❌

Vue normale

Reçu aujourd’hui — 23 juin 2025

20 ans de Fedora-fr : neuviÚme entretien avec Nicolas président de Borsalinux-fr

23 juin 2025 Ă  05:48

Dans le cadre des 20 ans de Fedora-fr (et du projet Fedora en lui-mĂȘme), Charles-Antoine Couret (Renault) et Nicolas Berrehouc (Nicosss) avons souhaitĂ© poser des questions Ă  des contributeurs francophones du Projet Fedora et de Fedora-fr.

GrĂące Ă  la diversitĂ© des profils, cela permet de voir le fonctionnement du projet Fedora sous diffĂ©rents angles pour voir le projet au-delĂ  de la distribution mais aussi comment il est organisĂ© et conçu. Notons que sur certains points, certaines remarques restent d’application pour d’autres distributions.

N’oublions pas que le projet Fedora reste un projet mondial et un travail d’équipe ce que ces entretiens ne permettent pas forcĂ©ment de reflĂ©ter. Mais la communautĂ© francophone a de la chance d’avoir suffisamment de contributeurs et des contributrices de qualitĂ© pour permettre d’avoir un aperçu de beaucoup de sous projets de la distribution.

Chaque semaine un nouvel entretien sera publié sur le forum Fedora-fr.org, LinuxFr.org et le blog de Renault.

L’entretien du jour concerne Nicolas Berrehouc (pseudo Nicosss), contributeur de Fedora-fr et mainteneur de sa documentation. Devenu prĂ©sident de l’association Borsalinux-fr en avril 2025.

    Sommaire

    Bonjour Nicolas, peux-tu prĂ©senter briĂšvement ton parcours ?

    Je me nomme donc Nicolas, je ne suis pas informaticien de mĂ©tier malgrĂ© ce que certaines personnes pourraient croire et je ne travaille pas pour Red Hat non plus. Je suis plus issu d’une formation automatisme, micro-contrĂŽleur et Ă©lectronique donc malgrĂ© tout un monde technique. Mon activitĂ© professionnelle actuelle n’est d’ailleurs pas en lien avec l’informatique ni Ă  proprement dit avec ma formation. Je suis un touche-Ă -tout autodidacte qui aime apprendre et partager 🙂

    Peux-tu prĂ©senter briĂšvement tes contributions au projet Fedora ?

    Mes contributions directes au projet Fedora se limitent uniquement aux journĂ©es de tests ainsi que tout ce qui va toucher aux validations des correctifs apportĂ©s via testing suite Ă  des rapports de bugs, que j’aurais initiĂ©s ou non, avant que ce ne soit poussĂ© en stable. D’ailleurs, je rapporte soit sur le bugzilla Red Hat, soit directement upstream aussi.
    Il y a aussi Anitya que j’ai pas mal renseignĂ© Ă  sa sortie, car j’ai vraiment trouvĂ© que c’était un super projet.
    De ce fait, mon poste de travail est tout le temps en testing et en gĂ©nĂ©ral je bascule vers la BĂȘta dĂšs qu’elle est disponible. VoilĂ  le plus gros de mes contributions au projet Fedora.

    J’ai par ailleurs fait le choix de ne pas faire partie de groupes directement au sein du projet Fedora par manque de temps.

    Qu’est-ce qui fait que tu es venu sur Fedora et que tu y es restĂ© ?

    J’ai dĂ©couvert le monde GNU/Linux avec Slackware fin des annĂ©es 90 (oui l’autre siĂšcle 😉) mais ça a Ă©tĂ© une grosse douche froide Ă  l’époque, donc stand-by avant de goĂ»ter Ă  Mandrake qui proposait une utilisation plus abordable. Puis j’ai dĂ©couvert Fedora Core Ă  sa sortie que j’ai commencĂ© Ă  utiliser en parallĂšle d’un Windows, car c’était encore difficile de se dĂ©faire de ses habitudes avec certains logiciels. Mais la bascule s’est faite finalement trĂšs rapidement par la suite malgrĂ© tout et depuis pas mal d’annĂ©es maintenant je n’utilise plus que Fedora Linux, tant en poste de travail que serveur d’ailleurs.

    J’y voyais aussi la possibilitĂ© de faire passer des utilisateurs Windows au monde GNU/Linux juste par le fait de donner une seconde vie Ă  leurs ordinateurs car bien souvent les utilisatrices et utilisateurs ont une utilisation basique de leurs ordinateurs.

    Le Projet Fedora proposait une vision qui me correspondait assez avec l’idĂ©e d’ĂȘtre novatrice, s’orienter vraiment vers le Logiciel Libre et surtout une gestion communautaire, donc il Ă©tait possible de ne pas rester un simple consommateur dans son coin. À l’époque Ubuntu avait pignon sur rue et Ă©tait LA distribution mais malgrĂ© une grosse communautĂ© francophone enjouĂ©e Ă  l’époque le principe de fonctionnement ne me plaisait pas vraiment.

    Pourquoi contribuer Ă  Fedora en particulier ?

    En fait, tous les champs sont quasi possibles pour contribuer. Il y a Ă©normĂ©ment d’outils disponibles pour faciliter les contributions Ă  travers son compte FAS dĂ©sormais en plus. Par ailleurs il y a une bonne dynamique et des gens passionnĂ©s donc ça donne d’autant plus envie de participer.
    Fedora intùgre beaucoup de technologies et d’innovations que l’on retrouvera par la suite dans les autres distributions, alors pourquoi attendre 🙂 Ça reste ma philosophie personnelle donc ça colle avec Fedora.

    Contribues-tu Ă  d’autres Logiciels Libres ? Si oui, lesquels et comment ?

    N’étant pas dĂ©veloppeur, il m’arrive tout de mĂȘme de rapporter des bugs upstream sur certains logiciels que j’utilise lorsque ce n’est pas dĂ©jĂ  fait. En gĂ©nĂ©ral les diffĂ©rents projets sont assez rĂ©actifs et ça permet toujours de faire avancer les choses. Mais sinon pas de vraies contributions Ă  un projet particulier en tant que tel.

    Utilises-tu Fedora dans un contexte professionnel ? Et pourquoi ?

    Absolument pas, mon entreprise propose uniquement des postes sous Windows 10 assez verrouillĂ©s ; donc souvent quelques moments de solitude avec des rĂ©flexes propres Ă  mon utilisation quotidienne de GNOME 😂
    AprĂšs, en contexte « semi-professionnel Â» dirons-nous, j’ai des serveurs auto-hĂ©bergĂ©s sous Fedora Linux aussi proposant des services pour un cercle restreint comme des outils Web, Cloud, XMPP, Mail. Pour ce point c’est arrivĂ© assez rapidement aussi car cela faisait partie d’un apprentissage que je souhaitais rĂ©aliser afin d’avoir une comprĂ©hension et une indĂ©pendance sur la gestion de mes donnĂ©es personnelles. Un grand merci au monde du Logiciel Libre qui permet de faire ça !

    Est-ce que tes contributions Ă  Fedora sont un atout direct ou indirect dans ta vie professionnelle ? Si oui, de quelle façon ?

    Je dirais que ça a plus un aspect indirect, comme pouvoir parler technique avec des personnes qui sont plus cĂŽtĂ© informatique ou informatique industrielle et donc faciliter des rĂ©solutions de problĂšmes.

    Tu participes essentiellement Ă  la communautĂ© francophone : maintenance du site web, documentation, rĂ©pondre au forum, suivi de l’association, pour quelles raisons tu y contribues ? Pourquoi se focaliser sur la communautĂ© francophone dans ton cas ?

    Oui, j’ai dĂ©cidĂ© assez tĂŽt de plus me focaliser sur la communautĂ© francophone car malgrĂ© ce que l’on peut croire il y a une Ă©norme demande et je pense que pour que les personnes passent le cap en France il faut un support accessible en français pour les accompagner au mieux.
    J’avais regardĂ© cĂŽtĂ© projet Fedora, mais je n’avais pas vraiment trouvĂ© quelque chose qui pouvait avoir une portĂ©e surtout pour l’utilisateur final, car je voyais du potentiel dans l’utilisation de Fedora Linux en remplacement d’un Windows pour une utilisation dite courante. Je sais que la prioritĂ© du Projet est d’avoir des contributeurs, mais il faut des utilisateurs aussi et compter sur le fait qu’un faible pourcentage passera le cap vers la contribution.
    Il y a eu beaucoup de choses de faites cÎté documentation en français par le projet Fedora, mais je trouve que nous avons encore trÚs largement notre place, car les pionniers de Fedora-fr avaient déjà répondu bien avant à ce manque.

    Par consĂ©quent, je suis assez actif dans l’ensemble des domaines citĂ©s afin d’essayer de relancer une dynamique, car je sais que les personnes sont en place depuis un long moment maintenant. J’espĂšre aussi que ça permettra Ă  d’autres de se lancer dans l’aventure au travers de l’Association. N’hĂ©sitez pas Ă  vous faire connaitre lors des rĂ©unions du 1á”‰Êł lundi de chaque mois !

    Nous avons fourni il y a quelques annĂ©es un gros effort pour moderniser la documentation, peux-tu revenir sur cet Ă©pisode et la nĂ©cessitĂ© d’une telle action ?

    Oui en effet, nous avons rĂ©alisĂ© un trĂšs trĂšs trĂšs gros travail qu’il faudrait arriver Ă  poursuivre d’ailleurs et j’en appelle Ă  toutes les bonnes volontĂ©s Ă  se faire connaĂźtre.
    Quoi dire sur toutes ces soirĂ©es de travail 🙂 Nous avons dĂ©cidĂ© d’une organisation pour identifier les articles obsolĂštes (quasi tous 😂) ainsi que les prioritĂ©s par rapport aux demandes. Puis nous nous sommes rĂ©partis les articles pour la mise Ă  jour et nous effectuions les relectures croisĂ©es. Pas sĂ»r que ce soit Ă  jour mais voilĂ  ce qui a servi de support de travail. Toutes les semaines nous faisions des points via un canal IRC pour aborder des questionnements et lever des doutes dans notre travail.

    Aujourd’hui l’idĂ©e est de pouvoir fournir ou amĂ©liorer des articles autour des questions rĂ©currentes sur le Forum afin de faciliter la transition vers Fedora Linux et Ă©viter les multiples rĂ©pĂ©titions via le Forum.

    Quels manques identifies-tu au niveau de la documentation ?

    Le plus gros manque est le maintien à jour de tout ce qui est disponible 🙂

    Aujourd’hui il y a des articles trĂšs sollicitĂ©s (comme les pilotes propriĂ©taires Nvidia ; quelle idĂ©e d’avoir un GPU de cette marque aussi) qui mĂ©riteraient d’avoir plus de suivi mais sinon aujourd’hui l’accent est vraiment portĂ© sur le fait de pouvoir fournir une documentation pour les questions les plus rĂ©currentes sur le Forum afin d’éviter les redites ou recherches sur celui-ci et devoir renvoyer vers des discussions similaires.
    Bien Ă©videmment toute autre contribution pour un nouvel article est bienvenue, car nous sommes vraiment dans l’idĂ©e de partager les connaissances et c’est aussi le meilleur moyen pour dĂ©couvrir d’autres choses.

    Quelle importance il y a d’avoir un forum en français Ă  propos de Fedora ? Est-ce un bon mĂ©dium pour rĂ©soudre les problĂšmes des gens en gĂ©nĂ©ral ?

    L’anglais n’est pas vraiment une maĂźtrise forte en France, et c’est difficile de faire quitter Windows Ă  des personnes en leurs annonçant que le package contient aussi la surprise de devoir se mettre Ă  l’anglais. Il existe des traducteurs en ligne dĂ©sormais mais les utilisateurs Fedora Linux francophones nous montrent bien que ce forum a son importance, car il y a rĂ©guliĂšrement des questions et il est trĂšs consultĂ©.
    Il n’y a Ă©videmment aucun concours avec le forum officiel en anglais du projet Fedora. D’ailleurs avant de migrer toute l’infrastructure de Fedora-fr, il s’était aussi posĂ© la question de rejoindre le forum officiel du projet via la section non anglaise mais finalement nous avons voulu continuer Ă  offrir tout un Ă©cosystĂšme francophone pour continuer dans nos objectifs au niveau de l’association Borsalinux-fr.

    Pourquoi penses-tu que la frĂ©quentation du site a baissĂ© depuis 2011 qui est le pic historique d’activitĂ© ?

    Pour moi les gens sont de plus en plus devenus de simples consommateurs courant aprÚs les effets de mode ou cherchant uniquement du divertissement. Ce sont bien souvent des personnes hyper connectées mais qui ne comprennent absolument rien au fonctionnement de leurs outils et applications, ce qui est vraiment dommage. Beaucoup de personnes se sont désintéressées des ordinateurs et se concentrent uniquement sur des ordiphones ou tablettes avec pour OS Android Google ou Apple, ce qui limite les besoins de se tourner vers une distribution GNU/Linux.

    D’un autre cĂŽtĂ© la distribution Fedora Linux, malgrĂ© l’intĂ©gration de nouveautĂ©s, a vraiment perfectionnĂ© tout son process et son assurance qualitĂ© donnant ainsi une distribution vraiment stable et performante. Par consĂ©quent qui dit stabilitĂ© dit aussi moins de problĂšmes Ă  rĂ©gler 🙂

    Au niveau des Logiciels Libres il y a aussi eu beaucoup de travail de fond pour proposer une concurrence de haut-niveau face Ă  des logiciels propriĂ©taires. C’est vraiment un point Ă  souligner car beaucoup de monde ne sait mĂȘme pas, bien souvent, qu’il utilise du Logiciel Libre.
    Tout cet écosystÚme qui a gagné en stabilité et performance engendre forcément moins de demandes aussi.

    Il faudrait avoir de vraies statistiques sur le nombre d’utilisateurs en fait. En ce moment il y a des articles concernant l’augmentation de la part de marchĂ© des distributions GNU/Linux mais ça reste Ă  suivre.

    Tu as participĂ© avec Guillaume Ă  la derniĂšre mise Ă  jour du site alors que tu n’es pas webmestre de mĂ©tier, qu’as-tu apportĂ© dans la procĂ©dure ?

    Alors en fait ça a portĂ© plus largement que sur le site en lui-mĂȘme. Guillaume Ă©tait un peu seul dans le cadre de cette nĂ©cessitĂ© de migration de toute l’infrastructure qui devenait un trĂšs gros frein pour maintenir et faire Ă©voluer tous les outils dĂ©ployĂ©s. Ça a Ă©tĂ© l’occasion de pouvoir lui redonner de la motivation puis d’intĂ©grer ce projet pour dĂ©clencher tout ce que nous connaissons aujourd’hui.

    La migration a malgré tout été trÚs précipitée, car il y avait tout à faire et en trÚs peu de temps.

    Effectivement je ne suis pas webmestre de mĂ©tier et il a fallu s’approprier trĂšs rapidement WordPress afin de proposer Ă  minima un Ă©quivalent de ce que nous avions avant avec fedora-fr.org donc ça a Ă©tĂ© un enchainement de journĂ©es trĂšs chargĂ©es. Et comme vous pouvez le constater nous ne sommes pas des designers dans l’ñme non plus 😂 Donc tout aide est la bienvenue aussi ; mĂȘme si le forum est plus le point de chute.

    L’idĂ©e en parallĂšle Ă©tait d’en profiter pour rĂ©diger de la documentation partagĂ©e sur notre Nextcloud Ă  propos de toute notre infrastructure ainsi que notre fonctionnement interne au niveau de l’association. Ce travail est d’ailleurs toujours en cours.

    Quels manques identifies-tu au niveau de la communautĂ© francophone en gĂ©nĂ©ral ?

    Je pense que c’est ce que l’on peut retrouver un peu de partout avec un manque d’appartenance. Aujourd’hui la consommation prime et l’utilisateur ne se considĂšre que comme un consommateur alors qu’il pourrait trouver un Ă©panouissement personnel en participant au sein d’une communautĂ© et de fait s’engager dans une dĂ©marche d’échanges et de partages.

    Tu nous as reprĂ©sentĂ© de nombreuses annĂ©es aux JDLL Ă  Lyon, qu’est-ce qui te plaĂźt ou qui ne te plaĂźt pas dans cet Ă©vĂ©nement ? Quels intĂ©rĂȘts trouves-tu Ă  y aller ?

    En effet, j’ai commencĂ© Ă  me rendre aux JDLL Ă  partir de 2005 car j’étais dĂ©sormais pas loin de Lyon et que le monde du Libre avait commencĂ© Ă  faire son petit bout de chemin dans ma tĂȘte, donc j’assistais Ă  pas mal de confĂ©rences et pendant les pauses je faisais le tour des stands. C’est d’ailleurs Ă  ce moment-lĂ  que j’ai pu rencontrer des membres de la communautĂ© Fedora-Fr (shaiton entre autres qui Ă©tait un bon recruteur ;-) ) qui tenaient le stand sur le site universitaire de la Doua Ă  l’époque.
    Puis au fil des annĂ©es, j’ai passĂ© de plus en plus de temps vers le stand Fedora/Borsalinux-Fr pour finalement me faire embringuer dans l’aventure de la tenue du stand (petit clin d’Ɠil Ă  number80 qui y est pour beaucoup). Depuis quelques annĂ©es maintenant j’ai hĂ©ritĂ© des relations avec l’organisation des JDLL pour la tenue du stand pour Fedora/Borsalinux-Fr lors de cet Ă©vĂšnement.

    C’est un moment de l’annĂ©e oĂč il est possible de rencontrer tout type de population et je trouve ça super intĂ©ressant de pouvoir Ă©changer avec autant de monde. Ça permet aussi de pouvoir se remettre en question, car ce n’est pas comme se rĂ©unir au sein d’une communautĂ© oĂč tout le monde est d’accord avec les mĂȘmes idĂ©es. Bref c’est trĂšs enrichissant humainement !

    Quelles sont tes tĂąches au niveau de l’association ? Qu’est-ce qui doit ĂȘtre amĂ©liorĂ© Ă  ton avis ? Et qu’est-ce qui fonctionne bien ?

    Nous sommes un effectif trĂšs rĂ©duit au niveau de l’association, donc je suis multitĂąche 🙂 mais j’avoue que le temps me manque.
    Si l’on en revient Ă  mes dĂ©buts dans l’association j’ai surtout essayĂ© de relancer du dynamisme et de l’animation au sein des rĂ©unions hebdomadaires tenues historiquement sur IRC. Je pense que cela est aussi dĂ» aux annĂ©es Ă©coulĂ©es sans renouvellement des membres du bureau et un manque de bĂ©nĂ©voles pour assurer une rĂ©partition des tĂąches.
    Ensuite il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de passer ces rĂ©unions au pas mensuel et en visio pour essayer de toucher plus de monde. Il y a quelques passages mais ce n’est pas encore ça derriĂšre. Dans le mĂȘme temps, nous avons assurĂ© la transparence des informations Ă©changĂ©es lors de ces rĂ©unions en postant le compte rendu sur le forum qui est l’outil le plus frĂ©quentĂ© par la communautĂ© Fedora-fr.

    Une instance Nextcloud a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©e sur notre infrastructure, ça a Ă©tĂ© l’occasion de pouvoir construire de la documentation sur les outils que nous utilisons, des procĂ©dures liĂ©es Ă  la maintenance ou Ă  la gestion de l’association, etc afin que tout le monde puisse s’y retrouver, voire se projeter un peu plus dans une activitĂ© de l’association. L’idĂ©e est de pouvoir assurer la continuitĂ© de fonctionnement de l’association et ce mĂȘme aprĂšs un dĂ©part de quelqu’un.

    Nous avons la chance d’avoir encore parmi nous des piliers de l’association qui sont encore investis.
    Pour le moment il y a encore pas mal de travail mais aprùs ça devrait se calmer pour pouvoir se focaliser sur des choses j’espùre plus concrùtes.

    Si tu avais la possibilitĂ© de changer quelque chose dans la distribution Fedora ou dans sa maniĂšre de fonctionner, qu’est-ce que ce serait ?

    CĂŽtĂ© distribution je n’ai pas vraiment Ă  me plaindre, il y a certes un gros rythme qui peine Ă  tenir les dates de sorties mais le travail est Ă©norme et surtout la qualitĂ© du processus est arrivĂ©e Ă  un sacrĂ© niveau de maturitĂ©. Finir l’époque oĂč il fallait allumer des cierges et invoquer les grands esprits avant de se lancer dans une migration 😂
    L’installation peut encore amener certaines questions pour des nĂ©ophytes mais ensuite tout est tellement fiabilisĂ© que n’importe qui peut s’en servir sans problĂšme.

    À l’inverse, est-ce qu’il y a quelque chose que tu souhaiterais conserver Ă  tout prix dans la distribution ou le projet en lui-mĂȘme ?

    Le cĂŽtĂ© vivant et passionnĂ© de toutes celles et de tous ceux qui participent Ă  ce projet dans le monde. C’est vraiment quelque chose que l’on retrouve Ă  chaque fois dans les interviews lors des Ă©lections Fedora et ça fait plaisir.

    Au niveau de la distribution, qu’elle aille toujours de l’avant et propose toujours autant l’implĂ©mentation de nouveautĂ©s technologiques.

    Que penses-tu de la communautĂ© Fedora-fr que ce soit son Ă©volution et sa situation actuelle ? Qu’est-ce que tu amĂ©liorerais si tu en avais la possibilitĂ© ?

    J’ai connu l’époque des communautĂ©s Fedora-fr trĂšs actives dans diffĂ©rentes grandes villes, puis ça s’est perdu et je pense qu’aujourd’hui ça ne reverra pas le jour. Idem pour d’autres grandes distributions qui avaient leurs communautĂ©s Fr.

    Aujourd’hui je pense que la communautĂ© Fedora-Fr (les personnes actives) est une bonne chose car ça rĂ©pond vraiment Ă  un besoin au niveau francophone, car l’anglais reste un peu la bĂȘte noire.
    Ceci permet donc de faciliter la prise en main de Fedora Linux avec un forum de qualité ainsi que de la documentation orientée pour répondre aux débutantes et débutants tout en assurant une base de connaissances collaborative. Et ça ouvre la porte pour contribuer directement au projet Fedora par la suite.

    Malheureusement tout ceci est en train de s’essouffler et je ne sais pas combien de temps cette grande aventure va durer si de nouvelles personnes ne viennent pas apporter un peu de souffle Ă  l’équipe.
    Pour ma part je trouve que c’est sociĂ©tal, donc il faudrait peut-ĂȘtre revoir le modĂšle complet mais dans tous les cas nous aurons besoin de bĂ©nĂ©voles.

    Quelque chose Ă  ajouter ?

    Un appel Ă  volontaires 😉 Si vous voulez vous investir dans l’Association que ce soit pour des Ă©vĂšnements, de la documentation, du webdesign, du marketing pour des goodies ou d’autres idĂ©es alors n’hĂ©sitez pas Ă  nous contacter via le site de l’Association, lors d’une rĂ©union mensuelle ou tout autre canal. Nous vous accueillerons avec plaisir !

    Merci Nicolas pour ta contribution !

    Conclusion

    Nous espĂ©rons que cet entretien vous a permis d’en dĂ©couvrir un peu plus sur Fedora-fr et sa documentation !

    Si vous avez des questions ou que vous souhaitez participer au Projet Fedora ou Fedora-fr, ou simplement l’utiliser et l’installer sur votre machine, n’hĂ©sitez pas Ă  en discuter avec nous en commentaire ou sur le forum Fedora-fr.

    À dans 10 jours pour un entretien avec KĂ©vin Raymond, ancien contributeur de Fedora et de Fedora-fr.org.

    Commentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur

    Reçu avant avant-hier

    20 ans de Fedora-fr : huitiÚme entretien avec Jean-Baptiste mainteneur de la traduction française

    Dans le cadre des 20 ans de Fedora-fr (et du Projet Fedora en lui-mĂȘme), Charles-Antoine Couret (Renault) et Nicolas Berrehouc (Nicosss) avons souhaitĂ© poser des questions Ă  des contributeurs francophones du Projet Fedora et de Fedora-fr.

    GrĂące Ă  la diversitĂ© des profils, cela permet de voir le fonctionnement du Projet Fedora sous diffĂ©rents angles pour voir le projet au-delĂ  de la distribution mais aussi comment il est organisĂ© et conçu. Notons que sur certains points, certaines remarques restent d’application pour d’autres distributions.

    N’oublions pas que le Projet Fedora reste un projet mondial et un travail d’équipe ce que ces entretiens ne permettent pas forcĂ©ment de reflĂ©ter. Mais la communautĂ© francophone a de la chance d’avoir suffisamment de contributeurs et des contributrices de qualitĂ© pour permettre d’avoir un aperçu de beaucoup de sous projets de la distribution.

    Chaque semaine un nouvel entretien sera publié sur le forum Fedora-fr.org, LinuxFr.org et le blog de Renault.

    L’entretien du jour concerne Jean-Baptiste Holcroft, un des mainteneurs de la traduction française de Fedora.

      Sommaire

      Bonjour Jean-Baptiste, peux-tu prĂ©senter briĂšvement tes contributions au projet Fedora ?

      GĂȘnĂ© par des traductions partielles de logiciels que je trouve super, j’ai aidĂ© d’abords en signalant des problĂšmes, puis en traduisant, et ne voyant pas les traductions arriver, Ă  fluidifier le processus de traduction.

      Ayant compris le fonctionnement, grĂące Ă  la communautĂ©, j’ai voulu aider cette communautĂ© Ă  ĂȘtre plus efficace, en migrant sur la trĂšs bonne plateforme de traduction Weblate, en permettant la traduction de la totalitĂ© de la documentation de Fedora (on parle ici de 3,5 millions de mots, de milliers de pages).

      Transifex, la plateforme précédente, ne permettait pas un travail collectif efficace (entre les traducteurices et entre traducteurices-projets de développement).

      Avec l’expĂ©rience, j’ai constatĂ© que la communautĂ© du logiciel libre propose une expĂ©rience dĂ©sastreuse pour les traducteurs, le coĂ»t de traduction vs l’effort nĂ©cessaire pour traduire tout un systĂšme d’exploitation est monstrueux, j’ai maintenant voulu rendre cela perceptible et accessible Ă  tous (ce site est moche, sa valeur est la mesure de traduction transverse).

      Qu’est-ce qui fait que tu es venu sur Fedora et que tu y es restĂ© ?

      Ses valeurs en tant que communautĂ© m’ont intĂ©ressĂ©es.

      Fedora accueille les contributeurs, leur permet de gagner en responsabilitĂ©, de financer des initiatives et de grandir en tant que personne. Si mon implication varie dans le temps, ce n’est qu’une question de temps disponible.

      Pourquoi contribuer Ă  Fedora en particulier ?

      La ligne est claire, au plus proche des créateurs de logiciels libre, en collaboration, que du logiciel libre et trÚs fiable.
      C’est une mentalitĂ© que je trouve excellente et dans laquelle je me sens Ă  l’aise.

      Contribues-tu Ă  d’autres Logiciels Libres ? Si oui, lesquels et comment ?

      J’ai contribuĂ© pendant quelque temps au projet YunoHost sur les thĂšmes de la traduction, de l’internationalisation et de l’empaquetage de logiciels.
      Ce projet est mature et autonome sur ces deux sujets, ayant moins de temps, j’ai arrĂȘtĂ© d’y contribuer.
      Je continue Ă  l’utiliser au quotidien, car je le considĂšre aussi stable que Fedora pour gĂ©rer mon serveur personnel avec mes courriels, mes fichiers, mes contacts, etc.
      Aujourd’hui, je m’intĂ©resse plutĂŽt Ă  notre efficacitĂ© collective plutĂŽt qu’un projet en particulier.

      Est-ce que tes contributions Ă  Fedora sont un atout direct ou indirect dans ta vie professionnelle ? Si oui, de quelle façon ?

      Toute la culture technique gagnĂ©e en lisant l’actualitĂ© des projets, en contribuant via des rapports de bugs, des traductions, des dĂ©veloppements m’ont aidĂ© pour obtenir mon emploi actuel, et pour mon travail au quotidien.

      Le logiciel libre et le fait d’y contribuer, mĂȘme modestement est un lien rĂ©el, concret et palpable, trĂšs loin de l’informatique fantasmĂ©e qui ne fait le bonheur que du porte-monnaie et du pouvoir des puissants.

      Dans le travail, qu’il soit lucratif, amical ou militant, je veux du concret qui nous aide à avancer, et c’est une valeur trùs forte du logiciel libre.

      Tu as maintenu la traduction française de Fedora pendant des annĂ©es, peux-tu nous expliquer l’importance de la traduction et mĂȘme de l’internationalisation dans ce genre de projets ?

      Le logiciel libre est un outil de lutte contre l’appropriation des communs par une minoritĂ©.
      Si on veut qu’il soit un outil d’émancipation des masses, on veut rĂ©duire les barriĂšres Ă  l’utilisation, tout en respectant les singularitĂ©s de ses utilisateurs et utilisatrices.
      Un utilisateur de logiciel ne devrait pas avoir Ă  apprendre une nouvelle langue pour utiliser un outil Ă©mancipateur et respectueux, d’oĂč l’intĂ©rĂȘt de ces activitĂ©s.

      Traduire un logiciel est une activitĂ© complexe, quelles sont les difficultĂ©s rencontrĂ©es lors de cette activitĂ© ?

      Traduire est la partie facile, ça consomme trĂšs peu de temps, ce qui est compliquĂ© c’est :

      • savoir oĂč traduire - trouver quel logiciel affiche la chaĂźne, trouver oĂč il est hĂ©bergĂ©, comprendre quelle version est Ă  traduire, etc
      • demander de pouvoir traduire un logiciel - tout n’est pas traduisible, notre pouvoir pour faire Ă©voluer ça en tant que traducteurice est faible
      • comprendre comment traduire - l’idĂ©al c’est Weblate directement liĂ© au dĂ©pĂŽt de logiciel du dĂ©pĂŽt, le pire c’est l’ouverture de Pull Request
      • maintenir les traductions dans le temps - pour chaque projet

      Tu as participĂ© Ă  la migration de la plateforme de traduction Zanata vers Weblate, peux-tu revenir sur cette tĂąche et les motivations derriĂšre cette dĂ©cision ?

      Weblate est un outil de traduction performant, qui facilite la vie des crĂ©ateurices de logiciels et des traducteurices. Cet outil est proche du dĂ©pĂŽt de code source et permet beaucoup d’autonomie aux traducteurices pour s’organiser comme iels le souhaitent, tracer les modifications, ĂȘtre notifiĂ©s, etc.

      Zanata, ben c’était un objet OK pour traduire, mais c’est tout, tout le reste Ă©tait dĂ©ficient.
      À titre d’illustration, pour savoir si une traduction a Ă©tĂ© modifiĂ©e, je devais aller regarder sur chaque phrase l’historique des modifications.
      Sur Weblate, l’historique est transparent et efficace, et permet de filtrer par langue, projet, composants et type de changements. Voici par exemple l'historique des changements de traduction en français sur tous les projets.
      Quand Weblate est arrivĂ©, j’ai activement dĂ©montrĂ© la pertinence de ce projet et poussĂ© le sujet pour que nous soyons plus efficaces.

      Tu as Ă©galement participĂ© Ă  obtenir des statistiques de traduction au sein du projet Fedora, quel intĂ©rĂȘt Ă  cela et comment cela a Ă©tĂ© mis en Ɠuvre ?

      C’est un sujet gĂ©nial, mais c’est lĂ©gĂšrement compliquĂ©, voici une simplification :
      Une distribution Linux, c’est l’assemblage de milliers de logiciels, des lignes de code contenues dans les paquets.
      Chaque paquet est disponible au tĂ©lĂ©chargement sur des miroirs, on y retrouve mĂȘme les paquets d’il y a plusieurs annĂ©es (j’arrive Ă  exploiter les donnĂ©es jusqu’à Fedora 7 sortie en mai 2007).

      En suivant de prĂšs le fonctionnement de Weblate, je me suis rendu compte que le crĂ©ateur de Weblate a créé des petits outils pour : avoir des listes de tous les codes de langues connus, et d’auto-dĂ©tection des fichiers de traduction.

      La mécanique va donc :

      • tĂ©lĂ©charger chaque paquet existant dans Fedora
      • en extraire le code source
      • lancer l’auto-dĂ©tection des fichiers de traduction
      • calculer pour chaque fichier le pourcentage d’avancement
      • agrĂ©ger les rĂ©sultats par langue grĂące aux codes connus
      • puis gĂ©nĂ©rer un site web pour afficher les rĂ©sultats

      Avec mon ordinateur, cela m’a pris plus de dix jours de calcul en continu, et le tĂ©lĂ©chargement de 2 To de donnĂ©es pour rĂ©ussir Ă  avoir une vue sur plus de 15 ans de la distribution Fedora. Je n’ai malheureusement pas encore eu le temps d’en faire une rĂ©trospective pertinente dans le cadre d’une confĂ©rence, faute de temps pour analyser les donnĂ©es. Pour l’instant, la seule partie visible est le site https://languages.fedoraproject.org. J’espĂšre avancer sur ce sujet pour la rencontre annuelle 2025 du projet Fedora et le FOSDEM 2026.

      La traduction est une activitĂ© spĂ©cifique pour chaque langue mais tout le monde a des problĂšmes communs vis-Ă -vis de l’outillage ou des situations complexes, y a-t-il des collaborations entre les diffĂ©rentes Ă©quipes de traduction dans Fedora ?

      D’une façon gĂ©nĂ©rale, rĂ©soudre un problĂšme pour une langue rĂ©sous systĂ©matiquement un problĂšme pour une autre langue.
      Les traducteurs et traductrices se soutiennent beaucoup notamment pour ces raisons, soutenez-les vous aussi !

      L’absence de centralisation dans cette activitĂ© rend la cohĂ©rence des traductions dans l’ensemble des logiciels libres trĂšs complexe. Peux-tu nous expliquer ces difficultĂ©s ? Est-ce qu’il y a une volontĂ© francophone notamment d’essayer de rĂ©soudre le problĂšme en collaborant d’une certaine façon sur ces problĂ©matiques ?

      Un logiciel est une crĂ©ation, sa communautĂ© peut ĂȘtre plus ou moins inclusive et pointue sur certaines traductions.
      La cohérence vient avec les usages et évolue comme la langue de façon progressive et délocalisée.
      On pourrait imaginer proposer des outils, mais si c’est un sujet trùs important, ce n’est pour l’instant pas mon combat.
      Je vois ça comme un problĂšme de privilĂ©giĂ©, car spĂ©cifique aux langues ayant suffisamment de traduction, alors que la quasi-totalitĂ© des langues en ont trĂšs peu et sont incapables de tenir le rythme exigĂ© par l’évolution de nos logiciels libres.

      Je voudrais d’abord dĂ©montrer et faire acter Ă  la communautĂ© du logiciel libre qu’il y a urgence Ă  amĂ©liorer notre efficacitĂ© avec des changements de processus et de l’outillage. Cet outillage pourrait sĂ»rement permettre d’amĂ©liorer la cohĂ©rence.

      Fedora n’est sans doute pas le projet le plus avancĂ© sur la question de l’internationalisation malgrĂ© ses progrĂšs au fil des ans, qu’est-ce que le projet Fedora pourrait faire Ă  ce sujet pour amĂ©liorer la situation ?

      Si on veut faciliter la vie des traducteurices, il faudrait envisager de permettre de traduire Ă  l’échelle de Fedora, de façon distincte des traductions de chaque projet, comme le fait Ubuntu.
      Le problĂšme, c’est qu’Ubuntu utilise des outils mĂ©diocres (Launchpad) et n’a pas de moyen automatisĂ© pour renvoyer ce travail aux crĂ©ateurs de logiciels.
      Fedora pourrait innover sur ce sujet, et rĂ©ussir Ă  faire les deux avec une bonne plateforme de traduction (Weblate) et beaucoup d’outillage pour partager ce travail avec les diffĂ©rentes communautĂ©s, les utilisateurices y gagneraient en confort, les traducteurices en efficacitĂ© et les projets en contributions.

      Quelque chose Ă  ajouter ?

      Un grand merci Ă  la communautĂ© francophone de Fedora, Ă  la communautĂ© Fedora et Ă  l’ensemble des communautĂ©s qui collaborent tous les jours pour nous permettre d’avoir des outils Ă©mancipateurs et qui nous respectent. Le travail rĂ©alisĂ© au quotidien est exceptionnellement utile et prĂ©cieux, merci, merci et merci.

      Gardons à l’esprit que le logiciel n’est qu’un outil au service d’autres luttes dans lesquelles nous devons prendre notre part.

      Merci Jean-Baptiste pour ta contribution !

      Conclusion

      Nous espĂ©rons que cet entretien vous a permis d’en dĂ©couvrir un peu plus sur la traduction de Fedora.

      Si vous avez des questions ou que vous souhaitez participer au Projet Fedora ou Fedora-fr, ou simplement l’utiliser et l’installer sur votre machine, n’hĂ©sitez pas Ă  en discuter avec nous en commentaire ou sur le forum Fedora-fr.

      À dans 10 jours pour un entretien avec Nicolas Berrehouc, contributeur de Fedora-fr et mainteneur de sa documentation.

      Commentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur

      ❌