Pour le médecin médiéval, héritier des théories antiques, la bonne santé repose sur l'équilibre de fluides régissant le corps humain : les humeurs. Équilibre qu'il convient, chez le malade, de rétablir, et qu'une hygiène de vie complète et scrupuleusement appliquée est censée préserver.
Transformer le plomb en or, élaborer un élixir souverain contre toutes les maladies… Les alchimistes s'y seront épuisés en vain. Mais leurs expérimentations, bien que pétries d'ésotérisme, ont ouvert une voie : celle de la chimie et de la pharmacologie.
Tandis que l'Orient rédige des traités sur les astres et conçoit de nouveaux instruments, l'Occident, convaincu par Aristote que le monde céleste est immuable, prend le parti de s'en désintéresser. Une inertie intellectuelle qui ne prendra fin qu'au 15e siècle.
Supports d'un discours moralisant, les bestiaires sont au début du Moyen Âge destinés avant tout à indiquer au chrétien le chemin du salut. Jusqu'à ce que des savants regardent les animaux d'un autre œil, celui du zoologiste.
Confiant en la puissance de la raison, le philosophe anglais Roger Bacon imagine rien de moins que… le vol humain. Cette conceptualisation d'un projet irréalisable en son temps annonce l'avènement d'une science capable de transformer le monde.