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« Le Manoir du Monde », une histoire locale et au-delà !

6 août 2025 à 16:32

Sur Lieu-Saint-Amand, la ferme « Delloye » faisait partie des racines de cette collectivité rurale depuis le XVIIIème siècle, la reprise du bâti et des espaces fonciers associés par la municipalité a été un soulagement pour la population tant le spectre de sa destruction planait. Pour autant, comme souvent le sauvetage d’un lieu par la puissance publique n’est pas synonyme d’un projet sonnant et trébuchant. En 2018, le rachat par deux investisseurs versés dans les travaux a permis un travail majuscule sur le gros oeuvre, puis l’histoire a changé d’âme… !

En effet, la famille Nabais-Moreno est apparue dans cette équation. « Nous avions une appétence pour l’événementiel. En fait, nous avons baigné dedans à travers notre père. Pour autant, nous étions plus sur Valenciennes », souligne Mélissa Nabais-Moreno. Et pourtant, la famille est venue dans l’Ostrevant, elle a vu, et elle a acheté ce coup de coeur sous l’impulsion de « ma belle-mère Sabine Milliez. Ma soeur (Sabrina) et moi même l’avons accompagné dans cette reprise », ajoute-t-elle. La mairie a fort heureusement neutralisé les terres agricoles autour de cette ferme historique avec aujourd’hui, une salle de musique, un pôle médical, un voisinage calme même si vous êtes dans le village de Lieu-Saint-Amand.

Bien sûr, le temps des travaux a lu sa partition toujours complexe et angoissante, mais le résultat a été à la hauteur des attentes du trio, assurément bluffant entre modernité et calme rural. « Nous avons ouvert en octobre 2023 pour une 1ère année assez douce. Puis, nous avons réalisé l’Orangeraie pour notre espace réception l’été 2024. Nous sommes très satisfaits de notre véritable première année d’exercice. Aujourd’hui, sur 800 M2 sur 3 niveaux, nous avons un rez-de-chaussée en capacité d’accueil d’un événementiel de cent personnes, une chambre pour les PMR, six chambres au 1er étage de différentes tailles avec pour toute une vaste salle de bain, et deux appart’hôtel au 2ème étage pour quatre et six personnes », poursuit-elle.

Chambre au rez-de-Chaussée

Ensuite, au sein de cette immense maison de campagne, compte tenu d’un environnement proche industrieux, la volonté des dirigeants s’est d’abord tournée vers les grandes signatures du territoire, Sevelnord, Dixon, Toyota, Alstom, etc. C’est pourquoi, cet écrin atypique accueille beaucoup de personnes du monde de l’entreprise, en formation, contrat temporaire ou visite, avec une diversité internationale assumée. « Les clients viennent de tous les pays », commente-t-elle.

Pour autant, les événements familiaux baptêmes, communions, mariages (max 100 personnes) commencent à imprimer dans le calendrier. « Les Cousinades, ça fonctionne bien ici ! », souligne Mélissa avec un plaisir non dissimulé.  D’ailleurs, pour l’hébergement, les prix sont très accessibles aussi, et ce n’est pas un détail en ce moment.

« Construire un écosystème autour », Mélissa Nabais-Moreno

La permanente sur ce site « Le Manoir du Monde » est Sabine Milliez. « Ma soeur est infirmière libérale et moi je m’occupe de Réseau Entreprendre Hainaut (https://www.reseau-entreprendre.org/hainaut) en plus de s’occuper de cette activité. Nous avons chacun nos compétences », précise-t-elle. 

vaste salle de bain

Dans cette optique, la création d’un environnement de partenaires locaux est indispensable pour ne pas s’éparpiller sur d’autres thématiques. Pour les réceptions, « Le Manoir du Monde » travaille avec un professionnel (Olivier Traiteur) qui « connaît comme ses équipes le lieu. Pour la restauration, nous envoyons chez « La Choulette expérience », mais nous avons une Licence IV rattachée au bâtiment. Concrètement, nous voulons construire un écosystème local autour. A ce titre, nous avons déjà une bonne entente avec les professionnels en place. »

A ce stade, la zone de chalandise est à 30 minutes du site, mais l’appétit vient en mangeant. En effet, des aménagements extérieurs sont réfléchis sur la durée, car l’espace disponible est là. Ensuite, l’imposante cave voutée de cette bâtisse n’est pas encore exploitée avec un potentiel réel pour vivre plus encore une expérience unique pour le consommateur final. Se sentir ailleurs passe souvent par un lieu différent des autres, la construction d’un imaginaire pour un week-end ou plus, celle d’une soirée festive iconoclaste où vous surprenez le regard amoureux du lieu de vos invités, voilà le programme affiché par ce trio d’entrepreneures ambitieuses. 

Plus d’infos sur https://www.manoirdumonde.com ou informations au 06 50 73 15 30, 

contact@manoir-du-monde.com 

Daniel Carlier

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La Brasserie Bonne Bière (BB) vous attend sur Hérin !

11 juillet 2025 à 05:00

(Le professionnel dans son bar d’hiver)

André Sauvenière : « Et un jour, j’ai franchi le pas ! »

Comme beaucoup de Françaises et de Français, cette décennie est propice à la reconversion professionnelle. A 50 ans, André Sauvenière, originaire de Péruwelz en Belgique, mais son épouse  du village de Oisy, a lancé avec deux autres associés une brasserie sur la commune d’Hérin. Le futur brasseur a visité cet ancien site minier de 1852 à 1952, un ensemble bâtimentaire en l’état dans son jus après le passage d’une entreprise de travaux, puis une longue période à l’abandon, mais le charme a opéré. Cela s’appelle un coup de coeur !

En 2025, 56 ans, fort d’une formation d’électro mécanicien, il a travaillé dans la chimie lourde durant plus de deux décennies comme responsable de production en Belgique, mais « mon travail avait de moins en moins de sens. Je ne m’y retrouvais plus du tout ! De l’autre côté, mon projet brasserie était là depuis 15 ans dans les cartons, les plans, le business plan. D’ailleurs, mon père brassait à titre amateur. Et un jour, j’ai franchi le pas ! »

Ainsi, le site au 36 Ter rue Emile Zola sur Hérin a été acheté fin 2019 et une SAS lancée en février 2020 quelques semaines avant le confinement de La Covid 1. « Je n’avais droit à rien, aucune aide, car pas de bilan ! Tout avait augmenté, les matériaux et même la livraison par six. J’ai creusé immédiatement un trou financier abyssal que je comble petit à petit encore aujourd’hui », commente le fondateur. 

« J’ai une capacité de 3 000 hecto par an », André Sauvenière

Bien sûr, la base du projet est la production brassicole. A cet effet, les arcanes de la fermentation n’ont pas de secret pour lui et il a acquis un matériel de pointe pour voir plus grand. Néanmoins, malgré un sursaut après la Covid en 2021 « où notre activité a monté en flèche, nous avons du mal à nous developper. Nous produisons 400 hecto par an, alors que j’ai une capacité de 3 000 hecto par an », regrette le professionnel. Evidemment, vous retrouvez ces produits chez la cavistes du Valenciennois, voire les grandes surfaces, mais il y a une autre méthode pour la déguster*. 

D’un bar à l’autre selon la saison !

Le bar d'été
Son installation estivale pour les consommateurs

Fort heureusement, avec son épouse, il y a eu l’idée du développement d’un concept de bar d’été assez bucolique, décontracté, un peu comme dans les festivals musicaux où règne la bonne humeur. Il y a un esprit « Turbulentes » au Boulon à Vieux-Condé dans cet espace tranquille. Par contre, il faut pousser la grille, puis contourner une première maison et enfin découvrir ce bar d’été. Oui, il se mérite. Pour l’hiver, (espace en visuel d’accueil) c’est un lieu très intimiste, l’endroit idéal pour passer une soirée entre amis sans le tumulte autour de vous. 

Dans ces deux lieux, vous aurez l’occasion de déguster ses 7 variétés de BB, blonde, brune, ambrée et même la bière noire baptisée Mine dé Rin*. D’ailleurs, il organise régulièrement des soirées sur une scènette avec des artistes et « nous faisons le plein à chaque fois. Par contre, c’est plus difficile d’attirer hors évènementiel », ajoute-t-il. Les horaires d’ouverture sont le jeudi dès 16H jusque tard dans la soirée si nécessaire, le vendredi et le samedi également. 

Bar d’été

Toujours sur cet ancien site minier, vous avez au sein des différents bâtis un espace de production avec encore des poutres Eiffel, c’est dans son jus. Au fil du temps, il retape des bâtiments pour les transformer comme celui dédiée à son épouse pour des cours de Flamenco et le tout nouveau bar dans un mini château d’eau improbable. Ça ne s’invente pas, cela se vit !

Voilà un petit tour du propriétaire, mais surtout un professionnel de proximité dont le développement de sa brasserie constitue un enjeu vital afin de continuer à consommer local.

(diaporama sur la Brasserie Bonne Bière) 

Retrouvez toutes les informations sur www.brasseriebb.com et la page Facebook : https://www.facebook.com/brasseriebonnebierebb/?locale=fr_FR

Daniel Carlier

* L’alcool est à consommer avec modération

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19H06, 00H06, 5 heures pour un conseil municipal très tendu sur Douchy-les-Mines

10 juillet 2025 à 04:16

Rarement l’apparition, ou pas, d’un maire a été attendue comme ce mardi 08 juillet 2025 juste 19H06 pour diriger le conseil municipal de Douchy-les-Mines. En son absence, mais également de Alexandra Pulliat, la 1ère adjointe pour cause de congés, Romain Merville a présidé cette séance singulière. Toutefois, Michel Véniat avait laissé sa procuration de vote à une autre conseillère municipale de la majorité municipale (devenu une minorité en terme numérique). Au total 23 élus étaient présents, plus 8 procurations et 2 absents avec une prise en main de l’ordre du jour de 30 délibérations par Romain Merville. 

Délibération N°3 « l’attribution de marché des abords de l’école Mousseron et de la rue Molière »

Les hostilités ont véritablement démarré sur la 3ème délibération, celle concernant « l’attribution de marché des abords de l’école Mousseron et de la rue Molière », une enveloppe d’environ 1,164 546 millions d’euros HT tout de même. 

Le cabinet d’architecte paysagiste de la Métropole Lilloise, Urbafolia, est venu présenter un projet d’aménagement des abords du Groupe scolaire dans l’environnement de la Place du Hainaut. Pour rappel, l’école élémentaire du Groupe scolaire Mousseron n’est pas en travaux, mais par contre l’école maternelle est déplacée sur un nouveau bâtiment. L’objet de ladite délibération reposait de fait sur la sécurisation des abords de l’école, le stationnement, les accès, un nouveau parvis, la piétonnisation de la rue des Ecoles, sans oublier la végétalisation des rues et enfin un parking de 46 places + un dépose minute.

Les critiques sont tombées comme une pluie de sauterelles, absence de concertation avec la population, de communication vers celle-ci, la capacité de la restauration scolaire remise en question, sans oublier un plan de financement « très difficile à obtenir. Après de multiples tentatives, nous avons eu des éléments sur un 2ème plan de financement avec un emprunt de 7,1 millions d’euros sur 40 ans, il y a une opacité sur ce projet à hauteur de 10 millions d’euros dont 2 millions de subventions. Je ne comprends pas non plus le propos du maire sur la baisse de la dette. Comment cela est-il possible ? », s’explique André Crombez. Fort heureusement pour nous tous, une échéance d’emprunt à une date de fin et en l’espèce, le calendrier de l’extinction de certaines échéances explique cette baisse programmée de l’annuité de la dette communale (ci-joint dans l’article d’où le propos du maire sortant sur la dette, Michel Véniat https://www.va-infos.fr/2024/11/28/douchy-les-mines-conseil-municipal-sous-haute-tension-politique/)

Pour autant, une problématique concrète s’est avérée durant ce conseil municipal iconoclaste. Daniel Tison, président de la commission des travaux, défend son travail au sein de cette instance. « Je ne comprends pas que l’on me dise (Romain Merville) ne pas respecter ma délégation ! » Ensuite, le Groupe Communiste et Républicains déplore des changements depuis leur dissidence. « Nous n’avons plus du tout de compte rendu des Bureaux municipaux depuis cette date ! », souligne Régine Guilain. Cette problématique va se répéter sans arrêt durant ce conseil, plus de commissions de la jeunesse, sur la santé, et la convocation non réceptionnée par certains membres de la commission travaux. Il y a un dysfonctionnement dans l’organisationnel sur la mairie de Douchy-les-Mines. Les droits de l’opposition, voire la réunion des commissions établies en début de mandat sont une obligation durant tout le mandat. Quelles étaient-elles en mai 2020 ? Tout se joue là et pour 6 ans, ce n’est pas à la carte, ni au bon vouloir d’une majorité municipale. 

Néanmoins, Romain Merville a essayé de tempérer les débats : « Rien n’est décidé à ce jour sur cette délibération (sauf le paysagiste). »

Pour Sega Soumaré, il paraît impensable de « tester l’usage de cette école sans les parents. Savez-vous que circule une pétition contre votre projet au sein de l’école Mousseron ?» Pour Catherine Estaquet, le « trajet des enfants à pied, le stationnement en amont, tous ces sujets sont une affaire transversale. »

A la fin des débats, le vote est presque sans surprise, 17 voix contre, 13 voix pour, une abstention, la délibération est refusée en l’état. On peut dire sans trop se tromper que rarement un cabinet d’architectes choisi, présentant son projet en Conseil municipal, repart avec son dossier recalé ! Rien ne sera banal pendant les 7 prochains mois sur Douchy-les-Mines…

Délibération rejetée

Délibération N°4 sur « Attribution du Marché de travaux et d’entretien et des installations d’éclairage public »

Si l’intérêt général des travaux sur l’éclairage public permettant une économie d’énergie est incontestable sur les 1420 points, Catherine Estaquet regrette « ce choix avec un an de retard. Nous aurions économisé 300 000 euros dés cette année sans parler d’un coût de 70 000 euros pour le remplacement des ampoules au sodium. » 

Délibération approuvée 

Délibération N°5 « Marché de reconstruction de l’école maternelle Mousseron, d’un restaurant scolaire et restructuration des abords des écoles Mousseron, avenants »

Décidément, le chantier de l’école Mousseron 2 a concentré les critiques des oppositions. Cette fois, une série d’avenants sur des postes divers comme sur la cuisine, les équipements, le clos et le couvert, la VRD, la maçonnerie, etc. Cette série étonne Francis Wojtowicz et demande une vision plus globale de tous ces avenants. Catherine Estaquet confirme ce questionnement « afin de récupérer un bilan global des avenants ». Pour autant, Daniel Tison, président de la commission des travaux, précise « que nous sommes dans le déroulement classique d’un chantier dans la pratique. C’est pourquoi, je voterai favorablement ! ».

Cette délibération est validée grâce à 17 abstentions pour 14 voix pour.

Délibération N°6 « Marché d’entretien des espaces verts-deux lots »

Pour deux lots des espaces verts, l’entreprise Eurovert a été choisie pour un montant de 100 000 euros pour l’entretien des espaces verts et l’entreprise Pinson/nord à hauteur de 40 000 euros pour les terrains de football. 

A cet effet, Mme Guislain « regrette un appel à un prestataire externe. Nous avions 10 jardiniers. Aujourd’hui, seulement 3, ils ne peuvent pas tout faire. Je suis clairement contre l’externalisation des services à la population, ce n’est pas une solution. Nous ne sommes pas dans une logique de rentabilité. » Clairement, c’est un choix politique argumenté des deux côtés, appel au privé ou plus d’agents publics, les deux avis se défendent sur de nombreux points.

C’est sur cette délibération que pointe quelques subtilités techniques. En effet, le cas de M. Bellarbi, cadre A et « est et a toujours été au grade d’ingénieur principal. D’ailleurs, nous sommes toujours en phase de recrutement d’un DST (Directeur des Services Techniques) », souligne la DGA, Bouchra Zyani. La sémantique est importante, car Jawad Bellarbi occupait la fonction de DST (même sur sa page Linkedin), mais PAS l’emploi fonctionnel d’où le propos de la DGA « d’un emploi non pourvu », c’est subtil, mais légal sauf que… La DGA oublie de mentionner est que la Sous-Préfecture de Valenciennes aurait une interprétation différente de la commune de Douchy-les-Mines ; une procédure au Tribunal administratif de Lille serait donc en cours pour régler ce litige entre l’Etat et la commune sur la qualification de Jawad Bellarbi. Dans cette éventualité, il aurait été plus transparent de le mentionner en conseil municipal. 

 Toujours dans cette délibération, la DGA annonce le recrutement d’une cheffe de service dédié à l’environnement le 21 juillet prochain « et nous adapterons le service aux besoins qu’elle nous fera remonter », ajoute la DGA.

Délibération validée, 11 contre et 20 pour.

Délibération N° 9 « Garantie d’emprunt pour le financement de l’opération d’aménagement ZAC des Prouettes »

Cette délibération a remis sur la table les difficultés dans l’aménagement résidentiel de la ZAC des Prouettes. En effet, ce dossier est dans les tuyaux depuis 10 ans, mais dans le réel depuis juin 2020 https://www.va-infos.fr/2020/06/15/proteame-en-chantier-sur-douchy-les-mines/ ; et la vente de parcelles sur ce secteur est atone. 

Dans cette optique, le bailleur social Protéame emprunte 2 millions d’euros et demande la garantie d’emprunt de la collectivité locale. « Pourquoi pas un AMI (Appel à Manifestation d’Intérêt) afin de solliciter d’autres opérateurs ? Allons-nous chaque année aligner 350 000 euros pour renflouer Proteame ?», demande Catherine Estaquet. 

Face à ce questionnement, la DGA rappelle que cette idée d’un AMI est envisagée afin de diversifier les solutions. Cette ZAC des Prouettes est incontestablement une épine dans le pied de la majorité municipale.

Délibération validée

Délibération N° 11 « subvention aux associations »

Bien sûr, cette délibération n’a pas fait l’objet d’une contestation sur le contenu sauf que l’absence des Groupes d’opposition, le mercredi 03 juillet, a généré des commentaires sur les réseaux sociaux. « Je n’ai jamais abandonné les associations, jamais pris en otages ! Le problème est que la démocratie ne s’exprime pas ici. 10 élus sur 33, c’est un désaveu pour vous », lance Sega Soumaré à Romain Merville. 

Délibération validée

Délibération N° 21 « Convention de partenariat privé pour de la télémédecine » 

La désertification médicale est une réalité pour toutes les municipalités autant en ruralité que dans l’urbanité. Chaque édile cherche des réponses avec des incitations à l’installation, la création d’une maison pluridisciplinaire de santé, voire comme à Saint-Amand-les-Eaux une couveuse pour les jeunes apprenants en médecine. 

Sur Douchy-les-Mines, une proposition d’une coopération avec la société d’Omedys pour la mise en place d’un dispositif de télémédecine arrive au vote. Est-ce suffisant face à cette problématique d’une commune de plus de 10 000 habitants ? L’opposition ne le pense pas ! « Il n’y a même pas de réunion d’une commission de santé ! Pourquoi ne cherchons nous pas une convention de mise à disposition de praticiens avec le Centre Hospitalier de Denain, cela existe déjà ! », commente Carole Moreira.

Pour sa part, Régine Guilain estime que la majorité sortante n’est pas au niveau de l’urgence sanitaire locale.« La téléconsultation, est-ce la solution ? C’est un palliatif !»

Délibération N° 22 : « Convention de mise à disposition d’un terrain au parc Maingoval pour l’association « Educ Flair ans Fun »

C’est la polémique que l’on attendait pas, car une partie de l’opposition a jugé la proximité des enfants du centre de loisirs avec ladite association canine… dangereuse. En résumé, dix vote pour, dix vote contre et 11 abstentions. Là, c’est un cas d’école, Romain Merville demande une suspension de séance après celle demandée plus tôt dans ce Conseil municipal par le Groupe communiste. L’adjoint en charge du conseil revient et précise « qu’en cas d’égalité la délibération n’est pas validée » tout en sachant que la voix d’un maire physiquement présent compterait double, mais il n’y a qu’une procuration. C’est très compliqué ! 

Toutefois, La Voix du Nord a publié un sujet le 23 mai dernier après une interview de l’association en question où visiblement celle-ci était déjà en action sur le site. Des photos (pour l’édition papier) ont été fournies par l’association à cet effet. Cette dernière pensait même que la convention était déjà signée, mais cela ne serait pas le premier interlocuteur croyant qu’une délibération présentée en conseil est automatique votée… ! Néanmoins et ce n’est pas un détail, un accident survenant à compter de ce 09 juillet 2025 entre un chien et une personne sur ce site est cataclysmique en terme de responsabilité pénale, pour le maire et ses adjoints puisqu’ils ont porté la convention en question. Il faut tout arrêter sur site de toute URGENCE !!!

La délibération est donc rejetée

Délibération N° 24 « Mise à jour du tableau des effectifs des emplois permanents »

Là, le conseil municipal prend une nouvelle dimension. En effet, le sujet du DGS(Mohammed Abdoune), « toujours en fonction », précise la DGA arrive dans l’hémicycle.

« Vous avez licencié le DGS », souligne Sega Soumaré qui fustige la méthode de la majorité municipale sur le fond comme sur la forme. A cette diatribe, Romain Merville indique « Le DGS a demandé à mettre fin à son détachement. » Sega Soumaré répond tout de go, ce « n’est pas ce que j’ai lu dans la presse. » Techniquement, Romain Merville a tort, car à la date du 23 mai où le DGS en question reçoit un courriel du maire lui retirant sa fonction de DGS, il n’a rien demandé.

De plus, même si cet emploi est fonctionnel « et je peux être remercié du jour au lendemain », précise bien la DGA, Mohammed Abdoune fait partie du corps préfectoral et de fait son employeur est le Ministère de l’intérieur avec un détachement auprès de cette collectivité locale. C’est pourquoi, il est encore DGS officiellement compte tenu qu’à ce stade, la Préfecture (et pas la Sous-Préfecture) n’a pas mis fin à son détachement. Néanmoins, la DGA précise « que le DGS nous a informé qu’il souhait mettre fin à son détachement au 21 juillet prochain, car il avait trouvé un autre poste ». Inutile de dire que le choix de revenir sur cette collectivité locale n’avait aucun sens. 

Toute une série de mouvements dans les effectifs ont été contestés par les oppositions ce qui conduit à un rejet de cette délibération. A ce moment, Romain Merville demande une nouvelle interruption de séance, la 3ème de la soirée. Après celle-ci, il s’explique « j’ai demandé aux oppositions de reconsidérer leur vote compte tenu de l’impact sur les promotions, les embauches, etc. » 

Les Groupes d’opposition n’ont pas souhaité modifier leur vote. Daniel Tison résume la philosophie du vote : « Nous ne sommes pas contre tout dans cette délibération, mais contre certaines dispositions. Nous n’avons pas le choix de voter contre. »

C’est un peu à l’image d’un budget local. Une majorité met en oeuvre son programme et sa politique. Bien sûr, l’opposition, sur d’autres choix politiques, vote naturellement contre le budget. C’est la démocratie et les maires un peu sournoisement tancent les oppositions avec le même refrain « vous êtes contre le fonctionnement de la commune, bla bla bla ». Cela serait possible si la liste unique était une obligation dans les localités. A cette heure, nous sommes encore dans une démocratie, et pas une autocratie, donc une opposition peut s’opposer… à une délibération même avec un contenu où ils sont partiellement d’accord.

La délibération est rejetée, car elle n’atteint pas le nombre de 17 voix nécessaire… !

Et la suite…

Pour le reste, les autres délibérations sont passées sans problèmes, mais parfois avec de nombreux questionnements. Clairement, il y a un travail d’informations en amont qui n’existe pas ou plus au sein des commissions… !

Enfin, Régine Guilain, Le Groupe Communiste, Républicains, et Démocrates et Catherine Estaquet au nom d’un collectif de 7 élus de l’opposition ont réalisé une déclaration à la fin de ce Conseil municipal particulier. Romain Merville a répondu à ses propos. Le choix éditorial est de ne pas alourdir cet article tant le coeur du Conseil municipal est déjà dense.

Et qui signe les actes administratifs ?

A cet effet, une question technique de taille se profile. Qui signe les actes administratifs de la commune ? Michel Véniat est indisponible pour cause de maladie. Donc, il doit remettre une délégation de signature à sa 1ère adjointe, le code de procédure des collectivités locales est constant et intangible sur ce sujet. Concrètement, la 1ère adjointe s’est déclarée dorénavant dans l’opposition, Alexandra Pulliat. Donc, est-ce que Romain Merville (2ème adjoint) fera office de signataire ? Néanmoins, il ne peut pas recevoir de délégation de signature comme 2ème adjoint en zappant la 1ère adjointe, tous ces actes administratifs seraient entachés d’une illégalité pure et simple. Dernière solution, le maire signe les actes administratifs, mais ne souhaite plus assister aux Conseils municipaux et se porte malade à chaque conseil. Est-ce légal de signer des actes administratifs sans se présenter en Conseil municipal ? Une délégation de signature n’est-elle pas obligatoire en l’espèce ? Dans cette hypothèse ubuesque, est-ce le bon fonctionnement d’une démocratie locale ? Sommes-nous dans une impasse démocratique locale ?

Daniel Carlier

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Faute de quorum, le conseil municipal de Douchy-les-Mines est annulé !

3 juillet 2025 à 17:49

Déjà une atmosphère inhabituelle flottait à l’entrée de l’hôtel de ville. En effet, une foule nombreuse était là pour assister à ce conseil municipal assez iconoclaste sur le papier. On a même ramené des chaises, car plus de 60 personnes environ étaient là dans le public.

A 19H00, Romain Merville annonce en propos liminaire que « Miche Véniat (présent au Conseil communautaire ce lundi 30 juin) a eu un gros ennui de santé. A ce titre, il sera absent pour plusieurs semaines et je lui souhaite prompt rétablissement. » 

Ensuite, par procuration du maire, il constate la présente de 9 conseillers municipaux sur 33 élus en 2020. Mécaniquement, le quorum n’est pas atteint et Romain Merville effectue une déclaration conclusive : « Il y avait 31 délibérations à voter pour l’avenir des Douchynois. 9 élus sur 33, est-ce bien sérieux ! »

Comme dans les séries américaines, il faut rappeler les épisodes précédents. Après quatre élus communistes partis dans l’opposition, une dizaine d’élus de ladite majorité avait choisi de faire dissidence avec le maire. Toutefois, le parti pris était de siéger, puis de voter les délibérations d’intérêt général et voir les autres au cas par cas.

Visiblement, cette voie politique a été mise de côté et le blocage de la démocratie locale sur la commune de Douchy-les-Mines est celle choisie. Evidemment, la période estivale va être longue et les choses devront bouger d’ici quelques semaines.

Pas franchement de vainqueur ce soir, le seul grand gagnant de la soirée est la parti du Rassemblement National. Tout le monde sait que cette commune figure sur les bastions (de plus de 10 000 habitants) de gauche à prendre en mars 2026 par le parti de Jordan Bardella.

Voilà, j’arrête cet article, car le bruit des bouchons de champagne est trop fort, ceux du RN.. bien sûr !

Daniel Carlier

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