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Reçu hier — 29 octobre 2025

Le couple franco-allemand s’affirme sur les communs numériques

29 octobre 2025 à 16:35

Réalisation d’un corridor de l’hydrogène, réforme du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, élaboration d’une feuille de route commune sur l’espace… Autant d’éléments inscrits dans le programme d’action économique franco-allemand adopté fin août.

On y trouve aussi un engagement à coopérer sur les environnements de travail numériques, les infrastructures et les biens numériques publics.
Sur le premier point, les deux pays expriment essentiellement le vœu d’aligner La Suite Numérique et openDesk pour aller vers un « écosystème commun incluant le secteur privé ». Sur le deuxième, il s’agit notamment de lancer des pilotes autour du portefeuille numérique européen. Le troisième implique, en particulier, des travaux conjoints sur la mise en œuvre d’un consortium pour les communs numériques : DC-EDIC.

La Commission européenne vient d’approuver la création de cette structure dont la France et l’Allemagne sont fondatrices aux côtés des Pays-Bas et de l’Italie. Belgique, Luxembourg, Pologne et Slovénie participent en tant qu’observateurs. Le lancement officiel est prévu le 11 décembre 2025, avec un siège statutaire à Paris.

Un deuxième EDIC basé en France

Le mécanisme de l’EDIC (European Digital Infrastructure Consortium) a été institué parallèlement au programme politique 2030 pour la décennie numérique. Il est censé « fournir un cadre juridique pour investir dans des projets multinationaux qui, compte tenu de leur ampleur, ne peuvent être mis en place efficacement par un seul État membre ». Dit autrement, permettre la mise en commun de ressources pour développer des infrastructures numériques.

Trois EDIC sont pour le moment établis : CitiVERSE, EUROPEUM-EDIC et ALT-EDIC.

CitiVERSE, basé à Valence (Espagne), se focalise sur les jumeaux numériques pour la planification urbaine. Il réunit 14 pays dont la France. Son objectif : fédérer 100 villes à l’horizon 2026.

EUROPEUM-EDIC est censé poursuivre les activités du Partenariat blockchain européen en étendant l’écosystème et les cas d’usage de l’EBSI (European Blockchain Services Infrastructure).

ALT-EDIC (Alliance for Language Technologies) est basé en France, à Villers-Cotterêts, dans le château qui abrite la Cité internationale de la langue française. Nous avions évoqué son cas en début d’année, lorsque débutait le projet OpenEuroLLM, qu’il coordonne.

La promesse du guichet unique

Les jalons de DC-EDIC avaient été posés mi-2024 avec la soumission d’une prénotification à la Commission européenne. L’Italie n’était pas encore dans la boucle – l’Estonie l’était, en revanche. Les principaux objectifs étaient alors déjà définis. En l’occurrence :

  • Construire une communauté européenne pour les communs numériques
    Création d’un partenariat « public-civique », organisation d’événements et de réseautage, promotion des communs numériques.
  • Faciliter le financement de projets
    Constituer un guichet unique, accompagner les levées de fonds, coordonner les appels à propositions.
  • Soutien au développement, à la maintenance et à la mise à l’échelle
    Aide technique et juridique, fourniture de ressources (hébergement, forge, installations de test/expérimentation).
  • Participation à des projets de communs numériques

Les documents fondateurs de DC-EDIC furent signés en juillet 2025.

À consulter en complément, un récent point d’étape sur quelques projets lauréats, en France, de l’appel à projets « Communs numériques pour l’IA générative ».

Illustration © Bildagentur Zoonar GmbH – Shutterstock

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