Savez-vous pourquoi les moines se sont retrouvés à brasser de la bière, vers la fin de l’Antiquité ? Eh bien moi non plus. Ça vous fera un truc à Googler ce soir, tiens. Vous vous coucherez moins bête.

Je crois avoir vu passer, cette année, 683 bandes-annonces de jeux d'action à la troisième personne où des gens se tapent dessus à l'arme blanche, s'étripent, s'éventrent, se décapitent. Alors quand arrive un jeu avec une petite souris qui tricote des pulls, je dis merci.

Bien sûr, il est toujours possible que Stalker 2 perde ce qui faisait l’âme de son prédécesseur, âpre, brutal et à moitié déglingué. Qu’il ne devienne qu’un FPS AAA de plus, propre, lisse mais un peu trop banal. Mais il y a au moins un point sur lequel il est fidèle à ce qui a fait la légende de la licence : le chaos qui a accompagné son développement.

Les développeurs de Parkitect n’ont pas vraiment montré qu’ils savaient faire des jeux de gestion exigeants pour névrosé des chaînes de production. Mais leur premier titre était déjà plutôt mignon et relaxant, autant que puisse l’être l'administration de parcs d'attractions (qui sont des endroits pleins de vomi et d'enfants porteurs de germes mortels).

En 2009, on était jeunes et insouciants, on sortait d'Assassin’s Creed 2 et on voulait juste un Assassin’s Creed au Japon médiéval, vous vous souvenez ? Aujourd’hui, je ne suis plus jeune. Je ne suis plus insouciant. Je dois payer un loyer, trouver des idées de repas et bloquer un par un les démarcheurs qui me harcèlent au téléphone. Mais j’ai enfin mon Assassin’s Creed au Japon.

La date de sortie de Flight Simulator 2024 a été enfin annoncée au 19 novembre. Une petite déception pour moi (je comptais voler comme un taré pendant les vacances d'été), mais ne nous plaignons pas : il faut que les développeurs prennent leur temps, on ne veut pas de sortie dans la précipitation, et patati, et patata.

S’il y a bien des développeurs qui ne doivent plus très bien dormir la nuit, c’est ceux de Bloober Team depuis qu’ils ont accepté de réaliser le remake de Silent Hill 2, à savoir le meilleur jeu de tous les temps (source : ce paragraphe). À chaque fois qu’une image du jeu est dévoilée au grand public, ces derniers s’exposent aux critiques acerbes de joueurs qui portent l'original près de leur cœur depuis sa sortie en 2001.

On connaît Davey Wreden pour The Stanley Parable (« le jeu le plus surcoté de la galaxie » selon ackboo, « une fabuleuse expérience narrative sur le jeu vidéo » selon les gens qui aiment la vie) et The Beginner’s Guide. Maintenant, oubliez tout ce que vous savez sur ce développeur, parce que son dernier jeu implique de gérer un salon de thé.

Parmi la palanquée de jeux indépendants présentés lors du Future Games Show, il fallait faire le tri – déjà, entre les bandes-annonces dépourvues de gameplay et celles qui en présentaient au moins trois secondes ; ensuite, entre les jeux qui donnaient envie et ceux qui faisaient perdre tout espoir en l’avenir de l’industrie.

J’ai beaucoup trop joué à la démo du nouveau jeu de Tom Francis, un tactical avec des forces spéciales tirées de Donjons & Dragons. C’est la première fois depuis des années que je prends autant mon pied sur un XCOM-like. En même temps, dedans on affronte Steve, un sorcier-agent de la circulation qui invoque des voitures fantômes.

Dans son test de Greedfall (voir Canard PC n° 399), en l’an -1 avant le Grand Confinement, Noël Malware faisait état de combats « coolos » (c’était ton mot Noël, sacré toi !) et de quêtes bien écrites, malgré des éléments visuels recyclés à outrance et des bugs en pagaille (qui n'auront pas empêché la vente de 2 millions d’exemplaires). Il concluait, magnanime : ce premier épisode, honorable mais en demi-teinte, donnerait au studio Spiders du souffle (et de l’argent) pour nous mettre sur le cul au second (je paraphrase).

Les dinos et animaux préhistoriques sont cons comme la lune. Une comète arrive sur leurs tronches, et ils se sauvent pour se planquer dans… une caverne. Mais bien sûr Denver, tu crains plus rien dans une caverne anti-comète ! Et après on se demande pourquoi ils ont disparu.

Parfois, dans cette industrie malade où les mégacorporations rachètent des studios uniquement pour les fermer afin de pouvoir cramer des milliards dans la production de jeux-services farcis de farming et de microtransactions, apparaît une lumière. Un espoir. Un jeu dont le concept ne repose pas sur une boucle de gameplay qui nous promet de faire la même chose pendant deux cents heures, mais sur la découverte, l'émerveillement, la beauté. Un jeu comme Starship Simulator.