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MongoBLEED - La faille critique qui fait fuir la mémoire de votre MongoDB

Si vous utilisez MongoDB, accrochez-vous bien parce que là, c'est du lourd. Une faille critique baptisée MongoBLEED vient d'être découverte et elle touche à peu près toutes les versions de MongoDB sorties depuis 2017. Sept ans de versions vulnérables, c'est un chouette record, je trouve ^^.

Le problème avec cette CVE-2025-14847, c'est qu'elle exploite la compression zlib des messages. En gros, quand un attaquant envoie un message compressé mal formé avec des paramètres de longueur trafiqués, MongoDB se met à recracher des bouts de sa mémoire heap sans broncher. Et dans cette mémoire, on peut trouver des trucs sympa genre des mots de passe, des tokens d'authentification, des clés de chiffrement... Bref, le jackpot pour un attaquant.

Le pire dans tout ça c'est que y'a pas besoin d'être authentifié pour exploiter la faille. Si votre instance MongoDB est accessible depuis le réseau, n'importe qui peut s'y connecter et commencer à siphonner votre mémoire. C'est exactement le même genre de cauchemar que Heartbleed en 2014, d'où le petit surnom affectueux.

Du coup, qui est concerné ?

Hé bien à peu près tout le monde... Les versions 3.6.0 jusqu'à 8.0.16 sont touchées, ce qui représente selon les chercheurs de Wiz environ 42% des environnements cloud. Il y aurait donc plus de 87 000 instances MongoDB exposées sur Internet et le problème, c'est que depuis le 26 décembre 2025, des exploitations actives ont été détectées dans la nature. Joyeux Noël !!

La bonne nouvelle, c'est que le fix est simple. Soit vous mettez à jour vers une version patchée (8.2.3+, 8.0.17+, 7.0.28+, 6.0.27+, 5.0.32+ ou 4.4.30+), soit vous désactivez la compression zlib en attendant. Pour ça, c'est dans la config réseau de MongoDB, paramètre compressors qu'il faut virer le zlib.

Pour vérifier si vous êtes vulnérable, un petit nmap sur le port 27017 avec le script mongodb-info vous dira quelle version tourne. Vous pouvez aussi regarder les logs réseau pour détecter des connexions suspectes avec des messages compressés anormalement petits suivis de réponses anormalement grandes. C'est le signe qu'un petit malin est en train de vous pomper la mémoire.

Bref, si vous avez du MongoDB qui traîne quelque part, c'est le moment de faire un petit tour dans vos infras. Parce que là, c'est quand même d'une faille qui permet à n'importe qui d'aspirer vos données sensibles sans même avoir besoin d'un mot de passe. Ubisoft en a fait les frais et ça pique !

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