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Veeam accélère sur les hyperviseurs : ce qui est prévu pour 2026

Chez Veeam, l’heure est aux intégrations natives avec les hyperviseurs.

La feuille de route est en tout cas bien remplie : de 7 hyperviseurs, on pourrait passer à 13 en 2026.

Le premier environnement géré fut VMware, dès la première version sortie en 2008. Hyper-V s’y était ajouté en 2011.

Le troisième sur la liste fut Nutanix AHV. Le plug-in existe depuis 2018. Avec la dernière version de Veeam (v13, lancée ce mois-ci), l’appliance a été intégrée dans le serveur de backup. La distribution des workers a été améliorée (images déployées au besoin) et il est devenu possible de déployer un agent léger persistant sur les VM – ce qui élimine la nécessité d’un compte à privilèges.

La prise en charge de Red Hat Virtualization est assurée depuis 2021. Aux dernières nouvelles, elle le sera au moins jusqu’à fin 2026 (Red Hat a abandonné cette solution au profit d’OpenShift).
Oracle Linux Virtualization Manager, autre solution basée sur KVM, est quant à lui intégré depuis 2024.
Pour l’un et l’autre, la dernière version de Veeam intègre aussi l’appliance dans le serveur de backup. Le placement des workers est amélioré (priorisation de ceux situés dans le même cluster que la VM) et il devient possible de les connecter à plusieurs réseaux. La stratégie de conservation basée sur les points de restauration est remplacée par une stratégie basée sur le temps, ouvrant la voie à de l’immuabilité.

Proxmox en 2024, Scale Computing cette année

Autre hyperviseur géré depuis 2024 : Proxmox VE. Veeam 13 y apporte – sur le papier – un élément important : la sauvegarde au niveau des applications (app-aware) par intégration avec le VSS, pour Active Directory, Exchange, SharePoint, SQL Server, Oracle et PostgreSQL. Elle généralise par ailleurs la disponibilité des fonctions de détection de malwares (analyse des activités suspectes sur le système de fichiers, recherche de menaces, scans YARA après sauvegarde…).

Le dernier hyperviseur ajouté sur la liste le fut en septembre 2025 : HyperCore, de Scale Computing. Ses principales capacités à l’heure actuelle :

  • Sauvegarde complète ou incrémentale
  • Sélection de VM, de tags et de clusters comme sources
  • Exclusions possibles niveau VM et disque
  • Notification par e-mail pour chaque job
  • Niveau de compression et taille de bloc personnalisables
  • Restauration vers/depuis AHV, Proxmox, KVM, AWS, Azure et Google Cloud

XCP-ng, HPE VM Essentials et OpenShift Virtualization prévus pour 2026

Des intégrations avec 4 hyperviseurs supplémentaires sont prévues pour le premier semestre 2026.

Parmi eux, XenServer (que Citrix a décidé de relancer face à VMware) et son fork XCP-ng.
Le plug-in pour XCP-ng (version 8.3 et ultérieures) est en bêta publique depuis fin septembre. Il est préinstallé dans une version spécifique de l’ISO Veeam Backup and Restore 12.3.2. Les possibilités sont proches de celles offertes par le plug-in HyperCore, mais VeeamZIP n’est pas encore géré, comme l’exclusion de VM ou de disques.

VM Essentials, de HPE, est aussi prévu pour le premier semestre. Veeam avait officialisé son intention de développer un plug-in en juin 2025. Une bêta devrait être disponible en décembre.

Un hyperviseur chinois est également sur la liste : Sangfor, proposé par un fournisseur de solutions hyperconvergées sur base KVM.

L’échéance n’est pas aussi précise concernant OpenShift Virtualization : ce sera pour 2026, nous promet-on simplement.

On en arrivera ainsi à 12 hyperviseurs. Si Veeam en compte 13, c’est qu’il inclut un projet d’API « universelle » censée favoriser l’intégration d’autres solutions…

Illustration générée par IA

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Vates et Veeam : une alliance qui promet pour les PME et ETI !

Salut à tous ! On en parlait il y a peu sur vBlog, et c’est désormais officiel : une version bêta du plugin XCP-ng pour Veeam est disponible sur le forum R&D de Veeam ! Une excellente nouvelle après l’annonce, en mai 2024, du support de Proxmox par Veeam. En à peine plus d’un an, XCP-ng rejoint la fête et confirme son statut d’alternative potentielle et sérieuse dans l’écosystème de la virtualisation.
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Veeam rachète Securiti AI pour 1,73 milliard $

Le groupe américain Veeam Software, détenu par le fonds d’investissement Insight Partners va racheter Securiti AI pour environ 1,73 milliard $ en numéraire et en actions.

L’opération, qui doit être finalisée d’ici la fin de l’année, marque une étape clé dans l’évolution de Veeam, traditionnellement centrée sur la sauvegarde et la restauration des données, vers un rôle plus large de gardien de la confiance numérique.

« Cette acquisition nous permet d’unifier la résilience, la sécurité et la gouvernance des données au sein d’une même plateforme », a déclaré le directeur général de Veeam, Anand Eswaran, précisant que l’opération devrait commencer à contribuer aux bénéfices dès le second semestre 2026.

Résilience et gouvernance des données

Historiquement, Veeam a bâti sa réputation sur la protection contre les ransomwares et les pannes informatiques. Avec Securiti AI, l’entreprise s’attaque à un nouveau champ : celui de la protection des données exploitées par les modèles d’intelligence artificielle.

L’enjeu est crucial : dans un environnement où les IA génératives manipulent d’immenses volumes d’informations, les risques de fuites, de biais ou de violations de la confidentialité explosent.

« L’intelligence artificielle d’entreprise n’est pas possible sans sécurité des données », résume Rehan Jalil, fondateur et PDG de Securiti AI, qui rejoindra Veeam en tant que président en charge de la sécurité et de l’IA.

Le communiqué officiel de Veeam détaille l’ambition technique du rapprochement : offrir un “single control plane”, c’est-à-dire un plan de contrôle unique couvrant les données de production et les données secondaires (sauvegardes, archives, environnements cloud ou SaaS).

Cette intégration permettra aux directions informatiques de cartographier l’ensemble de leur patrimoine de données, d’en contrôler les accès et d’en assurer la conformité avec les réglementations internationales.

Securiti AI apporte sa plateforme Data Command Center, fondée sur un  (graphe de connaissances qui relie les informations de sécurité, de confidentialité et de gouvernance. La solution est complétée par un moteur d’automatisation “agentic AI”, un module de recherche d’entreprise sécurisé “Gencore AI”, et des fonctions avancées de Data Security Posture Management (DSPM) et de gouvernance de la donnée.

« Notre objectif est de permettre aux clients d’avoir une visibilité complète sur leurs données, qu’elles soient en production, en sauvegarde ou en transit », explique Anand Eswaran.

Répondre à la complexité des environnements IA

Selon Veeam, 70 à 90 % des données d’entreprise sont non structurées — e-mails, documents, messages clients — et 80 à 90 % des projets d’IA échouent en raison de problèmes liés à la qualité, à la confidentialité ou à la gestion des accès. En combinant ses solutions de résilience avec l’expertise de Securiti AI en sécurité des données, Veeam veut proposer une réponse complète à cette complexité croissante.

Le rachat, valorisé 1,725 milliard $, a été financé par JPMorgan Chase & Co. et conseillé par Morgan Stanley du côté de Securiti AI.Basée à San Jose (Californie), Securiti AI emploie environ 600 personnes et avait été valorisée 575 millions $ en 2023, après une levée de fonds de 75 millions $ menée par Capital One Ventures et Citi Ventures. Parmi ses investisseurs figurent General Catalyst et Mayfield.

De son côté, Veeam, rachetée en 2020 par Insight Partners pour 5 milliards $, revendique 6 000 employés et plus de 550 000 clients dans le monde, dont 67 % des entreprises du Global 2000. En décembre 2024, elle avait été valorisée 15 milliards $ lors d’une opération secondaire menée par TPG, avec la participation de Temasek et Neuberger Berman.

Vers une “data confidence platform” pour l’ère de l’IA

En combinant les savoir-faire des deux entreprises, Veeam entend créer une plateforme de confiance pour les données (“data confidence platform”), unifiant la sauvegarde, la gouvernance et la sécurité des informations dans un contexte multi-cloud.

Les premières solutions communes devraient être présentées dans les mois suivant la clôture du rachat. L’ambition est claire : faire de Veeam un pilier de la sécurité des données à l’ère de l’intelligence artificielle, où la fiabilité des modèles dépendra autant de la puissance des algorithmes que de la qualité — et de la protection — des données sous-jacentes.


Eclairage 

Le “control plane” :  outil central du pilotage des données


Appliqué à la donnée, le “control plane” vise à offrir une vue consolidée sur l’ensemble des informations détenues par une organisation, qu’elles soient stockées dans le cloud, sur site, en sauvegarde ou utilisées par des modèles d’IA.

Concrètement, un “control plane” unifié comme celui que veut bâtir Veeam doit permettre de :

  • recenser toutes les données d’entreprise, quelle que soit leur source ;

  • contrôler les droits d’accès et les permissions ;

  • surveiller les usages et détecter les comportements à risque ;

  • automatiser la conformité avec des réglementations comme le RGPD ou le CCPA ;

  • et orchestrer la sécurité de bout en bout, y compris pour les systèmes d’IA générative.

Ce concept, emprunté au monde du réseau et du cloud, devient aujourd’hui le socle d’une gouvernance de la donnée à l’ère de l’intelligence artificielle, où la frontière entre sauvegarde, sécurité et conformité tend à disparaître.


Photo : © Veeam

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