Du fait de ses deux créations les plus connues, Dear Esther (2012) et Everybody’s Gone to the Rapture (2015), le studio anglais The Chinese Room a longtemps fait office de porte-drapeau (malgré lui) du genre des walking simulators. Passé par de profondes métamorphoses depuis, il montre aujourd’hui son nouveau visage au plus grand nombre avec Still Wakes the Deep, son jeu le plus ambitieux à ce jour, qui se décrit lui-même comme « The Thing sur une plateforme pétrolière ». Avouez que c’est intriguant, comme pitch.

Il est temps que quelqu’un dénonce la supercherie de Matthew Dunstan. L’auteur australien n’a jamais mis les pieds sur la ligne 7, n’a jamais connu l’empathie si parisienne suite à une pudique annonce d’« incident voyageur », les regards levés, les soupirs agacés, les respectueux « Ah, mais font chier à sauter sur les voies » ! Et môssieur Dustan se permet de faire un jeu.

Super, Perco. Franchement, je ne te remercie pas. T’es là, tu me parles d’un jeu avec un moteur à construire, des territoires à visiter et des pièces à monter. Forcément, moi je suis aux anges. Je me dis que ça y est, le monde a enfin droit au jeu de plateau Fast & Furious qu’il mérite et ni une ni deux, je saute sur le test pour prêcher la bonne parole dans le magazine que vous avez entre les doigts. Ouais ouais ouais. Bah ouais. Merci, Perco.

Dès que le peuple de France m'appellera à la magistrature suprême, j'enverrai deux types de joueurs en cour martiale : les psychopathes qui racontent que le gamepad est plus précis que la souris dans les jeux de shoot, évidemment, mais aussi les détraqués qui mettent une critique négative à un jeu sur Steam alors qu'ils y ont joué 300 heures.

J’ai longtemps hésité entre la vie d’artiste et un boulot pépère de fonctionnaire au service des permis de conduire d’une préfecture. Aujourd’hui, je peux concilier les deux.

Sept ans après l’excellent Hellblade, Ninja Theory a rempilé pour une suite qui repose sur tous les éléments qui faisaient la force de son prédécesseur. On y retrouve une histoire prenante, une héroïne fascinante dont la psychose se manifeste au travers d’une multitude de voix qui l’accompagnent tout au long de son périple, des paysages sublimes et une gestion du son qui donne l’impression de se faire backseater pendant huit heures.

Château Aventure – La suite, c’est la suite (ouf, la cohérence du monde est respectée) de Château Aventure, lui-même la réédition, mais aussi la suite, de Parsely. Beaucoup de mots pour un jeu qui en a moins, puisqu’il s’agit d’imiter les jeux vidéo textuels en proposant par exemple la commande « Ouvrir porte avec hache ».

J'avais neuf ans mais je m'en souviens comme si c'était hier. Je venais de reprendre connaissance, téléporté dans un étrange bassin. Du fond de l'eau, des myriades de tentacules montaient et tentaient de m'agripper pour m'entraîner à jamais vers les profondeurs. Immédiatement, instinctivement presque (car je n'étais pas à l'âge où l'on verbalise cela très clairement), j'ai su que j'étais devant un grand jeu. Ce jeu, c'était Another World, d'Eric Chahi. Et en lançant Animal Well, à nouveau, j'ai toute de suite su.

Les adeptes de la raquette auront attendu treize longues années pour le retour de Top Spin. Tout ça pour se retrouver avec un battle pass et un solo jouable qu’en ligne. 2K aurait peut-être mieux fait de s’abstenir encore quelques années.

Sur ce forum des méandres d’Internet, on parle d’Odyssey TV, chaîne disparue sans laisser de trace et dont si peu se souviennent… Drôle de projet de vacances que de partir investiguer… Mais vous voilà. Au travers des secrets de la ville, de souvenirs et des fameuses K7 Odyssey ornées de pyramides et qui n’acceptent d’être lues que la nuit, peut-être remonterez-vous jusqu’au mystère des mystères… Vivant ?

J’adore les jeux d’ambiance où je dois faire deviner des trucs à mes amis. Pas spécialement parce que j’ai besoin de me prouver que je suis plus intelligent qu’eux mais au contraire, plutôt pour les inviter à une journée Portes Ouvertes à l’intérieur de mon cerveau malade. Mystères, Concept, même Dixit – les jeux de déduction en soirée, c’est mon terrain d’expression favori après quelques verres. Alors quand on m’a proposé de tester Mind Map dans les colonnes de Canard PC, j’y ai vu une opportunité en or : je peux à nouveau torturer mes amis. Mais cette fois-ci, ils ne peuvent pas dire non, parce que « c’est pour le travail ».

Vous avez certainement déjà entraperçu ces grosses boîtes sombres et poussiéreuses, tout au fond de vos boutiques ludiques. Un jour, en me voyant m’y hasarder, mon vieux vendeur a clamé dans sa barbe hirsute qu’on appelait ça des « deûne-jeune-crôleur », et que tout le monde n’était pas apte à s’y frotter. À ces mots, une lueur verte est apparue, une voix profonde s'est mise à susurrer des mots obscurs et le regard de l’ancien s'est rempli d’effroi.

Une fois la manette reposée, impossible de quantifier précisément la puissance de l’impact engendré par le récit subjuguant de 1000xRESIST, le dernier triomphe du label Fellow Traveler.

« Ahoy est comme un Root, en plus facile », la punchline est partout. Deux problèmes : il a sa propre identité, donc cette comparaison permanente le dessert, et il n’est pas « facile ».

J’aime bien recevoir les jeux de rôle en PDF : cela permet de ne pas dépendre des éditeurs pour avoir de belles images, en capturant simplement au fil de la lecture les illustrations qui me plaisent le plus. Là, j’en avais sélectionné trente-quatre : le livret est magnifique, et c’est un bon début.

C’est beau, la vie d’artiste. Il faut courir le cachet, se découvrir des fans (sa mère et sa petite cousine), apaiser des monstres (l’URSSAF du Limousin) et la vie devient passionnante, faite de petits choix aux grosses conséquences (ce mois-ci, je mange ou je paye mon loyer ?).

J’aime la belote, savez-vous comment ? À quatre. La variante à trois, même si elle a peuplé les vacances de ma jeunesse faute de nombre, c’est le stade de déprime juste avant de ressortir les petits chevaux. Mais rien de tout ça n’arrivera aux générations futures, premièrement parce que si j’ai bien compris sa ligne actuelle, le pouvoir en place va probablement trouver un moyen de supprimer les vacances, mais aussi parce que Robotrick, c’est un jeu de plis conçu spécifiquement pour trois. Avec un robot à la place du mort.

Vous êtes peut-être passé à côté de la déferlante Dice Throne en 2018, qui imaginait (avec beaucoup de réussite d’ailleurs) une variante du Yahtzee qui ne donne pas immédiatement envie de faire une sieste. Comment ? Avec des jets de dés bien sûr, plein de pouvoirs, des cartes et des personnages, mais surtout plusieurs millions de dollars engrangés sur Kickstarter à l’annonce de chaque nouvelle extension. Et justement, la dernière grosse itération s’appelle Marvel Dice Throne, et elle vient de sortir en version française.

Difficile d'exprimer ce qu'on ressent devant ce nouveau jeu d’énigmes issu de l’écurie Annapurna et développé par Simogo (Sayonara Wild Hearts). Nous avons déniché trois documents qui devraient vous dépeindre convenablement cette expérience imparfaite, prolixe, fascinante et impitoyable, mais unique en son genre.

Quand Kocobé m’a tiré la manche pour me dire « Ce jeu est vraiment fait pour toi ! » tout en me montrant un amas de captures d’écran dégueulasses où l’on ne pouvait rien discerner d’autre qu’un personnage en polygone et des flaques de sang, j’avoue m’être méfiée. Aujourd’hui, c’est à mon tour de vous tirer la manche et de vous affirmer que si vous êtes nostalgique des survival horror de l’ère PS1, Crow Country est vraiment fait pour vous.