Quand on cause de jeu de société, il y a des passages obligés par les grosses sorties, celles qu’on suppose que tout le monde attend. Une forme de triple A en carton : « ah ?! » quand on apprend que ça va exister, « aaaaah ! » quand on en voit pour la première fois les artworks et, selon, un « ah… » déçu ou un « ah !!! » exalté à la découverte. Mais on essaie de garder de la place pour ce que j’appelle le « panier AMAP » : les petits jeux à côté desquels on pourrait facilement passer, parce qu’ils sont découpés à la main au fond de l’Ardèche, parce que la maison d’édition débute ou, comme les jeux de Post Curious, parce qu’ils ne seront probablement jamais traduits.

Festival international des jeux de Cannes, aube du cinquième jour. Heures de sommeil : inférieures au nombre de jeux pratiqués. Pieds restants : peu. Il me faudrait un deuxième café pour me remettre le cerveau en marche.

Sur les forums, en convention, en rencontrant John Grümph ou en pratiquant des jeux comme Wushu ou Psi*run, Melville Tilh-Plunvenn s’est créé une culture ludique vaste que l’autrice utilise aujourd’hui de façon assez cérébrale.

J’attends Eternal Decks depuis Cannes. Il faut admettre que le design en jette, mais en plus, j’ai perdu. Il a fallu attendre quelques mois pour savoir si je pouvais faire mieux, mais nous y voilà.

C’est pratique de faire des promesses, parce que ça offre sur un plateau l’intro de l’article suivant. Présages, quand j’y avais joué au festival de Vichy, j’avais annoncé mon envie d’en faire mille parties.

Parfois, on tombe amoureux d’un ami. Parfois, on se rend compte à 37 ans qu'en fait c’est vraiment bon, les endives cuites. Parfois, une réunion de famille longtemps redoutée se passe bien. Et on se demande : qu’est-ce qui a changé ? C’est eux ou c’est moi ?