip install nano-pdf`

Et comme je vous le disais, il vous faudra aussi Poppler pour le rendu PDF et Tesseract pour l’OCR. Et attention, petit détail qui a son importance, l’API Gemini Pro Image nécessite un compte payant. Faudra sortir la thune car les clés gratuites ne permettent pas de générer des images… donc bon, prévoyez quelques euros de crédit Google Cloud si vous voulez tester.

Le truc cool, c’est par défaut c’est du 4K en résolution, mais vous pouvez descendre en 2K ou 1K si vous voulez économiser sur les coûts d’API. Y’a aussi une option --use-context qui envoie tout le texte du PDF au modèle pour qu’il comprenne mieux le contexte de vos modifications. Et si vous créez une nouvelle slide, cette option est activée par défaut pour que le résultat soit cohérent avec le reste du document.

Voilà, si vous passez votre vie à modifier des présentations PDF et que vous en avez marre des workflows à rallonge, installez Nano-PDF . C’est open source sous licence MIT, et ça change la vie !

Merci Lorenper pour le partage !

  •  

Prelude of the Chambered Reborn - Le jeu de Notch est de retour dans le navigateur

Vous vous souvenez de Notch, le créateur de Minecraft ?

Avant de devenir milliardaire dépressif à temps plein en vendant son jeu à Microsoft, le bonhomme participait à des game jams et pondait des petits jeux en moins de 48 heures. Et Prelude of the Chambered c’était justement l’un de ces projets, créé lors de la Ludum Dare 21 en août 2011 avec le thème “Escape”. Un dungeon crawler à l’ancienne façon Dungeon Master ou Eye of the Beholder, codé en Java.

Hé bien, Angelo Lima vient de le ressusciter en TypeScript et ça tourne direct dans votre navigateur . Qu’il est fort !!

Le projet s’appelle Prelude of the Chambered: Reborn et c’est donc une réécriture complète du code original. Aux chiottes le Java, et bonjour le TypeScript moderne avec Vite pour le build. Le rendu 3D utilise uniquement le Canvas 2D et du raycasting software pur, sans WebGL ni accélération GPU. Bref, tout se fait à l’ancienne, comme dans le jeu original, mais en version web accessible depuis n’importe quel appareil.

Le truc cool avec le jeu de Notch, c’est son système de level design. Les niveaux sont définis par des images PNG où chaque couleur de pixel représente un élément du jeu : mur, porte, ennemi, objet… C’est du “data-driven” avant l’heure, et ça permet à n’importe qui de créer ses propres niveaux sans toucher au code. Angelo a bien sûr conservé ce système dans sa version modernisée.

Côté contenu, vous avez six niveaux à explorer : Prison, Dungeons, Overworld, Crypt, Temple et Ice Cave. Y’a des ennemis plutôt variés comme des chauves-souris, des ogres, des yeux flottants, Jordan Bardella et des fantômes (un intrus s’est glissé dans cette liste), plus des versions boss. Votre objectif c’est donc de collecter quatre clés pour vous échapper, tout en ramassant des power-ups comme le Power Glove, un pistolet, des palmes pour nager et des patins à glace. Le jeu se finit en 20-30 minutes, mais attention !!!! Si vous mourrez, vous recommencez tout depuis le début.

D’ailleurs, petit fun fact, certaines textures d’objets de Prelude of the Chambered ont été réutilisées par Notch dans Minecraft lui-même, notamment pour les armures en cuir, en fer et les épées. Quand on vous dit que le mec recyclait tout, même les pots de yaourts…

Les contrôles c’est du classique… WASD ou les flèches pour bouger, Q/E pour tourner, Espace pour taper ou utiliser des objets, touches de 1 à 8 pour l’inventaire et y’a même un mode plein écran avec la touche F pour les puristes qui veulent l’expérience immersive complète.

Voilà, si vous voulez découvrir un petit bout d’histoire du jeu vidéo indé et voir ce que Notch était capable de pondre en 48 heures bien avant que Minecraft ne devienne le mastodonte qu’on connaît, foncez jouer à Prelude of the Chambered: Reborn .

Merci à Angelo d’avoir partagé sa création lors de mon live sur Twitch .

  •  

Pixel Snapper - L'outil qui répare le pixel art baveux des IA

Si vous avez déjà essayé de générer du pixel art avec une IA comme Midjourney ou le nouveau modèle Nano Banana Pro de Google, vous avez forcément remarqué ce problème : c’est moche de ouf ! Enfin non, c’est pas moche dans l’absolu, mais les pixels sont tout sauf alignés sur une grille propre. On se retrouve avec des trucs qui ressemblent à du pixel art de loin, mais qui sont en fait une bouillabaisse de pixels de tailles variables, mal placés, avec des anti-aliasing qui n’ont rien à faire là.

Heureusement pour nous, Pixel Snapper va nous aider à corriger tout ça en quelques secondes !

L’outil est développé par Hugo-Dz sur GitHub dans le cadre du projet Sprite Fusion. Vous balancez votre image de pixel art foireuse, et il recale automatiquement chaque pixel sur une grille propre comme ça, fini les pixels qui font du 1,3 × 0,8 au lieu de faire un beau carré 1 × 1 comme le bon dieu du rétro gaming l’a voulu.

Voici la différence… A gauche c’est l’image IA, et à droite, c’est l’image recalée comme il faut :

Le truc cool, c’est que l’outil préserve tous les détails de votre image, c’est à dire le dithering, les courbes, les petits trucs subtils que vous ne voulez pas perdre dans la conversion. C’est pas un outil qui va vous massacrer l’image en la pixelisant bêtement même si certaines couleurs sautent car faut pas dépasser les 16 couleurs.

Voilà, il analyse la structure et recale intelligemment chaque élément sur la grille cible en moins de 2 secondes. Y’a pas besoin de vous créer un compte et c’est sans limite.

En plus, c’est gratuit et open source, donc vous pouvez l’utiliser pour vos projets perso comme pour vos jeux commerciaux sans vous poser de questions. D’ailleurs si vous bossez avec Unity, Godot, Defold ou Flame, les assets générés sont directement utilisables dans vos projets.

Voilà, si vous utilisez des générateurs d’images IA pour créer des assets de jeux rétro et que vous en avez marre de passer des heures à recaler les pixels à la main, testez Pixel Snapper !

  •  

120 000 caméras IP piratées en Corée du Sud

Si vous avez des caméras connectées chez vous et que vous vous baladez régulièrement, comme moi, en tenue d’Adam (ou d’Ève), j’ai une petite histoire qui va peut-être vous faire réfléchir. La police sud-coréenne vient d’arrêter 4 personnes qui auraient piraté plus de 120 000 caméras IP présentes dans des domiciles et des commerces pour en extraire des vidéos à caractère sexuel. Et oui, les gens filmés n’en savaient évidemment rien du tout.

Les lieux ciblés sont des maisons privées, des salles de karaoké, un studio de pilates et même… un cabinet de gynécologue. Gloups… Vous imaginez le truc ? Vous allez vous faire examiner chez le médecin et paf, y’a un mec de l’autre côté de la planète qui revend la vidéo sur un site louche. C’est moche.

D’après l’Agence nationale de police sud-coréenne, les quatre suspects agissaient indépendamment les uns des autres. L’un d’eux aurait piraté 63 000 caméras à lui seul et produit 545 vidéos qu’il a revendues pour environ 25 000 euros en cryptomonnaies. Un autre a compromis 70 000 caméras, extrayant 648 vidéos vendues une quinzaine de milliers d’euros au total. 3 acheteurs qui ont visionné ces vidéos ont également été arrêtés.

Mais comment ont-ils fait pour pirater autant de caméras ? Hé bien, la technique est d’une banalité affligeante. Ils ont tout simplement déviné les mots de passe trop simples ou par défaut des caméras . Vous savez, le fameux “admin/admin” ou “123456” que personne ne change jamais.

Bon, moi je vous rassure, je peux me balader tranquillement en calbut ou tout nu chez moi sans craindre de finir sur un site coréen douteux. J’ai une astuce toute bête : mes caméras sont branchées sur des prises connectées qui sont reliées à mon système d’alarme. Quand j’active l’alarme en partant, les caméras s’allument automatiquement. Et quand je suis chez moi et que l’alarme est désactivée, les caméras sont physiquement coupées de l’électricité.

Pas de jus, pas de vidéo, pas de risque.

Même le hacker le plus balèze du monde ne peut pas pirater une caméra éteinte. Après, si quelqu’un arrive à hacker mon système d’alarme, là on passe à un autre niveau… mais j’ai de la bonne came côté sécurité, je suis plutôt serein.

Les autorités sud-coréennes ont prévenu individuellement les victimes et leur ont conseillé de changer leurs mots de passe immédiatement. Elles rappellent aussi les bonnes pratiques telles que des mots de passe complexes avec majuscules, minuscules, chiffres et caractères spéciaux, et surtout du WPA2 ou WPA3 pour le WiFi (le vieux WEP c’est open bar pour les hackers).

Voilà, si vous avez des caméras IP chez vous, prenez deux minutes pour vérifier vos mots de passe et si vous êtes du genre pudique, pensez à la solution des prises connectées qui coupent l’alimentation quand vous êtes à la maison. C’est simple, c’est radical, et ça vous évitera de devenir la star involontaire d’un site de “sexploitation” à l’autre bout du monde.

  •  

FlyOOBE - L'outil qui installe Windows 11 sur n'importe quel PC

Vous avez un PC qui tourne encore parfaitement sous Windows 10 mais Microsoft vous dit qu’il est comme vous, c’est à dire “trop vieux” pour Windows 11 ?

Et bien, bienvenue dans le club des 240 millions de machines destinées à la casse. Woohoo ! D’ailleurs selon cette étude , si on empilait tous ces PC les uns sur les autres, la pile ferait 600 kilomètres de plus que le diamètre de la Lune. Sympa pour la planète.

Bref, face à ce gâchis monumental programmé pour le 14 octobre de cette année, date de fin du support de Windows 10 , un développeur connu sous le pseudo Belim (builtbybel sur GitHub) a créé FlyOOBE (prononcez “fly-oh-bee”, comme une petite abeille qui buzz). C’est un outil qui fait exactement ce que Microsoft ne veut pas à savoir installer Windows 11 sur n’importe quel PC, même sans TPM 2.0, sans Secure Boot, et avec un processeur de 2010. Et en bonus, il vire tous les bloatwares au passage.

FlyOOBE, c’est l’évolution de Bloatynosy devenu Flyby11, dont je vous ai déjà parlé en long, en large et en travers. C’était un simple patcher qui avait déjà permis à des milliers d’utilisateurs de contourner les restrictions matérielles de Windows 11. Mais la version 2.2 qui vient de sortir va beaucoup plus loin car au lieu de simplement bypasser les vérifications de compatibilité, FlyOOBE vous permet de personnaliser complètement l’expérience d’install et de post-install de Windows 11.

Comme ça, fini les écrans de configuration à rallonge, les applications préinstallées dont tout le monde se fout, et les paramètres de confidentialité douteux activés par défaut.

Mais avant de rentrer dans le détail, pour comprendre pourquoi FlyOOBE existe, il faut revenir sur les exigences matérielles de Windows 11. Microsoft demande actuellement pour Windows 11, un processeur de 8e génération Intel ou 2e génération AMD Ryzen minimum, 4 Go de RAM (8 Go pour une expérience correcte), le TPM 2.0, l’UEFI avec Secure Boot activé, et j’en passe.

Vous l’avez déjà compris, ce sont des exigences qui excluent automatiquement des millions de PC parfaitement fonctionnels.

Bien sûr, tout comme Retailleau ou Darmanin, Microsoft n’a qu’un seul mot à la bouche pour justifier ce massacre informatique : La sécurité. Hé oui car le TPM 2.0 est censé protéger vos données sensibles, et le Secure Boot quant à lui empêche le démarrage de malwares au niveau du bootloader.

Noble intention, j’en conviens, sauf que dans les faits, ça ressemble surtout à de l’obsolescence programmée ++ imaginée pour booster les ventes de nouveaux PC. Plusieurs personnes parlent même d’une stratégie pour augmenter les ventes de Copilot+ PC , ces nouvelles machines avec NPU intégré capable de faire tourner de l’IA en local.

Alors oui, Microsoft propose bien des Extended Security Updates (ESU) pour 30 dollars par an après octobre 2025, mais c’est juste repousser le problème. Et pour les entreprises, ces tarifs grimpent à 61 $ la première année, 122 $ la deuxième, et 244 $ la troisième. Ils abusent pas un peu là quand même ? Donc autant dire que pour beaucoup de boites, ces vieux PC ce sera direction la déchetterie.

Du coup, le principe de FlyOOBE est très malin, je trouve car au lieu de modifier Windows 11 directement, il utilise une astuce découverte par la communauté il y a quelques temps. Il lance en fait l’installation en mode “Windows Server”, qui n’a pas les mêmes restrictions que la version client. Une fois l’installation terminée, vous vous retrouvez alors avec un Windows 11 parfaitement fonctionnel, mais rassurez vous, pas une version serveur.

Selon le développeur de FlyOOBE, la méthode utilise exactement le même contournement que celui documenté par Microsoft pour les environnements virtuels sauf qu’au lieu de l’appliquer à une VM, FlyOOBE l’applique à votre vraie machine. Et il a fait un boulot de dingue car tout le processus est automatisé… L’outil télécharge l’ISO de Windows 11 via le script Fido (développé par Pete Batard de Rufus ), applique les patchs nécessaires, et lance l’installation.

Pour ceux qui dormaient depuis 25 ans, OOBE signifie “Out-Of-Box Experience”. C’est cette série d’écrans à la con que vous voyez quand vous démarrez Windows pour la première fois : Création du compte, paramètres de confidentialité, connexion au Wi-Fi, tout ça. Microsoft en profite pour vous faire créer un compte Microsoft (obligatoire sur Windows 11 Home), activer la télémétrie, installer Office 365 en trial, et autres joyeusetés.

FlyOOBE vous permet donc de court-circuiter tout ça. Plus besoin de compte Microsoft, vous pouvez créer un compte local directement. Les paramètres de confidentialité sont configurés pour protéger vos données par défaut. Et surtout, l’outil peut automatiquement désinstaller toute une liste de bloatwares (traduction : logiciels à la con) comme Candy Crush, TikTok, les jeux Xbox que vous n’avez jamais demandés, Cortana, et même Teams si vous voulez.

Cette version 2.2 marque une vraie évolution puisque le développeur (qui avoue être “en guerre contre les choix de performance de Microsoft”) a bossé comme un fou pour transformer FlyOOBE en boite à outils pour Windows. Grâce à lui, on a maintenant une interface modernisée avec un mode compact élégant, des boutons qui passent en mode icônes seules quand ils sont actifs (comme les apps natives Windows 11, sauf que là ça marche bien). Le démarrage est plus rapide, la consommation mémoire réduite… Bref, c’est pas comme le menu Démarrer de Windows 11 ou l’Explorateur qui sont des monstres XAML/WinUI bourrés de bloat.

Le développeur a d’ailleurs un petit coup de gueule savoureux dans ses notes de version : “Peut-être qu’un jour Microsoft corrigera les vrais problèmes de performance au lieu d’ajouter un énième bouton Copilot lumineux. Honnêtement, ça fait mal de voir un OS qu’on a aimé être lentement ruiné par les mauvaises priorités.” On sent le mec qui en a ras-le-bol, et je le comprends…

FlyOOBE est donc passé d’un simple assistant OOBE à un véritable hub de contrôle Windows. Le moteur d’extensions a été complètement retravaillé, avec un système de catégories et de filtres. Certaines pages OOBE sont devenues de véritables mini-apps autonomes, comme Dumputer ou CoTweaker (des anciens outils standalone du même dev qui vivent maintenant leur meilleure vie à l’intérieur de FlyOOBE). Il y a aussi un nouveau tableau de bord Home qui catégorise et recommande intelligemment les options, un système de navigation avec historique complet (comme dans un navigateur), et un moniteur d’activité natif qui log les actions système en temps réel.

L’App Installer intégré propose aussi d’installer automatiquement des logiciels vraiment utiles tels que Firefox, VLC, 7-Zip, Notepad++, et autres essentiels. Pratique donc pour avoir une machine propre et fonctionnelle dès le départ, sans passer des heures à tout configurer manuellement.

Maintenant faut que je sois clair avec vous, utiliser FlyOOBE, c’est contourner les mesures de sécurité mises en place par Microsoft. Le développeur lui-même précise que les mises à jour futures ne sont pas garanties sur les machines “non supportées”. Donc si Microsoft décide de bloquer complètement les PC sans TPM 2.0 dans une future mise à jour, vous pourriez vous retrouver coincé.

Il y a aussi le cas du POPCNT, une instruction CPU que FlyOOBE ne peut pas contourner donc si votre processeur ne la supporte pas (généralement les CPU d’avant 2010), Windows 11 ne fonctionnera tout simplement pas, même avec FlyOOBE. L’outil intègre d’ailleurs un “compatibility checker” pour vérifier ce point avant l’installation.

Notez qu’ en février dernier, Microsoft Defender a commencé à flaguer Flyby11 comme “Win32/Patcher” , le classant comme application potentiellement indésirable. Le développeur a alors contacté Microsoft et la version actuelle n’est plus détectée, mais ça montre que Microsoft n’apprécie pas vraiment ce genre d’outils.

Maintenant pour utiliser FlyOOBE, pas besoin d’un tuto à rallonge car c’est ultra simple. Vous téléchargez l’exécutable depuis les releases GitHub , vous le lancez, et vous avez quatre options :

  1. Upgrade : Pour passer de Windows 10 à 11 sur une machine incompatible
  2. Install Only : Pour une installation propre avec personnalisation OOBE
  3. Experience : Pour configurer Windows après installation
  4. Apps : Pour gérer les bloatwares et installer des apps utiles

Si vous choisissez l’upgrade, FlyOOBE téléchargera automatiquement l’ISO de Windows 11, appliquera les patchs, et lancera le processus. Comptez alors environ 30 minutes à 1 heure selon votre machine et votre connexion internet. Rassurez-vous, l’outil gardera vos fichiers et tous vos programmes car c’est une vraie mise à niveau, et pas une réinstallation. L’Autopilot intégré a d’ailleurs été amélioré pour vous guider de manière encore plus autonome pendant l’installation.

Petite note pour ceux qui cherchaient le script ConsumerESU (pour les mises à jour de sécurité étendues) : il a temporairement disparu de GitHub, probablement un faux positif qui a fait suspendre le repo, comme c’est déjà arrivé au profil de Belim lui-même. Les joies de la modération automatique…

Maintenant, pour ceux qui veulent aller plus loin, il y a même des builds “Nightly” mis à jour régulièrement avec les dernières fonctionnalités expérimentales. L’ancien Flyby11 3.0 “Classic” existe toujours mais est désormais marqué comme deprecated, donc le dev recommande de passer à FlyOOBE. Notez aussi que FlyOOBE n’est pas le seul outil pour contourner les restrictions de Windows 11. Rufus permet aussi de créer une clé USB d’installation sans les checks TPM/Secure Boot . Il y a aussi les méthodes manuelles avec des modifications du registre pendant l’installation. Ou carrément passer à Linux, comme le suggèrent certains barbus qui veulent entrainer encore plus de monde dans leur galère… Roooh, ça va, je rigole !

Mais FlyOOBE c’est mon préféré parce qu’il a plusieurs avantages. D’abord, c’est tout-en-un : bypass les restrictions, personnalisation OOBE, et debloating. Ensuite, c’est portable (moins de 400 Ko !), donc pas besoin d’installation et surtout, c’est maintenu activement avec des mises à jour régulières pour s’adapter aux changements de Microsoft. Le dev mentionne d’ailleurs son autre projet CrapFixer , une sorte de CCleaner 2.0 de l’époque dorée de Windows XP, si vous êtes nostalgiques.

Alors Microsoft va-t-il bloquer définitivement FlyOOBE et les outils similaires ? C’est possible car ils ont déjà resserré la vis plusieurs fois, mais les devs trouvent toujours de nouvelles méthodes de contournement. Et c’est encore pire pour activer Windows…

Bref, si vous avez un PC sous Windows 10 qui ne passe pas les vérifications de compatibilité Windows 11, donnez une chance à FlyOOBE. Au pire, vous perdez une heure et au mieux, vous donnez une seconde vie à votre machine et vous évitez de participer à la montagne de déchets électroniques que ça va provoquer.

Et ça, c’est déjà une petite victoire.

Source

Article publié initialement le 4 septembre 2025. Mis à jour le 1 décembre 2025. Merci à Lorenper.

  •  

UnMarker - Les watermarks IA ne servent à rien

Vous vous souvenez quand les géants de la tech ont promis à la Maison Blanche qu’ils allaient marquer toutes les images générées par IA avec des filigranes invisibles pour lutter contre les deepfakes ? Hé bien, des chercheurs de l’Université de Waterloo au Canada viennent de démontrer que c’était du pipeau avec un outil de leur cru baptisé UnMarker qui supprime n’importe quel watermark IA en quelques minutes, sans même avoir besoin de savoir comment le filigrane a été créé.

Andre Kassis et Urs Hengartner , les deux chercheurs derrière ce projet, ont publié leurs travaux lors du 46ème symposium IEEE sur la sécurité et la vie privée en mai 2025 et leurs résultats sont assez dévastateurs pour l’industrie.

En effet, ils ont testé leur attaque contre à peu près tous les systèmes de watermarking existants : Yu1, Yu2, HiDDeN, PTW, StegaStamp, TRW, Stable Signature… Et le meilleur taux de détection après passage dans UnMarker qu’ils ont obtenu c’est 43%. Et en dessous de 50%, c’est considéré comme inutile statistiquement parlant.

Ils ont aussi testé le tout nouveau, tout beau SynthID de Google, que Mountain View présente comme LA solution miracle. Et résultat le taux de détection est passe de 100% à environ 21% donc autant vous dire que c’est complètement pété.

Alors comment ça marche ce truc ?

Hé bien l’astuce d’UnMarker, c’est d’exploiter une faille fondamentale que tous les systèmes de watermarking partagent. Comme l’explique Kassis avec une analogie plutôt parlante, “Si vous gribouillez l’adresse sur une lettre, le facteur ne pourra plus la livrer.” et comme tous ces systèmes doivent stocker leur watermark dans les variations spectrales des pixels, UnMarker cible précisément ce canal pour le perturber, sans créer d’artefacts visuels. L’image reste ainsi identique à l’œil nu, mais le filigrane invisible est devenu illisible.

Unmarker.it est donc une version côté client de leur outil , qui tourne entièrement dans votre navigateur. Vous déposez une image, vous la “secouez, remuez et écrasez” comme ils disent, et hop, plus de watermark ! Par contre, si le watermark est aussi visuel comme la petite étoile de Gemini, pensez à mettre un petit coup de pinceau dessus pour la cacher.

Et c’est là que ça devient vraiment inquiétant pour la lutte contre les deepfakes car toute la stratégie des gouvernements et des plateformes repose sur l’idée qu’on peut marquer les contenus IA pour les identifier automatiquement. Donc si n’importe quel clampin peut supprimer ces marqueurs en quelques clics, tout le système s’effondre. Les chercheurs sont d’ailleurs assez cash dans leur conclusion, je cite : “Nos résultats montrent que le watermarking n’est pas une défense viable contre les deepfakes, et nous exhortons la communauté à explorer des alternatives.

Voilà, si vous pensiez que les watermarks invisibles allaient nous sauver de la désinformation par l’IA, vous vous mettez le doigt dans l’œil !

  •  

Lossless Scaling - Doublez le framerate de votre Steam Deck avec ce plugin Decky

Si vous avez un Steam Deck et que vous rêvez de fluidité visuelle digne d’un écran 120 Hz alors que votre jeu tourne péniblement à 40 FPS, il faut absolument que vous testiez Lossless Scaling qui vient officiellement de débarquer sur le Decky Store .

Pour ceux qui ne connaissent pas le concept, Lossless Scaling c’est un logiciel Windows hyper populaire qui permet de générer des frames artificielles entre les vraies images de votre jeu. En gros, si votre jeu tourne à 30 FPS, le logiciel va créer des images intermédiaires pour donner l’impression d’avoir du 60 FPS. C’est pas de la magie noire, c’est de l’interpolation de frames, et ça marche plutôt bien quand c’est correctement implémenté.

Le truc, c’est que jusqu’à maintenant c’était réservé aux joueurs Windows, et vous, pauvres utilisateurs de Steam Deck, vous êtiez condamnés à regarder votre cousin PCiste consanguin profiter de la fluidité de ses jeux pendant que vous, vous vous tapiez des 30 FPS saccadés sur Elden Ring.

Hé bien aujourd’hui, c’est terminé, grâce au travail de PancakeTAS qui a porté la technologie sous Linux et de xXJSONDeruloXx qui a créé ce plugin Decky appelé “ lsfg-vk ”.

L’installation est devenue ultra simple maintenant que c’est dans le store officiel Decky… Suffit de chercher “Decky LSFG-VK”, vous l’installez, et vous suivez les instructions. Bon par contre, petit détail important, il vous faut quand même avoir acheté Lossless Scaling sur Steam (Ouin). C’est pas gratuit, mais à moins de 8 euros en période de soldes, ça reste très accessible pour ce que ça apporte. Et puis ça vous fait une idée cadeau de plus pour Noyël !

Côté résultats, c’est assez impressionnant sur les jeux qui tournent de façon stable. Si vous avez un titre qui tourne à 40 FPS constants, vous allez pouvoir simuler du 80 FPS et l’œil s’y laissera prendre. Par contre, et c’est là que ça se corse, il faut que le framerate de base soit stable. Sur des jeux gourmands comme Dying Light: The Beast où le framerate fait du yoyo, vous allez vous retrouver avec des stutters pas très agréables.

L’interpolation n’aime pas quand le framerate source fait n’importe quoi et d’ailleurs, comparé au FSR Frame Gen d’AMD qui est intégré directement dans certains jeux, ce plugin Lossless Scaling aura l’avantage de tourner de façon plus fiable avec des visuels plus fluides et moins d’input lag.

Attention quand même, l’input lag reste le talon d’Achille de toute technologie de génération de frames donc si vous jouez à des jeux compétitifs où chaque milliseconde compte, passez votre chemin, mais pour un bon vieux RPG solo ou un jeu d’aventure, c’est très appréciable.

Voilà, si vous voulez donner un coup de boost visuel à votre Steam Deck sans attendre que les développeurs intègrent nativement le frame generation dans leurs jeux, foncez sur le Decky Store chercher LSFG-VK. C’est la solution la plus simple pour profiter de cette techno qui était jusqu’ici réservée aux joueurs Windows.

Et un grand merci Noah de SteamdeckHQ pour l’info !

  •