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Google dans le viseur de Bruxelles pour l’utilisation de contenus dans son IA

La pression réglementaire européenne sur les géants technologiques américains s’intensifie. Ce 9 décembre, la Commission européenne ouvre une enquête antitrust visant Google, filiale d’Alphabet. En cause : l’utilisation de contenus en ligne d’éditeurs et de vidéos YouTube pour entraîner ses modèles d’intelligence artificielle.

Il s’agit de la deuxième investigation contre Google en moins d’un mois, témoignant des inquiétudes croissantes de Bruxelles face à la domination des Big Tech dans les nouvelles technologies émergentes. Cette offensive intervient quelques jours seulement après le lancement d’une enquête similaire visant Meta, accusé de bloquer l’accès de concurrents à son système de messagerie WhatsApp.

Des pratiques jugées déloyales

Concrètement, Bruxelles s’inquiète de l’utilisation par Google des contenus d’éditeurs pour générer ses résumés alimentés par l’IA, appelés AI Overviews, sans compensation adéquate et sans donner aux éditeurs la possibilité de refuser. Les mêmes préoccupations concernent l’exploitation des vidéos YouTube téléchargées par les utilisateurs.

Ces AI Overviews, déployés dans plus de 100 pays ( pas en France, NDLR), apparaissent au-dessus des liens hypertextes traditionnels vers les pages web pertinentes. Google a d’ailleurs commencé à y intégrer de la publicité depuis mai dernier.

« Un écosystème d’information sain dépend du fait que les éditeurs disposent des ressources nécessaires pour produire un contenu de qualité. Nous ne permettrons pas aux contrôleurs d’accès de dicter ces choix », a martelé Teresa Ribera, commissaire européenne chargée de la concurrence, en référence au DMA (Digital Markets Act) qui s’applique actuellement à une vingtaine de  « services de plate-forme essentiels  » dont les exploitants sont nommés  » contrôleurs d’accès  » (gatekeepers).

Google conteste les accusations

Google a immédiatement rejeté ces accusations, comme il l’avait déjà fait en juillet face à la plainte des éditeurs indépendants qui a déclenché cette enquête. « Cette plainte risque d’étouffer l’innovation sur un marché plus concurrentiel que jamais », a réagi un porte-parole.

Du côté des plaignants, l’Independent Publishers Alliance, le Movement for an Open Web et l’ONG britannique Foxglove ne décolèrent pas. « Google a rompu le pacte qui sous-tend Internet. L’accord était que les sites web seraient indexés, récupérés et affichés lorsqu’ils sont pertinents pour une requête. Tout le monde avait une chance », a déclaré Tim Cowen, avocat conseillant ces groupes, cité par Reuters. « Maintenant, il met son AiO, Gemini, en premier et ajoute l’insulte à l’injure en exploitant le contenu des sites web pour entraîner Gemini. Gemini est le jumeau maléfique de Search.»

Si Google est reconnu coupable de violation des règles antitrust de l’UE, l’amende pourrait atteindre 10% de son chiffre d’affaires annuel mondial.

En septembre dernier, Google a écopé d’une amende de près de 3 milliards € pour avoir favorisé ses propres services de technologie publicitaire. Au total, les amendes infligées par l’UE dépassent 9,5 milliards €, incluant 4,13 milliards pour Android et 2,42 milliards pour avoir écrasé des rivaux dans la recherche shopping. Une pénalité de 1,49 milliard pour AdSense a toutefois été annulée l’année dernière.

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Chat Control - 3 ans de débats pour accoucher d'un truc qui ne sert à rien

Vous vous souvenez de Chat Control ? Ce projet de règlement européen qui voulait scanner tous vos messages privés pour détecter des contenus pédocriminels ? J’en avais parlé à l’époque et je m’étais bien énervé dessus. Hé bien après plus de 3 ans de négociations, de votes ratés, de blocages par l’Allemagne , les Pays-Bas et l’Autriche… le Conseil de l’UE a enfin trouvé un accord.

Et devinez quoi ? Bah c’est du vent.

Le grand compromis trouvé ce 26 novembre c’est donc de rendre le scanning… (roulements de tambours)… volontaire ! Oui, oui, volontaire. Ainsi, au lieu d’obliger toutes les messageries à scanner vos conversations, on leur demande gentiment si elles veulent bien le faire et en parallèle, on prolonge indéfiniment l’exemption qui permet déjà aux plateformes de scanner volontairement sans violer les lois européennes sur la vie privée. Je rappelle quand même que exemption devait expirer en avril 2026… Hé bien là, elle devient permanente.

Alors oui, techniquement c’est moins pire que le projet initial, mais quand même 3 ans de réunions à se tripoter la nouille, à payer des salaires, à faire des notes de frais, à bailler aux corneilles et j’en passe, pour nous pondre un magnifique “Bon ben finalement on change rien, les entreprises font ce qu’elles veulent”, je trouve ça magistral !

Et le pire c’est que même ce compromis light fait tiquer les experts en vie privée car quelques jours avant l’accord, un groupe de scientifiques a envoyé une lettre ouverte prévenant que le texte “présente toujours des risques élevés pour la société” sans bénéfices clairs pour les enfants. Les associations de défense des droits numériques dénoncent en fait une ruse politique car le texte mentionne que seront bonnes “toutes les mesures appropriées d’atténuation des risques” ce qui est une formulation suffisamment vague pour permettre aux gouvernements de dire plus tard que le scanning est essentiel pour la sécurité.

D’ailleurs Signal avait prévenu que si le scanning devenait obligatoire, ils quitteraient le marché européen plutôt que de compromettre le chiffrement de leurs utilisateurs. Bon au final c’est pas arrivé, mais ça donne une idée de l’ambiance.

Voilà, maintenant le Conseil va négocier avec le Parlement européen et les trilogues (les négociations finales) sont prévus début 2026, donc on n’a pas fini d’en entendre parler.

Et voilà comment se passent 3 ans de cirque bureaucratique pour revenir au point de départ ^^.

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Découvert bancaire : nouvelle règle au 20 novembre 2026

Dès le 20 novembre 2026, le découvert bancaire n’est plus activé par défaut, un examen de solvabilité et un accord explicite s’imposent pour toute autorisation.

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Après avoir interdit la dénomination « steak végétal », l’Union européenne interdit les végétariens

Selon le texte, les végétariens disposeront cependant d’un délai de trois mois pour redevenir des gens normaux, via un plan de réintroduction progressive de protéines animales : jambon blanc, nuggets de poulet, puis l’épreuve finale du pot-au-feu du dimanche midi.

« Il ne s’agit surtout pas de stigmatiser, mais de rééduquer. On peut revenir de tout, même du quinoa », insiste la Commission déclare un député européen avant d’ajouter “les végétariens ne sont pas bons pour la santé des industries agroalimentaires. Ils achètent du quinoa et du tofu, ça ne rapporte rien. Il faut donc s’en débarrasser”.

Le député précise que toute personne refusant ce retour à la normale perdra sa nationalité et devra quitter l’Union européenne pour aller manger ses graines ailleurs. “L’Europe est un espace de liberté, mais surtout un espace où l’on partage des planches de charcuterie”, assure Ursula von der Leyen.

Selon nos informations, la Commission européenne se penchera prochainement sur d’autres sujets brûlants, comme l’interdiction du mot “Gel douche” pour les gels douche ne contenant aucun perturbateur endocriniens.

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