Hello, @antichesse,
Je me permet de rebondir pour exprimer mon profond désaccord sur cette position:
D'une part, je suis assez âgé pour avoir, en primaire, dans les années 60, été forcé de porter un uniforme, à l'époque il ne s'agissais que d'une blouse, mais obligatoire.
Je suis issu d'une famille pauvre, et autant te dire que l'achat de fourniture scolaires et de cette maudite blouse tous les ans, parce que oui ça pousse à cet âge là) grévait le budget de ma famille. A titre personnel je _détestais_ porter ce machin et je n'avais de hâte que de pouvoir l'ôter.
D'autre part, l'uniforme, c'est un pas vers le nivellement des apparences, qui précède de peu, le nivellement de la pensée. (J'ai aussi fait mon service militaire, ce n'étais pas aboli lorsque j'ai été en âge, et je n'appréciais pas plus l'uniforme, mais il se trouve que les gradés et les militaires de carrière que j'ai pu voir à l'époque eux, se permettaient de personnaliser le leur, que ce soit par des bottes non standard, ou des matières plus confortables, faisant voler en éclat l'illusion d'égalité et générant l'envie de leurs sous-fifres. Je ne peux m'empêche de penser qu'à l'école les enfants de riches bénéficieront des mêmes petits passe-droits).
Ce n'est pas un hasard si ce sont les régimes autoritaires qui tentent toujours d'imposer ce genre de choses (et oui, je considère que la France vis désormais sous un régime autoritaire qui ne dis pas son nom). L'uniformisation des enfants c'est nier leur individualité, les forcer dans un moule sociétal et pour reprendre tes propres termes les tirer, en effet, tous vers le bas.
On veut déjà leur imposer le SNU, autre grande saleté militariste. Le prétexte de l'uniforme c'est l'argument de l'extrême droite, et de ses alliés, pour bannir des écoles les tenues qui les dérangent (voiles, foulard, robes trop longues etc) sans le dire.
Alors, oui, surement il y a des clivages sociaux dans les écoles publiques, des enfants de milieux aisés, des enfant de pauvres (encore que les découpages scolaires ont curieusement tendance à regrouper les uns avec les uns et les autres avec les autres..)
Dans le cas qui nous préoccupe, s'opposer au port de l'uniforme ce n'est pas faire preuve d'immobilisme structurel, c'est juste refuser de faire un pas de plus vers la droitisation de notre société.
Et pour en revenir au contenu de la BD, je verrais plutôt son argument comme "et si, plutôt que de plaquer un faux vernis d'égalitarisme sur nos enfants, on s'attelais à réduire les _vraies_ inégalités" (mais bien sûr je peux me tromper :)
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